L'indépendance belge

1359 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 28 Oktober. L'indépendance belge. Konsultiert 30 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7p8tb0zr7g/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Sfième année* No. 255 L'INDÉPENDANCE &OYAUWSE-UNI i ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: IUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU- A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. Tpi eau . (31 1-5 7 Ct TEÎ-EPH. : 1238-75. LONDRES, JEUDI 28 OCTOBRE 1915. {3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: 16 MOIS, 17 SHILLINGS. j 11 AN. 32 SHILLINGS. Conservation par le Progrès SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Bulgares opèrent leur jonction avec les Austro=AIlemands. Bruit de la reprise d'Uskub. Attaques allemandes repoussées devant Dvinsk, à l'est de Reims et en Artois. Succès italiens. Quatre navires allemands coulés dans la Baltique. Le problème du change.—Jules Coucke. Lettre du Chili.—Carlos Delgado de Carvalho. En ces temps de douleurs et d'espoir (XXXIX). —C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Pétrograd.—P. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Au Havre. Ligue des patriotes. En Belgique. Le travail des Belges. Echos. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Le dernier communiqué allemand con-iirme la jonction des troupes austro-[ allemandes et bulgares qui s'est opérée [ sur le Danube, à Liubisfievatz entre patrouilles d'officiers des deux armées. L'extrême-droite bulgare poursuit les | Serbes en retraite de Negotin, et des combats acharnés se livrent actuellement pour la possession de Kniashevatz. Le communiqué bulgare parle d'un important butin trouvé à Negotin ainsi qu'à Kusiak, un petit port sur le Danube, où de grandes quantités d'objets d'équipement et des munitions auraient ; été capturées. Du côté de Kladovo, également dans I la région danubienne et à proximité de ( la frontière serbo-roumaine douze ca-l lions auraient été pris. . Le gros de l'année allemande avan-i çant au sud de Belgrade a atteint Val-[ jevo, Moravitchi et Topola. Plus à l'est I les Allemands ont passé la Jasinitza, la I Ratcha et autres affluents de la Mo-rava.Les troupes autrichiennes avançant à l'est de Vishegrad, ne trouvant aucune opposition sérieuse, progressent rapidement et sont déjà entrées en contact i ivec des détachements .monténégrins. [ Enfin, dans le district de Kossovo, la [ population albanaise s'agite et com-[ mence à montrer de l'hostilité aux I Serbes. La réoccupation de Veles et la poursuite des Bulgares tlans la direction d'Istip montre ce qui aurait pu être obtenu si les troupes alliées étaient venues [plus tôt au secours de l'héroïque armée I serbe. Actuellement le problème consiste à 1 sauver les débris de cette armée, alors I qu'il en est temps encore, et d'influencer, I m possible, par un déploiement de forces ■ capables de faire Impression, la Grèce ■ «?t la Roumanie auxquelles leur intérêt il bien compris commande de se joindre à f | mous, mais qui ne se décideront à faire | Pe geste libérateur que lorsqu'elles se J Orront efficacement appuyées. Les Serbes, malgré leur situation cri- ■ tique, n'abandonneront pas la lutte si les ■ Aliés continuent à déverser des troupes I sur le théâtre balkanique des opérations ■ en réalité, nos ennemis sont plus I (Vulnérables qu'ailleurs et où leur situait t'ion deviendrait extrêmement périlleuse II hi la Grèce et la Roumanie voulaient in-I tervenir de notre côté. ILe sacrifice demandé aujourd'hui aux | Alliés est infime, si on le compare à celui lui sera nécessaire lorsque les communications par chemin de fer entre Vienne I.Çt Constantinople seront rétablies et i wrsque Jes Turcs, amplement pourvus J munitions et de matériel, pourront ■ assumer une offensive nouvelle dans les I Dardanelles., en Egypte, dans le Cau-I case et en Arabie. I™ ^ous n'avons reçu jusqu'à présent '"icune confirmation officielle de la nou-i velle d'Athènes annonçant la reorise tlLskub. j '--e serait là un nouveau et magnifique H'cces des troupes franco-serbes qui opèrent dans la région de Yeles et qui se sont distinguées déjà dans plusieurs combats très sanglants avec les troupes bulgares et les konîitadjis. Sur le théâtre russe des opérations, les trompes du général Hindenburg déploient une assez grande activité au sud du chemin de fer Dvinsk-Ponievitz. Les Allemands, ayant refoulé les Russes près de Tymshany, ne sont plus qu'à quinze kilomètres de Dvinsk. Les attaques ennemies à l'ouest de la ville se multiplient, mai.s jusqu'à présent tous les efforts des Allemands sont restés stériles, et ils ont dû abandonner une partie du 'terrain occupé ,au nord-est de Garbounovka. Sur le Styr, iun retour offensif des Allemands a ramené ceux-ci su.r les hauteurs de Komaroff. Les Italiens ont quelques nouveaux succès à enregistrer, notamment sur le Carso et dans la région de Tolmino; dans ce dernier secteur, deux régiments autrichiens ont été complètement annihilés ou faits prisonniers, et sur le Monte Santo et le Monte Sabatino deux mortiers de 440mm. ont été mis hors d'usage par l'artillerie die nos Alliés, dont le tir atteint une précision vraiment remarquable. Sur le Carso, des tranchées autrichiennes, aménagées en vue d'une campagne d'hiver et dans lesquelles d'importants stocks de fourrures et des provisions de toute sorte furent découvertes, ont été capturées. Un communiqué du général French signale une grande activité de l'artille-irie ennemie au sud du Canal de La Bas-sée et à l'est d'Ypres. Cette activité est confirmée également par un communiqué belge, qui donne quelques précisions et nous informe que l'ennemi a bombardé Furnes, Loo et plusieurs autres points du front belge. Au nord de Steenstraete il y a eu un combat de grenades. De nouvelles attaques ennemies ont eu lieu en Champagne et en Artois. A l'est de Reims, les Allemands, avançant sous le couvert de gaz asphyxiants, attaquèrent le secteur compris entre la ferme du Marquis et Prosnes, mais le feu des mitrailleuses et des " 75 " arrêta ce mouvement offensif et un rideau de feu empêcha les réserves allemandes d'avancer. En Artois, l'ennemi subit des pertes sanglantes au sud-est de Neuville-Saint-Vaast.Le roi George, à la suite de sa visite sur le front français, a adressé aux troupes du général Joffre un message dans lequel il leur exprime son admiration ct sa confiance, et leur adresse ses félicitations et ses meilleurs vœux. Les sous-marins britanniques ont (ajouté quatre navires à la liste, si longue déjà de leurs "victimes" dans la Baltique, et l'effet de ces succès de nos Alliés est tel que nos ennemis éprouvent le besoin d'expliquer, par l'entremise d'un journal américain, le "New-York World," les difficultés techniques qui s'opposent à une chasse fructueuse des submersibles britanniques. LE PROBLÈME DU CHANGE. X, . n- I c- S avons indiqué l'opération finan- f p!,e Srande envergure réalisée aux I ats-Unis par la France et l'Angle-I n TC et ?on.s'stant à conclure un em-[ (hn'11 so^a're de cinq cents millions de tk' VUC d'obtenir des disponibili-i j's '! ew"York pour enrayer la hausse I f.frC 1fîn8"e américain. Ce procédé, d'une t toute temporaire, aura pour I rrW o' ^e. ,r®tablir pendant quelques 1S. ect'jilibre dans les relations com--i ciales des pays intéressés. Il y a lieu [ ? 6r' €n et*et> qu'un emprunt agit ement a la manière d'une impor- fond" P°U^ '6 PayS C|U"1 fa't *'avance des m,; iS 6t d u.ne exPortation pour le pays I per ",'eÇ01t' Puisclu.'il a P°ur but de .'ïinnt 3 Ce dernier d'encaisser le ! horc 2 , s sommes prêtées. Il est donc " < Q 'oute rlu au fur et à mesure que l'Amérique versera des acomptes, à valoir sur l'emprunt de 500 millions de dollars, le change de Paris et de Londres sur New-York s'améliorera progressivement. Ce crédit important ouvert par les Etats-Unis permettra aux exportateurs américains de toucher en dollars sur New-York, et sans aucun risque, le prix des livraisons en munitions et approvisionnements de tous genres faites à la France et à l'Angleterre, tandis que ce deux pays n'auront plus, pour le règle ment de leurs factures, à acheter de traites sur New-York à des prix oné reux. Sans que le mouvement des ex portations américaines soit en rien en travé, il est donc permis de prévoir è brève échéance une cote plus favorabk du franc et de la livre sterling par rapport au dollar. Les leçons .quji se dégagent des con joncturels économiques présentes ne doivent pas être perdues pour nous. Car, après la guerre, il ne faut pas se dissimuler que nous serons aux prises, en Belgique, avec des difficultés financières identiques à celles que doivent résoudre en ce moment la France et l'Angleterre. Notre balance économique internationale demeurera défavorable pendant un 'temps relativement long ; nous aurons à effectuer au dehors des achats importants de matières premières pour alimenter nos industries, et notre créance sur les autres pays, dru chef de nos exportation,s, sera de beaucoup insuffisante, du moins au début, pour compenser notre dette. Nos changes sur l'étranger risquent donc d'être fatalement dépréciés, si nous ne prenons de strictes mesures pour en modérer les fluctuations. A quel-, tes méthodtes recourir afin d'atteindre ce résultat? Un procédé empirique, dont on vante souvent l'efficacité automatique, consiste à élever le taux de l'escompte, en vue d'une part d'e restreindre les demandes de numéraire et d'autre part d'attirer les capitaux étrangers par l'appât d'un intérêt rémunérateur. Mais ce n'est là rien de plus qu'un'expédient à la maniéré du légendaire Gribouille qui, comme chacun sait, préfère se jeter à l'eau de trainte d'être mouillé par la pluie. Car, à tendre plus onéreuses les conditions de l'escompte, on provoque um crise com-imerciaîe sous prétexte de conjurer une crias financière, quand on n'aboutit pas simplement à surajouter l'une à l'autre. On peut remédier plus utilement à un change défavorable par la réduction des importations, en s'efforçant de limiter au minimum la consommation de tous les objets et denrées qui viennent de l'étranger. Que nos achats au dehors ne portent donc que sur les matières premières nécessaires à nos usines et sur les produits naturels répondant à des besoins indiscutables. Faisons notre profit des appels saluf iir:. ■V.r.côs d: Ies pays pour refréner les dépenses superflues, car des méthodes de stricte économie domestique peuvent contribuer dans une mesure appréciable à rétablir l'équilibre de notre commerce extérieur, et à raffermir notre crédit public. Le projet de taxe sur les automobiles fournies par l'industrie étrangère actuellement soumis au Parlement britannique, et qui a soulevé, de la part des libre-échangistes, une vive opposition de principe, n'a d'autre but que de diminuer le volume des importations qui entraînent un si gros déficit dans le commerce britannique. Il faut tenir compte aussi de l'influence modératrice que pourra exercer sur le nivellement du change le portefeuille de la Belgique, si celui-ci comprend une quantité suffisante de valeurs étrangères. En négociant ces titres sur les marchés extérieurs et en obtenant ainsi, pour le règlement de nos importations, des disponibilités dans les grandes capitales économiques du monde, nous tirerons, le cas échéant, le parti le plus utile des placements faits par les capitalistes belges au dehors. N'oublions pas non plus que le dérèglement dans l'émission des billets contribue pour une large part à provoquer les crises du change. Une politique monétaire de prudence peut donc éliminer ce facteur de perturbation financière, en proportionnant l'émission à l'importance du portefeuille commercial de la Banque Nationale. Un emprunt contracté à l'étranger et placé dans les pays qui font avec nous un gros chiffre d'affaires est aussi de nature à améliorer l'état de notre change en nous ouvrant des crédits sur les marchés extérieurs. Tout ou partie de cet emprunt pourrait être affecté à la garantie d'un titre spécial, d'un billet de banque international dont la création, maintes fois suggérée, ne manquerait pas de résoudre bien des difficultés. L'émission de ce papier, limitée à de grosses coupures d'au moins cinq cents ou -mille francs, portant la signature solidaire de tous les pays intéressés, serait gagée sur un fonds commun à la constitution duquel contribueraient tous les gouvernements adhérents à l'Union économique qui se formera sans aucun doute entre les nations alliées, et peut-être même avec le concours de certains neutres, comme l'Amérique. On pressent quels précieux services rendrait à notre commerce extérieur pareil instrument de"régularisation ct de stabilisation du change. Grâce à l'effort persévérant de collaboration des grands instituts d'émission des pays participant à cette entente monétaire, on peut espérer aboutir à ce résultat d'un haut intérêt pratique : l'unification en tenant compte de leur poids et de leur titre ; respectif du cours du franc, de la livre, 1 du rouble, de la lire et du dollar, ou du moins les variations de leurs cotes con-■ tenues dans des limites étroites. Enfin,. l'institution d'une chambre de compensation internationale établissant la balance des comptes réciproques entre les pays de l'Entente, réduirait même au minimum l'emploi de ce billet de banque international. Telles sont les conclusions d'ordre pratique qui ressortent de l'examen au quel nous avons soumis le problème si important du change. Car, en assurant par des méthodes éprouvées l'équilibre et la paix monétaire dans le double domaine national et international, on donnera un point d'appui et un pivot solide à l'essor économique de la Belgique reconstituée. JULES COUCKE. LETTRE DU CHILI. L'élection de M. Sanfuentes et la politique chilienne. (De notre correspondant particulier.) La parti libéraLdémocratique. Le 13 septembre, le Congrès chilien a proclamé l'élection de M. Sanfuentes k la suprême magistrature du Chili. Ce fait qui, suivant les règles constitutionnelles, se répète tous les cinq ans dans ce pays, prend, cette fois-ci, une signification, ou, tout au moins, un aspect tout particulier. Cette élection marque une date dans l'histoire du Chili ; elle marque, en effet, l'arrivée au pouvoir d'un parti dont l'existence ndminale est ancienne, mais dont l'action parlementaire est plus récente et qui fut tenu a l'écart depuis 1891 : le parti libéral-démocratique, à un moment donné appelé " balmacédiste." Le Chili a toujours constitué dans l'Amérique du Sud un type remarquable de stabilité politique. Son indépendance, conquisie, >en grande partie, par l'ac-ition de son aristocratie puissante, fut maintenue et affermie par lies traditions conservatrices et, jusqu'à un certain point, par l'autocratie d'un gouvernement appuyé sur un parlement dont la (majorité représentait les hautes classes de la cation. Après l'ère des présidences décennales, c'est-à-dire des mandats réguliène-ivwotrveléî, la République devint libérale ; c'était toutefois sous l'impulsion de Balmaceda que devait s'opérer l'orientation démocratique, tout au moins nominale, qui demeure aujourd'hui le caractère saillant du parlementarisme chilien. Ce fut toujours la constitution de 1833, dont l'interprétation était en jeu : entre le présidentialisme à ja façon des Etats-Unis et le parlementarisme anglais, la Révolution chilienne de 1891 donna gain de cause au Congrès contre le président, qui rêvait une autorité forte, " représentative," au dire des foalmacédistes, basée sur la démocratie. :Le président fut vaincu, mais l'idée dé-fm/ocratique ou tout au moins parlementaire ne le fut pas. De grands noms chi-llieos, comme Vicuna et Sanfuentes, entrèrent dans le nouveau parti libéral-démocratique, où, à côté des éléments populaires nouvellement admis, se trouvait un important groupe de fonctionnaires et clients du balmacédisme vain-pu. D'année en année grandissait le inombre des suffrages réunis par leurs partisans. La disparition de Vicuna. Mais l'unité de vues ne semblait pas présider à l'action du parti grandissant. L'intransigeance de M. Yicuna n'admettait pas les coalitions avec d'autres partis ou leurs dissidents, les sanfuentistes, plus opportunistes, les recherchaient, au contraire, comme le meilleur moyen d'acquérir au Congrès une prépondérance marquée. C'est peut-être là une des causes qui empêcha longtemps ce parti d'imposer son candidat à la Présidence. D'autre part, les événements de 1891 étaient encore trop récents pour permettre à un balmacédiste l'accès de la première magistrature de l'Etat que Balmaceda avait plongé dans la guerre civile : le nom même de M. Yicuna était trop intimement lié au souvenir de la dictature. Désillusionné et vaincu, M. Vicuna mourut, laissant à M. Sanfuentes la direction du parti. Le futur président. M. Juan Luis Sanfuentes, qui va recueillir en décembre la succession présidentielle de M. Barros Luco, est un homme de 57 ans, né à Santiago et sorti en 1879 de l'Université du Chili avec le titre d'avocat. Il porte un des noms les plus connus dans la politique de. son pays. Une des causes indirectes de la révolution de 1891 fut la candidature officielle de son frère Henrlque à la succession de Balmaceda, à laquelle d'ailleurs il eut le patriotisme de renoncer. M. Luis Sanfuentes, entré dans la politique en 1888, faisait partie au momenl de la révolution de la Chambre des Députés. Il fut toujours un lutteur en politique, mais en 1890, à la veille de la dictature, son attitude fut des plus conciliantes, à ce que l'on sait. Après la défaite du balmacédisme à Placilla, M. Sanfuentes se retira de la politique poui entrer dans les affaires, où il réalisa une fortune considérable. En 1903 toutefois, il rentra dans la politique, et prit place au Sénat pour y représenter Valdivia. Pendant la présidence de M. Jerman Riesco il accepta le portefeuille des Finances, qu'il dirigea avec compétence. Des questions d'ordre purement politique amenèrent à un. moment donné un désaccord entre le président et lui, ce qui l'éloigna du ministère. Il prit alors la diredtibn effective du parti libéral démocratique. C'est alors que Coneepcioiî l'élut pour sa représentation au Sénat. A cette époque l'action politique de M. Sanfuentes était encore trop fraîche pour viser à la succession de M. Riesco et ce fut M. Pedro Montt, fils d'un président Chilien, Manuel Montt, qui, revenu d'Europe, arriva à la présidence grâce à l'Union Nationale (radicaux-libéraux-nationaux). Sénateur, ancien ministre plénipotentiaire et ancien ministre de l'Intérieur, M. Montt avait été candidat en 1901, mais l'Alliance Libérale (radicaux-libéraux-doctrinaires et libéraux-démocratiques) avait fait triompher M. Riesco. La mort prématurée de (M. Montt à Brème (17 août 1910) vint Une fois de plus démontrer la perfection dte ,1a machine gouvernementale chilienne en même temps que l'esprit d'ordre et d'autorité qui caractérise la grande république parlementaire. Tout se passa-suivant les réglés les plus strictement constitutionnelles : le vice-président. M. Albano, prit les rênes du pouvoir ; à sa mort, survenue moins d'un mois après, ce fut M. Figiuema, le ministre de l'Intérieur, qui occupa la magistrature suprême et présida, en cette qualité, aux élections présidentielles de 1910. M. Ramon Barros Luco. C'est alors que s'exquissa pour lai première fois la candidature Sanfuentes. Malheureusement pour elle, le conflit s'éleva entre le parti libéral, désireux de garder la tradition présidentielle qui lui appartenait depuis si longtemps et les sanfuentistes. D'autre part une importante coalition de suffrages lui opposait une autre personnalité chilienne. Il fallut en venir à un accord, et la " Convention libérale " de 1910, formée par l'adhésion des partis, porta à la présidence, à l'unanimité, M. Ramon Barros Luco, un des vainqueurs de 1891, honorable vieillard dont un demi-siècle d'activité politique était un gage assuré d'administration intègre et de bon gouvernement. En 1912, M. Sanfuentes vit renouveler son mandat sénatorial et son action dans le parti libéral-démocratique redoubla d'importance pendant que, de son côté, 1 "Alliance libérale," qui' avait porté M. Riesco à la présidence, se préparait à ,'ui opposer M. Alcorta. Mais la candidature Sanfuentes, plus mûre cette fois, l'emporta aux dernières élections, fort disputées d'ailleurs, et vint prouver que le succès d'une candidature, quand elle n'est pas le résultat d'un compromis des partis, réussit souvent à une seconde tentative. Tissu de contrastes. Donc, un quart de siècle, presque jour pour jour, après l'établissement de ladic-tatùre de Balmacéda, un balmacédiste, et qui plus est, un Sanfuentes, entre à la "Moneda," par la volonté du peuple chilien. Vingt-cinq ans ont passé sur 'a page la plus sombre de son histoire et le pays a tout pardonné. Que faut-il en penser? Que Sanfuentes, malgré son parti et son nom, n'est pas l'héritier de Balmaceda? Que le "parlementarisme" implanté au Chili, par l'omnipotence conquise en 1891 par le Congrès, implique ou admet toutes les idées et toutes les théories et que celles-ci, pour contradictoires qu'elles soient, peuvent toujours se réclamer de Balmaceda, qui ne fut jamais lui-même qu'un tissu de contrastes, qu'un faisceau d'antithèses? En réalité, avec l'affaiblissement graduel de l'autorité présidentielle, telle qu'elle avait été conçue dans l'esprit de Portalès et, en fait, dans la lettre de la Charte chilienne de 1833, les partis ont beaucoup perdu de leur rigidité primitive^ Us se sont multipliés et, en se ■ multipliant, ils se sont éparpillés ; ils se sont coalisés pour l'action parlementaire, et en se coalisant ils se sont affai- ■ blis en doctrine. Nous sommes loin des : intransigeances des " pelucones," des , mojittvaristas du décennat Montt, des

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume