Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 17 August. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h12v40m77c/
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■ Année — N° 357 Ction & Administration ■jrfmarkt 31 & 31 a ■Haye — Téléph. 216 ■ Bureau à Maestricht: ion le! Suisse, Vrijthof, T éléph.159 ■piessingue : Slijkstraat, 6 Jui |françÔÎs"olyff îrè lirecteur-Fondateur Samedi 17 Août 1918 5 cents le numéro abonnements : 1 florin par mois Hollande- „ . 2.50 fl. par 3mois I Etranger : port en sus annonces : La ligne : 15 C. en 4 e page Réclames permanentes à forfait Journal belge fondé â Maestricht en août 1914 î litre jeune patriotisme >- B; nouvel anniversaire que nous mar-K]§ d'une pierre rouge, nous trouve-t-il, B fois, émus des sensations pareilles à s Kes des trois dernières années? B)anS la fièvre, dans l'étonnement, dans » Bolère d'août mil neuf cent quatorze, 5 Ris avions tous deviné que, des pre-î Kes fumées du pays de Herve incen- ■ un esprit nouveau allait naître chez Bs: et nous avons tous participé à K reprise spontanée de conscience et ■volonté qui, depuis lors, ne cesse de ■primer chez les Belges. Wotnme une source légendaire qui eût ■ du sol au premier choc de l'épieu en- ■ c'est une eau qui coule, à présent, ■s'nos vallées et dans nos plaines et ■qu'à la mer. C'était un -miracle, le ■mier jour, et s'est devenu une chose ■te naturelle et que rien ne pourra ■ormais abolir. ■lotre patriotisme, fait d'abord de la ■ne de l'Allemand et d'un besoin féroce ■tre vengé, c'est complété dans ces Hfre années de réflexions tenaces et ■es poètes ont situé l'âge d'or dans le ■se et l'ont orné de tout ce que les ■venirs, l'art et la sagesse antique leur ■(aient de grâce et de joie. Mais les ■phètes, dit André Gide, se souviennent ■ l'avenir, et nous pouvons ainsi annon-Bfige d'or dans des temps futurs et ■rarer de tout le bonheur possible. Buelques-uns ont aussi façonné notre Briotisme avec toutes choses d'autrefois. ■ idées scientifiques ou romantiques de ■e, les recherches patientes dans les ■es avec les combinaisons toujours Bles des historiens, la célébration litté-Mre de nos fastes et de nos valeurs, de lit cela on a pu établir, à la manière ■ssique, un tableau admirable et vrai de ■tre vaillance. .■Cependant si, dans sa réorganisation jei notre patrie,- nous avons, dès mainte-Bit, décidé de la délivrer de la tyrannie |B quelques vieilles habitudes, de lapoli-■ue pour la politique, de ce que Mau-■e Talmeyr appelait hier l'alcoolisme latoire, et aussi de quelques gens lourds ■déplacer ; nous pouvons tout aussi bien ■eter, dès cette heure, certaines théories, ■tes très respectables, d'avant-guerre ■e la ferveur de nos enthousiasmes et ■ir sincérité simple peuvent ignorer. ■La terre et les morts, la gloire des an-Btres, voilà qui, dans la rhéthorique d'un Bcours, élève les cœurs et nous offre ■telles raisons de bien faire et de faire Bei/x. Pourtant il suffit que, dans le Hncert où toutes les bonnes volontés Hivent s'unir, certaines affirmations pé-Bnptoires de nos historiens ou de nos Hiticiens nationalistes chagrinent quel-B^s-uns d'entre-nous pour que nous ne B^s en tenions plus uniquement à telle Bplication savante. ■Quelles qu'aient été, avant août 1914, Bs conceptions d'une patrie plus heu-Buse, Wallonie et Flandre, provinces, vil- ■ ou villages, nous avons tous compris Be n°tre pays avait une nouvelle raison ■exister dans le monde; et cette raison m chaque jour, de plus en plus, affir- ■ dans toute ce qui est encore Belgi- ■ vive, notre armée, nos populations ■primées, nos réfugiés au travail, et flpi par les témoignages des hommes ■pat alliés ou ennemis, et par la force Bnlripède de notre prestige. ■ C'est pourquoi il nous est permis de ■daigner l'apparat conventionnel et les BCors magnifiques qui nous sont prêtés; ■ nous pouvons, sans bousculer nos ama-■urs de bibliothèques et de jeux de pa-■nce et sans sacrifier aux extravagances ■ futurisme les chers souvenirs motifs Horgueil, entrevoir dans l'avenir notre V d'or et emplir tout notre patriotisme Bcette seule vision merveilleuse. ■-e patriotisme simple, droit et clair B>me une épée de héros, nous serons fiers de le lever au-dessus de nos Isi COLLIN. 81- Sur le Front Belge ■ HAVRE, 15. — Officiel belge: Bandant la nuit du 12 au 13 août une Ve nos patrouilles s'est emparée d'un ■0ste allemand au N. de Dixmude. Des ■r|sonniers ont été ramené dans nos ■jpes. D'autres Allemands ont été captu-■p dans la région de Weidendrift. ■ Au cours de la nuit suivante après ■ bombardement violent, les Allemands ■' attaqué notre ligne de surveillance à / B t ^ieuport'; ils ont été complète- ■ it repoussés par nos tirs de mitrail- ■ ses et d'artillerie sans avoir pu attein- V nos postes nulle part. ( IL ,^0ns d'artillerie sur le front les 13 ; f 14 août. Nos braves en Russie Des lettres récentes nous apportent de nouveaux détails sur la randonnée faite par nos auto-canons en Russie. Nous transcrivons : * * * Nous nous sommes embarqués à Kief le 21 février dernier, et depuis lors nous voyageons. Au cours de ce voyage, nous avons eu de nombreuses aventures et je n'exagérerai rien en disant que maintes fois nous avons frôlé la mort. Arrêtés par les boches d'abord qui, quoique prisonniers, s'étaient rendus maîtres de la ville d'Irkoutsk, nous n'avons dû notre salut qu'à l'énergie de notre commandant. A Omsk ensuite, les Bolcheviks nous ont sommé de remettre nos armes. Là encore, le commandant leur a déclaré que jamais ses hommes ne consentiraient à abandonner leurs fusils et que, s'il le fallait, ils en feraient usage. Et pendant que le parlementaire était allé porter cette réponse au Soviet, nous nous sommes tous couchés sous le train, prêts à faire feu sur le premier russe qui approcherait. Le thermomètre marquait 50 degrés sous zéro! Tu peux t'imaginer ce qu'on souffrait. Le temps passait et, ne voyant venir personne, l'ordre du départ a été donné, mais à peine avions-nous franchi deux kilomètres, que les obus se mettaient à pleuvoir tout autour de nous. Heureusement, aucun n'a touché le train et nous sommes arrivés à la frontière chinoise non sans ennuis. Mais là une aventure d'un autre genre nous attendait. Pendant la nuit, les Russes nous ont volé notre locomotive et, le lendemain matin, ils sont venus nous annoncer qu'ils nous faisaient prisonniers parce que d'après eux, nous allions porter des armes et des munitions aux contre-révolutionnaires qui se trouvaient en Mandchourie. Il ne fallait pas songer à les attaquer, car ils étaient trop nombreux; mais pendant la nuit suivante, un de nos officiers accompagné d'un soldat, a passé la frontière à pied et est allé demander de l'aide aux Chinois qui sont arrivés séance tenante nous délivrer. Pas un coup de feu n'a été tiré ; les Russes ont eu peur probablement, car ils n'ont élevé aucune protestation. Enfin, nous sommes entrés en Chine, où nous avons été accueillis avec joie par les troupes contre-révolutionnaires. De là nous avons gagné le Japon, mais ne pouvant nous y embarquer, nous sommes rentrés en Russie pour joindre Vladivostok. Nous nous sommes embarqués pour l'Amérique à bord du paquebot le " Scheridam „ et, après une traversée de 18 jours, nous sommes arrivés à San Fransisco où nous avons été reçus par» une délégation de tous les pays alliés. Nous avons reçu un accueil grandiose. Dans les rues où nous avons défilé, nous disparaissions sous les fleurs, et, après la dislocation des rangs, les gens se battaient pour avoir des Belges dans leurs automobiles. On nous a comblé de cadeaux. Des fêtes magnifiques ont été organisées en notre honneur. Nous avons séjourné huit jours dans cette ville. Pendant notre traversée d'Amérique, ce fut identique. A toutes les gares, la population était massée sur le quai et remplissait notre train de fleurs, de drapeaux etc. Nous avons paradé dans les principales villes : Sacramento, Buffalo, Niagara où nous avons visité les chutes, Chicago et enfin New-York, où la réception fut plus grandiose encore. Nous avons été reçus chez les Vanderbilt, Rockfeller, Morgan, etc. Chaque jour nous étions conviés à des fêtes de tous genres. Les invitations pleuvaient, à tel point que nous ne savions plus où aller. J'ai rencontré là-bas le fils de M. Dupaque, le bijoutier de Liège. Il a une magnifique situation. Lui et sa famille m'ont reçu d'une façon charmante. Tous les jours ils venaient me chercher en automobile et me conduisaient chez eux. Vraiment j'ai été très sensible à l'affection qu'il m'ont témoignée, j'ai trouvé chez eux la vraie vie de famille. Quand je me suis embarqué pour la France Mme Duparque m'a renouvelé complètement en fait de linge, nécessaire de toilette, etc. Bref, je conserverai de l'Amérique un souvenir impérissable. ^Bordeaux et à Paris nous avons été très bien reçus également. * * * Seconde lettre qui résume — à la vapeur mais avec un relief saisissant — tout le voyage : Nous avons quitté Kieff le 22 février pour arriver en France le 25 juin : sans commentaires ! PREMIER TABLEAU : Soldat russe homme libre; déliquescence progressive de l'armée, discours aux troupes qui ne comprennent rien, mais " gueulent „ comme des veaux ; offensives ratées, retraites catastrophiques ; DEUXIEME TABLEAU : Prise, reprise, et suprise de Kieff par les Bolcheviks divers; canons, mitrailleuses, lance-bom-bes, fusils, rien n'y manquait. Jugez de l'effet que cela produit dans une ville de 700,000 âmes; TROISIEME TABLEAU : Départ de Kieff; 60 jours dans un train pour arriver à Vladisvostok. L'armée s'est évanouie, mais les soldats traînent partout. La crapule est au pouvoir; désorganisation merveilleuse. Ces Messieurs bolchéviks essayent de nous ennuyer, de nous empêcher de continuer notre voyage sous prétexte que nous allions grossir les rangs de la réaction, nous font parfois faire 100 kilomètres en arrière ; préparatifs de combat. Situations critiques et tragiques, fantastiques, vaudevillesques ; finalement on nous laisse passer partout, parce que nous n'avons pas été assez poires pour remettre nos armes et qu'ils canent devant 300 poilus armés d'une nation étrangère. A Vladivostok réception sur les navires de guerre, anglais, américains, japonais et chinois. Le Pacifique-San Francisco : réceptions enthousiastes, partie agréable du voyage. Atlantique : traversée désagréable. Bordeaux-Paris : réceptions, banquets pour les officiers. Maintenant la guerre sérieuse va recommencer, il était temps. A Eu, le Rideau. Nous les aurons ! * * * Enfin notre excellent confrère Louis Piérard nous envoie ces quelques lignes bien curieuses aussi : Je viens de parcourir, avec le plus vif intérêt, le journal d'un de ces soldats du groupe des autos blindées : notre confrère Oscar Thiry, ancien rédacteur en chef de l'Indépendance luxembourgeoise, engagé volontaire. On jugera du ton de ce récit par cette description que Thiry fait en débutant de sa voiture " Chochot-te„ qui prit part à de sérieuses bagarres : " Avant de partir pour cette attaque, elle fut baptisée l'an dernier, au mois d'avril 1915, lorsqu'elle sortit des ateliers Kellner à Paris, pour rejoindre, en Flandre, l'armée belge. Elle en a vu des pays, depuis ! Sur son blindage d'acier chromé, il s'en est collé, des poussières ! Elle a connu la Thiérache après# l'Ile-de France, la Normandie après la Picardie. Et la Flandre française, et la Somme, et le littoral belge, où elle figura parfois sur la digue, Bray-Dunes dont elle fit retentir les échos du bruit de son canon tirant à l'exercice, les Mœres belges, où elle s'ennuya tout au long de cinq mois, subissant d'innombrables revues, des visites de tous les généraux, de tous les attachés militaires, voire de Monseigneurs en tournée sur le front. " Un beau jour, on nous embarqua pour la Russie. Chochotte revit Paris, elle passa à Brest sans apercevoir le port breton, car elle était hermétiquement enfermée dans une caisse ; ainsi, au fond de la cale du Wran-Castle, elle traversa les océans et la mer Blanche, C'est dans un faubourg de Petrograde, à Kalinkin, qu'elle reparut au jour, un jour gris de novembre russe. Elle connut la neige et le gel, les 30 degrés sous zéro qui menaçaient son radiateur, les routes ou l'on dérape et les champs où l'on ne distingue plus la route Elle reconnut le Tsar devant qui elle défila et qui monta à son bord pour la visiter. Un moment, elle dut officiellement être baptisée à cause de cet honneur et ce nom impérial " Nicolas II „ S'inscrivit sur son blindage. Mais cette gloire était trop lourde à porter au gré de son humeur de jeune parisienne et la voici redevenue pour tous la "Chochotte,, qu'elle n'a pas cessé d'être pour ses intimes.,, On peut juger par cet extrait du ton de ce journal d'un conducteur de ces autos-blindées qui précédèrent les tanks. D'un bout à l'autre du récit, on trouve la marque de cette bonne humeur belge qui ne s'est jamais démentie, même aux heures les plus critiques et les plus cruelles. Les belles citations Décoré de la Médaille militaire et Croix de guerre : DECORTIS Gilles, adjudant, volontaire de guerre. Excellent candidat officier, possédant les qualités d'un chef; au combat de Merckem, dans la journée du 17 avril 1918, s'est prodigué sans cesse, calme et courageux dans l'évacuation des avancées, plein d'allant et méprisant le danger dans la contre-attaque ; a secondé son chef de peloton d'une façon exemplaire pendant 13 heures de combat. DECORTIS Henri, adjudant, volontaire de guerre. Excellent candidat officier, possédant toutes les qualités d'un chef. Le 17 avril 1918 au combat de Merckem, son officier étant tombé dès le début de l'attaque, a repris le commandement des trois postes de la parallèle de surveillance et a combattu jusqu'à ce qu'il fût tourné par l'ennemi. Ramenant les hommes épargnés par le feu terrible de l'ad- AU JOUR LE JOUR "T -r Chaque jour apporte sa pei-ne aux Allemands, et ce mois .MV/ ,d'août est particulièrement noir ^ pour eux. Quelle différence avec le beau mois d'août 1914, où tout marchait comme sur des roulettes.On entrait en Belgique comme dans un moulin, un moulin un peu blindé ; on entrait en France, comme dans du beurre, du beurre un peu fort. C'était charmant. On incendiait, on violait des nonnes. On pillait sous l'œil affectueux des officiers. Bref, on se distinguait, et l'on donnait à la guerre, son sens et sa portée véritables. C'était le bon temps. Il est passé. Le mois d'août 1918 sera consigné dans l'histoire de cette guerre comme le mois de la fuite. Fuite, non seulement sur la Marne et sur la Vesle, sur l'Ourcq et sur la Somme, mais fuite encore en Russie. Vous avez lu hier la mésaventure de M. Helfferich. Avouez qu'elle est drôle. Et rions-en un peu ensemble, s'il vous plaît. Voilà l'ambassadeur d'Allemagne envoyé en Russie pour mater tout le monde, pour venger Mirbach et opposer à la manière polie de son pauvre prédécesseur, sa manière à lui, la manière forte, la manière boche. Helfferich, c'est l'homme du Kaiser, l'homme selon son cœur et selon sa pensée impériale et royale ! Et voilà que ce Helfferich, l'homme fort, est obligé de revenir à Berlin huit jours après son arrivée à Moscou pour crier " casse-cou „ à ses mandants effarés. " Nous ne sommes plus en sûreté à Moscou. On veut nous assassiner. On nous aime peu. Et ceux qui nous aiment sont impuissants. Nous devons quitter Moscou, ou mourir „. Et en effet, l'ambassade allemande est transférée à Pskow, c'est-à-dire dans le territoire encore occupé par l'armée allemande. Là au moins, Helfferich se considère en sûreté. L'amitié bolchevique ne lui suffit pas et ne suffit pas à lui rendre la paix de ses jours et la tranquilité de ses nuits. Ce n'est qu'à l'abri des fusils allemands que ce ministre terrible se sent tranquille. Et il fuit? J'imagine que ce qui reste du prestige allemand en Russie ne survivra pas à cette fuite lamentable. Il n'en est pas de plus honteuse, de plus pitoyable, de plus comique aussi. Ceux qui ont entendu Helfferich — petit homme, en somme, mais très violent, et boche jusqu'aux ongles — parler au Reichstag et insulter les partis qui n'étaient pas de son avis apprécieront le côté franchement " rigolo „ de son attitude présente. Mais on n'échappera pas à la conclusion toute naturelle de cette fuite. Car ce n'est pas Monsieur Helfferich tout seul qui s'en va demander aide et protection aux canons de Hinden-burg. Il est le représentant du^ Kaiser et du gouvernement allemand. Et c'est le Kaiser, c'est le gouvernement allemand qui prennent la fuite avec lui. Et cela quelques mois après la paix victorieuse de Brest-Litovsk ! D'ailleurs, Helfferich n'est pas parti tout seul. Dans ses fourgons, il a empilé quelques Lenine, un paquet de Trotski et un chargement accessoire de Tchicherine. Il devait bien ce service à des amis aussi chers. Seulement, les chefs bolchevistes ne vont pas à Pskow, eux, mais à Kronstadt. Comme cela ils seront près de la Finlande, près de la Suède, près du salut, au moment qui s'avère prochain, où la farce maximaliste étant jouée, il faudra tirer le rideau, et passer à d'autres exercices plus sérieux. Ainsi, le chaos russe est complet. Et les Bolcheviks auront fait de la bonne besogne avec les Allemands, leurs complices. Mais le châtiment est là aussi. Les chefs maximalistes se réfugient à la frontière, et l'ambassadeur allemand dans le pays occupé. L'un et l'autre craignent la colère et la vengeance de tout ce qui, en Russie, n'est encore ni acheté, ni pourri. Aussi cette fuite ne servira de rien. Et comme les poilus, le peuple russe peut se dire avec certitude : " On les aura ! „ — R. F. Voir Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2e page. versaire, a exécuté une contre-attaque brillante sur Vasheel-Britannia. Cette intervention vigoureuse amena la capture de 101 prisonniers et 10 mitrailleuses. Ce beau fait d'armes accompli, a rejoint spontanément une contre-attaque qui progressait à 200xmètres à l'Est et a contribué à la réduction d'un autre centre de résistance. Est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold II et décoré de la Croix de guerre. Les Grèves de Rotterdam Pour sauver de la famine les habitants du pays occupé Une heureuse initiative du gouvernement néerlandais Comme on sait, de malencontreuses grèves ont éclaté au port de Rotterdam. Les ouvriers grévistes ont refusé obstinément, malgré toutes les instances dont ils ont été l'objet, d'effectuer le déchargement des navires de la C. R. B. dont les cargaisons sont indispensables à la vie des populations de Belgique et de France envahies. Tout ce qui détenait une parcelle quelconque d'autorité ou d'influence est intervenu, tant du côté hollandais que du côté belge : vainement ! Les débardeurs et les dockers ont refusé tout travail, prouvant ainsi une fois de plus, après tant d'autres, que l'Internationale ouvrière n'est qu'un mot, un leurre dont les aveugles par persuasion pourront seuls encore être victimes. Quoi qu'il en soit, plusieurs centaines d'internés belges sont arrivés à Rotterdam pour y décharger les vivres nécessaires à l'existence de nos malheureuses populations opprimées. Or, les grévistes se sont révoltés contre cette solution si naturelle et si équitable. L'arrivée des internés belges a déjà donné lieu à des désordres. Les internés eux-mêmes se trouvent isolés et bien gardés dans les hangars des armements Furness et Muller et Co et les grévistes n'ont pu se livrer à des manifestations contre eux. Un groupe de 400 à 500 ouvriers s'est porté par contre devant la boulangerie qui devait fournir le pain aux internés, et a voulu empêcher la livraison. La police a dû charger à plusieurs reprises. Ces incidents sont d'autant plus regrettables et incompréhensibles que — nous le savons de très bonne source — c'est le gouvernement hollandais lui-même qui a voulu que des militaires belges travaillent au déchargement des navires de la C. R. B. Les internés, qui ont dû être pourvus pour commencer des cartes de travail réglementaires, ont dû commencer le travail mercredi avec dix équipes sur deux vapeurs. Le déchargement du " Zijldijk ,„ qui porte du blé d'Amérique, a continué avec 10 hommes. D'autre part, la direction du mouvement gréviste a conseillé aux ouvriers grévistes d'Amsterdam de décharger les navires du Relief qui s'étaient rendus dans ce port, afin de ne pas compromettre l'organisaiion actuelle de la " réserve „. Mercredi aprè-midi notre ministre à La Haye M. le baron Fallon s'est rendu à Rotterdam où, avec M. van der Heyde, notre consul général et les directeurs de la C. R. B., il a visité au Maashaven les établissements Furness. 364 internés y étaient déjà installés; 40 autres internés étaient arrivés la veille au soir. Le général Onnen, commandant en chef des groupes d'internés, avait accompagné les premiers arrivants mardi soir. Nos internés reçoivent les rations réglementaires fournies par les aut<?rités hollandaises et des rations supplémentaires de pain, lard, café, etc. données par la C. R. B. Le moral de nos hommes est très bon et les autorités qui les ont visités, en ont emporté une excellente impression. Nous sommes en mesure d'ajouter que les grèves de Rotterdam avaient créées en pays envahi une situation très grave. Le ministre d'Espagne, M. le marquis de Villalobar et des délégués du Comité National sont venus spécialement de Bruxelles pour obtenir une prompte intervention. Le secours prêté par nos internés, en conjurant la famine menaçante, rendra à nos compatriotes sous le joug, et notamment à nos populations ouvrières, un immense service. Pour nos Internés Le général Dossin, attaché militaire belge, ayant reçu quelques internés d'Har-derwijk, à propos d'une fusion possible de tous les camps en un seul, a fait, entre autres, cette déclaration, que les gouvernements intéressés discutent en ce moment au sujet de la libération d'une partie des internés belges : il s'agirait des hommes appartenant aux quatre ou six dernières levées, soit 18,000 hommes environ. Le directeur de l'Office belge, M. le député Dr Terwagne, confirme cette information. On ignore si les soldats libérés seront transportés en pays allié, ou s'ils resteront libres en Hollande. On ignore de même si les 12,000 hommes restants seront réunis en un seul camp. On assure cependant que le camp de Harderwyk ne sera pas supprimé. 1

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