Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 16 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bz6154fw8h/
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gy ANNEE- Sérïe nouvelle - ÎNB 1027 II»© Numéro : 10 centimes EUDI 16 AOUT 1917. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone s Central 33-Q3& PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole peur Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ter Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays • 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY Attaque de Lens Sur trois kilomètres da front, les Canadiens enfoncent les lignes allemandes — Ils libèrent plusieurs agglomérations 13 heures. NOUS AVONS ATTAQUE, CE MATIN, SUR UN LARGE FRONT, SUR LA LISIERE NORD-OUEST DE LENS A B0ES-HECO (NORD-EST DE LOOS). LES PREMIERES LIGNES ALLEMANDES ONT ETE ENLEVEES SUR TOUS LES POINTS ET NOS TROUPES EFFECTUENT UNE AVANCE SATISFAISANTE. Une contre-attaque a été entièrement brisée à l'est de Cité Sainte-Emilie. Nos alliés ont poursuivi leur progression, cette nuit, air nord-ouest de Bix-®&fw>ote.De3 coups de main allemands exécutés la nuit dernière contre nos nouvelles positions à l'est de Klein-Zillebecke ont entièrement échoué. L'ennemi a laissé quatorze prisonniers entre nos mains. Le temps demeure orageux. Il a encore plu violemment, 21 heures 30. CE MATIN, A QUATRE HEURES VINGT-GINQ, LES TROUPES CANADIENNES IMT ATTAQUÉ LES POSITIONS ALLEMANDES SUR UN FRONT DE PLUS DE TROIS rtILLE DEUX CENTS METRES AU SUD-EST ET A L'EST DE LOOS. ELLES ONT PRIS D ASSAUT LES FORMIDABLES DEFENSES DE LA COTE 70 QUI AVAIENT RÉSISTÉ A NOS ATTAQUES LORS DE LA BATAILLE DE LOOS EN SEPTEMBRE 1915 ET QUE LES ALLEMANDS ONT AMÉLIORÉES ET RENFORCÉES PAR TOUS LES MOYENS DEPUIS CETTE EPOQUE. APRES AVOIR PRIS D'ASSAUT LE SYSTEME DE PREMIERE LIGNE SUR TOUT LE FRONT D'ATTAQUE, NOS TROUPES POUSSERENT JUSQU'AUX LIGNES OUEST DE LA CITE SAINT-AUGUSTE, PENETRANT DANS LES POSITIONS ENNEMIES JUSQU'A ENVIRON SEIZE CENTS METRES EN PROFONDEUR. ELLES SE SONT EMPARÉES DU RESEAU COMPLIQUÉ DE TRANCHÉES ET DE POINTS D'APPUI CONSTITUANT L'ORGANISATION DEFENSIVE DE LA COTE 70, AINSI QUE DES VILLAGES DE CITE SAINTE-ELISABETH, CITE SAINTE-EMILIE ET CITE SAINT LAURENT, DU BOIS ROSE ET LA MOITIE OUEST DU BOIS HECO. TOUS NOS OBJECTIFS SONT ATTEINTS ET NOS PERTES SONT LEGERES. Cinq contre-attaques ont été brisées au cours de la journée par nos feux d'infanterie ou d'artillerie. Une de ces attaques a été exécutée par une division de la garde prussienne. Notre attaque et les contre-attaques infructueuses qui l'ont suivie ont coûté de lourdes pertes à 'ennemi. Le total des prisonniers n'est pas encore exactement connu. Deux cent quatre-vingt-deux d'entre-eux, dont quinze officiers, étaient dëjè dénombrés cet après-midi. Sur le front de bataille d'Ypres, une attaque ennemie contre nos positions vers la route Pilkem-Langemarck a com-plètement échoué. L'aviation a continué à montrer, hier, une grande activité. Au cours de durs combats, neuf appareils allemands ont été abattus et cinq autres contraints d'atterrir désemparés. Sept des nôtres ne sont pas rentrés. Deux d'entre eux ont été surpris par un violent orage alors qu'ils opéraient au-dessus des lignes ennemies. Les derniers jours du siège de Lens Front britannique, 15 août. Lens possédait, à l'ouest, au nord-ouest èt au sud-ouest, trois forts naturels avancés dont les noms sont entrés glorieusement dans l'histoire. C'étaient à l'ouest, ï'Eperon de Notre-Dame de Lorette, au nord-ouest, la position de Loos, au sud-ouest, la crête de Vimy. Le dernier de ces bastions ayant été enlevé par les Canadiens le 9 avril dernier, les troupes britamniques purent s'avancer vers le cœur de la résistance, en conquérant successivement Givenchy, Angres et Liévin. Puis du nord, dévalant de la position de Loo®, les assiégeants ont pénétré dans la cité Saint-Pierre et peu à peu &e sont infiltrés dans la cité Théodore. Le 2 juin, ils sont dans ce faubourg. Nos lignes passent au sud, à l'est des bois de Liévin et de Riaumont, occupent la station électrique, débordent le village de la Coullote. Le 26 juin, nouvelle progression à l'ouest de la ville. La cote 65, qui porte les réservoirs de la ville, donne aux Britanniques la dernière clef de la cité. Le moment semble assez favorable à nos 'amis, le 28 au soir, pour tenter l'assaut. La. bataille s'étend de Loos à Arleux-en-Gohelle. Résultat : la ville pendant une, heure est emportée d'assaut. Les Canadiens ont pénétré dans Lens jusqu'à la rue principale, puis, arrivés là, tout à coup, ils se »ont heurtés à une ligne de défense de l'ennemi extrêmement solide, d'où une contre-attaque est partie. Nos hommes ont rebroussé chemin, mais se sont installés néanmoins dans la cité des Moulins. L'événement a prouvé la nécessité d'Un complément de préparation. Le siège continue. Les gaz jouent dans fee siège un rôle de premier plan. Comme il est difficile de repérer exactement les positions de l'ennemi, dans le dédale des rues et le chaos des ruines, il est de bonne guerre d'avoir recours à cette arme fluide dont le poison pénètre partout. Aussi les assiégeants en font-ils un très large usage. Dans une seule nuit, celle du 9 au 10 Juillet, soixante tonnes de gaz sont projetées sur l'assiégé. L'expérience est renouvelée fréquemment. Du haut des aéroplanes, comme naguère du haut des donjons et des tours, les Allemands reçoivent de J'huile bouillante, nouveau feu grégeois qui produit parmi les assiégés de terribles ravages. Les fantassins luttent à coups de grenades, de trous d'obus à trous d'obus. _ Au_ surplus, quelle concentration d'artillerie de part et d'autre ! Songez que 'déjà, dans quatre journées au début de juillet, nos aviateurs observaient dans la région de Lens près de cinq cents positions d'art'llerie allemandes en activité, et imaginez l'effort .que le prince Ruppreoht a dû faire depuis pour parer au .danger qui .vient de fondre Sur lui. L'attaque des Canadiens Front britannique, 15 août. L'attaque s'est produite sur un front fl'une largeur de trois mille mètres environ contre les défenses au nord de la ville, c'est-à-dire, dans une direction où les opérations du siège avaient jusqu'à ce Jour été poussées le moins. Les Canadiens 1 avaient à emporter sur leur droite une redoute qui n'était rien de moins que la réunion de deux cités : Saint-Laurent et Sainte-Emilie, traversée du nord au sud par la route de Lens à Bétbune ; à leur gauclie, se dressait la côte 70 qui déjà, le 25 septembre 1915, était au nombre des objectifs pendant la seconde bataille de Loos et qu'on se disputait depuis deux ans; sur les pentes septentrionales de cette côte, un bois, le bois rasé, cachait lui aussi, les mystères de la défense ; enfin, reliant ces ouvrages principaux, trois systèmes parallèles de défenses de campagne. Les défenseurs avaient reçu l'ordre de mourir sur place ; ils formaient deux divisions en ligne. Les hommes, nous le vîmes par l'examen des prisonniers, étaient en majorité des récupérés d'Allemagne ; ils avaient terriblement souffert avant même le déclenchement de notre attaque ; une division avait été quasi anéantie par une semaine de bombardement. Néanmoins, les Boches reçurent notre avance avec un certain stoïcisme,, les corps-à-corps fureht sans merci, c'est pourquoi, vous ne serez point surpris du petit nombre des prisonniers ; la lutte ava.it été sans miséricorde de part et d'autre. A dix heures la cité Sainte-Elisabeth, la cité Saint-Laurent, Sainte-Emilie, la côte 70 et le bois rasé étaient aux mains des Canadiens ; partout, sauf en un point au centre de l'attaque, les britanniques avaient atteint la troisième ligne boche. A ce moment, l'ennemi lançait une contre-attaque de la cité Auguste, mais les assaillants, pris sous un fe ude barrage précis, étaient fauchés dès leur apparition.COMMUNIQUÉS FRANÇAIS 14 heures. EN BELGIQUE, NOS TROUPES ONT EFFECTUÉ UNE PROGRESSION SENSIBLE A L'OUEST DE LA ROUTE DE D!X-MUBE.Entre Hurtebise et Cràonne, bombardement assez vif de nos premières lignes. i?n coup de main sur un de nos petits postes du plateau de Vauclerc a complètement échoué. La lutte d'artillerie s'est poursuivie très activement toute la nuit sur les deux rives de la Meuse. Sur la rive gauche, nous avons repoussé une tentative ennemie à l'ouest de la cote 304. 23 heures. Journée relativement calme. Actions d'artillerie en Belgique, au nord de l'Aisne, en Champagne sur les deux rives de la Meuse et en Haute-Alsace. Un coup de main exécuté par nous près du Four-de-Paris a ramené dans nos lignes une mitrailleuse et du matériel. L'ennemi a bombardé Reims et lancé cent obus sur Pont-à-Mousson. (Il n'a pas été transmis de communiqué belge la nuit dernière). — vwvvi Torpilleur et avions allsigaeds DANS LES EAUX HOLLANDAISES La Haye, 15 août. — Un télégramme officiel du département naval confirme la violation des eaux territoriales par un torpilleur et des aéroplanes allemands, le 7 août, près de l'embouchure de l'Escaut occidental.On déclare que ce torpilleur s'est trouvé à l'intérieur des eaux territoriales hollandaises. t i ■ A propos de la mort du comte Grandi On diplomate beige crueilenicut désabusé Le XX0 Siècle a annoncé la mort récente du comte Greindl, ministre d'Etat, ancien ministre de Belgique à Berlin. Le comte Greindl avait conservé d'un long séjour là-bas, de chaudes relations et des amitiés bien vives. On sait que l'hypocrisie du Kaiser et do son entourage l'avait si bien circonvenu qu'il ne crut pas, jusqu'à 1 outrageant ultimatum allemand, à la bassesse de l'âme prussienne ni à la possibilité d'une agression contre notre neutralité.Aujourd'hui que le diplomate est entré dans l'histoire, il est permis de dire comment il fut cruellement désabusé. Un de ses amis a bien voulu raconter au XX0 Siècle la nuit du 2 août 1914 qu'il vécut aux côtés du comte Greindl et il nous autorise à publier ces souvenirs désormais historiques. Nous lui laissons la parole : « Le comte Greindl vivait retiré dans sa villa d'Uccle où j'étais son voisin. Le soir du 2 août 1914 le comte me fit appeler. Il était, en sa qualité de ministre d'Etat, convoqué à un conseil au Palais de Bruxelles et il me demandait de l'y conduire dans mon automobile. Je m'empressai de venir le prendre moi-même. En montant en voiture, le comte me dit : — Je me doute de quoi il s'agit. L'Angleterre demande à occuper Anvers, préalablement; Je sais ce que je répondrai. » Je le débarquai au Palais et j'attendis, dans la nuit très fraîche, au milieu d'un va et vient d'estafettes et d'automobiles officielles affairées jusque deux heures du matin. Je vis alors reparaître le comte Greindl, pâle connue un mort, défait et désespéré. L'œil sec et fixe, sans dire un mot il monta dans l'automobile et lit à ma demande un signe d'assentiment. Nous rentrions à Ucc-le. Il prit mon bras pour descendre et, comme un automate, entra dans son salon. Prévenants, les domestiques avaient allumé un grand feu de bois. Le vieillard, qui sans doute avait pris froid pendant cette course rapide dans la nuit brumeuse, s'approcha du feu, s'accouda à la cheminée la tête enfouie dans les mains. Sur la cheminée, je voyais exposées, souvenirs de longues et cordiales relations, les photographies de hautes per-sonalités allemandes, aux dédicaces flatteuses. En bonne place étaient Je Kaiser, l'Impératrice, le Kronprinz, toute la famille impériale enfin. Je n'osais abandonner le comte dans l'état où je le voyais et, je vous l'avouerai, je voulais savoir. Tout à coup, le comte Greindl se redressa : '--on regard fixe, perdu d'abord, tomba sur les portraits. Brusquement, il les saisis, les arracha l'un après l'autre de leur cadre et les précipita dans l'âtre. Comme tout flambait il se retourna sur moi : « Voilà » dit-il. Et il disparut derrière une portière. Je devais comprendre le lendemain : le vieillard était-allé pleurer sans témoins les erreurs et les affections de toute une vie. I.I WWV' L'ANARCHIE A KIEFF CENT PRISONNIERS EVADES TERRORISENT LA VILLE Londres, 15 août. Lp ci Times.» apprend que Kieff est en ce moment livrée au désordre. Il n'y a pas seulement eu la révolte d'un des régiments d'Ukraine envoyés au front qui livra une bataille rangée dans la gare. Il y a eu aussi des fusillades dans la ville. Une grande alarme a été causée par l'évasion de 100 prisonniers qui se sont échappés de la prison de la ville avec des revolvers et des munitions. Ils furent poursuivis par les troupes, mais ils se défendirent et quelques-uns seulement furent repris. Pendant ce temps-là élatait une grève de concierges, cuex-ci ayant disparu avec les clefs 'des maisons.Les propriétaires durent organiser sons. Les propriétaires durent organiser des patrouilles pour la surveilance des maisons et il y eut des conflits dans les rues. L'Université de Kieff a adressé au gouvernement une protestation contre l'essai d'» ukrainiser » la Russie méridionale. . www ______ LA PEUR DE L'ALLEMAGNE UajôOFBa! do Liffihorf kl landais suspendu pour avoir protesté contre la piraterie boche Amsterdam, 15 août. Le gouvernement hollandais vient de sus- i pendre du 13 au 20 août le « Dagblad » de Eindhoven (Limbourg hollandais) à la suite de la publication d'un artiole de fond paru i le 30 juillet sous le. titre : « Combien de ; temps encore ? » Le gouvernement dénonce i dans cet article une atteinte à la neutralité. < Le journal limbourgois avait demandé j combien de temps encore la Hollande permettrait à l'Allemagne de couler des navi- < res hollandais. Tandis que le journal d'Eindhoven est < ainsi frappé par l'autorité mliitaire hol- ' landaise, le sous-marin allemand « U-30 » : est mis en liberté par le gouvernement ho!- ' landais. " < ■ WWW I ■■ ( La guerre en Palestine (Communiqué officiel de Vannée d'Egypte) Situation inchangée. — Dans la nuit de t mercredi, nos patrouilles ont eu un enga- < gement à la baïonnette avec Vennemi ; les ' Turcs ont perdu 30 à 40 des leurs ; nous avons eu 3 morts, 7 manquants et 12 bles- , Mi- ( Impressions fle Stoctliolin Un socialiste anglais dit quelle atmosphère empestée il y règne Nous avons signalé les déclarations faites à Londres par M. H. B. Shaw, membre de la socialiste « Fabian Society », à son retour d'une visite à Stockholm, Ces déclarations sont si intéressantes que nous croyons bon d'en reproduire le texte d'après le numéro d'août des « Fabian News » : Branting que je rencontrai à Stockholm était très impatient de me voir comparaître devant la commission hollando-scandinave et d'apprendre ainsi quels étaient exactement les vues sur la guerre de la section anglaise' de l'Internationale. Je lui exipliquai que je ne représentais qu'une sous-section et que dans cette même sous-section il n'y avait pas unanimité d'avis sur la question. Sous la réserve formelle que les vues que j'exposerais ne devraient pas être considérées comme celles de la section anglaise de l'Internationale ni même celles de la majorité du Labour Party, je consentis à me rencontrer avec la Commision. Avant d'aller à la réunion, je reçus la copie d'un questionnaire m'indiquent l'ordre à .suivre et les .points à traiter dans mon rapport. Ce document me surprit considérablement.Ixi première partie du questionnaire traitait de l'application du principe du droit des nationalités à l'autonomie gouvernementale et arrivait aussi à enquêter sur les exemples particuliers de la Perse, du Maroc, de Pri-poli, de l'Egypte, de Malte, etc. Quant à la question des responsabilités de la présente guerre eile était reléguée tout à la fin diu document. Je compris, d'un entretien avec Huysmans, que la série des questions ironiques relatives à la Perse, etc., avait été insérée sur le désir de la majorité socialiste allemande. Ce questionnaire et d'autres conversations me donnèrenlrimpression qu'il y avait derrière la Commission hollando-scandinave des influences puissantes et peu neutres, et que par suite le siège de la Commission était fait. Aussi j'informai la Commission que la « Fabian Soc-iety » ne serait pas d'avis de prendre pa.rt à une conférence dont le programme ne porterait pas en toute premi.ère place, la question des responsabilités — non. seulement, en ce qui concerne la guerre elle-même mais encore les atrocités qui l'ont accompagnée. J'ajoutai que nous ne voulions pas plus y dépenser notre salive à discuter sur l'Egypte et Malte qu'à parler du Bureau de la Presse de Vienne ou des mœuirs berlinoises. Le programme que je présentai comme en faveur chez les Fabians devrait être basé sur la formule « restitutions et réparations » et d'accord avec les moyens que les Fabians préconisent pour prévenir les guerres à l'avenir. Mon entrevue, me semible-t-il, avec la Commission hollando-scandinave n'eut lieu qu'après toute une série, longue et ininterrompue, de conférences entre cette dernière et les partis socialistes (sauf la minorité allemands) des pays ennemis. Elle eut pour effet, de déranger les calculs de savante « moyenne » forcée lourdement en favfeuir de l'Allemagne, moyenne que Sta.u-ning et un ou deux autres avaient essayé de faire accepter. Je regrette de devoir déclarer que les deux membres danois de la Commission me firent des adieux visiblement dépourvus de cordialité, après m'avoir fait d'arrières mais vaines protestations contre une communication éventuelle de ma part au sujet de ces tractations. Depuis la publication de cet article, on a appris que le parti socialiste suisse avait définitivement Chargé M. Greûlich de le représenter à Suockholm. M. Greûlich est ce socialiste neutre qui s'én alla au début de la guerre faire campagne en faveur de l'Allemagne auprès des socialistes italiens, leur offrant de fortes sommes d'argent pour qu'ils empêchent l'Italie d'entrer en guerre. VWWV- i — tJi) t)on)rçage espagnol à. la Belgique L'Euskadi, le grand journal de Bilbao dont nous avons eu souvent l'occasion de signaler l'ardente sympathia pour la cause belge publie sous le titre : Honneur à la Belgique, le 7 août, l'article suivant : Des informations importantes d'ordre nlus immédiat pour nos lecteurs et comme telles impossibles à remettre, no-us ont empêchés ces fours derniers d'exprimer dans '■es colonnes de i'Euskadi un souvenir ému m noble peuple belge, à l'occasion du 'roisième anniversaire de l'invasion inique le ce pays de héros par les armées aile-viandes.Le rigorisme des dates ne doit pas nous impêcher d'y revenir aujourd'hui et d'ap-oorter l'hommage de notre admiration ar-lente au grand peuple belge. Nous n'avons oas oublié la grande leçon d'honneur national que donnèrent au monde le remarquable Souverain, le Gouvernement exemplaire et les fils de toute la Belgique, en sacrifiant la paix, leurs foyers, leur bi-en-Hre et leur vie pour conserver immaculé, !e nom, depuis toujours immortel, de leur Patrie chérie. L'Histoire sans aucun doute, se rerueil-,èra étonnée et s'inclinera devant l'épo-oée sanglante et glorieuse du peuple mar-\yr. Mais la Providence qui du haut des 'deux préside aux destinées de l'humanité 'era davantage. « C'est que, grâce à Dieu — comm.e l'écrivit Davignon, — grâce au Dieu de la histice absolue et. du Droit éternel, il y i encore dans l'Univers assez d'air pur et m dessus de celui-ci, assez d'espace im-natcriel pour que, dominant les intérêts, es appétits, les aspirations 'et les réac-ions, puisse vivre et prospérer un peuple lui a su démontrer la conscience qu'il a le la valeur de la liberté et de l'honneur. » Honneur à ses fils, et à jamais ! . www — A Athènes, le parquet a. ouvert une ins-ruction contre M. Bouffos, député de Patras, :onnu par une campagne de presse longue 't acharnée contre les troupes françaises l'Orient. — Trois des victimes du raid de Southend >nt. succombé à leurs blessures portant à rentg.-cinq le nombre des tués. Le Pape et la Paix • L'attitude des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Frano. devant les invites de paix — Opposition de la presse alliée Au moment où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons encore la note du Saint Siège( aux gouvernements des pays belligérants et neutres que par le résumé de la Tribuna publié dans notre numéro d'hier matin. 11 est donc impossible d'émettre sûr ce document une appréciation définitive. Bornons-nous à constater que si le Pape demande que la paix soit fondée sur le droit et non sur la force, il exprime l'idée-mère de toutes les revendications des Alliés. Aussi, peut-on prévoir que les gouvernements de l'Entente accueillant avec déférence la démarche pontificale, lui feront la réponse qu'ils adressèrent jadis au Président Wilson, réponse dont la justesse amena la grande république américaine à leurs côtés. Ils seront fondés à faire observer que la paix du droit ne peut exister sans de solides garanties contre de nouvelles agressions et qu'il ne serait pas conforme a la justice de soustraire les coupables au châtiment ré>-clamé par la vindicte publique dont les exigences ont été si éloquemment proclamées par le cardinal Mercier. Les Belges veulent de toute leur âme cette paix-là parce qu'ils ont trop souffert et qu'ils "sont plus intéressés que personne à ce que la paix à venir soit cette paix solide et non un armistice trompeur. Le peuple belge est unanime à ne plus vouloir se contenter de ces promesses allemandes dont le Pape vient, après nous, d'éprouver la mauvaise foi à propos des déportations de nos compatriotes. Quel accueil les empires centraux fe-ront-ils à l'initiative du Saint-Siège ? Leur réponse au Président Wilson avait mis en lumière leur duplicité. Garderont-ils la même attitude vis-à-vis du Vatican ? La monarchie austro-hongroise saisira-t-elle cette occasion de s'affranchir de la tutelle de son complice ? Quelles que doivent être les réponses à ces questions, toute la situation est dominée par le fait que les garanties indispensables à la sécurité des peuples alliés ne peuvent leur être assurées par aucune paix de compromis ou de conciliation.Si bien intentionnés qu'ils puissent être et d'où qu'ils viennent, les efforts qui ne tiennent pas compte de ce fait sont condamnés à échouer. — Stylo. LE PRÉSIDENT WILSON consultera les Alliés Washington, 14 août. — Le Département d'Etat a eu connaissance, dans une forme officieuse, des propositions de paix du Pape. Il entend ne leur donner aucune signification officielle tant que ces propositions ne lui auront pas été transmises officiellement.Il y fera alors une réponse après avoir consulté les Alîiés-_ _ Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne sont d'accord depuis longtemps pour repousser la proposition^Washington, 15 août. La -proposition du pape n'est pas arrivée inattendue. M. Viviani et M. Bal four, lors de leur séjour aux Etats-Unis, envisagèrent avec le gouvernement la. possibilité d'une semblable proposition, et l'on convint alors que tous les alliés, dont les Etats-Unis, refuseraient de discuter de la paix tant que l'Allemagne occuperait des territoires saisis par force. Dans les cercles 'politiques de Washington, on estime que les Allemands accueilleront promptement les propositions du Saint-Siège. Les diplomates alliés sont ici convaincus que l'Entente les rejettera. La publication du document est retardée Rome, 15 août. La publication du document pontifical ne sera pas faite ce soir comme il avait été annoncé, ni demain, parce que les journaux ne paraîtront pas â. cause de l'Assomption, mais seulement après-demain. L'ambassadeur britannique au Vatican a reçu la note 1 Rome, 15 août. Le document pontifical a été transmis à la légation d'Angleterre au Vatican. Le représentant de la Grande-Bretagne a été chargé d'en assurer la remise aux puissances belligérantes qui ne sont pas représentées auprès du Vatican. (Radio.) L'Opinion anglaise « Les propositions sont inadmissibles » Londres, 15 août. — Le Times dit qu'il se voit contraint de déclarer de prime abord que les propositions de paix pontificales sont inadmissibles poïtr les Alliés. Il suffit pour cela, dit le journal, de remarquer que ces propositions sont basées sur les foimules allemandes : ni annexions, ni indemnités et liberté des mers. Le journal s'étonne que le Vatican puisse espérer une proche fin de la guerre , cela révèle, ajoute-t-il, une ignorance absolue de l'état de l'opinion publique de tous les pays de l'Entente et des Etats-Unis qui tous ont maintes fois formulé d'une manière non équivoque les seules conditions de paix possibles. Or. ces conditions sont incompatibles avec la version télégraphique des propositions pontificales. Toute la teneur du document porte nettement l'empreinte de l'inspiration allemande. « L'intérêt de l'Allemagne » Londres, 15 août. — Le 1 Morning Post commentant les propositions de paix pontificales dit que le programme de la paix est aussi intéressant pour ce uu'il comprend, que pour ce qu'il passe sous silence.Le Vatican est convaincu que ses propositions sont faites au moment psycholo^-gue. ° En réalité, dit le journal, le moment est choisi, dans l'intérêt de l'Allemagne dont les agents en Suisse et au Vatican travaillent avec ardeur pour encourager l'offre pontificale. L'Allemagne s'estimerait très fortunée de pouvoir terminer la guerre dans les conditions actuelles, mais consentir à un compromis avec elle avant que des garanties soient obtenues rendraient inutiles tous les sacrifices et toutes les souffrances -upuor-tées. 1 La Morning Post ajoute : « Si le Vatican croit vraiment que ses of-ires seront bien accueillies, cela prouve qua le Vatican est complètement ignorant des sentiments des alliés. « L'Allemagne a cru que les Etats-Unis comme belligérants seraient sans importance; maintenant, l'Allemagne se rend compte da son erreur et cela explique que les offres du i ape marquent une avance nette sur tout ce que l'Allemagne a été disposée jusqu'à présent. a discuter, mais la chose essentielle manque toujours, à savoir : les garanties. » La paix des Alliés Londres, 15 août. — Le Daily Expresi écrit, au sujet de la note du Pape : » Le Pape pst indubitablement inspiré par les mobiles les plus nobles et s'il peut obtenir une paix qui soit, la réalisation des buts des Alliés, à savoir la liberté du monde, a aura rendu un grand service au monde ; ïtcîjs cete paix-là est la seule admisso'.bla pour nous. » Le Daily Chronicle écrit : Propositions signifient le retour au « siatu qu.o ante », car la solution pacifique problèmes de l'Alsace-Lorraine, du Tren< tin, de Trïeste et de la Pologne, dans lea circonstances actuelles, signifierait que près* que rien ne serait rendu à la France et à 1 Italie et que la Pologne serait frustrée, ■hniin, le Pape ne parle pas des réparations et des garanties. Faire la paix dans ces con< ûitions serait assurer le triomphe de l'oligar. chie nnltaire prusienne, c'est-à-dire détruire toute chance de démocratiser l'Allemagne et d'assurer l'existence des autres démocraties. > La presse italienne Le Corriere d'italia éfcrit, dans un ar* ticle fortement commenté en Italie : « Il est impossible encore de préciser la' teneur de ce document ; mais on sait qu'il est fondé sur la reconnaissance des aspira-tions des peuples et du droit des nationalités ■éléments qui représentent la condition essentielle dune paix juste. Comme la note fait également allusion à la conclusion d'une paix durable, il est évident que le pape proposa une solution pour les questions qui ont été! et qui pourraient être des germes permanents icie nouveaux conflits, ainsi que l'adoption de mesures de nature àx écarter, dans l'ave< nir, la possibilité de nouvelles guerres » « Ce document, ajoute le « Corriere d'italia », constitue, en tout cas, une preuve historique du désir dont est animée Sa Sainteté Benoît XV de mettre fin à l'horrible fléuui et de sa haute vision des problèmes soulevés par la guerre. » L'organe du a trust » dit, encore : « Si l'Internationale socialiste, dont les dif» ferents partis ouvriers d'Europe demandent la reconstitution, a été désorganisée au- cours eu. conflit européen, c'est qu'elle ne .pouvait pas représenter une garantie sérieuse pour la paix du monde. Seul, le Ponffe posséda l'autorité nécessaire pour assurer cette paix et pour constituer une cour d'arbitrage international ou tout au moins pour se faire représenter auprès de tous les Etats du monde même auprès de ceux avec lesquels il n'exist® pas de s concordat ». La presse des États-Unis Le Sun : 81 est impossible que le pape ait envisagé la Belgique en déclarant qu'aucune autre réparation n'était admissible que la restitution du territoire. Pareille sentence apparaîtrais au Vatican comme elle est apparua au cardinal Mercier, un travesti de la justice divine. Le World : « La réponse à la proposition du Vatican appartient d'abord à l'Allemagne ■ après qu'elle aura fourni la preuve qu'elle n'a pas dupé ie Pape comme, elle a essayé de duper le président Wilson. Quand les nations connaîtront les offres de l'Allemagne, elles sauront s'il est possible de négocier ou s'il s'agit l'une manoeuvre préparant une nouvelle attaque sur la civilisation. Le New-York Times : f j 11 n'y a aucun doute, c'est une proposition de paix et provenant des allies teutons. (1 n'est nullement téméraire d'affirmer que l'Autriche épuisée a fait appel au Vatican, naturellement après consultation de l'Aliema-jne. Les Teutons doivent d'abord comprendre ['impossibilité de la paix allemande ; aucune paix n'est, possible qui puisse laisser l'Allemagne libre de recommencer. Le Globe. : i La formule de paix papale apparaît faible : elle laisse des armes aux mains de l'oll garcMe prussienne. » (Voir d'autre part notre Ucvue de Presse en seconde page.).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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