L'indépendance belge

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s.n. 1915, 18 August. L'indépendance belge. Konsultiert 17 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bn9x05z66m/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! *• ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TTTDOR BOUSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960, BUREAUX A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TFLFPM • '31 '-5? et TELEPH.. ( 238-75. LONDRES, MERCREDI 18 AOUT 1915. (3 MOIS, 9 SHJ-UbiJNUS. ) ABONNEMENTS . i 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f 11 AN, 32 SHILLINGS. ' , c ™"—' Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : La retraite russe.—Succès partiel des Aile» mands à Kovno.—Progrès italiens sur l'Isonzo et dans le massif de l'Ortler.—Succès français dans les Vosges.—Transport britannique coulé dans la Mer Egée. Le Japon et la guerre.—H. Van KoJ. A Travers les Balkans. —S.P. Ligue des Patriotes. Dans l'armée. Après un an de guerre. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Lettre du Havre.—P. X. En Belgique. Œuvre de Sa Sainteté le Pape Benoît XV pour la recherche des disparus. Echos. Naissances. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. La retraite russe continue de s'effectuer en bon ordre, et l'avance des Allemands en Pologne a été, en certains points, moins rapide que les jours précédents. Cependant, les colonnes d'a-•\ant-garde teutonnes se trouvent, dès à présent, à portée des canons de la forteresse de Brest-Lito.wsk, vers laquelle convergent les armées du prince Léopold de Bavière et du général Mackensen. Celles-ci, à en croire le communiqué de Berlin, auraient remporté une série de succès contre les' armées russes, niais il ne s'agit probablement que de combats d'arriere-garde que les Allemands, pour les besoins de leur cause, transforment régulièrement en \ictoires. En réalité, . les Allemands eux-mêmes sont émerveillés de la façon magistrale dont le grand-duc Nicolas a effectué jusqu'ici la retraite, hérissée de difficultés, que lui a imposée l'avance rapide des armées austro-allemandes, et le "Lokal Anzeig'er" avoue que le commandant en chef des troupes russes a fait preuve, dans ces circonstances, des plus hautes qualités militaires qu'on puisse attendre d'un général.f Les Russes, dans leur retraite, détruisent tout ce qui peut être d'une utilité quelconque à l'ennemi. Les voies ferrées, les ponts,, les routes, sont rendus totalement inutilisables; les récoltes sur pied sont, en grande partie, brûlées, et là, où elles ne le sont pas, les épis sont tellement mûrs qu'au moindre choc les g'rai-nes tombent. Les Allemands éprouvent de grandes difficultés du fait que les Russes brûlent également tous les stocks de bois et enlèvent tous les objets en cuivre qui pourraient servir à l'ennemi. La situation à Kovno est assez sérieuse, et les attaques réitérées des Allemands ont ébranlé quelque peu les défenses de cette forteresse. Berlin affirme que plusieurs des forts avancés de la place sont tombés entre leurs mains-et qu'ils ont fait 4,500 prisonniers et pris 240 canons. Pétrograd dit que, du 14 au 16, les attaques de l'ennemi étaient d'un caractère "désespéré," que les Allemands firent usage de canons de très gros calibre et qu'ils réussirent, le soir du 16 août, à occuper un fort qui avait été détruit.L'importance de la forteresse de Kovno réside dans le fait qu'elle garde le passag'e du Niémen et défend les approches du chemin de fer stratégique qui passe par Wilna. Le jour où les Allemands se seront rendus maîtres de Kovno ils pourront passer le Niémen et menacer par le q nord les armées russes qui défendent la ligne de Brest Litovsk. f| La forteresse de Novo Georgiewsk, 'a j, " sentinelle avancée de A arsovie, comme on l'appelle, investie depuis onze jours, résiste toujours, privant ^ ainsi l'ennemi de l'usage d'une impor- ^ tante voie ferrée allant été \ arso.vic vers la Prusse-Orientale. Dans le Nord le général Hindenburg a reçu d'importants renforts, et Berlm ( parle de succès du côté de Kupichky, c entre Poniewitz et Dvinsk, mais le bul- ' letin de Pétrograd ne fait aucune m en- tion de ces prétendus succès. Dans les Vosges les Français ont à c enregistrer un nouveau succès. A la f - . , ! - suite d'un arrosage efficace des positions teutonnes du Reichackerkopf par l'artil- £> lerie française, l'infanterie attaqua à. a la baïonnette et occupa une crête située entre les villages de Sandernach et de Landersbach, où elle s'établit solidement et repoussa une contre-attaque ennemie. " En Argomie et en Lorraine il y eut des 0 duels d'artillerie et des combats de gre- >' nades ; une attaque allemande à la '[ Haute-Chevauchée fut repoussée. '' Nos alliés italiens ont réussi l'avant " dernière nuit, en escaladant des pics de v plus tic 3",400 mètres d'altitude, à L surprendre un détachement autrichien et à occuper s la crête de la Hintere Madatschspitze, dans le massif de d'Ortler. P Sur l'Isonzo, aux en\ irons de Toi- 8 mino, ils conquirent plusieurs tranchées H, autrichiennes, faisant 560 prisonniers. Les Turcs annoncent que les troupes britanniques débarquées dans la baie ° d'Anza, dans -a presqu'île de Gallipoli, ne font aucun progrès; n Malheureusement, les opérations dans e les Dardanelles, déjà si coûteuses, ont en- s traîné la perte, hier, du vapeur "Royal e Edward," qui transportait des troupes à 1T destination des Dardanelles et qui fut coulé par un sous-marin ennemi. Sur ' 1,600 hommes se trouvant à bord, 600 P seulement furent sauvés. Si l'on consi- d dère que c'est, depuis le début de la n guerre, le premier transport de troupes § qui nos ennemis parviennent à couler, " on se rend compte des services inestimables qu'ont rendus jusqu'à présent les ,s, flottes alliées et particulièrement la flotte britannique, qui'a eu pour mission d'as- ? surer le transport de plus de deux mil-lions de troupes dont la sécurité, jusqu'à P présent, était complète. On signale en dernière heure un nou- * veau raid de Zeppelins sur les Iles Bri-tanniques, mais jusqu'à présent aucune information officielle n'a été publiée à ce p sujet. Sl J d LE JAPON ET LA GUERRE. » —. ; Majorité cte partisans des Alliés—Minorité imposante admirant P l'Allemagne.—Désintéressement de la lutte.—Admiration unanime pour l'armée belge et son Roi.—Dédain de c la toi-disant civilisation européenne. d Calme complet au Japon. Le voyageur, qui de l'Europe se trouve transplanté au Japon, est -aisi par le contraste frappant du milieu. Là-bas on se sent vivre dans des temps terribles, ou des milliers d'hommes succombent tous les jours dans une hécatombe sans pareille. En Europe se vit une guerre atroce, mettant la civilisation entière à l'épreuve. La force brutale domine et des cruautés sans ncm-b'-e, des crimes infâmes, sont à l'ordre du jour, causant une misère générale dans le présent, menaçant la ruine dans 1 avenir, après avoir ravagé des pavs entiers et détruit des capitaux immenses.\u Japon, au contraire, règne le calme complet; le peuple continue ses occupations habituelles ; la régularité de la vie est maintenue dans tous les do-ma nc. ; les fêtes populaires vont leur tram normal et tout le monde se prépare à célébrer, au mois de novembre pro chain, le couronnement de l'Empereur avec pompe et éclat. On a vraiment de ' la peine à se croire dans un pays belligé- s rant. Le Japonais se sent momentanément P à l'abri de toute atteinte de l'ennemi et pour autant qu'il est possible à un étran- 5 ger de démêler ses sentiments intimes— 1 la nation semble indifférente à la tragé- ° die européenne. Aussi longtemps que les c' troupes nipponnes étaient engagées de- c vant Tsingfao, le peuple portait un vif intérêt à la lutte: aujourd'hui, sa tâche étant accomplie, il attend la fin dé la ; guerre pour voir de quel côté il aura à orienter sa politique de demain. La principale préoccupation. ( Sa principale préoccupation du mo- 1 ment est de profiter de l'occasion pour supplanter le commerce allemand en 1 Extrême-Orient, aux Indes Néerlan- r daiscs et Britanniques, en Australie, et l même en Amérique, surtout en Amérique" J i du Sud. Partout des commissions spe- i ciales ont: été expédiées pour faire des e investigations ; pour étudier les besoins n des marchés, les matières premières à en obtenir et pour y adap- a ter, avec une adresse remar- t< quable, l'industrie nationale. L'n o effort considérable est fait dans cette t< voie et, à ce point de vue, il est pos- q sible qu'on ne voit pas toujours ici avec ( déplaisir, la lutte se prolonger parmi les ri concurrents européens. S' " La fin de la guerre," disait récem- n ment le Premier Ministre, le Comte d Okuma, "verra les belligérants épuisés sous tous les rapports ; il leur faudra un I' travail de longue durée pour restaurer I les dommages financiers et économiques P que la guerre, qui sera longue g encore, aura causés. Pour ce d qui concerne le Japon, elle n'affec- s tera que peu sa situation, et n l'occasion est propice pour favoriser nos n intérêts nationaux, surtout notre commerce extérieur " (" Japan Times " du 4 juillet 1915). "Tous nos efforts," ^ continua-t-il, "doivent tendre à profi-ter de cette situation". De quel côté se trouve la sympathie j. des Japonais ; surtout dans la partie c éclairée de la population; car l'issue de jj la guerre laisse indifférente la majorité y de la nation, qui } voit surtout l'affai- C: bassement de l'Europe, jadis tant à e craindre? Certes, la victoire des Alliés 0 serait en même temps une victoire pour 'a leur patrie, mais pas anal de Japonais re- n grettent que leur pays ait été entraîné v dans la lutte. u Les germanophiles. ® Il y a ici un fort courant de sympa- c thies germaniques, parmi tous ceux qui a ont étudié ou résidé en Allemagne ; il f, y a même parmi eux des germanophiles q irréductibles. A cette catégorie appartiennent une grande quantité d'officiers s de l'armée; la majorité du monde sa- c vant, professeurs d'universités, méde- t( dits, ingénieurs, Chimistes, etc.. puis quelques industriels, cotnmcrçants et p banquiers. Ces personnes ont cèpen- a dant approuvé la prise de Tsingtao, p parce qu'elles sont plus patriotes que n germanophiles et considèrent qu'il y a n un intérêt national à empêcher toute r Puissance étrangère de posséder une a based 'opérations si près des lies Nippon- j nés. Elles sont convaincues de la victoire e finale de l'Allemagne, ou, en tout cas, ne croient pas à sa défaite complète et elles ne voudraient pas voir leur pays s'engager plus à. fond dans la mêlée, • dles désirent que le Japon se compro- •. mette aussi peu que possible. £ La merveilleuse organisation dont r l'Allemagne donne la preuve, son es- ] prit méthodique, son armée qui résiste, c de trois côtés à la fois, à la plus for- p midablé pression que l'on puisse ima- c gincr, et cela pendant des mois et des j- mois, tout cela remplit d'admiration t l'esprit des japonais militaristes, exerce ^ sur eux une réelle fascination. On a t l'impression qu'ils seraient fiers, oh j combien, si leur pays pouvait un jour t jouer un rôle semblable et recueillir le f prestige qui en résulte. Le patriotisme j. farouche des Teutons n'est pas fait pour t leur déplaire. On entend couramment émettre, on ^ lit fréquemment dans les journaux, l'o- g pinion que les brouilles entre nations ne j- sont pas plus éternelles qu'entre indivi- j dus, et que si aujourd'hui, par suite de r certaines circonstances spéciales, le Ja- t pon est en guerre avec l'Allemagne, rien r n'empêche que demain, les deux pays ne c soient pas dans les plus étroites relations t d'amitié. L'Histoire n'est-elle pas rem- £ plie de revirements de ce genre ? Qui c aurait cru, il y peu d'années, que le Ja- £ pon et la Russie seraient, en 1914, unis c contre un ennemi commun, et disposés à conclure une alliance plus durable ? Le souci d'éviter une brouille irrémédiable avec l'Allemagne se remarque aus- F si dans les sphères administratives. Les t Allemands résidant au Japon y jouis- c sent de la plus grande liberté. Il faut c vraiment qu'ils en abusent dans des pro- j portions éhontées, pour s'attirer un or- c dre d'expulsion. Les prisonniers teutons c sont traités avec la plus grande humani- f té, je dirai même avec des égards, ce 1 qui n'a cependant pas été le cas pour les r quelques civils japonais qui sont tombés s entre les mains des Allemands. r La prochaine paix. Le comte Okuma a déjà fait allusion i à "un genre d'arrangement possible s avec,l'Allemagne au cas où elle serait vie- 1 terreuse, pour fonder la paix en Extrême- < Orient sur une base durable" ("Japan ( Times, " 4 juillet 1915). 5 De tout ce que je vieris d'écrire il ne j faudrait pas conclure que, dans mon opi- s nion, les Japonais germanophiles soient 1 légion ici, ni même soient en majorité. 1 Non, je crois que, parmi lès gens.qui ont t une opinion arrêté.- au sujet de la guerre 1 européenne et qui s'y intéressent, ils sont i minorité, mais une importante minorité. : Les partisans de la cause anglaise et, • avec elle, des Alliés, se recrutent sur-■ tout parmi les Japonais qui ont étudié ou ont séjourné en Angleterre. Nous citerons en premier lieu parmi eux, tout ce qui appartient à la marine de guerre (toujours en rivalité avec l'armée de ter- • re), et aussi la marine marchande. Ils se recrutent encore dans les sphères administratives, les différentes catégories de fonctionnaires; principalement aux Ministères des Affaires Etrangères et des Finances; et dans divers autres milieux. La majorité de la partie éclairée de la population est encore sous l'influence anglaise, mais cette influence a une tendance à s'affaiblir et, sans un important succès dans la guerre actuelle, il est permis de croire qu'elle déclinera rapidement.L'influence anglaise. Après l'influence anglaise, c'est celle des Etats-Unis d'Amérique du Nord qui se fait le plus sentir ici. Et cela se comprend ; c'est avec les Etats-Unis, après : la Chine, que le Japon a les relations commerciales les plus étendues ; le nombre de jeunes gens et de jeunes filles qui ' vont achever leur éducation en Amérique est considérable ; ce nombre augmentera encore si la situation actuelle se prolon-; ge en Europe. En outre, les Américains accomplissent, au Japon même, parleurs missionnaires et autres personnes se dé-: vouant à la formation morale du peuple, une œuvre très étendue et dont les effets se font de plus en plus sentir. La majorité des Japonais sous t'influence améri-' caine est favorable aux Alliés. A eux, ajoutons encore les quelques Japonais francophiles, mais Ja France n'exerce ; qu'une faible action ici. Toute autre est la situation de la Rus-' sic. Un courant assez fort se dessine en ce moment et gagne tous les jours du terrain, en faveur d'un rapprochement, voire d'une alliance, entre le Japon et ia Russie. Jusqu'à quel point ce mouvement a des racines profondes, il est jusqu'à présent difficile de s'en rendre exactement compte. Bien des personnes expriment l'opinion qu'il est plus factice que réel. Il est possible que les revers russes actuels refroidiront un peu les partisans de cette nouvelle combinaison, mais elle est dans l'air ! Voiià, pour autant qu'il est possible à un voyageur de passage de se former une opinion à cet gard, l'état de l'âme japonaise par rapport à la guerre. Il peut se résumer ainsi. Depuis la prise de Tsingtao, indifférence de la grande majorité de la population au sujet de la ' lutte engagée en Europe ; sentiment de 1 complète sécurité quoi qu'il arrive. Et, ' parmi ceux qui s'y intéressent, recrutés ' en général dans la partie éclairée de la ' population, une majorité de partisans 1 des Alliés; une imposante minorité de partisans de l'Allemagne; tous admira-1 teurs de l'organisation et de la force de 1 l'Empire allemand, du patriotisme teuton. Quant à l'opinion au sujet de l'issue ; finale de la lutte, l'on croit en général ' ici à la victoire des Alliés; mais un triomphe allemand ne paraît pas impossible ; son écrasement complet paraît 1 peu probable. J'insiste que tel me paraît être, d'après les observations que j'ai pu faire au cours d'un rapide voyage, l'état d'âme actuel du Japon. Il peut se modifier du jour au lendemain ; il est toujours dangereux de faire le prophète ; 1 mais il est particulièrement dangereux : de 'le faire ici, où l'opinion publique est • très versatile et où le gouvernement est, ; en réalité, entre les mains d'une oli-1 garchie peu nombreuse, qui décide des " destinées de l'Etat dans le plus profond ' secret de réunions strictement privées. Pas de troupes japonaises en Europe. C'est pour cela que, bien qu'on ait - parfois parlé de l'envoi en Europe de ; troupes nippones. et qu'on en parle en-. core parfois, même ici, il semble ±or+ t douteux qu'une ^mblab'e mesure soit - jamais approuvée par la nation. Elle ne - comprendrait pas que le sang japonais s doive être versé pour une querelle euro- - péenne. Ah, s'il s'agissait de conquérir ; la Chine, ou d'en chasser le dernier eu-; ropéen, alors l'effort le plus considérable s serait accepté par l'unanimité du pays ; mais il admettrait difficilement que ses fils allassent mourir dans une guerre qui l'intéresse si peu. Pour changer cette i manière de voir, il faudrait que le Japon î soit convaincu du danger qu'aurait pour - lui une \ictoire éventuelle de l'Allema- - gne. Ce danger semble exister, parce 1 que dans ce cas, l'influence germanique s'étendrait rapidement en Chine, où le 2 Japon invoquerait en vain ses droits - spéciaux. Et si jamais l'Allemagne s'ins-t tallait dans l'Indo-Chine française, ou à . Hongkong, à la place des Anglais, par t exemple, quelle menace perpétuelle pour c l'Empire du Soleil Levant! Mais ce dan- ger n'est pas réalisé ici, ou du moins son éventualité n'est pas envisagée. Le jour où elle le serait, il est possible que les forces nipponnes prennent à la lutte une part plus active. En attendant, le Japon rend déjà aux Alliés des services très appréciables : grâce à sa flotte, leurs ..communications dans l'océan. Pacifique et dans l'océan Tndien sont libres. Les troupes des Indes et de l'Australie et tous leurs autres transports sont efficacement protégés dans cette partie du monde, où, sans cet appui, il n'eût pas été aisé de détruire l'action allemande, qui y possédait des bases bien établies. En outre, le Japon fournit aux Russes, aux Anglais, même aux Français, des armes et des munitions ; les derniers échecs en Galicie ont peut-être été causés en partie par le fait cjuc le Japon, aussi longtemps que la tension de ses rapports avec la Chine était menaçante, ne .pouvait plus se priver ni livrer des armes et de^/fnunitions. Les Alliés doivent incontestablement lui être reconnaissants pour l'aide efficace qu'il leur prête et cela malgré le minimum d'intérêt qu'il a à la lutte et les risques certains qu'il assume. Sympathies pour la Belgique. Si l'opinion publique au Japon est partagée dans ses sentiments envers les belligérants, il y a une cause qui lui est unanimement [Sympathique, c'est celle de la Belgique. Je ne dis pas cela parce que j'écris à un journal belge, mais parce que c'cst ma sincère conviction, d'après tout ce que je vois et j'entends ici. Certes, la violation de la neutralité belge a indigné une grande partie de cette population si respectueuse des engagements pris, si chatouilleuse et délicate sur les questions d'honneur. Dans certains milieux, cependant, surtout dans les milieux militaires, on cherche parfois à l'excuser par des raisons stratégiques d'une importance capitale. Bref, la violation de la neutralité n'est pas re qui fait le plus d'impression ici. Ce ne sont pas, non plus, les atrocités ; on les connaît au Japon; Jes rapports français, les rapports belges y ont été publiés à foison ; on condamne ces cruautés dont s'est rendu coupable un pays soi-disant hautement civilisé et qui contrastent avec la conduite digne et humaine du Japonais vis-à-vis de l'ennemi, mais ce n'est pas ce qui vous attire le plus les sympathies de la nation nipponne. Ce qui la remplit, à l'égard des Belges, d'une réelle admiration, d^un sincère enthousiasme, c'est le courage de ce petit peuple, qui n'a pas hésité à faire face à un puissant ennemi ; c'est sa valeur sur ie champ de bataille; c'est sa ténacité dans le sol sacré de la Patrie. C'est surtout la conduice héroïque de cette petite armée qui tient bon, pendant des mois et des mois, contre les assauts furieux et répétés d'adversaires beaucoup plus nombreux, employant tous les moyens, même les plus illicites, pour enfin venir à bout de l'énergie opiniâtre de la petite armée belge, décimée, mais pas intimidée; repoussée parfois, mais jamais abattue. Le Japon admire ce petit peuple, jadis si paisible, industrieux et nullement guerrier, qui s'est transformé spontanément en un peuple de héros, prêts à passer par les plus rudes épreuves pour défendre son indépendance et ses libertés. Un respect immense lui est inspiré par votre grand Roi Albert 1er, qui a su faire surgir de terre une armée nouvelle, l'inspirant de son courage indomptable. Si cette noble figure était un Japonais, il trouverait un jour une place dans le Panthéon de leurs dieux. L'élan général. Ces sympathies pour la Belgique sont vives et fortes ; les Japonais en ont donné des preuves dans maintes circonstances. D'abord il y a ici plusieurs organismes qui se sont formés, pour venir en aide aux Belges. Le mouvement se fait sous les auspices de la Légation Belge à Tokio, mais la direction en est laissée aux généreux Japonais qui désirent y concourir. Dès le début des hostilités, une société, placée sous le haut patronage des princes de la Famille Impériale et sous la présidence des Ambassadeurs de France et de Belgique, a réuni des fonds pour ; l'achat d'objets de pansement distribués aux armées française et belge. Quant arriva ici le bruit des massacres, des incendies et des ravages perpétrés • en Belgique, une immense pitié pour ce . pays neutre a envahi les cœurs et le . " Belgian Relief Association " se con-: stitua sous les auspices de votre Léga- • tion à Tokio. Cette société, qui est di-; rigée par un comité de dames japonaises, . est des plus actives ; die récolte des dons t dans le pays entier; organise des fêtes • de bienfaisances ; enfin elle emploie tous - les moyens possibles pour apporter quel-. aue soulagement aux souffrances de vos S6ème année, No. 194 B

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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