L'indépendance belge

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s.n. 1918, 20 August. L'indépendance belge. Konsultiert 12 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6t0gt5gd6h/
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8ge anné No 195 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMÉRO CONTINENT. . 16 CENTIMES , HOLLANDE 5 CENTS administration et redactic ïudoh house, tudor st.. e.c, TÉLÉPHONE: CITY 3960 bureau a paris: 11. place de la bourse TELE.: 311-57 et 238-75 MARDI 20 AOUT 1918 En vente à Londres à 3,h. le lundi 19 août '3 mois, 9 shillings abonnements ■ 6 mois, 17 shillings .1 an, 32 shillings LA SITUATION Lundi, midi. Il y a encore eu de nombreux combats, ces trois derniers jours, entre la Lys et l'Aisne, ainsi que dans les Vosges. Dans la région des monts de Flandre, l'artillerie ennemie s'est montrée particulièrement agressive, bombardant violemment le Mont Rouge et le Soherpen-berg, sur lequel a été lanoée une attaque dans la soirée de vendredi, sans obtenir toutefois de résultats. Samedi matin, une nouvelle tentative ennemie dans le secteur de Locre n'a guère fait plus d'impression. Plus au sud, sur le front de la Lys, les actions de patrouilles ont été poursuivies avec une intensité indimi-nu-ée et la ligne britannique a encore été avancée dans les secteurs de Vieux-Ber-quin et de Merris. Dimanche matin, les troupes de sir D. Haig, dans cette région, ont exécuté une brillante action locale qui leur a permis de progresser d'environ deux kilomètres sur un front de six kilomètres entre Vieux-Berquin et Bail-leal et de capturer le village d'Oulter-steene et plusieurs fermes fortifiées, tout eh faisant plus de 400 prisonniers. Sur le front entre Arras et la Somme, les troupes britanniques ont encore amélioré leurs positions au sud de Bucquoy (au nord de l'Ancre) et repoussé avec pertes pour les assaillants des attaques dans le voisinage de Puisieux-au-Mont, de Serre et de Beaucourt, capturant, ici aussi, un certain nombre de prisonniers. Entre la Somme et l'Oise l'activité combattdve a été particulièrement intense. Les bataillons de sir H. Rawlinson ont avancé leur ligue au nord ûe Proyard, sur une étendue d'environ un kilomètre au nord de Lilions, et entre Chilly et Fransart. A l'ouest de Roye, après une nuit de bombardement, les Français ont emporté dan^..un assaut plein .d'élan, les tranchées solidement organisées du Camp de César, aux confins immédiats de Roye. Les troupes du général Debeney et du général Humbert ont continué à progresser tant au nord qu'au sud de l'Avre et, dans cette dernière direction ont poussé leur ligne jusqu'aux environs de Beau-vraignes. Plus au sud, nos alliés ont occupé le village de Canny-sur-Matz et ont repousèé une forte contre-attaque ennemie sur la ferme de Carnoy. Dans ces opérations, plus de 1,400 prisonnière ont été faits et de nombreuses mitrailleuses ainsi qu'une grande quantité de matériel ont été capturées. Au nord de l'Aine, une opération locale effectuée dans la région d'Autrêche s permis à nos vaillants alliés de s'emparer des positions ennemies sur un front de 5 kilomètres et sur vwie profondeur d'environ 1,500 mètres, ainsi que d-e 240 prisonniers. En Champagne, deux raids ennemis, l'un à l'est de Ville-en-Tourbe, l'autre dans la région de Maisons de Champagne, ont complètement échoué. Dans les Vosges, les troupes américaines, au cours d'une heureuse opératioi: locale, ont occupé la village de Frapelle. En Italie, les Alpins ont refoulé une attaque ennemie sur l'un de leurs postes situé à 3,444 mètres d'altitude, aans la vallée supérieure du Zebru (Vatellina). Sur le reste du front il n'y a eu que des actions d'artillerie, particulièrement violentes "sur le plateau d'Asiago, dans la ' région nord-occidentale du Mont Grappa et sur la Piave moyenne. L'ennemi a encore tenté, par une attaque convergente, dè reprendre l'îlot perdu par lui au sud- ouest de Grave di Papadovoli, mais-a été forcé de se retirer en désordre, abandon-n-i lit des captifs et des mitrailleuses aux mains de nos alliés. Dans les Balkans, il y a eu une grande ai tivité de patrouilles dans la région du Vardar et les troupes britanniques ont exécuté un raid fructueux sur le front du lac Doiran. Le département d'Etat de Washington annonce que les Tchéco-Slovaques, assistés par des troupes sibériennes, ont capturé Irkoutsk et organisent un gouvernement favorable aux alliés, en Sibérie occidentale. Les Tchèques qui se trouvaient dans les provinoes maritimes sibériennes se sont transportés à Kharbin et les contingents alliés débarqués à Vladivostok ont gagné le front d'Ussiri, où un calme relatif règne pour le moment. Les forces ennemies sur ce front sont évaluées à 100,000 hommes ; toutefois les Bolshé-vistes et les prisonniers austro-allemand! qui les composent ont été visiblement affectés par l'arrivée des Alliés, et ls nombre des désertions parmi eux a considérablement augmenté. Le Japon, fidèle au traité qui le lie à la Chine, a décidé d'envoyer des troupes en Mandchourie, dont la frontière est menacée. * » * En parlant des Bulgares nous avions. dans notre dernière "Situation" rappelf leur trakisou et félonie. Un typo a cru bon, au dernier moment, de remplacei félonie par férocité: il se souvenait sans doute des massacres par les Bulgares de-; pauvres populations serbes et grecques. * f* -X Un événement politique important £ été la reconnaissance officielle, par le gouvernement britannique, de la qualité d« lîflHgérants des Tobéco-Slovaques par h déclaration suivante : "Depuis le début de la guerre, la na tion tchéeo-slovaque a résisté à l'ennem: commun par tous les moyens en son pmu voir. Les Tchéco-Slovaques ont forme une armée considérable qui combat sui trois fronts différents et qui s'efforce, er • Russie et en Sibérie, d'arrêter l'invasior germanique. "En considération de leurs efforts pou: réaliser leur indépendance, la Grande Bretagne regarde les Tchéco-Slovaque: comme une nation alliée et elle reconnar les trois armées tchéco-slova-ques commi une armée unique, alliée et belligérante engagée dans des hostilités régulières con tre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne. "La Grande-Bretagne reconnaît égale . ment au Conseil national tcliéco-slova que, organe suprême des intérêts natio naux tchéoo-slovaques et mandataire ac tuel du futur gouvernement tchéco-slo vaque, le droit d'exercer une autorité su i prême sur cette armée alliée et belligé rante." On ne peut que féliciter le gouverne ment britannique de cette décision, qu compense les fautes passées de la diplo matie alliée. C'est la reconnaissance d< i l'indépendance de la Bohême et de l'or i ganisation yougoslave, c'est l'affirmatioi . des droits des peuples de disposer d'eux mêmes — et c'est aussi la dislocatioi inévitable de l'empire autrichien. Il es à souhaiter que tous les Alliés, les Etats Unis compris, se rallieront à l'action di gouvernement britannique et- la confirme ront par une déclaration solennelle, don l'effet pratique se fera immédiatement e efficacement sentir. MBMW—m™™»™ OPERATIONS NAVALES Deux destroyers britanniques perdus Deux destroyers de la flotte britannique ont heurté des mines et ont coulé le 15 août dernier. Trente-six hommes sont manquants et sont présumes avoir été tués par l'explosion ou noyés. Un vieux croiseur français coulé Le vieux croiseur français "Dupetit-Thouars" (9,367 tonnes) qui coopérait avec la flotte américaine à la protection de la navigation dans l'Atlantique, a été torpillé par un sous-marin, le 7 août dernier. Des destroyers américains ont porté secours à l'équipage, dont 13 hommes sont manquants. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité française Le 16 août: 12 appareils ennemis abattus ou mis hors combat» Le 17 août : 8 appareils ennemis abat tus ou mis hors combat; 3 ballons enne mis incendiés. Nuits du 16 au 17 et du 17 au 18 En tout 22 tonnes de projectiles lancée sur les bivouacs, cantonnements et gare ennemis. Le lieutenant Fonck a remporté 1 14 août sa 60e victoire. L'activité britannique Le 16 août: 13 appareils ennemis dé traits et 2 désemparés; 6 appareils br-i banniques manquants; 40 tonnes de bom bes lancées au cours de la journée et d> la nuit suivante. Le 17 août: 5 appareils et un balkn ennemis détruits; trois appareils britan niques manquants; 13 tonnes de bombe lancées. Parmi les opérations de bombardemen du 16 et du 17, des attaques sur les aéro dromes de Lomme et Haubourdin (lo calités près de Lille) sont à signaler. De bombes ont été jetées d'une faible hau teur, détruisant de nombreux hangars et des machines posées sur le sol. I * Un communiqué allemand Un communiqué allemand de samedi dit: "N03 aéroplanes de chasse ont abattu quatre grands aéroplanes de combat qui attaquaient'Dannstadt au moyen de bombes. Les exploits de Coppens Le sous-lieutenant Coppens a abattu le même jour trois ballons ennemis, portant à 25 le nombre de ses victoires. Une hécatombe d'as boches L'aviation allemande, économe de son matériel, ne l'est pas de ses champions. Treize d'entre eux ont été tués ou ont été faits prisonniers depuis le 1er juillet dernier. Les deux plus récentes victimes, après Menchkoff, Lœwenhardt et Pipp-liard, sont le lieutenant Billik, abattu sur le front de la Somme, d'après les journaux anglais,et le lieutenant Piitter. Les treize as boches disparus depuis le 1er juillet sont: Lœwenhardt (53), Menchkoff (39), Bongartz et Buckler (33), Billik (31), Wuesthoff (28), von Tuscheck (27), Kirchsteiner (27), Put-ter (25), Windisch, Friedrichs et Pipp-liard (21), Reinhardt (20). LES EVENEMENTS EN RUSSIE La situation en Sibérie occidentale Les difficultés des forces tchéoo-slovaques en Sibérie deviennent de jour en jour plus sérieuses. Le général Dieterich, ■ qui commande les forces tchèques en Si-; bérie orientale, a télégraphié une longue communication à ce sujet au Conseil national tchéco-slovaque et en a remis une copie à la Conférence des officiers de ' terre et de mer alliés, accompagnée d'une lettre» leur demandant que cet appel soit > transmis à leurs gouvernements respectif.1-': U dit: "Il est parfaitemenb clair que la posi-; bion de nos broupes devient journelle-menb plus sérieuse, alors que les forces ; ennemis augmentent. La tâche de notre '' 'détachement oriental devient sinon impossible, du moins très difficile et sans 1 aucune garantie de succès. Nos troupes 1 accompliront évidemment leur devoir avec enthousiasme, mais nous nous sentons obligés de faire remarquer aux Puissances alliées que l'accomplissement de 5 cette tâche ardue peut signifier la perte - de ceux qui s'y sont consacrés. Si nos '■ troupes ne parviennent pas avant l'hiver, • soit donc dans six semaines, à atteindre " leur destination, il est clair que cela équivaudra à la perte de toutes nos trou-" pes, ce qui constituerait un gain considé-" rablè pour les Allemands au détriment ' des Alliés. La Russie serait entièrement " abandonnée a la merci des Allemands." La lettre conclut: "La libération de " nos troupes en Sibérie, des Allemands et " des Magyars, lie peut être obtenue que si les Alliés ne se confinent pas aux opéra-; tions sur le front, de Khabarovsk 1 (Ussiri), mais accordenb une assistance ' militaire suffisante à notre avanoe sur ' Irkoutsk." Il est à remarquer que, postérieure-1 meut au 13 août, date de> cette lettre, les " troupes tchéoo-slovaques, assistées de for-1 ces sibériennes, ont capturé Irkoutsk et ' y ont créé un gouvernement favorable " aux Alliés et partisan de la guerre contre 1 F Allemagne. m HOMMAGE AUX MAGISTRATS BELGES Les trois présidents de la cour d'appel de Bruxelles qui avaient été déportés en Allemagne en mars dernier, à la suite 5 de leur courageuse attitude vis-à-vis des 3 traîtres de l'aktivisme flamingant, viennent d'être rapatriés en Belgique, à rai-} son de l'état' lamentable de leur santé. A l'occasion de ce retour, citons le noble éloge qu'a fait récemment, de la conduite de ces magistrats, dans une let- - tre au chargé d'affaires de Belgique, le - chief justice de Bombay, sir Stanley Bat- - chelor, qui est un juriste réputé: } "L'attitude du Sénat de la Rome antique devant les anciens barbares était î pour nous le modèle de la dignité patrio- - tique; il faut, je crois, mettre désormais s au dessus l'exemple de la Cour de Cassation de Belgique. En vérité, le discours fc du procureur général et le compte rendu - tout entier de l'audience méritent d'être - imprimés en lettres d'or et conservé dans s les archives ih perpétuant rci mémo- - riatn EMEUTES AU JAPON De sérieux développements ont suivi la probesbabion contre le prix élevé du riz, faite il y a une vingtaine de jours par les femmes de pêcheurs à Toyama, et une agitation croît en intensité à Kyoto, Osa-ka, Nagoya, Kobe et d'autres centres. Une foule de 1000 personnes a attaqué et détruit par le feu les magasins d'une des firmes les plus importantes du Japon à Kobe, ainsi que les bureaux du journal "Kobe Shimbun" voisin des dits magasins. Le gouverneur de la préfecture convoqua la gendarmerie, et permit aux policiers de faire usage de leur sabres. A Osaka la situation fut plus sérieuse. Les magasins de riz furent attaqués et les tramways détruits. Des citoyens furent blessés par la police et quabre compagnies d'infanterie et de cavalerie durent intervenir pour rétablir l'ordre. Les émeutes sont confinées aux provinces. Le prix du riz à Tokio a légèrement diminué. L'empereur a fait distribuer Fr. 7,500,000 pour venir en aide aux détresses provoquées par la hausse du prix du riz. C'est le plus grand don impérial qui n'ait jamais été fait en pareilles circon-sbances. LES CHIFFONS DE PAPIER Le député au Reiohstag Marquart ayant posé une question au ministre de la guerre sur la situation des prisonniers allemands de retour en Russie, qui ont promis de ne pas- reprendre les armes contre la Russie et ses alliés, le ministre, dans une réponse qui mérite d'être signalée comme une nouvelle preuve de la façon dont FAllemagne entend le respect des engagements pris, déclare: "Tous les prisonniers revenant de Russie peuvent, sans aucune resbriction, être renvoyps ^au front. Le gouvernement ignore les engagements qu'ils "ont pris de ne pas combattre la Russie et ses alliés. "L'existence d'une telle promesse ne changerait d'ailleurs rien à la situation, o ' car le gouvernement ne peut reconnaître aux individus le droit de se libérer du service militaire par des engagements de ce genre. En outre, les anciens alliés de la Russie ne le sont plus maintenant. "Enfin, le ministre de la guerre estime qu'il_ n'y a pas de raison de concevoir d'inquiétudes sur le sort éventuellement réservé à ces prisonniers, s'ils étaient repris, car il a en main assez de prisonniers de l'Entente pour exercer des représailles." L'ENTREYUE DES DEUX EMPEREURS L'empereur d'Autriche a rendu visite au Kaiser au grand quartier général allemand. La rencontre des deux empereurs avait revêtu un caractère particulièrement solennel. Guillaume II portait l'uniforme de feld-maréchal autrichien. Dès qu'il vit apparaître l'empereur Charles sur le marchepied du wagon, il courut vers lui et les deux souverains astreignirent longuement. Charles 1er était accompagné de von Arz et de Seidler. Les souverains et leur suite se rendirent immédiatement chez le maréchal Hindenburg, où commença la première partie de la conférence, consacrée à la situation militaire. D'après'les informations comparées de toute la presse allemande et autrichienne, il semble que la conférence devait se, prononcer sur trois questions différentes : (1) Action de paix auprès des gouvernements de l'Entente. Il est à souligner que c'est surtout à Vienne que l'on parle de paix à propos des déplacements de Charles 1er. La presse berlinoise n'envisage guère cette éventualité. (2) Règlement des questions militaires par l'établissement d'un commandement unique, ayant le droit de disposer de toutes les forces austro-allemandes. La "Neue Freie Presse" y fait nettement allusion. (3) Règlement du problème polonais. Selon la "Germania," le comte Burian soutiendra à nouveau énergiquement la solution austro-polonaise. On mande d'autre part que le prince Radziwill a présenté aux deux empereurs un mémoire exposant les conditions du gouvernement polonais : union douanière de la Pologne avec les puissances centrales; 'convention militaire, chemins de fer polonais autonomes; internalisa- tion de la Vistule avec port libre de Dan-* tzig, établissement d'une frontière entre la Pologne et la Lithuanie, conformément au principe ethnographique (c'est-à-dire réunion à la Pologne d'une partie du gouvernement de Grodno et de Vil-na), extension des frontières polonaises à l'est, suppression de la ligne de démarcation entre l'occupation allemande et l'occupation autrichienne- administration financière autonome, création d'une armée polonaise et enfin, désignation d'un rni lo I^nlnfYnfï O REVES ÊT DECEPTIONS De Clément Vautel, dans le 'Journal' Wassili Radeff était, à coup sûr, un des esprits les plus généreux de ce temps : il aimait l'humanité avec une sorte d'exaltation mystique et naïve... Son idéalisme dépassait celui de Jésus de Nazareth, de Tolstoï d'Isnaia-Poliana, de Jaurès d'Albi. Pendant de longues années, Wassili fut, à Londres, à Paris, à Genève, le révolutionnaire chevelu et barbu qui partage avec l'inventeur et le poète le mépris des bourgeois et le dédain des femmes. Que les routes sont longues qui conduisent aux terres promises ! Wassili allait désespérer lorsque, soudain, il se vit au seuil de l'Eden des temps nouveaux. Le tsarisme s'était écroulé; de l'immense Russie s'élevait la clameur enthousiaste d'un peuple libéré; le soleil si longtemps attendu se levait à l'Orient. — Je le savais! dit simplement Wassili.Autour de lui des "disciples" triomphaient... A vrai dire, il les~Connaissait peu, mais ils parlaient comme lui et il croyait voir dans leurs yeux la flamme ardente des prophètes. — Allons, dit Wassili, allons vite créer là-bas la grande école des peuples.. Le moment est venu de réaliser tout ce que j'ai dit, tout ce que j'ai écrit, tout ce que j'ai rêvé. L'âge d'or est revenu. Met. amis, mes frères, c'est l'heure: nous allons, nous aussi, sauver l'humanité ! • Les "disciples" firent monter le prophète dans un train dont les vitres étaient tendues de rideaux opaques Les employés portaient l'uniforme allemand ; mais Wassili Radieff, tout à son enthousiasme, ne s'en aperçut pas. Et, bientôt, le prophète arriva aux portes du nouveau paradis terrestre .. Hélas! rien n'était prêt: le bonheur de l'humanité n'était pas "organisé." Wassili parla, écrivit, rêva, comme d'habitude: il ne doutait pas,, car il n'avait jamais douté. Elles allaient venir, les trois déesses dont il était l'annonciateur : la liberté, l'égalité, la fraternité. Trois figures voilées vinrent, en effet, s'asseoir à la table où Wassili Radieff réunissait ses "disciples.1' — Enfin, vous voilà! s'écria-t-il. 11 y a si longtemps que je vous attends ! C'est bien vous, n'est-ce pas? Alors, seulement, elles se dévoilèrent et Wassili reconnut la Terreur, la Fa- wiivia nf 1/a HVinlpra DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Lundi, 10 h. 7 matin. Nous avons capturé quelques prisonniers la nuit dernière dans le secteur de l'Ayette, et aussi au sud de la Scarpe, où nos patrouilles sont entrées dans les tranchées ennemies et ont pénétré à quelque distance dans ses positions. Au nord de la Scarpe un détachement ennemi fut repoussé avec pertes. Hier et durant la nuit nos troupes ont fait de nouveaux progrès dans le secteur de Merville, malgré la résistance de mitrailleuses ennemies, et ont capturé de 40 à 50 prisonniers et quelques mitrailleuses. De bonne heure dans la nuit l'ennemi contre-attaqua nos nouvelles positions entre Oultersteen et Meteren, mais son attaque fut complètement brisée par i notre feu d'artillerie et de mitrailleuses. Le nombre total de prisonniers capturés par nous au cours de notre opération d'hier dans ce secteur n'est pas encore connu. L'artillerie ennemie s'est montrée active au sud de la Somme, ainsi qu'au sud-1 ouest et au nord de Bailleul,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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