L'indépendance belge

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s.n. 1914, 07 Januar. L'indépendance belge. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3f4kk9537r/
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ÎO Oei^'ta.SKLOS CN BELGIQUE gT A FflRlS Ci 85' ANNEE) Mercredi 7 Janvier 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 2 - pue «le» Hablcti, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE fiELSIQUE. Un an. 20fr. limais, 10fr. 3 moi*. 5fr. illIElilOURCItr.-IIJ - 28 fr. » ,5 fr. » 8fr. tTRASGEfl » 40 fr. » 22 Ir. » 12 fr. ÉDITION HEBDOMADAIRE (Internationale et d'Outre-merl » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un ail VZ; franc» Six: mois ............ IIS franc» E INDÉPENDANCE BELGE K» » Mercredi 1 Janvier 1915 Les annonces sont reçues: A BRUXELLES : aux bureaux du jou'aaJ» A PARIS : 11, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & G3, n® ^ Snow Hill, £. G,; à J'Agence Havas, n° 445^ Cheapside E, G. ; et chez Neyroud & Fils, Lt^ H08 14-48, Queen Victoria Street, et T, B, Brown% Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, % AMSTERDAM î chez Nijgh & Van Ditmar, Rotin, 2» & ROTTERDAM ; même lirme, Wynhaven, 418, jgft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efâ SUISSE, aux Agences de JaMaioon Rudolf Moss^ ji ITALIE : chez MM, Haasenstein & Yogler, à Milao, Turin et Rome. fc^EW-YORK : T.B, Browne, Ltd, iy East42Qd StreeW «EOIS &UZ1&SS PAR jots» — SES PAXSE* tGKSERVjmùT! m.EL LE PRO GBSa Édition du matin Aujourd'hui : Revue politique. En Allemagne, Le procès von Reutter. En Autriche. La situation dans Les Balkans.En Bulgarie. — Le cabinet Radoslavoff reste en fonctions. Ajournement du Sobranié. Au Mexique. — Succès des fédéraux. En Espagne, r— Explosion d'une bombe. En Turquie. — Déclarations d'Enver pacha.Lettre d'Espagne. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Une nouvelle bande Bonnot. — Graves révélations. — Mort de M., Michel Ephruesi. En Belgique. —* Le débat scolaire.: Notre colonie. Chronique mondaine. Variété. — Une inspiratrice de « Parsifal » : Catherine Emmerich. Lettre sur la moile. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépèches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi ; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir ; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 6 janvier Revue Politique Depuis deux jours, les journaux français signalent le bruit d une'prochaine .visite île M. fioincare au Tsar, il n'y a jusqu'ici aucune décision prise en ce qui concerne l'époque où aura lieu cette .visite, mais il est acquis qu'elle est arrêtée en principe et que d actives négociations se poursuivent actuellement entre Paris et Saint-Pétersbourg. Le ré-■jent voyage de M. Delcassé à. Paris se Rapportait évidemment à oei événement. A en croire les informations publiées çà et là, il s'agirait d'une double visite ; au cours de cette année M. Poincaré irait à Saint-Pétersbourg, et le Tsar irait en France. Nicolas II aurait exprimé le désir d'assister en France à une importante manifestation militaire et celle-ci aurait lieu au mois d'octobre, alors que l'instruction des trois classes sous les drapeaux serait complète et permettrait d'organiser une démonstration grandiose. Mais, avant cette visite du Tsar, le président de la République se rendrait à Saint-Pétersbourg, soit au mois de mai, soit au mois de juillet. Ce qu'il faut en retenir, c'est le désir des cabinets de Paris et de Saint-Pétersbourg d'affirmer au cours de 1914 le maintien dans toute sa vigueur de l'alliance franco-russe et cette affirmation prendra ime valeur particulière à l'heure même où l'opposition de la Triple-Entente et de la Triple-Alliance se précise si nettement dans l'Orient européen.M. Dato, président du conseil des ministres espagnol, a obtenu du roi Alphonse un décret de dissolution des Gortès. Ceci peut être considéré comme uno victoire pour l'élément conservateur modéré, car il était à craindre que tout retard apporté à la dissolution des Chambres ne favorisât singulièrement les menées réactionnaires des amis de M. Maura, qui espéraient encore et malgré tout ramener au pouvoir le leader de la droite avec un programme ultra-réactionnaire. M. Dato a bénéficié de certaines sympathies libérales, précisément en raison de la crainte qu'on avait d'un retour offensif de M. Maura. Le fait d'avoir accordé, le décret de dissolution à M. Dato constitue de la part du souverain une marque de confiance pour le président du conseil et, dès lors, il est naturel que ce soit le cabinet actuel qui préside à la consultation du pays. Toutes les menées réactionnaires échouent ainsi assez piteusement, et le parti libéral-conservateur constitué par M. Dato a le champ libre devant lui. Le président du conseil a exposé le programme de ce parti, programme qui s'inspire surtout de la nécessité de réaliser certaines réformes pratiques au point de vue social. C'est décidément là — et il faut s'en réjouir — la grande préoccupation dans tous les pays européens où l'on a conscience des responsabilités nouvelles créées par les conditions de la vie moderne. M. Dato veut aborder franchement le problème de l'amélioration du sort des ouvriers en s'inspirant des résultats de l'examen de la question ouvrière par l'Institut des réformes sociales: il veut résoudre le problème de l'émigration et préparer la conclusion de nouveaux traités de commerce. C'est là un programme immé_ diat hautement appréciable et s'il sê confirme que, à côté des éléments démocratiques, M. Dato réussira à s'assurer la loyale collaboration d'une partie de l'aristocratie conservatrice pour la ; réalisation de ce programme, il aura réellement ouvert des voies nouvelles à son pays. Il est certain que les élections se présenteront ainsi dans d'excellentes conditions pour lui. On pourra apprécier les premiers effets produits par le récent décret royal relatif au projet de décentralisation qui atténue sin gulièrement l'àpreté du mouvement séparatiste en Catalogne et ailleurs. En somme, le cabinet Dato évolue actuellement dans une atmosphère politique assainie et il tire loyalement parti du courant favorable aux idées démocratiques qui a été créé par les efforts soutenus des deux derniers cabinets libéraux.La situation en Albanie ne s'améliore guère, les différents groupements régionaux qui s'y sont constitués et qui tendent à l'autonomie restant en lutte ouverte les uns avec les autres, de telle sorte qu'aucune autorité réelle n'existe dans le pays et que le gouvernement provisoire de Vallona n'exerce le pouvoir que dans des conditions tout à fait insuffisantes. L'arrivée du prince de Wied est attendue avec impatience, parce qu'on espère que la présence du souverain appuyé par les grandes puissances permettra de rétablir plus facilement l'ordre et l'harmonie là où il n'y a que trouble et anarchie. Pourtant, le fait que le prince de Wied compte établir la résidence gouvernementale à Du-razzo, c'est-à-dire ^en pleine région d'influence d'Essad pàcha, mécontente vivement le gouvernement provisoire de Vallona, et certains bruits circulent au sujet d'un complot qui aurait pour but de bouleverser l'ordre politique si laborieusement établi pour l'Albanie indépendante. Le correspondant du « Temps » à Vallona signalait hier une rumeur suivant laquelle Izzet pacha, le ministre de la guerre turc qui vient d'être remplacé à Constantinople par Enver bey, serait à la veille de s'embarquer pour l'Albanie, afin de s'y emparer du pouvoir. Izzet pacha serait appuyé par toute une expédition qui serait dirigée de Constantinople sur Brin-disi, et on assure que, d'une part, Is-maïl Khemal bey, président du gouvernement provisoire, et, d'autre part, Essad pacha, qui domine à Durazzo, seraient en communication avec Izzet pacha. Si le fait se confirme, un nouveau coup de théâtre pourrait donc se produire en Albanie avant que le prince de Wied ait pris officiellement possession du trône et la situation dans les Balkans s'én trouverait assez dangereusement compliquée. Nouvelles de IÉtranger ALLEMAGNE LES INCIDENTS DE SAVERNE Le procès von Reutter Fin de l'audience de lundi M. Guiess est d'avis que tout le déploiement de la force militaire était parfaitement inutile et .que les arrestations étaient Lnjustifiées. Par oontre, un élève de collège, nommé Ewers, un tout jeune homme,est d'un avis différent. Il a entendu toute une série d'injures lancées au lieutenant von Foerstner. Le capitaine Vegt a entendu un vacarme et des cris épouvantables près de la caserne dans la soirée du 28 novembre. Il a vu comment les oluciers- arrêtaient les civils et les conduisaient au poste. Il a assisté de sa fenêtre aux sommations faites par le lieutenant Sohadt à la foule, et il insiste tout particulièrement sur la persistance des cris. Il s'en rapporte aux témoignages de MM. Brandt et Krausè. Or, ceux-ci ont affirmé le contraire. Il est d'avis que les arrestations étaient justifiées. Il a eu l'impression que le mouvement de révolte était prémédité. Il a constaté également que la police n'a pas fait son devoir. Le procureur Krause est rappelé à la barre. Il déclare qu'une erreur de sa part est impossible, car le soir même il a écrit exactement en détail les incidents qui s'étaient déroulés. Il maintient formellement sa première déposition et explique la surexcitation des jeunes officiers par le fait, que des gamins avaient crié devant le bâtiment dans lequel se faisait la gymnastique en désignant le lieutenant von Foerstner : n II est là-dedans ». Il y a contradiction complète entre les témoins civils et militaires. On le fait vivement remarquer dans l'auditoire. On entend alors plusieurs lieutenants, c-amarades du lieutenant von Foerstner, qui tous font des déclarations et des dépositions favorables au colonel von Reutter. Enfin, le Conseil décide la citation de quatre nouveaux témoins pour mercredi. L'audience est levée à 'S h. 30. (a) * ' * Audience de mardi Ce matin, à 9 heures, ont repris les débats du procès intenté au colonel von Reutter. L'assistance est moins nombreuse qu'hier. On remarque cependant la présence de plusieurs généraux et un fonctionnaire du ministère de la guerre à Berlin.Le premier témoin entendu est un jeune lieutenant, le lieutenant Bootgo, qui raconte comment il a été insulté et comment il a fait arrêter plusieurs personnes. M™ Ebers fait part des incidents des 10 et 11 novembre. Elle rappelle les insultes que la population adressa aux soldats. Elle raconte qu'une prime de dix mark était accordée à celui qui insulterait le plus 'e lieutenant. Elle ajoute qu'uni ouvrier socialiste es; venu de Mulhouse et qu'il aurait dit à un ouvrier de Saverne que les compagnons vendraient de .Mulhouse pour aider les habitants de Saverne a jeter le lieutenant à l'eau. Elle raconte la conversation qu'elle eut avec le maire de Saverne. Le maire aurait déclaré que si le lieutenant von Foerstner était venu en ville on ne l'aurait pas tué, mais battu. M"" Ebers affirme qu'un employé de la mairie, qu'elle ne peut nommer! a dit qu'il aurait MBI..,.!—HiCIIUOIi fallu arrêter encore plus de Savernois qu'on ne l'avait fait. Un jeune officier intervient à ce moment et raconte une scène qui se déroula dans un restaurant. Le lieutenant Brunswick dit que neuf Alsaciens y étaient entrés. Ils trouvèrent plusieurs officiers attablés dans le restaurant. Ils manifestèrent, dit le lieutenant, l'intention d'éteindre tous les becs de gaz et de faire un mauvais parti aux jeunes officiers. C'est à ce moment que le colonel yon Reiit-ter entra dans l'établissement M™ Ebers continue ensuite sa déposition. Elle rapporte plusieurs faits qui sont à l'éloge du colonel. M™8 Ebers est une immigrée. Elle est à Saverne depuis 20 ans. Sa déposition semble avoir produit sur le tribunal une profonde impression. Elle parait accueillie avec joie dans la salle par l'élément militaire.L'audience est suspendue. A la sortie,les officiers serrent la main de M™° Ebers. A la reprise de l'audience, M. Mahl, revenant sur l'èntrevue qu'il eut sur le quai de la gare avec le colonei von Reutter, déclare que le statthalter ne lui avait pas défendu d'aller vjir le colonel mais avait approuvé sa conduite. On entend alors plusieurs dépositions de soldats qui présentent peu d'intérêt,puis paraissent à la barre plusieurs personnes q_i ont été arrêtées lors des bagarres du 28 novembre "dernier. Les'dépositions des soldats et des personnes arrêtées sont contradictoires.L'audience est levée à 1 heure précise. Elle sera reprise ce soir à 4 heures, (a) •X- * * De Strasbourg au « Matin » : De l'avis général, on pr'voit l'acquittement du colonel von Reutter et du lieutenant Schadt. On se demande même si la plainte ne sera pas retirée avant la fin du procès. (a) Les télégrammes du Kronprinz Berlin, mardi, 6 janvier. La « Gazette de Francfort » publie une communication qui lui aurait été envoyée d'une source bien informée et d'après laquelle le prince impérial aurait adressé deux télégramme:: au général von Deim-ling et non pas au colonel von Reutter. Le premier télégramme serait antérieur aux événements -'u 28 novembre et serait ainsi conçu : î< Allez-y toujours ferme. (Signé) Frédéric-Guillaume, prince impérial. » Le deuxième télégramme daterait du novembre et ne contiendrait que ceci : « Bravo. (Signé) Frédéric-Guillaume, prince impérial. » (On fait remarquer que le prince impérial s'appelle Guillaume et signe toujours A). (b) «Parsifal» à Berlin Luiv... soir, « Parsifal » a été donné, pour la prear-ere fois, avec un grand succès, à l'Opéra-Royal de Berlin. C'est M. Kunpfer, dans le rûle de Gur-nemanz, qui a été de beaucoup supérieur. L'orchestre, dirigé par Léo Blech, fut d'une douceur et d'une poésie incomparables. C'est le comte de Huelsen qui s'était occupé de la mise en scène. (a) L'espionnage russe De Koenigsberg aux journaux : Un grand nombre de personnes lurent arrêtées dans les quinze derniers jours sous l'inculpation d'espionnage au bénéfice de la Russie. Parmi les person: es les plus compromises se trouve notamment un employé du consulat de Koenigsberg. qui a réussi à prendre la fuite (a) ANGLETERRE ^ Le k fimes » est informé que rien n'est encore décidé en ce qui concerne les visites que le Roi et la Reine feront cette année aux cours étrangères. (a) AUTRiCHE-HONGRiE La situation dans les Balkans Vienne, lundi, 5 janvier. Les dernières nouvelles des Balkans causent un certain malaise dans les milieux politiques de Vienne. La ci Zeit » démen'. que le voyage du prince de Wied en Albanie soit différé,puisqu'il n'est pas encore fixé, mais elle reconnaît que certaines divergences da vues existent quant au lieu de la résidence prochaine du prince. Un gros orage semble s'accumuler en Epire où, suivant la « Correspondance Politique)), la lutte des Bataillons sacrés commencera avec le retrait des troupe? régulières grecques. Les préparatifs de résistance sont poussés ouvertement avec une grande énergie. La Croix-Rouge grecque de Salonique a donné 35,000 francs pour l'organisation de services sanitaires en faveur des volontaires. La question des lies de la mer Egée cause ici une certaine préoccupation.Le bruit d'achat d'un superdreadnought chilien par le gouvernement grec trouve une certaine créance. La nomination d'Enver bey comme ministre de la guerre,d'autre part, est interprétée comme un signe que la Turquie est décidée à demeurer intransigeante.L'ambassadeur de Turquie à Vienne,Hil-mi pacha, a déclaré à la « Neue Freie Presse » que la Porte maintient son point -de vue. Elle doit rester en possession des quatre Iles situés? à l'entrée des Dardanelles et de celles situées k proximité de la côte d'Asie. Suivant les journaux, la visite du marquis di san Giuliano, ministre des affaires étrangères d'Italie, au comte Berchtold n'aura pas lieu à Vienne en janvier. (a) La question des lieux saints De Vienne à la « Presse Associée » : D'après la. k Reichspost », dont les relations avec l'arcbid'Uc-héritier d'Autriche sont. n- uu maiiii ——. nues, la «Question des Lieux-Saints», autour d„ laquelle se fait un silence significatif, est la partie la plus importante de la questio.i d'Orient et se réveillera bientôt C'est le récent incident du Conseil général d'Italie à Jérusalem — où l'on vit ce fonctionnaire italien recevoir les hommages dont seul le consul général de Franoe pouvait être l'objet qui semble avoir réveillé, pour l'Autriche et d'autres, cette « Question des Lieux-Saints ». L'Autriche se résignera difficilement à cette mainmise de l'Italie sur les Lieux-Saints, sur ces droits de protectorat que l'Italie veut évidemment s'anroger. D'après ->n entourage, l'archiduc-héri-tier a plusieurs fois protesté oontre ce3 prétentions italiennes, « Mieux vaudrait encore l'Angleterre », a-t-il dit à ce sujet. (a) BRESIL — On mande de Rio-de-Janeiro : « L'Of-fioied » publie la loi fixant les dépenses de 1904 à 435,773 contos.papier et 95,4159 con-tos-oir, et les recettes à 130,279 contos-or et 367,511 contos-papier. (a) BULGARIE Le cabinet Radosla /off reste en fonctions Sofia, lundi, 5 janvier. M. Radoslavoff, chargé de former le cabinet, a fait des ouvertures à tous les groupes du Parlement, à l'exception des partis de MM. Gueschcff et Danel'f, contre lesquels tous les autres partis réclament une enquête parlementaire. Les groupes consultés ont décliné la proposition d'entrer dans le nouveau cabinet. Le Roi, se rendant aux conseils du groupe parlementaire le plus fort, a renommé tous les membres du cabinet Radoslavoff, qui conservent leurs portefeuilles. Le ministère des affaires étrangères continuera à être géré par M. Radoslavoff, lequel, étant données les dispositions patriotiques des divers partis, espère pouvoir travailler avec le Sobriané actuel. (a) — On mande de Sofia i Un ukase a nommé le général Markoff, aide de camp général du Roi, ministre de Bulgarie a Berlin, en remplacement de M. Guéschoff. mis à la retraite. \c) — Le cabinet n'étant pas encore formé, le Sobranié s'est ajourné au 10 janvier, (a) CHILI Traité d'arbitrage San;tiâgo-dii-Chi!i, lundi, 5 janvier. La Chambre des députés a voté le traité Conclu avec l'Italie. On soumettra à l'arbitrage les difficultés qui pourraient surgir entre les deux pays. (a) Les finances publiques Santiago-du-Chili, mardi, 6 janvier. Afin de mettre de l'ordre dans les finances publiques et pour équilibrer les dépenses et les recettes, le gouvernement vient de décider que tous les projets de loi comportant des dépenses, reconnaissant des dettes ou engageant la responsabilité de !a nation seraient signés par les ministres des départements intéressés et par le ministre des .finances. Toute loi comportant une dépense devra également, lorsqu'elle sera promulguée, porter la signature du ministre des finances avec celle du ministre intéressé. (a) ESPAGNE Une nouvelle grève à Rio-Tinto On mande de Madrid à 1' « Echo de Paris » : Le conflit du Rio-Tinto réapparaît Pour protester contre la compagnie, qui n'a pas tenu l'engagement pris de réadmettre les ouvriers qui avaient été congédiés, la grève a éclaté de nouveau. Elle est presque générale dans toute la région. Le gouvernement s'occupe de chercher une solution. (a) Une bombe Cerbère, lundi, 5 janvier. A Almaroza (pcovince de Castellon), une bombe a éc'até dons la rue de la Trinidad. L'explosion a causé des dégâts importants aux maisons. On croit à une vengeance po-litique^ (a) AU MAROC Raissouli entre en scène Tanger, mardi, 6 janvier. Raissouli, qui a groupé autour de lui en ces derniers temps un certain nombre de rebelles, s'est mis à la tête d'une fraction de la tribu des Djebala. Il paraît vouloir attaquer les Espagnols dans la région d'El-Ivsar. Il vient de razzier près d'Arzi-lam le petit .village Toussa. ITALIE La Triplice et la question des îles Rome, mardi, 6 janvier. Il semble se confirmer que la Triplice adhère à la proposition anglaise en ce qui concerne les îles occupées par la Grèce et que la question des lies occupées par l'Italie sera disjointe. (a) Les relations franco-italiennes Rome, mardi, 6 janvier. On remarque dans les cercles politiques le rapport établi par la « Stampa » entre le discours prononcé 'i l'occasion du Nouvel-An par M. Barrère, ambassadeur de France à Rome, et les déclarations faites par le président du conseil au cours d'une récente interview et dans laquelle M. Giolitti exprima, à l'égard des relations de son pays et de la Franoe, des sentiments particulièrement amicaux. La u Stampa» en tire cette conclusion que les rapports des deux nations sœurs prendront bientôt un nouvel essor. (a) MEXIQUE Succès des fédéraux Londres, mardi, G janvier. On signale de Mexico a. « Times » que les fédéraux ont repris ViaUe-Panuco, près de Tampico, Les troupes gouvernementales auraient eu d'autres succès dans l'Etat de Michigan, et on s'attendrait sous peu à l'extermination des rebelles. (a) ROUMANIE La démission du gouvernement Bukarest, lundi, 5 janvier. Répondant à une interpellation, M. Ma-joresco, président du conseil, déclare que le gouvernement fut foiraé avec la même mission que le Parlement actuel pour résoudre le problème de la situation internationale ■ de la Roumanie pendant la crise balkanique. Cette mission ayant été remplie, le gouvernement démissionnera en faisant ressortir aux yeux du souverain la nécessité de faire appel au pays pour qu'il se prononce par de nourvelles élections sur les problèmes de la politique intérieure. Le Parlement entre en vacances pour lés fêtes de Noël. Le gouvernement donnera sa démission avant la rentrée du Parlement. (a) | TURQUIE Déclarations d'Enver pacha Constantinople, lundi, 5 janvier. Enver pacha, le nouveau ministre de la guerre, félicité de sa rapide élévation aus hautes fonctions de ministre, après avoir rappelé quelques souvenirs de la* révolution de 1908 en Macédoine, a dit que lorsque le Sultan lui demanda de prendre le portefeuille de la guerre, il accepta d'abord par obéissance et puis par patriotisme.Il a poursuivi : « J'ai confiance dans la réussite de la miission qui m'est confiée de réorganiser l'armée. Mon plan n'est pas déterminé dans ses détails, mais il est arrêté dans les grandes lignes. Je suis arrivé ici sans idée préconçue. J'examinerai les états de service des officiers supérieurs. Puas, après une étude approfondie, je soumettrai au conseil des ministres un projet définitif de réorganisation. Cela ne signifie pas que le projet sera belliqueux, non, mais la Turquie doit organiser ce qu'on est convenu d'appeler la paix armée. » (a) La supériorité navale de la Turquie Constantinople, mardi, 6 janvier. La presse turque déclare que la Turquie doit maintenir sa supériorité navale sur la Grèce et préconise l'achat de nouveaux dreadnoughts. Le commandant du croiseur (diamidié», Reouf bey, de retour d'Angleterre, est nommé commandant du super-dread-nought « Sultan Osman » (ancien « Rio-de-Janeiro »)• (k) Lettre d'Espagne (De noire coTTes-ponda.nl.) Le Roi et son premier ministre Dato ne se laissent pas intimider par les mauristes et les catholiques. Décret de dissolution des Cortès. MADRID, 3 janvier. £'La crise politique'provoquée par l'intransigeance de M. Maura et ses amis a marché plus vite que les cléricaux et les mauristes ne s'y attendaient. Il faut dire qu'ils ont eux-mêmes exaspéré non seulement um président du conseil aussi patient, aussi conciliant que don Eduardo Dato et il semble le chef de l'Etat lui-même, qui se sont lassés d'entendre dire sur tous les tons, dans les coulisses de la politique espagnole, que le Roi et ses ministres n'oseraient pas aller jusqu'au bout, et que dans peu de' jours ils se décideraient à confier à Don Antonio Maura et à sa cama-rilla le décret de dissolution et la mission de faire des élections générales. L'audace des mauristes est allée jusqu'à se permettre des insolences qui avaient fait sensation dans le monde portique, dans les cercles militaires et dans l'entourage du palais, car on a entendu dire par les ultramontains et les amis de Don Antonio Maura que, si le Roi ne voulait pas se fier à eux, il y avait dans la famille de Bourbon un prince, Don Jaime, qui se chargerait volontiers de faire une politique qui plairait à la majorité des conservateurs et des catholiques espagnols. Sur ces entrefaites, Senor Dato fut au conseil des ministres que le Roi lui-même présida à l'occasion du Jour de l'An. Selon l'usage, le président du conseil fit un résumé très complet de la situation extérieure et intérieure. Il termina son discours en insistant beaucoup sur l'attitude des conservateurs dissidents qui le forçait à dire à son souverain, en conseil, qu'il croyait le moment venu de faire cesser la campagne fâcheuse qu'on avait entreprise contre les ministres du Roi pour tenter de faire croire au pays que Dalo et ses collègues ne possédaient pas la confiance de -Sa Majesté. Par conséquent, le premier ministre pria le Roi de vouloir bien lui donner autorisation par décret pour déclarer, conformément à l'article 37 de la Constitution, dissoutes les Cortès actuelles, laissant pour plus tard la dissolution de- la partie élective du Sénat. Séance tenante et sans hésiter, le Roi signa le décret que Don Eduardo Dato lui présenta et Alphonse XIII souligna sa résolution en réitérant sa confiance dans le gouvernement et dans son chef. En sortant du conseil, le président porta lu'i-même à la connaissance des représentants de la presse la décision de son souverain. 11 n'est pas étonnant que tous les journaux disent que la nouvelle tomba comme un coup de foudre dans les cercles politiques et dans tous les endroits où les adversaires du gouvernement eurent encore le courage de prétendre .qu'ils n'étaient pas convain cus de l'exactitude de la nouvelle. Peu à peiu on vit les mauristes et les cléricaux disparaître très contrariés. Au contraire, il • était visible partout que les amis du gouvernement et ceux des libéraux, des démocrates et des républicains étaient très satisfaits. Leur satisfaction augmenta quand Don Eduardo Dato confirma les informations de la presse en ajoutant que l'intention du gouvernement, avec l'approbation du Roi, était de publier très prochainement le second décret destiné à dissoudre la partie élective du Sénat et à fixei? la date des élections générales. Selon les propres paroles de Don Eduardo Dalo : « Conformément au précepte constitutionnel, le Parlement se réunira le 30 mars. Nous le garderons ouvert peu de temps, environ trois mois, parce que l'été exige des vacances. En mai nous présenterons le budget pour pouvoir l'examiner avec soin.» A. E. H. FRANCE IMotes du Jour (Le notre correspondant.) Les anthologies sont remplies de petites histoires sur les bavards, depuis celle de Pyrrhon jusqu'à celle d'Aris-tote.L'aventure du philosophe Pyrrhon est assez plaisante, telle que la rapporte Diogène de Laerte. Ce Pyrrhon était un sage qui, à la mode de ses collègues, allait de ville en ville pour donner des leçons de sagesse, et il était fort réputé dans ce genre d'exercices. Un jour il arriva à Eus; les élèves accoururent, mais ils se mirent à parler tous à la fois et à lui poser cent questions en même temps. Abasourdi par ces bavardages, « il jeta son manteau et se sauva en traversant à la nage le fleuve Alphée »t à ce que raconte Diogène de Laerte. L'anecdote d'Aristote est plus connue,-elle est pour ainsi dire classique. Un Athénien entretenait Aristote de choses futiles avec une désespérante vo, lubilité; voyant que le philosophe M lui répondait rien, il lui dit : — Je vous importune, peut-être? — Oh I pas du tout, répondit Aristo« te, ie ne vous écoute pas. Notre ami Charles Beauquier, député du Doubs, a la même crainte des bavards que le philosophe Pyrrhon; s'il ne jette pas son pardessus, pour s'enfuir plus vite, et s'il ne traverse pas la' Seine à la nage, c'est que d'abord il y a entre le Palais Bourbon et la place de la Concorde un très beau pont et c'est ensuite que ses devoirs le retiennent à la Chambre où, moins heureux qu'Aristote, il est forcé d'écouter les nombreux députés bavards qui apportent leurs très longues harangues à la tribune. Pour mettre un terme à ce qu'il considère comme un abus, M. Charles Beauquier a déposé un projet de loi pour, dit-il dans son exposé des motifs, faire cesser « la déplorable mania de discourir sans fin et à tout propos ». Le député d\i Doubs, qui ironise à ses moments perdus, ajoute : « Nous tournons en dérision certaines peuplades sauvages qui, pour la moindre décision à prendre, tiennent d'in-termàriablies palabres : pouvons-nous dire que nous n'offrons pas un spectacle aussi ridicule? » Il est certain que ces orateurs'qui parlent à jet continu sont parfois fati-s gants; tous n'ont pas l'excuse du talent comme M. Jaurès, par exemple* Le député socialiste ne craint pas d'occuper la tribune pendant deux longues séances sur un seul projet. Au moins peut-on dire que M. Jaurès a au moins l'excuse de représenter des idées. Que d'autres qui parlent pour parler, La manie de parler pour parler, exposa M. Beauquier, est si habituelle à certains députés qu'ils éprouvent-le besoin de prononcer de longs discours, même quand ils savent d'avance l'inutilité de leur intervention. Ainsi , dans une des séances du mois de juillet dernier, un député, et non l'un des moins connus, a occupé la tribune pendant plus d'une heure, uniquement pour dire qu'il approuvait complètement et qu'il voterait sans hésitation le projet de loi en discussion. Il s'agissait du con< trat collectif du travail. M. Ch. Beauquier, qui est un lettré,-rappelle quelques exemples de l'histoire, celui de Cromwell notamment,; qui, entrant avec ses hommes d'armes dans le Parlement anglais, s'écriait : — Allez vous-en. Vous n'êtes qu'une assemb'.ie de bayards 1 Est-ce une menace incertaine ou un avertissement ? Toujours est-il que ce flux de paroles fait perdre à la Chambre un temps considérable. Le dernier budget ne fut voté qu'après des mois et des mois et six cents discours furent prononcés !... Mais, peut-on dire à M. Beauquier, vous avez l'exemple d'Aristote, vous n'avez qu'à ne pas écouter. « Sans doute, répond le député du Doubs, et cela arrive; car lorsque des députés sans autorité, sans ccmpétencq reconnue montent à la tribune, la salle se vide et l'orateur la plupart du temps sans se laisser déconcerter par cette manifestation n'en continue pas moins iv parler devant des banquettes vides; L'essentiel pour lui n'est pas d'être écoute, mais de voir son discours re-> produit par 1' « Officiel »t

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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