Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 05 April. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/b56d21st0p/
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nïin66 N. 223. Jeteur-Fondateur : François Olyff. Vendredi 5 Avril 1818 Les Nouvelles ABONNEMENTS : Hollande: 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois ■■■I IMMHIHIIH —>!■ III II II lillli'ITffiWirer Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Administration et Rédaction : Bureaux à Maestricht : .a Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2787 Wilhelminasingel 27 ANNONCES: .a ligne : 15 cents en 4e page. Réclames permanentes à forfait NOUVELLES D'ALLEMAGNE F Un de nos correspondants du pays occupé vient de passer une heure avec un Alsacien de haute naissance, venu en Belgique par curiosité pour y étudier la situation matérielle et surtout pour y fuir un pays qui n'a jamais été le sien et dont il paraît fort désabusé. Il a des raisons spéciales de mécontentement que notre ami a jugée» assez sérieuses pour accorder au témoignage qu'il apporte une grande valeur de sincérité. L'homme est d'âge d'ailleurs, d'origine française au surplus et a toujours professé une profonde admiration pour la culture latine. Bien que remplissant en Allemagne un emploi important, il a été exposé à mille avanies, provoquées par sa tiédeur à s'en-tousiasmer et son mépris trop peu dissimulé des "beautés,, du militarisme prussien. Il s'est démis de ses fonctions il y a plusieurs mois, a beaucoup voyagé dans tout l'Empire et apporte des sensations neuves et fraîches au sujet de récents événements. Nous laissons la parole à notre correspondant : Les ravages des avions alliés La conversation roula tout de suite sur les grands événements de l'occident et sur leurs à cotés. C'est ainsi que nous causons d'abord du canon à longue portée bombardant Paris. De l'avis de notre interlocuteur, cela ne serait pas possible et il croit que ce sont' des avions allemands qui, grâce à un nuage artificiel, en se relayant, parvien-* nent à se soustraire à l'oeil vigilant de la garde parisienne. Ce qui le guide dans cet ordre d'idées, c'est la régularité des attaques. Le mot " avion „ transporte nos idées en Germanie et c'est ici que la conversation devient intéressante, car elle envisage tous les facteurs de la résistance teutonne. Il fait surtout Observer que les communiqués officiels allemands quant aux résultats des raids alliés sur les villes allemande^ sont falsifiés em«i boirt à l'autre. Ainsi il cite à titre documentaire, suïvan-t les témoignages d'un officier du Flieger-geschwader d'Aix, que le dernier raid allié sur Coblence à fait 26 morts, des centaines de blessés et causé des dégâts énormes à la gare de cette ville, où les bombes ont complètement traversé les voûtes bétonnées des souterrains de sortie. Il dit qu'au contrôle des tickets une gamine de 14 ans présentait précisément son coupon, lorsque la bombe éclata. Il ne resta que des débris de la gamine et du contrôleur. L'avant-dernier raid des alliés sur Trêves k eu des conséqueuces effroyables. On ne peut se faire une idée des destructions causées. Il y eut 60 morts et des centaines de blessés. La gare a été particulièrement éprouvée. De nombreuses rues aux alentours ne sont plus qu'un amas de décombres. Il prétend que les avions alliés ne viendront pas sur Aix-la-Chapelle parce qu'il y a là trop de capital anglais. L'effet de ces raids est désastreux dans la classe ouvrière. Ils créent un état permanent d'énervement que les Alliés devraient exploiter à fond, à son avis. Il faut que ces raids, sur des points stratégiques, gares, usines, dépôts de munitions, champs d'aviation, continuent et soient même pousses de façon plus intensive. Il faut que la population allemande sente ce qu'est la guerre et il faut que la confiance du peuple pour le clergé dans la province rhénane, qui est la source de vie de la résistance allemande, soit ébranlée. 11 faut que les dr. Kaufmann d'Aix, les Hartmann de Cologne ne puissent plus se servir de la chaire de vérité pour crier en pleine cathédrale d'Aix : " Nous ne pouvons suffisamment remercier Dieu de ce qu'il nous a préservé des horreurs de la guerre ,„ et réussissent ainsi dans leur propagande effrénée pour tout ce qui est de l'intérêt de la caste militaire : acceptation des privations multiples dues à la rareté et au manque des vivres les plus indispensables, invitation aux parents d'envoyer leurs enfants dès l'âge de 14 ans dans la " Jugendwehr „ propagande scandaleuse pour le nouvel emprunt de guerre etc. La militarisation à outrance Il faut que le peuple allemand comprenne où cette caste militaire a conduit la nation avec l'aide efficace d'une hiérarchie d'acolytes fidèles : le clergé et les bureaucrates qui sont innombrables et se trouvent tous sous l'influence néfaste de l'autocratie, attirés vers elle par des appointements exagérés dont le taux augmente sans cesse encore. Ces salaires honteux permettent à ceux qui en bénéficient de se procurer à des prix d'usure les vivres déjà bien rares, qui sont ainsi soustraits à la population. C'est là la clef de la résistance allemande jusqu'à ce jour, car si les grands n'avaient pas ce dont ils disposent depuis le début, la guerre serait vite terminée. Il faut que ce régime de bureaucratie disparaisse pour faire place à un gouvernement démocratique, sans cela il n'est point de salut possible pour le peuple allemand. j C'est le clergé qui invite à la patience, c est lui qui maintient les illusions les plus vastes parmi la population et qui sert ainsi de façon admirable les Kriegshetzer, Guillaume II en tête- Ce sont les prêtres qui invitent lepeupl< — qui a une confiance illimitée -dans 1< clergé de la prpvince rhénane — à donne: 1 suite aux exigences militaires, à signer li plus possible de Kriegsanleihe ; ce son les prêtres qui incitent la population à tenir alors que la situation économique est inte nable.Cette vie ne serait pas possible dans tou autre paya que l'Allemagne. Les Alliés m peuvent pas se faire une idée exacte e claire de la misère journellement grandis santé. Ce sont les prêtres catholiques qu se font les agents les plus actifs de leu adversaire le plus redoutable, Guillaume II celui-ci s'étant proclamé lui-même l'ennem le plus avéré de la religion catholique. Notre interlocuteur ne comprend nulle ment comment les Alliés ne font pas uni propagande intense dans ce sens. Elle au rait certainement un gros succès. Les deu: tiers des soldats catholiques au front son déjà devenus socialistes, mais ils ne peuven rien changer à la situation, se trouvant pri entre l'enclume et le marteau. L'armée de l'arrière C'est la vaste armée de l'arrière qu'i faudrait désorganiser. C'est ce " Hilfsdient enrôlant depuis les enfants de 14 ans jus qu'aux vieillards de 60 ans et. des deu sexes qu'il faudrait entamer. Aujourd'hui la crainte du châtiment ern pêche les gens de se remuer. Aux moindre troubles on sort les mitrailleuses dans le rues. C'est la terreur dans la vraie accep tion du mot. La population est aussi terro risée que la malheureuse population belge avec cette différence qu'en Allemagne il a obéissance aveugle tandis qu'en Belgiqui persévère le sentiment d'honneur et d'amou propre. Lorsqu'on envisage le système d'éduca tion allemande il n'est pas «tonnant d'ail Jeurs que de tels réwliaic, eniant constatés Dès la plus tendre enfance on apprend au: gosses des chants nationaux. La formidabl avalanche d'instituteurs et d'institutrices, le plus fidèles serviteurs —avec les prêtres-de la caste militaire, portent pour um grande part la responsabilité de cet éta d'âme régnant parmi la population. Et notre iuterlocuteur rapporte à ce pro pos qu'à l'occasion de la " Brodfrieden . d'Ukraine, l'institutrice de sa paroisse : promené avec aatorisation spéciale de l'ins pecteur d'école— qui est prêtre — les es fants à travers les rues en chantant le hymnes nationaux. La "Jugendwehr „ est fière de pouvoirs< montrer dans son accoutrement militaire Il faut voir ces gosses à l'œuvre dans le campagnes autour des villes, creusant de tranchées, faisant des attaques à la bayon nette, jouant la guerre, pour se représente comme on cultive cet esprit militaire che; les adolescents. C'est ainsi que partout le gosses de 7 à 8 ans saluent déjà militaire ment les officiers passant en rue. La démoralisation C'est la militarisation à outrance de 1; nation entière, qui est pour la provino rhénane le produit de l'éducation enseigné* par le clergé et le personnel pédagogique Quel est le résultat déjà constaté de cett déification du militarisme ? C'est la déchéan ce de la morale dans toutes les classes d la société, des personnes les plus jeunes au: plus sérieuses. 11 est devenu courant de rencontrer dan les villes allemandes par l'obscurité qui rè gne chaque jour à partir du crépuscule de couples de gosses de 13 à 14 ans, bras des sus, bras dessous, avec des gamines di même âge et même plus jeunes. Les femmes des soldats au front fréquen tent sans réserve la compagnie des jeune: gens de 17 à 18 ans. Les soldats et gradé: en congé ou en garnison à Aix font di scandale public; Il est constaté dans de: villages de quinze cents âmes des dizaine: de cas de naissances illégitimes. Personne ne lève ou n'ose lever la voix pas même les prêtres. Il faut que, dans l'in térêt militaire, ces abus se commettent, poui tenir la soldatesque sous le joug. Les prêtres n'ont pas de réprobation pou: cette vie honteuse qui mènera la nation tôt ou tard, à la ruine inévitable. Et notre Allemand d'ajouter pour carac tériser l'amoralité qui règne en Allemagne Es ist das grossie Sodoma bei uns ! Les prêtres catholiques n'ont pas eu ur mot de protestation non plus contre h saisie des cloches, saisie qui doit être con sidérée pourtant comme un sacrilège. Bier au contraire ! Ce sont les prêtres allemand! eux-mêmes qui sont allés mettre les cloche) à la disposition de la "*Kriegsverwaltung „ ei cela gratuitement. Pourquoi ? Parce que ces cloches ue sont pas leur propriété. La cathédrale de Cologne a cédé gratuitement la " Kaiserklocke „. Dans toute la population, il n'y a pas eu un cri d'indignation et de protestation. t Mais le service de la cathédrale n'hésite pas à se faire payer pour chaque baptême un supplément de Mk 0.50, pour chaque mariage 1 Mk. et pour chaque enterrement Mk 0.25. Et les gens du peuple paient sans Nouvelles du Jour — L'accalmie continue en Picardie. Les Allemands répètent qu'il n'y a rien àsigna- : 1er. Les Français annoncent un succès au : N. du Piémont; les Britanniques mandent r la prise du village d'Ayette où ils ont cap- i turé près de 200 prisonniers et 3 mitrail- fc leuses. Les Anglais enregistrent également , des succès au N.-Et de Loos et de Poel- - capelle. t — L'activité d'aviation reste très vive, le î temps s'y prêtant d'ailleurs admirablement, t Les Français ont déversé 12,000 kg. de pro- - jectiles dans la région de Ham, Noyon, i Chauny, les Anglais dans la région d'Albert r et Moreuil. . — M. Clemenceau oppose aux racontars du i comte Czernin à propos d'ouvertures de paix qu'il lui aurait faites le démenti le plus ■ catégorique et le plus formel. Il s'agit d'une - grossière manœuvre que le noble comte, ■ dont le crédit est, parait-il, sérieusement en-{ tamé auprès de l'empereur Charles, aurait t commise dans un but d'excitation contre la t France. C'est d'une insigne maladresse. g — Les plus hautes personnalités françaises, et notamment M. Clemenceau et le général Foch, se montrent de plus en plus confiantes quant à l'issue heureuse pour nous 1 de la bataille décisive entamée sur la Somme. » — Un des canons qui bombardent Paris - aurait sauté, tuant ses cinq servants. < — La rada d'Ukraine a demandé la paix aux Bolcheviks. Les ambassadeurs alliés sont - rentrés à Petrograde. s — Les premières troupes allemandes des-s tinées à " secourir „ la Finlande ont débar- - qué à Hangô. — Des mesures efficaces ont été prises , par les Alliés pour le ravitaillement de la / Suisse malgré les entraves allemandes. : — Un contre-torpilijur anglais à coulé r par suite d'une collision. Il n'y a pas de victimes. Trwriiiiiii wn wwmmoemmw—-mtoiae ■' i i—,», m n iijiim.wacaMi "" .JUUd» - ■ ! Le bombardement de Cologne ! Des projectiles tombent sur la gare 2 L'impression est énorme sur i la population De notre correspondant : , Le raid récent des aviateurs alliés sur Cologne a eu des résultats importants et a produit sur la populatioa une impression énorme.Des projectiles sont tombés en plein sur la gare qui a été fort abimée. Une partie des bâtiments a été démolie. Des trains en gare et notamment un train chargé de militaires ont eu plusieurs wagons pulvérisés. 11 y a des morts et des blessés. Le Kaiser est venu sur les lieux le lendemain. La population est saisie d'une frayeur terrible. L'Annexionnisme Allemand PARIS, 3. — Havas par radio : La Gazette de Cologne trouve un argument 1 nouveau pour appuyer les convoitises allemandes. Elle se félicite hautement de l'utilisation du canon à longue portée allemand pour atteindre le coeur de la vie française, et prend déjà prétexte de ce développement de la balistique pour réclamer des frontières qui mettent l'Allemagne à l'abri de coups semblables que la France pourrait lui porter. Le journal expose que les Français pourraient atteindre des Vosges toute la vallée du Rhin et de Verdun bombarder Trêves et la vallée de la Sarre, tandis que l'Allemagne n'atteindrait que des points sans grande importance comme Toul, Verdun, Nancy et Epinal. Les Belges pourraient bombarder Egsen et Bochum ; les Allemands par eontre avec les côtes des Flandres tiendraient l'Angleterre et les débouchés du futur tunel sous la Manche sous leur feu. 11 n'est pas besoin, dit la Gazette, de montrer quelles seraient pour nous les conséquences d'un bombardement de ces impor-, tantes régions allemandes analogues au bombardement de Paris. Il n'est pas douteux que cette thèse ne soit propagée avec empressement par toute ' la presse pangermaniste puisque c'est un , journal soi-disant modéré qui la met en avant. Ainsi les Allemands tirent argument ■ des procédés barbares q'ils ont inaugurés contre la population civile de Paris pour justifier leurs appétits annexionnistes. Toute une mentalité s'exprime là sans pudeur. murmurer 1 L'église est devenue nationale en Allemagne. Pour terminer ce premier entretien, notre interviewer nous dit à nouveau que le bombardement de Cologne effectué dimanche par les avions alliés a produit une impression énorme. C'est là, dit-il, que les alliés doivent frapper. Si jamais une explosion se produisait parmi la population de cette ville, ellt ne serait plus à tenir. " Wehe, wenn die BettUrsmng mtvr dieten Volke. kommt, demn unrd es sckreklich, „ dit-il textuellement. (À suivr».) LETTRES DU PAYS ENVAHI Lettre i de la Maiiée du He©t® Le Tressage de la Paille Nous avons dit la prospérité momentanée des industries de la paille dans la vallée du , Geer. Tresseurs et tresseuses se livrent à leur curieux métier avec entrain, avec émulation. On crée des types, des mélanges nou- ] veaux, tandis que les tresses de fonds : sept-bouts, cordées et liserets connaissent une ( vogue qu'elles avaient perdu depuis long- ( temps, tout au moins en Belgique. Le tressage à la main s'est accru dans de telles proportions que dans tous les raéna- ' ges presque, même dans les anciennes familles aisées, plusieurs personnes s'y adon- , nent avec ardeur. Le métier a le mérite , d'être relativement facile, de s'opérer sans ( aucun outillage, sans aucune dépense préli- , minaire et de n'exiger aucune fatigue. On tresse chez soi au coin du feu, en vaquant aux soins du ménage. Le soir, on se reunit en "sizes,, renouvelées de l'ancien temps, pour épargner le chauffage et l'éclairage, à < tour de rôle chez l'un auehez l'autre, dans i une intimité qui ne manque pas de char- 1 me, où l'on commente placidement les i grands événements et où l'on parle surtout i des absents inoubliés, des vaillants qui sont 1 au front. Les villages, jadis si riants, aujourd'hui 1 mornes et mélancoliques qui bordent le 1 Geer: Sluse, Glons, Boirs, Roclenge, Bas-senge, Wonck, Eben-Emael connaissent le ' temps du travail continu et actif d'il y a un I demi-siècle. Les localités environnantes : -Millen, Fall Mheer et Herderen en pays flamand ; Houtain St Siméon, Fexhe-Slins, Heure-le-Romain, Haccourt, Hallembaye et même Lixhe en pays wallon, s'adonnent ; également au air tetlïpç jadis. 7 Pourtant le labeur diligent et infatigable que poursuivent les doigts de fée de nos belles jouvencelles ou de nos vieilles grand'-mères, les doigts gourds de nos hommes de peine ou de nos vieillards, les petits doigts déjà si habiles de nos enfants, perd, ; déjà de sa valeur. Il devient de moins en moins rémunérateur. Les tresses baissent de prix en raison de la grande production par j le jeu naturel de la loi de l'offre et de la , demande et les cultivateurs, abusant de la situation, vendent la paille de froment et d'épeautre dont on fait les " stous „ à 1.50 et 2 fr. le kilog. ! I Les Fabriques de Chapeaux Dans l'industrie du cousage de la paille, I qui diffère essentiellement de celle du tressage dont elle est le complément, ,les arti- < sans se heurtent également à de grosses difficultés résultant principalement de la rareté et de la cherté du fil. Dans la vallée du Geer, le manque de benzine arrête les moteurs dans les fabriques de chapeaux qui ne disposent point de courant ou de moteurs électriques et le maniement des machines doit se faire au pied, ce qui raleHtit naturellement la production. Toutes les fabriques de chapeaux travaillent cependant avec leur personnel au complet ou à peu près. Et c'est une : chance pour beaucoup de couseurs qui ' étaient précisément rentrés de leurs "campagnes „ à l'étranger quand la guerre a éclaté : et qui sont ensuite restés au pays pour protéger leurs femmes et leurs enfants. Dans les villes, où sont établis comme 1 fabricants de nombreux couseurs de la vallée -du Geer,- le travail marche aussi. Les fabriques occupent pour la plupart le personnel d'avant-guerre, d'autres un personnel augmenté, rarement un personnel réduit. C'est ainsi que la fabrique Rochez, rue 1 Coenraets à Bruxelles, emploie 30 à 40 ou- ■ vriers : celle Deleye et Dupuis, avenue du Midi, en occupe une cinquantaine ; celles Legris frères et Martin 20 à 25 etc. La Siroperie La siroperie Casfermans à Bassenge tra- j vaille jour et nuit avec une trentaine d'où- 1 vriers. Elle produit une trentaine de fûts de 270 kg. par 24 heure», sirop de fruits, de betteraves, etc. qui se vend 4 à 5 frs le kg. , et même davantage. ; L'Agriculture J La culture s'effectue dans des conditions de plus en plus défectueuses par suite du 1 manque d'engrais et du manque de chevaux. < Le rendement est mauvais ; où l'on récoltait 100 kg. avant la guerre, on n'obtient plus actuellement que 70 ou 80 kg. au plus. On cultive les rutabagas sur une grande échelle et chacun sa petite parcelle. On cultive beaucoup aussi les carottes, fort délaissées avant guerre et qui se vendent à des prix fabuleux, jusque 1 fr. et 1 fr. 50 le kg. On plante également deux fois plus de choux qu'avant les hostilités. On cultive à j la campagne des iégumes de jardin, comme les haricots. Les champs de pommes de 1 terre ont doublé d'étendue et donnent beau- j coup. Le rendement en 1917 a été double de 1916. Les prairies n'ont pas changé. La récolta des fruits en. 1917 a été en général forf bonne. Le bétail est encore assez nombreux, mais maigre et efflanqué par suite du manque de nourriture d'hiver. La basse-cour a diminué 3e moitié pour la même raison. Les pigeons ant disparu presque complètement par suite' les mesures draconiennes prises par les Boches contre ces amis de nos toits. Les hécatombes d'arbres continuent. La! selle parure mouvante de nos coteaux a été i brutalement mise en pièces. Les peupliers,' iont les frais rideaux donnaient aux rives lu Geer tant de douceur et de poésie, sont jresque tous tombés sous la hache de bûcherons sourds par nature aux touchantes alaintes des nymphes et des dryades. Vous le retrouverez plus tels bouquets d'arbres, tels arbres isolés, tels bons géants feuillus }ui donnaient le meilleur de leur caractère it de leur originalité à tant de coins con-lus et aimés... La Vie Elle est morne et lugubre. La privation le nouvelles sûres, l'alerte mille fois répété des fausses nouvelles a créé une apa-hie générale, une sorte d'indifférence qui l'est que de surface, sans doute, mais qui léanmoins enlève à l'existence tout intérêt, -a tyrannie allemande pèse d'ailleurs lourdement partout. De nombreuses maisons îébergent, de force, des soldats boches et e contact continuel avec ces êtres amo--aux, cruels, rapaces et goinfres, répugne à :out homme bien né, plus que je ne saurais e dire. Mieux on les connaît et plus on les déteste ! Les 'tracasseries sont de tous les 'ours, de tous les instants. Il faudrait tout m volume pour simplement les énumurer. Et si le commerce des tresses de paille 1 tant de vogue, c'est certes en grande jarti- à cause de la liberté jreiative d'^iî-eurs — dbirf iî jouit. La vie est très chère aussi et le ravitaillement insuffisant. Nous recevons actuellement 1700 gr. de farine par semaine, plus 100 gr. pour l'ouvrier, et par mois ; 600 gr. de sucre, 50 gr. de beurre, 250 gr. de lard, 500 gr. de miel, 250 gr. de graisse. Le ca-:ao et le riz sont devenus rarissimes. Les *ros fromages de Herve se vendent frs 5.75 a pièce, la caillebotte frs 5.50 le kilog, les seufs 45 centimes pièce et le lait 35 centimes le litre. Nous vivons fort chichement. Nous sommes à la rude école du devoir et je dois lire à la louange de nos populations qu'elles supportent sans murmurer, sans se plaindre ;t même avec une sorte d'amère fierté, un 'aix de souffrances indicibles, lourdes sur-:out par leur prolongement, qu'elles considèrent heureusement comme leur part inévi-;able dans les glorieuses épreuves de la Patrie, Pour copie conforme : , D.-D. de la VALLEE. EHSl EN FLANDRE Les faux policiers Le pays est infesté de faux policiers qui îous prétexte de perquisitions vont dépouil-er les gens terrorisables. Il ne se passe jas de jour qu'un acte de l'espèce soit signaler. Tel fut encore le caschez M. Plas-cey, cultivateur, à Ramsdonck, où se sont in-roduits une bande d'individus disant apparte-îir à la police et chargés de perquisitionner. Justement le fils Plaskey avait touché la /cille une somme assez importante. Le fermier remit ses clefs aux soit-disant poli-:ier». Ceux-ci fouillèrent partout et s'emparèrent ainsi de 14,000 fr. qu'ils empor-:èrent. Ils obligèrent le fils du fermier à es accompagner à Londerzeel. En route, les rois pseupo-policiers furent rejoints paï rois autres individus qui avaient fait le guet levant la ferme. Quand ils furent en pleine :ampagne, ils ont terrassé le fils du fer-nier et l'ont battu au point de le laisser nanimé sur le sol, puis toute la bande i jris la fuite. A LIERRE On annonce qu'une des plus belles pro jriétés de la région, le parc de M. Baelde, iitué à 1' " Hooglaeken ,„ serait mis à la dis-josition du C. N. pour la création d'un sa-latorium pour enfants débiles. Plusieurs hautes personnalités du Comité ocale ont déjà visité l'établissement et en )nt admiré les dispositions et l'emplacement.— * " SURSUM CORDA ! Duel effort il nous faudra faire, tous tant que nous sommes, vieux et jeunes, jour compenser, par une plus value d« lous-mêmes, la perte de tant de belles; nteiligences et de tant de cœurs hé-^ïauos ?..„ Ernest LAV1SSF

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