Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 11 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dn3zs2mg7n/
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22* 'AÏÎNEE. — Série riÔÛVelle. — N° 900. * T.a fVwméro 1© Centime?! f~ C&ntimes an Fronts v " ' ' .VENDREDI U MAI" 191?. . KÉDACitOS ET ffillSlSBATlM S, Place des Deux-Ecus, PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: 28'", Rue delà Bourse, 28' LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTE Un . Fernand N EUR A Y LE XXE SIÈCLE Quotidien^beîge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Francs...,. 2 fr.50 pan mils » 7 fr.50 par trlmestrt Angltterre. 2sh.6ci. par mois • . 7sh,6u.partrlrnestra Autfospays 3fr. ^rmols » â fr. - par ti-lmastr» PUBL:.:iTP S'aâresssp à l'Attisé , $î '^■'r ,j Les petites annonces sont êgalemctà reçues à la Société Européeuno ds Publicité, 10, rue de la Victoire, Part^ nui en a le monopole pour Paris. LesTraîtres p'éG^appeFoijt pa§ au efyfttiqeot, n)ai§... L'article intitulé : Le Châtiment d Traîtres, que nous avons publié dams XX" Siècle du 27 avril, nous a valu 1 marques de nombreuses approbations, ne s'en e9t trouvé que quelques-uns poi discuter l'opportunité de cet article. I nous permettront de ne point nous rang à leur avis. Comme nous l'avons dit, ' vaut mieux que ce procès soit plaidé mai tenant qu'à Bruxelles et que l'opinion : B'knagine point que les traîtres ne pot ront même esquisser un geste pour écs ter le glaive de la justice. Peut-on croire sérieusement que les tn très ne trouveront pas un homme de 1 pour les conseiller, sinon pour les défe dre ? N'y a-t-il point, du reste, quielqu avocats paormi eux ? Ces hommes de 1 plaideront naturellement que l'arrêté-1 du 8 avril 1917 ne peut rétroagir et que l'a rêt de cassation dans l'affaire des love constitue une jurisprudence dont lâu .clients . pourront tenter de tirer quelqi argument à la barre. Le peuple belge, l'a inée belge doivent savoir cela pour q; leur colère ne soit pas poussée au paroxv me lorsqu'ils verront les traîtres à la p trie ricaner et crâner peut-être à la ban Le ministère public doit aussi s'en soucie dès à présent, pour qu'il n'y ait aucu: eurprise, pour que toutes les preuves ( crime soient réunies, pour qu'il ait répo se à tout. La « chancellerie » est là, d'à 'leurs, pour donner ses instructions au n mistère public, puisqu'il s'agit d'une mat: xe politique. C'est sa haute mission. ; Ce n'est point parce que l'arrêté-loi du evril 1917 n'a été pris qu'à cette date ; n'est pas parce que le ministère public, p Bas différents organes, a montré si pi d'unités de vues et, disons-même, un si ' Bible désarroi dans l'affaire des lovera, q l'avenir doit ressembler au passé." Le go vernement et les. fonctionnaires compéter ont, au demeurant, tron fermement moral leur résolution en rédigeant et en édicta l'arrêté-loi du 8 avril 1917 pour que chaq citoyen belge ne ne sente maintenant r; curé. Bonne et prompte justice sera fa.i> * * * Ce qui peut nous rassurer, dès main ùant, sur l'application de la loi pénale ; plus grand nombre des traîtres, c'est qu' « persévèrent » dans leur crime. Ils ont j ché hier, ils pèchent aujourd'hui, ils j cheront encore demain. Traîtres ils o été : traîtres ils resteront ; si bien que justice belge, tout en ne pouvant frapp pour les faits antérieurs au 8 avril 19 appréciera cependant la conduite du o rhinol dans son ensemble et se montre d'aUtant plus impitoyable que la ciiaî des faits constituons le crime continu félonie sera plus longue et plus lourde. I plorons cependant que certains truîtr sentant l'heure de la justice approch aient paru, dans ces derniers temps, évi: le renouvellement public de leur félon C'est d'autant plus déplorable qu'il y au >pilus de regret et de colère dans l'opini belge pour un traître qui échappera à l'i piation qu'il n'y aura de satisfaction â yue du châtiment de cent autres. ' * • * * Quelqu'un nous dit : « Ne croyez-vi pas qu'il y ait lieu de se préoccuper l'adverbe méchamment qui figurera l'arrêté-loi du S avril 1917 ? Les trait) pourront-ils plaider que ce n'est pas chamment qu'ils ont servi la politique les desseins de. l'ennemi, participé à transformation par l'ennemi d'instituti: et d'organisation» légales, et ébranlé la délité du citoyen envers le Roi et l'Eta Pourront-ils prétendre qu'ils ont agi do toute autre intention q.ue dans une inù tion méchante et, cette preuve faite, ront-ils abeous ? Ce serait inouï ! » Qu' se rassure. L'adverbe méchamment a i recueilli dans un bon nombre de vie articles de notre Code pénal où jamais n'inquiéta personne. Méchamment aff pie, sans plus, la nécessité de l'intenti 1 coupable qui est toujours requise en n|X ^ tière criminelle, même quand le texte net ' parle pas. Cet adverbe n'ajoute donc rie; & au sens de la loi qui, en son absence, se J rait exactement le même. Il est propreme y superfétatoire. Les mauvais procureur-qui tenteront de plaider pour les mauvais citoyens seront donc quinauds sur ce poin cctnme sur les autres. C'est la disgrâce qui nous leur souhaitons tous. PAUL GROKAEP.T. vvvwv — l LA MANIFESTATION ir en l'honneur du général Tombeui ls , ?r il On nous informe que, par suite d'un em n- pt-chôment imprévu, le général Tombeur i dû décliner (invitation que lui avaien r- adressée VAssociation générale belge et l ■'r- Foyer du Soldat belge de Paris. La manifestation en l'honneur dit vain û; queur de Tabora, qui devait avoir lieu au oi jourd'hui vendredi, â l(i heures, au qua n* de Valmy, est donc remise à une date ul 0s térieure. oi oi www —-— — .r- g IF* ensées ie . — l'e PARTOUT OU LES CITOYENS ELECTEUR: s- SONT APPELES A SE PRONONCER SAN! a- COMPETENCE SPECIALE SUR DES QUES e. TIONS D'INTERET PUBLIC, PARTOUT O! r, LE SUFFRAGE UNIVERSEL EST PEU 01 1e POINT TEMPERÉ PAR DES AUTORITE! lu D'AUTRE ESPECE ET DE PLUS REELLi [}" VALEUR,IL EST DIFFICILE DE CONTESTE! jj" AU VULGAIRE INCOMPETENT CE QU'I! è- CONSIDERE COMME UN DROIT CETTI FACHEUSE TENDANCE A PREJUGER Dl 8 TOUT ET A USURPER LA PLACE DE: ce CENS INFORMÉS. PARESSE D'ESPRIT, 01 *r COMPLAISANCE ENVERS SOI-MEME ? El -}! TOUS CAS, CE REGNE DE L'INCOMPÊ 1 TENGE SERVIE PAR UNE FACILITE D! u_ PAROLE SOUVENT REGRETTABLE, PAI UNE MANIE ORATOIRE QUI DEGENERAI ré VOLONTIERS EN INTEMPERANCE DE LAh nt GAGE. NOUS A FAIT LE PLUS GRANI TORT. IL N EST PAS DOUTEUX, PAI EXEMPLE, QUE CETTE DISPOSITION DE ■e*< " ESPrîîTS, AVEC UEUftS IDSéS TO«TE FAITES LEURS PARTIS-PRIS DE POLBTI QUE INTERIEURE, ETENDUS ABUSIVE MENT AUX QUESTIONS INTERNATIONA LES. A UNE LOURDE PART DE DESPON LJ.S SABILITÉ DANS LES ORIGINES DE L, ,é- GUERRE ACTUELLE. ELLE EN A UNI ié- DANS LA CONDUIT DE CETTE MEM lit GUERRE ; CAR LES ERREURS INITIALE la SE SONT PROLONGEES, DIVERSIFIEES e.r ADAPTEES A DES OCCASIONS SI DON PLEXES AVEC UNE TENACITE ET UNI J?" SOUPLESSE ENCROYABLES, COMME LORS ™ QUE DES GERMES FUNESTES RENCOh TRENT UN TERRAIN PLUS VASTE ET TOI )ç. JOURS FERTILE. is, René LOTE. ?r, {Mercure de France, ie* l«r mai 1917). 1 a • . <VWVW on !.x" EN ROUMANIE la LE GOUVERNEMEN1 us frappe des traîtres à la cause nationale ■le :—. ns .3S Jassy, 4 mai. ié- (Retardée à Paris.)— M. Beldiman, ai et cian ministre de Roumanie à Berlin, ayar la exprimé dans la presse allemande des op ns nions contraires aux intérêts du pays < fi- de la cause nationale, est révoqué, t ? Pour les mêmes raisons est égaJerruei ns révoqué M. Lupu Kostaki, secrétaire pi ;n- intérim du ministère de l'Intérieur, d-emei se- ré ù. Bucarest au moment de l'occupatio on de la capitale par les Allemands. ?té www—■ — Le professeur Landouzy, doyen de 1 'r- Facuiilé de Médecine de Paris, est décédé, on1 était âgé de 71 ans. LA GRANDE BATAILLE Français et Britanniques marquent de nouveaux progrès et repoussent de nouvelles contre-attaques I I ' yww* ' ■ r I I COMMUNIQUES FRANÇAIS nombre de prisonniers sont tombés entre 14 heures, "°8 mains' , . fc . , " Au cours de la nuit, l'ennemi a tente, h De9 ra'd3 échoue; la nul ... derniere, au nord-est de Lievin et au sud sans succès, quelques reaet.one d infante- d,Hu!luc|i_ Nous avons exécuté avec suc. - rie assez faibles en divers points ou cne- , , ^ . n.1(nM u w ces, un coup de main au nord de Civen- ; min dcs Cames" chy-lès-La-Bassée ' Toutes ses tentatives ont échoué sous nos ! feux ï1- °5' Une contre-attaque plus forte sur les po- Nous av0»3 légèrement avancé notre li si,ions que nous avons conquises dans In S"® pendant la matinée sur la r.ve suc région de Chevreux, a subi le même aori "e la Scarpe. Aujourd'hui, ù midi, à i£ et n'a pu nous empêcher de réaliser de fave"r vi0'e»t bombardement, I enne nouveaux progrès et d'enlever un point » renouvelé ses tentatives sur nos po ■ d'appui fortifié. sititms de ,a l,gne Hint!e"bur3. a 1 est dl Des prisonniers et une mitrailleuse sont Suilecourt. Son attaque a complèlemen restés entre nos mains. éohoué- Ul,e "ouvel,e atta£'ua a»e™'"1« Nous avons effectué, sur la • pente ,ancée a" cours de ,a riu,t Pres de Fresnol ï nord du plateau de Vauclcrc, une a été également repoussée. 5 opération de détail qui nous a permis _ Un e!lnemi a etJ «ecute au debu d'élargir nos gains et de faire des prison- "e la mat.nee au sud-est d Ypres. Quel ' niers appartenant à une division nouvelle "°s h0'«mes onl d,sParu , ! récemment arrivée sur cette partie du vifs combats aénens ont eu heu d, > fronî nouveau dans la journée o hier. Six appa ; 'Ta'lutte d'artillerie s'est maintenue as- reils allemands ont été abattus par nos pi ' sez vive dans tous ces secteurs. cint< autresrf contraints d'attern ■ A l'est de la cote 103, vers la Pompelle, désemparés. C.nq des nôtres ne sont pa = au nord de Bezonvaux, dans la région de -Pn*re3* 5 Metzeral, escarmouches de patrouilles et COMMUNIQUE BELGE J oombats à la grenade. Actions d'artillerie d'intensité diverse ei Des renseignements nouveaux signalent d(j n0mt3reux pointsi du froill beIga> spécia ; que cinq appareils allemands déclarés lemenj dans le secteur de Dixmude. , comme sérieusement touchés, ont été réel- ( lement abattus le 24 avril, les 2, 4, 5 et L'OFFENSIVE ANGLAISE 7 mai. VA CONTINUER 3 Nos pilotes ont descendu, dans la jour- 5 née du 9j deux avions allemands qui sont 0I" 'L '' mai' 3 Dans une lettre qu'il vient d'adresser ai • ,ombé8 en ,,an"re8' ministre -des Alurniion.s le maréchal Haï; 23 heures. dit en terminant : « Je sfiis que nous pou Au nord-est de Soissons et sur le Che- ™ns tous compter sur tous les ouvrier , , „ t../, à l'arrière pour maintenir nos euc\ts, <1 ■ min des D^jnes, la lutte c. artil.ene a cte teUe sorte ,^ue i.armée ne man.quera d - intermittente sauf dans lé sentier de :a npendant les nouveaux combats qui s 4 Royére et au nord de Braye-en-Laonnois préparent. » l où les deux artilleries se sont montrées xwvv* — ; très actives. Nous avons réalisé des opéra- r 3 tior.s de détail qui nous ont valu des avan- T T1Q Â TT"WT ^ tages. Au nord do Sancy notamment, nous JjJliO i-J i- -TA, X O" U il JL£ = avons enlevé un système de tranchées en- _ - nsmies et fait une trentaine de prisonniers. en Guerre - Dana le secteur doGEievreux, les Allemands — ont essayé de nouveau de nous rejeter des Lft LufVE C0NTRE LES SOUS-MARIN tranchées cjue nous avons conquises le 8. SERA MENEE EFFICACEMENT Leurs attaques ont été brisées par nos barrages et nos feux de mitrailleuses. Nos bat- Londres, 10 mai. tories ont pris sous leurs feux et dispersé Le corretsponda.nt particulier du Bail . des troupes ennemies rassemblées dan3 & Now-York télégraphie à la dat cette région. * , , ' . , . . , . .. ...r . ^ . « On admet que le département ne 1 Actions d'artillerie assez vives au sud de marlne est d'un projet dli Moronvilliers. Au nord-ouest de Prosnes ventioo (^ui peut faire écl]^e à la guéri r nous avons réalisé c!e sensibles progrès et sous-marine. M. Daniels, secrétaire de 1 ' «fait une trentaine de prisonniers. marine, a déclaré qu'on est sur la nonr • Journée calme partout ailleurs. Z'dra L" pein? ^ ^ ^ COMMUNIQUES BRITANNIQUES « Je n'en puis dire davantage £1 pr sent )>, a dit un. officier supérieur de J II h. 30. marine en se frottant les mains, « ma Il se confirme que le combat d'hier vers nous allons faire Qe bonne besogne. » Bullecourt a cté violent et prolongé. Nous DONS AMERICAINS avons gagné du terrain malgré les tentatives répétées et coûteuses de l'ennemi pour New-\ork, 10 mai. ''t reprendre les positions que nous lui avions Les journaux annoncent qu à Philada l enlevées. Tous se, efforts sont demeurés ^ n infructueuex. ,jes poutres de la salle où fut proclamf Une avance a é.té effectuée, au cours de l'indépendance américaine. la nuit, à la suite d'opérations locales à ÏJs annoncent également que les dire ^ l'est de encourt et au sud de la Souche, ^VKPfeh»rfPO^Ï y Une partie des premières lignes et ligneo œuvres de guerre françaises, d'une sor de soutien allemandes ainsi qu'un certain me de 625.000 francs. (Radio ) Nos victoires d'Afrique i A la Sorbonne, hommage est rendu au général Tombeur et à l'armée j coloniale beige La conférence de MM. Roume. ancien ' gouverneur de l'Indochine et de l'Afrique 1 ocidentale française, sur la Conquête des ' colonies allemajides, organisée sous les auspices du comité « L'Effort de la France l et de ses Alliés », a eu lieu jeudi a,près-mi- i di, à Paris, dans le grand amphitéâtre de i la Sorbonne. 1 Sur l'estrade avaient pris place, avec lés ; représentants des pouvoirs publics et des . ambassades et légations alliées, le général belge Tombeur, le. glorieux vainqueur de Tabora, accompagné de M. Pierre Orts, ; .conseiller diplomatique du ministère des colonies belge, qui avaient tenu partieuliè- ; rement à s'associer à cette manifestation. M, Cliaumet, ancien sous-secrétaire d'Etat, qui. présidait, a nris le premier la parole. Au nom de tous les Français, il salue 1 i général Tombeur, dont la volonté de fer ' a conduit les soldats belges à la victoire. i Il a rappelé que c'était sous lés ordres du ; général Tombeur que l'offensive avait pu être organisée a.u Congo belge. I.'organisa-1 tion fut difficile, étant donné la distance 1 qui sépare la base de Borna du front d'attaque : vivre3 et munitions devaient être t portées à dos d'hommes pendant 40 jours ; c'est au commencement de mars 191G que ' le général passa à l'offensive. Le 25 septembre, la capitale allemande de Tabora a • été détruite, malgré mie résistance désespérée, mais le général qui dirigeait les ' troupes du roi Albert avait une volonté de " fer, et c'était la première revanche de la r Belgique. ; M. Cliaumet a aussi rendu hommage a M. le baron de Gaiffier d'Hestroy, ministre plénipotentiaire de Belgique à Paris, qui, en 1914, rédigea la fière réponse de la Belgique à l'ultimatum allemand. ! M. Roume a fait ensuite un magistral . exposé de la situation des colonies françaises en Asie et en Afrique et a montré ls convoitises allemandes s'exerçant avant la guerre dans le monde entier. M. Roume conclut : « Après la guerre, après l'occupation complète qui s'achève des colonies allemandes, le devoir de la France sera d'affranéhir le monde de la x mainmise allemande, qu'elle soit commer-,• eialc, industrielle, économique ou mariti-! me. » . La partie artistique de la conférence com-:? prenait la lecture de poésies de Victor Hu- > go, d'Emile Verliaeren et de Paul Déroulè-p de, par M. Marcel Marquet, dé l'Odéon. vwwt [ Au-dessus de Bruxelles les raids d'avions alliés sont de plus en plus fréquents ^ D'une communication venue de Bruxelles, nous extrayons ces intéressants renseignements ■' Je ne sais si vous êtes informés des fré-p quents raids d'avions alliés au-dessus d< BnweBflS. Ils se font de plus en plus fréj quents et les Boches en sont alarmés. C'est a surtout sur les hauteurs du Cinquantemi-re et de lia Plaine des Manoeuvres que l'on ® assiste aux plus beaux spectacles. Très a souvent avions alliés et avions allemands e sont aux prises. L'autre jour encore, il s'ast ii livré un duel aérien au-dessus de l'avenue de Tervueren. Après une mitraillade inten- 5- se, l'avion allié a pu écarter son adversai-a re' et poursiiivre sa route à tire d'aile. Les ls habitants dans ces quartiers ne sont évidemment pas toujours très rassurés quand les bombes destinées aux hangars et baraquements de l'ennemi tombent fracassantes. Mais si l'on n'est pas trop rassuré, on est fort joyeux à chaque raid. Les moins 1- hardis descendant à la cave. Les autres il mettent le nez en l'air. Chaque semaine ie presque, le spectacle se renouvelle ^ et se-ie sont chaque fois des acclamations qui montent vers le ciel. > >vwv» lé ® — Le oltef de parti agTaxien de Bavière, par-1- lant il 1» Ctambre bavaroise, a déclaré que la récolte de 1917 serait désastreuse. (FEUILLETON DU « XX» SIECLE ». 14 Le Maugré PAR Maurice des Ombiaux LVI i ■ Suite w Dans ce tombeau, on troxfva 'des fragments de hache et d'épée, abeille d'or, une boule de cristal, des fibules en or, des agrafes, un anneau d'or avec le portrait et le nom du roi Childéric. C'est de ce lieu qu'est sortie une puissante dynastie, c'est de cette terre qu'elle a jailli, c'est de cette terre 'qu'elle a trouvé la force pour étendre son empire sur l'Occident. Mais les descendants oublièrent le berçeau de leur monarchie. Ils oublièrent ce que contient la barque d'or qui vogue dans les entrailles souterraines de la basilique vénérable, Us oublièrent les droits que les fondateurs Avec autorisation des éditeurs Qlmann-Lévy, fue Aùber. Paris^ avaient donnés à leurs compagnons, à] leurs fermes soutiens. Mais parce qu'ils trahirent les saintes causes pour la défense desquelles ils avaient été élevés sur le pavois, ils furent destitués de la mission I divine d>e diriger les destinées de leur peuple, ils furent punis de ra.barn.don dans lequel Us nous avaient- laissés. Ces objets précieux que des m.aiins pieuses déposèrent à côté du roi mort, symboles de son pouvoir, de son activité, de ses devoirs, témoins de son existence, furent emportés à Vienne par les étrangers qui nous dominaient alors. Quelque chose de l'âme ancienne, déjà asserv fc>, partit a.ve-c eux dans une contrée d'exil. On roi de France qui voulut reprendre la ville sainte de sa race à l'ennemi, réclama ou racheta les joyaux du lointain ancêtre. « Mais parce qu'il n'eut pas la force de les rendre à la terre maternelle, il les déposa, choses mortes, deux fois mortes, car c'est mourir encore que d'être arraché au sommeil de la tombe, il les déposa dans ses collections, pour être exposées à la curiosité publique, ignorante des mystères qui y sont attachés. Or, ces ornements trouvés dans le sarcophage de Childéric disparurent. mystérieusement un peu avant, que le dernier des rois de droit divin, Charles X, fût renversé de son trône. Il ne vit point que cette disparition lui annonçait sa chute car il avait, comme tous les siens, perdu, depuis longtemps, le sens profond de l'âme occidentale qui écrivit ses chants et ses lois dans les basiliques romanes et les cathédrales gothiques._ Son prédécesseur avait réclamé Tournai comme le ber-ppnn rlp ?*m rovaume. Il ne l'obtint spoixil et n'y pensa plus. Les joyaux de Childéric se lassèrent d'attendre et l'antique inonar-chie sombra. On ne sait où ils disparurent; de tout le trésor sépulcral, on ne connaît .plus aujourd'hui que l'agrafe en a.ngient doré orné d'une tête en relief que l'église de Saint-Brice conserve précieusement et que l'on attache à la dalmatique dont se vêt le prêtre Les jours de grande pompe. Il ne reste plus, hélas î que ce seul témoin de nos droits. Mais eelud-là du moins, Tournai ne se -l'est pas laissé enlever. Les autres ont peut-être, du .reste, regagné la barque d'or qui porte la cathédrale de Notre-Dame avec ses cinq clochers, et toutes nos espérances ! « C'est ici, sur cette rive du vieil Escaut que s'élevait le palais des rois mérovingiens. C'est ici que la Reine Basine, mère de Clovis, eut la puissance de lire dans l'avenir. Une nuit, eUe invita & trois reprises l'illustre Childéric, son époux, à descendre vers la porte du palais et à revenir lui faire le rapport de ce qu'il aurait vu. La première fois, Childéric avait cru voir passer et repasser devant lui une trouq>e de lions, de licornes et de léopards, plus grands que nature ; la seconde lois, ces nobles animaux avaient fait placo à des -ours, à des loups, qu.i sentre-déchiraient en hurlant avec fureur ; en revenant la troisième fois, j,l n'avait vu que des chiens et toutes sortes de petites bêtes glapissantes qui le poursuivaient et cherchaient à le mordre. Les licornes, les léopards et les lions, lui dit alors Basine. signifient que le fils qui naîtra de nous aura en partage la valeur, la fierté et toutes les Iqualités qui sont le propre des. âmes ma gnanimes ; les ours et les loups désignent les princes qui viendront après lui, en poivra encore admirer leur courage» mais dans leur fatal aveuglement, tournant leurs armes les uns contre les autres, ils se livreront des combats acharnés. Quant au chien, qui ne peut rien par lui-même et sans le concours de l'homme, il présage claironnent Je caractère indolent et faible de nos derniers successesurs, oomme cette multitude de petites bêtes hargneuses représente les troubles auxquels l'Etat sera en proie, après que les princes auront laissé échapper le pouvoir de leurs mains et que le royaume sera sans roi. « Cette "fabLe s'apipliquie -aux compagnons de Childéric. « Des terres furent assignées à nos ancêtres qui étaient des hommes libres et non des esclaves ou des sujets. Ils eurent la moitié du fétu, de paille brisé. On leur remit la motte couverte de gazon avec la baguette, et les témoins furent touchés à l'oreiLle, siège de la mémoire et, bien plus, les titres furent inscrits dans le cadastre queJBit dresser le roi Childéric, en exigeant une amphore de vin par demi-arpent. Leurs droits, ils ne les aliénèrent jamais. Ils payèrent des services, mais ne vendi- j rent pas leurs biens. La loi salique las protégeait. Si quelqu'un venait s'établir sur leur terre sans leur consentement, ils .pré- j venaient le comte oui l'expulsait- « Le seigneur dépendait nos biens : tpour: cela, nos pères lui pavaient redeva.Qi^e. ; Mais il s'babitua à considérer comme siennes nos fermes mises sous sa sauvegande. Néanmoins, que le fond lui appartint ou non, c'était tout comme, qu il s'agit de /co lon' ou d'homme libre. Le colon était obligé de rester à sa métairie, il ne lui était pas loisible d'émigrer, mais il avait droit à la terre et l'on ne pouvait l'évincer dès qu'il fournissait la preuve qu'il continuait l'œuvre de ses ancêtres. C'était pour chaque famille la vie assurée, la terre à soi, moyennant la redevance invariable, l'indépendance. Chaque tenancier, colon aussi hier» qu'homme libre, partageait entre ?es enfants les arponts qu'il cultivait. Il disposait de cette terre que les siens avaieuit amendée. N'était-ce -point justice ? « Mais nos seigneurs disparurent. D'antres vinrent qui prétendirent avoir hérité de nos demeures. Ils n'avaient point le sens du pays et, comme eux-mêmes rendaient la justice, ayant fait disparaître toutes traces de nos droits, ils nous donnèrent tort. Après avoir forcé toute notre lignée à cultiver la terre, après nous avoir toujours empêché de sortir de notre condition, ils voulurent nous enlever les droits immémoriaux que nous avions sur nos champs. » Nos grands-pèr&s rugirent comme des lions. Et, puisque le Comte n'était plus là, en chair et. en as, pour expulser l'intrus, il n'en continua pas moifns d'agir comme symbole. Nos vieux firent de même que leurs frères, les Vilains de Normandie ré voltés à la mort de Richard-sans-Cœur, qui chantaient : Alium nus par serement Nos avoir et nus défendrum Et tult ensemble nus tenum ( Â suivre). Maurice des OMBIAUX. Lesflerniersespoirsloclgs Ces espoirs sont de deux sortes. Il y a eux du peuple qui compte encore vaincus 'Angleterre par la fanjine. U y a ceux îles gouvernants qui se rendent mieux compte les réalités ci qui comptent beaucoup plus ur les « Kamaraden » socialistes que «or es sous-marins. A vrai dire, l'entreprise le Stockholm s'annonça plutôt mal poules socialistes du Kaiser. Le comité txécu-if du parti national travailliste anglais a lécidé de ne pas prendre part au caueu* irganisé par le germanophile Ti jelstra et le réunir à Londres à là mi-juin une enn-érence où ne seront conviés que les sora-istes des pays alliés. Des Etats-Unis, M. Sompers a télégraphié au député anglais A'ardele que « le prétendu congrès socia-iste international de Stockholm est réuni >ar les socialistes allemands et certains igitateurs notoirement germanophiles d'au-res pays. » En même temps, un groupa le socialistes américains comprenant MM. ÎLisuen, Walling et Poole publie une décla. ■ati,on dénonçant la conférence de Stoe-;holm comme le plus dangereux de tous es complots du Kaiser. Ce document ïle-:lare que les délégués américains qui iront ï cette conférence, MM. Hill, Quit et Leé, sont des pro-allemands invétérés. Tout so-:ialiste intelligent, conclut-il,_ comprendra pie 90 pour cent des délégués seront sous "influênce de Berlin. Tous les socialistes des pays alliés, sauf M. Camille Huysinans et quelques socialistes français, se trouvent ainsi d'accord ttour dénoncer le piège tendu par les socialistes allemands avec un rynisme dont les Sozialisiisclie Monatschrifte nous apportent précisément l'aveu. « LA CONFERENCE DE STOCKHOLM — écrit le député socialiste majoritaire Co-lien dans le dernier numéro de cette revu p. allemande — DOIT PREPARER LE BLOC DE L-EUROPE CONTINENTALE CONTRE L'IMPERIALISME ANGLAIS. La paix devra être basée sur la compréhension mutuelle des peuples et assurer une juste 'répartition des colonies entre les nations. Il faut enfin que l'Allemagne conclue avec la Russie une paix également honorable pour les deux puissances. >r Beau programme, <n vérité, que pourrait contresigner le chancelier du Kaiser. Quel dommage qu'on ne puisse amener les socialistes alliés à collaborer à l'exécution de ce plan ! Les extrémistes russes eux-mêmes refusent d'aller siéger à eûté de Herr Scheidemann et le gouvernement al-lemànd est si peu sûr, même des révolutionnaires russes exilés en Suisse, qu'il arrête ù ses frontières 200 socialistes en rouie pour Stockholm mais soupçonnés d'avoir dans leurs rangs quelques patriotes. Ne pouvant plus compter sur la complicité des socialistes russes, le gouvernement allemand n'a plus rien à attendre que de leurs fautes. Le malheur, est que. celles-ci lui donnent lieu d'espérer beaucoup.... Autant il serait vain de prétendre tirer en couleurs sombres l'horoscope de la révolution russe, autant il serait puéril de se dissimuler qu'elle reste aiguillée sut une voie bien dangereuse. On avait espéré voir lé gouvernement provisoire exploiter le succès remporté sur les éléments anarchistes pour consolider son autorité. Manque d'énergie ou impuissance, H ne semble ■guère en tirer parti. L'élargissement même du gouvernement qui pourrait êtie un clément de force s'annonce plutôt comme une capitulation. Les éléments anarchistes de Petrograde continuent à jouer ur. rôle funeste et le gouvernement ne semble pas près de se soustraire à leur empire puisqu'il annonce que l'assemblée constituante convoquée pour le mois de septembre tiendra sies séanfs â Petrograde. On devine la belle besogne à laquelle sa livrent dans ce troublé les agents de 1A1-lema-gne. Elle est singulièrement facilitée par l'ignorance profonde des musses russes en'matière politique. Quelques soldats qui avaient participé aux manifestations de l'autre jour contre le gouvernement provisoire, interrogés pa.r le général. Kormlor sur le motif pour lequel ils protestaient contre M. Milioukof, répondirent quon leur avait dit que M. Milioukof avait pris Constontinople. D'autres, envoyés en délégation auprès d'un de leurs chefs lui déclarèrent : « Nos camarades veulent la République avec le tsar à sa tète. » I es trouble? fomentés la semaine dernière par la bande de Lénine et ou on ni pas tué moins de trente-huit so.dats ont bien failli renverser le gouvernement, mau ce succès aurait été le signal de'luttes plus graves encore, car un gouvernement était prêt, à Moscou pour reprendre la tache des ministres du Palais Marie. Devant le succès momentané du prince Lvof ot de ses collègues, la province s est apa^ee, mais on n'est pas certain que l'accalmie actuelle dure longtemps. Le gouvernement jirovi-soire a adressé au pou,ple russe un m_da larme éloquent. Le ministre NekraawT vient de déplorer avec am.e'tu™'L rrrès des cadets que le comité du païais ue Tauridt s arroge les droits du gouverne--ipènt sans en assumer les reè^tes^lutés. Malheureusement, m les proclamations, les discours n'ont jamais résolu ^ronim-blème. Les révolutionnaires de ne doivent pas être médiocrement fier» dê-tre les seuls en ce.moment a ménager ues consolations et des espérances au Kaiser.., Stulo. ll- — • UN SUCCÈS SERBE COMMUNIQUE OFFICIEL' DD B MAI 131? Hier, violents combats d artillerie sur tout; le front serbe. Nos éléments cî'infaiitorie ont avancé dans ta direction de Tusin ot ont enlevé les tranchées avancées ennemies dan3 la région du Dobropolic. Un officier et envi-ron m soldats bulgares furent capturés. L cp-nemi a bor/.barde de nouveau ta ville de Mo-nasttr avec des obus asphyxiants. Il y *3 wfs assez arand nombre de victimes dans la population civile. Nos aviateurs ont bombardé avec succès les magasins ennemis à Krlievo.

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