L'indépendance belge

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s.n. 1914, 26 Mai. L'indépendance belge. Konsultiert 24 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vt1gh9cd3w/
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M CILO G©33.-tixo.eai cn Belgique «rr a paris ■■■■>■-<——— ■ ■ _ C 83" ANNÉE Mardi 23 mai 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 k de» Sable», Bi-uxulle» BUREAUX PARISIEN3 :11,_plaoo cia la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE E"5I[IJE lia an 23 fr. Basis. lOir. 3 mail, 5 îf. lUXElÉBOORCISr-DJ " 28 ir » 5 «r. - Bfr. fliitïaEa 48 Ir » 22 !/. » itii ÉDITION HEBDOMADAIRE Internationale et tf Cutra-mtri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un au. iranc» Blx moi» • liî fraise» L'INDÉPENDANCE TECis ÉiITÏ0TV*3 BAS. «30n>. — SIX PAJ1E3 BELGE CÛNSSUYATIÛIÇ Î'AS IE PROGBîva 1/SO Mardi 26 mai 1914 Les annonces sont reçues 2 A BRUXELLES : aux bureaux du joiToaL A PARIS î il, place de la Bourse, à. LONDRES : chez Mil. John-F. Jone3 & G°, n« ^ SncA? Hill, E. C.-, à /Agence Havas, n° 1 £3, Càeapsùie E, C. ; et chez fteyroud <fe Fila, Ltd aoi 14-lS, Queen Victoria Street, et T. 6, Browi.% Itd. n° 163, Queen Victoria Street. AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Diixnar, P.okic, g, .& ROTTERDAM : même nrn;ev Wynbûven. 113. j&fc ALLEMAGNE, EÎS AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences ae ia Mawm Rudoit Moss^ 'fi ITALIE r chez MM. ilaasenatein & Yogler, à Milao, Turin et Rome. ^SEW-YORK î T.B, Erowce, LUI, j, East42ad Streoi* Edition du matin «■ Aujourd'hui LES ELECTIONS LEGISLATIVES DU î MAI EN BELGIQUE. — I/es résult il complets. — La ' onne journée libérale. X,A QUESTION ALBANAISE. — Les pouJ parlers a Durazzo. — Déclarations <1 E; sad pacha. — Son arrivée à Rome. -La commission de contrôle. tiE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. -l^a médiation. — Impressions optimi: tes. — Incidents à Tampico. En Angleterre. — I^e » home.rule » e troisième lecture. — Les méfaits des suffragettes. — Incendie désastreu dans la Colombie britannique. La Vie à Paris, par Jean-Bernard, iin France. — Retour de M Poincaré. -i .i situation au Maroc. — Combats au teur de Tazza. Chronique mondaine. Informations iinancièrcs et industrielles Nouvelles diverses de nos ■ correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse d Paris (5* page). Les dépêches suivies de 1a lettre / sont celles qui ont paru d'abord dan; notre première édition, publiée à 4 heu res de l'après-midi, les dépèehes suivie de la lettre B sont celles qui ont pari d'abord dans notre deuxième édition publiée à 0 tieures du soir; les dépêche suivies de la lettre G sont celles qui on paru d'abord dans notre troisième èdi tion, publiée le matin. BRUXELLES, 25 mai Revue Politique M. Sasonoff, ministre des affaire étrangères de Russie, a lait à son tou un exposé de la situation internatic nale. l'our le faire, il a saisi tout ne turellement l'occasion qui- s'offrait- _pa la discussion du budget des affaire étrangères àla Douma et; tout nature] lement encore son exposé devait consti tuer une réplique à l'exp'osé alleman-que M. de Jagow fit récemment ai Reichstag. M. de Jagovç s'était plain /assez vivement des attaques contre l'Ai lehiagne qui se sont produites ce .temps derniers en Russie et il avait ex primé le vœu de voir cesser des polé iniques de presse de nature à excite dangereusement l'opinion publiqu dans les deux pays. M. Sasonolf, à soi tour, a fait ressortir le danger de ce polémiques, surtout à la veille du re nouvellement du traité de commere russo-allemand, et il a insisté tout' pat ticulièrement sur l'amitié ancienne d la Russie et de l'Allemagne qui a pei mis aux deux gouvernements d'aplani tout récemment des difficultés .assez st rieuses. Il faut se réjouir des bonne dispositions à l'égard de l'Allemagn que révèle le discours de M. Sasonof et cette partie de l'exposé russe aur certainement pour effet de remettr les choses au point en ce qui concern l'ensemble des relations russo-allemai des. Le langage tenu par M. Sasono dément formellement les bruits suivai lesquels la Russie se. préparerait syst matiquernent à faire la guerre à l'Alli magne — et l'on sait quelle émotio dangereuse ces bruits produisirent e Allemagne lorsque, il y a quelques si ihàines, certains journaux importai)' s'en firent l'écho. Il va de soi que M. Sasonoff ait coi sacré la partie essentielle de son expos à l'aliiance franco-russe et à la Tripli Entente, puisque celles-ci constituer les bases mêmes de la politique ext( rieure de la Russie. Le raffermissemer de l'alliance franco-russe après la cris orientale est un fait acquis depuis u an et ce fait a déjà produit des résultai dans le domaine international. Il e; à remarquer que le ministre des affair-étrangères de Russie a souligné trè énergiquement la valeur générale de 1 Tr-ijiie-Kntente' en taisant ressortir qu h question de forme import' peu dan les groupements de ce genre, parce qu ce sont des groupements naturels e raison de l'unité des lins voulues po les puissances contractantes. Ausî îaul-il considérer le fait que la Russi et la France ont chargé leurs représer lattis à Londres de discuter conjoint* meut avec le ministre des affaire étrangères d'Angleterre une série d questions relatives à la solution de finitive des récentes complication: C'est là. en effet, la preuve du resserri ment, de la Triple-Entente et ce resseï renient était indispensable après le flo lement. qui fut relevé dans l'action g< nérale de la Triple-Entente au coin de la crise orientale. La Russie, on le sait de reste, su: veille de très près la situation dans 1( Balkans : c'est là qu'elle fut mise e échec par l'Autriche-IIongrie; c'est ! qu'elle ejtl.end phndre sa revanche ia première occasion favorable. M. Si sobiff a aîllrmé ta conformité de vue (pii «xisle entre lui et le comte Bcre! lèiil U la cordialité des relations aclue les eitre Saint-Pétersbourg et Vienn On ne. peut douter de la sincérité c cette déclaration, mais il n'en reste pi moins certain que les intérêts de la Ru sie çt de l'Autriche sont en formelle o| Position -Jans celte partie de 1'Europ Aussi le ministre des attaires étrangère: a-t-it cru indispensable d'établir ave< précision devant la Douma toules le; questions qui se rattachent direclemen ù la situation orientale. s Tel quel, l'exposé russe est fort opti miste, et il confirme l'impression cli ■- confiance qui se dégage ul-s maniles tétions officielles qui se sont produite: - ces temps derniers dans différentes ca pitales. 11 faut souhaiter que les gou _ vernements dirigeants sauront mainte i. nir cette impression malgré tous le: points noirs qui subsistent à l'horizor 1 européen. s L'échec subi par M. Mastermann. membre du cabinet Asquith, à l'électioi, partielle qui eut lieu à fpswich, produi une impression assez pénible. Quant. " il fut nommé, il y a quelques mois. Chancelier du duché c'e Lancasier ,L dut, selon l'usage, se soumettre à une élection nouvelle, et l'on sait qu'il lui battu dans sa circonscription. Un siège étant devenu vacant à Ipswich, la candidature libérale de M. MaslernUnn s fut présentée et ce lut M. Lloyd George lui-même qui fit campagne en taveui de M. Mastermann et qui plaça la lutte sur le tarrain où celte élection pouvait avoir la plus grande signification : les i électeurs avaient à se prononcer sur la s question de savoir si, oui ou non, tes • conservateurs pouvaient continuer à dé-s truire le régime représentatif et à poiis-i ser l'armée à la rébellion. , Le résultat n'a pas répondu à l'attente s libérale ; M. Mastermann a élé battu 1 par le candidat conservateur, qui a ék ■ élu à 500 voix de majorité. !1 serail peut-être excessif d'en conclure que le; circonstances actuelles, si graves, n'émeuvent pas la nation anglaise, mai; il est certain que le cabinet Asquith se trouve davantage atteint par chaque élection partielle. 5 Le Mexique et les £tats-Unis r LA MEDIATION r îsiagarà-Falls, lundi, 25 mai. 3 Les délt'-jaés. américains . o.'i.t. reçu .liiej soir dés- propositions des médiateurs er . vue de l'arrangement des. difficultés. Ils 1 ont conféré dans la journée à Washington i et ont répondu dans la soirée. Ils esp'ère'nl l on prompt résultat favorable. De aourct . autorisée on exprime l'espoir que la confé-3 rence s ara finie dimanche prochain. MM. Cecilo Ocon et les frères Uequena . amis de Félix Diaz, sont arrivés. Ils nieni r qu'ils viennent représenter 1e général Diaz. î (a. ! Premier désaccord 3 Niagara-Falls, lundi, 25 mai. On annonce que la demande urgente de; J délégués des Etats-Unis que la question agraire mexicaine fût incorporée dans lt 3 solution de la situation générale au Mexique n'a été acceptée ni par tes médiateurs r sud-américains, ni par les délégués mexicains. Si les Etats-Unis insistent sur ce su-s jet, its provoqueront mfailUbie'ment la rup-f ture de la médiation. •< On fait des efforts sérieux pour modifier a l'étendue des négociations en rendant 'm e question du problème agraire au Mexiqnf e mains pressante. Après line conférence d'une heure entre les délégués américains et les médiateurs, M. Lamar, délégué mexi-!' cain, déclara que les négociations mar-■' chaient favorablement. (b) n A TAMPICO Ijjndres, lundi, 25 mai. ç 1x2 « Daily Mail » reçoit une dépêche d( New-York disant que les rebelles de Tarn ^ pico ont saisi la propriété d'une compagnie ^ pétrolifère. Il est possible qu'ils s'empaien également d'autres propriétés apparlenan ' à une deuxième compagnie, sous prétexte ! que son propriétaire a aidé les fédéraux.(a, 't La situation e n De Washington au u finies » : s La situalion meii-came est plus obscure I .que jamais.. Le seul fait précis, c'est que le g général Carranza a refusé jusqu'à présent „ u'ètre mêlé en quoi que ce soit à ia média- a Uon' - Las constitutionnalistes ont établi un gou-Q vernement dans les Etats de la Vera-Oc./ p et de Puebta, sous la direction du généra. q Aguilar. i^es représentants locaux des gouverne ,'j ments étrangers ont vu le générai Villa e ., ne sont rendu compte par eux-mêmes qui faisait tout son possible pour protéger le: ; intérêts étrangers. ê Lç générai \'illa a disparu momentané e ment. l*a version généralement adoptée par le: . journaux est qu'il est retourné ù 'l'orréoi il pour y réprimer une mutinerie. Dans les milieu.-, huertistes on affirm* l_ que Villa n'a pas pi is Saltillo. (a Protestation japonaise New-York, dimanche, 24 mal Une elépêche de Mazatlan annonce qu :S pendant que les rebelles tiraient contre le. n chaloupes fédérales qui portaient des pre j visiora à la ville assiégée, des balles son 5 tombées près d'une chaloupe apparlenan t_ i un croiseur japonais. Le commandant d ■S croiseur a protesté.auprès des rebelles, (a Aviateurs américains attaqués La Vera-Cruz, lundi, 25 mai. ;c Les arant-postej fédéraux au delà de; c .ignés américaines ont tiré une dizaine et ! coups sur des hydravions américains. Com me les appareils volaient à une très grand i. hauteur.' personne ne fut alteint. £b) LA : Question Albanaise Essad pacha â Rome ; Rome, lundi, 25 mai. Essad pacha est arrivé à minuit, venant de Naples. (a) Déclaration d'Essad pacha Rome, 'imanche, 24 mai. Interviewé par la « Tribima », avant que les nouvelles relatives aux derniers événements fussent connus, Essad pacha déclara qu'il avait accepté d'être le fidèle serviteur du prince. 11 exposa ensuite les •difficultés qu'il rencontra pour réprimer les premières manifestations, ia gendarmerie Hollandaise entravant son action dans la crainte qu'il ne se servit de l'armée pour satisfaire ses ambitions. Essad pacha obtint même du prince un décret limitant les pouvoirs de la gendarmerie hollandaise, mais avec prière- de ne s'en servir qu'en cas de nécessité absolue. Essad pacha affirme qu'il avait ia pleine confiance élu prince, qui venait se promener dan3 ses propriétés. 11 raconta ensuite l'assaut de sa maison, dans laquelle il se tenait paci fiquement avec sa femme et dix-sopt personnes. En terminant il montra " l'importance de la question religieuse dans les derniers événements. Les nationalistes albanais rêvant d'une Albanie libre de toute protection ne sont qu'une cinquantaine à peine et il n'y a pas Heu de s'en préoccuper Informé que les insurgés s'étaient emparés de Tirana, Essad pacba s'écria : C'est la fin de l'Albanie. (a) Ce que dit M. Berghaunen • Uerun, dimanche, 24 mai. Le médecin particulier du prince d'Albanie, le uocteiur bergtiausen, qui a donné sa démission ot qui est revenu à Cologne, u déclaré, dans des interviews reproduites pur: iQ u Beniner iageblatt «, qu'un méconlentement Irè^ prolonJ règne uans tout le peu-pie albanais et que la cause principale de ce, mécontentement doit être cherchée dans î arrogance du maréchai de Cour von Tro-tha.L'attitude de ce maréchal de cour avait, mênife avant l'arrivée du prince, indigné toute la population. C'est ainsi qu'il'dit un jour en publie : « Un cheval du roi mlesi pms précieux que mille Albanais, les hommes se remplacent facilement, les chevaux : ne se remplacent pas. » Voici maintenant l'histoire tragi-comique d'Essad pacha, contée par M. Beighausen. Le 1S mai, à 7 heures du soir, le major Schleu.ss, commandant de Durazzo, vint trouver le médecin Berghausen et lui déchira : u Nous sommes tous les deux tom-■bis en disgrâce. » Une heure après eut heu une vive discussion entre le major Schleuss et Essad pacha. Ce dernier se rendit uuprès du prince et lui dit : « Si vous n'éloignez pas aussitôt le major Sclilcuss de Duruzzo, je doime ma démission. » Le prince 'd'Albanie fit venir le major Schieuss et lui dit : « Allez'donc à Scutar; ou à Valona, car en ce moment je ne puis pas accepteir sans danger la démission d'Essad pacha. » Le major Schieuss répondit : « J'ai été nommé par la commission internationale de Londres, et je ne partirai pas volontairement. Si le roi commande formellement, j obéirai, u Là-dessus, le ministre d'Autriche, averti par le major Schieuss, courut chez le prince, et lui eiemanda de ia façon la plus énergique le renvoi immédiat d'Essad pacha et ie rétablissement du major Schieuss comme commandant de Durazzo. Le ministre autrichien menaça même le prince de retirer le vaisseau de guerre autrichien s'il hésitait à prendre ce parti et suivre ce con-!. seil. \£ prince d'Albanie céda de nouveau et 1 consentit aux injonctions autrichiennes. Aussitôt après en être averti, ie'jnajor Schieuss se précipita chez Essad pacha, tt ' lui signifia que le prince le renvoyait, et que lui, le major Schieuss, restait commandant de Duraz2o. U le somma en conséquence de livrer- toutes les armes qu'il pouvait avoir en .sa possession. Essad pacha réfusa et donna l'ordre à un domestique d'emprisonner le major Schieuss. Le domestique n'y consentit pas et fut tué à coups de revolver par lia autre serviteur à cause de cette trahison. Avant de mourir, le domestique eut la force de raconter cette histoire aux agents du consulat d'Autriche. On jugea, à la cour, qu'Essad pacha était décidément un homme dangereux. On ■ s'aboucha avec lui, on lui demanda de tirer quelques coups de fusil sur le palais du prince, ce qui était d'ailleurs un peu ridi-; cule, étant donnée la distance qui sépare t i maison d'Essad pacha du palais, et on l'embarqua aussitôt après sur un navire autrichien, avec en poche un chèque de > 00 millions de francs (sic) signé par le i prince d'Albanie. C'est « Lucrèce Borgia », de Victor ! fugo, : transformée en opérette balkanique ! La situation à Durazzo Durazzo. dimanche, -24 niai. Le capitaine lioMandais Sarr, fait prison-; nier par les insurgés, est arrivé ce matin, s 11 a annoncé que les insurgés réclamaient - ia présence de la commission internatio-t nale do contrôle et que la foule était telie-t ment excitée qu'on pouvait craindre le nuts-i sc,cre total des prisonniers. ) Cet après-midi vers 4 heures le général de Weér a prié le ministre. d'Italie do faire accompagner le capitaine Sarr mais comme le seul automobile disponible était dans > la maison du mécanicien qui craignait rie : s'y rendre seul, le capitaine, a été accompa- - gné par le drogman italien. On a décidée') î . suite que les délégaés de la commission de contrôle actuellement présents, se ren draient, en 1 absence du délègue italien, auprès des insurgés pour, les entendre. Les délégués aussitôt arrivés à Siak ont commencé à discuter avec les plus cultivés d'entre ces paysans parmi lesquels se trouvaient un hodja et le cheikh Hadmy-Ru-bicca. (a) Durazzo, lundi, 25 mai. On a appris hier matin que. dans le combat de la veille il y avait eu 20 morts et 10 blessés et que les rebelles avaient fait plusieurs prisonniers, parmi lesquels un officier hollandais et le prince Stourdza, attaché militaire roumain. La nuit dernière est arrivée l'escadre autrichienne, sous 1e commandement de l'amiral Faensaker avec cinq torpilleurs. L'un de ces navires a transporté à Saint-Jean de Médua une partie des Malissores déjà arrivés à Durazzo pour garder le Palais. Un poste de secours, dirigé par des officiera de marine, a été organisé dans l'école ila'ienne. Le prince de Wied, accompagné du maréchal de la cour M. von Trotha, de son officier d'ordonnance Ekrem bey et de deux hommes, s'est rcjfdu, à 10 h. 30, aux postes avancés et a visiti les retranchements. 11 est rentré ensuite au Palais. Sur tout le parcours,"le prince a été l'objet d'une manifestition de sympatliie. Hier, â 2 h. 30, après les négociations, Turlchan pacha est remonté à boni d'un torpilleur autrichien. Hier soir la ville était tranquille. (b) Les musulmans de Scutari protestent Scutari, lundi, 25 mai. Dans une réunion qui a été tenue le 23 mai.les musulmans se sont déclarés prêts à aller en Epire et h défendre le prince de Wied. Ils sont cependant opposés à l'idée do marcher contre les autres musulmans de l'Albanie centrale et seraient disposés à envoyer à ceux-ci une députation. • Beaucoup de notables manifestent un très vff rnécontenteme.it de l'éloignement d'Essad- pacha. On craint qu'il ait une répercussion regrettable. (a) La détente Durazzo, lundi, 25 mai. Les insurgés ont remis tous leurs prisonniers en liberté. La population est tout à fait calmée, (a) Un candidat musulman au trône d'Albanie? De Constantinople au « Journal u .: Danj les cercles diplomatiques allemands ob assure -qae le marquis Garroni. ambassadeur d'Italie, a presserifi la Poïte au sujet d'un candidat musulman au trône d'Albanie. (a) Les revendications des insurgés Duruzzo, dimanche, 24 mai. Les demandes formulées par les insurgés se résument ainsi : 1° Respect et, protection de la religion musulmane. 2". Rétablissement de la domination musulmane a la suite de l'attaque des insurgés, à coups de canon, par le gouvernement.3°. Si le retour à la Turquie est -impossible,. le pays remettrait son sort entre les mains de l'Europe. Les revendications ont donc un caractère religieux et ottoman. Parmi les insurgés qui ne paraissent obéir- à aucun chef bien déterminé,on émettait l'avis qu'Essad pacha, avant les événements du 18 au llJ mai, était considéré, comme déloyal par ces populations, mais le bombardement de la maison d'Essad pacha parait avoir changé celte impression. Maintenant, dit-on, beaucoup de ces paysans qui ont été attaqués ainsi qu'Essad, par les nationalistes et par les canon3 tioilandais, regarderaient Essad comme une victime et un innocent. Us voudraien également son retour. Après de nombreuses controverses, le': insurgés ont .accepté les assurances favorables qui leur étaient apportées. Cependant, le ministre d'Italie avec le drogmau italien Deinisca s'employaient à convaincre les chefs les plus en vue de rechercher les prisonniers, parmi lesquels un grand nom-br; craignant pour leur vie. Les officiers hollandais, en prévision d'événements plus graves,avaient remis au ministre d'Italie leur argent et lui avaient fait leurs dernières recommandations. La. libération das c'ages a produit un immerr" se soulagement. Le ministre d'Italie a reconduit en ville, dans son automobile, quatre blessés. (a) taveîfôs ds l'Étranger ALLEMAGNE Les élections municipales en Alsace-Lorraine De Strasbourg au u Journal » : Le second tour de scrutin pour les élco-tions municipales a eu lieu aujourd'hui dans tout le pays. On ne signale aucun iu cident marquant. A Strasbourg, où a été fait un essai v« tontaire de représentation proportion nelle, la liste commune a été élue. Le nou veau conseil comprendra 15 socialistes, H. libéraux démocrates, S catholiques et ï conservateurs. Ces derniers ont eu, en moyenne, 3,500 voix de moins que leurs collègues des autres partis. Le professeur Spahn, qui, lors des incidents de Saverne, avait approuvé publiquement la conduite des militaires, a eu 2,000 voix de moins que ses collègues catholiques. A Colmar, l'ancienne municipalité n'a pu faire' élire que ? de sas membres. Las socialistes, libéraux et conservateurs ont 2fi sièges. A Mulhouse, oii 18 sociatistos avaient été élus au premier tour, les partis bourgeois ont fait, au second tour, passer leur liste qui comprend 8 catholiques, 7 libéraux démocrates et 3 représentants corporatifs.(a) ANGLETERRE Le « home rule » en troisième lecture Londres, lundi, 25 mai. En vue de la discussion en troisième lec-.are du projet de » home ruie », qui a lieu ce soir, des renforts de police munis de cartouches à balles et de baïonnettes ont été envoyés à Londonderry. Au service religieux, hier, Jes prêtres catholiques de liellast ont conseillé aux nationalistes de rester chez eus ce, soir. Des prêtres, accompagnés de notables catholiques, parcourront les rues aiin d'empêcher les manifestations. (a) Le vote Londres, lundi, 2j mai. Le, u home ruie » a été voté aujourd'hui en troisième lecture par 351 voix contre 274. Bruit de dissolution De Londres au » Journal » : Le second échec de M. Masterman, membre du cabinet et ami fidèle de M. Lloyd George, aux élections partielles d'Ipswich, a jeté la consternation dans le parti libéral et on parle de nouveau d'une dissolution qui aurait lieu aussitôt le « home rule » et le « welsh bill » votés. (a) Les suffragettes Londres, dimanche, 24 mai. Les suffragettes ont recommencé ce soir leur campagne en brisant des fenêtres dans West End. (a) Un désastre dans la Colombie britannique Victoria (Colombie britannique, 24 mai. La ville d'Atlen a été presque entièrement détruite par un inc-iLdie. Le quartier d;s affaires a été complètement brûlé ainsi que de nombreuses résidences et églises, le bureau des postes et le télégraphe. Aucun de ces édifices n'était assuré. (a) AUTRïCHE-HONGRiE Mort de M. François Kossuth Budapest, lundi, 25 mai. M. François Kossuth, ancien ministre du commerce, chef du parti indépendant, est mort à l'âge de 72 ans. (b) CHïNE L'évolution de Yuan,Sai-Kaï vers la dictature De Pétai au u limes. » . Un décret présidentiel rétablissant. l'ancien système d'administration provinciale a paru aujbùrd'bu.. Aux termes de Ce décret, les forces militaires sont placées sous ie contrôle du gouvernement central, et les gouverneurs civils ont la charge de la perception d<ss impôts, de la justice et des questions industrielles et civiles. Comme c'est le président l.ul-mémp qui nommera tous *es lonctiormaires responsables, ce décret contribuera d'une façon sensible au contrôle des provinces et assurera les rentrées régulières des impôts. La suppression des gouverneurs militaires assure d'une façon complète ia domination absolue de Yuan-Stii-KaL ITALIE Un amiral victime d'un accident Gênes, lundi, 25 mai. L'amiral Millo, ministre de la marine, quittait ce matin son hôtel pour aller accompagner le Roi dans sa visite d'un chantier maritime, lorsqu'il trébucha dans un tapis et tomba sur le sol, se cassant 'a jambe droite. (a) Au Vatican Rome, lundi, 25 mai. Au cours du Consistoire de ce matin, te Pape a nommé camerlingue de la Sainte-Eglise romaine le cardinal délia Voipe, en remplacement du cardinal Oreglia di Santo Stefaho. (bj PAYS-BAS Départ des souverains danois Amsterdam, lundi, 25 mal. Les souverains danois, retournant à Copenhague, sont partis cet après-midi, à 2 heures, à bord du yacht royal u Dane-brog ». FRANCE La Vie à Paris (l)o notre correspondant) ¥ KUCO MOISIT AU PANTHEON. - LA FOLIE D'ADÈLE HUGO. - FILLES D'ARTISTES DANS LA MISÈRE. — REMaRANDT SPECULATEUR. — LE MILLION DU DEPUTE PAUVRE. — LA DÉCLARATION DE FORTUNE. — LE DtPUYi MARCHAND DE JOURNAUX. — LES PROFESSIONS DE - 191 DEPUTES UNIFIES. — L'ACADEMIE DES 40 BEN1-SCUFFE-TOUJOURS, LE CUISINIER OU ROI D'ALBANIE.Dormir au Panthéon est le rêve de ceux qui. vivants, ont occupé une place prépondérante parmi ks contemporains. C'est un honneur dont on est justement avare, et qu'on ne prodigue pas. Il y a vingt-neui ans, après des obsèques triomphales et comme nous n'en avons plus vu depuis, on déposait Victor Hugo dans les caveaux de ia célèbre nécropole. Les admirateurs du grand poète se plaignent que le coin où on a relégué le cercueil soit obscur, humide, et trop près élu célèbre couloir où le guide qui conduit les touristes produit le bruit du tambour ou même du canon en faisant doucement claquer ses doigts. On demande pour l'auteur des « Misérables » une. place plus décente et un. peu en dehors de ces parades des gardiens à l'affût des pourboires et des pièces de cinquante centimes. On rappelle à c-e sujet qu'il y a dans les cartons du ministère des beaux-arts un projet de monument qui. doit cire élevé dans un des bas-cûtés , une souscription publique fut ouverte à celte époque et produisit soixante-quinze mille francs confiés à l'Etat. Le gouvernement d'alors ne s'est d'ailleurs pas désintéressé de ce projet, qu'il a confié au grand sculpteur Rodin, à qui M. Larroume!, alors directeur des beaux-arts, donna, il y a vingt-cinq ans, un acompte de vingt-cinq mille francs. Depuis Rodin n'a pas eu le temps d'exécuter le projet et le cercueil de Victor Hugo repose toujours dans l'hujliid'té du caveau obscur au milieu du va-et-vient des curieux qui descendent là pour entendra le formidable écho qui répond par des bruits de mitraille à la moindre chiquenaude sur les murs salpêtres. Les admirateurs du grand poète,dont beaucoup sont en même, temps les admirateurs du grand sculpteur, voudraient. qu'un effort sérieux fût tenté et qu'on ivalisât enfin ce vieux projet avant que les forces ne trahissent le génie de Rodin qui a plus de soixante-'1.!.-; ans. — « Si vous ne voulez pas donner, sous la coupole de Souiïlot, une place digne' de l'auteur de « La Légende dés Siècles», disent les amis de Victor Hugo, rendez-nous ce cercueil vénéré, nous irons .le déposer dans un monument ensoleillé au Père-Lachaise où. le célèbre poète — ne prévoyant, pas les honneurs nationaux — avait désiré être enseveli. Les intérêts ele Victor Hugo sont représentés par Victor Simon, qui. succédant à Paul Meuriee. défend avec zèle et piété la mémoire du poète auprès de la jeune génération moins hugolàtreque la nôtre. M. Victor Simon gère aussi et administre la propriété littéraire de l'auteur des « Misérables » dont les héritiers se partagent et se partageront tous, les ans et penda,nt. vingt et un ans encore, les copieux revenus. En dehors de Georges et, Jeanne, les fils de François Hugo, il y a encore Adèle Hugo, la fille devenue folle à la suite du terrible drame d'amour: elle vit encore, enfermée dans un asile de Vincennes. Réclusion d'ailleurs relative, où la riche pensionnaire sort de temps à autre. Sans bien se rendre, compte de son état, elle adore, ljj. comédie et la musique et on la ronduit parfois, en matinée, soit au théâtre, soit aux concerts où. dans le fond'd'une loge, une vieille dame en cheveux blancs, inoffensive, rit doucement sans pouvoir analyser ses impressions ou'ses sentiments.- Heureuses les filles des grands poètes, des grands artistes ejuand elles peuvent profiter des revenus des glorieuses œuvres paternelles. Ne raconte-kon pas que la fille du célèbre peintre Lepine est dans le dénuement, tandis qu'hier précisément., à la vente de la collection Antony Roux, un petit paysage de Lapine autrefois vendu cent francs par le peintre atteignait dix mille francs. Au iendemain de la mort de Lepine, sa femme, sans ressources, dut se mettre femme de ménage à quarante centimes de l'heure; eile lutta, pendant des ail-nées pour subvenir aux besoins de M1'* Odile Lepine, et elle est morte à la lâche. Aujourd'hui, la fille du peintre est dans la détresse et manque de jpain. La veuve au poète \nliers ae l'Isie-Adam l'ut, elle, aussi, obligée de laire des ménages pour ne pas mourir de faim. La gloire n'enrichit pas souvent les poètes ni les artistes; elle leur permet rarement d'assurer l'existence des leurs. Il en fut ainsi pour Millet et pour des centaines d'autres. ** * Dans ce martyrologe de l'art, on cite cependant des cas de millionnaires dont un, des plus illustres, Rembrandt, se. i mort dans la misère par suite de spéculations, si nous en croyons les études de savants récemment publiées en Allemagne. Le grand peintre avait, paraît-il, amassé des sommes considérables en vendant fort cher ses tableaux, mais il aurait eu la manie de la spéculation sur les valeurs de son temps, sur les sociétés coloniales et s'il mourut dans la misère, en proie aux huissiers, ce fut, nous dit-on, par suite de ses opérations téméraires et défavorables. Les spéculations ont mieux réussi à quelques politiciens dont les journaux indiscrets s'occupent. On cite le cas d'un parlementaire qui fut élu pour la première fois en 1910 et qui n'a pas été heureux aux dernières élections. Ses débuts furent pénibles, puisque pour pourvoir aux frais de sa première campagne il aurait dù engager un titre de rente de douze cents francs, son unique pécule. Aujourd'hui, son compte en banque se' solderait — d'après ceux qui ont pu voir — par un joli million. Cela prouve que malgré les aventures avec une simili-chanteuse, héroïne de cour d'assises, notre ancien député a su bien employer ses quatre années. Cet excellent Charles Beauquier qui, à quatre-\ ingl-dcnx ans, en pleine verdeur, vient d'abandonner le Parlement, et n'a pas voulu demander aux é! teurs du Doubs ele lui renouveler son mandat, avait autrefois déposé un projet de loi obligeant tout homme politique à faire, le lendemain de son élection, une.déclaration de l'état de sa fortune et ordonnant la même opération contrôlée le jour où il quitterait les affaires politiques. On s'arrangea pour ne pas discuter ce projet indiscret. La. déclaration, le contrôle, tout cela est bon pour les simples contribuables, mais des députés et des sénateurs les jugent offensants. L'idée n'était pointant pas nouvelle; elle nous venait en droite ligne de la Convention, qui eli — même l'avait empruntée aux vieilles

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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