L'indépendance belge

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s.n. 1914, 31 März. L'indépendance belge. Konsultiert 30 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3775t3gt2c/
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ïiO Ciatt xi m fsg CM Bîfceia'JE ET A PARIS ; 11 85* ANNÉE Mardi 31 mars 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION Ils rue «les Sables, l£i*uxelle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Unis 20fr. 6mois, iOfr. 3ffioic. 5fr. lUXEf.iBOURClGr.-DJ » 2! Ir. » 5 fr. 8 fr. ETRAtffiER » 40 Ir. * 22 Ir. f 12fc ÉDITION HEBDOMADAIRE llntornatiooils et d'Ouiri-mirl » pages, paraissant le mercredi Un au i'i'auca moiii., lîi ti uucti L'INDÉPENDANCE \"° DO Mardi 31 mars 1914 Les annonces sont reçues i A BRUXELLES : aux bureaux du joiT-ial. a PARIS : il, place de la Bourse. à. LONDRES : chez MM. John-F. Jones <& G®, ifi jfy Sr.ow fiiil, E, C.; à l'Agence Havas, n° 115» Cheaps:rie E, G.; et chez Neyroud & fils, Ltd, 2,0314-iS. Queen Victoria Street, et T. B. lirowiM^ Ltd. n° 10;>, Queen Victoria Street. £s. AMSTERDAM ï chez Nijgh&Yan Ditmar, Rokin^ 2» & ROTTEPtDAM î même îirme, Wynhaven, ido. ® ALLEMAGNE, EN AL'TRIGFlÊ-BONGRlE et M SUISSE, aux Agences de la Maic^n Rudolt Moss^ jîV ITAIJE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à Turin et Rome. Û&i)ïE\Y-\ORK : T.B. Rrownr» Ltd i. IiARf.4î>û^ Rire.(éia ÎHQIsimTÎOIB EAH J0C2L. — SIX PAGES BELGE SOSSEE.VA.TIOX V1TL LE PEOCUfia * Édition du soir ■ ^Aujourd'hui UA SITUATION DANS L'ULSTER. — Démissions maintenues: — La dissolution. Au Mexique. — Le combat de Torréon. Manifestations contre H-uerta' à Mexico. En Turquie. — l.a question des Iles. En Argentine. — La visite du prince Henri de Prusse. En Grèce. — Le voyage des souverains allemands.Lettre des Pays-Bas. La vie à Paris, par Jean-Betrnard. En France. — L'attaire Rochette. En Belgique. — Les assurances sociales. Chronique mondaine. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. Informations jinancières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Paris (5* .page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans noire deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. u~ " BRUXELLES, 30 mars Revue Politique La situation au Mexique demeure incertaine. D'une, part, le président pro-visoiie, M. Huerta, n'est pas. parvenu encore à vaincra-la résistance des Mate-Unis-à. la reconnaissance officielle du nouvel état de choses^ d autre part, les révolutionnaires tiennent la campagne avec plus d'acharnement que jamais. La bataille engagée depuis quatre jours autour de Torréon sera-t-elle une bataille décisive 2 On parait en dout'er.Les dt-uv premiers jours, les troupes fédérales ont remporté certains avantages et ont Téussi à repousser les assauts répétés des constitutionnalistes, mais les dépêches do samedi marquaient un avantage sérieux pour Ici général Villa, qui aurait réussi à s'emparer des points stratégiques, d'où il domine complètement Torréon.Seulement, rien ne prouve que si Torréon tombe .aux mains des constitutionnalistes, la guerre civile qui désole depuis si longtemps le Mexique s'en trouvera terminée. Les fédéraux ne seraient pas épuisés par cette défaite, et c'est à Mexico même que devrait se jouer la partie décisive. Or, il se trouve — et c'est assez naturel après les tragiques incidents^ de ces mois derniers — que les Etats-Unis se détournent des constitutionnalistes précisément à l'heure où ils remportent des avantages militaires appréciables. Alors que le gouvernement de Washington a encouragé par son attitude les révolutionnaires et a facilité leur approvisionnement en armes et en munitions; alors qu'il a constamment placé le président Huerta dans la situation la plus difficile en refusant de reconnaître un gouvernement issu de la révolution et violant les plus élémentaires garanties constitutionnelles, il se trouve maintenant que la politique de M. Wil-son se modifie du tout au tout. La raison doit en être cherchée dans la lamentable affaire Benlon, car le cabinet de Washington a fort bien compris qu'une certaine responsabilité morale lui incombait dans l'exécution de ce ci-toven anglais, exécution ordonnée par le général A illa dans des conditions qui constituent une violation manifeste du droit des gens. Non seulement les Etats-Unis n'ont pu empêcher les constitutionnalistes de commettre un.tel forfait, niais ils n'ont même pu obtenir d'eux line.enquête approfondie; ils nont même pu obtenir du général Villa que le corps de M. Benlon soit livré au consul américain. L'affaire Benton a susci-1é de trop graves embarras au cabinet de Washington pour que M. Wilson ne comprenne pas que la politique qu'il a suivie jusqu'ici à l'égard du Mexique ne répond pas à ce qu'exigent les circonstances. Aussi est-ce sans trop de surprise que l'on a appris que des négociations officieuses étaient engagées entre Washington et Mexico pour arriver à une solution pratique. Ces négociations sont menées, d'une part, par M. Litul, l'agent américain qui se trouve toujours à la Véra-Cruz; d'autre part, par M. Portillo y Rojas, ministre des affaires étrangères dans le cabinet mexicain. 11 s'agirait d'abord d'obtenir l'effacement actuel du général Huerta et de rétablir à Mexico une situation régulière, conforme à la Cons-tilulion. L'un ne va pas sans l'autre, mais le but poursuivi par les Etats-Unis et les intérêts du général Huerta ne sont pas aussi inconciliables qu'on pourrait le supposer tout d'abord. Les élections présidentielles régulières sont fixées au mois de juillet prochain; or, la Constitution mexicaine n'admet pas que ces élections se fassent sur le nom d'un candidat qui exerce la présidence provisoire. Pour que le général Iluertà puisse être régulièrement, élu, il faut donc qu'il abandonne la présidence provisoire avant les élections. On fait observer d'ailleurs que les puissances ont reconnu le général Huerta comme président provisoire, mais qu'elles pour- j raient fort bien ne pas le .reconnaître comme président définitif si son élection était entachée d'irrégularité. La combinaison actuelle consisterait donc à obtenir la retraite du général Huerta comme président provisoire, afin qu'il '• puisse, être régulièrement candidat à . l'élection présidentielle du mois de juil-1 let. Cette, retraite n'entraînerait aucuns complication, le ministre des affaire-étrangères, M. Portillo y R'ojtis, étant désigné d'avance pour assumer le pouvoir exécutif si le président provisoire en fonctions vient à se retirer ou à disparaître. M. Portillo-y Rojas jouissanl personnellement des sympathies du cabinet do Washington, les choses se tas- ■ seraient assez facilement et on en reviendrait peu à peu-à des relations normales entre Washington et Mexico. B 11 faut souhaiter que* les négociations officieuses engagées dans te sens aboutissent rapidement, car la crise dans la-? quelle le-Mexique se débat actuellemen ^ pèse lourdement sur toute la'situatioi: américaine, et la politique personnelle ' de .M. Wilson ne s'est pas affirmée dans " cette, crise- de manière à raffermir le s confiance des éléments américains, qu î entendent qu'on sauvegarde sérieuse , ments leurs intérêts au .Mexique. Quani 3 aux intérêts européens dans ce pays, i , faut reconnaître que. l'attitude du cabinet, de Washington et les complications - qu'elle détermina ne sont pas de nature à inspirer grande confiance dansTcffica- ■ cité cte la doctrine de Monroé.qui no peu valoir que pour autant que les Etats-Unis-soient en mesure de contraindre = les Etats américains à respecter leur; obligations internationales et à proté-! ger la vie et les biens des étrangers résidant sur leurs territoires. Ce ' ne fu pas le cas au Mexique, on le sait de reste, et dans l'affaire Benlon on a dil - constater que les Etats-Unis étaient im- - puissants à assurer cette sauvegarde. 1 i ne faut donc pas s'étonner que ïes puis- - sanc'es européennes en viennent à con-i sidérer,' d'ans ces conditions, que la, cloc-s trine de Monroé peut présenter poui 3 elies et leurs nationaux des inconvé . nients qu'elles-ont le devoir d'écarter. 5 L. A Situation dans FUIstei Démissions maintenues Londres, lundi, 30 mars. Le « Standard » déclare qu'à une heuro fardivo dans la soirée on a annoncé que les généraux French et Èwa'rt avaient décidé définitivement de ne pas retirer reùr démission., (a) La dissolution (De notre correspondant) •Londres, dimanche, 29 mars. . On a.beaucoup parlé ces jours derniers de ta dissolution. On a dit qu'elle aurait lieu en juin ou même en mai, en tout cas. très prochainement. Bon nombre de libéraux, qui repoussaient jusqu'ici l'idée mise en avant par les conservateurs de soumettre une fois de plus ■au pays !a question du Home RuJe, seraient partisans de procéder tout cle suite à des élections générales dans lesquelles le peuple du Royaume-Uni serait appelé il décider par qui. il entend être gouverné. « Armée ou Parlement? » serait le cri de guerre' de la démocratie. L'immense enthousiasme provoqué dans tout le pays par les paroles de l'ex-terràs-sier John Ward, déclarant que le peuple anglais n'admettrait jamais l'ingérence du Roi ou de l'armée dans la confection des lois, leur semble un sûr garant qu'ils remporteraient une éclatante victoire. La « nation » demande que dès maintenant le libéralisme conclue avec le parti ouvrier un traité donnant cent sièges à ce dernier, afin que l'union soit complète dans la démocratie pour la défense des droits des citoyens. D'autres libéraux, au- contraire, d'accord avec les députés nationalistes irlandais, soutiennent que la « grève des officiers » ne doit pas faire changer au gouvernement son programme, d'après lequel le Parlement actuel ne serait pas dissous avant que le « Home Rude Bill », le Bill du désé-tablissement de l'Eglise dans le Pays de Galles et le Bill abolissant le vote plural soient inscrits dans le Slatute Book, c'çst:à-dire avant qu'ils soient devenus lois do l'Etat. Les élections générales n'auraient lieu dans cetfe hypothèse qu'en 1915. Si le gouvernement s'était solidarisé avec le colonel Seely dans l'affaire de la «-grève des officiers », il eût été balayé du pouvoir comme un fétu de paille, et ses successeurs auraient nécessairement dissous le Parlement, mais il n'a pas commis celte faute suprême et il a retrouvé dans les derniers . scrutins sa majorité normale d'une centaine de voix. Rien ne le force donc — sauf incidents imprévus — à précipiter la dissolution. 11 peut choisir son heure. (a) Nouvelles de l'Étranger ARGENTINE La visite du prince Henri de Prusse Buenos-Ayres, dimanche, 29 mars. Le « Kap 'frafalgar » est arrivé à 4 heures de l'aprés-midi. Le prince Henri do Prusse et la princesse ont débarqué à 5 heures. Ils ont été reçus par le ministre d'Allemagne, le maire, les représentants des ministres des affairas étrangères et de la marine et. de 'a maison militai: - 4u président de la !é- : publique, et des sociétés .allemandes qui - les ont salués à bord. i Le capitaine, de vaisseau Filless et -e 3 lieutenant-colonel Sartery ont été nommés i aides-de-cam-p du prince. 1 Les journaux, saluent avec cordialité le l prince et la princesse sa femme, (a) BRÉSIL Une visite du prince de Prusse '■ Rio-de-Janéiro, dimanche, 29 mars. Le prince Henri de -Prusse a adressé 3 par radiogramme ses- remerciements . au - président Hermès da Fonseea. Le prince Henri de Puisse ayant manifesté le désir *• de faire à Rio-de-Janeiro une "deuxième vi- - site plus prolongée et'de nouer des rela- - lions avec le monde officiel, le Président - lui offrira à son retour de la République Argentine un grand banquet au palais. s présidentiel. (ç) ESPAGNE t, Attentat j contre l'ex-président du Vénézuéla 5 Madrid, dimanche, 29 mars. 3 L' « Impartial » publie une dépêche de Barcelone, disant qu'un nommé Rosas, na- i tionaliste vénézuélien, a pénétré, ce rna- . lin dans le domicile de l'ex-président du t Vénézuéla M. Sanlos Zekiya, dans la bun- 1 lieue de Barclone au lieu dit Costorrez, et . tira plusieurs coups de revolver sur l'ex- s président sans l'atteindre, parce que M.£e- e laya détourna le bras de l'agresseur. Celui-ci,a été livré à la justice. Il paraî- j, trait que cet individu aurait assassiné au . Vénézuéla l'oncle , de M. Zclaya et qu'il 0 préméditait depuis longtemps son attentat 3 qu'il avait tenté do commettre à plusieurs . reprises., (a) AU MAROC t Tetuan, dimanche, 29 mars, e Des ouvriers qui extrayaient du sable î de la rive, du. Rio. Martin, près de l'endroit - où des casernes sont en construction, ont 1 été attaqués à coups de fusil par des indigents embusqués près de. fc'i. Un détache- - ment :dc cavalerie accouru- aussitôt a. mis - les-agresseurs en fuite, après en avoir tué v trois." On mande du Ferrol : Des douaniers , ayant tué un chien qu'ils croyaient enragé, des paysans les ont attaqués. Les douaniers s'étant défendus à coujA de fusil, plusieurs paysans'ont été tués, [a) GRECE lie voyage des souverains allemands Corfou, dimanche, 29 mars. Le yacht « Hohenzollern » est arrivé, en 0 rade à 10 heures du malin, escorté par e deux c-uiràssés et un contre-torpilleur a-1- letnands. r Le roi et la reine de Grèce se' sont rendus aussitôt à bord du yacht. La rencontre des Souverains a été empreinte de la plus grande cordialité. Ils se sont embrassés à plusieurs reprises. s La famille royale hellénique a quitté le \ « lîohenzoHern » au bout d'une demi-s heure. L'empereur Guillaume a débarqué vers L|. midi. Le roi de Grèce, portant l'uniforme de g feld-maréchal, l'attendait au. débarcadère ainsi que les autorités grecques. (c) s Mort accidentelle - du gouverneur de la Banque Nationale Athènes, dimanche, 29 mars. M. Valaorilis, gouverneur de la Banque Nationale,, s'est noyé à Phalère en faisunt une excursion sur Un cutter. s M. Vadaoï itis était à bord d'un canot mû par la benzine qui heurta un voilier et fut e coupé en deux. e La nouvelle de la mort de M. Valaorilis 11 a causé en ville une émotion très grande.. s M. .Venizelos est allô offrir à la famille du défunt les condoléances du gouverne--" ment. (a) e ITALIE e Les prétentions autrichiennes s Rome dimanche, 29 mars. Tous les journaux et notamment le d « Messaggero » et le « Corriere d'Itaiia » ;, s'élèvent contre les prétentions autrichien-» nés sur le "mont Lovvcen. Ils disent que t non seulement l'Italie, mais encore toutes lés puissances devraient s'opposer à un it coup de main de la part de l'Autriche, (c) Elections sénatoriales 1 Rome, dimanche, 29 mars. I.e général Grandi, ministre de la guer- g re, est nommé 'Sénateur. (c) MEXIQUE Démonstrations c Mexico, dimanche, 29 mans. o De,s démonstrations de peu d'importance r contre le général Huerta ont eu lieu liier soir dans. les rues. La police a tiré sur e une petite, bande d'étudiants qui criaient: c A mort Iluerta ! La police a probablement •- tiré en l'air, car personne n'a été touché, e Quelques arrestations ont été opérées. De légères escarmouches se sont pro-s duites entre fédéraux et rebelles dans le voisinage de -Tampico. Le gouvernement pense que c'est une ruse des rebelles pour m détourner l'attention de Torréon. (c) Le combat de Torréon Londres, lundi, 30 mars. Le » Daily Mail » déclare que les perlos - au cours du combat de Torréon s'élèveraient h 4,000 hommes. Il ajoule que des renforts, se composant de 121 hommes d'infanterie, 000 de cavalerie, une batterie d'artillerie et 18 mitrail-t. leuses, sont arrivés ù Hipolite, situé à 40 miles de Torréon. (a) TURQUIE i- La question des îles t- Consianlinoptc, dimanche, ^9 mars, a Comïnentanl. 1rs nouvelles d'Athènes au ■ - sujet cie la discussion..ininistéricHe sur la queslion des îles, le « Tanine » croit que 1-3 terrain serait suffisamment préparé pour engager des conversations directes entre la Turquie et la Grèce, que la Por;e accueillerait avec satisfaction. (a) — Le maréchal Liman de Sanders,accompagné de quelques officiers allemands, est parti pour Smyrne. . (a) lettre des Pavs-Bas < - —. (De notre correspondant.) LA SITUATION FINANCIERE LA HAYE, 23 mars. Lors.de.la présentation du budget de 1 Ktat pour 1914, .M. Bertling, ministre des nuances, a fait prévoir un défict de près de 13 millions de florins sur les dépenses .ordinaires. Autrefois, le Trésor néerlandais pouvait compter- sur des bonis, importants des Indes orientales, à tel point qu'une grande partie de nos chemins de l'er pouvait être construite par l'argent indien. Mais, depuis lors, tout est changé, surtout depuis la guerre d'Atchin. Les bonis Se- sont changés en déficits, à ce point que c'est maintenant la Néer-lande qui, bien que ce soit indirectement, a dù porter secours aux Indes sous forme d'èniprunts garantis par l'Etat. Du reste, comme partout, les dépenses ont augmenté à mesure de l'augmentation de la population et-surtout pai} suite de l'application un peu trop i la lettre du fameux « si vis pacem para bellum « de . notre grotius et, quant aux derniers" temps, par l'introduction d'un nouvel élément dans l'administration publique : la législation sociale,, qui exige des millions. Pour l'année courante, les recettes sont évaluées 'à 228,415,617 florins et les elépenses à 254.561,823, soit un écart de -26,146,206 florins. iPour l'année 1915, les "recettes ordinaires sont évaluées, par le ministre des .finances,.à -234,803,800 florins, et les dépenses ordinaires.û. 255,394,679, soit un; déficit de 20,531,S79 florins, sans compter les dépenses .extraordinaires pour travaux publics, etc. Comment le ministre des finances se propose-t-il. de. couvrir ce déticit. ? En premier lieu, en disposant d'une somme de 3,600,000 florins, soit le montant de ce que l'accise sur .les boissons distillées produira, au-dessus de 25 millions 200,000 florins. Ensuite, de 2 millions 85,000 florins, en prélevant 20 ct-s additionnels sur l'impôt sur les revenus et sur l'impôt professionnel. En troisième lieu vient une somme de 4,400,000 florins, soit la somme qui constituera la plus-value, pour 1915, de ce que l'impôt- sur le revenu et l'impôt professionnel produiront quand ils seront. perçus comme impôt unique. Le mïïiistre veut aussi modifier la législation sur le droit de succession, dont U attend un boni de 4 millions de florins, et une augmentation du droit sur le timbre à raison d'un million de florins. Mais ce n'est pas tout. Comme dans plusieurs autres pays, aussi chez nous on s'efforce par tous les moyens possibles de combattre, sinon la consommation, au moins l'abus du genièvre. Parmi ces moyens, on pouvait *. ç.Ompter aussi l'augmentation de la consommation de la bière, en tâchant de la vendre aussi bon marché que possible. Mais voilà que le ministre des finances veut doubler l'accise sur les bières, pour retirer une somme de 1,400,000 fl. de plus sur cet article de consommation devenu de plus en plus populaire. Ce n'est pas tout. A tort ou à raison, une-campagne formidable a été organisée contre le projet du dernier ministre des finances, M. Kolhman, pour augmenter les recettes douanières d'une somme do 8 à 9 millions.de florins pour couvrir les dépenses de l'assurance contre la vieillesse et l'invalidité. Mais l'opposition contre cette augmentation était si i'orte que le dernier cabinet n'osa pas insister et qu'il laissa comme succession le paiement par l'Etat de l'assurance susdite en laissant à ses successeurs le soin de couvrir les dépenses qui en devaient résulter. . Depuis de longues années, il avait été question d'un impôt sur le tabac; même des projets de loi en ce sens ont été présentés, mais aucun cabinet n'a insisté. Le ministre des finances actuel s'est réservé de reprendre le projet d'impôt, dont il attend un produit de deux millions de florins. Le montant total des augmentations et des innovations du ministre s'élève à près de 18 millions et demi, de sorte qu'il resterait encore pour l'exercice 1915 un découvert de plus de deux millions de florins. Si tout pouvait se borner à ce déficit— en admettant que tous les projets du ministre- se réalisent — ce no serait pas grave. Mais malgré toutes les conférences de la paix les dépenses militaires prennent une extension effrayantes. Pour la marine, elles seront peut-être do quelques dizaines de millions, si l'on se décide à suivre l'exemple de l'étranger par la construction- d'un ou de plusieurs dread-noughts pour la défense coloniale. Ensuite, on aura l'augmentation annuelle des dépenses ordinaires. On serait obligé, en ce cas, d'avoir recours à un emprunt et ainsi on serait bien obligé de trouver de nouvelles ressources. I ■ ——mm— FRANCE La Vie à Paris (De notre correspondant.) LA COMEOiE FRANÇAISE ET LES 17,000 FRANCS DE M" BRANOES. — CONTRE LE DROIT DES FEMMES. - UNE LETTRE DE BULOZ SUR Lfl DUCHESSE D'ABRANTES. — LES NÉCRER1ES LITTÉRAIRES. — LA LICUE POUR L'EMAN Cl RATION DES NCCRES... LITTÉRAIRES. - LES MATCHES DE BOXE. — 150,000 DE RE CETTES. — LES CAINS D'UN BOXEUR. « Que les comédiens sont donc de: animaux difficiles à mener! » s'écrie Hainlet; Shakespeare les connaissail bien. Ils n'ont pas changé. Voilà que les journaux sont remplis des récriminations d'une actrice qui eut un moment de vogue c-t qui, ayant eu la bon ne fortune d'entrer au Théâtre français où elle avait conquis une place fort ho norable, était- partie sur un caprice Elles étaient deux à cette époque, s'ima ginant qu'en quittant la rue Richelieu elles allaient révolutionner le boulevard, M'10 Moreno et M"" Marthe Bran-dès; elles se montaient la tête et -i communiquaient leurs impressions pai l'indiscret téléphone. Les deux comé diennes partirent, il y a une quinza'nf d'années; elles l'ont regretté conimi bien d'autres. M™* Marthe Brandes t bien essayé, du temps de ce bon Jules Claretie, de revenir au bercail, mais n; put y parvenir. En partant, Mm° Bran dès, qui était sociétaire, manquait ; son engagement; elle avait signé- ur contrat commercial et. elle le violai avec une superbe indifférence. Commi excuse, elle peut alléguer eiue des co médiens parmi les plus célèbres : MM Coquelin aîné et Le Bargy, en ont fai autant. C'est très exact. Ces grands en fants gâtés que sont les acteurs no veu lent pas comprendre qu'une signaturi est une chose sacrée autant pour lu épicier que pour un comédien. Ils ti rent des avantages considérables di leurs titres de sociétaires du Théâtn français; ils so forment une réputation et quand le moment est venu de reiidri à la maison ce qu'elle leur a donné bonsoir, il n'y a plus personne. Mais objectent- les-hommes 'd'affaires de 1. Comédie, et la signature des traités! E ïéâ engagements. —11 n'y a que les médiocres qui lien nent leurs engagements, répondait Co quelin aîné à .M. Tful'fier, qui fut, lui non seulement un acteur de grand ta lent-, mais un homme de conscience res pectant sa signature. M"' Marthe Brandès partit donc ui beau matin. Ce n'était pas son droit on le lui fit. bien voir. On lui intenta ui procès et -elle fut naturellement con damnée - malgré une habile plaidoirii de M0 Raymond Poincaré, qui plaid, et perdit d'ailleurs ce jour-là une ma.u vaise cause. La comédienne fut' con damnée à 25,000 francs de dommages intérêts. Sarali-Bcmhardt, dans des cir constances analogues, fut condamnée ; 100,000 fran'es. mais je crois bien que pas plus que Coquelin ainé, elle ne le, a pas payés par suite de la ïaiblessi des ministres qui, à ce moment, déte liaient le pouvoir. Mm* Marthe Brandès aurait bien vouli imiter ces illustres exemples, elle avai versé un petit acompte de 8,000 francs et elle n'y pensait plus. M. Jules Clare tie, se laissant aller à ses indulgence parfois exagérées pour les acteurs ei révolte, laissait sommeiller cette vieilli créance. Le nouveau directeur a vouli régler cette ancienne dette et il a fai demander le reliquat par l'intermédiai re d'un avoué. *** L'actric-e qui n'en est pas, fort lieu reusement pour elle, à quelques billet bleus près, a fait immédiatement verse la forte somme entre les mains de l ad ministrateur général de la Comédie Française. Elle paie, mais elle récrimi ne, et aux journalistes qui sont allés 'e voir elle a montré une belle colère d tragédienne offensée. — La façon dont on a agi enver moi. a-t-elle déclaré, est vraiment in qualiflable. Je suis restée dix ans à l; Comédie-Française. J'y avais touclu 40,000 francs et. j'y devais toucher 24,001 francs. On m'a retenu les 24,000 francs on exigfe de moi le payement intégra des 25,000 francs de dommagés-inté rêts.J'ai donc gagné à la Comédie-Pran çaise 15,000 francs, c'est-à-dire 1,50 francs par an, ou, si vous préférez, 12; francs par mois. Vraiment je n'ai pa coûté cher à la Société des comédien français. Une telle injustice et un te manque de courtoisie ne méritent qui le mépris. , , , Ce. sont là des mots de scène; cela fe rait bien dans une comédie; mais,élan 1:; réalité des choses, on raisonne autre meiit. Cette dame a perdu un procès ciic l'a perdu aussi complètement qui possible; elle doit, il faut qu'elle paie En Ciuoi cela esl-il injuste et méprisa ble î Un chroniqueur de mauvaise liuméu part de là pour combattre le droit de; femmes aux élections, municipales e politiques. La conclusion est au moin inattendue..« Voyez, dit le confrère ci mal de logique, les femmes les plu intelligentes refusent de so soumetlr aux jugements qui les condamnent comme elles se- sont refusées à respecte les termes d'un contrat écrit. » Moi Dieu, que le parli-pris est une mauvaisi chose. D'abord, comme le faisait remar quer non sans justesse Mm" Martin Brandès, elle n'eSt pas la seule à avoi rompu son engagement, avec la rue lti , chelieuj .deux hommes .de notoriété MM. Coquelin aîné et Le Bargy, en ont fait, autant; seulement ces deux hommes se sont arrangés pour ne pas payer, tandis qu'elle, d'uti geste noble, quoique forcé, a remis les 1^,000 franc» au directeur de la Comédie-Française, De ce côté, l'avantage est encore du côi lé des femmes. Notre, ahtiléministe va plus loin. Il tire un argument contre, la capacité des femmes de ce que Mm° Caitlaux soit intervenue dans les luttes politiques et- tirent six balles de revol-' ver sur M. Calmette. Voyons, quand le ! parti-pris se loge quelque part, il fait dérailler l'intelligence'la mieux ordoni née. Est-ce qu'il n'arrive mal heure use-, ment pas souvent que les hommes,pour . des motifs politiques, recourent au re-, volver? Est-ce qu'on dénie pour cela la : capacité électorale au sexe masculin? Quand le prince Pierre Bonaparte assassina le journaliste Victor Xoir, est-ce - qu'on songea un seul moment à dire , que. les princes étaient incapables d'è - voter? Quelle drôle de manière de raisonner. Même quand les femmes seront ■ élec.lrices et éligibles, même ce jour-là, il se trouvera des femmes pour assassiner les gens. Les droits féminins n'en ■ seront nullement diminués. On ne. peut s'arrêter à discuter do pareilles vétilles. La reconnaissance d'un droit naturel, d un droit imprescriptible que les hommes ont méconnu jusqu'ici 110 saurait être infirmé.par aucune.raison sérieuse. Les femmes sont aussi intelligentes, aussi vaillantes, aussi travailleuses que les hommes. On n'a pu jamais trouver aucune raison valable pour justifier la confiscation arbitraire qu'on a .fait- de leurs droits. ** * Les femmes sont avssi intelligentes ques les hommes et elles sont aussi travailleuses, quand il le faut. Une lettre autographe fort curieuse du vieux François Buloz, directeur de la Hcvue tirs Deitx-M'ondes, écrite à Mrj° Stewart en 1857, nous le prouve doublement. Bu. loz demandait à M™" Stewart de faire la critique des « Salons de Paris » da la duchesse d'Abrantès, et il ajoutait : « Il est probable que ce sera le 'seul! article un peu vrai qu'aura Madame d'Abrantès; et je vous engage à insister sur cette fabrique de livre s connue sous la raison d'Abrantès et C'°, car les « San t Ions de Paris » ont à peine eu le temps de paraître qu'un autre de la même faA - brique («Souvenirs d'une ambassade», - etc...) a été mis en vente chez un autre , libraire.lt sort de cette source au moins - vingt volumes par an, écrits en je net - sais quelle langue. » Cette pauvre duchesse d'Abrantès* i- qui était une duchesse pauvre, quoi* , que veuve du maréchal Junot qui avait ( rapporté une belle fortune de la guerre . de Portugal, avait toujours besoin de > cent francs. Elle écrivait tant pour ob-t tenir des délais do ses nombreux créant . ciers. « Si vous saviez, disait-elle à son . éditeur, comme mille francs sont vite . distribués entre tous ces dévorants. Oh{ comment arriver à gagner tant el'ar-, gent? »; et- elle écrivait toujours. Buloz l'accusait même d'avoir une fabrique, ce que nous appelons aujourd'hui une ' « négrerie ». Il existe plusiettrs de ces «négreries» où l'on travaille comme des nègres,d'où' le nom; ce sont des entreprises organi-< , séss par des romanciers prétendus po. •pulaires et qui au lieu d'écrire eux-mê-' 111e, où en prendraient-ils lo temps —1 ^ se contentent de faire travailler des ® écrivains — dont quelques-uns ont du | talent. L'entrepreneur fournit le sujet, ; le plan général — qu'il a parfois acheté ' à quelque romancier besogneux; sur ce 1 canevas, les malheureux s'acharnent à " développer des idées. Un raconte le crime, un autre décrit la fuite de l'as-i sassin, un troisième la poursuite, l'arrestation, la séduction, que sais-ie! La I soir, un reviseur condense le tout, relie ' un chapitre à l'autre par de courtes transition et au bout de quelques jours voilà un roman tout prêt. Il ne reste qu'à le placer. Ce n'est guère difficile, ces sortes de machineries étant souvent J commandées d'avance. Le métier de 5 négrier est assez lucratif, paraît-il les roman- populaires étant payés de vingt-5 cinq à soixante-quinze centimes la li-" gne dans certains journaux eie Paris et J un roman do longueur ordinaire, en 5 quatre parties, ayant de 40,000 à 50,000 1 lignes. Quant aux nègres, ce sont des , malheureux qui gagnent de trois à qua-1 t-re francs par jour, quelques-uns sont - nourris. On les recrute parmi lès débu- - tant-s, parmi les femmes de lettres peu ) fortunées ou les vieux écrivains ayant '> perdu leurs relations. J'ai connu un 3 abbé, deuxième vicaire dans une pa-3 roisse élégante de Paris, qui dirigeait 1 une de.ces « négreries », qui lui rappor-? tait une quarantaine de mille francs bon an mal an. Une femme de lettres . d'une certaine réputation se contentait 5 d'un seul nègre qui, bien nourri, bien . logé et convenablement payé, ne fra-; vaillait- que. pour elle; elle signait et pu-5 blia-it tout ce que le pauvre diable écrivait.. I.e premier nègre qu'elle avait en-! gagé puisait dans ia psychologie et pendant dix ans notre autoresse eut des . succès — pas très grands — dans ee> ' genre. Un jour, le nègre s'émancipa et ^ voulut écrire pour son compte, elle en , trouva un autre, mais celui-ci n'opérait que dans des romans de reconstitution ' historique. La elamo changea brusque-j ment dé genre et nous eûmes la série des descriptions de la Rome décadente ; c-t perverse. Ce romancier mourut à la :' peine; notre riche madame s'attache un 1 romancier qui, lui. avait la spécialité du comique. Pour la troisième fois, la négrière modifie son esthétique et elle ; publia de-s histoires comiques, dont quelques-unes étaient-amusantes. Seu- - lemcnt.cet auteur gai avait mauvais ea-. ractè-re; un jour, ayant eu uns discus-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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