Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 25 Januar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rf5k932b9q/
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22e ANNÉE. Série nouvelle. •entra* n *irf£am-rv, amt ^T>rwBûTfTiar^ir-»; -N» 442 Le numéro ; 10 Centimes (5 CjEP, j FRONT Mardi 25 Janvier 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION ilitt rue de la BonrSE — LE HAYRE Téléphone : Le Havre n' 14,05 directeur ; FERME îîEURA? Tontes ifs communications conccrr.ant la rédaction doivent être adresses aSs",rue de la Bourse,Le Havre. UONDON OFFICE: g1,Panton Street (Leicester Square s.w). LE XXe SlÈCLE ABONNEMENTS F ranc® 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 60 par trimestre Angleterre— 2sh.6d. par mois. » ...v 7sh.6d.par trimestre Autres-^pays.. 3 fr. » par mois. » . 9 fr. )> pan trimestr*- PUBLICÏTÉ S'acfrasser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page: 0 fr. 40 ta ligne P3tites annonces^' page: 0fr.30lallgn © Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publi cité, io, rue de La Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien» belge paraissant a >vre Pas d'iatemationale pour la paix r La réponse des socialistes belges à M. Camille Huysmans est unanime —0— ;cn ri'avoir -confiance dans Nous avions î^15^1, nn sens des ouvriers (le patriotisme cU ^àliste n-a fait écho bfelges. Pas une vol - Huysmans avait «a discours ou-U U rapprochement ^•rfesTl^œ'tela « Scial-Dc- tions mues nombieuses ® hel"es qui so trou- à C<N<raavons produit la vigoureuse lettre ftfT/Sio belge » par un groupe .35 ment exprimé les idées de son parti. « Nos correspondants, ajoutait les « ^ou-«Ûes°f, nous ^ PI-o^ent entièrement qua^d •nous disions dans notre numéro iuli|| ivifer que la seule.Internationale qui puisse .iso reformer est celle que constitueraient lot» SfiTte pays alliés contre les faux 'démocrates allemands. » Même note dans plusieurs lettres publiées jpar la « Belgique » de Rotterdam dans son Siiuméro du 17 janvier. On va voir par mie de ces lettres 1 émo-Itten que la manifestation de M. Camille ^-luvsmans a provoquée, dans les milieux socialistes S- Rotterdam, le 15 janvier 1016. Monsieur le Rédacteur. Vous ne connaisez pas le parti socialiste belge f/Parti ouvrier), (le ne vous on fais pas do re-Lorodie.) sinon voils ne dormariez pas a entendre mie c'est le parti socialiste belge qui so compromet et ioue un rôle indigne. i M Hunsmans est en ce niocoent le secrétaire du bureau de l'internationale et. rien de plus. In'ODSès ees i l'opres déclarations il n est que cela H ne parie pas au nom des socialistes belges, qui bien sûr. ne lui en ont pas donne e mandat £st! au îoîM remployé"" du bureau international et fvouti ave/, bien écrit vous-mOnio qu il u est moine Lrjâs le délégué du parti socialiste belge à ce buter. C'est donc à tort, 'et injustement que vous niX^nuEirtez notre parti qui a bien fait tout s(5n de-froir dans la guerre et qui con-t-muera a le faire. ' -C'est cela que je veux vous dire et que je v£u* kwe vos lecteurs sadient bien. ^ Je suis socialiste, Monsieur le Rédacteur, ei kmon fils membre du parti comme moi, s'est en-«tflé dès1 le 'premier jour pour faire son devoir iconfire un ignoble attentat. 11 a déjà ctc blessé ktme fois, et, guéri, est allé rejoindre ses camara- Croyez-'vous que nous serons assez lâches et fessez plats pour avoir jamais nous-mêmes ou par inos maîidataâres des relations avec ceux qui on) ffsifc chez nous tout ce que vous savez ? Les Allemands ont assassiné notre population ouvrière Mans le bassin, de Liège, dans la province de ..a- jttmir et dans tout le Hainaut sans s inquiéter ^i>«e tuaient pas des camarades socialistes, anembres comme eux - de l'Internationale. Tout tseda a été fait avec l'assentiment de tous les 110 (députés socialistes allemands, donc pas un, pas tenême Liebkneelit. n'a protesté le 4 août, quand Se chancelier annonçait le crime, contre notre #W 1 Et nous irions nous inquiéter en ce moment lavant tout de fraterniser avec ces faux SOCia- ll&teS ? -r • Que M. Huysmans le fasse, cest son affaire, ni croit peut "être que cest son bureau qui va -sauver l'Rurope. Mais, je vous en. supplie, Moniteur le Rédacteur, ne croyez pas que les socialistes beiges sont du même avis. Us ont le caractère plus fier et plus digne. Quand même (les Allemands devraient rester les maîtres chea ji.ous, les socialistes seront les premiers à ne pas -se courber. Rgurez-vous qu'un camarade me disait hier, ;que si le Bureau de l'Internationale voulait s'a-•boucher avec les Allemands, c'est qu'il croyait •que ceux-ci allaient rester en Belgique.... et qu'il voulait les amadouer. Ce n'est certainement pas Srrai, .parce que ce serait scandaleux. Vous pouvez placer dans votre journal, tout cc *jue je vous écris. Je ne suis pas un- député, mais •comme socialiste, mon opinion vaut celle duiT.i-*oyen Huysmans. 1 Je vous salue très patriotiquement. Votre lecteur assidu Eugène d. Tlrr autre correspondant de la « Belgique y. «fiii ajoute à sa .signature la. mention : « so-•cialisfce et surtout nationaliste exilé » déclare ffu' <( il est impossible <5110 ce soit au nom ■du- socialisme belge que Huvsmans puisse cofftsidérér les isocialisles allemands comme tétant pas nos ennemis et le dire surtout. >: •ïl déclare «qu'il ne serait possible à aucun •chef socialiste fût-ïl Yandervelde, Destrée *ou AnèÇele de dire pareille chose en- pays wallon ou en pays flamand, sans être rcriu et fini à'-'-ja-mais et il termine par ce défi : et Je défie Huysmans d'aller n'importe oî •p-Ti. Belgique tenir pareil langa?- pas plus î ffiru-tfeÛes qu'ailleurs. d Gare aux individus qui ont prêté la mair à des besognes louches quand nous rentrerons chez nous, ce ne sera pas leur talen d'orateur qui les sauvera du mépris et il 3 aura autre chose que du. mépris pour leui récompense, je vous le promets. » ombien je suis triste de lire voire arti «le de ce jour, moi qui avais vu Huysmans & l'œuvre et qui l'aimais. )> On le voit, tous -ces socialistes1 ont compris ét jugé comme nous le discours de M. Ca miflle Huysmans. L'indi.gnation avec laquelle ifs y répondent nous réjouit, car elle au g mente encore nos espoirs dans l'avenir qiîc réserve è notre patrie libérée l'union patriotique de tous ses enfants. 'i Ce lonraal ne peut être vendu «ne 19 CENTIMES on I wmm en Angleterre, 5 ceràs en Hollando Je numéro, le [ailiiljf p à s* LA RECEPTION DE LA COLONIE BELGE Le « Momento n donne sur la réception qui a eu lieu vendredi soir au Collège Belge les détails suivants : « Dans la foule nombreuse de personnages illustres qui se sont empressés d'apporter au grand cardinal leurs hommages d'ad-ini'ration et de respect, nous avons remarqué S. E. M. Van don. Heuvel, ministre de Belgique près le Saint Siège avec sa charmante fille et le personnel de la légation, le ministre de Belgique près du Quirinai avec les attachés de la légation, Mgr. Mac Inyre, cvêque titubaire de Lamo et recteur du collège anglais, Mgr Vaes, recteur de S. Julien des Belges, Mgr." Pottier, Mgr. Le-greHe, Mgr Pelzer, Mgr Tiberghien, Mgr. Y'anneulviHe, Mgr Glorieux et) beaucoup d'autres prélats et ecclésiastiques de la colonie' belge qui s'y trouvait d'ailleurs au complet. Mgr. de T'SercIaes, recteur du Collège Belge faisait les honneurs de la maison et le cardinal était assisté de son vicaire g'é-néral M gr. Van Roey. La salle était ornée de fleurs et do gerbes nouées de rubans aux couleurs belges. Le cardinal Mercier a accueilli tous lés visiteurs avec la plus distinguée ©t la plus franche cordialité les émerveillant nar la douceur et la sérénité de son les détails suivants : •La réception commencée à 17 heures s'est prolongée jusqu'à 19 heures et demie. » RECEPTIONS ET AUDIENCES Ronïe, 23 janvier. — Sir Henry Howard, ministre plénipotentiaire de la mission britannique auprès du pape, a offert une .réception hier, en l'honneur du cardinal Mercier. archevêque de Malines. Le cardinal Mercier continue à recevoir de nombreuses visites. Parmi celles-ci on signale celle du cardinal Billot. Vendredi, le cardinal Mercier a assisté dans la basilique de Sainte Agnès à la. bénédiction nar Mgr. Strozzi, abbé général des chanoines" de S. Jean de Laxran, des agneaux dont laine doit servir pendant l'année suivante à la confection des pal-lluims.Une dépêche de Rome au « Petit Parisien » dit que le peintre Besnard a profité du sékrnr, du cardinal Mercier à. Rome pour exécuter un grand portrait du primat de Belgique. HOMMAGES DES CATHOLIQUES ITALIENS Nous avons dit que le cardinal Mercier avait reçu le comte délia Torre qui l'avait complimenté au nom de l'Action catholique italienne. Citons d'après le correspondant romaân de la « Croix » la réponse du cardinal : Le cardinal Mercier répondit en français qu'il n'oublierait jamais l'accueil affectueux reçu partout. Il le redira au peu-■pîe belge .objet des généreuses sollicitudes de toutes les nations depuis le début de la guerre. Il dépeignit les vertus héroïques dont les plus humbles travailleurs donnent l'exemple. Personne ne murmure. Personne ne se plaint. Personne ne couve dans 3'àme des délsirs de rébellion. Tous attendent avec dignité le jour do la justice, fidèles à lia patrie et à son droit auquel toutes les consciences sont inébranlablement attachées. Le cardinal ajouta sa fierté de voir avec quelle fermeté et quelle confiance ■un peuple et un roi catholiques servent les causes supérieures de la justice, de la liberté, de l'honneur, de la parole donnée. » Lie professeur Toniolo^avantmême que !e cardinal Mercier fût arrivé à Rome a adressé de Pise au primat de Belgique une lettre où il lui présente ses hommages de dévouement et d'admiration et ajoute qu' « en suivant des yeux avec une douleur indicible le chemin du calvaire de la Belgi-> que, il aperçoit érigés deux signes extré-mies de gloire : l'un la lettre pastorale du primat de MaJines, digne du courage éwan-gélique des évêques des premiers âges chrétiens , l'autre, éloge fait par lui de la nation belge écrasée mais non vaincue. » Le comité promoteur des Unions professionnelles féminines italiennes a envoyé au cardinal Mercier le télégramme suivant -« Le comité promoteur des Unions professionnelles féminines qui sous la direction de l'illustre professeur belge Mgr. Pottier étudie la condition des classes laborieuse, offre par mon intermédiaire ses hommages dévoués à Votre Eminence, ex primant ses vœux les plus vifs à votre glorieuse Belgique. (S.)' Guendalina Boncompa-gny Malvezzi. LËSFAITSDUJOUR )>Û(( Tx ministre des affaires étrangères kle Chine dément la nouvelle selon laquelle Iz couronnement tfe Vvan-SM-Kfï aurait lieu en [évricr. Le ministre du Jajion à Pékin a informe, d'autre part, son gouvernement que le gouvernement chinois a proclamé officiellement l'ajournement de l'établissement de la monarchie. U ajourne ment est indéfini; celle décision a clé notifiée aux fonctionnaires des pro-. vinccs. La révolution 'du Sud gagne du terrain et inspire de sérieuses inquiétudes au gouvernement.IwvvwvvwV 'A la suite du voyage du, grand-duc Michel [ au Japon, l'on fuit prévoir'un accord russo-, japonais ' relalif à Vavenir en Extrême. ! Orient. ^WVVWWWI On apprend deiRbnïe nue l'empereur d'An-triche étant atteint de bronchite aiguë, les 1- réceptions à la cour ont ctc suspendues. IWVWUVWÎ Les journaux russes racontent que des offres d€ paix ont été faites à la Russie par l'intermédiaiic d'une aventurière du nom de Marie Vassilitèhikova. Celle-ci, étant de nationalité russe. a été mise « aux arrêts » dans une de ses propriétés du sud de la Ras« , sie avant qiCelle ni puisse intriguer. Pour l'union parfaite des flamands et des wallons dans notre armée ! Excellentes recommandations du ministre de la guerre à nos officiers Officierset soldats sont tous d'accord pour déclarer que l'entente la plus cordiale règne an iront cnliï^ soldais flanpnids et soldats wallons, qui font, tout ce qu'ils peuvent pour se m ieux * comprendre. Afin que celte eintcnte se resserre encore et su perpétue, le ministre de la Guerre vient d'adresser aux autorités militaires une circulaire qui sera accueillie avec joie par-tous ceux qui désirent voir- assurer parfaitement notre unlioin nationale." Voici le texte, die' la circulaire de M. de Broque'ville : « Messieurs, L'expérience acquise durant la guerre actuelle a montré combien il était facile d'arriver; dans notre armée, à résoudre dams uni esprit, de concorde et d'union les difficultés pratiqués qiu'entraîne la coexistence des : deux langues natioinaltis. ■ A aucune époque il n'y a eu dans les rangs uno fusion plus étroite entre l'élément flamand et l'élément waltoa, chacun n'ayant en vue suie le bien cte- la commune patrie. Cette hfeureuse situation, nie doit pas1 être transitoire. Pour qu'il eni résulte un avantagé durable pour notre-chère Belgique, je souhaite ■ ardemment cju,e les chefs <fc tous grâdies se pénètrent dé l'importance du résultat acquis et s'efforcent de lui faire donner tous ses fruits. La loi sut- l'usage des langues dans l'armée a posé des principes -que je prie les chefs de rappeler de temps en temps à leurs sous-ordres, particulière nient aux sous-lieutenants auxiliaires récemmeBit nommés : il convient que les comminiiicatioras intéressant la'trouipe'soienfc faites dans'lés deux langues et quSi le soldat puisse être entendu dans la langue qu'il comprend le mieux. lis officiers doivent avoir à cœur de converser avec leurs hommes dans leur langue maternelle afin d'exercer sur eux toute, l'influence désirable ; les càTOonstamces rendent ce devoir particulièrement, prossapl, car le soklat vit cxcluswciïiecit la vie militaire et doit trouver dans son. iifflîéu même tout le réconfort moral dont il peut avoir besoin. Les commandants de C. I. S., L. A. notamment auront' soin d'insister sur ce point et de faire comprendre aux cawiid'ats officiers que la pratique du flamand constitue pour eux unie condition essentielle de l'heureux exercice de l'autorité. Jè prie les généraux et tes chefs de corps d'eracouragor leur bonne volonté et d'en tenir comète dans ies appréciations qu'ils portent sur leur.3 sous-ordres.C'est tout paî-fertièremenjt aiu cœur et à l'intelligence de nos officiers que je fais appel. Ils sa.vent combien les soldats se sentent heureux d'être compris par tes chefs qui remplacent pour eux la famille absente et qui les guident avec une fière bravoure d'ans lès- combats livrés pour la patrie. L'effort accompli trouvera sa récompense dans le sentiment du devoir rempli ainsi qxie dans l'accroissement de la confiance et d® l'affection- dont le soldat entoure son offi- «ier. Les difficultés linguistiques disparaissent, quand chacun fait preuve de bonne volonté >«t comprend1 l'étendUe de ses devoirs. C'e«t pourquoi je compte, comme par le passé, sur la vigilance des chefs et sur lo cœur dû .tous. Le Ministre die la Guerre, (S.) Ch. de Broqueville. » Encore un socialiste du kaiser à l'œuvre le maire socialiste de roubaix conte le role joué dans cette ville par le chef des socialistes bavarois ['ne erreur lâcheuse a rendu incompréhensible l'article rMblié dans notre numéro d'hier sous cc titre et ce sous-litrc. Il y manquait en effet la, partie essentielle. Nous nous voyons donc obligés de le reproduire aujourd'hui tout entier : On sait que parmi les dix otages français rapatriés ces jours-ci se trouve le maire socialiste de Roubaix M. Lebas. M. Lebas a été' a n'été le 7 mars 1915, mai s dès le de-but de l'occupation allemande il avait été l'objet Hé-menaces des' autorités militaires. Dès son installation à Roubaix. l'autorité militaire allemande exigea du maire qu'il lui fournit des ouvriers pour la réparation des chemins. « Un maire français, répondit M. Lebas, ne peut livrer de la main-d'œuvre lorsque les ouvriers ne veulent lias travailler ! « La koiiTinandantur, devant ce refus. déclara qu'elle ne fournirait plus ni farine, ni sel. Elle demanda également au maire, qui s'y refusa, de lui procurer la liste des .jeunes gens de dix-huit et de dix-neuf ans, puis, celle des hommes mobilisés et des personnes secourues par la municipalité.Rappelant à son arrivée à Paris les circonstances où il fut arrêté, if. Lebas a raconté à un rédacteur de I' « Humanité « fn° du 20 janvier) que dès les premiers teanps de l'occupation il avait reçu la visite d'un personnage qui avait indiqué lui-même son nom et sa qualité sur le papier qui lui fut remis : Auer, chef du parti socialiste de Bavière, membre du Reichstag. « Je ne pouvais, ajoute il. Lebas, refuser de recevoir un socialiste et n'étais d'ailleurs pas fâché de m'entretenir enfin avec un At-îtinand différent do ceux avec lesquels j'avais été en contact jusqu'ici. Je donnai l'ordre d'introduire le citoyen Auer. Il portait l'uniforme du landstunn, celui de simple soldat. 11 commença par m'entretenir ôes malheurs de la. guerre, et après quel ques phrases d'entretien sur ce suje: erdin la question qui l'amenait dev telle des ouvriers. Il m'affirma que vriers que je fournirais aux autori. • mandes n'avaient rien à craindre, q seraient pas pris comme des soft qu'on les.ferait travailler uniquement à' réfection des routes. « Si nous éitions tre place, me dit-il. les syndicats aJ-'em donneraient des ouvriers comme ils i j niraient tous, les renseignements néces.-;-res. » J e lui répondis nettement : « J e ne e pas ce que vous feriez si vous, étiez à . p'ace, mais je vous déclare que vous n'oi tiendrez de moi rien de plus que n'en a o . tenu la kommandantur ! » ' Auer n'insista pas. Il revint quelqut temps après, pour la même affaire, mais accompagné cette fois d'un officier du bureau civil. Il se fit plus pressant et me montra les difficultés que j'allais soulever nac mon attitude. Il lie put obtenir une'i-éponse différente de la première et il est à peine Utile de vous dire que les explications que nous échangeâmes le furent sur un ton plutôt sec. n Un jour, la kommandantur renouvela au maire l'ordre de lui fournir la liste des personnes secourues. M. Lebas s'y refusa, et le lendemain il était arrêté e.t inculpé de haute trahison. Bavarois ou Prussiens .les socialistes du Kaiser ont montré ,on le voit, le même zèle à se faire les valets du militarisme impérial.pour k fricot denes soldats Les cuisiniers à leurs fourneaux. DIT LE MINISTRE DE LA GUERRE Le ministre de la' guerre vient d'adresseï aux autorités militaires un netit bout de circula^ qui, s'il est consciencieuseinen' appliqué mettra en liesse tranchées'et cantonnements.-Lîsez' plutôt ' : « Il est porfé à ma connaissance que k préparation de la nourriture destinée à 1e troupe laisse parfois n désirer. Lé choix de; matières premières emplovées faisant l'ob .jet d'une surveillance constante et sévère; et ces malière-s étant distribuées à profusion, il est à présumer que c'est le «cuisi nage .« qui,est en défaut.. J'ai l'honneur, d'attirer votre sérieuse attention sur. ce .point -spécial. 11 convient d; choisir, au sein des unités, les hommes les plus a,ptes à ce genre de besogne, et de n'er distraire, sous aucun prétexte, les ca,porau> et soldats qui-ont exercé, avant la guerre, soit à' la caserne, soit dans le civil, la pro' fessioni de cuisinier, maître d'hôtel, restau-rateur, etc... 11 importe, d'autre part, de stimuler le zèle des cuisiniers paP-une récompense !>é cunière. Dans ce but, il sera, alloué joumel leanent, à charge die la niasse de "rénage de chaque compagnie, escadron ou batterie ou unité similaire, une indemnité spécial! ■qui sera' proportionnelle aux aptitudes dos intéressés, mais qui ne pourra dépasser ur franc pour le chef, et cinquante-centimes pour ses aides. Pour les unités moindres l'indemnité ne pourra dépasser cinquants centimes. En principe, l'importance dé l'in demnité est déterminée par le commandan de l'unité. » ■ Et maintenant, cuisiniers, à vos four-neauix ! EN ARMENIE Les Russes eonfaen! la poursuite vers BrseraaBs Petrograd, 23 janvier. —,- Officiel. — I.n retraite précipitée des Turcs D\.XS LA PiÉ-GlON D'ERZERQljM continue. Dans beaucoup d'endroits, nous continuons à nous emparer de munitions d'artillerie, de vivres et de matériel. i\'os éléments, poursuivant Vcn-nemi. avancent par des routes jonchées de nombreux cadavres d'asharis gelés. De gros groupes de prisonniers sont, pris dans chaque lieu habile. Un de nos détachements arrivé du front du Caucase, venant de Mand-chourie, a chargé un demi-escadron de sou-varis et trois compagnies daskaris défendant un village-, sabrant une partie des Turcs tl faisant les autres prisonniers. AU DELA DE LA RIVIÈRE DE CUA-RJANSOU, nous avons anéanti •complètement un fort détachement kurde. DANS LA REGION DE MELAZCHERT. notre cavalerie, engageant un combat contre de grandes forces kurclesleur a enlève six. cents iéles de bétail. LES FORÇATS AU FRONT —o— Les « forçats » peuvent-ils rompre leurs chaînes et venir combattre au front ? La question est posée par quelques pu b'licistes français à la suite de la demande de l'arnachi-ste Dieudonné, cx-complice d< Bonnot et Garnier, qui, du fond de son bagne de C aven ne, sollicite cette faveur. L'autre jour, d'après ce aue rapporten: des journaux parisiens, le général Joffr donna incidemment son avis à ce propos. « Etre soldat, combattre pour son pays est un honneur, » dit-il ; « or, le forçat es-un indigne, civilement et socialement,. qu par-dessus le marché, a perdu sa qualité de citoveii. Il a donc cessé d'être un homme libre ; or, nous ne luttons que pour une li berté que le forçat a spontanément perdue D'autre part, en dehors du point de s-a voir s'il est susceptible de redevenir lion nète, il est évident que ce n'est pas à l'ar mée et eu temps de guerre qu'il doit tenter de faire.ee genre d'apprentissage ; enfin ce serait manquer de dignité envers nos braves et loyaux soldats que de les mettre en contact avec des gens' qui n'ont pas même l'excuse de la libération, après s'être mis eux-mêmes- au ban de la société. » — L'abbé Delanghe, cure de la parois-se Saint-Charles, à Houplines (Nord), a été tué par un éclat d'obus près du presbytère '.A SITUATION MILITAIRE ——"0 i Lundi 2t janvier. donc le dessein de l'état-m-ajor t -quel effet attend-t-il ■ lorsqu'il c ssivement un coup de bélier en et en Artois ? 11 -a échoué, ces e ;je : s, en Champagne ; il a échoué ,■ >is ; et, de fait, il ne pouvait 'chouer, puisque ces attaques '■ ' ient pas précédées d'une lon- 1 d'artillerie et ne mettaient ! .s forces suffisamment nom-front suffisamment vaste. L ur le front occidental nous !c ..nant tenaille avec charnière •« ' .. L'un des bras de la tenaille s'élè-v« Jerpendieulairement à Noyon jusqu'à Nioifcort- ; l'autre bra-s s'étend liorizonla-lem&ti jusqu'à Verdun. Il en résulte que, poinjles Alliés, c'est en Artois et en Cham-PugA que doivent porter leurs efforts,puis-qu'îtnsi ils pèsent sur les deux branches defe tciiaiîlti et fendent â les faire se re-ipiylro .sur l'Oise, en manière telle que, si l'offirfiliôn réussissait, l'armée allemande sciiit écrasée entro elles. Par contre, il est évident que le seul plan allemand de nature â «loir à l'ennemi un résultat décisif est coléi qui consisterait à briser, à Noyon, la charnière de la tenaille, puisqu'ainsi le froilt allié serait rompu en son milieu, l'ai-' le gauche acculée à la, mer, l'aile droite re-jetéij sur-la Manie et peut-être même sur la Seine. Il On faut donc conclure que les • âttatjuds allemandes en Champagne et on Artois, tant par leur médiocre importance ; quel par le -choix des lieux, ne constituent - quo des « diversions » destinées peut-être tout à la fois à 'retenir le plus d'effectifs alliés qu'il soit possible au front occidental, à- détourner nos étals-majors d'une vaste ' action dans un autre secteur et, sans doute aussi, à tenir l'armée allemande en haleine, | à lui faire conserver 1' « esprit offensif », dont, hélas 1 cette longue guerre-de tranchées est -profondément' destructive chez tous les belligérants.' C'est même pour ce motif que l'on sera ■ amené un jouiy si cette -fol'me de guerre se prolongeait, à ne mettre dans les tranchées, que dès troupes do seconde ligne et .de qualité médiocre, afin de tenir fraîches à 1 ar- :- rière les ,meilleures unités et de leur donner par lin « dii.ll n méthodique et incessant toutes les qualités des troupes de choc et ■ de manœuvre. Les Allemands paraissent avoir jusqu'ici mieux compris que les Français et les Anglais et surtout les. Belges, l'importance de ce principe et l'avoir mis partiellement en application.il est, en effet, prouvé qu'ils ont peu de monde dans leurs tranchées, garnies surtout de mitrailleu-:ses, et qu'ils n'y .postent .point leurs meilleure soldats, gardant ceux-ci en réserve. On regrettera peut-être, quelque Jour, çle n'avoir pas écouté davantage ccite le.;on -de Inexpérience:- " " Les Russes "continuent à se battre admirablement en . Galicie, en Bukovine' et en Arménie, cù-ils-s'acharnent à la poursuite des Turcs, sur les chemins" d'Erzerourn, ' tout jonchés.„de..cadavres.Les autres Alliés, à l'apparence, continuent à ne rien faire en Orient. On dit toutefois que les' Italiens vent intervenir énergiquement . mais' oïl • ne sait s'ils débarqueront eii Albanie -ou à Salonique. En attendant, it -parait bien que l'ennemi renforce son front tant avec des Autrichiens retirés de l'Isonzo qifavec des vllemands et dés Bulgatés rcfixês'dc Macédoine. Ya-t-on, une fois encore, le-s laisser ' irc-r librement parti de leur faculté de -manœuvrer sur la ligne intérieure ? L'armée de Salonique restera-t-elle crosse à terre ? Le succès russe en Arménie est d'importance. Eoui- l'apprécier congrument il importé de savoir que les Turcs ont là, en ligue, de l'~ à 11 divisions, soit G à 7 corps, d'année ou bien près de 300.000 hommes, c'est-à-dire le plus gros de leurs troupes, tandis qu'ils n'opposm-t aux troupes britanniques en Mésopotamie que deux corps (le XII» et le Xlll°). Aux dernières nouvelles, le mauvais tenip^, les inondations et la cruauté des combats entravaient les opérations 'tu général Avlmer, qui marche au secours du général To-wnsend, investi dans Ivut-el-Amara. L'appréhension tragique d'un nouveau Khartoum n'est donc toujours pas écartée, encore que les victoires russes sur le plateau arménien soient.propres ii servir singulièrement les intérêts du corps expéditionnaire anglo-hindou. Paul crokaert, La contrebande en Hollande ——)>0(( dlts viandes poli! l'autriche La Haye, 23 janvier. - - La « Gazette de Hollande » publie, ce matin, une information suivant" laquelle l'Autriche-Hongrie a ■ fait d'énormes commandes de viande en Hollande et a envoyé un grand nombre d > wagons frigorifiques pour le chargement i de cette viande. D'autre part, le « Telegraaf » d'Amster-; dam annonce, ce matin, que les exportateurs de viande hollandais ont décidé de ne plus envoyer" exclusivement les stocks dis-I ponibles en Allemagne, mais d'en envoyer . la moitié en Angleterre. Les exportateurs qui n'accepteraient pas cette clause seraient rayés, après la guerre, . de la liste des fournisseurs à l'Angleterre. Le gouvernement hollandais essaye de . mettre-les exportateurs hollandais et" l'Angleterre d'accord, afin que toutes facilités soient acquises' pour l'exportation de viandes en Angleterre. La Hollande'espère sans ' doute que la Grande-Brelayno ne lui tiendra pas rigueur de la contrebande destinée au ravitaillement de l'ennemi si elle reçoit elle-même uno partie des viandes importées. Devant les déclarations du gouvernement s britannique et l'opinion résolue du peuple s anglais, il est permis de taxer cet espoir de chimérique DERNIERE HEURE — Communiqué officiel français Paris, 2-î- janvier, 15 heures. Faible activité de l'artillerie sur l'ensemble du jront. E A' ARTOIS, échange de grenades et de, torpilles sur les barricades en avant de Neuville. j AU NORD-EÇT DE ROYE ET A L'EST, DE S'Ol liCOU 1\T (sud de la Somme), nov.i avons cartonné des convis de ravitaillement. Dix projectiles ont été lancés sur NANCY, ce malin, entre 7 et 8 heures.. AVIATION Au cours de la nuit, nos.a,vions ont bombardé la ligne Anizy-Laon et les établissements de Nogent-l'Abessc. Ce matin, une de nos escadrilles, compo-, sec de sept appareils, a lancé une vingtaine. d'obus sur les cantonnements ennemis d'IIowthnlst et de Middelherkc. dans les balkans Salonique, 21 janvier.— Le.23, une. esca-, drille française composée de -iô avions a bombardé' Monastir, causant d'importants dégâts à la gare, aux - casernements militaires., aux voies ferrées et aux dépôts de munitions. Les troupes austro-bulgares ayant, pris Bérat, les Bulgare-s. se dirigent vers Val-lona et les Autrichiens v-eés Durazzo, où Essad pacha prépare ses troupes. Les Alleiuaufls arrêtent lsta-îrèrc He M- Camille Hoysmans —o — La Moming Post' du '22 janvier a publié cette dépêche d'Amsterdiaim : • « M. Emilio Cartalès, membre du bureau, socialiste international «e,t ancien.' secrétaire du parti social-démocrate espagnol, qui, atf su des autorités militaires altemanxies, aida; la famille de son beau-frère, M. Camille Huysmanô, secrétaire du burea'ti soo-aîis : c? international, à se rendre dfëi Bruxelles à La Haye, a été 'affrété, à son retour en Belgique, sous l'inculpation d'avoir été en rap-«port avec M. Varaidervelde^et d'autres membres du parti socialiste belge-. » Pluis" d}?: la moitié des memfcres du bureau socialiste internatii-onal somt maiintena.n t prisonniers en AJlemaigtne-et eni Belgiqjue. » les premiers combats d'aout 19ù en belgique )>Oc< L'invasion des Mares dans la Basss-Sambre —%%%— L'arrivés sles Allemands aa pays rie Me. Franièfe, Floriffoux, Fioreiîs et Sarî-Saint^Laoreoï. Vne série d'intéressants renseignements, que nous communique M. de Dorlodot.: Là première patrouille allemande fit son apparition à Spy le lundi 1, août 1914. Ve-naut d'Onoz, elle suiva.it. la- Grand'routc et s'arrêta à hauteur du « Chauffour » pour examiner curieusement les brassards d'un groupe de Gardes Civiques qui faisaient une ronde de surveillance. De là, elle regagna les hauteurs de Miehnont. Le mercredi 19 une rencontre eut lieu dans les campagnes die Mielmont entre cavaliers français et allemands ; mais il n'y eut que quelques coups de feu échangés. Le Jeudi 20, la cavalerie française occupa le village et dès.le vendredi 21, la bataille de la Sasmbre comniençait par un violent combat entre l'artillerie allemande occupant les hauteurs de Velaines et 1 artillerie française qui ripostait vigoureusement des hauteurs de Ham sut Sambre. Le village de Spy, situé à l'extrême gaucho allemande (les" troupes allemandes qui prirent part à la bataille de la Sambre ayant, comme on le sait, contourné par 'e nord la position do Namur) ne fut pas inquiété ce jour-là 21 aoi'it, et beaucoup d'habitants de Spy profitèrent de ce cahne relatif pour se' rendére sur les hauteurs des u Golettes » d'où ils pouvaient suivre les péripéties du co-mbat. Vers le soir toutefois, à la vue dos incendies qui s'allumaient dans la vallée de la Sambre, une panique saisit une partie de la population' de la Sauve'nière et de la me aux Oiseaux qui se dirigea par Floriffoux vojs Malonne. Aussi cette nuit-là, le pensionnat d: Malonne hébergca-t-il environ 250 habitants de Spy.. SPY SOUS LES OBUS. OEÇ OTAGES QUI ONT DE LA CHANCE Dès 3 heures du matin, le 22 août, les premières troupes allemandes arrivaient de Bossièros et du Mazy, traversaient la Cliis-trée et allaient occuper le haut du village. Vers û heures, de nombreux soldats circulaient de porte en porte dans la commune-réquisitionnant des vivres. La journée se passa cependant sans incident, tandis que la bataille de la Sambre continuait à faire rage : les troupes allemandes qui occupaient Spy creusaient en hôte des tranchées à l'est du village. Vers le soir, la situation devint tragique, le fort, de Malonne (la Vequée) commençant à tirer dans la direction de Spy et des obus éclatant à intervalles irréguliers dans le village jusqu'à 3 heures du matin. Furieux "de se voir ainsi bombardés, ieg

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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