Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 20 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zc7rn31g3d/
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2He ANNEE — Sérîe Nouvelle.— N° 712 Vendredi 20 Octobre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 tor.'rti d« Il Bourse — LE BAVBL TÉLÉPHONE n*64 BELGE BUREAUX A PARIS : 33, riio Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICES 21. PANTON STREET Leicester Square, S. 1t. îirestm nËiisà MURIT fVVWWWVWI îO cent, le ^1° LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. BO par mois ■> 7 f r. 50 par trlmastr» Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestr» Autres pays. 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresse? à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d» Publicité, 10. rue de la Victoire, Pari$> qui en a le monopole pour Paru. £3 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et a Paris L'UNION DES PEUPLES ALLIÉS La croix de l'Ordre de Léopold i la lille de Mil izuc c:s>it un ic un iciuuigua.g& uc j« fraternité d'armes qui unit la France à la Belgique. Le Moniteur Belge publiera dans son prochain numéro deux documents, relatifs. i foctroi de la croix de l'Ordre de Léopold à la ville de Verdun. Tous les Belges sa réjouiront de Vhommage rendu à la Nation et à l'Armée françaises par le Gouvernement et le Roi dont les paroles et le geste interprètent si heureusement les sentiments de nPtre peuple envers son grand allié. Voici en qmls termes. dans leur rapport au, Roi, le ministre de la Guerre et le ministre des Affaires étrangères ont proposé d'exprimer, en cette occasion, à la France l'admiration et la reconnaissance de la Belgique Le Havre, le 12 septembre 1916. SIEE, Les combats qui se livrèrent, depuis février, autour de Verdun, ont auréolé d'urne gloire impérissable l'Année qui a bwsé les efforts répétés de 1 ennomi, le sang répandu si généreusement par la Isatiotn française a immortalisé les champs» qui furent le théâtre de tant d'actes de courage et d héroïsme. G&six qui cocnb&vtônvt avôC la. Fr&nc»6 pou<r la oaus6 s&créc dô la, Justicc et de la Liberté cherchaient une occasion de lui témoigner leur admiration et leur neconnaissanc-e. Sire, Aux premiers jours de la guerre, le Président de la République française décernait la croix de la Légion d'honneur à la Y ifie de Liège, autour de laquelle nos troupes livraient leurs premiers combats et infligeaient à 1 ennemi un echec dont les conséquences se font encore sentiir. Le moment est venu où nous pouvons répondre à ce geste qui alla au cœur de la Belgique. . Nous proposons respectueusement à Votre Majesté de décerner a la \ilie de Veraun ïa croix de l'Ordre de Léopold. ' Nos soldats se réjouiront de cet honneur rendu à la vaillance de leurs frères d'armes et la Nation tout entière se joindra au Roi pour saluer les héros qui combattent et, ceux qui sont tombés sous les murs d'une ville, ruinée hélas comme plusieurs de nos cités, mais qui peut s'enorgueillir d'être devenue un des boulevards de la civilisation. Nous avons l'honneur d'être, Sire, de Votre Majesté, les très respectueux et. très fidèles serviteurs. Le Ministre des Affaires Etrangères, Le Ministre de la Guerre, (S.) Beyexs. (S.) Broqueville. Voici le texte de l'arrêté royal décorant la VUle de Verdun ï. ALBERT, ROI DES BELGES, A TOUS, PRESENTS ET A VENIR, SALUT. Voulant par im témoignage particulier de Noire haute bienveillance, EXPRIMER LA GRATITUDE DE LA NATION BELGE AUX DEFENSEURS DE VERDUN ET DONNER A CETTE VILLE UN TEMOIGNAGE DE LA FRATERNITE D'ARMES QUI UNIT LA FRANCE ET LA BELGIQUE ; Sur la proposition de Nos Ministres de la Guerre et des Affaires étrangères, Nous avons arrêté et arrêtons ; Article f". LA CROIX DE CHEVALIER DE VORDRE DE LEOPOLD EST DECERNEE A LA VILLE DE VERDUN. Ar. 2. Notre Ministre des Affaires Etrangères, ayant l'administration de VOrdre est chargé de l'exécution du présent arrêté. ALBERT. Par le Roi : Le Ministre des Affaires Etrangères, Le Ministre de la Guerre, /C! \ Dnxrr-vr. (Q \ T?P r»ATTT7^rTr r 17 EN HOLLANDE —>:0«— Uns manœuvre Ma contra Mêml te Mb dans tme Les journaux ont annoncé, il y a quelqu-semaines, la saisie, par les Allemand d'une malle hollandaise transportant un ce tain nomnee de Belges qui voulaient pre dre du service dans notre armée. Le bâtes fut conduit à Zeebragge et les Belges arr té» et déportés en Allemagne. Aussitôt, propagande spéciale allemande a mis c incident à profit, dans l'espoir de détou ner quelques hommes de l'accomplisseme de leur devoir patriotique. Dans une Circulaire rédigée d'une nrani re insinuante, mais pas assez habile, cepe dant, pour ne pas tiahir ses auteurs et p le ton êurogant dans lequel on prédit qi tous les Belges prend vont le chemin i Zeebruggé, et par l'air de dédaigneuse coi misération avec lequel on parie des « m; heureux Belges » surpris à boid de la mal] les agents allemands en Hollande, engage les réfugiés à ne pas quitter le sol hospit lier qui ies a recueillis. Cette circulaire est adressée, par la posi aiux familles des réfugiés belges. L'on re ainsi détourner les jeunes Belges s'embarquer pour répondre aux appels d'e rôlement du gouvernement belge. La m nœuvre a d'ailleurs échoué, car depuis saisie de la maille dont il s'agit, de noi breux navires hollandais ont amené en A glèterre une foule de Belges qui se sont n à la disposition de leur gouvernement. ?olr en imm page : Les nouvelles de la m EN SUISSE —»o«— Oi trosYB sir les Ms fli Mil ies Hss aliéné prêtes à Sire lancées Les journaux suisses signalent une singu» tière découverte. La National Zeitung apprend de Rliein feQden que, lundi, un douanier du poste dt Rheinfeiden suisse a découvert, au court dame patrouille SW la rive du Rhin.' uî bateau pliant contenant une vingtaine d< bombes de différentes grosseurs. Dans ui bois, près de la, se trouvaient trois caisse! dans lesquelles avaient dû être transportés les bombes etie bateau. Les bombes étaien certainement destinées a être jetées près de in r.ve bad A&e du Rh n dans le flenv* pour parvenir en flottanî dans les turbines des forces motrices et y causer de grands dégâts 1) jà a veille, à 5 heures du matin," L< poste-front ère avait entendu, sur là mi badoiisê, trois fortes détonations dans lt voisinage du banale, il s'agissait là ce.tai nement d'un premier essai. Les auteurs de est exploit ont dû être dé rangés et ont laissé les bombes dans I< bateau sur ta, rive. D'après les enveloppes des bombes déeauwirtes, euvron ving bombes oint dû être jetées dans !e Rhin. A NOS ABONNÉS Nous rappelons que les abonnement: partent du 1*r et du 16 de chactue mois. Faute de recevoir en temps utile le mon 'qnt de l'abonnement ncus serons au re ?ret de devoir suspendre le service du jour nal. OU ILS EN SONT —»o«—- i pie mm iisus c réclame iisiiji i Mm H est bon que nous nous rendions un ™ mpte exact des idées qui continuent à évaloir dans ies milieux1 catholiques alle- ands. Quelle luimiàré projettent, par n :emple, sur l'état d'esprit du clergé aile- " and, des documents comme la lettre du q ■ofesseur Roseuberg, si vigoureusement ce iuitée par Mgr Heylen, ou comme cette « itre lettre qu'envoie « un coîi.aborateur r< solésiastique de la frontière hollandaise » la « Koeinische Vollcszedtung ». d Voici ce qu'an pouvait lire sous la signa- C ire de oe prêtre allemand dans le numéro » i 13 octal» e du grand journal de Coiogne: » « II va sans dire que nous désirons employé)' " us les moyens pour hâter la conclusion de la " Ux. Mats seulement une paix qui soit cwnpa- . » ble avec la dienité et le bien de notre patrie, i » onc, si à l'étranger la revendication minima » aplique encore tes territoires alsaciens-lorrains „ ne sert absolument de rien de répéter constam-[<mt : « N-ous ne voulons p;is de conquêtes à Juest. » Et même si nous déolarions : « Nous Sdons l'Alsace-Larraine ». nous ne contenterions " icore qu'une petite partie de nos ennemis. Une " lus grande partie de nos ennemis se contente- » tient si on leur cédait la rive gauche du fttun, « lais la plupart ne seraient satisfaits que si l'Ai- „ ;magne était livrée pieds et poings liés à l'En- M intet ,, Telle est la mentalité dans les pays de l'Eu-Mite. ËHe est corroborée quotidiennement par s informations de la presse neutre. C'est ce ont i doivent se* souvenir ceux' qui méconnais-uit complètement la psvcholo'sie de nos enne- lis, contrefont les faits et cherchent à représen- ^ îr ceux-ci comme si c'étaient certains milieux iieman*ls qui. par leurs exigences exagérées • rolongent la guerre. i Pour faire là naix, il faut être deux parties ; ous et nos ennemis. Aussi longtemps que ces { erniers ne verront pas l'impossibilité île nous , [ teitre à genoux, tnm, militairement et économi- i ' uement que flrtan<ierement. les discussions sur î i paix ne serviront de rien ; eiles ne peuvent ( tre que préjudiciables, en ce sens qu'elles ren j jrécrit l'espoir de nos ennemis savoir que l'Aile- ; îagne va à sa fin. qu'en Allemagne on ne 'ait . ue désirer la paix : qu'on v renonce même à cquérir un pouce dos territoires conquis a un rix si élevé. » 1 Il y a beaucoup de choses intéressantes • ans* ce morceau. Contentons-nous d'en re-enir ce fait que le collaborateur ecelésîa&-i<-(ue de ta , « Koelnise-he Volkszeitung » ient, lui, à aè que l'Allemagne ne renonce as à conserver « les territoires conquis à m prix si élevé », à l'ouest, c'est-à-dire en Belgique. . ' En d'autres termes, ce prêtre catholique < lleraand contimie à penser que l'Allema- t m-e qiïi a atlacrué au mépris de ses enga-îements la Belgique fidèle à tous ses devoirs, qui a massacré nos populations et. ■ouvert notre pays de ruines et qui conti-tue à piller nos villes et nos villages, ce »rètre catholique continue à pensea* qu® 'Allemagne qui a commis tous ces cfrim«s t le droit de conserver notre territoire. D est bon de nous rappeler fte temps en emiTK ce rm'est ohez les c-atholiffues alle- L'APRES-GUERRE ECONOMIQUE —»0«— omeot les Allemands la mm\ clez ion Un commerçant belge établi en Espagn >us adresse la lettre très intéressante qu'o i lire : « Le journal « A B. C. », de Madrid, fou. X dans sou u° du 4 octobre, sous le titi Orgarii&aeiones alemanes en Belgiea lelques détails bien instructifs montrai i marient l'Allemagne entend se forger nos dépens » des armes pour l'après-gue : evuiHAiiique. Après avoir admiré le rûle centralisatei s rOeienzon trais telle à Bruxelles 1' « A. 1 . » poursuit . « La centrale des Huiles coi cède certaines quantités de matières, pr mdères (volées au préalable en Belgiqu aux- « industriels ei Commerçants » lor qu'elle le juge bon. Le Bureau possède d< livres énormes « minutieusement déta. lés » ou sont annotés tous les noms des i dustriets, fabricants, la capacité de pr ducàon de chaque usine, leur méthode < fabrication et d'élaboration, le ûomb d'ouvriers employés, etc. On se figure i sèment ce que ranrésentent de te:ls iivr Eour l après-guerre. Avec cela, toute u: ranche de l'industrie belge est complèt ment connue et l'on saura tirer avanla de cette documentation dans les écoles -commerce en Allemagne. A côté de ce>s vres pour les huiles, il y en a d'autr pour les mines, ia méta.Ilurgie, les textil* les glaceries, les dentelles, etc. » Puissions-nous lors de la victoire, ne p ublier de prendre avec nous ces livres [u'ils nous servent de modèle lorsque era notre « tour » d'administrer un « ti itoire occupé. » Voilà ce que font les Allemands chez no pendant que leur presse s'efforce de déme rer aux Belges que leur intérêt est de : lousser toute idée de guerre économiq ;ontre l'Allemagne. Nous soumettons c aits aux réflexions des quelques Belges c •emblont disposés à faire en cette rnatii — sous prétexte de sauvegarder l'indép* îance de la Belgique — le "jeu des commenta et des industriels d'outre-Rhin. Bien répondu Un Suisse, raconte le « Brugger Tf ïlatt », voyageait en Allemagne. A ta: l'hôte, un de ses voisins lui dit : « Vous ; res Suisses, vous n'êtes qu'un petit peu; st ne pouvez soutenir une guerre con me grande puissance : par contre, vc rous entredéchirez sans cesse aussi finir ,'ous par être annexés. » Le Suisse ré] jua, : « Ma chère femme et moi, nous ne lisputons aussi nar-c-i par-là ; pourtant, in étranger veut pénétrer avec effracti ians notre iardin. nous tu; courons i eus les deux et le chassons de chez nous Mal erré l'expérience belsre, le Boche : Nouvelles de le Patrie Belge <Y^\\V\VVVVV\A/VVVVVVVVVVVY\A'V>(VAA'VV\,V L'héroïsme des ouvriers belges La presse u ouire-nrun se aoriue de peine pour démontrer qu'en usant contrainte envers les ouvriers belges refusant de travailler, l'autorité allema; ne viole aucune convention international» 11 y a quelques jours encore, la « K nische Zeitung » (n° du 13 octobre) prôi dait qu'il s'agissait seulement d'ouvriers resseux qui préfèrent vivre de la cha. publique plutôL.que ete travailler et don méfier n'a d'ailleurs rien ù. voir avec la c duite de la guerre. Nous savons ce que vaut l'aune de ces guties boches. N'en a-f-on pas servi de sj blables pour justifier la violences exere contre les ouvriers des chemins de fer ? Le « Courrier de l'Armée » vient préc ment de rendre à l'héroïsme de nos ouvr un hommage auquel nous sommes heur de nous associer : « Malgré les protestations des gouvei monts-belge et anglais, écrit notre confi'i le système de contrainte a continué d toute sa rigueur. Il y a cjuelques semaii c'étaient des milliers d'habitants du Nord la France qu'on déportait pour les oblige faire la récolte jusqu'en Alsace ; il y a q ■ ques jours, c'étaient de nombreux civils environs d'Ypres déportés en Allema pour refus de travail ; tous les iours ce s de malheureux ouvriers qui, pour ne condamner à la faim leur femme e; le enfants, sont forcés de quitter leur villt la mort dans l'âme, pour aller trava. derrière le front allemand, contraints a: comme le faisait remarquer la protesta du Foreign Office, « à retarder, par ! propre labeur, la restaura.ion de la libi et l'indépendance de leur patrie ». Mais — quoi qu'il eu soit — l'immc majorité de nos ouvriers refuse le trn offert par l'ennemi.Nous connaissons ma actes de bravoure tranquille, de noble al I gation, de courage calme, qu'ils ont acc i plis et accomplissent encore journeîlem : sans murmuré, se moquan' d^s chàfimt I rAvAtvs qui peuvent dru, bravant la déq tation et "la prison. Ils trouvent cette force, cette vitalité, c braveyure, ces prodiges de résislance, fruefnent dans leur ménrig et leur haine p l'oppresseur, d-ins leur amour pour la t,r:e et dans la conviction qu' » Heure v 1 tira qui tout paiera n. A BRUXELLES Quelques aspects de la vie dans la capitale Le journal hollandais et germanophile, de « Nieuwe Courant » (6 octobre 1916, avondblad), donne quelques détails intéressants sur la vie dans la capitale belge : « Une peine sévère menace les personnes coupables de contravention à l'ordonnance qui défend de chanter les hymnes nationaux des pays ennemis de l'Allemagne. A Bruxelles, dans un restaurant des environs de la Bourse, on chanta la « Marseillaise ». La e-hose fut connue de l'autorité allemande qu: ordonna la fermeture définitive de l'établissement, frappa la tenancière d'une très forte amende, arrêta les chanteurs et les fii condamner, chacun, à trois mois de prison. » Les raids répétés des avions sur les camps d'aviation allemands de Bercliem-, Sainte-Agathe et d'Evere, ont entraîné la mise en vigueur d'un nouveau réglera en i sur l'extinction des lumières. » Voici le- tableau de Bruxelles le soir, esquissé par le correspondant du « Nieuwe Courant » : « La ville est, de nemveau, plongée dans l'obscurité le soir. L'autorité militaire a ordonné la fermet-ure à 8 heures (heure allemande) ; aussi, à la tombée de la nuit, ne peut-on plus apercevoir à l'extérieur des maisons, le moindre rai de lumière. » L éclairage électrique fait défaut et or n'allume plus qu'un réverbère sur quatre, les voitures des tramways ne peuvent circuler qu'avec un éclairage réduit et les glaces voilées par des rideaux de -couleur rou ge. Les -cabarets dont les devantures ne son pas munies de volets, garnissent leur vitri ne de stores rouges, bleus ou verts. » Les aviateurs ayant annoncé leurs pro •chaînes visites par des -avis lancés sur les e'ités belges, les Allemands ont tenu comp te de l'avertissement, d'autant plus que plu "'-■-îrs villes ont été depuis lors, survolées déjà. » —* j o ii— DANS LE PAYC Dis LIEGE Pour préparer Paprè3-susrre économat Des industriels liégeois ont er.hrpé, député quelques mois, la fabrication des tubes de vélos, pour tesque's .a Beïg^;ué tait i-huliai-re de /Allemagne. Les résultats obtenus sont tels que l'on peui, dès aujo d Imm', prédire la libération complète de l'hdaisi.-n belge d.u vélo, qui se suffira à d^s la On des hostilités. Le général Léman est en bonne santé Un de nos collaborateurs vient de recevoii de bonnes nouvelles de la santé d© l'admirable général Léman. Le général continue à supporter vaiîlam ment la captivité, passant son temps à lin et à faire des mathématiques. Le général, en même temps, a. envoya son plus récent portrait à notre ami. Il es «n petite tenue de lieutenant général — notr ancienne tenue de drap noir aux épauldére d'or. Sur la poitrine, la plaque de grand officier de l'Ordre de Léopold ; de la ma.ii droite, le général serre nerveusement 1s poignée de son sabre — on se souvient qu'e: raison de son héroïsme, le défenseur d Liège a pu conserver son épée. Les cheveux et la moustache ont blanchi les yeux semblent empreints d'un peu d tristesse, mais le masque a gardé sa be'.l et fière énergie. Le pays pourra eacûï compter sur ce grand chef. Une élection spfsttm en âileeipg UN SOCIALISTE MINORITAIRE N'OBTIENT QUE QUELQUES V0I> CONTRE UN MAJORITAIRE Dans la circonscription de Heidehem, f Wurtemberg, cat eu hou, le 14 octobre, d; élections complémentaires pour la seaon< Chambre wurtembergeoi«e. Le candidat' socialiste majoritaire a é élu par 1,230 voix. Le candidat de la min ri'té socialiste n'a obtenu-efue 170 voix. L partie bourgeois se sont abstenus. Celte élection est doublement signifie: tive par le résultat dérisoire qu'ont, obto les socialistes minorit«i.res et par l'enter» des socàali&te® majoritaires avec les pari bourg 3od§. On vo-i-t là ce qu'est exactement le pai socialiste allemand et pour c^rnb en peu compte la minorité à timides velléités di ■ dépendance... I ECHOS = —»o«— Un conseîl de cabinet t s'est tenu jeudi après-midi, à l'Hôtelier 5 à l'effet de rédiger le texte définitif de li > rêté-loi sur les, me&uires qui seront pra i à l'égard des citoyens ayant pactisé àv l'ennemi. Cet arrêté-loi sera pi«ciraiiieiiv: eoumis à la signature du Souverain. , —o— Les fètes de la Toussa îai vont bientôt ramener les foules dans •! Cimetières. Il y a un an, le cimetière du Havre comptait guère, crovons-nous, qu'une tom de soldat'belge. celle d'un jeune brave ; couru du Canada aux preiïtiers jours de guerre et mort dans un hèpital sans avi Jamais pu rejoindre l'armée Depuis, hélas, les tombes belges se se multipliées et une catastrophe doulourer a couché d'un seul coup une centaine nos compatriotes en terre française. Lei a Camarades ont tenu à rendre hommage à , mémoire des victimes de Gravilie eh é i, vant sur leur tombe collective un moi ,- ment provisoire qui témoigne d'autant goût que de cœur. Sur le socie que si s monte la croix, les noms des braves ( e dorment là leur dernier sommeil évoqut des familles réduites à les pleurer de 1< en terre opprimée. Les Belges du Ha> ~ auront a cœur ete les remplacer dans soin pieux en faisait une visite à ces toml j, de nos soldats morts pour la patrie. Pour nos « jasses » au repo: ■t On nous écrit du front belge : g « Voici les longues nuits d'automne d'hiver. A la tranchée, on se s'en fait pa ~ on s'y préoccupe de l'ennemi. Au canton: ■ ment do repos, il n'en va pas de môme. > i .orsqni a l'arrière, on évoque la vie soldat, au front, on le voit tel que le resp sentent les gravures : poste dans sa tf: L chée sur quoi éclatent les shrapnells, ou core se ruant à la baïonnette pour de s, s vages corps-à-corps. Et on le plaint ! Ox •- tort, car c'est à celà que le soldat s'habi ■- le plus vite. Mais où il faut plaindre, le s e dat, — quelque paradoxal que .cela parais: s — c'est au cantonnement, "dans ces pauv cantonnements des Flandres. C'est ne n - être la plus dure partie de notre vie, fa >. de locaux où le soldat puisse se récréer e! •L distraire. L_ » Pourquoi ne créerait-on pas, dans C [. que cantonnement, de repos, une salle ,t réunion ? On la pourrait installer dans v i_ école ou dans vin païrohnee. Le solda "pourrait faire sa correspondance, y lire i livres, e>u tout simplement s'y ven:r cha ^ fer et jouir du luxe d'être bien éclairé. pourrait même, pour nos « jasses », com ~ pour les « tommies », installer des ci. ^ mas. ° » Re-fincorn d^ personnes s'intéresser» notre sori. Qu'elles songent donc à l'aîné rer à ce ponit de vue Nous les bénirons. —o— e Publicité piltoresqu Du « Cati.ird Enchaîné » : ® to s 'run calicot, '-re du Temple : « Ici, Chez l'Empereur E-1000, vente gros de bacues n'um-niim de poilti3 bru o 'nies serties avec appliques. » Cet Empereur n'est vraiment pas pol ' l'égard des poilus ! CROQUIS DU FRONT. Clair de lune Au loin s'étend la plaine mondée. Elle est , daire et immobile comme un miroir d'argent.La lueur de la lune met sur toutes choses - un voile blanchâtre, immatériel et là-bas, » dans les lignes boches, la grand' route apparaît nette, précise — l'on dirait un large 4 ruban de soie qui serpente et s'allonge à ' l'infini. Çà et là, en fae;e de nous, des teut-t fes d'arbres, à l'ombre noire et fantômaf;-3 que cachent des maisonnettes ennemies. s Pendant le joui- elles étaient Lnoffen:;iv?s, muettes, mais maintenant elles s'allument, brusquement, d-e l'éolair fugitif des mitrailleuses.Fendant l'air de leurs pointes ogivales, aiguës et vibrantes, silflent des baises... . Il y en a qui achèvent leur course, en terre, a-vec un bruit sourd, d'autres claquent sèchement dans les marais, i, Disposés en arc de cercle derrière un ré-e seau de fil de fei, nos petits pestes \eiileiit dans l'immensité de la nuit. C'est surtout après eux que s'aefbarnent les mitrailleuses s atleanandes dont le tir, réglé pendant le jour par des jumelles, harcèle et inquiète _ sans relâche. « Quels salauds ! » murmure entre tes dents une sentinelle, derrière son boucher 3 d'acier. De temps. en temps, elle frappe du pied le plancher de bois -pour ne pas trop s'engourdir. Il commence à faite froid- Le cietl est toujours serein et lumineux d'étoiles.Puis, non loin de moi, une chouette se met à pousser son cri sinistre de chat qui s-oui'-j fre et qui miaule longuement EïTe continue ainsi à intervalles réguliers, sans relâche. Cela m'exaspère. Je saisis mon fusil, ! mais impossible de deviner où se cache l'oiseau mélancolique et funèbre. La face épanouie de" la lune qui danse sur les flots de n i'Yser semble se moquer de ma colère et 5$ ce masque blafard ondoie au remous léger le des vagues qui, brusquement devenues plus violentes l'étirent et l'aplatissent- en capri-té cieuses rayures d'argent, au point de lo 0- faire toucher les bords de la rivière. 38 Tout à coup retentit dans l'abri du lieutenant la sonnerie brève du téléphone de 1- campagne et les phrases m'arrivé® t entre-m coupées, par bribes : « Oui... c'est moi.-, te comment !... au ooste 00J... une balle au ia front... sur le coup, mort sur- le coup ?... AWendsz... je vais faire prévenir les brtaa-1i oanKers... c'est bon... j'arrive immédiaie-y ment ! » n- L'angoisse étreint- tous -es cœurs. A imirmures étouffés, l'on s'interroge, les détails se précisent : <> ■■■ sans pouvoir pous-^ ser un cri... oui, il a déjà, perdu tout son sang. » . Jusqu'ici les- -hoiuntes ejui somnieil- iaien-t dans les abris, roulés dans leurs couvertures et fatigués par une longue faction ne savaient encore rien. Quelques-uns, réveillés en sursaut demandèrent des nouvelles : « Quoi ? Qui est tué '? » Dc*s iêtes ' 3 tô, hoohont d'un air apitoyé tandis que les 3o!-tf- dats restent muets et pensifs. 1-1 y en a un es _ .petit-éie, un ami du défunt — qyi pleure ec silencieusement. nt Pss... P-às... ; au-de.s.- is d.; nos êtes giflent toujours ies balles. Void le commandent, suivi d"s brancardiers. Résolument ils s'engagent dans !•> senûer qui conduit- au poste tragi-pie. Lau-c* môûier, suivi du raâd'ciit, p j.rus tous deux eu hâte, se giécipiieai tsut essc-ufflt-s ne à leur suite. be Un silence. !C- Des minutes affreusement ".ongues, qui if) durent- des siècles... ar gjjjf les flots de l'Yser, douce ef irn.passible. la luue souiit. «t Pais, lentemetii. l'on voit revenir le petit Au loin s'étend la plaine mondée. Elle est , (flaire et immobile comme un miroir d'argent.La lueur de la lune met sur toutes choses - un voile blanchâtre, immatériel et là-ibas, » dans les lignes boches, la grand' route apparaît nette, précise — l'on dirait un large 4 ruban de soie qui serpente et s'allonge à ' l'infini. Çà et là, en face de nous, des teuf-t fes d'arbres, à l'ombre noire et fantômat;-3 que cachent des maisonnettes ennemies. s Pendant le joui- elles étaient Lnoffen:;iv?s, muettes, mais maintenant elles s'allument, brusquement, d-e l'éolair fugitif des mitrailleuses.Fendant l'air de leurs pointes ogivales, aiguës et vibrantes, silflent des baises... . Il y en a qui achèvent leur course, en terre, avec un bruit sourd, d'autres claquent sèchement dans les marais, i, Disposés en arc de cercle derrière un i'é-e seau de fil de fei, nos petits pestes \eiilent dans l'immensité de la nuit. C'est surtout après eux que s'acharnent les mitrailleuses s allemandes dont le tir, réglé pendant le jour par des jumelles, harcèle et inquiète _ sans relâche. « Quels salauds ! » murmure entre tes dents une sentinelle, derrière son boucher 3 d'acier. De temps. en temps, elle frappe du pied le plancher de bois 'pour ne pas trop s'engourdir. Il commence à faite froid- Le cietl est toujours serein et lumineux d'étoiles.Puis, non loin de moi, une chouette se met à pousser son cri sinistre de chat qui s-oui'-j fre et qui miaule longuement EïTe continue ainsi à intervalles réguliers, sans relâche. Cela m'exaspère. Je saisis mon fusil, ! mais impossible de deviner où se cache l'oiseau mélancolique et funèbre. La face épanouie de" la lune qui danse sur les flots de n i'Yser semble se moquer de ma colère et 5S ce masque blafard ondoie au remous léger le des vagues qui, brusquement devenues plus violentes l'étirent et l'aplatissent- en capri-té cieuses rayures d'argent, au point de lo 0- faire toucher les bords de la rivière. 38 Tout à coup retentit dans l'abri du lieutenant la sonnerie brève du téléphone de 1- campagne et les phrases m'arriveni entre-m coupées, par bribes : « Oui... c'est moi.-, te comment !... au aoste 000... une balle au ia front... sur le coup, mort sur le coup ?... Attendez... je vais faire prévenir les brtaa-ti oanKers... c'est bon... j'arrive immédiaie-y ment 1 » n- L'angoisse élreint- tous -es cœurs. A imirmures étouffés, l'on s'interroge, les détails se précisent : <> ... sans pouvoir pous-ser un cri... oui, il a déjà, perdu tout son sang. » . Jusqu'ici les- -hommes ejui sommeillaient dans les abris, roulés dans leurs couverture et fatigués par une longue faction ne savaient encore rien. Quelques-uns, réveillés en sursaut demandèrent des nouvelles : « Quoi ? Qui est tué '? » Dc*s iêtes ' p tô, hochont d'un air apitoyé tandis que les 3o!-tr- dats restent muets et pensifs. 1-1 y en a «a es _ ,peut-ôie, un ami du défunt — qyi pleiue ec silencieusement. nt Pas... p-às... ; au-de.s.-is d.; nos êtes .-.i-flent toujours ies balles. Void le commandent, suivi d"s brancardiers. Résolument ils s'engagent dans !•> senûer qui conduit au poste tragique. Lau-e& môûier, suivi du îïiéd'.ujn, p j.uis tous deux eu hâte, se giécipiieai tint essouffles ne à leur suite. be Un silence. !C- Des minutes affreusement ".ongues, qui if) durent des siècles... <ir Sur les flots de l'Yser, douce ef impassi- ble. la luue souiit. «t Pais, lenie-metti. l'on voit revenir le petit se groupe ù t, avers ta plaine désolée et claire; de d avance, se rapproche» avance toujours ; irs sur la civière une couverture .sombre en la guise de linceul. Les brancardiers m.ar-le- client avec précautions. Les voici près de l^" nous. d3 Immobiles comme des statues de mat»" ir: bre, fos jieux fixés vers l'ennemi, inuettes, IU1 funèbres, sans détourner la tête, les" senti- nelles rendent les honneurs suprêmes. >ln Toits sont sortis des abris pour sateer re une dernière fois le frère d'armes qui vierJ un de mourir. La fatigue qui engourdi! encve ies leurs esprits leur donne une déruai tire titubante d hommes ivres." Le mort passe... i Alors l'f'oée du lieutenant jaililit, hors .i r fourreau avec un éélâir Bleuâtre et drj-t •, Solennelle, s'abaisse... et « Présentez... armes ! » s Le claquement sec des doigts raidis coure- tre le bois des fusils... Et la face épanouie de, la lune danse tondu jours sur les flots de l'Yser. ré- C. A. m- , - ■ ■ ^y**- •** 311- Un oflciep p ne regretteront pas s nos internés èe leisi, Ut- ite —>,û<<— LE LIEUTENANT HOLLANDAIS ia- MALINCKRODT A DESERTS ds me Nous lisons dans 1' « Echo Beige » : y Les internés belges à Zeist se souw.ii- tes nent du fameux 'lieutenant hollandais Ma- uf- linckrodt qui s'est montré jadis aussi bru On tal qu'un boche en faisant tirer sur nos me ,maliheureuxi compatriotes, occasionnanî oe- ainsi la mort de plusieurs innocents. Les journaux hollandais signalent que 1 à M-alimck.rodt a déserté. Il a quitté l'année fio- néerlandaise pour prendre du service dans " d'année a us tro-h ong roi s e.. Par sa désertion Malinckrodt a perdu se nationalité hollandaise. B , , . . , Lire dans n«tre numéro de demain : en AVEC NOS SOLDATS VICTORIEUX EN tes AFRIQUE ALLEMANDE, par Ernest Hcprion. à LA GUERRE AU PAYS DE DINANT.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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