Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 08 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0c4sj1bh71/
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22* ANNÉE. SérieuGuvcIIe. N* 545 Le numéro : m Centimes (5 SENTÎMES Aft FftONT) Lundi 8 Mai 1916 RÉDACTION &ADMINISTRATION fflto ras de la Bstrss — LE HAVRE Téléphone: Le HaTTcn" 14,05 Directeur : FERMD BEERA? Tcnles tes communication* concernan la rédaction doivent être adressées sS^jrue de la Bourse,Le Havre» LONDOÎM OFFICE: £1, Panton Street LE XXe SIECLE Quotidien belge paraissent eu Havre ■ II—...II. .Ml—.- - — ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois. » ......... 7 fr. 50 partrtmestr* 4i»Bl«Urr*... d8h.Otf.pv esrela* » .... "sft.f ri. pai» trtnwat» Astre* paya.. î&ar sart ■ , 9tr* » pan tnJm**tr® PUBLICITÉ S'adresser à VAdministration yuriHÛ au Havre ou à Londrett Annonces 4* paget Ofr. 40 la ligna Petfte8annonce84* page: Ofr.SOlalIgiw Les petites annonces sont également reçues à La Société Européen® do Publicitéi, io,rue delà Victoire, Paris, qui en a Le monopole pour Paris. LEUR LENDEMAIN Quelques mois avant de mourir, l'historien allemand Karl Lamprecht alia faire un voyage d'études dans la Belgique occupée... [I vit von Bissing à l'œuvre et observa d'autre part i indomptable résistance de itotre peuple. Et sa conclusion fut que nous étions décidément « inassimiiaibles » — (conlatation à laquelle je ne sais quel soudard prussien donna une expression plus iéneriàque encore en proclamant que les (Belges ' sont « indécrottables » ! Ce Karl Lamprecht n était pas, avant la guerre, un inconnu en Belgique; il y comptait beaucoup d'admirateurs et même quelques fervents amis — surtout dans notre tout enseignement. On peut dire que son tettoence fut directe et réelle sut les méthodes qui présidèrent à l'éducation historique de notre jeunesse intellectuelle... Devant les forts de Liège, de Najmtr et d'Anvers, comme dans les tranchées de l'Yser, les baies allemandes ont fait la nuit dans maints cerveaux d'adolescents exaltés peu de temps auparavant aux théories impérialistes empruntées à l'historien ofliciel de la maison die Holuenzollcrn, qui érigea le kaiser en aboutissait de "la lignée des « maîtres du monde » !... César, Charlemagne, Guillaume II l L'empire romain, l'empire d'Occ:dent, l empire l'Allemagne !... Ah l tes pompeuses blasues, revêtues aujourd'hui d'un tel tragique — et qui se débitaient, avec tant de candeur scientifique, dans certaines de nos universités. Et -sur la foi de leurs proies- ' seurs. nos pauvres chers enfants croyaient d'un enthousiasme ingénu à la primauté de cette Kultur allemande au nom de laquelle leur jeunesse allait être fauchée et au nom de laquelle cette maison de Science et de Beauté qu'était Louvain devait ôtre réduite en cendres. Pendant ces longs mois de guerre, un souvenir personnel m'est revenu souvent à la mémoire : c'était deux jours apiès le brutal ultimatum du 2 août 1914; avec tant dau-ires, dans ce bel élan qui donna sur l'heure à la Belgique un corps magnifique de volontaires, un jeune universitaire, spécialement adonné aux études historiques, seta.t engagé dans l'armée ; dans la Ûèvie du déport, il n'avait pas eu le temps de rentrer fe son appartement et je pris su# moi d'aller 'mettre à l'abri quelques objets auxquels il tenait particuiièieanent. Je n oublierai jamais l'impression étrange que je ressentis «n pénétrant dans cette modeste chambie de travail, que venait de quitter, pour le combat contre 1°Allemagne, un petit suldut beige: aux murs, à la place d honneur, s'étalait un portrait de Guillaume II, en face un portrait de Bismarck et à t'en tour des lithographies représentant lés manœuvres de 1 armée alte-anianjde ! Toute 1 imagerie des bourreaux du lendemain I Et sur la table traînait un volume de Karl Lamprecht : Deutsche Ge-schichte. Mon premier mouvement fut de détruire le livre et d'arracher les gravures ; puis je me ravisai... « Après la guerre, me dis-je, il les retrouvera — mais eux ne le retrouveront plus ! d. Après le souvenir de l'élève, voulez-vous celui du professeur ? C'est un de nos jeunes savants, aussi intelligent qu'érudit, admirateur de Karl Lamprecht dont il fut le disciple, et à qiui il rendit visite encore quelques mois avant la guerre... Envoûté par les synthèses germaniques, fanatiquement épris de l'eurythmie puissante que la science allemande promettait au. monde, notre distingué compatriote croyait, comme à un dogme, à la mission héréditaire de l'Allemagne de faire régner sur le monde gangrené d'anarchie un ordre nouveau. Je le rencontrai à la fin d'août 1914, sur la digue d'Ostendkj — après l'invasion et ses crimes, après Louvain. Et de notre conversation, je île veux retenir que cette parole d'anière et absolue désillusion : « Ah ! les bandits !... C'est pour moi la faillite de vingt années d'études !... » Soyons indulgents pourtant à ces erreurs, «filles die l'astucieuse et méthodique infiltration intellectuelle allemande, et reconnais-Sons que tous nous fûmes dupes — tous, élèves et professeurs, prêtres et laïques, intellectuels et ouvriers, foule et élite ! L'idéa. iisme de leur empereur , l'évangélisme de leur clergé, la science de leurs professeurs, l'humanitarisme de leur Sozialdemokratie, !e spiritualisme de leurs artistes — autant de masques derrière lesquels nous ne sûmes rpas découvrir l'âme collective qui n'abdiqua jamais ses ancestralités barbares, et est faite de brutalité, de fausseté, de convoitises et de stupre ! Ah ! nous voilà bien guéri6 — mais à quel prix : le plus pur de notre sang, le meilleur kJe nos richesses, lo plus beau de notre art ! * 4 A L'Histoire ne serait plus l'Histoire, l'homme ne serait plus l'homme, si le martyre inllklé 4 la Belgique par la félonie et' lia cruauté de l'Allemagne pouvait jamais bénéficier du pardon ou dé l'oubli I Nous avons de la haine .à placer aux plus lointaines échéances ! Ët un concept est éliminé de nos mentalités qui y occupai t. hier une place de plus en plus prédominante ; la ■croyance à l'hégémonie morale de l'Allemagne. Après ce que ce peuple a fait contre notre peuple, le crédit à sa parole n'existe plus et la foi en sa destinée civilisatrice est (morte. Quand le conflit sanglant que Guillaume II a déchaîné sur le monde sera clos, et que les nations reprendront leur émulation ■pacifique vers le progrès, il est un facteur qui ne comptera plus parce qu'il s'est 'lui-même irrémédiablement et à jamais disqualifié : c'est le facteur allemand ! Foi allemande, science allemande, diplomatie allemande — voilà des vocables qui éont désormais rayés — et pour des siècles —■ du dictionnaire des honnêtes gens ! Firmin VAN DEN BOSCH. > COMUNI0UÉ BELGE ——»o« 6 mai. — Les actions intenses d'artillerie et de mortiers de tranchée des jours derniers se sont ralenties aujourd'hui. Faible activité réciproque dans les réfiions de Ramscappelle et de Dixmude. Nouvelle mise au psist L'ARIVtDB belge et la bataille de l'yser Plusieurs lecteurs nous signalent certain ïassage d'un article paru sous la sighature lu général français Cherfils, dans les « Lee-ures pour tous », numéro du 1er mai 1916 ^ L'article est intitulé : Vingt millions l'hommes en présence, et le passage est tinsi conçu : « Grâce à la richesse de ses cadres, l'Al-etaagne créa, à la fin de l'été 1914, six noueux corps d'armée et une division bava- 0 se. Ils formèrent l'armée des Flandres, inmposée de conscrits et de volontaires hâ-ivement formés. Cette armée est venue pi-;ir sur l'Yser et devant le saillant d'Ypres. ^est peut-être le moment où nous avons îouru les plus grands dangers. Nous n'avions pour arrêter celte armée formidable ;e niant vers Calais que deux divisions ter-*i {.anales, notre cavalerie et 9.000 fusiliers narins. Ceux-ci triomphèrent devant Dix-urnde d'un corps de 4-5.000 Allemands. » Les lecteurs, qui nous signalent le passa-ïe, protestant. Ils ont raison. Il v avait sur 'Y.ser, de Nieuoort à Steenstraete, à la mi~ )ctf>.hre 1914-, 80.000 Belges, disposant de ■8.000 fusils, et 6.000 fusiliers marins français. Or, du 16 octobre au 23 octobre, ces ^eilges et ce> rrmrins furent seuls pour ar-•Mer la terrible ruée germanique. La prendre division française, — la division Gro-î-etti, — n'aprranit sur le. champ de bataille lue le 23 octobre. C'est de l'histoire. Nous nous permettons de signaler à MJe rftnéral français Che.rfi.ls, le récit de la babille de l'Yser, écrit par son compatriote, rt. Joseph Reinach. — « Polybe )> du « Figaro », — récit dont nous avons reproduit le >%ssage essentiel dans notre numéro du > mai et de lui rappeler certaines pré-cisfon* ournies naguère par 1' « Rcho de Paris » mr la batnille de l'Yser. à la suite de la pu-y1,ication de certain article où l'honorable rénéral « éeourtait », comme dans les « T^c-ryour tous », la relation du grand choc le l'Yser, » l'un des olus grands dangers pi*nient courus les Alliés. » La terreur allem^de en Belgique S^.PT EXECUTIONS A MONS t.a ci L:berté » de Paris publie cette lettre le Bruxelles, du 15 avril : « lin moins de deux jours plus de cent «ndamnatians ont été prononcées par le Lonseil de guerre allemand. Rcfols, de Ridder, Jasmin, Balthazar, Pol-lol, Ghislaih et Vanden Bossche ont été fu-5ï.lés.Ces malheureux ont été prévenus qu'ils wnaieni fusill-is vingt-quatre heures avant le moment de l'exécution. Six heures avant on les a conduits à ta plaine du Casteau. près de Mons. I! pleuvait à verse. L'officier qui commandait'le peloton trouva le temps peu propice pour se livrer à son ignoble besogne et '1 affila se réfugier avec ses hommes dans des baraquements. Pondant ce temps, les condamnés se trouvaient sous la pluie, attendant le moment d'expier leur crime de trahison (11!). Leur atteinte dura trois heures !... Après quoi, ces braves gens furent fusillés de cinq en cinq minutes ! » Le « Lokal Anzeiger n apprend de Bruxelles que cette semaine passeront devant le Conseil de guerre plus de 40 belges employés télégraphistes accusés d'espionnag" Ce procès qui durera environ cinq jours sera le plus important parmi ceux qui ont été jugés jusqu'ici. La Belgique et le traité franco-américain La Commission internationale d'enquête et l'arbitrage prévue par le traité franco-américain du 15. septembre 101i et h laquelle seront soumis les difféitnds qui pourraient surgir entre les Etats-Unis et la France vient l'être définitivement constituée. Elle se compose de cinq membres : M. Loudon, minière des Affaires étrangères des Pays-Bas: M. 3artort die Wiart, ministre de la Justice de Belgique: M. Louis Renault, ministre plénipotentiaire et membre de l'Institut de France; VL. Olney, ancien secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique et M. Naon, ambassadeur 3e la République Argentine à Washington. L'as t ©-©Il ©11® —i)Ol(—— Vision inattendue hier au I-Iavre, dans la sohue des au/tos civiles et militaires de toutes marques, dont le chassé-croisé transforme nos rues en un it front » presque aussi périlleux que l'autre. Une grande voiture gris-perle, aux panneaux sans fenêtres, ornés de blasons éctla-lîmts, retenait les regards et intriguait les passants. Cette voiture était tout siimiple-nent l'auto-ahapelle < 1 • 71 nous avons parlé 1 y a quelques jours. Offerte par un riche -«nversois, elle vesnait l'arriver de Hollande et s'apprêtait à partir lès ce matin vers le front pour y être présentée à S. M. la Reine. Cette voiture est une petite merveille d'élégance parfaitement appropriée à sa destination liturgique. Ses portes d'arrière ouverts, un dispositif ingénieux fait apparaître m-un instant un fort bel autel prêt à la r-Alégation de la messe. Le centre de cet autel =>st occupé par un riche tabernacle en cuivre supportant lui-même un trône pour l'exposition du T. S. Sacrement. Les parois sont tendues de draperies or-lôes du lion belge et le?, panneaux inté-•icurs des portas offrent les images de Saint Mbert et de Saint Michel, tandis qu'une lar-5e inscription invoque Sainte Elisabeth. L'ensemble est charmant et mettra une 10te lumineuse dans ces cérémonies du ront si souvent réduites à la plus exlrfrme simplicité. L'auto-chapelle ne taT-dora pas à •tre populaire parmi nos soldats. Puisse-t-îlle porter à beaucoup d'entre eux, avec les souvenirs ou'elle évoquera, un peu de joie ^ de réconfort. —, ; * ' Les contributions en temps de guerre Quelques renseignements intéressants pour les contribuables belges .De nombreux articles ont déjà été publiés au sujet des conditions dans lesquelles sont perçues les contributions en territoire belge occupé. Cependant, beaucoup de lecteurs nous demandent encore des détails à ce sujet. Aussi croyons-nous qu'ils liront avec intérêt la note suivante où un spécialiste de nos amis a bien voulu résumer de façon claire et concise les principales dispositions fiscales en vigueur en Belgique occupée et les décisions et mesures temporaires prises pour leur application par l'administration en Belgique occupée. Taxe extraordinaire à charge des absents L'administration civile allemande a ordonné de surseoir jusqu'à nouvel ordre, à de nouvelles poursuites en recouvrement, de la taxe sur les absents. Les agents des contri-lutions ne peuvent, non seulement commencer des poursuites, mais de plus ils ne peuvent .pas continuer celles qui auraient déjà été commencées. Les actes déjà signifiés, v compris les procès-vcrbaux de saisie, restent donc sans suite. De plus les scellés apposés antérieurement, doivent être le\Tés. Les avoués de l'administration sont chargés de demander aux tribunanx qui auraient eu à s'occuper d'oppositions aux poursuites, une remise « sine die ». Contribution foncière Si une maison, meublée ou non, est restée inhabitée, si un bâtiment est resté inoccupé, une usiue inactive, pendant toute une année — depuis le 1" janvier au 31 décembre — la remise de la contribution financière est acquise. La loi stipule que, sous peine de déchéance, la réclamation doit être introduite dans les trois premiers mois de l'année qui suit celle de l'inbabitation de la maison, de l'inoccupation du bâtiment ou de l'inactivité de l'usne. Cependant l'administration en territoire belge occupé, a décidé que la remise de la t contribution foncière de 1915, sera accordée ; d'office. Il n'est donc pas nécessaire d'adres- ; ser, dans le délai susdit, une réclamation : à la dite administration. De plus la remise | sera accordée, même dans le cas où une partie de la maison a été occupée par un | gardien, mais la contribution relative à cette i partie de maison est exigible. Cette stipulation doit se comprendre en ce sens que la remise d'office s'acoordera seulement en ce qui concerne les maisons | qui ont été occupées pendant toute l'année 1915, soit par des réfugiés, des expulsés ou des organismes philanthropiques, soit par des militaires ou civils allemands. . lin ce qui concerne les hùtels, couvenls. etc., dont une importante partie a été occupée pendant toute l'année 1915, par des mi litaires ou civils. allemands, par des réfu-i giés, des expulsés, par des services d'utilur ! publique, il sera accordé remise de la con-tributron foncière pour la dite partie, de sorv> que limpêt ne sera maintenu que pour la partie dont les intéressés ont eu l'usage. Il va de soi que si cette dernière partie a été inoccupée pendant toute l'année, la renûw de l'impût y afférent, est également acquise Contribution personnelle Les contribuables qui n'ont pu signer leurs dédlaratkns pour l'année 191t> parce qu'ils sont absents, seront imposés d'office sans application d'amende, d'après les bases de ' l année antérieure. Les maisons ne contenant pas de mobilier, ne sont pas imposables, en vertu de la ! loi. Ne seront imposés pour l'année 19)6, les contribuables qui pour l'année 1915, ont é'é imposés pour des maisons meublées, restées inoccupées pendant toute cette dernière année, à condition que l'impét de 1915 ait été payé avant la formation du premier rôle i supplétif de 1916. Ce rôle est formé après la ] clôture du premier trimestre de 1916, c'est-à-dire dans le courant du mois d'avril. C'est d'office que ces contribuables ne seront pas imposés pour l'année 1916. Si le paiement de la contribution de 1915, n'a pas été fait avant la formation de ce rôle supplétif, les contribuables seront imposés pour l'année 1916, mais ils obtiendront décharge de celte imposition, du moment qu'ils justifieront du paiement de l'impôt de 1915. La quittance prouvant ce paiement peut être envoyée au Directeur des Contributions de la province où J'imposition a été établie. Leis contrbuables cotisés en 1915, pour des •raisons meublées, occuj>ôes pendant tou;c l'année, soit par des réfugiés, des expulsés ou des organismes philanthropiques, sort par-dès militaires ou eivls allemands, peuvei.l être déchargés de l'impôt de 1915, si pendant le premier trimestre de cette année ils n'ont pas eu l'usage de leurs habitations. En w. qui concerne l'exercice 1916, les dits contribuables ne seront imposés que s'ils ont la disposition de leurs habitations avant le 1er avril 1916. 11 a été décidé que cette décharge sera également accordée d'office et qu'elle est de droit, même lorsque quelques pièces de la maison ont été occupées par un gardien. Dans ce cas l'imposition. sera maintenue pour la partie habitée par le gardien. Il sera aussi accordé d'office, décharge de l-i contribution personnelle de 1915, afférente à des hôtels, couvents, etc.,. lorsqu'une notable partie a été occupée par des militaires ou chils allemands, par des réfugiés, des expulsés, par des services d'utilité publique La contribution relative à la partie dont les contribuables auraient eu l'usage, donnera sentie lieu à contribution. J. V. — On annonce à la « Gazette de Francfort » du 4 mai, 2* édition, que le 3 mai une explosion s'est produite à la fabrique de poudre de Hanau. Un ouvrier a été tué, un autre légèrement blessé. Les dégâts ma- [ tériels sont peu importants. La Guerre et l'emploi des forces A PROPOS DU DISCOURS DIE M. LLOYD GEORGE M. A. Gau.vciin publie en tête du Journal des Débats du 6 mai, à propos du discours de M. Lloyd George anx Communes, dés réflexions qu'on lira avec intérêt : n Al. Lloyd George a proajBcé hier, à la Chambre des communes, le'diswurs qiu'on attendait de cet homme énergique, à l'esprit perçant. Il a déclaré que, d'a.pj ès les autorités militaires, la victoire ou la défaite pouvait dépendre de la convocation immédiate dés effectifs demandés par elles, que tout horotne disçiomible devait être instruit et prêta entrer en campagne, et que l'Angleterre devait faire un effort militaire égal à celui de la Franco. « Notre, décision- d'appeler sous l'es drapeaux t»ius nos hommes disponibles, M41 ajouté, est la plus mauvaise nouvelle que l'é'tat-major gjénéral allemand ait pu apprendre. » Voilà le langage d'un ministre responsable conscient de ses de-voire. « J'aimerais mieux, a-t il dit, être chassé de la vie publique que d'avoir sur la conscience" d'avoir repoussé les conseils des autorités militaires. » Mieux vaut mille fois, en effet, être chassé de la vie publique que d y conserver sa place en laissant compromettre les intérêts les plus sacrés de l'Etat. » M. Lloyd George a mis hier en relief un fait qui aurait dû depuis longtemps sauter auix yeux de tous les personnages dirigeants: les Alliés disposent d'un jjidmbre d'hommes tr*s supérieur à celui dé la coalition gier-mono-turco-bulgare ; seulement, pour que cette supériorité procure la victoire, il faut que tous ces hommes soient mis sur- pied et équipés. Or, sauf en France et en Serbie. >1 n'en a. pas été ainsi. Pour des raisons diverses, les hommes disponibles n'ont pas été levés ou n'ont pu être équipés dans les autres pays alliés. En Russie, le matériel roanrpiait. En Angleterre, les cadres faisaient défaut et les lo's en vigueur ne permettaient pas le recrutement général. En Italie, on voulut procéder progressivement. Mais nous allons entrer dans la troisième année de guerre. Les vieilles traditions, les lois désuètes, les atermoiements, les ménagements financiers, les scrupules 'le sectes, les préoccupations de popularité doivent céder devant les nécessités de la défense nationale. L'intérêt de l'État et de chacun des citoyens, dians tons les pays alliés exige que la guerre soit finie promp-tement. et se résultat ne peut être atteint ■ffue si toutes les forces disponibles sont mises simultanément en ligne. Le système des efforts successifs et dispersés ne peut nous conduire qu'à une paix bâtarde.' n La seule usure ne réduira Das l'Allemagne à merci. En conséquence, îe moment est venu pour les Alliés de réunir toutes leurs forces et déporter de grands coups sur les ipoint® où des sucoès décisifs peuvent vraisemblablement être obtenus. L équipement de toutes ces forces ne nourra peut-être pas encore s'effectuer partout au courant de ce printemps, en Russie par exemple. Du moins dloivfint-eKes être dans la main des autorités militaires et prêtes à servir. n taîeaax troaUes à Berlin nne< LA NOUVELLE EN EST DONNÉE PAR LES JOURNAUX ALLEMANDS Les journaux allesnands, et en particulier les Leipziger Neueste Nachrichten et la Mor-rjen Posl, avouent que dans la journée et dans là nuit de jeudi des. désordres se sont produits à Berlin. Jeudi, dans la nuit, à Charlottenburg, aux environs de la Pestâlozzistrasse, la. foulé saccagea tous les magasins de denrées alimentaires, brisant les vitrines, enfonçant les portes, s'emparant des macihandises et les détruisant.La Morçfen Post dit qu'au marahé de Joa-ehimstrasse, des centaines de femimes saccagèrent l'étalage d'un bouioher et un magasin de poisson. A la Wilhelmsidonfstrasse, des perquisitions ont été faites par la police dans les caves et les appartements des propriétaires de ces magasins. On y trouva une quantité considérable de viande, de saucisses et de poisson. La, police a ordormé la fermeture de ces boutiques. Dss opêr?.ti0as maies serais»! immmeafss ——no« On mande de Stockholm à la Mornina Post : Des opérations navales semblent imminentes. Un télégramme de Kaimar (côte est de la Suède} annonce que des marins arrivés dans ce port ont vu passer une escadre allemande allant au Nord et comprenant entre autres six dreadnoughts. Un télégramme de Malmoê à YAjtonbladet dit tenir de source très sûre que d'importantes forces navales allemandes, ayant oipéré jusqu'à présent contre l'Angleterre, ont quitté leur base et spnt parties vers l'Est. EIV ÂI&ÎJQ tJJŒ ■ »CK(-%COMBAT ENTRE ALLEMANDS ET PORTUGAIS A LOURENQO-M ARQUES te Cap, 6 mai. — Ôfticiel — Une dcpôchc de Ijnurcnço-Marquès annonce que le com-manda.nl du corps çxpéditionnaii e portugais rapporte que, le 23 avril, la garnison établie à la /ronlière portugaise s est rencontrée avec l'infanterie allemande munie de cinq mitrailleuses. Le comûat dura depuis l'aube jusqu'à 10 heures du matin. Les Allemands se retirèrent abandonnant une milraiUeuse, un blanc et quatre indigènes tués. Les pertes portugaises sont de un indigène tué et quatre blessés. < La V!É II mil!!! Un intéressant article d'un Luxembourgeois La Gazette de Lausanne a publié en téte de son numéro du 5 mai l'article suivant qu'on lira avec d'autant plus d'intérêt qu'il re/lète des sentiments cent lois exprimés avant cette guerre et depuis le début des hostilités po/r de nombreux Luxembourgeois : Il conviendrait de demander à l'auteur de l'article du 15 avril, paru dans votre estimable journal, s'il était opportun de soulever, en ce moment, la; question si grave du destin du grand-duché après la guerre î L'impossibilité pour les habitants de s o-rienter exactement sur les questions politiques internationales, dans l'isolement auquel ils sont réduits, l'influence de l'occu-paition militaire allemande, ainsi que la grave crise politique intérieure dans laquelle se débat le pays depuis la mort du ministre Eyschen sont assez dé motifs pour ajourner tout débat de ce genre. Perrt-être pouvait-on, par contre, s'informer d'abord de l'opinion, sur cette question, des Luxembourgeois résidant à l'étnanger et qui sont peut-être mieux placés à cette heure pour exprimer un avis en attendant celui de nos populations délivrées de l'invasion et éclairées sur les événements '? Sans avoir la prétention d'émettre une opinion définitive, puisqu'il s'agit de vues politiques, le soussigné, émigré de longue date, se basant sur ses souvenirs, croit pouvoir faire observer'à l'auteur de l'article, dont beaucoup de compatriotes se sont émus et alarmés, que, plus que jamais, les Lu-xembourgeois devraient répéter le refrain de leur chant national : « Mir welle blei-ven wat mer sin », nous voulons rester ce que nous sommes ! Il est malheureusement exact que les théories émises par 1e grand chancelier Belhmann-Hollweg — nécessité ne connaît pas de loi — ne peuvent plus laisser d'illusions aux neutres, petits ou grands, et la question se pose de savoir comment ces Ktats pourront, dans la suite, maintenir leur neutralité et leur indépendance. Devons-nous renoncer à rester un Etat indépendant, avec nos institutions propres ou bien nous accoler hardiment à l'un ou l'autre des deux grands groupes qui forcément devront sortir de la Conférence pour la paix ? Ces questions devront faire partie du programme de celle-ci, mais il faut espérer qu'avant tout on voudra bien prendre l'avis des intéressés et ne pas disposer du Luxembourg contre son gré, comme on le fit en le détachant de la Belgique en 1839. On dit que le Luxembourg a beaucoup profité de son union douanière avec l'Allemagne et que c'est donc son existence industrielle qui serait en jeu s'il renonçait au « Zollverein » allemand ? A ceux qui soutiennent cette thèse on pourrait demander s'ils savent bien quelle serait à cette heure la prospérité de la Belgique et respectivement celle du Luxembourg si, en 1839, j nous eussions pu entrer dans une union de douane avec la Belgique ? En considérant que ce petit pays de Belgique figure en première ligne dans les statistiques relatives à l'exportation dos produits métallurgiques, alors qu'il est privé de minerai de fer, l'on peut se représenter ce qu'eût été le résultat d'une teTle nnion économique ! Avant 1870, l'Allemagne ne disposait, en fait de gisements importants de minerais de fer, que de ceux du Luxembourg et cela grâce à la convention imposée en 1839. <nins cette union de douane. la sidérurgie allemande et par conséquent son industrie de guerre n'aurait jamais atteint ce degré de prospérité qui lui permit de s'imposer partout à l'étranger. Ce petit fait pourrait donc avoir une énor- ! me importance dans les événements actuels comme, sans doute, il en eût une dans ceux i de 1870. La France possède, dans les gisements du plateau de Briey, la plus grande réserve en minerai de fnr existant en Europe et l'annexion pure et simple du Luxembourg à la France n'avantagerait que très peu sa position industrielle, tandis que cette annexion aurait, ce côté fâcheux pour la Belgique, que ce pays serait alors enveloppé par la France sur les deux tiers de ses frontières.Il me semble, d'ailleurs, qu'il conviendrait de ne pas toucher à la question d'une annexion de notre pays à l'un ou l'autre de ses voisins, question qui ne parait pas posée pour le moment, mais qu'il y aurait lieu d'examiner le point de savoir si notre indépendance et nos intérêts ne reposent pas sur les mêmes bases que celles de la Belgique et d'autres Etats neutres et s'il n v a pas lieu d'examiner la question du même point de vue ? Si l'on devait arriver, malgré tout, à un changement de régime, il serait peut-être encore préférable d'étudier la possibilité de comprendre le Luxembourg dans un Etat-tampon séparant les Latins d'avec les Germains.Puis il v a des questions de sentiment qu'il ne faut pas oublier : notre longue vie commune avec les Belares dont nous fûirnv-sépares malgré nous et malgré eux en 1839 qui sont restés pour nous frères, dont nous avons les traditions et les idées et qui viennent de défendre leur neutralité de telle façon nue personne ne se hasardera probablement plus à, l'attaquer. La meilleure solution pour garder notre indépendance et nos institutions autonomes, parfaitement compatibles avec les traditions et l'organisation décemtralisntrice de nos anciens compatriotes. ne serait-elle pas de chercher plutôt un rapprochement avec la Belgique, une union douanière et une alliance politique avec la Belgique neutre et loyale, plutôt que l'absorption de notre petit' pays dans la grnnde unité française, au risque de paraître faire la préface de celle de la Belgique » :Êt ce à quoi il faut tendre, avant tout n'est-ce nas de rester nous-mêmes ? « Mir welle bleiven wat mer sin ! » Un Luxembourgeois. Turin, le 16 avril 1916. Comment l'Amérique accueille la note allemande AUCUNE DECISION NE SERA PRISE PAR M. WILSON AVANT LA SEMAINE PROCHAINE Le président Wilson a eu. connaissance, vemdinedi, du texte non officiel de la réponse allemande et l'a soumis aussitôt aux "membres dm gouvernement, qui l'ont examiné de concert. D'après une dépêche d'agence, 5a discussion aurait porté principalement sur les ordres donnés aux commandants des sous-niarins allemands et sur le passage de la note concernant l'immunité pour les navires marchands, reconnue par le droit des gens : on ne sait pas, d!it la dépêche, çuelle interpréta,tion l'Allemagine donne au membre de plirase qui a trait à cette question. Et La dépêche ajoute : « Deux courants d'opinion se dessinent dans les milieux officiels à l'égard de la note. » Les tms estiment que, puisque l'Allemagne semble manifester l'intention de renoncer à ses procédés de guerre sous-ma» rine, le gouvernement peut être forcé d'attendre et de voir si elle y renonce effectivement.« Les autres pensent que, puisque le pré» sddent Wilson a déjà dit à l'Allemagne que les Etats-Unis ne peuvent pas subordonner leurs demandes relatives à la guerre sous-marine à la condition que les négociations soient entamées à propos du blocus britannique, il ne reste plus aux Etats-Unis qu'à rompre les négociations. » Suivant d'autres informations de Washington, M. Lansing aurait déclaré que le» erreurs dans la guerre sous-marine sont inadmissibles ; il aurait, de plus, exprimé l'avis çue les Etats-Unis demandent à l'Allemagne quels ordres furent antérieurement donnés aux commandants des sous-marins, afin de les comparer avec les nouveaux ordres. D'autre part, cette dépêche de Washîng» ton donne ces indications nouvelles : « Washington, 6 mai. — A près la réception officielle de la note allemande, on a appris qu'il est peu probable que M. Wilson arrête sa décision avant la semaine prochaine.» Ce qui parait certain, c'est que les Etats-Unis doivent continuer de considérer que la discussion avec les autres belligérants n'a rien à faire avec la discussion de" la conduite allemande. d Bien que la plupart des fonctionnaires blâment le ton de la note, on pense que les termes en seraient peu importants s'il était prouvé que les assurances données sont réelles. » M illë MÈÈ liiiÈJilliifi l'assemblée du n national commutee for relief in belg1um » a londres Nous avons signalé hier en quelques mots la première réunion annuelle du « National Cominitiee for Relief in Belgium » qui s'est tenue à Londres à Mansion House. Revenons sur cette importante assemblée, qui fut, en môme temps qu'un hommage rendu à la fidélité et à la résistance des bénéficiaires de l'institution — c'est-à-dire de nos malheureux et vaillants compatriotes du territoire occupé — une manifestation éclatante de l'attachement et du dévouement de la Grande-Bretagne pour la Belgique. La séance était présidée par le lord-mai H de Londres, Sir Charles Waefield, qui avait h ses côtés M. Asquith, premier ministre, les ambassadeurs des Etats-Unis et d'Es-pagno et M. P. Hymans, ministre de Belgique à Londres; le cardinal Bourne; les membres du comité, parmi lesquels le 'duo de Norfolk. le discours du lord-maire le telegramme du roi albert Ce fut très bref, très simple, mais très chaleureux et, par moments, très émoi-vant. Le lord-maire parla le premier et donna une idée de l'ensemble de la tâche accomplie par le Comité britannique du Relief Fund. La Commission neutre du Relie! Fund — celle qui fonctionne à Bruxelles et à La Haye sous la haute direction des mi-nistres d'Espagne et des Etats-Unis —• ayant l'obligation de faire parvenir le pain quotidien non seulement aux sept millions de Belges dont la moitié n'ont plus même de quoi acheter des vivres, mais encore ô deujc millions de Français du Nord, le comité britannique s'est chargé du soin de combler le déficit des finances. Le gouvernement belge est en mesure de consacre* au ravitaillement de la Belgique occupée une somme mensuelle de 25 millions de francs, et. le déficif.au bout, de charjue mois, "'élève î) dix millions régulièrement. Les Etats-Unis. les nations sud-américaines et d'autres navs travaillent à le combler: l'em-nirp brîfannimn» s'nssneîp de son mieux à cet élan de générosité, afin d'exprimer « sa fratifnid" fi ceux oui, bien nue réduits à la nor'ion eonflroo, restent fidèles à leur Roi.-» Puis le tord-maire donna lecture du téTè-Ti-imme de remerciements adressé par !<! roi Albert. Tn voici le texte : « Je suis profondément heureux (d'apprendre les résultats magnifiques obtenu* l'année dernière par les efforts du National Committee for Relief in Belgium, qui ont contribué dans une si grande mesure à sou. lager les souffrances et à stimuler le courage de la population belge, ,1'adresse mei plus sincères remerciements à tous ceui gui en Grande-Bretagne et dans [es p os ses

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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