Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 10 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pc2t43k451/
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MERCREDI 10 JUIN 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N" IfcO ABONNEMENTS Four toute la Belgique On an. « , . , . . fr. 9.00 Six mois •••••«• 4.S0 Trois mois ...... 2.1 S Gr.-Duchô de Luxemb. 20.00 Union postale 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition if- (minuit) c r-\ i t i o ivi x LE XT SIÈCLE ANNONCES ~ Annonces ordin.. petite ligne . Q.4S Réclames (3* page), la ligno. 1,31 Faits divers corps • « » 4.00 Faits divers fin. . . » 8.00 Réparations judiciaires » 3.0Q Nécrologies . . » . » £.00 Los annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes la numéro Téléphones 3B46 et 3&8Q r* I J ^ _l-î «r Instar-are omnia in Chrisio F ) OU1U UU v —— — Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * Le Cardinal, le journaliste et la question sociale L'autre jour, S. E. le cardinal Mercier après avoir confirmé les enfants de Molen beek, s'en est allé visiter quelques-uns de: plus pauvres ménages de la paroisse Saint Jean-Baptiste. Par cette démarche? Son Eminence ac compJissait en toutô simplicité un des de voirs les plus pressants du ministère épisco pal auquel les véritables évêques sont tou jours restés fidèles. Nous n'aurons pas l'outrecuidance de l'er féliciter, encore moins la pensée de nou; étonner. Ceux pour qui la religion n'est pas une simple formule vide considèrent les pauvres comme des frères de prédilection el voient luire, à travers leurs haillons de mi sère, les glorieux stigmates de la passion du Christ. Si nos journaux ont rapporté le fait avec quelques détails et une évidente complaisance, cela s'explique et par le souci d'actualité et par les leçons salutaires que chacun peut tirer d'une telle démarche. Il est bon de rappeler de temps en temps l'épouvantable réalité de la misere. Or, voici que le «Peuple» consacre à cet événement près de deux colonnes de son numéro de dimanche, et il le fait, ma foi, en termes très décents. Bien entendu, ce n'est pas dans le but de faire du reportage que le «Peuple» entretient ses lecteurs des faits et gestes d'un cardinal de l'Eglise romaine. C'est pour en tirer des enseignements et fixer vis-à-vis du paupérisme contemporain l'attitude respective du socialisme, du capitalisme et de l'Eglise catholique. Le sujet est bien vaste, et il faut toute l'intrépidité doctrinale de M. Auguste De-winne pour oser en aborder l'esquisse dans le cadre étroit d'un article de journal. Aussi je ne le suivrai pas sur ce terrain et je me contenterai de relever çà et là une expression inexacte et d'indiquer où sont à mon humble avis les responsabilités cherchées. Il paraît que Son Eminence aurait dit, au retour : « Comme je suis heureux d'avoir vu tant d'enfants chez ces braves gens. >» Et le uPeuple» de s'écrier, sur un ton que je trouve, d'ailleurs, désagréablement déclamatoire : « Il faut, n'est-ce pas, au capitalisme des petits garçons, chair à travail et à dividendes, des petites filles, chair à plaisir. Croissez et multipliez, dit la Religion du Capital. L' « armée de réserve » ne sera jamais trop nombreuse pour écraser les travailleurs organisés. » Que d'erreurs en peu de mots ! L'auteur de l'article, qui se pique d'être: un économiste doublé d'un sociologue, sait aussi bien que tout le monde que le capitalisme n'a jamais prêché ni au peuple ni aux bourgeois la loL chrétienne de la fécondité matrimoniale. Faut-il lui rappeler que c'est Malthus, l'un des représentants les plus éminents du libéralisme économique, qui a formulé le premier la doctrine restrictive en termes d'une précision et d'une dureté effrayantes : ^ « Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, écrivait-il, si sa famille n'a pas les moyens de le nourrir ou si la société n'a pas besoin de son travail, cet homme n'a pas le moindre droit à réclamer une portion quelconque de nourriture et il est réellement de trop sur la terre. Au grand banquet de la nature, il n'y a pas de couvert mis pour lui. La nature iui commande de s'en aller et elle ne tarde pas à mettre elle-même cet ordre à exécution. » Et que signifie cette phrase si ambiguë qu'elle a presque l'air d'une canaillerie dissimulée : « Croissez et multipliez, dit la Religion du capital »!... Tout d'abord, le capitalisme n'a pas de « religion » au sens propre du mot. Pratiquement il ne connaît qu'un but à la vie : gagner le plus d'argent possible, et jouir le plus possible de cet argent. Au point de vue doctrinal, il est tout aussi inexact de parler de la religion du capitalisme. Il a une philosophie, ce qui est tout autre chose. Or, cette philosophie, quelle est-elle ? Mais c'est, en France, la philosophie du dix-huitième siècle, anticléricale, antireligieuse, matérialiste et athée. En Angleterre, c'est l'utilitarisme dont Malthus vient de nous donner un spécimen typique. C'est toute la psychologie et toute la morale ramenée à l'intérêt personnel ; c'est toute la vie sociale réduite au conflit des égoïsmes. d'où sortirait pourtant, je ne sais par quel miracle, uno paradoxale harmonie. C'est, en réalité, la lutte de tous contre tous et 1' « homo homini lupus » de Hobbes. Non, le capitalisme n'a pas de religion, et sa philosophie est en contradiction radicale avec les principes de la religion chrétienne. La religion qui dit : « Croissez et multipliez-vous », c'est la religion catholique; celle-là s'adresse à tous, aux pauvres et aux riches, mais en même temps elle propose à tous, aux riches comme aux pauvres, aux gouvernants comme aux gouvernés, un idéal de vie qui, s'il était réalisé, amènerait sur la terre la plus grande somme de bonheur que nous puissions rêver ! Pourquoi mêler en une phrase d'allure au moins sournoise deux choses aussi incompatibles que la religion et le capitalisme? C'est que l'auteur de ''article veut sous-entendre que la religion est responsable des méfaits du capitalisme et qu'en tout cas, elle est impuissante à les corriger. M. Dewinne s'étonne qu'après deux mille ans de christianisme, il y ait encore,à Molen-beek et ailleurs, tant et de si révoltantes misères. Deux mille ans de christianisme! C'est bientôt dit. Pendant un petit nombre de siècles, l'.Eglise a été réellement une puissance sociale. Elle a dominé les intelligences, les consciences et les mœurs. Dans la mesure où 8on action n'a pas été contrariée,elle a réalisé une civilisation magnifique. Taine l'a bien vu et avec son habituelle droiture intellectuelle ;1 ''a dit en excellents termes. Après avoir rappelé la naissain ce de 1 Eglise dans le monde romain, Taine résume en un tableau aussi vivant qu'exact 1 œuvre ardue de conversion des barbares : « - Parmi les chefs de guerre aux longs cheveux, à côté des rois vêtus de fourrures, 1 evêque mitré et l'abbé au front tondu siègent aux assemblées; ils sont les seuls qui tiennent la plume et qui sachent discourir. Secrétaires conseillers, théologiens, ils participent au? édits, ils ont la main dans le gouvernement ils travaillent par son^ entremise à mettre ur peu d'ordre dans le désordre immense, à *"en dre la loi plifs raisonnable et plus humaine, l rétablir ou à maintenir la piété, l'instruction la justice, la propriété et surtout le mariage. Certainement on doit à leur ascendant la policc telle quelle qui a empêché l'Europe de devenii une anarchie mongole. Jusqu'à la fin du douzième siècle, SI LE CLERGÉ PESE SUR LES i PRINCES, C'EST SURTOUT POUR RE-' FRENF.R EN EUX ET AU-DESSOUS D'EUX LES APPKTITS BRUTAUX, LES REBELLIONS DE LA CHAIR ET DU SANG, LES RETOURS ET LES ACCES DE SAUVAGE-• RIE IRRESISTIBLE QUI DEMOLISSAIENT LA SOCIETE. ; Cependant dans ses églises et dans ses couvents, il conservait les anciennes acquisitions du genre humain, la langue latine, la littérature et la théologie chrétiennes, une portion de la littérature et des sciences païennes, l'architecture, la sculpture, la peinture, les arts et les industries qui servent au culte, les industries plus précieuses qui donnent à l'homme le pain, le vêtement et l'habitation, surtout la meilleure de toutes les acquisitions humaines et la plus contraire à l'humeur vagabonde du barbare pillard et paresseux, je ^eux dire l'habitude et le goût du travail. » Malheureusement, depuis près de cinq siècles, l'Eglise, n'a plus uniquement à lutter contre les passions humaines et ses propres défaillances. Elle a vu se conjurer contre elle, dans une lutte directe et inlassable, toutes les puissances du monde : l'intelligence, le pouvoir politique et l'argent. Chaque défaite de l'Eglise a été saluée comme une victoire des lumières sur les ténèbres, de la raison sur la superstition, de la liberté sur l'esclavage. A l'époque où la révolution industrielle accomplissait ses ravages dans nos sociétés, la religion était partout traquée comme une bête fauve, ses prêtres insultés, son culte parodié, sa 'iberté ligottée. On la traitait comme un cadavre en décomposition qu'il fallait jeter dans la fosse pour laisser la voie libre à la civilisation libérale et industrielle. Toute proportion gardée, elle subissait, à-la même époque, le même sort que le prolétariat et par le fait des mêmes ennemis. M. Dewinne devrait savoir à qui il faut imputer l'impuissance relative de l'Eglise devant les misères imméritées de la classe ouvrière.*»» Le capitalisme s'est installé dans le monde en dehors de l'influence de la religion et contre elle. L'extension des districts industriels a marché de pair avec l'extension de l'irréligion et de l'antichristianisme. En 1837, à l'époque de la plus grande misère du prolétariat anglais, un économiste bourgeois d'esprit très pondéré, parlant du catholique Villeneuve-Bargemont, écrivait posément les énormités que voici : « M. de Villeneuve est un adversaire énergique du système industriel anglais. Il s'effraie des progrès des manufactures et des malheurs qu'elles traînent à leur sirite;-mais les remèdes qu'il propose ne sont plus de notre temps. LA RIELIGION A EU SES BEAUX JOURS L'INDUSTRIE AURA LES SIENS. » Il s'agissait donc bien de remplacer la religion par l'industrie. L'opposition entre le capitalisme libéral et le catholicisme s'affirme ici avec une naïve simplicité. Il reste une étape à franchir. Il reste à gagner le peuple, qui n'a pas de défenseur plus autorisé que l'Eglise, qui n'en a pas de plus efficace, contre tous les égoïsmes coalisés : il reste, dis-je, à gagner le peuple à l'irréligion militante. Le socialisme s'en est chargé et il se charge en même temps de régler son eompte à l'industrie.L'industrie a eu ses beaux jours; le socialisme aura peut-être les siens, mais ni l'un ni l'autre n'ont les promesses de la vie éternelle.AGRIGOLA. Bulletin politique — La crise ministérielle en Serbie *este stationnaire. Le roi a eu> lundi, divers \ entretiens avec les chefs des partis natio- j naliste et progressiste qui ont recommandé j naturellement la formation d'un cabinet jeune radical. Mais les mêmes informations venues de Belgrade nous disent que les pourparlers du roi avec les chefs de Vopposition n' ont pas abouti et plus que jamais > dans les milieux gouvernementaux et parlementaires y on prévoit une reconstitution du cabinet Pachitch. — La conférence de médiation de Nia-gara-Falls aboutira-t-elle, n'aboutira-t-elle pas? Les paris sont ouverts. La Gazette de Cologne reçoit de Washington des informations d'après lesquelles l'intervention de l'A. B. C. peut être considérée comme ayant échoué. Mais les médiateurs, de leur côté, déclarent que la médiation a pris un cours très satisfaisant. Ils pren-ne7it texte de l'attitude conciliatrice du général Huerta pour croire que le général Carranza finira par se prêter à un armistice.L'idée que M. Ribot parviendrait à résoudre la crise ministérielle — ce qui, mardi matin, paraissait assez probable — fait écumer la presse radicale. La Lanterne écrit que « pour donner à ce cabinet d'expédients une apparence républicaine, on demande des traîtres ». Mais il est permis d'espérer que, à Paris, on prêtera une oreille attentive aux avertissements venus de Saint-Pétersbourg. La presse russe déclare sans ambages que le refus de la France de maintenir ses moyens de défense équivaudrait à une violation de ses devoirs envers Valliance. Ceci est plus grave que les cr'tailleries des échauffés de la rue de Valois., - — Le temps p'il lait... et celui qu'il fera. Uccle, mardi matin. Le baromètre descend faiblement sur l'ouest de la péninsule hispanique, le golfe de Gascogne, la Bretagne, le sud-ouest de l'Angleterre, l'océan au large des côtes irlandaises, écossaises et norvégiennes, et le sud-est de la mer du Nord; il monte partout ailleurs. Le vent est faible d'entre nord-est et sud-est sur nos contrées, où lia température est comprise entre 8° et 13°. Prévisions ; Vent Jiorrî-^R?, faible; nuageux.:*' LES HOMMES VOLANTS Deux vues prises lundi à bioo,cel peuuant les prouesses de Garros i et d'OIieslaegers j. JUBILES I Il y a trente ans aujourd'hui que les élec- j teurs ont signifié un congé définitif au gou- j versement libéral, trente ans qu'ils ont appelé à la direction du pays le parti catholique.Quinze élections et ouatre dissolutions des Chambres ont donné au pays ^occasion do se prononcer sur la politique du gouverne-1 ment catholiaue, et toujours eette politique a reçu son approbation. Ces faits, ces chiffres dispensent de tout' commentaire. Ils répondent éloquemment aux réquisitoires intéressés et aux prophéties vingt fois démenties de nos partis d'opposition.En feuilletant des collections de journaux de 1884 et des années suivantes, nous avons retrouvé tantôt des articles de 1'«Etoile» et de la «Flandre» déclarant que le parti catholique n'a aucune autorité pour gouverner le pays et qu'il est certain d'être à bref délai rejeté dans l'opposition. N'est-il pas vrai que ces articles semblent écrits d'hier?... *** Il y a eu quarante ans hier que M. Charles Woeste est entré à la Chambre pour y représenter l'arrondissement d'Alost. On a peine à s'en persuader en voyant l'admirable verdeur dont continue à faire preuve, en dépit des ans, l'éminent ministre d'Etat. A son caractère comme à son taient, iront, unanimes, en cette occasion, les hommages de tous les catholiques et de leurs adversaires. Contrairement à ce que disent à ce propos certains journaux, M. Woeste n'est cepen- ■ dant pas à la Chambre le seul survivant d'une époque qui nous paraît fabuleusement éloignée. Le comte Amédée Visart de Bo-oarmé a en effet été élu représentant de Bruges le 12 janvier 1864 et, depuis cinquante ans, a vu renouveler sans interruption le mandat qu'il exerce encore aujourd'hui avec une belle activité. ■■■ . S 1 ft , Le grand Saint-Médard IL A PLU; IL A MEME NEIGE Qu'est ce que c'est, mon Dieu, qu'une petite pluie à l'occasion de la Saint-Médard ? Elle peut durer quarante jours, c'est vrai (à moins que Saint-Barnabé ne lui coupe le nez) ; mais il y a mieux que cela aujourd'hui : il a , neigé lundi à Paris. Va bien ! Va-t-il neiger jusqu'aux canicules? Cette belle neige de juin fit son apparition ] vers six heures du soir et couvrit, deux heures durant, l'ouest de Paris, notamment les quartiers des Champs-Elysées et de l'Etoile. Pendant ce temps la pluie et la grêle faisaient des ravages dans la banlieue. S'il a neigé sur les bords de la Seine, on . devine ce qui a dû se passer dans le haut pays, • 3n Auvergne et en Savoie, par exemple : il y a , su d'abondantes chutes de neige sur les mon- : magnes, et cela jusqu'à l'altitude de 900 mètres ; [es vacheries ont beaucoup souffert. Pendant ce temps,- ht froid règne en Suisse : :omme en plein hiver Notamment dans l'Ober- , !and bernois, de fortes chutes de neige se sont produites sur la petite Scheidegg et le ther- , inomètre est descendu au-dessous de zéro à ! Wengernalb. La température est également très ; Froide dans le canton de Glaris où la neige est descendue jusqu'à l'altitude de 1.600 mètres. L'observatoire de Fantis a enregistré lundi une température de 6 degrés au-dessous de zéro , 2t il y a plus de dix centimètres de neige sur ie Chasserai. ! EN RETRAITE... f * v L' « ETOILE » SOUTIENT LA REVISION, t MAIS COMME LA CORDE SOUTIENT n j LE PENDU. I Invitée par le ((Peuple» et le «XXe Siècle» r à dire ce qu'il faudrait faire pour tirer le £ pays de la «situation révolutionnaire» j1 qu elle déplorait l'autre jour, P«Etoile» s'est J' enfin décidée, lundi, à sortir de ses médita- ' tions. « La question de la réforme électorale se pose j aujourd'hui de façon pressante, écrivait-elle Ç lundi, et il serait impossible de continuer plus L longtemps à l'éluder. S Or, la réforme électorale, c'est la revision. » 0 di Mardi, nouvel article de notre confrère, e; Titre : -a La Revision ». Titre fallacieux s'il — en fut. Citons : c Dans les circonstances où nous nous trotu vons, la réforme électorale ne se conçoit pas sans une revision de la Constitution. Et si l'on revise, c'est toute notre législation électorale qui est remise en question. . Sans doute, les partis ont chacun leur for- [ mule. Les uns iront à la révision en réclamant le suffrage universel pur et simple, d'autres en le combattant. Mais comme il faut, pour revi- f ser, la majorité des deux tiers des voix, aucun ! ^ d'eux ne peut se flatter d'imposer sa formule aux autres et le problème ne peut être résolu sans un accord entre adversaires. Autant dire qu'il est impossible de prévoir entre quels partis cet accord s'établirait, et encore moins quelle formule naîtrait de cet accord. Bref, dans les conditions où elle se présente, la revision, c'est l'inconnu. Eh 1893, on ne prévoyait pas le suffrage plural. Qui sait ce que l'on nous donnera en 1916 ou en 1918 ? ,, Sans doute le suffrage universel apparaît a comme ie terme nécessaire de notre évolution démocratique ; sans doute aussi il figure au pro- du gramme du parti ouvrier et du^ parti libérai; j pi sans doute encore oeaucoup de cléricaux y sont, ' ni ouvertement ou secrètement, convertis; mais il pc ne faut pas se payer de mots. Il y a plusieurs m façons d'entendre le suffrage universel. Il se ar peut même qu'il en existe d'inedites. Et si l'on nous permet une triviale comparaison culinaire, on est à peu près d'accord sur la nécessité de * manger ie lièvre, mais on ne l'est guère sur la sauce à laquelle on le mangera. _ m; Les cléricaux ne tenteront-ils pas de cléri-caliser le suffrage universel comme ils ont, en vi< 1893, cléricaiisé le suffrage plur^f? Lequel des deux partis d'opposition essayeront-ils de trom- bo per? Tromperont-ils celui avec lequel ils s'uni- il ront, ou l'autre, ou tous les deux? SI Les cléricaux, s'ils jugent leur situation élec- N< torale compromise, sont capables de jouer leur T1 va-tout et d'aller au suffrage universel. Us sont vo coutumiers de ces coups d'audace. Et s'ils vont le jusque-là, que demanderont-ils en échange au ge parti socialiste? M. Colaert, cette suffragette à V( barbe, proposera sans doute d'accorder le droit tit de vote à certaines catégories de femmes; et si rie M. Woeste croit l'occasion favorable, le tour m; sera joué. _ ell Nous attirons sur ces éventualités l'attention mi de nos amis politiques. (Parce que la revision ce! semble inévitable, ce n'est pas une raison d'y tui aller à l'étourdie, sans être prêt à déjouer les les combinaisons d'un ennemi redoutable, passé vie maître dans l'art des coups de Jarnac ». un Cette retraite précipitée est trop magni- (a, fique pour que nous ajoutions le moindre iu; commentaire. # fr;i Si vous voulez savoir comment la corde il soutient le pendu, regardez 1'«Etoile» soute- cel nir la revision... ira °u LE XX- SIÈCLE est le moine cher des grands ® quotidiens belges illustrés y IL<;h -g Sottises et les mensonges I d'un * candidat libéral 'Nos jeunes gees devront aller verser leur saug au Congo pour les noirs », imprimaient les feuilles électorales fr de M. Paul Neven.... ,,, à ta « Voici le chef-d'œuvre que vous annonçait qL ma lettre de l'autre jour. Vous savez aussi bien yl lue moi que ,en vertu de l'article I de la Consti-ution, LES TROUPES BELGES DESTI-srEES A LA DEFENSE DES COLONIES NE pc PEUVENT .'ETRE RECRUTEES QUE PAR ^ DES ENGAGEMENTS VOLONTAIRES. M. Pc \[even le sait aussi. Comment dès lors appré- t|e )ier le factum ci-dessous, publié par les feuilles pc Rectorales du nouvel élu de Tongres? Sans qu loute jugerez-vous à propos de le reproduire ce extuellement : gr AVERTISSEMENT IMPORTANT S 30NG0 : UNE CALAMITE POUR LA Zf BELGIQUE 30URGE0IS,CULTIVATEURS, PRENEZ to GARDE ! g. Dans la question congolaise les cléricaux O*1 îous ont toujours trompés! Ils prêtèrent l'abord à notre roi Léopold II 30 millions. iprès dix ans, il devait les rendre, ou bien ra/ éderait le Congo à la Belgique. Mais après dix ans, il ne céda pas le Con-fo. Les cléricaux votèrent une loi qui aban-lonna les 30 millions au Roi. Jamais on ne m< •evit un sou de ces 30 millions ! Où allèrent- D ls? Nul n^ le sait, et ceux qui le savent v.c «sic») ne* 'e disent pas! en Eh bien ! une telle manière d'agir caractérise un régime! Un gouvernement qui s'abaisse à commet- f re une pareille chose est aussi capable jde îommettre d'autres choses qui encourraient f1' le même un blâme général ! Prenez garde, électeurs! Nous avons main- i enant notre colonie sur le dos. Nous devons ?° r maintenir l'ordre ! a Dans la loi de reprise, il se trouve : que ?u luis soldats belges ne peuvent être envoyés p ,u Congo ! ,y,( Mais cela s'y trouve comme se trouvait jerit qu'après dix ans les 30 millions de-'aient être rendus ! • cie Là les cléricaux trahirent la loi! Ici ils ont capables de faire de même 1 j-*1 Et alors 1 Qu'arriverait-il alors î , ■ Alors uos jeunes gens, nos braves soldats " levraiënt aller au Congo, ils devraient quit-er leur patrie, et là, au loin, sous le soleil ^ aeurtrier du continent noir, aller verser leur , ang pour les noirs, s'il y surgissait quelque i,,1 évolte. - Et surgit-il parfois des révoltes là? Oui! P1: Les journaux nous ont appris qu'au 'Congo ^ •ortugais, il y a un mois, une révolte surgit •armi les sauvages, et que tout fut mis en eu ! c/* Cela peut-il arriver aussi au Congo belge? f.1. Oui ! ia Braves mères de famille! braves pères de imille! nous vous le disons en conscience oc - parce que nous n'avons jamais cherché à -f ous tromper. —Faites attention à vos ac-3s! Ne disposez jamais à la légère de l'ave- t^; îr de vos enfants! -.T|, Votez pour M. Neven, qui vota contre la i^s 3pnso du Congo, qui aurait voté contre 2tte scandaleuse loi militaire (die schanda- rj'. ge militaire wet), et qui aurait demandé istice pour le Limbourg ! i ' J Vos enfants sont en jeu, retenez-le! Jx, Vive M. Paul Neven ! Vive le n° 2 ! gai N'est-ce pas que c'est beau, noble, véridi- rer ue, patriotique? Et comme le grand parti béral a lieu d'être fier de sa victoire de Ton-res-Maeseyck !... Aucun journal libéral n'a ;é dire un mot de la propagande de M. Neven, ; ses arguments, de sa démagogie. Ce silence C ;t sa condamnation. nrn E1j LE XXe SIÈCLE 801 est lu pour sa so|' MJfiilrtSQlUE SPOiRTïVE ah-comme pour ses cor ^FORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES eux qui ont le S. U. ÔJ pur et simple j téê: n'en veulent plus »0« en Nous avons signalé l'autre jour la lettre un écrivain socialiste de marque, M. De- , rme, dénonçant, en réponse à une enquête q «Matin», les résultats désastreux du S. U. p: ir et simple. L'enquête du «Matin» conti- n e et les colonnes s'ajoutent aux colonnes • ur proposer des remèdes aux nombreux Mix dont souffre la France après quarante s de S. U. pur et simple. g5"1 Les remèdes proposés sont, on te devine, riés à l'infini, mais plus d'un lecteur du ^ v latin» a le courage de reconnaître que le il est à la source même. i Lisez, par exemple, cette lettre, qui nt J- înt certes pas d'un clérical : ^ r Parfait, la suppression du privilège des ^ion uilleurs de cru ; excellent, la R. P. ; mais j}e]t y a plus important : il faut réformer LE ,,,4^ fFFRAGE UNIVERSEL QUI, COMME lC;p( )US LE PRATIQUONS, EST MON S- neS; iUEUX. Est-il logique, est-il juste que le K :e du dernier poivrot venu ou de l'imbccile C(>nt plus épais vaille celui de l'homme intelli- „nr> nt et instruit? LE REMEDE, C'EST LE ti"rc )TE PLURAL. Une voix supplémentaire au njm^ alaire d'un diplôme de l'enseignement supé- ne tl ur : ça m'est pas un brevet d'intelligence, j^us lis ça dénote des études, si faibles soient- çje ^ 2S. Une voix supplémentaire au père de fa- m^-,; lie ayant plus de trois enfants : en effet, njté' ui qui a su^ élever une nombreuse progéni- de j' e ne connaît-il pas un peu l'art de mener hommes ? Une voix supplémentaire à l'indi- ,C' lu âgé de plus de trente ans qui a vécu et a o-,îqj] peu d'expérience. Chacun sait que le ma- es^ ir de vingt et un ans est un être méprisable ^ 1 point de vue qui nous occupe), infatué de { -même, porté aux enthousiasmes les plus 4 ■ giles, les plus contraires. Est-il intellectuel? yarc ne votera pas, il est « au-dessus de tout tons a ». iEst-il apôtre de la culture physique? il ann( , au petit bonheur, chez les camelots du roi pas dans les .îeunesses révolutionnaires appreai-; l'art de donner et de recevoir des coups. Et c'est au moment où nos voisins, qui M irent ce que c'est que le S.U. pur et simple, renf us envient le vote plural que nous irions de \ •enoncer ? prés Ios vieilles églises »>î<o>ï<« A propos de h Kermesse de la Chapelle Ce temps de la kermesse de la Chapelle urnit une excellente occasion de rappeler Lelques-uns des souvenirs qui s'attachent une des plus anciennes églises de la capi-le. Peut-être sera-t-on assez étonné de voir e d'aucuns se rapportent aux plus émou--ntes pages de notre histoire. Nul n'ignore combien l'église de la Cha-11e est intéressante. Elle est une de celles ie les artistes choisissent le plus souvent >ur leurs études, et que les touristes visi-ut avec le plus d'intérêt. D'autre part, au int de vue pieux, les motifs d'intérêt 'elle présente sont plus exceptionnels en->re. Nul n'ignore qu'elle possède cette ande statue de Notre-Dame-de-Miséri-rde,' couronnée par le nonce Pecci, depuis on XIII, en présence de nos premiers sou-rains.Moins connue,non moins curieuse est l'hds-re du culte de la Sainte Trinité et de la tinte Croix que nous présente l'antique apelle du transept sud, dont d'autel s'orne me belle et antique statue de Dieu le )tq tenant le crucifix._ Une inscription nous çipelle que la confrérie en remonte à l'an-e 1390. C'est là un chiffre impressionnant. :>us sommes en état de donner stfr elle telques précisions dont nous devons la iilleure part à la haute obligeance du R.M. imont, curé de la paroisse, qui a bien ulu communiquer au «XXe Siècle» un pré-;ux dossier. De ces pièces, une des meilleures surprises b qu'elles montrent comment cette confré-; joua un rôle dans une journée drama-[ue de l'histoire nationale. Chacun sait que l'église de la Chapelle, nt le magnifique chœur gothique suffirait nous attester l'antique origine (« peranti-a » : la qualifie un de nos documents), fut idée comme simple chapelle en 1134 par )defroid le Barbu, duc de Lothier, « en onneur du Saint 'Sépulcre, de Notre-Sei-eur et de Notre-Dame. » En 1135, elle vint -succursale de Sainte-Gudule, et église roissiale en 1210. C'est en 1275 que sont )utées les chapelles de la Sainte-Croix et la Madeleine. i cette église d'illustre origine, Henri III, c de Brabant, fit don de cinq morceaux, isidérables du bois sacré de la Croix. Il devait tenir de son grand-père Henri I6r, r avait été en Terre-Sainte, alors que la oix y triomphait encore, quatre ans avant prise de la ville sainte par Saladin. Jne dévotion ardente obtint aussitôt des xliges dont le recueil forma plus tard un ume conservé longtemps aux Archives, et iltiplia les marques de la piété bruxel-se. La relique était portée en procession aque mois. La procession solennelle de ique année parcourait non seulement toute ville, mais encore la campagne environ-:ite. Une procession avait lieu le jour de ël, et le produit de la quête faite à cette :asion était destiné aux pauvres. fous trouvons dès lors l'usage des proces-ns nocturnes encore en usage en Flandre, on en faisait une la nuit du jeu-ai-saint, e portait la relique à l'église Saint-Nico-, où elle demeurait pendant toute la nuit nte.^ Ceci (qui se passe vers 1422) dura peu innées, mais la relique continua d'etre )osée, cette même mit, dans l'église de Chapelle. Une autre de ces processions de motion, un autre de ces pieux « Omme-ig » sortait le jour de l'an ; l'un d'eux se aait même jusqu'à la ville d'Enghien, où sermon était fait à cette occasion dans flise principale. »n le voit : la Croix de la Chapelle fut lée à toute la vie médiévale de Bruxelles. 3 le fut bien plus encore par ces jubilés jnnels dont nos pères furent autrefois si cieux. .litre-temps, de nouvelles reliques étaient ivées à 'a Chapelle. On y vénérait un poral miraculeux, des épines de la sainte ronne. e conseiller d'Honine offrit une autre par-e de la sainte Croix ; Charles-Alexis, en î, en offre à son tour, provenant de lise des Jésuites. Le reliquaire en était é de perles, avec l'inscription « Deletis ninis ». Lors des dévastations de la Rêne, en 1578, les reliques avaient été abri-5 dans la maison dite « La Clef », de la Haute. 'année 1790 fut choisie comme offrant un lé quatre fois séculaire. Les préparatifs sont longuement racontés dans les docu-its que nous résumons, et c'est un des ■S les plus intéressants qu'ils offrent pour mœurs bruxelloises. n demande des indulgences au pape VI, qui les accorde, avec, pour les esseurs, les pouvoirs de grand péniten-. Notre dossier contient même une des :hes annonçant les solennités, qui durè-; douze jours, à commencer du 30 mai. grandes cloches sonnaient à tout mo-t. Les maisons avaient été peintes ou igeonnées en blanc ou en jaune (colore 3, sic). De hautes lisses ornaient les fais; des arbres étaient plantés tous les pas. :>s documents nous conservent les invita-s adressées aus Etats des « Provinces piques » et de Brabant ; également, la >nse écrite le 29 mai à minuit... Elle était itive... A cause de l'exécrable trahison ourdie re les immortels vander Noot et Van Erpen, partie de l'Etat ecclésiastique, noble et , en même temps que contre nos magna- . is et infatigables volontaires. Cette trame mdait à rien moins qu'à l'assassinat de ces très personnages, de ces anges tutélaires otre religion et de notre patrie. Cette abo-ition devait s'exécuter le soir de la Tri-à cause du jubilé célèbre à Notre-Dame 1 Chapelle. » est ainsi que s'exprime le «Courrier Bel-e» du 6 juin 1790. Un ton non moins ému pris par l'-«Ami des Belges», dans un :1e anonyme dont une note manuscrite me l'auteur : le jésuite liégeois Dedo-. Feller est à peine moins lyrique. Noce détail ; dans une note, une personne >nce qu'elle changera de nom pour ne porter, celui du traître Vonck. algré et à cause du complot dont l'échec orça l'enthousiasme populaire, *le jubilé ii- Chapelle eut le plus grand éclat. Il fut idé par varchevêque de Malines Jean^s

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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