Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 15 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0000000w5q/
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QUATRIEME ANNEE. — N» 2.061 Le Numéro ; ÎO centimes \.s Xy DIMANCHE 15 5EPT0EMBRÉ' 1£ LE XXE SIÉCLE JOURNAL BELGE PARAISSANT LE DIMANCHE PARIS Ji 3, place des Deux-Ecus, 3 (l5r arrond') — Téléphoné : Centrai 33-04 il PARÏS NOS MARIONNETTES lettre à mon ami Guignol Paris, 1918. Mon bon et excellent ami Guignol (1), J'ai bien reçu ta jolie carte postale sur laquelle tu veilles, l'arme au bras, devant la cathédrale de Reims. Je te remercie et je te félicite. Tu es un bon et un vaillant Français. Tu as tout du Français, la vaillance, la belle humeur, l'esprit, la bravoure narquoise, et la bonté. Tu sais toute mon affection pour toi; je te souhaite du fond du cœur tous les bonheurs possibles. La France sait qu'elle peut compter sur loi. Le ministre du ravitaillement quand il a étudié les restrictions a dit : — Pas de restrictions -pour Guignol !... Il pourra jouer tant qu'il voudra, sans taxe de guerre, ni sur le prix des places, ni sur l'esprit qu'il fera !... C'est un pé- | père !... Tu vois, y a bon !... Tu mérites ces égards. Tu maintiens et tu soutiens le moral des petits civils de l'arrière qui ne sont pas encore au front parce qu'ils sont de la classe 1933, et qui le regrettent. Dis-leur que leur tour viendra, et qu'ils sont sûrs d'une chose, c'est qu'ils verront le triomphe de la beauté morale pour la-[juelle leurs papas et leu<M grands fran-»ms se font amocher avec un si magnifique entrain. «- J'ai la satisfaction de pouvoir te don-! tttr des nouvelles de ta famille. ! À Lyon, le cousin Chignol va bien et le dit bien des choses. Il est devenu plus tâtoœç, ; c'est un « qône » un neu là. Son :opain Gnafron ne se saoûle presque plus. Ils vont tous les deux à la Foire de Lyon Iravailler — oh !... ma tête !... — pour Expansion économique et le commerce axtérieur de la France. Leurs plus pro-îhes amis n'en reviennent pas. En Belgique, le cousin Tchantchès est bravement resté à Liège pour surveiller les Boches et voir ce qu'ils manigancent. (1 habite au fond d'une oave, dans la rue Roture, chez Léopold, avec les ëuuitres artistes de la maison : Charlemagne, Roland, Amadis de Gaule, Percéval le Gallois. Ils ne se sont pas rendu*, et ils attendent dans leur souterrain que le clairon vienne sonner l'heure de la délivrance. Tchantchès écrit de temps en temps à Albert Ier, le vaillant roi des Belges, qui lui répond : — Patience !... patience !... Nous revenons !... C'est Tchantchès oui fait le journal La Libre Belgique, où les Boches sont traités comme du poisson pourri, ce qui les fait enrager, mais ils ne peuvent pas arriver à trouver d'où cela vieriti II tient de toi, tu sais, Tchantchès !... — A Londres, le cousin Punch a équipé par .souscription un canon de défense antiaérienne. Il a descendu un zeppelin, trois tarnbes et deux gothas. Les Boches sont très embêtés. — En Italie, le cousin Pulcinello s'est installé devant le Palais des~Doges à Venise. Avec son bâton, il a tapé sur les bornées qui arrivaient là, et elles ont tontes été éclater ailleurs. jsr» J'allais oublier de te dire que j'ai parlé de toi avec le ministre de la guerre- Voici ce qui a été convenu. On va former un nouveau régiment interallié avec Pulcinello, les pupazzi, fan-toccini, burattini, Scaramuccia, Girolamo, Punch, lndy, Roland, Tchantchès, Mitou-rie de Dieppe, Chignol et Gnafron et Mme Chignol. Le maréchalissime généralissime désigné par tout le grand quartier général sera Guignol, Guignol de Paris, Guignol de Pantruahe, Guignol des Buttes-Chaumont, nombril du monde. On. compte sur toi pour me/ner tes hommes et tes jnfants à .la Grande Victoire, et cogner ferme avec ta trique de bois pour faire des bosses sur les crânas des têtes car-r«es du kaiser, de Hindenburg et de il) Cette lettre est lue pair Guignol dons la (.Revue des Pantins », de Gaston Cony, au yUignol de ïa Guerre, aux Buttes-Ghauimont Wrifi). Ghouicrouttmann. Avec toi et les Améri cains, on est tranquille et on ne s'en fai-pas.M'ais tu me laisses bavarder. Au revoir mon bon petit Guignol. Je t'aime bien tu sais!... Je suis sûr qij£, grâce à toi tous tes (peitits spectateur» tiendront jus qu'au dernier quart d'heure. Dis bien le bonjour à ton père nourri cier, Gaston Cony. C'est un bon bougre e un vrai patriote. Ne laisse pas rouiller ta trique de bois Il y aura des crânes de Boches à assommer :... Vive la France ! Léo Claretie, président de « l'Art et l'Enfant », Membre de « Nos Marionnettes ». Fâcheux symptômes M. Vincent Volckaiert, militant socialiste belge, a appris que la cause du suffrage universel est gagnée auprès du gouvernement beige. Et il s'en félicite dans le Droit des Peuples, dans un langage digne des meetings d'avant la guerre. La classe ouvrière ayant accompli tout son devoir, écrit-il, il était légitime qu'elle obtint tout son droit!... Alors, le suffrage universel, c'est tout le droit de la classe ouivrière ? M. Volokaert est bien réactionnaire, mais sans le savoir sans doute. Plaisanterie à part, de tels raisonnements dénotent un état d'esprit bien fâcheux. La classe ouvrière a fait ceci; les Flamands ont fait ça ; il faut leur accorder satisfaction, 'eur donner ceci, leur donner cela... Et la Patrie, s'il vous plaît, messieurs et citoyens, qu'est-ce que vous en faites ? Il est d'ailleurs douteux, pour ne pas dire plus, que la classe ouvrière et le peuple flamand aient donné mandat à ces messieurs et citoyens de parler en leur nom. Faisant un pas de plus, M. Volokaert écrit à la fin de son article : « Ainsi, cette guerre qui nous a été imposée prend chaque jour un véritable caractère révolutionnaire. » Conclusion : nos soldats se battent non seulement pour libérer la Patrie, mais pour faire triompher la Révolution et les révolutionnaires !.... M. Volokaert prend ses désirs pour des réalités. On peut lui prédire, sans être prophète, qu'il y a loir die la coupe aux lèvres, très loin... D'ailleurs, on ne se laissera pas faire. .s.* POUR NOS HEROS Un monument aux soldats belges mort à Fo k 'Stoiic Le 1" novembre 1914, voulant rendre un pieux hommage à nos vaillants soldats morts pour la patrie, la colonie belge de Folkestone se rendit, nombreuse, au cimetière de Schorncliff où reposaient déjà, plusieurs des héros de l'Yser. Des menus tertres, tombes sans nom ni croix, marquaient seuls la place où ces grands fils de la Belgique dormaient pour l'éternité, leur sommeil de preux. A l'issue de cette pieuse visite, tandis que le soir venait et que les tombes étaient ueuries, chacun, dans le secret de son cœur, communiait en une grande pitié avec les absents très chers de ces morts glorieux, restés au pays dans l'ignorance teVuooire 'de l'îimiplacable destin. Soudain quelqu'un se détacha du groupe apitoyé et, pour le cuite de ces tombes, fit la quête. Le projet d'un monument naquit aussitôt en ces âmes troublées et chacun donna, afin que ces cercueils, à peine fermés, aient une demeure de .pierre à l'abri ou temps et de l'oubli. ■Ce monument, qui ne pouvait être que modeste dans ses" lignes et proportions, étant uniquement l'hommage des Belges réfugiés à Folkestone peu nombreux et aux ressources réduites, ne put être édifié 4 bref délai, les fends faisant défaut. S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, en visitant les grands blessés dans les hôpitaux de Folkestone, connut cette initiative et l'encouragea de son haut patronage et de sa générosité. L'œuvre vivait désormais. Elle se déve-, loppa avec les heurts inhérents à tout début, sous l'active direotion diu colonel baron Joseph Van Zuijlen, aidé notamment de MM. Day, Mionnoyer, Andriess, et dm sympathique artiste liégeois Charles Hargot, architecte de talent à qui le comité d'ut les plans et l'exécution du beau monument. Une solennité émouvante en a consacré l'inauguration, le 7 septembre 1918. La charité de la sœur de notre Roi, discrètement pratiquée et efficace, comme elle le fut chez nous toujours par la Maison de Flandre, ira au cœur des vivants, de ces exilés qui errent sur la terre anglaise après trois longues années. Elle ira au cœur des veuives, au cœur des enfants, et au cœur des mères de ceux qui dorment là de leur sommeil glorieux et éternel. Souvenons=nous... Il y a quelques jours, on a >célé(bré à Maes-tricht un service anniversaire pour le repoî de l'âme de l'avocat Derriks, lâchement assas siné à Cannes en août 1914 par les Aile inands A cette occasion, un beau discours a ét< prononcé par M. rabi>é Voisin, duré de Bat. tice, qui dut lui-même, lors de l'invasion, îuia en Hollande le. ressentiment cte l'ennemi à qut il avait tenté d'arracttier ses victimes innocentes..Nous sommes heureux de pouvoir repro duire ici la péroraison de cette patriotique allocution : On n'a jamais fourni et pour cause... la moindre justification de ce meurtri abominable. Et c'est dans un pays don\ la neutralité était garantie par les puis sances, dans un pays à qui on ne pou. vait rien reprocher, sinon de remplir U plus impérieux des devoirs en défendan; son existence et son honneur, dans ur pays si accueillant aux étrangers giïor y accourait de toutes les nations noisinei pour partager nos plaisirs, gagner notrt argent et manger notre pain, c'est dam notre Belgique que Von commettait di telles cruautés; c'est ce pays que Von met. tait à feu et à sang ! Dans la région où j'habitais, c'était cha que jour par douzaines que tombaient le-victimes; et Von ne savait si on rêvait 01 si on était éveillé d'apprendre d'heure ei heure que dans telle ferme, on avait mas sacré tous les habitants de la maisony i compris les enfants et les vieillards, qui derrière telle haie on avait enfoui des pè res de famille surpris, non pas les arme. à la main, mais le chapelet à la main; e leur agonie avait été si terrible que leur, pauvres membres en étaient recroquevil lés et qu'on remarquait encore sur leur, visages les signes de l'épouvante. Pouvons-nous oublier cela ? En avons nous le droit ? Ne sommes-nous pas soli daires de ces morts ?Leur martyre n'a-t-\ pas rendu notre cause doublement sacrée Ne faul-il pas laisser à la justice de Die le temps de rendre à chacun selon se œuvres ? Quoi que nous en ayons, nous somme engagés, par la volonté de Venvahisseur dans la formidable mêlée ; nous ne pot, vons être neutres ; nous 'ne pouvons pa demander la paix tout court, mais nou devons exiger une paix juste et réparc trice. Hélas ! on ne ressuscitera pas no morts ! On ne relèvera point nos chefs-d'œuvr d'architecture détruits ou mutilés ; on n nous rendra pas nos biens incendiés o déménagés ! Mais ce que nous voulom du moins, c'est une Belgique, absolumer, libre, libre sans restrictions, sans résemi Nos pères se sont battus pour nous dor. ner la liberté : nos frères et nos fils lu, tent aujourd'hui pour la reconquérir, < nous, réfugiés, nous supporterons aus: longtemps qu'il le faudra l'exil, la misèri la famine, la séparation d.i nos proche: parce que l'amour de la liberté nous l'i vons dans le sang parce que nous »i pourrions pas vivre esclaves ; et lorsqu nous rentrerons chez nous, cela nous e; égal d'habiler des baraques de bois, pou im que nous puissions inscrire, sur I devanture la devise des dieux • « Ici, , ne dépends que de Dieu et du soleil ». La victoire de la Marne ■ Un chtf-d'œiivr. militaire de notre race au<[uei Dieu a souri... • dit Mgr Julien à Ja cérémonie anniversaire de fvïeaux C'est Mgr Julien, évèque d'Arras, qui avait été invité à prendre la parol-e dimanche dernier à la grande '.ccn atonie qui commémora dans la cathédrale, de M eaux la victoire de la Manu*. Ceux qui ont connu au Havre l'èloifueiU archiprètre de Notre-Dame, ne s'éton ncront pas que son discours ait été digne de son grand sujet, ils ne s'étonneront pas non plus que cet ami dé. voué de notre pays, célébrant la grande victoire de son peuple, ait proclamé la part qu'y prit notre armée. Que l'éminent prélat veuille trouver ici l'expression de la gratitude des Belges pour oe nouveau trait d'une amitié délicate qu'ils ont appris depuis longtemps à apprécier. C'est le privilège de l'histoire de France d'être liée étroitement aux triomphes de la justice et de la liberté sur la terre. Le miracle de la Marne, salut de la France, fut, par surcroît le salut du monde. Miracle français, il devient ainsi le miracle mondial. Il a soulevé une nouvelle croisade, la croisade moderne des peuples civilisés. L'agression allemande avait un doutble but, la conquête territoriale et économique, et plus encore une sorte de domination universelle. Le second but, d'aLLleurs, impliquait le premier. C'était la prétention de la fameuse « culture » d'imposer à l'univers l'esprit, la méthode, la philosophie, le com merce et l'industrie de l'Allemagne. L'heure était venue de remplacer la "civilisation latine et occidentale par la civilisation germanique. Après le monde grec le monde romain, après le mondé romain le monde allemand. Hélas ! Qu'en pensait-on là-haut, et qu'en disaient les étoiles ?_Le monde l'ignorait encore avant la Marne. Sans doute, la Belgique await levé si haut, dans le geste sublime de la résistance, l'étendard du droit éternel, que le monde avait entrevu le danger qui le menaçait. Sans doute aussi, l'Angleterre s'était jetée noblement en travers de la barbarie qui foulait aux pieds la foi des traités et la liberté des peuples. Cependant, comme il s'agissait de combattre sur terre, c'était d'abord à la France que revenait l'honneur de prêter l'épaule au monde qui chancelait déià sur sa base. Or, 'a France écrasée, c en était fait pour longtemps de la justice et du droit ici-bas. Les chevaliers de la civilisation germanique pouvaient alors se donner beau jeu : ils pouvaient impunément se permettre des crimes devant lesquels leurs ancêtres auraient hésité ; ils pouvaient massacrer des hommes désarmés, des femmes et des enfants à genoux ; ils pouvaient brûler des1 villages, incendier la bibliothèque de Lou-vain, écraser sous les obus la cathédrale de Reimis, commettre d'un cœur léger l'abominable forfait du Lusitania ; ils pouvaient lancer du haut de leurs avions ou de leurs canons géants la ruine et la mort sur les villes ouvertes ; ils pouvaient inventer, contre le droit des gens, dés armes nouvelles qui n'ont pas seulement pour effet la mort, droit de la cruerre,mais la torture, signe de la barbarie : ils .. pouvaient se donner le luxe d'ériger ces cruautés en système de guerre, destiné à abréger la guerre, et envoyer ainsi une leçon posthume à ce naïf- d'Attila qui. au lieu çle se présenter comme le fléau de Dieu, pouvait paraître comme un bierifQà't-eur die l'humanité. Que leur importait ? Ils étaient les plus fortis ! Les victimes ne sortiraient' pas des tombes ni des abîmes de l'océan pour se plaindre et pour accûsér, La justice et la liberté remonteraient au ciel, si' elles n'avaient plus leur place ici-bas. Le monde se soumettrait ; une fois de plus^ la forcp aurait créé le droit et l'uni vers courbé se résignerait à brûler l'encens" ievant une nouvelle déité, « l'Allemagne .au-dessus de tout ». Tout à coup, c'est la victoire de la Marne; Une grande lumière se lève sur l'horizon, et le rideau se déchire -sur ces éternelles vérités qu'avait voilées ie.brouillard sanglant de la guerre. Et ce qui aurait- été le scandale de l'histoire apparaît aux re-scardjs» Les consciences s'affranchissent de

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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