Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 13 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tt4fn12501/
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QUATRIEME ANNEE. — N° 2016 L© Numéro : lO centimes MARDI 13 NOVEMBRE *1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone e Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fefnand N E U RAY LE HAVRE 28lcl, Rue de la Bourse, 28*°* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Trois ans après... Le XX° Siècle de guerre vient d'entre dans sa quatrième année. Il y a eu trois ans le 12 novembre qu'il a paru au Havre, tout petit, sur deux pages, avec un tirage de deux mille numéros dont nous n'étions pas sûrs d'écouler la moitié. Il a vécu, il a grandi. Il est de taille à défier aujourd'hui les obstacles quie le malheur des temps ou la malice des hommes pourraient semer sur son chemin. Il a des lecteurs et des amis dans tous les milieux, dans toutes les opinions. Il se fait lire même par .les rares belges qui s'obstinent à s'appeler ses ennemis, et que nous considérons, nous, comme des frères égarés, comme des compatriotes insuffisamment instruits des obligations que l'état de l'Europe impose, "sous peine d'asservissement, à tous les Belges et, sous peine de mort, à la Belgique. Après trois ans d'efforts, voici le XX" Siècle tout près de cinquante mille exemplaires. Les neuf dixièmes de ses abonnés sont des civils, les trois quarts de ses acheteurs au numéro sont des officiers et des soldats. Une centaine de lettres, chaque jour, attestent la confiance et l'affection de notre public. Notre budget mensuel (cinquante mille fr.) est alimenté par la vente, les abonnements et les annonces. Pas un centime de subside officiel. Ceci n'est pas un reproche, mais une simple constatation. Pour l'Etat, pour le Gouvernement et pour nous-même, cela vaut mieux ainsi. Quelle que soit la largeur de vues de celui qui reçoit, tout subside officiel n'en constitue pas moins un lien, une chaîne. Le XXe Siècle eût été incapable de remplir sa mission nationale s'il s'était laissé tenter par le fumet de n'mporte quel plat de lentilles. Son histoire, au. jour le jour, si r;o,us avions le temps de l'écrire, témoignerait peut-être que nous aurions été excusable, à de certaines heures, de discuter au moins avec la tentation. Grâces à Dieu, à notre public et — pourquoi ne pas le dire ? — un peu jfiissi à nfwiïTmènie, indépendant, via-avis, de tous les partis et de tous les hommes, ce journal est libre de placer au dessus de tout le service de la Patrie martyrisée et de lui subordonner entièrement tout le reste. m \ t n Oui, il y eut des moments où nous sentions nos épaules ployer sous le fardeau. Le papier coûtait deux fois plus cher en novembre 1914 qu'à Bruxelles avant la guerre. Ge prix déjà exorbitant a triplé "depuis lors. Gomment avons-nous pu résister ? Je me souviens comme d'un cauchemar d'une dette payée, il n'y a pas bien longtemps, jusqu'au dernier centime. A peine un problème était résolu qu'un autre se présentait, hérissé et menaçant. Défaite, à mesure que nous la tissions, comme par un démon malicieux et hostile, notre toile de Pénélope avance cependant. Encore un peu de temps et, de nos tribulations et de nos inquiétudes, il ne nous restera plus qu'un souvenir, mélancolique et très doux, comme d'une dure bataille gagnée po<ur la plus noble des causes. Et puis, qu'est-ce que les embarras d'argent et les tracasseries du sort contraire auprès de la boue des tranchées et du supplice sans cesse aggravé de l'oppression prussienne? Plus d'une fois il nous a suffi de penser aux soldats de l'Yser et aux frères de la Belgique occupée pour refaire instantanément notre plein courage. Je verrai toute ma vie, devant le retranchement de l'Yser, l'endroit où je me suis dit, à deux pas des abris boueux, pendant que les marmites allemandes déchiraient le ciel au dessus de nos têtes : môme les jours d'échéance, il n'a jamais fait aussi chaud au Havre ni à Paris... Tout de même, il a fallu peiner dui pour mener notre barque où elle est. avec un objectif de journalistes moitié moindre qu'avant la guerre, infatigables ouvriers que l'on paie comme on peut, qui ne prennent jamais de vacances, ou si peu que point, et résignés, pour l'amour de la Patrie, a une tyrannie qui paraîtrait odieuse au tyran lui-même s'il se laissait aller à comparer le travail avec le salaire, le mérite avftc la récompense. Chers et modestes compagnons de chaîne, c'est mon devoir de vous remercier pour votre intelligence, votre dévouement, votre souriante el perpétuelle bonne humeur. Dans l'administration comme à la. rédaction, le travail le plus obscur n'est pas le moins précieux. Je connais un petit abbé de qui on ne voit jamais la signature, ardent patriote et journaliste de premiei ordre, que sa modestie froissée feraii passer au coquelicot si je dis qu'il esl la oheville ouvrière de la maison. Je l'écris tout de même. Et j'affronte hardiment le péril de paraître orgueilleux en ajoutant qu'un état gouverné comme le XX" Siècle obtiendrait, avec le minimum de personnel et de dépense, le maximum-de rendement. Le malheur es! qu'il y faut souvent faire trente-six métiers en un seul jour. 0 volupté maintenant rarissime de l'article qu'on écrivaii jadis au temps heureux de la paix, loir du br]uit, seul, enfermé et tranquille !.. IjU'abbé noua promet, rien que pour cette privation, un sérieux « rabiot » de purgatoire. Nous convenons volontiers que nous aurons besoin... . ■ î m m Un certain nombre de nos anciens amis politiques nous reprochent couramment ce qu'ils appellent nol,re infidélité au parti et au programme du parti. Quand le moment sera venu — s'il vient jamais — de s'expliquer là-dessus, les bonnes raisons ne nous manqueront pas. Qu'ils nous permettent de leur dire, en attendant,, que nous ne regrettons rien. Tout ce que nous avons fait, si c'était à refaire, nous le referions, sauf peut-être à émousser de temps en temps la pointe d'un èpigramme amplement méritée — nous ne dirions pas le contraire pour une tonne de charbon l — par tel ou tel abuseur d'une patience étroitement limitée, mais où nous avons pris, confessons-le, un plaisir qui ne saurait être, en temps de guerre, déclaré innocent. Est-ce qu'il n'y aurait pas eu une espèce de lâcheté, oui, de lâcheté, à profiter du monopole à nous donné par le malheur public pour défendre, dans le seul quotidien belge publié en France, en face des partis rivaux désarmés, muets et impuissants, la politique d'un parti ? Qu'il se lève, celui qui eût osé nous absoudre, si nous l'avions commise, d'une telle escroquerie ' On nous citait l'autre jour un brave homme qui dit de nous, avec la componction d'un héros de Molière : « Le XX" Siècle n'est plus catholique! » Catholique.à sa façon, c'est possible. Où sont ses pouvoirs de définition et d'excommunication ? Notre foi est plus ferme et plus profonde qu'avant la guerre, qui démontre à nos yeux, depuis trois ans, l'éminente dignité des vertus les plus spécifiquement chrétiennes et catholiques, en premier lieu de la vertu de sacrifice, scandale pour la raison humaine, objet de dérision, jadis, pour tant de matérialistes, aussi indispensable cependant que le pain quotidien aux nations qiui veulent durer et aux peuples qui veulent vivre. Le catholicisme est plus que jamais à nos yeux la plus belle invention qui ait paru sur la terre pour éclairer soutenir, élever l'homme dans les ténèbres et le malheur de sa condition terrestre. Dieu lui épargne à l'avenir les travestissements que lui ont quelquefois ' infligés, pour le malheur du monde, l'intérêt, la malice ou l'ignorance des hommes. N'est-ce pas dégrader la religion que de la mêler à des questions qui dépendent autant d'elle que le taux du change ou le cours des raisons? Vous qui contestez, ainsi que c'est votre droit, nos opinions sur la neutralité, l'avenir de la Belgique, sur l'organisation de ce pauvre avorton d'Etat belge, sur les conditions que la nature, l'histoire et le tempérament de nos voisins imposent à notre pays, lequel des dogmes catholiques pouvez-vous légitimement ou raisonnablement invoquer contre nous ? Au nom de notre foi commune, nous vous l'interdisons. Ou l'on nous a mal appris le catéchisme, l'Evangile et l'histoire, ou le Christ n'est pas venu sur la terre pour trancher sur ce point, en 1917, entre vos sophismes ot nos convictions. Prenez plutôt garde que l'opinion, trompée par l'abus que vous faites du nom et de l'autorité de l'Eglise, n'en vienne peut-être un jour à regarder le catholicisme — le vôtre — comme un obstacle à la restauration nationale et au salut public. Ce ne serait pas la première passion infligée à l'Eglise^ innocente par la maladresse de quelques échauffés. m m * Dans tous les cas, nous ne changerons pas de route. Nous ferons ce que nous pourrons, jusqu'à la fin finale, pour rallier tous les Belges, et en particulier : ceux de notre croyance, aux idées de liberté religieuse, de tolérance mutuelle, d'ordre et d'organisation que nous tenons pour la condition sine qua non de l'indépendance de la Belgique et de la santé de l'Etat belge. Des signes non équivoques nous persuadent chaque jour que nous sommes dans le bon chemin. Notre concours est assuré à tous les citoyens d'esprit large et de cœur résolu. Nous n'avons pas de rancunes. Nous croirions pécher contre la Patrie en cédant contre n'importe qui et à propos de n'importe quoi au plus légitime ressentiment personnel. Mais revenir en ar-; rière ? Jamais. Nous saisissons avec plai-, sir l'occasion de notre troisième an.ni-- versaire pour le dire une fois pour : toutes. FERNAND NEURAY. ; ... - + L'UNION DIS SCANDINAVES LA NORVEGE ET LE RAVITAILLEMENT AMERICAIN Stockholm, 11 novembre. L'opinion en Norvège s'est très émue d'une note qui a été remise récemment au ministre de Norvège à Washington et dont ci vient de recevoir la copie. An cours des débats qui se sont engagés au Shorting au sujet de cette note, le président Mowinekel, leader de Ja gauche, a ' "pris le parti du cabinet et a dit : « Les trois Etats Scandinaves doivent demeurer unis. Si nous avions à choisir en-; tre un accord impossible avec l'Amérique ' et la .rupture avec les autres Scandinaves, . nous ne choisirions certainement pas la > rupture, » [Radio.) LES REVANCHES DE LEOPOLD II IpsGasïeoîJorel; après Morel, Pau-Séailles? Nous lisons darts la Liberté du 12 novembre : Les agissements qui ont fait inculper Paix-Séailles n'ont surpris -personne dans les milieux coloniaux fiançais et belges. C'est en effet son journal, le Courrier Européen, qui, bien avant la guerre, commença et poursuivit une campagne devenue mémorable en faveur des Allemands dans le bassin du Congo,campagne tendant à soulever V'opinion publique contre de prétendues atrocités belqes et françaises. Ce qui jette un jour éclatant sui\ ses sentiments, ce qu'il convient de rappeler aujourd'hui. ce sont les noms dévloràblement célèbres de ses deux principaux collaborateurs dans cette campagne : Casement et E.-D. Morel. Tout cela 'est rigoureusement exact. Hélas ! des Belges se sont associés à ces campagnes et ont accordé à l'organe qui les menait le patronage de leur n#m. Nous n'en dirons pas davantage, car nous ne voulons, en notant ce souvenir, contrister persone, ni donner aucun accroc à l'union «a,crée. Mais quelles revanches, tout de même, pour le grand méconnu que fut Léonold II !•., ECHOS 71 propos de propagande Un de nos lecteurs nous demande aux frais de qui se fait la propagande du Bureau documentaire belge. Aux frais ds l'Etat belge naturellement. 1VWV% Le "Roi et nos pécheurs Le roi Albert continue à s'intéresser de très près à la belle œuvre de 1 « Ibis » qu il avait l'ondée au temps de paix pour les cn-1 fants de nos pêcheurs. Une douzaine d'enfants do pêcheurs 'icl-cres viennent encore de partir pour l'Angleterre afin d'y faire sous le patronage du Roi leur apprentissage. wwv*. Religieuses dccorécs Par arrêté royal, la médaille de la Reine Elisabeth, avec "Proix rouge, est conférée à • Mesdames r Soeten, Ana.stasie, en religion Révérende Mère François de Painj Pouce-lût Marie-Louise, en religion Sœur Pauline- Dispercyn, .1 uilia-Marguerite, en religion Sœur Angèle; La Gae, Elisa, en religion Sœur Colette; fewaan, en religion Sœur Edmonda, Mère Supérieure et Sœurs infirmières des troupes belges mobilisés» en Afrique. 'Au jury central La prochaine session* du jury institué pour homologuer les certificats d'études moyennes et procéder aux épreuves préparatoires s'ouvrira, s'il y a lieu, a Paiis, le jeudi G janvier 1918, à 10 heures. Les demandes d'homologation et d'inscription pour la première série de la session seront reçues au ministère des Sciences et des Arts, au Havre, depuis le samedi 17 novembre jusqu'au samedi 22 ié-cembre prochain inclusivement, Ils dimanches et jours fériés exceptés. Est délégué pour recevoir les demandes d homologation et d'inscription M. Georges Ralet, attache au ministère des Sciences et des Arts, au Ilavre. vww% Les "diables voirs" ne sont ipas contents; avouons qu il y a de quoi. Ge sont les carabiniers cyclistes — ainsi surnommés par les Allemands au début de la guerre — qui ont pris Vijfhui-zen, et fait, à sept, vingt-et-un prisonniers Or, un communiqué a attribué ce fait d'armes aux « piottes ». Les carabiniers cyclistes réclament leur dû de .gloire. Nous le leur payons bien volontiers: et nous allumons une chandelle aux « diables noirs ». %VWW. Pour terminer la guerre Deux braves poilus ont imaginé ce moyen de hâter la fin de la guea-re : les Alliés feraient connaître aux Boches leurs conditions de paix et la date extrême d'acceptation ou de refus. Après cette date, à chaque semaine qu?. durerait leur résistance, correspondrait u^ne période d'un an pcndaJit laquelle tous les Alliés refuseraient de faire le moindre commerce avec eux. Les importations dans les pays neutres seraient limitées et rigoureusement surveillées. Ceci, croient nos soldats, suffirait à effrayer les Allemands. Voire... wwwv lia clé perdu U 5 novembre, à Hoogst.ade pû Loo, une bague chinoise (cachet) sans valeur; initiales F. M. Ecrire ou rapporter contre récompense au soldat F. Gaudinne, Anti-gaz, à Loo. _ ■ ■■ UmmEBMSimAUEIIAPE DANS LES ILES ALAND Stockholm, 11 novembre. On dément formellement ici que les Allemands aient fait une descente dans les lies Aaland et dans la Finlande. Aucun navire allemand n'a mouillé au large d Aaland ou des côtes de la Finlande. Internationale MMni Meiimalisma Maîtres du télégraphe, Lénine et ses partisans ont pu lancer par le monde d'emphatiques bulletins de victoire. Vaincus à rsarkoie Selo par les cosaques et les organisations démocratiques, les maximalistes sont à leur tour, dans Petrograde, isolés du monde. Par le grand poste radiotélé-graphique de Tsarkoie Selo, les partisans du gouvernement provisoire ont pu expédier, quelques « sans fil » que l'Amirauté anglaise a reçus et publiés. Ces dépêches présentent la situation sous un jour tout différent de celui sous lequel on nous l'avait montrée d'abord. On nous dit que Kerensky marche sur Petrograde à la tête de 200,000 hommes; son arrivée est imminente; dans la capitale, les Léninistes seraient isolés, abandonnés par la population, privés de l'aide de tout le personnel administratif, désavoués par les agents du télégraphe et lee cheminots. Petrograde n'aurait aussi pltrs que pour deux Jours de vivres. A Moscou où il s'est réfugié, Kerensky aurait rallié la garnison et les émeutiers seraient cernés au Kremlin. L'écrasement des Léninistes ne serait plus ainsi qu'unie question d'heures. Si ces informations se confirment, piles vérifieront les prédictions de M. Sayinkof', l'ex-gérant du ministère de la guerre, et de M. Maklokof, ambassadeur russe à Paris.Les maximalistes cherchent déjà à esquiver les responsabilités : ils viennent de relâcher trois ministres emprisonnés par eux aux premièes heures de leur succès : ils jettent du lest. Cependant Kerensky ne triomphe pas. Parmi les partisans de l'ordre, il en est de nombreux qui rie veulent plus du verbeuse jénéaialissime. Une dépêche nous apprend que Korniloff a réussi à gagner Moscou. Le général Ka-lédine, l'hetinan des cosaques fidèles, dé posé par Kerensky, est réintégré dans son poste; il est à la tête des meilleurs soutiens de la rpublique modérée. Une dépêche de l'« Information » assure même que Kalcdine serait proclamé dictateur ! Kalé dine et Korniloff sont en parfait accord, [«'heiman cosaque se chargerait-il du nettoyage général que Korniloff ne put obta-nir de Kerensky Nous y applaudirions certes ! H est temps de débarrasser non seulement la Russie, mais encore les Alliés da l'abcès du maximaiisme. Les" peuples de l'Entente ont assez souffert du socialisme internationaliste, exportation allemande et produit de Ja kultur - -à l'usage des 'autres. On sait le mal qurî nous ont fait les colporteurs de bonnes paroles et belles promesses des socialistes al lemands. A la leçon d'août 1914, nous pouvons aujourd'hui ajouter celles de Turin, de l'Isonzo et de Petrograde. C'est au nom du socialisme international qu'en août dernier, on obligea Jes pays de l'Entente à accueillir les délégués des Soviets,Golde.nberg et Ehrlich. C'est sous le couvert de la doctrine socialiste que ces agents d.u. Kaiser purent accomplir l'œuvre défaitiste dont l'Italie saigne, aujourd'hui ! Internationalisme, maximalisme. Stockholm et Petrograde. pacifisme et fraternisation, c'est de Berlin que vient tout .cela. Pauvres fous ceux qui en écoutent le mot d'ordre PERCY. — " ■ \vtviv ~, in prévoit un Comité secret à la Chambre française Les ministres français ont tenu lundi matin deux conseils dans lesquels il a été question des prochains débats parlementaires.On sait qu'à la Chambre on devait discuter aujourd'hui les inteïipeUations sur l'affaire de l'« Action française » et les Spandales. On prévoit que les événements d'Italie feront l'objet d'une déclaration de M. Pain-levé. Pour entendre le président du Conseil, la Chambre se constituerait en comité secret. Les interpellations sur les affaires intérieures seraient ajournées. » ■ LIRE EN 1" PAGE : L'union des Alliés pour la victoire ; L'anarchie en Russie. n ■■ AWVtV" i , ■ Les élections municipales en Espagne Madrid, 12 novembre. Les élections municipales, qui ont eu lieu dans toute l'Espagne, donnaient, à minuit, les résultats suivants (un certain nombre de renseignements partiels, qui manquent encore, ne changeront pas les résultats d'ensemble) : - Droite : 158 conservateurs (parti Dato), 34 mauristes, 36 régionalistes (parti Cam-bo).Gauche : 219 libéraux (parti Romano-nès) ou démocrates (parti Garcia Prieto), 15 réformistes (nua/nce Melquiadès Alvarez), 19 républicains nationalistes (nuance Rcdès) 114 républicains conjonctionnist.es, 12 républicains radicaux (nuance Lerroux), soit en tout 160 républicains ou réformistes ; en outre, 26 socialistes. _ Ont été élus également : 2, jaimistes, 38 indépendants et 21 cand'dats de diverses nuances- | - 1 .î (Lire ©n quatrième page : LA VIE MILITAIRE AU FRONT OCCIDENTAL ■ ■ w» LES COMMUNIQUES COMMUNIQUE FRANÇAIS { été jetées au cours de la journée sur dei cantonnements et tranchées ennemis, mai$ 14 heures. ies conditions atmosphériques ont rendu Sur le front Bois Le Chawme-Bezonvaux, difficile l'observation des résultats obtenus, l'activité de l'artillerie a continué pendant ' JVo« aviateurs, opérant à faible hauteur, la nuit. ont tiré tin îjrand nombre de cartouches Nuit calme sur le reste du front. de mitrailleuses sur des objectifs à terre 23 heures. et réduit au silence une batterie allemande. Actions d'artillerie assez violentes dans nuaqes bus ont rendu très difficile$ la réaion au Nord du Chemin des Dames, les combats aeriens. Lu appareil ennemi a entre la Miette et l'Aisne, ainsi que dans été détruit et quatre auti es contraints, a at- le secteur du Bois Le Chaume,. tenir avec des avaries. Lous les notre^ Aucun action d'infanterie- sont rentres indemnes, COMMUNIQUES BRITANNIQUES uôMMUNEIQUE BELGE Après-midi. _,\u cours de la nuit, un détachement a F.n dehors du duel d'artillerie habituel effectué un coup de main avec plein suc- sur le front de bataille, rien d'important, à r-es sur la Ferme lerstill. Aotcs avoir in- <annuler ''''Ule (les vertes seneuscs à ta ciarntson en-< 21 heures 30. nemie et fait sauter un abri, nos troupes1 T . '. ont ramené plusieurs prisonniers. Nous Grande activité de l artillerie ennemie ,,rons neutralisé des batteries de Schoore, au cours de la journee au\ Nord-hst d i pres Cctuem. Beerst el Eessen et exécuté plu- et vers le Steenbeck. Continuation de l ac- s;eurs nrs (ie destruction sur les organisa- tivité de notre artillerie. _ lions ennemies des abords de Dixrnude er& Aucun autre événement important u si- représailles des tirs à obus à aaz effectués}, gualer. nnr des batteries ennemies vers Oudeca- Hier, en dépit du mauvais temps, nos pi- pelle et Vijfhuyzen. La journée a été mur- lotes ont fait beaucoup de travail en liai- a'ùce par une légère diminution de l'acti* son avec l'artillerie. Quelques bombes ont vite d'artillerie. MAISONS DE BON ACCUEIL Llptal ftn Roi-Albert ...Cependant, les Belges tenaient sur l'Yser. Désespérément cramponnée aux berges du fleuve sacré,, la petite aimée mêlait son sang aux eaux glorieuses. Le flot pourpre de ses blessés submergeait Dunkerque, refluait au delà de Calais. Paris, se souve- i r.ant que les sorties d'Anvers avaient rendu possibles la victoire de la Marne, et son salut, Paris ouvrit un asile aux soldats du ■ roi Albert : une aile de l'Hôtel-Dicu, fondé par saint Louis, et qui s'élève aujourd'hui, entre Notre-Dame et le Palais des rois, en ■ cette île de la Cité, berceau da-Pa-nsv-et <fu£- -semble à l'ancre sur la Seine, comme un vaisseau. AINSI QU'AUX PREMIERS JOURS... Des hautes fenêtres, l'on voit le fleuve .que les chalands montent et descendent, derrière le remorqueur empanache de fumée noire; les maisons grises, et les arbres le long des qiuais qui mêlent leurs feuilles aux livres dans les boîtes accrochées au , parapet. Le parquet ciré prend, à la lumiere, des teintes chaudes. Blancs sont les murs, le plafond et les lits; blancs sont les infirmiers; blanches, les infirmières qui vont. : à pas feutrés, par les salles. Dans ces clartés, des trophées de drapeaux, des plantes : \ ertes mettent des taches colorées; un buste de Victor Hugo, fleuri comme un reposoir, . s'orne de vers à la gloire de la Belgique. Les salles ont des nomg de douleur, d'hé- ] roïsme et de gloire : Gand, Dixmude, Ter- , monde, Liège, Dînant, Louvain... ( Ainsi qu'aux premiers .joui's, une cen- . taine de nos soldats, malades ou blessés, ; sont les hôtes choyés de l'hôpital du Roi ; Albert. M. Coeq, le docteur Delché, le per- , sonnel français de l'Assistance publique; ; le major Moenaert, directeur du service de santé belge à Paris; le lieutenant Lancks- , weert; l'aumônier Bueckens; des sous-offi- i ciers belges,assurent dans une entente par- * faite les divers services. , Il arrive — ceux qui viennent ici sont . gravement atteints — il arrive que les < soins les plus dévoués restent vains. Et le , petit soldat, tombé pour la Belgique, s'en < va, sous les drapeaux et sous les fleurs, ' vers Notre-Dame, — où les rois épousaient 1 des reines, où les papes venaient sacrer les < empereurs. — Les dernières prières sont ] dites dans l'ombre multicolore de l'abside... : DES MARRAINES POUR NOS BLESSES I Je ne vous dirai pas leur nom. C'est tout 1 au plus, s'il m'est permis de parler d'elles. Pourtant, j'ai parlé, tout à l'heure, des ileurs, des drapeaux, et du nom des salles : de tout ce qui colore, anime, égaie cet hôpital; de tout ce 'qui, à nos soldats, rappelle . la Patrie... Une, deux, trois fois par semaine, Jes ffcmmes viennent, les mains et le cœur emplis de douceurs : elles portent de lourds . paniers où leur discrète charité trouve, de puis plus d'unie année, à mettre toujours j des fruits, des gâteaux, du papier, des , livres et des cigarettes, les mille gâteries , enfin que l'hôpital ne peut fournir, que nul ( règlement no prévoit — mais à quoi dss < femmes ont songé. .Te ne vous di.rai pas leur nom. Je vous , dirai — tout simplement — qu'elles vien- * r-ent chaque semaine,— élégantes sans , fa5te ou voilées d'un deuil sévère — s'as- c seoir au chevet des blessés, et parler a c'na- j-cun de son pays.de ,sa ville, de sa province. ( Je crois, en vérité, qu'elles lui parlent de 7 sa maison. Je sais que leur sourire, et leur r regard;, et leurs propos, sont le plus doux f des baumes, le plus efficace des remèdes. I Et je gage que grâce à elles — par qui la \ charité belge s'unit à la générosité française, — celui qui peut guérir, guérit plus r sûrement — et plus vite —; celui qui ci meurt, hélas ! — doit s'endormir sur les 1 épaules, comme dans les, bras de sa ma- e man... , , 1 ...C'est une petit coin dans îe grand Paris; c'est'l'hôpital du roi Albert, ouvert c par là France à nos soldats blessés, mai- e son de bon accueil et de doux repos, oj r, la Belgique exilée a tenu à mettre des r fleurs. Julien FLAMENT, 1 Le boloïsme en France UN COUP D ŒIL sur les instructions en cours Les i cti'oacles de l'affaire du Bonnet Rouge Les affaires d'intelligences avec l'ennemi te développent et se ramifient en augmentant chaque jour d'importance. La réserve 'lui nous est imposée par notre qualité des journal belge ne nous a pas permis, de donner sur ces affaires des détail)} aussi abondants que d'autres quotidiens: Le publiai belqe a cependant le droit de louloir se fnire de ces événements d'intérêt générai •j.ne idée moins fragmentaire que celle que; 'ious avons pu lui donner jusqu'ici. Pout satisfaire cette légitime curiosité, nousi vnons demandé à un de nos confrères parisiens de rappeler à grands traits les ré-Iroactes des principales instructions, cri zours. Voici le premier de ses articles coin sacré aux avatars du Bonnet Rouge : Dans les premiers mois de 1.9U, Bonaven-:ure Vigo qui avait collaboré à des feuilles! lévolutionnaires sous le pseudonyme da Vliguei Almereyda, transformait en jour-mi quotidien un petit hebdomadaire, le) Bonnet Rouge, qu'il avait fondé quelque :emps auparavant. Condamné à deux mois de prison pas® roi à l'âge de dix-huit ans. Vigo Alm© [■evda s'était ensuite lancé dans les mi» ieux anarchistes ; il avait été poursuivi eti •.endamné plusieurs fois pour fabrication )t détention d'explosifs, excitation à l'assassinat, injures à l'armée, tentatives dai sabotage. Devant les juges, il s'était glorifié d'avoir signé un manifeste dans le-ruel il déclarait n'avoir pas de patrie, îioutant qu'il était prêt à le signer encore. Après l'assassinat de Calmette, le Bons let Bouge se distingua par -le violenteaj polémiques contre les adversaires de M« "aillaux. Dans les derniers jours de iuillet 1S14„ iorès l'ultimatum de l'Autriche à la Serbia ît alors que la tension diplomatique étaifc iéià considérable, le Bonnet llougc avait jraanisé des réunions antimilitaristes efl /jso avait amené sur les buolevards des >andes qui manifestaient bruyàmmentt :oi.tre ia guerre et surtout contre l'armée.) Déiù. d'ailleurs, en 1913. avec M. Baix-Béailles, actuellement inculpé dans unet iffaire dont nous aurons à uarler, Vigo ivalt organisé des réunions et dirigé dea nanifestations contre la loi de trois ans. LE « BONNET ROUCE » DEPUIS LA GUERRE Au moment de la déclaration de guerre* e directeur du Bonnet Bouae, qui avaiti ité réformé, s'était rendu auprès du mi-îistre de l'Intérieur M. Malvv et lui avait» lemandé » où il pouvait s'engager »■ Aut ieu de l'envoyer' au bureau de recrute-nent, M. Malvy lui avait répondu — Vigo 'a raconté dans son journal — que « des îommes comme lui étaient ni us nécessaires à Paris qu'à la frontière ». Il resta' lonc à Parie, et le Bonnet Rouge continua a vublication. Des attaques plus ou moins déguisées y parurent contre des chefs de l'armée, no-amment le gouvernement militaire de Pais et son chef d'état-mai or. contre plu-ieur.s membres du cabinet Viviani, notam-nent. M. Millerand. ministre de la Guerre,, te., etc. A noter qu'à cette époque, le Bon-ict Bouge, M. Malvv l'a reconnu plus tard, ecevait sur les fonds secrets du ministère» le l'intérieur une somme oui d'après M. Jonnefous, députe de Seine-et-Oise, s'éle-■ait à 8,000 francs par mois. Lorsque, à la formation du Dremier mi-listère Briand, il fut question du départ e M. Malvv comme ministre de l'intérieur. 3 Bonnet Bouge protesta avec véhémence* t attaqua M. Méline qui. disait-il exigeait 3 renvoi de M. Malvv. Mais c'est surtout contre l'.4c(io)i fran* aise et ses directeurs, MM. Léon Daudeti t Charles Maurras que fut dirigée ia cam-agne du Bonnet Bouae. Ceux-ci ripostè-ent avec vigueur. Dos procès s'engagèrent-En avril 1917, MM. Léon Daudet et Char-;s Maurras qui avaient fait condamner

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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