Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 27 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kp7tm7331d/
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«su™ RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARIS Téléphone : Gutenberg 139.68 •"SEAUX AU HAVRE: 28ttr, ras dB la Boursi — LE HAVRE ÏÉLÉPHONE:n*64BELGE LONDON OFFICE! 21, PANTON STREET Leicester Square, S. V/. Sirecteu? : FERNÀHD 8SÏÏÎIÀÎ LE XXe SIECLE llli AA U11IUUU Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris abonnements France 2 fr. BO psi* mol» 7 fr. 50 par trlm»str« Angleterre.. 2 sh 8 a. par mois » .. 7 sn 6 a. par fim6Str# Autres paya. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trlmeatf* publicité S'adress8r à l'Administration an Jonrni) ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues a la Sociétâ Burepccnna d» Publicité. 10 rue de ta Victoire, ParU^ qui en a le monopole pour Parts La bataille de VYser nar ceux oui y étaient —■ - Ï P Ae np i.ifiKF. A 1ÎAMSCA.PELLE Ramscapelle restera un nom glorieui pour l'armée belge et c'est d bon droit qut nos soldats tiennent à célébrer le souvenir de la bataille qu'ils livrèrent aux Bo thes dans ce petit village ignoré au temps ie sa prospérité, célèbre depuis que la mitraille en a nivelé le sol. Aussi, sommes-nous heureux d'accueillir les pages émouvantes que nous adresse ! un des héros de Ramscapelle : Le 31 octobre, à l'occasion du 2e anniver-ïaire du combat de Ramscapelle, le colonel commandant le G" de ligne n'ayanl pu, à cause du mauvais temps, passer en revue les .troupes convoquées à la prise d'armes commémorative, se les fit présenter tour à tour, par deux compagnies a la fois, au cantonnement de repos. Après cette cérémonie, le colonel réunit les officiers et leur fit une narration émouvante et inédite des épisodes de la contre-attaque qui assura à l'armée belge la reprise du village de Ramscapelle. « La journée du 31 octobre, dit-il, doit être désormais considérée comme un jour de fête régimentaire en souvenir du rôle très actif que le 6e de ligne a joué, lors de la reprise de Ramscapelle. C'est, en effet, le 31 octobre 1914, après deux nuits de combats acharnés que notre régiment, aide d'un bataillon du 7e de ligne, uie deux compagnies du 14° de ligne et de deux bataliions français (1G9 chasseurs et 6° tirailleurs algériens) a mené avec succès une \i^oureuse contre-attaque sur Ramscapelle. La halte du village fut réoccupée par les troupes belges et françaises et la I lime générale 'de défense put être ainsi rétablie, et conjurée la menace dune ■trouée allemande entre Nieuport et Dix-I jnude. « Depuis le 14 octobre, sur le damier des lives de l'Yser, coupé de routes et de canaux, les soldats belges, sans trêve m re-' .pas, luttaient contre les troupes allemandes; ils avaient, mal vêtus, sans sac, ni souliers, subi toutes les avanies du cie. inclément de notre littoral, en cette un dt Baison pluvieuse, boueuse, secouée de tem pètes, ils avaient, avares de coups de fu ail, mais prodigues de coups de baïon-nette, résisté aux assauts répétés dune jirmée allemande fraîche, eni\ rsj '■ 'e suc cès et en délire de conquêtes; ils avai en 1 brisé, sinon les reins, du mo.ns j ci un uts Boches en marche « nach Kalais ». « Jusqu'au 28 octobre au soir, le & di ligne tint la campagne autour de Aieu-port. Je ne dis pas les tranchées, car t \ cette époque, celles-ci étaient à peine esquissées Relevé de sa rude tâche pai de. ! troupes belges de la 3e division et des trou, pes françaises de la 42e division, il vinl cantonner à Wulpen, en réserve, au pi ou et disons-nous maintenant. « La violence du bombardement ennemi : qui eut lieu dans la journée du 29, n< nous laissa aucune illusion sur la duré* de notre repos. Dès le matin, le 0e de li [ gne fut alerté. « Dans cette même journée, le de U sne qui gardait la voie ferrée, eut à su bir'à Ramscapelle un bombardement qu ne le cédait en rien à ceux des plus chau des journées de la bataille de l'Yser. Soui la pluie de mitraille vomie par les ca lions de tous calibres, l'église acheva di 6'écrouler; les bâtiments de la gare furen plusieurs fois éventrés, les wagons encori à quai renversés, les rails tordus. Dam le village, le cyclone n'avait _ pas laissi Dierre sur pierre", toutes les maisons, grou lées en patte d'oie au carrefour situé ai aied du dernier pan de l'église, laissaien Voir par les grands trous béants, ou ?erts à leurs flancs, des intérieurs boule rersés. Le cimetière était un champ d'hor 'eur " croix, ornements funéraires, cer îueils s'enchevêtraient à donner le frisson « La violence du bombardement ne lais ?ait aucun doute sur les intentions de Allemands, qui occupaient quelques fer mes de la rive ouest du Groote-Bevervck à cheval sur la route pavée Ramscapel le-Schoorbakke. Dans le but de parer ; toute éventualité, le 6° de ligne s achemi aa, dans la soirée du 29, vers les abord juèst du Koolhof-Vaart. Le 2= bataillos rint occuper les tranchées creusees hA .ivement aux environs de la grande bri jueterie, sur le chemin pavé Rumscappel le, route de Fumes, tandis que le 3° ba taillon se déploya dans les enclos Je Jock veld-ferme. Le 1er bataillon demeura inc queterie, sur le chemin P&vé Ramscape] à Allaersthuizen, derrière le Bommelaeie « A l'aube du 30 octobre, le 5e de lign plia sous la poussée furieuse des multi pies assauts ennemis. Les Allemands pe nétrèrent dans Ramscapelle et en occu pèrent la lisière est dont le moulin, l'entrée du village, formait comme la piei ire angulaire de résistance. Afin de pas laisser de répit à l'ennemi, 1 ordr pour la contre-attaque fut donné dans 1 enatinée. Le 6e de ligne, en attendant le renforts promis, devait commencer les op^ rations préliminaires de 1 assaut . f a}r la reconnaissance des positions occupée par les Allemands et procéder a l occi pation des parallèles de départ d assair Vers 3 heures de l'après-midi, lorsque le troupes françaises furent en vue, le rég. ment était déployé, à environ G00 mètre du village, de la manière suivante : le -bataillon à l'aile gauche, le 3« bataillo au centre et le 1er bataillon a - aile droiti Ainsi déployé, le G" de ligne s étendait su un front d'environ 2 kilomètres et ence. clait le village d'une longue ligne mine de tirailleurs. 1 « Pendant ce temps, le moulin, en sent nelle avancée, à la lisière du village, cor : tinuait d'agiter ses grands bras décharnés. De temps à autre, une tête de Boche apparaissait à une lucarne, sinistre roeumei '/ue nos balles obligeai nt à vite rentrer. Le : uoulin hanté ne s'arrêtait pas de tourner, aultipliant ses appels de détresse. Derrière lui, la tour de l'église élevait son moignon vers le ciel, appelant la vengeance : l'En-Haut sur les destructeurs du village. Sans trêve, le canon lançait sa grosse cla-,ieur au-dessus des troupes en mouvement: oups de départ, chocs d'explosions se répercutant en tous sens, pour donner à la lise en scène de l'assaut projeté une grandeur de tragédie. « Vint la charge ! Comme à la parade, lie fut sonnée par les clairons belges et français réunis. Les troupes alliées bondirent vers le village. Déjà, le soir tombait •sur ce terrain coupé traîtreusement de fos-;és et de canaux. La nuit, plus traîtresse ncore, brisa notre impétueux élan, et l'as-[ saut, au long des fossés, s'arrêta sur une demi-réussite. On profita des ténèbres pour remettre de l'ordre dans les unités ; dflfi officiers du régiment se signalèrent par des actes d'une bravoure au-dessus de tout éloge ; on fut prêt pour reprendre le mou-ement avec certitude de réussite aux premières lueurs du jour. « A l'aube du 31 octobre, la charge interrompue reprit de plus belle, elle passa comme un ouragan dans un halo de brumes froides et ne s'arrêta que bien loin au delà du village. <( Quand, plus tard dans la matinée, nous fîmes au pied du moulin, le bilan de nos pertes, nous comptâmes 31 tués, dont 3 officiers, 175 blessés, dont 5 officiers. Puis, le soir, après la relève des troupes du régiment, on lut avec un légitime orgueil aux survivants l'ordre du jour du lieute-" nant général commandant la 2 D. A., en date du 31 octobre 1914 : : « J'adresse tout particulièrement mes a pus vives félicitations au 6° régiment de « ligne, qui a participé à la contre-attaque « contre Ramscapelle dès les premières « heures du 20 courant, a combattu avec la 1 (( plus vives félicitations au G° régiment de « plus vive énergie pendant toute la jonr-! « née du 30 et toute la nuit du 30 au . « 31 octobre. » « Tels sont les faits, ajouta le colonel, que ! je suis fier de rappeler au régiment en té-" moignage de la vaillance de ceux qui sont ' tombés au cours de combat et qui doivent ' être une leçon et un encouragement pour ceux qui perpétuent la tradition de nos J morts héroïques. J'ai rêvé d'un monument en l'honneur du régiment à l'endroit où 1 nos morts nous conquirent des lauriers im-• périssables, à l'endroit où ils inscrivirent ' sur notre drapeau : RAMSCAPELLE. » Jean Bahou. _ < ; Ce qu'était Craïova en temps de paix i La ville valaque de Craiova, que l'ennemi 3 occupe provisoirement compte 40.000 habitants et possède quelques monuments mo-3 dernes de belle apparence, — tel son vaste t Palais de Justice, — et beaucoup de 3 u grands magasins » X^ar ailleurs, elle est 3 cî-ns caractère et ne doit sa richesse qu'a s son important marché agricole. En temps Ue paix, — dit un collaborateu " de la « Croix », - la société y était joyeuse, J aimait la vie facile et était toute parisienne 1 d aspect. Les mœurs y étaient moins qu'aus-" t3»es. Là comme dans presque toutes les - y; les ruumaines, le divorce est universelle- - ment admis. Le sentiment religieux est nul, ailleurs que dans le peuple. Craiova possède toutefois d'assez belles églises, où il est bon " ion d'aller se rencontrer. Les beaux mariages s'y célèbrent à 10 heures le soir, et fort pit-s toresque est l'arrivée du cortège nuptial, escorté de torches flamboyantes. Au costume ., d'Occident pôrté par la mariée, celle-ci ajoute - une immense perruque de fils d'or qui lui i pendf jusqu'aux talons, et d'aspect fort gra-. cieux, mais d'un poids intolérable. „ L'élite intellectuelle à Craïova est toute de ® culture française, elle lit les meilleurs au-teurs français et parle sans accent le fran-•- çais de préférence au roumain. La venue des acteurs français est, chaque hiver, le grand - événement mondain. On les admire, on les ,- savoure et l'on prend note de leurs nœuds ■- de cravate pour les copier à la réunion L d'après-demaia. i Craïova est 3a patrie choisie du tzigane. Il pullule et ses taudis accompagnent et bordent lés habitations et edifices les plus somptueux de la ville 11 grouille parmi les e marchés, débitant ses produits hétéroclites, i- parmi lesquels pendent des hordes de poulpes desséchés, aux tentacules inertes, prisés par i l'alimentation populaire. À La ville n'a pas ou peu d'égouts et 1 eau y est distribuée, chaque matin, par le conduc-teur d'un petit tonneau traîné par une hari-e delle. Quelques rues sont uordées de trot-e toirs. Le soir, la ville a un aspect resplen-a dissant car elle est éclairée « a giorno » par is des milliers de lampes électriques. 'e -— — —- f _ Petrograd, 26 novembre. — Une impor-tante maison de réassurance sera fondée pro-chainement à PetrogracT afin de consolider . les liens qui unissent les sociétés de réassu-rances russes et les sociétés des pays alliés !S et. de paralyser le rôle considérable que l'Al-l' lemagne jouait avant la guerre dans ce do-n maine. •e Lire en 2e page nés dernières nouvelles et notre Revue des Jour-î- naux de lundi matin. Ge que devra être la pai| L'OPINION D'UN ANCIEN DEPUTE ALSACIEN AU REICHSTAG A Rouen, M. Blumenthal, ancien mairi de Colmar (Alsace), ancien député ai Reichstag, spolié, proscrit et condamné i mort par le gouvernement allemand, ; onné, il y a quelques jours, une confé ence sur ce que devra être la paix ». M. Blumenthal, qui connaît bien le peu pie allemand, le rend tout entier responsa le de la guerre : Sans doute, — dit-il, — quinze jours a van. la guerre, les sozial-demoKiates allemand.-déclaraient qu'en cas de mobilisation, ils s; lèvera.ent comme un seul homme. Ils se soni Aevés, mais pour suivre le kaiser devenu ciie, de briganus. Le peuple allemand s'est en effet laissé persuader que ce qu'il demandai vainement à l'interieur, il le trouverait aisé ment en France et en Belgique. La guerre, avec ses « agréments » de vols, de viols el de rapines, il l'a voulue. Le peuple allemand cynique et matérialiste, n'a donc pas été conduit au crime par un empereur ou par une caste. Il était pareil au kaiser. Détrôner ce-lui-ci ou proclamer déchue la dynastie des Hohenzollern ne suffit pas. Le peuple allé-mand entier doit être cuâtié parce que, le coupable de la guerre, c'est lui ! Il faudra donc dicter la paix à tout lf peuple allemand, — ce qui\:xigera encore de longs efforts. Cette paix ne sera possi ble que lorsque les Alliés seront « plu: forts » que les Allemands et cette paix n< sera durable que si les Alliés restent les « plus forts ». C'est en fonction de cette nécessité qu i faudra, d'après M. Blumenthal, examiner au jour de la paix, la question des an nexions. Celles-ci s'impo&eront si telle est 1{ condition de la sécurité des Alliés. M. Blumenthal a mis son auditoire ei garde contre certains élans naïfs qui pous seraient les Alliés à une dangereuse géné rosité envers les Allemands, notamment ; leur bâtir un édifice de libertés politique; et à les faire entrer — malgré eux — dan: une idéale » société des nations ». Ne jugeons pas les Allemands d'après noûs — a-t-il dit, mais voyons-les tels quil< sont dominés par les instincts et les besoins matériels, indifférents, sinon fermés, à toui idéalisme. Enfin, l'orateur a préconisé la lutte éco nomique. Parlant pour leis Français, il t fait l'intéressante déclaration que voici dont, d'ailleurs, tous les Alliés pourron faire profit avec les réserves qui s impe sent : Sans énormes progrès dans le domainf économique, nous ne serons pas, a-t-il dit les « plus forts ». Mais ne nous leurrons pas de l'utopie de ne plus rien acheter aux Aile ; mands. Produisons tout ce que nous pou vons produire avantageusement. Achetons d* préférence à nos alliés. Mais réservons-nou-dans les conditions mêmes du traité de paix une situation favorable pour l'achat aux Aile mands de tout, ce qui ne peut être acheti avantageusement que d'eux. ___ >—•<!•—< — Amsterdam,2<; novembre.— On mande U< Constantinople aux journaux allemands qui le sénateur Abd-ul-Hamid Zehravy a été con damné à mort et exécuté <• pour conspiratloi contre la Turquie ». Il était accusé d avoi tenté de transformer la Syrie en prmeipauti arabe indépendante. Jto$ écolier en jirçgîeteFFe INTERESSANTES CONSTATATIONS D UN RAPPORT DU « BOAfîD OF EDUCATION » Le « Board of Education » vient de pu-ulier son rapport Sur la situation de 1 enseignement en Angleterre et dans îe pays de Gaiies pour 1 annee scolaii e' 1914-1915 ; .1 renierme un chapitre « belgian Refugee ChLdren ». Il en résulte que, depuis la déclaration de guerre et l'exode de nos populations, un grand nombre d'enfants réfugiés ont été admis dans les écoles primai! es anglaises : ce nombre ne peut être fixé exactement, mais une proportion très forte des 30.000 petits Belges Hospitalisés dans le Royaume-Uni, au 31 décembre 1914, a bénéficié des bienfaits de l'instruction dans les classes anglaises où elle a été accueillie par les maîtres et les élèves avec les marques les plus vives d'amitié et de sympathie. Dans "beaucoup de localités, les autorités scolaires, par voie de circulaires, avaient invité les parents belges à envoyer leurs enfants à l'école ; dans certains cas, les petits réfugiés furent admis dans les classes tenues par un instituteur anglais con naissant le français ; dans d'autres, ils furent confiés à un institeur belge, réfugié lui-même, appointé par le Gouvernement britannique. Le nombre de ces derniers est relativement élevé et va sans cesse grandissant. Les fillettes reçurent l'enseignement des travaux du ménage, au même titre que leurs compagnes du pays. Les « petits Belges » se firent rapidement remarquer par leur assiduité et leur désir de s'instruire, malgré les difficultés inhérentes à leur ignorance de la langue anglaise ; l'extrait ci-après du rapport d'un « Inspector » britannique est typique: « Dans une école au début il y avait un élève telge. Il fut placé avec un instituteur connaissant le français qui lui enseigna en cette langue. Aucun essai ne fut tenté pçur l'initier aux éléments de la langue anglaise, mais au bout de quelques semaines 1 enfant s'entretint • avec ses petits compagnons anglais qui lui ar-prirent eux-mêmes ce quus purent En moins de trois mois, il put suivre régulièrement l'école anglaise et bientôt son instruction primaire étant complétée, il fallut songer à le placer dans une école technique où il fit l'apprentissage de la charpen-tene(( Bientôt un second enfant belge fut admis • il ne parlait ciue le flamand, le cas était certes difficile. Pendant une quinzaine de jours le nouvel élève ne fit que regarder les images dans les manuels scolaires et aider à la distribution des objets classiques à ses compagnons de classse. Mais un enfant belge, connaissant le français et le flamand arriva ; On l'initia rapidement à la langue anglaise et il fit lui-même l'enseigne-met à 90n compatriote flamand. Ce dernier, s'était tellement amusé dans ses livres d'images qu'il confiait à son maître : « Je ne veux plus apprend ne l'anglais ►arce qu'alors je vais devoir travailler ». Néanmoins, il se mit. résolument à l'étude et, avant son départ de l'école, il écrivait et parlait correctement l'anglais. » Ajoutons qu'indépendamment de ces enfants fréquentant les classes anglaises proprement dites -.500 autres reçoivent l'enseignement dans les 60 écoles belges ouvertes dans le Royaume-Uni, à l'initiative de Comités composés de notabilités anglaises et belges. 'Nouvelles de la Patrie Belge A BRUXELLES Une exposition de Doupées au Palais des Sports & 'euî » cès. Certains de ces jouets sont ca^n ohefs-d'œuvre : ils sont destinés à T T iiBœSfss ! tioH1 ^'exposition, qui est vraiment or ginale et intéressante. A tJÈSE La vie chère Dans certaines écoles les enfantsjreço vent une tartine et un plat de riz au lait. O ' évalue que cette distribution coûtera annue ! lement 600-000 francs à la ville. i Les aubergistes se plaignent de ce qu il devront fermer bientôt leurs débits. Le P" ■ des boissons devient inabordable. DANS LE LUXEMBOURG Ouvriers condamnés £ L'autorité occupante, après avoir invité différentes reprises 'es luvriers de la con mune de Forrières à prendre du travail poi le chemin de fer, a fait comparaître récen ment onze d'entre eux devant le tribunal m litaire d'Arlon. , , , _ . , Tin ouvrier a été condamne a 2 mois c nrison et. les dix autres à 3 mois pour refi ^11 convient de noter que quatre de et ovvriers étaient occupés à des rechercha d'eau organisées en vue de pouvoir allmei ter l'eau potable la commune de Forrière: A LOUVAIN ■ L'incendie et le sac de 4a ville racontés ? par le secrétaire communal Nous avons annoncé la mort de M. Eugèr Marguery, avocat et secrétaire communal c Louvaln, décédé à un âge très avancé. » Marguery, qui remplissait ses importantes e' délicates fonctions depuis de longues années avec un tact et une sagessse qui lui valaien' le respect de tous ses concitoyens, fut témoir et acteur des événements tragiques qui déso lèrent la ville universitaire pendant la nui 3 du 25 au 26 août 1914 et durant les jours qu s suivirent. M Jules Fichefet, un habitant notoire d< s Louvain, aujourd'hi réfugié en Angleterre rapporte, à propos de la fin du vénérable se cretaire communal, la déclaration que fit, de vant un groupe d'amis, en octobre 1914, l'in s fortuné secrétaire à peine remis des souffran ces p,hysiques et morales- qu'il avait endu rées. (( J'étais au lit, racontait M. Marguery lorsque les Allemands se sont présentés. Il: m'obligèrent à les suivre, me laissant à pei ne le temps de mettre un pantalon ; ils mi traînèrent en compagnie d'autres personne: à travers les flammes jusqu'à la statue di . Juste-Llpe. -, <( Là, les uns derrières les autres, nous fû mes obligés de rester debout toute la nui face à la ville ; je vis donc les progrès ter s terrifiants de cet incendie qui augmentai i d'heure en heure. c. Cependant, mes pauvres vieilles jambe: mfabandonnaient et je priai celui qui s/ trouvait derrière moi de plier quelque pei les siennes, afin de pouvoir m'y reposer ui peu. c( Vers cinq heures du matin, on vint nou annoncer oue nous allions être fusillés, hor &■ mis ceux qui pouvaient disposer de vin e i- de poulets et non= ffirnes questionnés indi r viduellement ii ce siVet. i- « Devant l'inutilité de leur demande, le 1- Allemand* conduisirent tout le monde, sau moi k l'intérieur dè la gare, et un officie e me dit, que J'étais libre. s « Je me souvins que i étais membre de 1 commission de.s Prisons et je me traînai jus s nu'à la <( Grande Maison ». où 1e demanda s une nellule pour mé reposer. Je restai troi i- jours au milieu des pensi-inmirec. aprè -. quoi dé=ireux de reprèndr; mes fonctions, j fis d'emaprTer par lettre au collège .Tuste-T.ipi si le directeur Pouvait, y mettre <1 ma dispo sit.ion une chambre avec pension. Je reçu par retour une réponse affirmative et je m installai le iour même pour y vivre en ai cien étudiant. . « Je ne sais ce que sont devenues m<> iejn e rne et mes Ailes, je vais à l'hôtel de vlll e tous les jours comme par le passé et, comm I. vous voyez, je vis et je travaille » ECHOS M. Vandervelde à la Sorbonne M. le ministre Vandervelde a parlé, dimanche, à Paris, à la Sorbonne, à la « Septième Matinée Nationale ». Il avait choisi pour sujet les conditions dans lesquelles les puissances alliées combattent la barbarie austro-allemande et l'échéance prochaine de la victoire. Après s'être demandé avec Abraham Lincoln si les gouvernements q|ii sont assez libres pour ne pas dominer les peuples sont assez forts pour les défendre et après avoir rappelé que la France, l'An-gleterre; la Belgique, sans méconnaître le devoir de défense nationale, avaient, 1 pour maintenir la paix, fait plus d'efforts ; peut-être que pour organiser la guerre, M. Vandervelde a évoqué la ruée à tra-1 vers la Belgique, l'invasion de la France 1 et la victoire de la Marne qui sauva l'Eu-1 rope. Dans une péroraison très applaudie, M. Emile Vandervelde a dit sa foi dans une prochaine victoire, grâce à la concor-1 dance des efforts. On raconte qu'au début, de cette guerre, i lord Kltchener annonça qu'elle durerait trois ans. Tout donne à croire aujourd'hui, que cette prédiction se vérifiera. Il a fallu un an aux alliés, ^n France et en Russie, sur la Marne, sur l'Yser ou sur la Dwina, pour arrêter l'invasion. Il leur a fallu une autre année pour préparer le refoulement de l'ennemi. Voici la troisième année qui commence. Puisse-t-elle être la dernière, l'année de la victoire, qui maintiendra la liberté des uns et qui fondera la liberté des autres, en abaissant pour toujours les puissances de meurtre et doppression ! La santé de MM Schollaert et, HeUepotte , L'état général de M. Schollaert se trouve en sensible amélioration. Tout danger immédiat est écarté. D'autre part, la santé de M. Helleputte continue à s'améliorer. L'honorable ministre souffre encore un peu des suites de la récente grippe qui l'a frappé. Mais la fracture de la cuisse, admirablement réduite par les praticiens militaires français de Chûlons peut être considérée comme guérie. Juste châtiment Le Moniteur du 25 novembre publie les arrêtés royaux suivants, qui sanctionnent les décisions prises nar le conseil du ministre, contre les fonctionnaires belges qui ont prêté leur concours à la création de l'Université von Bissing, à Gand : « Par un arrêté royal en date du 14 novembre 1916, rendu par application de l'ar-; rêté du 10 octobre 1916, est rayé des Ordres de Léopold et. de la Couronne M. V-ernieuwe (T.), directeur général au Ministère de l'Agriculture et des Travaux publics. (>- Par des arrêtés royaux en date du 14 novembre 1916, MM. Haerens (E.-P.-J.), in-: génieur en chef directeur de lro classe des s Ponts et Chaussés, professeur à l'Université de Gand, et Kimpe (R.-J.-P.), conducteur des Ponts et Chaussées, sont rayés du Corps des Ponts et Chaussées. » —^1 >0» 'IM Les savants belles à Pa'ïs L'Institut catholicpie de Paris inscrit au ^ programme des cours de cet hiver une série de conférences sur le mouvement philosophique de Louvain. M. le chanoine Noël traitera le mercredi 29 novembre à 5 h. 15 ce sujet : « L'Université de Louvain et la vie nationale belge ». Ces conférences sont publiques et l'en-tréë se fait par la rue d'Assas, 19. (Vau-girard).L'appel au service- de la Patrie Le Moniteur du 33 novembre publie un arrêté ministériel nommant M. Ampach-Puissant, avocat, membre-suppléant de la Commission d'appel B, de Paris-Le Havre, et M. Spryt, avocJà, président-suppléant de la Commission de recrutement numéro 1 à t Londres. I .01 t Le gouvernement du Congo 1 Le Moniteur du 25 novembre, publie un 3 arrêté-loi en vertu duquel, au Congo et en Afrique Orientale Allemande occupée : « En cas d'urgence, le gouverneur gené-■ ral et dans les territoires constitués par le roi en vice-gouvernement général, le vice-gouverneur général, ont le même pouvoir. 119 ne peuvent l'exercer qu'après avoir pris l'avis du procureur général ou j de l'officier du Ministère public délégué par le procureur général ». a 3 "4 La question des boucliers l De tous côtés, on réclame instammenl .. l'emploi pour les troupes d'assaut de bou-t cliers ou de cuirasses qui mettent ces troupes dans une certaine mesure, à l'abri s des balles de fusils et- de mitrailleuses. 5 On sait que de nombreux inventeurs s£ a sont évertués à fabriquer des sortes df 1 boucliers portatifs suspendus normale-s ment par des bretelles sur les épaules el •_ la partie supérieure du corps des soldats, t Ces boucliers sont généralement consti-- tués par des plaques en acier spécial de quelques millimètres seulement d'épais-| seur enrobées dans une substance parti j, culière maintenue par des tissus appropriés.a Ces boucliers n'ont eu, paralt-il, qu'ur ;- succès relatif auprès des combattants, er i raison de la gêne qu'ils apportent auî s mouvements. Cependant, il semble que s dans beaucoup de cas, ils soient suscepti ® bles de rendre de réels services, car leui efficacité contre les balles allemandes £ s été effectivement reconnue, y La France Militaire dit que ce genre d< protection a été mis à l'essai dans quel ques corps de l'armée française Espéron: " que cet essai portera ses fruits, commi e aussi ceux que l'on parait résolu à ten ter en Angleterre, LA QUERRE AÉRIENNE Les progrès le la G:ipiine anm Les Bcches nous imitent On a pu lire dernièrement, dans un communiqué britannique, qu un formidable combat aérien auquel iJo aeroplanes anglais et au moins 40 machines allemandes ava.ent pris part, sur le front de la Somme. Commentant cet événement qui, il y a deux ans seulement aurait provoqué une stupeur générale, le correspondant du » Times » nous donne quelques détails sui l'aviation militaire tel.e qu elle fonctionne actuellement ainsi que sur les efforts faits par nos ennemis pour ne pas être distan cés dans cette nou\elle méthode de guerre. Depuis quelque temps, les Allemands disposent d'un nombre d'aéroplanes consi dérable. Il est clair qu'ils cherchent à en lever aux alliés le bénéfice de leur su-prématie aérienne. Il est probable que 1 hi ver prochain nous verrons de nombreus combats aériens comme celui du 9 no vembre. Tout est modifié dans la manière de combattie dans les airs. Jadis, deux aviateurs qui voulaient s'attaquer, se rapprochaient d'abord le plus possible, puis vidaient d'un seul mouvement tout un ru ban de leur mitrailleuse. A présent, c'est l'adresse qui guide 1*> combat. Les deux adversaires font une série de manœuvres habiles, cherchanl chacun l'emplacement favorable. Puis, ils tirent une ou deux- cartouches. Un bond nouveau, un virage brusque, un redressement, une glissade sur l'aile el voici la position modifiée. Un autre coup part. Ce petit jeu continue de la sorte jusqu'à ce que l'un ou l'autre adversaire soit touché ou que son réservoir à essence percé, fasse explosion et mette la feu à l'appareil. C'est l'adresse qui triomphe, rarement la chance. Imitation boche Les Alliés ont fait beaucoup de sacrifices pour leur aviation. Les pnotes sont instruits avec un soin remarquable. Il y a aussi entre les services français, anglais et belges une telle harmonie, une telle cohésion que l'on pourrait dire que le service aéronautique du front occidental ne forme qu'une seule et même organisation. Tout cela, les Allemands l'ont imité minutieusement. Us ont copié nos appareil' d'abord, nos tactiques ensuite. Auparavant, ils étaient fort maladroita et redoutaient les raids de nuit. A présent, par temps clair, ils viennent parfaitement jeter des bombes sur nos villes cle l'ar rière. Les Anglais ont, les premiers, eu l'audace de descendre assez bas pour permet-tre à leur observateur de tirer sur les fantassins et les arîîileurs dans leurs retranchements.Aujourd'hui, les Boches en font autant, ou plutôt ils tentent d'en faire autant, car dernièrement, certains d'entre eux qui se sont livrés à ce nouveau sport, nouveau genre, ont eu chaud !... L'attaque aérienne du 9 novembre Vers 9 heures du matin, une escadrille de 30 avions anglais avait fait une excursion au-dessus _des organisations ennemies. Les avions de bombardement étaient accompagnés d'appareils de chasse. En revenant, ils se trouvèrent soudainement en face d'une escadrille ennemie composée d'une quarantaine d'appareils. Leg Anglais attaquèrent immédiatement. Certains de leurs avions volaient à des hauteurs considérables. Ils piquèrent auda-cieusement vers la flotte ennemie et l'engagement devint général. Jamais la vue humaine ne vit spectacle aussi poignant. Se représente-t-on 70' avions volant pêle-mêle à une altitude de 1.500 à 2.000 mètres ? Se fait-on une idée du bruit assourdissant de 70 moteurs dont chacun développe au moins 100 chevaux ? Et à ce vacarme épouvantable vient encore se mêler le ta*c-tac-tac infernal deg mitrailleuses et des canons-revolver. Les Anglais perdirent quatre^ appareils. Les Allemands en eurent six hors de combat. Un avion revint avec le cadavre de son observateur et deux autres eurent leur pilote blessé. L'ennemi, finalement, prit la fuite dans toutes les directions et nos Alliés restèrent maîtres de l'espace 1 Pot) y le tabae du soldat belge Nous apprenons la création d'une œuvre hollando-beige éminemment utile et patriotique : « Pour le tabac du soldat belge ». Elle a pour but d'envoyer du tabac à nos vaillants combattants et à nos pauvres prisonniers en Allemagne. Le tabac est aussi nécessaire à nos soldats que le nourriture et les vêtements ; et malheureusement beaucoup d'entre eux n'ont ni les ressources ni l'occasion de s'en procurer. Le groupement s'est constitué avec la haute approbation de S. Exc. le baron Fallon, ni-nistre de Belgique à La Haye. Il a pour pTô-sident M. Cyriel Buysse et comme membres : Mme la douairière Hoeufft van Velzen de Pe-rezi : Mlle Lita de Banitz ; Mlle M.-A. Van Hoeendorp ; MM. le comte O. van.Bylandt ; l'avocat Dupont, président du Comité belge ' de La Have ; le Chevalier A. de Selliers de Morainville ; Léonce du Castillon, homme de lettres ■ Louis Piérard, homme de lettres ; , René Belinne secrétaire de l'œuvre ; Fernand Henckaerts, trésorier Comme première manifestation de son ac-1 tivité l'œuvre a mis en vente une carte pos-! taie àrtistque due à la collaboration de M. J -M. Caneel pour le dessin et de M. du Ca»-tillon et L. Piérard pour les poèmes. ANNFÎP CTAriv Nouvelle - N« 747 LeNuméro ÎO Centimes (S Centime sm Front) LUndi 21 Novembre

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