L'indépendance belge

1435 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 06 März. L'indépendance belge. Konsultiert 20 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/z60bv7c23n/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTîNE^T : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. oviirt^ «ami?™ fi vrars iqis ckegistered as a _ „ TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, SAMEDI 6 MARS 1915. newspapebj Conservation par le Progrès. 5 O M M A I R E. LA SITUATION : Trois sous-marins coulés en une semaine. — Les progrès de la flotte des Alliés dans les Dardanelles. — L'offensive russe au nord de la Pologne et de la Galicie. — L'Allemagne criminelle.— I. Raymond Hesse. Le Droit et la Guerre. — Camille Roussel. Lettre de Madrid. — J. B. Comment l'Allemagne cherche à tromper l'opinion américaine. — Augustin Hamon. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre du Front.— Théâtre.— L'invasion de 1914. — Journal d'un Bruxellois. — Moniteur. LA SITUATION. Samedi, midi. faite. L'ennemi a laissé beaucoup ie pri- Les nouvelles venant du front orien- sonniers entre les mains des Russes. i tal sont tout a 1 avantage de la vaillante ]j es(; remarquer que, malgré leur | armée russe, qui, après trois semaines retraite momentanée de la Bukovine, les d'héroïques combats dans le nord et Russes occupent encore à l'heure actue'ie i dans le sud contre des forces numériques une superficie totale de terrain de 37,500 i supérieures, est parvenue à refouler par- milles carrés en Galicie, avec une popu- | tout l'ennemi et lui impose maintenant lation totale de six millions et demi ses volontés. d'habitants, soit plus que l'équivalent de Si les troupes du maréchal von H in- ia Belgique occupée par les Allemands. ; denburg semblent devoir se tirer^ sans j^eg derniers communiqués français [ trop de mal de leur situation piecane constatent les progrès satisfaisants qui î au nord de la Vistule, il n en est pas de ccmtinuent d'être faits sur tout le front S même des armées^ autiichiennes qui occidental, et plus particulièrement au j opèrent dans la Galicie-Orientale. nord d'Arras, en Champagne, et en Ar- Ine division austro-hongroise api es g0nne. La position avancée de Notre 1 autre est décimee et c est pai milliers Qame fje Lorette, au nord d'Arras, per- I que se comptent les prisonniers faits pai cjue> ;j y a quelques jours, a été ré- ! nos Allies. occupée par les Français. Les Russes ayant réoccupé Stanislau, Du a été & également au. i continuent leur mouvement en avant. tQur de Venh Mesni] et Beauséjour. Ils ont passe deja la rmereLukwa, dont Non seulement les tes de i'enne. | les Autrichiens défendirent le passage mi SQnt très sérieuses mai seIon les avec une louable ténacité mais une co- dires (fes ;sonnie son moral cst ; lonne russe, avançant de 1 ouest et me- fortement attaqué. naçant de les couper, les contraignit a T , . ' , i J. Les opérations sur mef progressent se retirer dans la direction du sud. f t 1 v » M nord de te Vistufe, les combats < n favorablement j retraite livrés par les Allemands se Dans les Dardanelles une nouvelle poursuivent sur un front très étendu, ou avance est à enregistrer et les bateaux piutôt sur plusieurs fronts simultané- dragueurs, sous la protection efficace ! ment des cuirassés,poursuivent imperturbable- Dans tous les secteurs de ce vaste ment le"rs dangereuses opérations. On : front de bataille les Allemands sont dlt 3ue la flotte t"rclue atte"d a fauteur oblig-és de se battre dans des conditions c1« Nagara, pour livrer combat a la flotte désavantageuses pour eux et loin de '!"iee c'^s 1ue celle-ci s engagera dans tout centre de ravitaillement. ,,étrolt goulot qui la séparé de a mer D'après le correspondi t du "Mor- de Marmara A signaler parmi d autres | ning Post" à Pétrograd, une colonne bruits' re atlt* aux opérations contre allemande est retenue dans les défilés les Dardanelles celui de la fuite entre les lacs et le terrain-difficile situé du Sultan et le refus de 1 Autriche d eu-autour de Serye et de Symno. Dans la v°y«r sa flotte au secours des Turcs' région de Grodno les Russes font de En ce qui concerne le blocus maritime, nouveaux progrès. ce ne sont plus les navires de commerce A Ossowiec les Allemands, malgré la qui sont coulés par les sous-marins, mais mise en batterie de leurs gros obusiers, ce sont eux qui sont les victimes des ba- ne parviennent pas à réduire la place. teaux de commerce. Deux capitaines de Au nord-est de Lomza, sur le Bobr, où navires anglais revendiquent, en effet, ■ les Al'emands s'étaient fortement r>=- l'honneur d'avoir coulé, chacun, un sous- f tranchés, les Russes ont fait un grand marin allemand. Un autre sous-marin a nombre de prisonniers. Des corps à été coulé par un contre-torpilleur bri- i corps sanglants se pousuivent dans cette tannique et l'équipage fait prisonnier. région, très marécageuse, où 1es prog'ès Enfin un quatrième a été touché trois I sont, forcément, très lents. fois par les canons d'une escadrille fran- A Kicszek, sur la rivière Omulew, à çaise et a disparu sans laisser de traces. I quarante kilomètres au nord-est de La semaine finit donc avec quatre sous-Przanysz,une brigade allemande a été dé- marins allemands au tableau. L'ALLEMAGNE CRIMINELLE. Origine de la haine des Ailemands pour les Belges et les Anglais Il est des manifestations de criminalité collective. On a consacré plusieurs études aux foules criminelles. Les peuples ont une existence comme les individus. Ils sont susceptibles des mêmes passions. Le désir, la cupidité, la haine, le sadisme, la lâcheté, peuvent faire agir les uns, comme la générosité, la loyauté, la bravoure peuvent déterminer chez les autres des sentiments contraires. Nous assistons en ce moment aux exploits criminels de toute une race mue par une crise de " mégalomanie " collective. Cette horrible guerre de 1914 n'a pas été, comme on l'a prétendu à tort, déclanchée par une caste militaire privilégiée, cherchant dans la guerre la satisfaction de ses intérêts particuliers. C'est bien toute l'Allemagne, celle des universités comme celle des casernes, celle de la banque comme celle du négoce, qui veut conquérir de nouveaux territoires pour exêrcer sa "Kul-tur," sa morgue, ses spéculations ou son commerce. La guerre ! Le mot seul est Horrible, mais il y a encore la manière de l'entreprendre. Lorsque des guerriers ne reculent pas pour arriver au but poursuivi devant le pillage, le viol, le bombardement des villes ouvertes, l'assassi-&at des populations civiles, le massacre des femmes et des enfants, pour ne citer que ces faits ; lorsque ces actes, loin 1 d'être isolés, sont ordonnés et méthodi- , ques, on peut dire que la nation qui se 1 laisse ainsi déshonorer est une nation i criminelle. %* ] Etudier les manifestations de cette \ criminalité collective, si rare dans l'his- ! toire malgré l'abondance des guerres et i des combats ; comparer la criminalité de j tous avec la criminalité d'un seul-; voir ' comment les sentiments qui font mou- , voir le vulgaire apache ou le cambrioleur j notoire se retrouvent dans l'âme de : toute une race, tel est le rôle et la mis- , sion qui doivent incomber au crimi-naliste. i Aujourd'hui, un fait nous frappe. Il j nous est rapporté par de nombreux té- : moignages. Tous sont unanimes. Les Allemands eux-mêmes ne cachent pas leurs sentiments à ce sujet. Les prisonniers français et les prisonniers anglais ; et belges internés en Allemagne sont i soumis à des traitements différents. \ Alors que les Français seraient l'objet 1 d'une bienveillance relative, les rigueurs ; de la captivité augmenteraient à l'égard ! de nos Alliés. L'Allemagne, réservant ses rancunes , et ses duretés à la Belgique trahie par elle, à la Belgique violée, spoliée, martyrisée, pour avoir voulu faire respecter un traité signé par l'Allemagne, un acte au bas duquel elle avait jSis .sa signature, voilà qui, à première vue, peut sembler surprenant. Est-ce également parce que l'Allemagne était déjà l'adversaire de l'Angleterre sur le terrain commercial, ou parce que l'Allemagne, croyant que l'Angleterre resterait en dehors du conflit européen, a vu ses calculs déjoués, que la haine contre le peuple britannique a pris en Allemagne de si fortes proportions? Nous ne le croyons, point et nous estimons, au contraire, qu'il faut ramener ces deux rancunes, ces deux haines, à une même cause : le crime de l'Allemagne vis-à-vis de la Belgique. * -* * Lorsqu'en 1912 nous avons étudié la psychologie de l'individu criminel, un fait parmi beaucoup d'autres a attiré notre attention : c'est la haine du criminel pour sa victime. Loin d'avoir le moindre remords, loin d'avoir le plus petit regret, la haine du criminel croit en raison directe de la gravité de l'acte qu'il accomplit. L'apache déteste le "pante" qu'il va "suriner." J'ouvre mon couteau, Et dans sa vieille peau Je cavale aussitôt écrira l'apache poète. Le détenu qui ne compose pas, lit dans sa prison des œuvres littéraires. Une pièce d'Aristide Bruant, intitulée "Au Bois de Boulogne," a été bien souvent annotée et commentée par eux. je vais au bois de Boulogne, écrivait le poète : 'Derrière tous ces salauds de bourgeois Leur faire le coup du père François . Salauds de bourgeois est icmjpurs souligné dans les livres appartenant aux bibliothèques pénitentiaires. Ce terme a plu aux détenus. C'est la justification des coups du père François commis ou à commettre. Si, montant d'un degré dans l'échelle du crime, nous ouvrons les cahiers de mémoires de Soleilland, nous verrons éclater sa colère envers son innocente victime. Il lui reproche presque son acte. Au fait, qu'est-elle venue faire chez lui? La victime est pour le criminel la cause de tous ses malheurs, et avec cet esprit faux qu'à tout individu malhonnête, le criminel ne se dit pas: si je n'avais pas commis l'acte incriminé, je ne serais pas en prison. Il se dit : si la victime avait supporté plus patiemment mon agression, je n'aurais pas commis un malheur. La petite Marthe Erbelding, la victime de Soleilland, quel est donc son crime? Elle a crié! Si elle n'avait pas crié, je ne l'aurais pas tuée! Si je ne l'avais pas tuée, je ne serais pas où j'en suis. Et voilà toute la psychologie simpliste du criminel. C'est le même état d'esprit que nous retrouvons en Allemagne vis-à-vis de la Belgique. La Belgique? Quel est son crime? Elle a protesté. Elle a crié ! Elle n'a pas laissé s'accomplir le forfait sans protester. Ce brave petit peuple a lutté de toutes ses forces et, par sa résistance énergique, la brute teutonne s'est enfoncée de jour en jour dans le crime. Ce crime, malgré tous les sophismes, malgré tous les paradoxes, malgré toutes les affirmations que la Belgique aurait violé elle-même sa neutralité, l'Allemagne en a conscienc. De Bethmann-Hollweg l'a reconnu au Reichstag, et ce crime, auquel le succès aurait assuré l'impunité, est voué par l'insuccès du plan germanique au plus mérité, au plus inexorable châtiment. Quel fut le premier résultat de la violation de la neutralité belge : faire ranger résolument l'Angleterre du côté du droit violé. Quel est le premier résultat d'un crime : liguer contre le criminel toutes les consciences, toutes ls forces vives de la société. Or, si le criminel déteste la victime, il ne déteste pas moins les gendart$?s qui l'arrêtent et les juges qui le condamnent. C'est une haine analogue que nous trouvons vis-à-vis de l'Angleterre. On lui reproche de ne pas être intervenue préventivement, pour empêcher le crime et par suite, le malheur du criminel ; mais d'être intervenu judiciairement, si je peux m'exprimer ainsi, pour condamner et châtier le délinquant. Et les accusations lancées par l'Allemagne à l'Angleterre ressemblant lux imprécations d'Anastay, écrivant à ses parents ou à ses amis : ' Mais vous saviez que j'allais commettre un crime, pourquoi ne m'avez-vous pas arrêté sur cette voie?" Vous avez manqué à tous vos devoirs. Pourquoi? parce que la pente est glissante et que, lorsque l'idée du crime a germé dans la pensée criminelle il est déjà en partie réalisé. Et Caïn, fuyant de jour en jour plus loin du lieu où il avait commis son forfait, se terrant dans les tranchées qu'il creusait dans la terre, s'abritant derrière les forteresses ou dans les citadelles, élevait de semblables imprécations contre l'œil qui le poursuivait de sa clarté vengeresse, et contre les mânes innocentes de son frère Abel. RAYMOND HESSE, docteur en droit, diplômé de sciences pénales par l'Université de Paris, lauréat de l'Institut; soldat au 52e de ligne à Montéli-mar. LE DROIT ET LA GUERRE. (Troisième article) (i.) " L'Indépendance Belge " reçoit le remarquable article suivant, sous le titre " Fa.llite et reconstitution " et sur lequel nous attirons l'attention de nos lecteurs, mais auquel il est nécessaire de donner une réponse. Dans T actuelle guerre, que de faillites d'idées et de systèmes! Faillite du socialisme, du pacifisme, du matérialisme, faillite des systèmes politiques, tant autocratiques que démocratiques, capitulation de la papauté fermant les yeux à' la portée philosophique et antireligieuse de la guerre: faillite de la civilisation même basée sur les progrès scientifiques et techniques. La cause de cet effondrement de la civilisation est facile à ét ablir. L'humanité grisée par la science se croyait maîtresse de la nature ; cette illusion est plus profondément ancrée en pays allemands où un ! étudiant en sciences vous dit sans sourciller: "Donnez-moi de l'hydrogène et je créerai l'Univers." C'est l'origine du matérialisme absolu, érigé en système scientifique, n'hésitant pas devant l'ultime logique matérialiste, résumée da-ns la fameuse sentence : " La force doit primer le l Droit." La science d'autres pays, moins affirmative, i estimait logique d'abandonner l'étude et même le souci de la philosophie et des sciences non j positives. Cette tend an oe est parfaitement ré-j sumée par Maeterlinck lorsqu'il dit: "Jusqu'ici' le pivot du monde nous semblait formé de puissances spirituelles, aujourd'hui nçus sommes convaincus qu'il est composé d'énergies purement matérie'les." La guerre actuelle prouve par les faits que,^ la philosophie et les sciences morales dédaignées, l'humanité construit sur le sable, car nous assistons à l'écroulement de l'édifice. Il ne faudrait pas comprendre que les progrès scientifiques et techniques sont perdus ; bien au contraire, ils doivent être considérés comme impérissables et immortels : mais il faut reconnaître que tout l'ordre social établi sur l'unique base des sciences positives croule parce que l'édifice manque d'équilibre et de stabilité. Pour respecter la logique il est nécessaire d'admettre que nos sciences positives _ ne peuvent étudier que les lois du monde matériel; elles doivent même se contenter de constater ces lois et (1) Voir " l'In dépendance Belge" du 26 février et du 3 mars 1915Û avouer leur impuissance dès qu'elles veulent remonter aux causes; c'est le domaine de la métaphysique, domaine insondable mais néanmoins îxistant. L'humanité ayant ^ reconnu que la nation obéit à. d&s causes qui l'obligent à se comporter de belle ou telle façon, la plus simple logique nous lutorise à admettre que l'homme aussi agit suivant des causes déterminant ses actes. Chez l'homme actuel, ces causes sont en dehors ies mobiles Durement physiologiques, c'est-à-dire, lue la philosophie et la morale déterminent les actes humaines tout comme les lois naturelles provoquent les phénomènes de la matière ; donc ni la suppression de la morale et de la philosophie, ni même l'indifférence à leur égard ne sont des solutions acceptables sans danger. L'hypothèse que le pivot du monde est composé d'énergies purement matérielles est par expérience une menace constante d'effondrement des sociétés civilisées. Après l'effort énorme, , excessif peut-être, de l humanité pour les découvertes des vérités du monde physique, un champ plus vaste et plus élevé reste ouvert devant elle ; le champ des découvertes de vérités philosophiques et morales. Sortir du chaos moral est la tâche des générations futures. Ce sont les bases fondamentales du nom de morale qu'il convient de rechercher avant d'édifier des systèmes politiques qui risqueraient sinon, de manquer de consistance. Il faut tenir compte des expériences et des faits nouveaux, et, imitant les procédés prudents des sciences positives, préférer laisser la place au doute plutôt que d'affirmer avec une légèreté injustifiée. Parmi les sciences morales, le droit et son application, la justice nous paraissent plus tangibles parce qu'elles sont _ l'objet de nos préoccupations oourantes, la_ possibilité des progrès de ce domaine nous apparaît clairement parce que nous sentons tous que la justice cristallisée dans une civilisation antérieure ne répond pins aux exigences d'une civilisation nouvelle; ses principes ne tiennent pas toujours compte des nécessités d'un développement harmonique de la société et l'équité paraît parfois sacrifiée à un formalisme byzantin. Il y a dans ce domaine une mine inépuisable de recherches pour le jurisconsulte et le philosophe ; il peut servir à rendre tangible la possibilité de recherches et de découvertes dans le monde moral tout entier.Il convient de tenir compte que les progrès énormes des sciences positives sont le produit des infiniments petite et dûs à un nombre infiniment grand de chercheurs encouragés par tous. Les mêmes conditions ne sont pas réalisables dans le domaine philosophique et moral; là, au contraire, les rares chercheurs considérés plutôt comme visionnaires ou révolutionnaires ne sont guère encouragés, outre que leur utilité pratique, surtout &n honneur, .n'apparaît pas à la grande masse des hommes, leurs recherches n'aboutissent pas à des résultats immédiatement tangibles, et cependant c'est la force des idées qui règne sur le monde, lal guerre, qui représente le plus grand déploiement d'énergies que l'humanité ait jamais tenté, se fait pour et contre une idée, que la matière seule existe, et que la plus grande force qu'on en peut tire! doit dominer le monde, K. Z. ingr. Cet article est remarquable parce qu'il expose, avec une grande lucidité, les points principaux qui placent la question du Droit au premier plan. Mais la réponse s'impose parce que l'auteur, par* tant d'un point de vuei'aux, annonce la faillite de la science matérialiste et ne voit de sauvegarde que dans "l'exclusif" champ des découvertes de vérités philosophiques et morales. En' dehors da cette erreur, on doit applaudir aux pré-occupations de l'auteur. Mais l'erreur est de taille ! Elle est de celles qui, précisément, ont conduit! l'humanité à la situation barbare d'aujourd'hui. La grande faute, en effet, a toujours été, pour la majorité des hommes, de séparer le "champ des découvertes philosophiques et morales" du champ "des vérités physiologiques." Précisément, le domaine du Droit, dont parle notre correspondant, est composé des deux éléments : matérialisme et spiritualisme. Crier à la faillite du premier, c'est créer l'erreur. Et ce domaine du Droit s'étend à toutes les sci. aces. Pourquoi crier à la "faillite d'idées et de systèmes" alors que les idées et les systèmes sont encore dans leur essence? La guerre actuelle, que prouve-t-elle? Simplement que la force prime le Droit parce que les populations n'ont pas acquis les connaissances "physiologiques tant que morales" capables de les mettre à l'abri des entreprises autocratiques, voilà tout. Quand l'auteur dit: "Il y a faillite des systèmes tant autocratiques que démocratiques" il se trompe évidemment; cette guerre, en effet, est le produit du système autocratique, et si les Allemands étaient vainqueurs, mais ce serait le triomphe du système autocratique, et non la faillite. Faillite du système démocratique? Eh non ! Faiblesse actuelle, tout au plus, par suite de l'ignorance des foules. Et c'est ici qu'intervient la question du Droit, dans toute son ampleur. Le Droit — Je vrai Droit, et. non les mixtures sociales que l'on présente, voilà qui constitue les forces universelles, qu'elles soient physiques ou morales. Là est le problème. Mais lorsque notre auteur divise ces forces universelles et crie à la faillite de l'une pour ne plus apercevoir que l'autre, il "continue" l'erreur, qui est déjà de si longue durée... Il n'y a pas de faillite actuellement ; il y a la lutte, créée par un peuple imbécile et brutal, lequel, sous l'influence d'un parti autocratique qui méconnaît— ou ignore — l'essence du Droit, trompe, calomnie et assassine comme les plus vulgaires criminels. Si les Allemands comprenaient un instant ce qu'est te Droit, mais ils mettraient bas les armes. Pourquoi? Parce que le Droit, composé ainsi que nous le disions plus haut, les mettrait dans une situation d'égalité avec leurs adversaires, et empêcherait qu'ils puissent craindre ceux-ci, de même que les derniers n'auraient pas à craindre les Barbares d'aujourd'hui. Qu'est ce Droit? Voilà qui nécessite plus de développements. Pour aujourd'hui, constatons, pour répondre à notre honorable correspondant, que le Droit est fait autant de matérialisme que de spiritualisme. Diviser ces "faits de nature", c'est aboutir à l'absurde et au crime. Les événements d'aujourd'hui le prouvent bien. En réalité, il faut se préoccuper du Droit issu de la nature prise dans son ensemble, et selon que la Nature parle, par les faits, à notre faible entendement humain. C'est là la seule voie du bonheur pour ies peuples, et la suppression des atrocités..^ ( 4 SIJ.Îiiyp \ • CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DU MADRID. Quarante ans de labeur. — Les Belges en Espagne. (De notre correspondant.) Madrid, 28 février. "L'Indépendance Belge," en me nommant son correspondant à Madrid, me recommande de commencer par un article rappelant la vie de mon prédécesseur, feu M. Arthur Houghton. C'est là un devoir auquel je ne me serais sous- fÔeaeaaaAw No. 56.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume