Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 12 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 09 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8w3804zq43/
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K!' ANNEE."— Série nouvelle. =. N° 90'f L© Naméro 10 Centimes (5 Centlmsg au Front) SAMEDI 12 MAI 1917. BÉDAÇTIOiï £î ADlIffiSîttATlOïl S, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BOREAUX AU HAVRE: S 8'", Rue de la Bourse, 28"! LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR Fernand NEURAY LE XXE SIECLE — ABONNEMENTS fpanca...;. 2fr.S0 par mois > 7 fp.SO pap tplmest;'® Anglstopre. 2sh. 6d. pap mois » . 7sn,6d. paptplmastpft Autres pays 3 fr. — pap mois » 9 fr. — pap trlmastp» PUBLICITÉ S'adresser à ridmimstratiQB fa Joint Les petites annonces sont igalemeiiI Teçuca à la Socicto Européen no da X*ubiicité, 10, rue de la Victoire, Pari+ qui en a le monopole pour Paris. Y -r-v-Myni -m»5CMt~'.i"T'tJ.'aO tXW\3f-Mir,iX^X>ù /..LU _• <TTy . . Qubtidien belge paraissant au Havre et à Paris Le Natioialisme économique EN ANGLETERRE , Les journaux anglais de ces derniers jours nous ont rendu compte d'un déliât à la Chambre des Communes qui montre, quel progrès la guerre a fait accomplir à l'idée du nationalisme économique qui est venu démentir, dans le domaine de la production et de la circulation des richesses, les prophéties les plus certaines de l'école libérale classique et du socialisme marxiste. Le gouvernement britannique a présenté au Parlement irai projet de loi destiné à encourager la production du blé indigène ; dans son discours du mardi 24 avril, Je ministre de l'Agriculture, M. Prothe.ro a exposé le plan auquel le Cabinet tout entier s'est rallié : d'ici à cinq ans, le Royaume Uni doit être mis on mesure de* produire 82 0/0 des produits alimentaires nécessaires à la population, dfl façon à écarter définitivement la menace redoutable que crée line campagne souis-marine pour la sécurité d'une nation qui vit d'importations. Ce résultat, ne peut être atteint que par la culture d'environ trois millions deux cent quarante mille hectares de terres nouvelles ; dès cette année, quatre cent cinq mille hectares supplémentaires vont être labourés, et cet effort considérable sera poursuivi méthodiquement jusqu'en 1922. Afin de stimuler l'initiative privée, l'Etat établit d'une part un salaire minimum de 25 shillings par semaine pour les ouvriers agricoles et garantit d'autre part un bénéfice &u.r là vente du blé de façon à mettre les cultivateurs à l'abri des conséquences d'une baisse subite des prix et à leur permettre de s'orienter sans crainte dans une voie nouvelle. M. Prothero a mis en lumière, à l'aide d'arguments particulièrement convaincants les motifs qui obligent le Royaume ilînï à réparer aujourd'hui les atteintes profondes que îe développement industriel du pays avait portées ti l'agriculture jadis si prospère. Certes, les Anglais ont bénéficié des prix avantageux auxquels l'importation maintenait" les denrées alimentaires ; mais la guerre a prouvé que des considérations vitales pour l'existence même de la communauté obligent les citoyens à prendre une vue plus haute du problème. L'é-troitesse des raisonnements qui isolent comme dans un laboratoire les faits d'ordre économique vient encore une fois (^'éclater à tous les yeux. * * En combattant toutes les formes du protectionnisme, l'école libérale affirmait qu'entre toutes le? races et toutes les terres du globe, la prévoyante nature a établi line heureuse division du travail dont il suffit de profiter grâce aux moyens modernes de communication. A l'Egypte, à la Mésopotamie, au Canada, à la Russie, aux Indes de fournir les grains et les matières textiles ; à l'Angleterre de livrer le combustible et les produits manufacturés. Toute barrière, toute législation qui troublerait la spécialisation dérivant du climat, des richesses naturelles et des aptitudes raeiques est un mal et doit succomber sous !e progrès. Cette conception qui ignore le trouble que la vanité humaine apporte souvent dans l'œuvre de la nature n'a pas résisté à la leçon des événements. La. campagne sous-marine, en diminuant la- sécurité des routes commerciales, ralentit les échanges et risque de laisser une nation avec son charbon, mais sans farine, tandis qu'une autre accumule le blé mais demande à cor et à cris du combustible. Les nations, tout en se développant suivant leurs aptitudes particulières, doivent par conséquent se ménager les moyens d'obtenir l'indispensable en temps de crise. La prudence enseigne donc qu'il es.t de bonne politique de limiter par un certain nationalisme économique l'interdépendance des Etats qui naît de la multiplicité, des échanges. Loin de se développer dans l'avenir, cette interdépendance va être restreinte dans un sentiment de conservation et de défense. En outre, la réparation des ruines accumulées par l'ennemi dans le Nord et en Belgique rendra indis- , pensable, au moins' pendant la .période de reconstruction, une sérieuse protection industrielle. Le jour même, où M. Prothero prononçait un discours qui eût bien étonné l'illustre Cobden, le comité de guerre du parti unioniste votait une résolution tendant à exclure des entreprises d'armement maritimes les capitaux, les hommes d'affaires et les actionnaires étrangers. Dans ce but il propose que, seules des actions nominatives puissent être mises sur le marché. Nous relevons ici une réaction nationaliste contre l'internationalisme de la finance dont les socialistes se plaisaient, avec leur dogmatisme d'origine boche, à dénoncer le caractère fatal. Dans ce domaine comme dans d'autres, nous allons assister à d'étonnants revirements, nés de > la dure leçon des faits, et l'on verra que < les peuples, loin de se fondre pour élargir jusqu'à la catastrophe les antagonismes de classe, fortifieront au contraire les nationalités respectives en subordonnant aux exigences de l.j vie com- . mune la recherche des avantages maté- I riels. ' * ' * * Sachons donc ouvrir les yeux et observer les faits. L'idée de patrie, loin de s'affaiblir, s'affirme de plus en plus puissante ; les sacrifices de millions d hommes, la haine du Boclie qui s'incruste dans tout cœur civilisé témoi-gent de la vanité des .rêveries empoisonnées de l'Internationale. Des nationalités anciennes revivent et nous promettant la résurrection d'états dont le nom était presque oublié ; des forces c particularistes bouillonnent en Autriche / et en Russie, des peuples jeunes visn- ( nent. d'affirmer au delà des mers leurs / droits à l'existence et leur volonté de ? participer désormais à la politique mon- , diale. Renversant las prédictions des / théoriciens, les peuples, soucieux de vi- , vre, se défendent contre le péril d'une .. socialisation à outrance et d'un capita- \ lisme sans frontières. Le protectionnisme s'affirme, non plus au nom d'une ; classe sociale, mais au nom des intérêts 7 lointains de la communauté toute entiè- , re dont la guerre a révélé la solidarité / profonde. Lysis sentait bien -la faillite des vieilles doctrines révolutionnaires quand il prêchait, dans sa « Démocratie nouvelle » la nécessité de reviser les opinions toutes faites que colportent les commis-voyageiurs de la politique. Le courant- nouveau ne peut nous laisser . indifférents, nous autres Belges. Au moment où les Etats vont, de toutes parts, concentrer leurs forces, ramasser leurs f énergies, nous devons donner libre car- c rière à la poussée généreuse qui nous d appelle à de plus hautes destinées. La Belgique de demain sera nationaliste ou <3 elle ne sera pas. Les partis doivent ' adopter leure programmes, les hommes c d Etat leurs conceptions, les hommes f d'affaires leurs projets à cette loi iné- ® luctable d-u monde moderne. L. L. c d •— www ■ • ■ ~ SIR ROGER CASEMENT ET LE CONGO BELGE « C'était un agent de l'Allemagne », dit un colonial anglais Londres, 11 mai. Au Royal Colonial Institut, M. R. Williams a exposé que VAllemagne avait probablement machiné les atrocités du Congo belge afin de provoquer une nouvelle conférence de Berlin qui placerait le Congo sous le protectorat humanitaire de l Allemagne. Sir Roger Casement aurait été Vinstrument de la Prusse en cette affaire. — (Agence Radio.) [Qu'il nous soit permis de constater que le XX' Siècle n'a pas attendu la guerre pour dénoncer la duplicité de sir Roger Casemsnt et qu'il lui est arrivé de " se trouver presque seul en Belgique pour défendre contre les calomnies de cet » humanitaire » notre colonie et l'honneur de ceux qui en ont doté la Belgique.] WWW ———— Lire en 2e page : Un émouvait» cri de détresse des femmes belges. — wvwa • Le Combat naval DE LA MER DU HGRQ Zeebrugge bombardé Voici de nouveau détails sur la rencontre entre des destroyers anglais et allemands au large de la côte belge : Amsterdam, 10 mai. — Ce matin, à kn première heure, de3 aéroplanes anglais ont bombardé Zeebrugge ; tandis que de Flessingue, on apercevait une flottille de vaisseaux de guerre boinbardant ia côte. On a entendu de violentes explosions dans La direction de Zeebrugge. Les Allemands ont risposté par un feu violent. D'autre part, le correspondant du « Times » à Amsterdam télégraphie certains détails relatifs à l'engagement naval dans la mer du Nord, qui ont été reçus de Flessingue par le « Telegraaf ». La bataille s'engagea à peu de distance du phare Noorhdinder entre des torpilleurs anglais et les vaisseaux allemands venant de Zeebrugge- L'engagement fut des plus violents, le bruit de la canonnade fut enten. du de Flessingue et de diverses localités de Zeeland. Vers 4 heures 20, les Allemands passèrent le phare de Noordhinder à toute vitesse, poursuivis par les vaisseaux britanniques, la canonnade continuait avec intensité. La poursuite cessa aux abords du champ de mines de la côte flamande. L'expédition allemande se termina comme d'habitude par une fuite vers Zeebrugge.DEUX UNITES ALLEMANDES ONT SUBI DES AVARIES Amsterdam, 11 mai1. Suivant le Telegraaf, un destroyer et un sous-marin allemands ont été atteints par la très violente canonnade des navires anglais, dans l'engagement naval de la mer du Nord, hier matin. — (Information.) Le Cletgé belge CONTRE LES DÉPORTATIONS ALLEMANDES * tlrçe lettre énergique du Cardinal Mercier à propos des condamnations infligées aux prêtres qui ont voulu empêcher les déportations d'ouvriers Nous avôn ssignalê il y a quelques < ovrs d'après une dépêche d'agence une U lire que le cardinal Mercier aurait écrite au. général von Bissing, peu de temps avant la mort du gouverneur gé- . itérai. Nous venons de recevoir le texte j authentique de cette lettre qui a, en réalité, été adressée ait général vo-n llueh-ne, gouverneur général par intérim, i pendant la cure faite à Wiesbaden par • von Bissing. On lira avec émotion ce document oit [ 'te vénéré primai revendique avec la même énergie pour ses prêtres le droit \ de servir leur patrie et de se dévoiler à t leurs frères : ; | Archevêché Février 1917 ; de Malines Monsieur le Gouverneur général, ' Votre Excellence a confié au chef de son . département politique, M. le baron von der Lancken, le soin de m'écrire qu'elle ne s'explique pas l'attitude des ecclésàasti- j quas de Matines qui ont jugé devoir en ~ conscience décliner l'offre de l'estampille de leur carte d'identité. Il lui semble que leur attitude est en désaccord avec ce .aassage de ma lettre ( du 23 novembre 191U : « Les prêtres qui ; connaissent mieux que personne Je petit peuple seiraient pour les recruteurs des auxiliaires précieux ; pourquoi refusent- " on leur concours ? » ; Le gouverneur militaire a condamné ] chacun de ces écclésiastiques à 100 marks , d'amende et Votire Excellence déclare qu'à , son vif regret elle ne peut que ratifier cette condamnation. ( L'initiative du utargé rnaiinois fut prise ; en effet en pleine conscience, ainsi que j Votre excellence le suppose, et les raisons , en furent données par écrit à M. le Kreis-chef. Que les intentions de celui-ci à l'é- ] gard de certaines catégories sociales fus- j sent bienveillantes, nous ne voulons pas . le contester, mais son procédé alléchant . sour la classe bourgeoise était menaçant POUT la. classe ouvrière. A l'effet d'organiser avec plus de méthode et de sûreté la levée d'un contin- j gent de la population belge, destiné à j servir de gré ou de force les intérêts éco- i nomiques de l'enne-mi et par suite indi- j 1 rectement ses intérêts militaires, le pou- • voir occupant avait réclamé des autorités 1 communales la liste des ouvriers sans ( ' travail. Les magistrats des communes 1 belges, comprenant pour la plupart qu'ils ! avaient le devoir de sauvegarder l'inte- j grité de la nation, refusèrent de fournir, ( sous la nomenclature des sans travail, ( une liste de citoyens libres, déstinée à -être convertie le lendemain en une liste de j proscrits. . ' Mis n échec par ce refus, le pouvoir j militaire essaya d'un moyen détourné. Les chômeurs n'étant pas pointés, il ne restait j qu'à tenter les non chômeurs. Ce que l'on ( n'avait pas obtenu par un procédé direct j d'inscriQtion positive, on cherche à se le ( procurer par une voie indirecte en offrant , gracieusement l'estampille à ceux que l'on j voulait épargner, et en rangeant ainsi à . part, à la suite d'une soustraction, la calé- / 1 "-orie des chômeurs à déporter. , " A la menace aux bourgmestres succédait j l'appât au xbourgeois. Les deux tentatives du pouvoir militaire avaient le même but : amener les Belges à coopérer à l'organisation de la déportation de leurs frè- ' res L'une et l'autre devaient avoir le même résultat : arracher une catégorie de citoyens, aussi innocents et libres que tous les autres citoyens belges, à leurs 1 fovers, les contraindre à l'exil et au travail pour l'ennemi. Que tous les bénéficiaires futurs de cette ■ carte estampillée n'aient point sous l'appât deviné l'hameçon, on le conçoit ; que des hommes du monde, chargés d'intérêts de famille, aient moins mûrement mesuré '' la portée de leur démarche et enfermé de t ! bonne foi en des limites plus étroites ! leur sentiment de solidarité nationale, on ne leur en fera pas un grief ; mais le '' prêtre, pour'gui les intérêts temporels ne ' comptent pas en présence de ceux de l'éternité, le prêtre qui, prédicateur de l'E-' vanqile et représentant officiel du droit ! chrétien, rougirait de ne pas conformer a 1 '' ses plus hauts engagements sa conduite ' ' personnelle, le prêtre protecteur des plus , faible? a de ses obligations morales une 1 ' vue plus pénétrante et peut juger qu'il ; réitérait au-dessous de sa tâche s'il ne ■ poussait pas le dévouement fraternel au f; delà des strictes exigences de la loi commune. ,.ii <= Voilà, M. le Gouverneur général, les con-' sidération élevées qui ont guide le cierge de Malines et dont Votre Excellence a pu ' trouver un aperçu dans la lettre adressee à la date du 24 décembre, à M. le Kreisehef. Voilà cequi me faisait écrire à Son Excellence M. le baron von Bissing, dan-s ma lettre du 29 novembre : s Il serait inique de faire peser sur la classe Ouvrière seule la déportation. La classe boni- c o-eoi-,e doit avoir sa part dans le sacrifice, si :: cruel soit il, et tout juste parce qu'il est cruel, i que l'occupant impose a la Nation. , NOMBREUX SONT LES MEMBRES DE MON , 01 ERGË OUI N'ONT prié DE RECLAMER POUR EUX UNE PLAGE A L'AVANT-OARDE ' DES PERSECUTES. J'enregistre lei*- offre et c vous la soumets avec fierte. i c Les lignes que Votxf Excellence extrait 1 de cette même lettre du 23 novembre s'harmonisent avec l'attitude du clergé mali-nois et avec toute ma correspondance relative à la déportation. Dans ma lettre du 19 octobre et du 10 novembre, j'avais protesté avec toute l'énergie que pouvait me donner l'amour de la Justice et de la Charité contre l'enlèvement violent de milliers de nos compatriotes. Toutefois, craignant que le pou-vo.r militaire ne restât sourd à ces,protestations et à mes objurgations, j'ajoutai •cette pensée si naturelle :.« Si cependant vous vous obstinez dans l'injustice, permettez au mo.in3 à nos prêtres d'ûtténu-èr le mal que vos violences font à notre peuple, acceptez son concours afin de sauver ce qui d'après vos propres instructions, si iniques soient-elles, peut encore être sauvé. « Mais cela vous ne l'avez pas voulu. Vous avez soustrait vos opérations au contrôle de ceux qui, par leur vocation sociale et par leur contact' journalier avec le petit r>euplè, étaient qualifiés pour l'exercy. VOUS M'AVEZ FAIT SIGNIFIER A MOI-MEME QUE JE N'AVAIS PAS A PORTER UNE PAROLE DE RECONFORT AUX PARTANTS CONTRAINTS DE 'SUBIR VOS REGLEMENTS, J'AI RESPECTE LA CONSIGNE. MAIS IL )' A UNE BARRIERE, M. LE GOUVERNEUR GENERAL, OIJ S'ARRETE LA FORCE MILITAIRE ET DERRIERE LAQUELLE S'ABRITE INVIOLABLE-MENT LE DROIT. DE CE COTE DE LA BARRIERE C'EST NOUS, REPRESENTANTS DE L'AUTORITE MORALE QUI PARLONS EN MAITRE. NOUS NE POU-ONS. NOUS NE VOULONS LAISSER ENCHAINER LA PAROLE DE DIEU. Lo Gouverneur niilitaire a eu le courage de condamner chacun ji.100 marks d'amende 19 prêtres" pour JpgwSr pas voulu bénéficier d'un privilège que leur conscience leur interdisait d'accepter. Soit ; ils lui paieront 103 marks avec leur modeste traitement ou, s'ils n'ont pas les moyens de s'en acquitter, ils payeront peut-être de leur liberté leur impuissance à vous satisfaire. EH BIEN, SOIT ENCORE ! JE CONNAIS ASSEZ L'AME DE NOS PRETRES POUR PREDIRE QU'ILS PATIENTERONT OUAND MEME. ILS ROIP.ONT JUSQU'A LA LIE LE CALICE D'AMERTUME QUE \OUS PORTEZ DE FORCE AUX LÈVRES D'UN PEUPLE QUI NE VOUS A JAMAIS VOULU QUE DU BIEN. NOUS ATTENDONS DANS LA PATIENCE NOTRE REVANCHE. JE NE PARLE PAS DE NOTRE REVANCHE TERRESTRE : NOUS L'AVONS DEJA. CAR LE REGIME D'OCCUPATION OUE VOUS NOUS FAITES SUBIR EST HONNI PAR TOUT CE QU'IL V ,1 D'HONNETE DANS LE MONDE ENTIER. JE PARLE DES JUGEMENTS DE L'HISTOIRE. DU CHATIMENT INELUCTABLE DU DIEU DE JUSTICE. ET A VOUS QUI ETES, SI JE SUIS BIEN 1NF.ORMU, /I L'EGAL DU PLUS HUM RLE DE NOS OUVRIERS, FILS DE L'EGLISE DU CHRIST: J'OSE AJOUTER OUE VOUS VOUS CHARGEZ LA CONSCIENCE D'UN LOURD VmniCT EN COUVRANT DE VOTRE HAUTE AUTORITE UNE JUSTICE MILITAIRE QUI ASSIMILE A UN RELIT UN ACTE D'AR-NEGATION CHRETIENNE 'ET PASTORALE.D.-J. Cardinal MERCIER, Archevêque de Malines, A Son Excellence M. !e baron von Huehné, ff. de Gouverneur général, Bruxelles. ■— ■ —wv.vv La iï)ai)œMFe pacifiste | DE STOCKHOLM l LES S0CÏALISTES ANGLAIS ET RUSSES i REFUSERONT ÙE (RENCONTRER LES SOGIALESTES ALLEMANDS Lonidres, 11 mai. Dans les milieux ouvriers socialistes, le j mécontentement grandit chaque jour contre la section holllandaise du Bureau in- ( ternat.ional socialiste qui, d'accord avec les , socialistes allemands, a convoqué à Copen- ' hague un£ conféionce préliminaire au ; Congrès de Stockholm. J Tous les groupes de socialistes patriotes du Royaume-Uni se refusent à avoir aucun rapport avec cette cohi'érence. Une seule coterie fait exception,-c'est le | soi-disant "parti ouvrier indépendant (In- -dépendent Labour Pa.rty) qui se compose ! d'un petit groupe d'intellectuels sans organisation particulière et sans influence. On 1 croit d'ailleurs que les passeports leur seront refusés par le gouvernement. Le Times félicite chaudement les socialistes révolutionnaires russes d'avoir refusé d'assister à la conférence. « Les» démocraties occidentales — dit-il — doivent avoir le ferme espoir que tous les autres groupements socialistes ouvriers de Russie traiteront les avances de Scheide-mann et de ses complices au service du Kaiser avec la même perspicacité et le même esprit de décision. Les socialistes placent leur action sur le" terrain du droit, ils refusent de causer avec des hommes uu'iJs .considèrent comme les agents secrets de l'impérialisme germanique. » — {Radio.) LES PATRIOTES BELGES ET LES TRAITRES du "Conseil des FMres" « Qu'on Sas fusîiïSe Foas » demande la U3RE BELGIQUE En, réclamant du gouvernement belge, comme le faisait hier encore no-tre collaborateur Paul Crokaert, des mesures énergiques et efficaces contre les traîtres, nous avons dit que nous nous faisions les interprètes des sentiments des Belgés opprimés. Ces santimenfis nous étaient connus par do nombreuses lettres venues du pays occupé, mais nous en avons aujourd'hui l'expression, énergique dans un article de la Libre Belgique. Nul ne niera assurément que ce vaillant journal, pubLiié et répandu depuis deux an-3 par des Belges qui sont de vrais héros, ait le droit de parler au nom de nos compatriotes opprimés Dans son numéro 115, que sa rédaction vient de nous envoyer, la Libre Belgique a publié sous le titeè <c Trahison i » les portraits que nous avons nous-même reproduits ici des sept mitsêra-bles reçus à Berlin par le chancelier allemand.Et voici l'article qui acompagnait cette gravure si tristement éloquente : Il s'est trouvé sept Belges pour aller, soi-disant au nom du peuple flamand, mais en réalité sans mandat d'aucune sorte, remercier, d Berlin même, celui qui, un jour, à la face du monde, se reconnut parjure ! Après Liège, Louvain et Termonde ; après Binant, Dixmude et. Y près ; en face des milliers de cadavres de leurs frères ; au nom d'innombrables veuves et orphelins ; après des massacre et des ruines sans nombre, des souffrances atroces, des vols, des violences, des injustices sans précédent dans Vhistoire : après surtout Venlèvement brutal, Vesclavage barbare, le martyre sanglant de milliers dyouvv..ers flamands et wallons ; en un mot, après tout ce que nous avons souffert depuis le 4 août 1914, il s'est trouvé sept hommes, ou plutôt sept monstres pour aller dire à /'Allemand exécré, à la bête ignoble, cause de tous nos : maux : Merci ! Merci ! pour ce que vous fîtes, merci surtout pour ce que vous ferez encore !... Voici les noms des traîtres (de gauche à -droite) : Vernieuwe, Dumo'n, Van den Broek, Borms, Lambrechts, Tacl:, Ver- , hees. Pour authentiquer le tout, un huitième , personnage, le « gardien » de ces mes- ■ sieurs est là. La manière teutonne se reconnaît toujours. Ce « huitième », quelle gaffe J Ce qui rend la forfaiture de la plupart : doublement odieuse, c'est que, si leur qua- : lité de Belge leur imposait des devoirs, leur qualité de fonctionnaire, c'est-à-dire le pain qu'ils mangent, rendait ces deva'.rs 1 plus sacré encore. Ah ! les monstres ! Aussi à Bruxelles, comme à Anvers, la ■ vox popul.1 fut unanime : Qu'on les fusille ! Patience, ce sera fait... Oïi racontait ces jours-ci qu'une cour martiale allait les juger au Havre. Tant mieux, qu'on les condamne à mort. Qu'ils i soient flétris à jamais et puissions-nous ■ entrevoir bientôt l'aurore d2i joiLr où la i Justice belge suivra son cours jusqu'au i bout. i •Cette justice s'accomplira, on peut en , être certain, et si ceux qui ont mission die l'exercer ne s'acquittaient pas de leur de- i voir, les traîtres n'y gagneraient rien, mais l'ordire piiblic pourrait y perdre beau- ] coup... - ( LA CRISE RUSSE La Douma acclame la guerre et le Gouvernement M. Rod2iaxil:o était hier président de la Douma. S'il n'est pas aujourd'hui chef du gouvernement russe, c'est, que beaucoup voient en lui le premier président de la République naissante. C'est dire de quel prestige il jouiit devant l'opinion russe. Aussi ne peut-on trop se réjouir de L'énergie dont id a fait pareuve en ouvrant la réunion commune des membres de la Douma actuelle et des trois Doumas précédentes. u La lutte actuelle, a dit M. Rodzianko, ne peut pas se terminer par une partie nulle. Seule la défaite'complète du militarisme germanique assurera le bonheur du monde. « N'oubliez pas. a-t-iî ajouté, que la classe ouvrière allemande, quelque socialiste qu'elle soit, désire ardemment la victoire et qu'elle soutient ardemment les aspirations impériales de son gouvernement. » Et M. Rodzianko a conclu que le peuple russe doit tout sacrifier pour mener !a guerre jusqu'à la victoire complète. La Russie, a-t-il dit, restera fidèle à ses alliés.La dépêche de Pétrograde qui nous transmet ce discours ajoute que l'assemblée l'a accueilli par des applaudissements prolongés.Le gouvernement^ provisoire saura-t-il s'appuyer sur ces éléments d.'ordrc po-ur faire tête aux extrémistes ? Ceux-ci semblent en voie .de se décider, à prendre leur part des responsabilités du pouvoir et il est probable quç la" pression de l'opinion y-est pour quelque chose. La piS^vince ^ montre lasse de l'anarchie où le pays se débat depuis deux-mois et. a-Pétrograde.-même,;on signale à l'occasion du départ de régiments pour le front des manifestations populaires en faveur de là guerre et du gouvernement provisoire. A celui-ci de jouer tout son rôle. — Stylo, La Marine belge tsliiii t'H Dim us ttaus Une excellente mesure, qui répond au désir patriotique dont nous nous sommes si. souvent fait l'interprète, vient d'être prise par le ministre de la Guerre. En vue de maintenir et de développer la formation professionnelle des marins belges actuellement soi\ les armes, M. de Broqueville vient de décider la création d'un dépôt des Equipages, qui sera un centre administratif en même temps qu'un centre d'instruction et de formation 'du personnel marin. Le dépôt comprendra deux compagnie'? de marins, un peloton d'artillerie de marine qui assurera le service des canons de côte et des canons à bord-des bâtiments ; entin une école qui donnera au personnel une préparation scientifique et formera aux spécialités diverses. L'ensemble du dépôt formera, avec son élat-major, un centre autonome qui s'administrera comme un bataillon. Les candidats 'officiers seront qualifias aspirants et auront le grade des premiers maîtres (adjudant). Le ministre décidera du passage dans là hiérarchie marine. Les militaires de l'armée de campai*? admis au Dépôt des Equipages, seront, proposés pour la position correspondante à leur grade da.ns la hiérarchie militaire. Tout militaire non gradé pourvu dii diplôme de second.lieutenant au long cours sera proposé pour le grade de quartier-maître (caporal). S'il possède le diplôme de premier lieutenant a.u long cours, il sera proposé pour le g,rade de second maître (sergent). ; s'il possède le diplôme de capitaine au long cours, il sera proposé pour^ le grade de sortie des Centres d'instruction des sous-lieu tenants auxiliaires. Les programmes des examens scientifiques et pratiques à subir pour recevoir la diplôme d'aspirant seront déterminés ultérieurement.L'uniforme du personnel du Dépôt des Equipages sera le suivant : Officiers. — Veston en drap bleu foncé a collet ra-battu et à deux rangées de cinij boutons d'uniforme en cuivre doré à ancre surjalée. Manches garnies d'un parement de 66 mm. et d'une patte à trois petits boutons de 12.cm. de haut et 4 cm de large» Gilet en drap bleu foncé à six petits t ou tons d'uniforme. Panta.lon en drap ble.i f once. Casquette du modèle de la marine de l'Etat : toque et cuve en drap bleu foncé, visière en cuir verni. Sur la toque, une ancre brodée en or et surmontée de la couronne royale. Gants blancs, col blanc, cravate noire. Manteau en drap bleu foncé du modèle de l'infanterie de l'armée (sans écussoris, ni: passepo-ils) avec insigne des grades et patte. Sabre et pistolet. Ceinturon du modèle bleu foncé et jambières noires du modèle de l'armée. Sous-officiers. — Veston en drap bleu foncé. Gilet en drap bleu foncé à 6 pattes boutons d'uniforme. Pantalon en drap bleu foncé. Casquette du modèle des officiers : toque et cu.ve en drap- bleu foncé, visière en cuir verni. Sur la toque et cuve une cocarde tricolore en émail de 25 mm. de diamètre ; sur la cuve, ruban noir de 30 mm. de large portant les armes de Belgique imprimées en or (30 mm. de haut sur 40 mm. de large). Col blaarLc, cravate noire, jersey pou il les exercices et manœuvres. - Capote en drap bleu foncé du modèle de l'infanterie de l'armée de campagne sans éçussons ni passepoils ; capuchon mobile; insigne des grades sur les manches ; insignes des spécialités en 'or sur la manche gauche. Pour l'exercice à terre, jambières noir?-S du. modèle de l'infanterie de l'armée. Matelots. — Vareuse bleu foncé aveo col rabattu en serge bleu foncé et garni d'un galon de laine rouge de 2 cm. de large -:n-cad.rant le col à 4 cm. du bord de celui-ci. En tenue de sortie, col en toile bleu clair garni d'un gaion blanc. Béret en drap bleu foné avec pompon en laine bleu clair et élastique blanc. Sur la cuve, un ruban noir de 3 cm. portant l<s armes de Belgi/pie imprimées en or (30 millim. de haut suTr 40 de large). Paletot, de mer en drap bleu foncé. Pour l'exercice à terre, jambières noires du modèle de l'infanterie de campagne. Spécialités. — Les spécialistes porteront sur le haut de la manche gauche des insignes en laine rouge pour les matelots, en or pour les sous-officiers. Les fourriers porteront un galon en rr posé en sardine sur le haut de la manche gauche. ■ - tes actes Ie cariai Mercier De nombreux journaux et revues sont venus s'ajouter à tous ceux qui avaient déjà signalé à leurs lecteurs avec une sympathie unanime le petit volume où nous avons réuni les lettres, disccrurs et protestations du cardinal Mercier pendant la guerre. 7?appelons que ce volume est mis en vente ilans nos biireaux à 1 franc l'exemplaire (envoi franco contre 1 fr. 15 en bon poste) ; 75 fr. le 100 au delà de 1.000 exemplaires ; 00 franrs le 100 au delà de 1.000 exemplaires ; G0 fr. le 100 pour les cotiimandes plus importantes. Pour l'Angleterre, s'adresser à l'Office de Londres, 21, Panton Street, Londres, S. W. Envois franco aux prix suivants : 1 exemplaire, 1 sh. ; Hv. st. 3 le lQQjusqv à 1.000 exemplaires ; liv. st. 2.ÎJ le 100^ au delà de 1.000 exemplaires . hv. st. 2.10 le 100 pour les commandes plus importantes.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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