L'indépendance belge

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s.n. 1915, 21 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 02 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m61bk17q9x/
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L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI: ONE PENNY, CONTINENT : 15 CENTIMES ADMISiPTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : 3 M0IS , SHILLINGS. . TUDOR îiOUSE TCHDOR ST.. LOSDOK, E.C. •' 1jl u VENDREDI 21 M\I 1915 ABONNEMENTS : \ 6 MOIS, V SHILLINGS. I CONSERVATION par LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: | 238-75. ' ' Il AN. 32 SHILLINGS. J S O M MAI R E. LA SITUATION : Calme sur te front occidental. — Combats acharnés sur tout le front galicien.—La crise italienne.—Le cabinet Salandra obtient pleins pouvoirs.—Précautions suisses. Restons dignes de nous-mêmes.—Fr. de jehay. La Belgique de demain. La décision d'un peuple.—Camille Rousse!. Lettre d'Aus= tralie.—H. S. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. La question des primes d'assurance.—P.Y. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. La nature défavorable du sol, détrempé par les pluies, et la brume qui empêche les reconnaissances aériennes n'ont toujours pas permis de reprendre les opérations dans la partie nord du front occidental. Dans les a litres secteurs, il y eut quelques actions secondaires,, dont la plus importante eut pour théâtre le bois d'Ailiy, où les Français, attaquant l'ennemi, lui enlevèrent plusieurs tranchées et firent quelques prisonniers. Le bulletin allemand affirme que les attaques furent repoussées après un violent corps à corps. D'autre part, d'après des informations de Dunkerque, publiées à Amsterdam, des aviateurs français auraient réussi à détruire le pont du chemin de fer sur la Scarpe, près de Douai, ce qui gênerait considérablement les communications de l'ennemi avec l'arrière. Enfin, un communiqué britannique dit que l'avance dans le secteur de Festu-bert s'est poursuivie et que les nouvelles lignes britanniques ont été mises eu état de défense. En Galicie, la situation, sans s'être améliorée, ne s'èst pas aggravée. Le centre des armées russes est toujours l'objet de furieux assauts livrés par les meilleures troupes dont dispose 3'état-major austro-allemand, mais ni Berlin ni Vienne ne parlent de nouveaux succès. Le dernier bulletin de Pétrograd dit que sur la rive gauche de la Vistule, au sud de 'a Pi'itza. ainsi que sur tout le front galicien, tes combats se poursuivent avec une extrême violence et que de nouveaux groupes allemands y ont fait leur apparition. _ Dans la région d'Opatow, sur la rrve gauche de la Vis'ïuîe, et plus au sud jusqu'au point de jonction du San et do la Vistule, les Russes, qui avaient déjà fait rétrograder leurs adversaires de près de vingt kilomètres, les ont attaqués à nouveau et ont fait 4,000 prisonniers.En revanche, les forces austro-alle-mandes, qui avaient traversé le San dans là région de Jaroslaw, s'y maintiennent toujours et occupent une étendue de terrain d'une dizaine de kilomètres. Mais ce succès est contrebalancé, comme on sait, par l'occupation, entre Jaroslaw et Praemysl, des deux rives du fleuve par les Russes. Nos alliés ont également fait quelques progrès dans le' secteur Delatyn Kolo-mea jusqu'à la frontière roumaine. Le g-rand-duc Nicolas ayant signalé l'arrivée d'importantes forces ennemies dans la direction de Stry, on s'attend a des engagements sérieux de ce côté. Yoiei quelle est, d'après le critique militaire du " Novoîë Vremia, " la distribution des forces ennemies : Dix coi ds d'armée opéreraient contre le San, dix-sept contre Przemysi et les secteurs ad jacents, le restant des trentc.-quat 'C corps, soit sept, se trouvant sur les deux ailes, c'est-à-dire en Pologne et en Bu-kovine.On remarquera que les Russes, tout-en résistant à la pression formidable que l'ennemi exerce sur son centre, continue d'affirmer sa supériorité à l'extrémité des deux flancs, ce qui, en cas d'échec allemand dans le centre fournirait au grand-duc .Nicolas l'occasion de prendre une éclatante revanche. Il se pourrait, d'ailleurs, que la nouvelle situation politique qui est en train de se développer par le fait de l'intervention — de plus en plus probable — de l'Italie amenât bientôt des changements profonds qu'il -serait prématuré d'indiquer. Le vote d'hier à la Chambre italienne,, accordant au gouvernement présidé par M. Salandra pleins pouvoirs, justifie l'espoir qu'on avait- mis en l'Italie depuis le début de la guerre et qui tranche si heureusement avec l'attitude cxpec-tante de la Grèce. L'enthousiasme à Rome et dans les autres villes d'Italie est extraordinaire, et quoique les ministres se refusent à exprimer une opinion quelconque sur les conséquences du vote d'hier, les hommes politiques influents, exrministres, etc., sont unanimes pour dire que l'Autriche ne saurait plus ignorer le fait que ce vote signifie la guerre. Les négociation? diplomatiques qui ont abouti à la dénonciation par l'Italie du traité de !a Tripie-AUiance et à spn attitude nouvelle à l'égard de l'Autriche sont signalées au jour le jour dans le Livre Vert eue M. Salandra a déposé, hier, sur le bureau de la Chambre et du Sénat et dont des extraits sont publiés aujourd'hui.En Suisse, on suit avec le plus vif intérêt le développement de la situation. Le " Messagge.ro " dit que l'armée fédérale est concentrée sur le Rhin et que 400,000 hommes sont prêts à défendre la neutralité de la république helvétique. 'Le nouveau cabinet britannique n'est pas encore constitué et les pourparlers politiques se poursuivent très activement. TRIBUNE LIBRE. M RESTONS DIGNES DE NOUS-MÊMES. 11 est sans doute trop tôt pour parler de ce que nous ferons lorsque nous serons victorieux, lorsque les Puissances alliées dicteront les conditions de la paix. Mais déjà s'aperçoit une éclaircie dans le ciel sombre qui, depuis des mois, recouvre notre malheureuse patrie et, sans être trop optimiste, on prévoit le moment où l'odieux envahisseur aura été refoulé dans son propre pays. Comment nos troupes devront-elles se comporter en territoire ennemi? Fau-dra-t-il faire en Allemagne ce que les Allemands ont fait en Belgique? De sang-froid, on ne peut hésiter à répondre négativement à une telle question. Aucun crime ne justifie un autn. crime. L'honnête homme ne devient pas voleur pour compenser, par le délit qu'il commettrait lui-même, celui dont il a été \'ictime. Et cependant, qui de nous, âpre* avoir assisté au récit,de certaines atrocités, n'a entendu l'un ou l'autre des auditeurs s'écrier : " Ceux qui ont agi comme des barbares méritent d'être traités de même. Lorsqu'on pénétrera dans leur pays, il faudra détruire, incendier, saccager comme ils ont détruit, saccagé, Qœ tes :a*x-: ©mises dans 33joU< 'Unataus Libie a'fcUSSESat ia .iomsutii incendié chez nous; il faudra être impitoyable pour ceux qui furent sans pitié." Nous avons entendu s'exprimer ainsi des compatriotes d'un naturel pacifique, d'une correction parfaite dans leur relations sociales, n'ayant jamais, avant la guerre, nourri la moindre animosité contré la nation allemande. Comment arrivaient-ils à se départir de leur palme habituel, à manquer, dirons-nous, à ce point de logique? Remarquons d'abord que, cette manière de parler peut n'être qu'une façon de manifester son indignation. De tels propos ne doivent généralement pas se prendre au pied de la lettre. Mettez ceux qui les ont tenus dans la possibilité de réaliser leurs imprécations, Us n'y donneront pas suite. Ils ne se serviront pas de la torche incendiaire qu'on placera dans-leurs mains. Qu'on leur demande s'il faut tuer la femme, l'enfant d'un de ces soldats inhumains qui massacrèrent chez nous des femmes et des enfants, la pitié les ressaisira et ils refuseront d'être de "lâches assassins qui s'acharnent sur des victimes sans défense." Ces exagérations de langage ne sont '..rçaÛKJJîSSSeawût, pas- s'àas ■da»g;e1r. Elles ont trop d'emprise sur des âmes ] frustes et naïves qui se laissent aisément porter aux extrêmes. ; Il convient, d'ailleurs, pour éviter tout malentendu, de préciser le point où les limites seraient dépassées. On i voudra bien ne pas supposer que nous renonçons à nous servir des armes que le droit des gens autorise, l'acte nuisible et inutile que a pour seul mobile la vengeance ne doit pas être confondu < avec l'exécution d'une menace qui a précisément pour but de faire respecter les -lois d,e la guerre. Excuser certaines < déprédations ou destructions peut être < le moyen lé plus efficace d'amener un ennemi peu scrupuleux à respecter ces lois ou à ne pas "recommencer," s'il s'en est écarté. Nous ne songeons pas à contester la légitimité de ce genre de représailles. La question qui se pose est celle de savoir si et dans quelles circonstances un acte inspiré par le seul sentiment de la vengeance peut se justifier. La réponse ne nous paraît pas douteuse : aucun mo-raiistcn'a essayé de prouver qu'il est permis de commettre un crime pour se venger. On admet seulement que, dani certains cas, celui qui se venge est excusable.La vengeance uccède à la colère. Or, chacun connaît le dicton : "La colère est mauvaise conseillère." Qu'est-ce à dire? C'est que, dans la colère on se livre à des violences irréfléchies et injustifiées. Ces violences seront pourtant excusées si celui qui le.; commet a été cruellement offensé. Pour mieux faire comprendre notre pensée, empruntons aux circonstances actuelles l'un ou l'autre exemple. Le plus haut fonctionnaire de l'empire allemand n'a pas craint de répéter un jour une odieuse calomnie. S'il faut en croire les journaux, M. de Bethmann-Holhveg, au cours d'une interview, aurait affirmé que les jeunes filles belges parcouraient les champs de bataille pour crever les yeux aux blessés. La monstruos'té de l'accusation fait qu'elle se dément d'elle-même. Dans les milieux où l'on j'..ge avec impartialité elle ne pèut avoir eu pour effet que de mettre en évidence l'absence de scrupules avec laquelle un personnage qui devait s'abstenir de toute exagération compromet l'autorité de. sa parole. Est-il cependant impossible qu'une jeune fille ait commis l'acte de cruauté qu'un prince de Reuss aurait été le premier à signaler et auquel M. de Beth-mann-Hollweg aurait ajouté la circonstance aggravante d'une généralisation afin de représenter la race belge comme ayant un fond particulier de férocité? Nos dénégations n'iront pas jusque là. Supposez une jeune fille qui aurait vu massacrer son père, sa mère, ses frères, toute sa famille. Folk de douleur, n'aurait-elle pas été capable d'arracher les yeux à la brute humaine qui venait de commettre de tels forfaits? Et qui ne l'excuserait? Dans la pièce fort intéressante que M. Franz Fonson a fait représenter récemment au Criterion .Théâtre, "La Kom-mandantur, " l'héroïne delà pièce,Catherine Jadot, finit par tuer Siegfried Wei-ler, jeune homme vcule et lâche, qui, avec un raffinement de méchanceté, vient de lui annoncer la mort de son fiancé, et que de bas sentiments d'amoureux évincé ont poussé à être ia cause des malheurs de sa famille, je ne cacherai pas que j'eusse préféré un autre dénouement, craignant un peu que l'âme simpliste du peuple voie dans celui-ci une sorte d'approbation de la thèse qu'il est permis de se faire justice à soi-même, interprétation contre laquelle l'auteur ne manquerait pas de protester. Il nous faut toutefois reconnaître que ces, dénouements tragiques sont admis au théâtre. Comment le spectateur arrive-t-il à les accepter sans un trop grand sentiment d'horreur et de révolte? C'est qu'au moment où le meurtre s'accomplit, le personnage qui le. commet nous apparaît sous l'empire d'une passion que la raison ne domine plus. Par l'effet de la puissance scénique, nous en venons même à croire que nous serions capables de nous abandonner- aux mêmes emportements. L'action représentée n'en est pas moins ré-préhensible en soi et bien malavisé serait celui qui s'en autoriserait pour commettre un véritahle crime. Le lecteur nous en voudrait d'insister. Aussi bien, dès que la question se discute à fond, on ne rencontre plus de partisans absolus de la maxime: "Œil pour œil, dent pour dent. " L'application en est reconnue impossible. Notre conclusion se résumera dans ce simple vœu : quelque fondés que soient nos griefs, quelque légitime que puisse être notre indignation, surveillons, modérons notre langage ; conservons ce contrôle de soi-même que nous nous plaisons à admirer comme une qualité carac-térisque de la nation qui nous offre la flMia géiiéreuse fdps_ hospitalités. Ré pudions, en principe, des procédés qui épugnent à nos sentiments d'humanité lutant qu'à notre esprit de justice et que îous ne pourrions imiter sans fournir à îos adversaires des arguments pour se disculper de leurs propres méfaits. Qui ne voit, au surplus, que des vio-ences auxquelles on,sc porte sans nécessité sont aussi sans profit? Et qui ne 5e rend compte de l'œuvre néfaste qu'accomplit celui qui, sans discernement, anéantit les richesses "économiques et artistiques^ produits du travail le plusieurs générations? A bon droit 3n s'étonne de l'absence de remords qu'affiche à cet égard une nation que l'on pouvait' croire civilisée. Il ne s'agit point de réfréner l'ardeur Je nos soldats, l'n' officier me fit un ioùr cette objection qui ne laisse pas l'être inquiétante : "Vous ne les retiendrez pas." Evidemment, des actes isolés de brutalité, possibles dans toute armée, seront plus à redouter de la part de nos troupes à partir du moment) où elles auront 'mis le pied en territoire allemand. Le souvenir des atrocités commises dans notre pays les incitera à se montrer peu pitoyables. Dans leur ianguage pittoresque, nos soldats— eeux surtout, qui ont été les témoins de révoltantes cruautés—-disent qu'ils ont de terribles comptes à régler. La rancune, le désir de la vengeance seront particulièrement difficiles à réprimer riiez celui "qui a vu" ou qui sait que des parents, des amis ont été odieusement maltraités. Ce qui importe, c'est de proclamer bien haut que nous ne mettons pas en iratique le système de terrorisme sau-"age avoué par nos ennemis. Si des aits regrettables sont un jour imputés i nos soldats, il faut que l'on ait fait out ce qui était possible pour les prévenir. Tel est le rôle des chefs responsa->les. On ne peut être certain que nos, lutorités, tant militaires que civiles, l'y failliront pas. Il appartient à îos officiers, non pas d'arrêter l'élan le nos soldats, mais de les détourner l'excès blâmables. Les propos outrés qui grisent moralement peuvent avoir l'aussi funestes conséquences que l'abus les boissons-alcooliques. Le soldat moderne, plus que le giier-ier des temps anciens, doit avoir le sen-iment de sa dignité. Ce n'est plus le mercenaire qui défend aveuglement la ause de celui qui a acheté ses services. Dn ne lui promet plus, comme aux " soi-latesques " d'autrefois,-le " sac " d'une-ille assiégée. Il n'est que le dé-enseur de la patrie. Jamais ce ôle n'a apparu dans une auréole plus umineuse que dans le cas de la Belgique traîtreusement envahie. La presse lu monde entier l'a proclamé-: en présence des masses formidables cjui lui étaient opposées, notre armée peu noni-)reux, mais vaillant, s'est acquis une gloire immortelle. Puisse cette gloire l'être jamais ternie par des agiss> nents semblables à ceux que nous reprochons à nos adversaires et qui ont incouru la réprobation de toutes les na-ions non-belligérantes. Nous combattons pour le droit, la jus^ ice, l'honneur, la civilisation. Que ce soit aussi pour l'humanité ! FR. de JEHAY. Il IBHII-B— —WO—M—M—BB3HB—RBWBW LA BELGIQUE DE DEMAIN. S,r>!!c rp titre 1 f " 'I rmne " rte l'firK ( d assurer 6a D-ODre dftfermp rvfli- IVif+v™ f. publie un article consacré au discours de M. Henry Carton de Wiart, ministre de la Justice, et dont nos lecteurs connaissent la teneur par les passages essentiels que nous en avons publié dans notre numéro "du ifc mai. Nos lecteurs ont pris également connaissance de la réponse résumée que nous avons faite aux idées émises par l'honorable ministre. Aujourd'hui, l'opinion étrangère sur un sujet aussi palpitant pour nous, Belges, étant particulièrement intéressante, nous reproduisons l'article de " Temps " à titre documentaire. Nous faisons toutes nos réserves sur les opinions qui y sont défendues et répondrons au moment opportun : Le discours prononcé à Lyon par M. Carton do Wiart, ministre de la justice do Belgique, mérite à plus d'un tiir<? de retenir l'attention. Il fournit an effet la première indication officielle de l'idée que se fait le gouvernement belge de la restauration de l'indépendance nationale après la victoire des Ahîés. Quelle protection plus efficace pourra, être assurée à la Belgique contre le retour d'outrages nouveaux de la par4 de l'Allemagne? Quelles sont les réparations qui lui sont dues? Faut-il élargir les frontières? Comment et dans quelle mesure? Enfin l'organisation économique du pays doit-elle être remaniée d'aprèe des conceptions nouvelles, de façon à permette à la production des pays alliés de se développer harmonieuse ment en sauvegardant leurs intérêts réciproques et en leur assurant la plus grande part du marché européen que l'Allemagne accaparait progressavemer;\ ? Ce sont autant de problèmes qui méritent çlè" à présent d'être mûrement examinés. Les discussions auxquelles ils ont donné lieu dans les organes belges n'ont pas toujours été exemptes d'esprit de parti. Elles ont revêtu fréquemment "un ca ratière de polémique qui leur ôte toute portée générale et pratique. Il n'est que plus intéressant de noter les indications fournies sur ces points par un représentant du gouvernement du roi Albert. Le souci d'éviter même l'apparence d'un, désir de conquête a créé une opposition à tout accroissement territorial qui se manifeste surtout dans les milieux socialistes. L'application rigoureuse de oo principe méconnaîtrait, toutefois les conditions essentielles de l'avenir belge et de la justice international. Les droits de la Belgique à des réparatiors pour les énormes dommages subis au cours de 1 • guerre ne sont pas discutables. Il est aussi de toute équité que la société des nations fasse à l'héroïque, petit peuple une place d^gne de sa loyauté et de sa vaillance. La Belgique n'a eu ». se lou^r des^ décisions d'aucune des conférences qui réorganisèrent l'Eurcoe dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Toujours elle dut s'effacer devant les convenances particulières d'autres Puissances. Et c'est cette petite nation humiliée et mutilée par la çonféiecice de Vienne de 1815. por la conférence de Londres et les traités de 1831 et do 1839, qui a donné au monde l'émouvant exemple d'un peuple demeurant fidèle à la foi jurée jusqu'au total sacrifice de soi-même. Il mérite d'être mieux traité claus l'avenir La Belgique a fourni lA preuve qu'elle est digne de la ccnatiarce internationale et que les intérêts dont elle a la garde sont en bonnes mains. Cas titres font suffisants pour qu'elle soit mise en état tieres normales. Cette condition de sécurité paraît d autant plus indispensable que h neutralité im-<a • par les traités de 1831 et 1339 n exi-cto plus, en fait et qu'on ne peut scoiger sérieusement à la rétablir. Ce fut, en effet, cette neutralité, avec la garantie illusoire qu'on croyait pouvoir y attacher, qui 'constitua, au point de vue qe Ivj politique intérieure du pays, un obstacle -..-V, p J'oTVfan-.scii^o de 1* ._-e >'&t M''e. Lt J on a vu ïea cotisé Agencés de la i-blev:e numérique de son armeV. Retrouvant tqiite sa u ce rie <1 action, la Belgique nouvelle, appuyée ocs amitiéâ éprouvées, Sevra pouvoir disposer de frontières faC'.jitant l'organisatnon do ses forces militaires. C'^st une de3 gar^ùties de la pa,ix- future.•Une telle conception n'impliquerait aucun esprit oe conquête. Tout au plus pourrait-on parler à son propes de tarddves restitutions. Un grand nombre de .Belges ne souhaitent peint de voir introduire dans leur vie nationale des éléments allemands, que plus que jamais ils 'considèrent comme indésirables, mars ils ne' repoussent pas des rétrocessions territoriales. La région essentiellement wallonne située à l'est de la province de T^iége notamment, dont le traité de Vienne spolia la Belgique au profit de la Prusse,1 lui revient de droit. Dans le discours Qu'il prononcé à'Lyon, M. Carton de Wia-rt a constaté avec raison qu'il est prcma.turé de discuter les remaniements de la carte d'Europe, ce qui sera l'œuvre du oongrès de îa paix. Mais dès à présent il proclame le droit des petits de s'épanouir librement dans _ leurs frontières normales ; il estime que des principes intangibles peuvent être affirmés et qu'il doit être reconnu çfue !'Alsace-Lorraine redevienne française, que îa Pologne sera .libérée et que " la Belgique recevra les réparations dont# l'Allemagne elle-même, dans son, outrageant ultimatum, lui donnait l'assurance." M. Carton de WiaH déclare aussi qu'il s'agira de # déterminer " la, ^barrière à établir contre ce qui restera de l'Allemagne." On peut conclure de cô passage du discours# ministériel que le gouvernement belge, contrairement à ce qu'en soutint parfois dans certains milieux, n'écarte nullement l'idée d'une expansion territoriale. Mais il est assez_compréhensible d'autre part que beaucoup de Belges ne conçoivent cet élargissement cie frontière que sou6 la condition que Fé-nuilibre ne soit pas rompu dans le pays et 'que l'unité politique et morale ne soit pas compromise.Ce que M. Carton de Wiart a dit des efforts économiques qui devront constituer le prolongement logique de l'effort militaire répond aux préoccupations des Belges pour le lendemain de la guerre. L'entente économique entre les pays# alliés devra compléter leur entente politique si^ l'on veut que pour tous la victoire donne les fruits que l'on est en droit d'en atiendre. L'isolement commercial et industriel de l'Allemagne, la reprise des débouchés ej. des marchés enlevés par l'ennemi commun constituent une garantie essentielle contre toute possibilité d'un rapide relèvement militaire de la nation de proie^ et d'un retour à sa politique d'agression et d'hégémonie universelle. La question présente un intérêt vital pour la Belgioue. petit pays de grande industrie et disposant du port d'Anvers < dont l'admirable outillage était accaparé jusqu'ici dans une* notable mesure par le commerce alemand. La France et l'Angleterre sauront y d rendre 1a place Teutons. Mais en dehors même de leur volonté nettement affirmée de faciliter par les moyens les plus effica.oes le relèvement général de la Belgique, ces deux Puissances s'appliqueront, par pouci de leur propre défense, à faire l'entente économique en'jre tous les pays alliés la base solide d'une paix durable, garantie par la, communauté de leurs intérêts. La Belgique est appelée à y jouer un rôle important. Le discours de M. Carton de Wiart démontre que nos héroïques alliés en ont déjà mesuré toute la portée. LA DÉCISION D'UN PEUPLE. « » Un exemple de mépris. — La leçon qui se dégage tpour le peuple allemand.—L'attitude des 1 eutons.—La botte italienne. Vendredi. — Le Gouvernement ita- d lien possède, actuellement, le droit de n déclarer la guerre aux ennemis de îa ci- f; vilisation — à ceux qui n'ont pas craint c de subordonner 'tous îles progrès à de ti viles préoccupations d'intérêts particuliers... ÎN Le peuple italien a crié : a — A bas les violateurs de traités ! A I bas les assassins ! A bas le militarisme ! f Voilà quel est le fond réel de la déci- d sion parlementaire d'hier et le reflet des r cosi sciences. Et le mépris des Italiens à l'égard des £ g'ouvernagts ailemand-Sj-qui^ dèsfe début e e la guerre, .manquèrent aux lois élé-lentaires de l'honneur, se manifeste de içon bien typique. Nous trouvons l'in-ident rapporté par dépêches de ce mail : — Les prince de Bulow et baron von Iacchio, les ambassadeurs allemand et utrichien en Italie, sont encore à Rome, i est dit qu'ils ne pourront traverser la 'ontière jusqu'à ce que les ambassa-eurs italiens à Berlin et à Vienne soient entrés sains et saufs dans leur pays !... Comme se révèje bien là le mépris iroduit par la méfiance à l'égard des nvabtsseurs de la Belgique : récem- Sfième année No. 119

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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