L'indépendance belge

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s.n. 1917, 09 Januar. L'indépendance belge. Konsultiert 29 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3t9d50gp9w/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : **n « r>y\r! i A leï/ICD 4Û4T7 (z xirma O cititt T TTVT/N O \ TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C» 11, PLACE DE LA BOURSE ÈVIAKDB 9 JArciVItR 1ÏJ17. ABONNEMENTS j 6 MOIS 17 SHILLINGS. 1 CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960. teleph : 1 238-75. Gl" En vente à Londres à 3 h. le lundi 8 janv. Il AN, 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Lundi, midi. Les Russes, après l'évacuation cle Braïla, ont dû abandonner la défense de la rive sud du Bas-Sereth que l'ennemi «occupe sur une distance d'une trentaine de kilomètres environ. La retraite simultanée de nos Alliés de Braïla et de la Dobroudja a permis aux Germano-Bulgares d'avancer sur Galatz, et depuis deux jours cette ville est sous le feu des batteries ennemies. Dans la région de Focsani, le centre fusse, afin de diminuer la pression exercée contre les deux flancs, a déclanché une contre-offensive sur un front d'une vingtaine de kilomètres — de Focsani à Fundeni—qui semble avoir jjroduit l'effet voulu. Berlin reconnaît que nos Alliés ont gagné du terrain "dans la direction d'Obiiesti" (au sud-ouest de Focsani) mais ajoute que "partout ailleurs, l'attaque a été brisée devant la résistance tenace des troupes allemandes." Cette tournure de phrase semble déguiser un échec assez sérieux sur lequel le communiqué de Pétrograd, en retard sur celui de Berlin, viendra sans doute nous fixer. Les Allemands, avec une rage mal contenue, avouent que les Russo-Roumains, avant d'évacuer Braïla, ont détruit toutes les usines et fabriques qui auraient pu leur être utiles, et ceci prouve que nos Alliés, contraints, pour des raisons que nous n'avons pas à approfondir, de céder du terrain, sont résolus .à faire le vide devant l'ennemi et à ne rien laisser qui puisse favoriser, en quoi que ce soit, ses projets. C'est la continuation de la tactique suivie jusqu'ici et qui a privé nos ennemis des principaux fruits de la marche victorieuse à travers la Roumanie. Un communiqué de Berlin prétend, il est vrai, que "dans quelques semaines" un certain nombre de puits de pétrole roumains pourront être remis en exploitation, mais cette information semble être destinée surtout à pallier l'effet désastreux produit dans les empires centraux par l'aveu de l'échec économique de la campagne de Roumanie. Celle-ci était très populaire parc© que les dirigeants politiques et militaires à Berlin et à Vienne avaient fait croire à la population affamée qu'après la conquête de la Valachie la situation économique s'améliorerait rapidement. Maintenant qu'il faut reconnaître que ces promesses étaient fallacieuses et que les succès militaires en Roumanie n'amélioreront pas la situation économique, un découragement profond se manifeste. En Autriche les partisans de la paix "à tout prix" augmentent, et le fait que la censure autrichienne a laissé passer un article comme celui de 1' "Arbeiter Zeitung" de Vienne, disant que si les Alliés exigeaient l'évacuation de la Belgique et de la France avant de consentir à parler de la paix, il faudrait s'y conformer "tout de suite," indique que le bloc des Puissances centrales commence à se fissurer. La fissure autrichienne est, pour l'instant, la plus grave, et la nouvelle crise politique qui vient d'éclater dans la capitale autrichienne prouve que le processus de désagrégation "suit son cours." La démission du Dr Sylvester, Président du Reichsrat autrichien, est un symptôme des graves divergences qui existent entre les groupes politiques influents cle Vienne. La disparition de François-Joseph a été la pierre dévalant du sommet de la montagne et qui, par sa chute, provoauera l'avalanche redoutée Qu'on sait devoir ébranler l'Empire des Habsbourg jusque clans ses fondations. Le Dr Sylvester démissionne parce que le gouvernement "refuse d'accorder l'autonomie à la Galicie promise par le défunt Empereur." Pour faire comprendre la signification de la crise, rappelons que le Dr Sylvester est représentant du groupe libéral allemand du Reichsrath, lequel, soit dit en passant, n'a pas encore été convoqué depuis la guerre. Le groupe des libéraux allemands est partisan de la germanisation de l'Autriche et, devant l'opposition des Tchèques, de? Polonais et d'autres groupes nationalistes, son vœu le plus ardent est de se débarrasser de la présence d'une partie de ces empêcheurs de danser en rond. Le moyeu légal le plus simple consisterait à amputer le Reichsrat des députés galiciens (polonais et ruthènes) par l'octroi de l'autonomie à la Pologne autrichienne, autrement dit la Galicie. Resterait l'opposition tchèque, très bruyante et très active, dont on aurait a-aison, éventuellement, par un découpage savant des circonscriptions électorales de la Basse-Autriche. Le nouveau cabinet Clam Martinitz-Czernin se trouve ainsi devant une difficulté nouvelle dont les conséquences immédiates ne nous apparaissent pas encore clairement, mais qui pourraient bien être le commencement d'une lutte décisive entre l'Empereur Charles et les éléments germano-magyars soutenus par Berlin. L'échec de la manœuvre de la paix a fourni l'occasion à l'Empereur Guillaume d'inviter ses troupes à aller cueillir de nouveaux lauriers, mais le texte de son ordre du jour trahit le dépit et la rage. Il a beau rejeter la responsabilité de la continuation du massacre sur les Alliés et inviter ses troupes à être, dorénavant, d'airain, il ne peut modifier le cours inexorable du Destin. Le langage de l'Empereur Charles est, à ce point de vue, bien différent, et le nouveau monarque préfère s'en remettre au bon Dieu qui, là-haut, doit être aussi embarrassé que son délégué terrestre le Pape. C'est un peu aussi à lui, c'est-à-dire à Benoît XV, que s'est adressée la protestation enflammée que notre illustre compatriote Maurice Maeterlinck a élevée au meeting de la Ligue des Droits de l'Homme, organisé au Trocadéro de Paris, contre "les neutres qui n'ont pas fait leur devoir." Maurice Maeterlinck, et après lui Emile Vandervelde, se sont élevés avec véhémence contre ceux qui, sourds à l'appel des Belges emmenés en esclavage, continuent de serrer la main de nos bourreaux et les traitent en égaux. Ce qui est attristant, c'est qu'il soit nécessaire—à notre époque de prétendue civilisation—de rappeler ainsi à son devoir moral la moitié de l'humanité qui assiste, sans protester, à la consommation de crimes inégalés dans l'Histoire. Et quand on voit le représentant de la plus grande démocratie : M. Gérard, reprendre son poste à Berlin et déclarer, comme l'annonce un télégramme des Central News, "que les relations entre les Etats-Unis et l'Allemagne n'ont jamais été meilleures" et que "tant que les excellents hommes d'Etat et chefs militaires actuellement à la tête restaient à leur poste, ces excellentes relations continueraient," on se rend compte qu'il y a réellement deux humanités et deux morales et que le cancer allemand a fait des ravages jolus profonds qu'on ne le supposait. VERS LE KATANGA. m. Les Montagnes du Natal. Je profite d'un long arrêt du train qi m'emporte vers Johannesburg pour fixe à la hâte mes impressions de ces deu derniers jours. J'ai quitté Durban. hic par l'express de 5 h. 50 du soir... L jolie ville exotique et pimpante où j'; passé huit jours enchantés m'a laiss de si bons souvenirs que j'avais le cœi serré en m'installant dans le coupé qi m'était réservé par les bons soins de chemins de fer de l'Etat S.ud-Africain. Aussi bien plusieurs des charmants am que l'on se fait rapidement dans la vi colon'aie étaient-ils venus me serrer un dernière fois lamain et le regret de me si parer d'eux était certes pour une bonn part dans le petit chagrin du moment Mais le monde est petit, et dans ce pay où l'on entreprend un trajet de cin jours de ra-;l comme si on allait de Bn xeUes à Anvers, on ne craint guère d se perdre de vue parce que l'on se s< pare pour un temps La nuit, qui s fait sous ces latitudes en moins de quinze minutes, est tombée comme le train quit li tait les " suburbs " de Durban, et, d< r suite, très heureusement, la lune clan: x toute la. splendeur de la nuit transparen r te s'est mise à briller d'un éclat cle dia a niant très pur. 'J Je d's heureusement, car le trajet e travers les montagnes du Natal compfr 1 parmi les sites les plus appréciés dt 1 l'Afrique du Sud : Installé sur la plate-s forme de l'express qui escalade le: • rampes, serpente au flanc des rocher.' s abrupts, se penche dans les tournant: €, vers des précipices sans fond, j'ai vi e pendant de longues heures, sans m'et lasser, se dérouler la féerie des gorges c des ravins et des pics, baignés dan* la lueur mystérieuse, diaphane et tendn s de la clarté sublunaire qui fait les pro-q fondeurs plus inquiétantes et les sont- - mets plus éthérés... parfois le long de e la voie en une encoignure de rocher: - se révèle soudainement une tente coni-e gue d'autour d'un leu de bois cdatanl en gerbes rouges d'étincelles, les sil houettps grimaçantes et noires d'où vriers indigènes palabrant sous leur épaisses couvertures : le paysage d' rocs, de sommets et de précipices su lesquels se penchent des mimosas au: feuillages dentelés en ombres chinoise: fait songer aux violentes évocation de Méphisto partant pour Je sabbat di • Valpurgis... Puis c'est le dîner impec cablement servi dans le wagon-restau rant et peu après l'installation des cou chettes d'un confort parfait... Je pu suis réveillé ce matin au sommet de derniers-contreforts appuyant le grarw plateau du vcld- transvalien : D< longues étendues dorées par uni herbe sèche et drue que paissent d'énor mes troupeaux de boeufs aux cornes acé rées et de temps à autre un mameloi élevé, jaillissant de la plaine sur laquelli il se détache en rose pâle inondé de so Jcil. La température est exquise. Si l'as tre du jour ne ménage pas ses rayons nous sommes à cinq mille pieds d'altitu de et la brise légère est fraîche et douo quand elle n'emporte pas avec elle di longs tourbillons de poussière grise oi ocré que l'on voit tournoyer de loin dan l'étendue immense des prairies. Des "v il lages, des petites villes sont fréquent: le long- de la voie et l'on ne fait guéri dix milles sans rencontrer un "ranch,' petite ferme basse en pierres bleues e jaunes superposées, ou bien quelqui "kraal" réunissant une demi-douzaini de ruches de paille à l'usage des Caf.res Nous sommes maintenant — il est 1( heures—-arrêtés à Volkrust, petite sta tion à la limite du Natal. Des nègres ha billés de rouge et de blanc comme de: singes de foire viennent offrir aux fenê très des oranges, des cigarettes, des su crerics... mais voici la cloche 'qui sonne En route ! nous serons à Johannesburg ce soir à six heures. A Johannesburg. Après l'arrêt dé Volkrust le voyagi s'est poursuivi hier toute l'après-midi ; travers la plaine nue du haut plateai transvalien et, à six heures du soir, li train s'est arrêté à la gare centrale d< Johannesburg. A travers de larges rue: mortellement désertes par cette soiréi dominicale, j'ai gagné en cab le Carltoi Hôtel, bâtiment somptueusement érigi au front d'Eloff Street, au cœur mêm< de la cité. Nous sommes généralemen trop portés, nous autres, à qui la guern vient seulement d'apprendre à sortir d< chez r*uis, à considérer les colonies loin taines comme des régions à peine en voi< de civilisation, où l'on vit autrement e moins commodément surtout que dan nos grandies métropoles continentales C'est en tout cas l'un des étonnement du voyageur fraîchement débarqué ei Afrique australe d'y trouver des établis sements du genre du Carlton Hôtel di Johannesburg, qui rivalisent sans peini au triple point de vue du confort, de perfection du service et du luxe, âvei les hôtels les plus universellement répu tés de Londres ou de Paris. Dans le vast hall peuplé de pilantes rares et garni di divans profonds, dans l'immense fumoi d'un style sévère et impeccable, dans le: somptueux salons Louis XVI du restau rant, au grill room tout de chêne clair e de faïence bleue, se presse la foule cos mopolite habituée de tous les palaces dt globe, et ce n'est pas l'une des moindre; merveilles de la civilisation que de voi ainsi réalisées les exigences les plus mi nutieuses du voyageur moderne dan une ville du centre sud-africain qui n'é tait il y a trente ans qu'une mince ag giomération de huttes de prospecteurs. La vie chère. Les fues centrales de la \ i Lie, se cou pant à angles droits autour du Towi Hall imposant et du Post Office très ani mé, sont toutes bordées de grands ma gasins dont les étalages n'ont rien à en vier à ceux des villes continentales. San doute les prix sont-ils légèrement supé rieurs à ceux qui s'affichent aux vitrine de Londres, Encore ne faut-il pas exa gérer cette impression et certes la plu part des articles de vente courante ni sont pas plus chers ici qu'à Londres ei ce temps de guerre. Ce qui est évident ment cher à Johannesburg, c'est l'accès soire, l'inutile, le plaisir. Les cinémas par exemple—et ils foisonnent oomtn partout—n'ont guère de place à moin d'un shilling. C'est le prix que vou prend aussi le coiffeur et si vous entre, au bar vous paierez six deniers votr-verre d'une bière, d'ailleurs exquise... Au reste, tout eeûa est comme toujour fort relatif : les salaires atteignant ic des taux inconnus en. Europe, seul 1 vovageur venant des pays d'outre-me se trouve affecté par l'élévation du coû de la vie. Quant aux nababs des mine, et de l'élevage qui jettent l'argent pa portes et fenêtres, inutile de dire qu'il trouvent dans ce petit Paris, sud-africai: toutes les occasions possibles donne libre cours à leurs fantaisies somptuai res. Pour la Belgique occupée. C'est à cette facilité du gain et de 1: dépense chez les multi-millionnaires d< l'Afrique-Australe que j'avais attribut au premier abord le succès considérabk qu'ont rencontré dans ce pays les liste: de souscription en faveur des fonds di secours pour la Belgique occupée c pour nos réfugiés. Lorsque j'avais en tendu évaluer par milliers et par dizain< de milliers de livres sterling le montan de sommes versées à nos consulats d( Port Elisabeth ou de Durban, j'enavai: attribué le mérite aux grosses bourse du pays qui savent si bien étaler ur parafe au bas d'un chèque dont le chif fre compte plusieurs zéros. LTnc trè" ' intéressante conversation que j'ai eue et matin avec une personnalité fort ai courant des dessous politiques et so ciaux des colonies sud-africaines m'* 1 complètement retourné les idées à ci sujet : Si l'on peut compter par million: de francs le montant total des souscrip tions versées aux œuvres belges pai 1 l'Afrique du Sud, la gloire en revien moins à une élite de hautes personnali té,s généreuses qui y sont allées d'ut don magnifique dans le premier en thousiasme de la -résistance et du mar tyre de la Belgique, qu'à la foule ob scure des petits et des humbles, qu'; la charité compatissante de "J'homnK de la rue" qui s'est senti ému au réci ! des malheurs immérités de notre pauvn peuple et qui Je jour de paie a déolan au caissier de l'usine de l'atelier ou d< ' la mine, peut-être en frappant du poing la tablette du guichet dans son élan d< générosité bourrue': "Retenez sur inï paie tant que durera la guerre deu> shillings — dix — par semaine pour le Bclgian Fund !" La générosité des travailleurs. Si l'on a recueilli en Afrique-Austral! ,'Îac cAnïmpç ('normes si fr>irs 1rs îOîïr: ■ le montant des listes de souscriptions continue à grossir, si ce magnifique élan ne s'est pas ralenti 'tin, seul instant, dans ce pays, depuis les deux longues années que dure la guerre, c'est au sacrifice librement consenti et chaque semaine renouvelé du travailleur sud-afri-cain que nous le devons principalement. Ici comime partout et toujours les petits ruisseaux font les grandes rivières, et c'est dans une infinité de petites bourses qu'a pris sa source le fleuve d'or qui du Transvaal, cle l'Orange et du Cap continue à couler vers nos plaines flamandes et nos vallées wallonnes dont il aide si splendidement îles populations sans ressource et sans pain qui préfèrent à la honte et au dégoût de .servir l'ennemi l'obscur héroïsme de la misère noblement supportée. D'autres d'une plume plus autorisée dans les pages littéraires de livres somptueux ont exprimé d'une façon générale aux autorités, aux grandes compagnies de l'Union sud-africaine la reconnaissance officielle de la Belgique pour l'œuvre splcndide de solidarité Internationale réalisé par l'ensemble du pays... Je me devais, me semble-t-il, de faire savoir à notre peuple des \ illes, des usine -, des campagnes de Flandre et de Wal'o-nie ce qu'ils doivent plus particulièrement à leurs frères les travailleurs sud-africains, mineurs, ouvriers des chemins de fer, artisans des cités, cultivateurs ou fermiers des grandes étendues du veld : que tous ceux-ci trouvent ici, exprimée d'une façon collective, mais avec une sincérité et une admiration profonde qui atteindra peut-être le cœur de chacun d'eux, l'expression de l'éternelle reconnaissance de la Belgique souffrante pour les secours magnifiques que lui ont ap-; porté l'initiative et la charité solidaire du peuple sud-africain. H. S. T.F.TTR R, r.nNfiOLAISE. y>, notre correspondant.) ] i Vendettas nègres. 1 Cependant que les blancs guerroient, j les noirs assassinent. Les tueries de ^ guerre ont du bon, sont magnifiées, cel- j les cle la paix poursuivies par le glaive t de la loi. Les assises de Rilo ont montré t une fois encore ces vieilles coutumes in- t cligènes, toujours curieuses à suivre, t comme ces vendettas corses illustrées 1 par Mérimée dans son amusante " Co- i lomba. ' ' Les villages de G ani a et de Ka- j laima entretiennent de tous temps des ; relations hostiles. < Voici qu'uni mariage s'ébauche entre J deux enfants des tribus ennemies. Tou- 1 jours la même affaire, de l'amour plus 1 fort que la haine. La jeune fille enlevée, < ses frères font prisonnier le ravisseur, 1 l'amènent à Gania où il est mis â mort ( par les anciens du village assemblés en 1 tribunal suprême. Les vieux condamnent * et exécutent eux-mêmes le Lovelace. La ' sœur de la victime a tout vu, cachée sous les grands papyrus. Voici les vieux traînés aux assises de Kilo. Ils sont deux, solennels, impassibles, mais un jeune homme de Gania, le neveu d'un des assassins, s'accuse formellement J d'avoir fait le coup, malgré le témoin ( qui a va, de ses yeux les deux anciens j accomplir leur forfait. Mais le juge, un malin qui en connaît bien d'autres, ne s'«n laisse pas conter, il cuisine tant et si bien le jeune homme que celui-ci finit j par avouer, qu'en effet il n'a tué per- , sonne mais que ses deux vieux oncles j mariés ont des enfants, sont des gens ; considérables utiles à leur village, tandis j que lui, pauvre propre à rien, c'est à ; peine si ,sa .mort sera remarquée, il peut j bien aller eni prison, pour libérer les deux ,, patriarches. Rien ne pourrait dépeindre , le profond mépris que ce " lâchage " provoque dans l'assemblée. Les vieux regardent leur neveu, comme César dut regarder Brutus, i's disparaissent à vue entraînés dans leur attitude de hautaine stupéfaction.. Le jeune homme se garde- ' ra bien de rentrer au village, il sait trop ! ce qui l'y attend. Il s'en ira errant, matir ( dit jusqu'à ce qu'on le retrouve au bord d'un sentier la poitrine traversée d'une ^ flèche, étranglé par uin léopard à deux j pattes. j L'escroquprie au mariage. , Tout chez les indigènes n'est heureuse- i ment pas aussi solennel et dramatique. < D'autres histoires beaucoup plus drôles < montrent le noir aimable, jovial, sensible et bon enfant. Le métier de porteurs est dur, peu payé, chacun cherche à s'y soustraire. : Les plus malins se créent des ressources : par "l'escroquerie au mariag'e." Il faut : savoir qu'ici, en ces pays maudits, ce ' l'est pas la femme qui donne la dot nais le mari qui doit payer, parfois irès :her, à la famille l'honneur d'une al-iance. L'épousée quitte ses parents et pendant quelques temps les choses se jassent assez régulièrement. A la pre-nière maternité, la jeune mère s'en ira 'èvbir ses parents, y restera jusqu'à ce }ue le mari l'y vienne chercher muni de quelques cadeaux pour ses beau-père, seaux-frères, cousins et amis de la fa-nille. L'importance des cadeaux est proportionnelle à la fortune du mari et aussi i sa jobardise. Loin des yeux, loin du :œur, la belle-mère montre à sa fille com-ne elle est exploitée, un trésor, une perle, pour lequel le pingre de mari n'a presque rien payé. Vraiment, c'était ionné, il l'a prise d'occasion. Mais il est :.emps encore de tout réparer. Les frères le l'épouse arrangent une entrevue avec m beau mâle des environs. On se plaît, pn s'accorde, le nouvel époux paie une louvelle dot plus forte que la précédente. La femme change de maître tout en res-:ant l'appas, le miroir auquel d'autres îlouettes viendront se faire plumer. Les naris trompés, battus, volés et pas con-:ents arrivent chez le juge munis d'une Detite échelle artistement travaillée dont chacun des miniscules échelons représente un cadeau fait pour posséder autre* :ois la volage fiancée. Ménélas dévelop-3e son échelle, y monte volontiers, énu-nère ses trésors perdus, comme Je valet dit dépit amoureux. Voici la poule noire, a chèvre blanche, le mouton pie, le pa-3-ne rouge, le drill indigo. Bref, on en rait voir de toutes les couleurs au pauvre Sganarelle, dont tout le monde rit cotn-ne de juste. Impassible, la femme regarde tout ça d'un air de souverain mépris, comme Hélène du haut des murs i'Ilion, faisant la nique au Roi des rois, comparant sans indulgence l'aimable Paris à ce grigou de roi de Sparte. Le passage des troupes. Et 3es troupes d'Europe arrivent toujours. Ce n'est pas une mince affaire q.ue d'envoyer "les cadres" à Borna par ces temps de torpilles et de mines. La route de l'océan rappelle celle de la forêt de Bondy. Derrière chacune des vagues se cache une escopette, les lames de fond sont garnies de trom-blons embusqués. Il faut équiper tout le monde, munir les officiers, sous-offi-diers de lits pliants, cantines, tubs, malles, caisses de vivres et s'amener en deux ou trois mois par terre et par eau de Borna au front oriental. Les petits-Belges n'ont pas hésité devant ce formidable travail. Comme on voit les fourmis pour vaincre les termites s'amener de partout surmontant les obstacles, franchissant les ponts, buvant les torrents, gravissant les côteaux, dévalant les plaines. Du Bas-Const» H ' SSème anné« Nn 8

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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