L'indépendance belge

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s.n. 1916, 27 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ng4gm82n97/
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L'INDÉPENDANCE HAT BSB wgh'tji *TgjgBjP pjjyfi tj _. ^K ^Bàjn jE8a^^^0jÉ0& ROYAUME-UNI.- ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 OENTS) IfUDORHOUSE^^rUDOJR^'sTr^OîTOON^E.C. "• PLiKJE^DE'LA'BOURSE. SAMEDI 27 MAI 1916. ("5 MOIS. 9 SHILLINGS. ) TELEPHONE: c.ty 3960. teleph.: {f ";f| et En vente à Londres à 3 h. le vendredi 26 mai. ABONNEMENTS:Krn^^^ PAR LE PROGRÈS* LA A SITUATION Vendredi, midi. Pendant la journée d'hier les Allemands ont maintenu un duel d'artillerie d'une grande intensité sur tout le fronl de Verdun et tout indique qu'ils se pré parent à poursuivre leurs attaques sans égard pour les pertes effroyables qu'elle; entraînent. Le Kronprinz semble vouloir se venger des Bavarois qui, on le fat, ont refusé de nouvelles levées de classes, en envoyant au sacrifice, là ot |a mêlée atteint son maximum d'intensité, les divisions bavaroises qu'il s'est fait envoyer comme renforts. Aussi le colonel ÎRousSet, l'éminent critique du " Pet-ii Parisien," ne l'appelle-t-il plus que l'exécuteur des hautes œuvres, titre que personne n'a jamais mieux mérité. Mais, ti au point de vue humanitaire il [st permis de critiquer sévèrement la boucherie à laquelle se livre l'état-majoi allemand devant Verdun, il est impossible de ne pas reconnaître qu'au point de vue militaire, ces sacrifices ne sont fias faits en pure perte. Certes, les progrès des Allemands sont lents, mais il y a incontestablement progrès, et la question se pose s'il n'est, pas préférable de payer le prix, fût-ce le prix fort, et d'avancer comme le font les Allemands, que de se borner à opposer à l'ennemi une ■résistance qui, elle aussi, vu l'intensité des préparatifs d'artillerie, ne peut pas ne pas être coûteuse, et cela pour un résultat négatif. Il est vrai qu'on ne saurait se prononcer à ce sujet sans connaître les chiffres, à peu près exacts, des pertes des deux adversaires. En morts et en blessés, e'Iles doivent être plus considérables fchez l'assaillant que chez le défenseur, mais les prisonniers, il convient de ne pas l'oublier, sont, eux aussi, morts pour toute la durée de la guerre, et peuvent faire pencher la balance d'un côt-é ou de l'autre, tout comme les tués et les grands blessés, car les uns comme les autres, constituent des pertes irréparables. Pour en revenir à Verdun, les foraient assauts ont rendu aux Allemands le fort de Douaumont et, en partie, les carrières et tranchées de Hau-flromont, dont l'occupation est nécessaire pour tenter avec succès une nouvelle pensive contre la position de Douau-pont.i Le dernier communiqué de Paris dit que les Allemands ont livré une série fl'attaques entre le Bois d'Haudromont et la Ferme de Thiaucourt (à l'ouest de douaumont), qui ont été repousséee partout sauf sur un point où l'ennemi a pu prendre pied dans une partie de tranchée Les Allemands disent occuper la ^arrière au sud de la Ferme d'Haudro-11011 fc- ce qui indique, un progrès vers le M. , Sur la rive gauche de la Meuse les Allemands, après avoir occupé Cumières, pillage encaissé dans la vallée de la Meuse, essayèrent de progresser dans la direction de Chattancourt, .mais le feu lie barrage que les batteries françaises Centrèrent sur le village et ses approches, empêchèrent l'ennemi de déboucher. Depuis lors la lutte se pourrit autour du village dans les fourrés, ? eoup de bombes, et ici aussi les Alle-towds sont obligés de procéder pas-à-|>as- Au fur et à mesure que l'ennemi ^ogresse dans la direction du sud, la Muation du côté du Mort Homme et de r Côte 304 s'aggrave. <UJiL 1 iUl^. sérieuse, le saillant constitué par 1 - deux hauteurs devient plus prononcé, y petit à petit l'ennemi pourra aborde . avec son artillerie, la ligne de défen principale de la rive gauche, c'est-à-di les Bois Bourrus et de Marre, où d'à , leurs il se heurtera aux mêmes difncult et à la même bravoure qui leur sont o ; posées depuis trois mois. > Aucun coin de la terre n'aura é ( trempé du sang de tant de héros que région mosane où l'élite des deux armé . les plus perfectionnées du monde s'e [ mesurée dans un duel dont la liberté < l'Europe est l'enjeu. _ La situation dans le Trentin n'a su que de légères modifications, et il semb que l'offensive autrichienne soit mome j tanément arrêtée. Nos Alliés amènent si ^ cette partie du front d'importants re . forts et leur confiance est absolue. Il e incontestable que les succès remport par l'ennemi sont sérieux. Les Italie: ' ont perdu en huit jours le terrain qu'i ont mis près d'un an à conquérir. Ma la poussée autrichienne a., elle aussi, n ceesité un travail préparatoire de tre mois au moins, et probablement plu car c'est l'artillerie qui a été le factei décisif de la lutte comme elle le fut si le Dunajetz et comme elle le sera ^artoi . ailleurs. Car cette guerre est une guer de matériel plus encore que d'hommes, c'est ce qui fait qu'avec une bravou: égale et souvent supérieure à celle ( l'ennemi, les Alliés ne sont pas enco: parvenus à lui imposer leurs volontés. Les Autrichiens prétendent avoir fa ' au total 24,400 prisonniers dont 5£ officiers. Le nombre des canons captur serait de 251, celui des mitrailleuses c 101, et celui-des mortiers de tranché de 16. Ces chiffres sont, empresson nous de le dire, taxés d'exagération pi nos Alliés, mais il n'en est pas moii évident que le succès de l'ennemi est rée Il a récupéré une importante étendue c terrain et a, en outre, la satisfaction c pouvoir se battre ater ttridin italien. Certains journaux rappellent qu'e entrant en guerre l'Italie a dimint la pression autrichienne sur le froot ^galicien et ils se demandent si le momei n'est pas venu pour les Alliés de provi quer une diversion qui attirerait l'attei tion de l'ennemi ailleurs. Mais ceci est d 1 domaine du conseil de guerre des Allii 1 qui a certainement des raisons d'ag: ' comme il le fait. Le roi George vient de signer la loi qi rend obligatoire le service militaire e Grande-Bretagne. C'est là une date mi morable pour nos Alliés qui, par l'in tri duction de l'impôt du sang, font certa nement à la cause commune le sacrifice ; plus lourd qui ait pu leur être demandi Nous nous vinclinons profondément d< vant ce noble geste. La nation britann que a donné sa parole, en entrant dar la lice, qu'elle ne remettrait l'épée a fourreau que quand la Belgique aura ét vengée et que le militarisme prussie aura été vaincu. L'introduction du service obligatoire alors que l'enrôlement volontaire fourni plus de cinq millions d'homme: prouve au monde entier que la Grande Bretagne est indissolublement unie au Alliés dans leur volonté de vaincre. Le geste de nos Alliés britanniques ei: lèvera aux Puissances Centrales îeur dernières illusions. II signifie qu'elle n'auront la paix que si celle-ci équivau au triomphe du droit, pt-, rla 1 = ^ la grande mission des alliéî Un gouvernement international IL'ne autocratie redoutable, k Allemagne, • avec son militaris jrttancier et féroce, est, on le sait, l'I UeJ'e de barbarie antique. Jamais, s< fegne des Hohenzollern, elle ne », "fa à son rêve brutal de dominati I filiale. Aussi longtemps que son m: D, t'r'le sera url6 puissance réelle, 1' [ être convaincu qu'il y aura e *'6rfes européennes périodiques. Ç' • vain que l'on tentera d'amoindi "jpire allemand, de le refouler da >®ites des frontières réduites. B.i . ,'B "tiendra dans ses impulsions cc ^'Jantes de voleur de provinces et d': ^ llh de peuples. Jamais aucun tra !^e'a respecté par l'Allemagne. Pc ' paix ne sera jamais autre ch( 1 lntervalle d'une secrète et asi i 6 Préparation à la guerre. ' °'ts ]es Hohenzollern, ces ambitie ■stables et insociables, l'Allemag ai, une av,tocratie redoutable et m d"te, ennemie du Droit. Elle sera te Un^ obstacle à la réalisation de ^'' ''éwiooratique dans le monde. -'-t l'ennemie des peuples, le fié des nations, le malheur de l'humanit risme Aussi longtemps quê le militarisme ail l'hé- mand subsistera-, l'Allemagne usera , sous abusera de la force avec le plus cru e re- mépris des lois humaines en violenta at-ion les autres nations. Voilà ce que no mili- devons bien comprendre. Ceux qui pr l'on tendent le contraire sont ceux qui des comprennent rien à la psychologie pru C'est sienne. Ce sont de dangereux utopiste ndrir C'est d'ailleurs un bien pitoyable pa< dans fisme que celui qui ne peut voir toute Rien bassesse d'âme d'une nation qui pla con- systématiquement la force brutale a d'as- dessus du Droit. Les pacifistes qui reste :raité neutres devant le crime sont les pl Pour grands ennemis de la paix. Comme l'a chose vigoureusement écrit Th. Roosevel astu- "il n'y a pas de -paix possible dans l'i justice." C'est d'ailleurs une vérital: tieux lâcheté morale que' de tolérer l'injusti tagne ou le crime, sous quelque prétexte que mal- soit, mêmç sous celui du pacifisme. C'e i tou- non seulement une lâcheté, mais auï de la une sorte de complicité. La parole < La Fabre d'Olivet, ce penseur génial, co fléau temporain de Napoléon, est toujou vraie: "Il n'y a d'innocents que ceu qui s'opposent au crime; cen-x qui l souffrent le partagent." Le culte de la force. Il s'agit de ne pas oublier que le mil: ' tarisme des Hohenzollern ne conçoit pa l'homme en tant qu'être moral et per l_ sant. Elle en fait une machine de guerre : Les 40 millions de protestante et les 2 millions de catholiques prussiens et aile mands sont, avant d'être des chrétiens ^ des soudards pour lesquels la Force es un culte plus précieux que celui d s Christ. L'idéal religieux teuton s'aj: ^ puie sur la Brutalité. L'Allemagne de e Hohenzollern est une nation chrétienn sans christianisme, c'est-à-dire sans pitié sans compassion. Son idéal chrétien es l'esclave de son idéal politique et guet rier. Tout le subconscient de l'Aile ' magne est resté barbare, et partout o oe subconscient revient à la surface, c'es k la dévastation et le carnage. Les Aile mands redeviennent vite ces hordes tei s ribles de barbares germaniques qui, a: ' neuvième siècle, ravagèrent l'Italie e dont les témoins oculaires tels que Prc oope et Idace, ces écrivains contempc rains, n'osèrent pas transmettre à 1 postérité le détail des cruautés et du sa ' disme. Dans sa psychologie, dans sa men talité, dans son instinct comme dans s: culture, l'Allemagne des Hohenzollerj se trouve à l'antipode de la loi moral ® des peuples modernes. Telle qu'elle, ell est et restera un danger et une menac permanents pour toutes les nations civi Usées, puisque sa politique d'Etat va, e ira, à l'enoontre de l'idéal même de L t civilisation. L'Allemagne, qu'on ne 1 . perde point trop facilement de vue, a 1 mysticisme du canon.-s Avec un tel peuple, avec un tel Etat 9 l'Europe doit s'attendre à toutes les sur s prises, plus terribles les unes que le autres,et si elle ne prend pas des mesure 1 préventives, énergiques et radicales, pou 3 empêcher matériellement le retour pé • riodique des attentats allemands, Ii guerre actuelle avec toutes ses horreurs 9 avec tout son hideux appareil de destrue tion, se répétera bientôt. Tout l'arsena } idiologique des Hohenzollern se réduit ei ~ une philosophie militariste conquérante Pour eux l'Etat est un mécanisme de fe qui ne veut reconnaître la supériorité dé sentiments moraux. C'est presque, s l'on peut dire, une institution indépen 1 dante des lois humaines, puisque, pou: 3 atteindre son but, elle va à l'encontre de< r lois les plus sacrées de l'humanité. Leui . politique internationale a toujours ét< 1 guidée par le Lucre, le Mensonge et h 1 Duplicité. Une sinistre Babylone. C'est d'eux que viennent le mercanti >, lisme et le militarisme allemands, c'est-à dire la domination, la concurrence, l'ex . ploitation poussées jusqu'à la frénésie . Ils ont fait de l'Allemagne oe qu'elle esi , de nos jours, une sinistre Babylone d'u ( sines et de casernes où la science et ; l'énergie humaines servent leurs instincb t destructeurs, où le militarisme est h complice du mercantalisme. Si le oommerce et l'industrie rendeni t nécessaires les armements et les guerres si le but de l'évolution humaine est h course aux millions, et si la "Kultur' . est un besoin qui aboutit au massacre organisé de centaines de milliers de vies et qui fait que, sous l'uniforme de l'offi cier allemand on retrouve la brute de: . temps préhistoriques, où donc allons . nous, si ce n'est à la décadence et à h barbarie ? C'est cela qu'il s'agit d'empêcher coûte que coûte ! Cest contre cela que les Alliés bataillent. Le Krupisme, ce fléau d'enfer, cette satanique et hideuse organisation de mort, doit être détruii au nom de l'humanité, au nom de l'ave nir de la civilisation humaine. C'esi d'ailleurs dans cet antre du militarisme que bat le cœur damné de l'Allemagne Aussi longtemps que ce cœur de fer ei : de feu n'aura pas cessé ses monstrueux battements, les Hohenzollern continue- ■ ront leur œuvre maudite. La mission de; Alliés consiste à mettre ces derniers dan.< l'impossibilité matérielle de recommencei > leurs vastes et sanguinaires brigandages. Pour y arriver, il ne suffira pas seule ment de vaincre leurs hordes sur les champs de bataille, ni de paralyser leui commerce. Les Alliés font, en réalité, le > guerre à la Guerre. Il faut, pour que leur mission soit complète, pour que leui ■ gigantesque effort aboutisse à un résultat, qu'un pouvoir nouveau soit créé dans le monde, un pouvoir international, universel, qui aurait l'autorité morale suprême de déclarer l'Immoralité dé la politique de conquêtes et qui dresserait contre la nation turbulente, conquérante et guerrière, toutes les nations coalisées indistinctement. Avec un tel pouvoii international serait établi un véritable gouvernement du monde, capable de maintenir la paix dans la justice, dans la liberté, dans le droit. Aussi longtemps :tx que les nations ne seront pas ligué* le pour l'observance des Traités et Lois ii ternationales le malaise régnera et 1< maux de la guerre seront déchaînés, j- Quel serait l'Etat assez fou, assez avei gle, assez récalcitrant pour refuser d soumettre ses querelles diplomatique: économiques et militaires à un tribun; 25 ^nternari°nal d'arbitrage, sachant qui en cas de refus ou en cas d'attaque, il s verrait aussitôt attaqué lui-même pa t ^.°,U^6S 'es puissances internationales a ,S liés, militairement, diplomatiquement e 111 économiquement? es La mission des Alliés, ne Je le répète, telle est la mission que le é, gouvernements Alliés doivent accompli) st Telle est aussi la grandeur morale qui s ir- rattache à l'action de nos armées. C'es e- pourquoi aucune paix n'est possible avar dù que l'Allemagne des Hohenzollern soi sst complètement vaincue. Une paix prémE e- turée serait un mal irréparable pour I >r- sécurité future de l'Europe. Une occa m sion unique est offerte par le destin au et gouvernements alliés. Une occasion corr o- me celle-là n'apparaît d'ailleurs qu'au o- heures suprêmes de l'histoire moneliale la lorsque l'humanité doit faire un pas e a- avant. Comme autrefois, dans la méta n- morphose du monde antique en mond sa chrétien, de l'Empire romain en Moyen m Age, de oe dernier en Renaissance, 1 le transformation se fera par le changemen le dans les conditions morales, intellec ce tuelles et physiques des hommes. Le d- grandes idées qui, depuis quelques an et nées, planent comme des signes avant la coureurs dans le monde de la pensée, de le viendront les forces directrices des gou le vernements et des peuples. Elles péné treront au sein des foules, La cultur t) qui- jusqu'ici, n'était, qu'une agitatioi r- de l'intelligence, une effervescence men es taie, lançant les hommes dans le désordr es moral, changera d'orientation vers la re ir cherche d'un plus réel équilibre entr é- l'autorité et la liberté. La politique na la tionale et internationale sera pratiqué s, avec un sens plus profond de la psycho c- logie humain» <*■' r> «a, r\] al vraie des lois de l'évolution. m Pour les Alliés, cette grande guerr e. est, si l'on peut dire, une guerre révolu tionnaire dans le sens le plus élevé du mot, parce qu'ils luttent en même temps pour conquérir et maintenir la liberté contre les forces de l'oppression humaine. Au-dessus des intérêts particuliers plane l'intérêt général de l'humanité. Si, jusqu'aujourd'hui, l'histoire des nations européennes nous montre la marche sanglante des ambitions militaires et politiques, il n'en sera point toujours ainsi. Les hommes conscients du droit et de la justice ont le devoir immédiat de barrer la route à ceux qui prétendent continuer les erreurs monstrueuses du passé. Il s'agit d'en finir avec le pouvoir fondé sur l'esprit de conquête, ce privilège inique venu des temps barbares. Les gouvernement alliés, à travers leurs pré occupations politiques et économiques, ne peuvent oublier le caractère spirituel de ia guerre. S'ils l'oubliaient en acceptant de discuter les termes d'une paix prématurée, ou, après avoir vaincu l'Allemagne, en négligeant les intérêts supérieurs de l'humanité, o'est-à-dire s'ils ne tendaient point toute leur volonté à l'établissement d'un gouvernement international dans le but de tenir en respect les agresseurs, en ne mettant pas définitivement la force au service de la justice, toute la mission morale des armées alliées serait perdue et tout serait à recommencer ! Une faute à écarter. Ce serait en effet une très grande faute que commettraient les hommes d'Etat de ne pas avoir suffisamment oompris le but élevé de la présente guerre, de ne pas avoir su en saisir les aspects divers, de ne pas avoir su spiritualiser, si j'ose ainsi dire, le sang versé par nos soldats sur le plus vaste des "champs de bataille du Droit. Dans cet énorme conflit des nations, dans ce grand et puissant drame des peuples européens, les questions politiques et économiques ordinaires n'entrent que p>our une part assez minime. Pour que la Victoire des Alliés ne soit pas seulement une victoire militaire, si belle et si noble qu'elle puisse être, il faut " 1 - - ■' - - UîO.:*.. i.. spirituel de la Justice dans le monde. Qu'en temps et lieux on s'en souvienne ! JEAN DEL VILLE. J LETTRE DE RUSSIE. » * Jl\ B—é X r ~ (De notre correspondant.') Une nouvelle affaire Âzexf, En dépit des tragiques événements qi atteignent toute l'humanité, au milie d'une crise sans précédent, en Russie éclaté une affaire sensationnelle, qui fa - autant de bruit dans les sphères gouve - nementales, parlementaires et dans - société, qu'autrefois la célèbre affaire c . l'agent provocateur Azeff. b On se rappelle qu'il y a environ tro - mois le ministre de l'intérieur Khvostx b -fut invité à donner sa démission e s vingt-quatre heures et quitter brusqu 3 ment Pétrograd. Peu à peu le mystèi de cette démission s'est dissipé et on « b connaît maintenant les raisons. . , Tout d'abord, je tiens à dire que ' 1 censure russe a autorisé la publicatic ' dans les journaux de tous les renseign ' ments que nous allons donner sur oeti , affaire, qui fait songer aux ' 'Mystères c - New-York" et autres romans sensatioi i nels. Voici les faits: Il y a quelques années parut à Pétri i- grad un journaliste nomme Rjevsky. ! venait de Moscou où il avait eu quelqui > démêlés avec la justice. A un moment i fut arrêté avec toute la rédaction d'ur 5 petite feuille éphémère qui 'paraissait ? Moscou et dont tous les rédacteurs, soi j le couvert du journalisme, s'occupaiei - de la vente de la cocaïne. A Pétrograc s Rjevsky, on 11e sait comment, entra e i grande faveur auprès du ministre de ' . guerre, le général Soukhomlinoff, actue ■ lement incarcéré à la forteresse de Pieri : et Paul. Par lui le général Soukhoml - noff fit publier dans la "Gazette de : 5 Bourse" ("Birjevia Viedomosti"), a 3 printemps 1914, une interview contenai : une menace directe, très violente, à l'i dresse de l'Allemagne, et qui provoqn - l'article sensationnel de la "Gazette c 3 Cologne," considéré comme le ''premit • avertissement" de l'Allemagne à ! 1 Russie et à la France. > Rjevky, très bien en vue dans L • sphères gouvernementales, continuait s< , exploits à Pétrograd, et quand Khvostc i arriva au pouvoir il se lia intimemei - avec lui ; du reste, leur connaissance r< ■ montait au temps où Khvostov était goi - verneur de Nijni-Novgorod. Le nouvea . ministre de l'intérieur Khvostov, malgi > ses promesses libérales faites par la vo 3 de la presse, quand il arriva au pouvoi se montra un farouche réactionnaire < aucune de ses promesses, si solennelL ment faites, 11e fut tenue, aucun des pn jets de loi annoncés par lui ne fut di posé. Il n'y a qu'un point, très impo tant, il est vrai, sur lequel Khvostov tint parole : la lutte contre les Allemands de uj l'intérieur. Et ce fut sa perte. eu Le parti de la Cour, guidé par le Pope a Raspoutine, ne voyant pas d'un bon œil ût cette lutte sans merci que Khvostov dé->r- clarait aux Allemands installés en Rus-la eie, et ces expulsions par milliers des code Ions allemands établis sur 1a frontière allemande et autrichienne, véritable avant-)is garde de l'invasion des barbares, lui pa-ov rut inadmissible. Khvostov se sentait me-sn nacé, et il ne songea plus qu'à trouver le moyen de ae débarrasser de son enne-re mi principal Raspoutine. Pour cette beau sogne, il eut reoours à son ami Rjevsky. Il l'envoya à Christiania où réside main- la tenant l'ennemi mortel de Raspoutine, le Pope Eliodor. Khvostov avait pensé ie- qu'Eliodor l'aiderait mieux que quicon- ,t>e que à se défaire de Raspoutine. Rjevsky de revint à Pétrograc^, après avoir vu le n- Pape Eliodor et déclara e^ue pour mettre à exécution le plan projeté il fallait 60,000 ■o- roubles, car il y avait des complicités à Il acheter. Le plan aurait peut-être réussi es si Rjevsky n'eût été si bavard; mais, in- il capable de garder son secret il le confia à ne quelques amis, gens comme lui sans foi à ni loi, qui ont trop parlé. us Rjevsky fut arrêté, et Khvostov invité nt à donner immédiatement sa démission, d. Quand ce^tte affaire se déroulera devant sn le tribunal (si elle y est appelée), on croi- la ra assister à quelque procès du Conseil 3I- des Dix, et il faudra un effort pour se re rappeler qu'il s'agit de faits dont l'in- li- stigateur fut le ministre de l'Intérieur la d'un grand pays d'Europe, en 1916. "J L'Europe Nouvelle. a_ Depuis qu'il a été question d'une Sonja férence économique des Alliés, si heureu-[10 sement réalisée, les économistes n'ont-er point perdu leur temps, et nombreuses la, sont les études qu'ils ont publiées, tout au moins en Russie. Une des plus in-es téressantes est celle de l'économiste bien tes connu, M. Wolsky, qui a paru dans la ov revue de Maxime Gorki, sous le titre nt 1'"Europe Nouvelle." •e- L'auteur remarque tout d'abord u- qu'au début de la guerre les préoccupa- iu tions dominantes étaient celles des fron- ré tières de l'Europe: l'Autriche existerait- lie, elle comme Etat indépendant ? L'em- r, pire allemand serait-il conservé intact? et Quels seraient les contours géographi- e- ques au rôle ' politique de la grande o- Serbie, de la grande Roumanie, de é- la grande Grèce, de la France n-- augmentée de l'Alsace - Lorraine, «Tima année.. No. 124

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