L'indépendance belge

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s.n. 1915, 20 Dezember. L'indépendance belge. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/k35m903255/
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L'INDÉPENDANCE ROYÂUJVIE-UN! ; ONE PENNY BELGE. v CONTINENT: S5 OENTIftesU^, (HOLLANDE i 5 CENTS,) ADMINISTRATION ET REDACTION u TUDOR HOIJSE. TUDOR ST., LONDON, B.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS: 11, PLACE DE LA BOURSE. TELFPH • -f31 1-57 fît TELtPHi. ( 233-75. LONDRES, LUNDI 20 DECEMBRE 1915. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: 16 MOIS, IV SHILLINGS, f CONSERVATION" PAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. ' t SOMMAIRE. I,A SITUATION : Croiseur et torpilleur allemands coulés dans la Baltique. — Offensive allemande repoussée à Ypres. — Troisième bombardement aérien de la gare de Metz. — Nouvelle note du présU dent Wilson à l'Autriche. — Les socialistes et la situation financière de l'empire. Il faut démembrer 1'Autriche>Hongrie. — Jeati-Bary. Lettre des Etats»Unis. — F. E. Pick. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. La marine allemande, si sévèrement atteinte déjà, vient d'éprouver un nouveau désastre dans la Baltique, où le croiseur "Bremen," ainsi qu'un torpilleur qui l'accompagnait, ont été coulés à la suite d'une attaque de sous-marius. Comme la nouvelle nous parvient d'Allemagne, il convient d'attendre le rapport britannique qui, peut-être, sera plus complet et donnera sans doute d'in: téressants détails sur ce qui semble avoir été un engagement naval plus sérieux que ne l'indique le communiqué allemand.Avec la perte du "Bremen," la classe des croiseurs légers do nos ennemis se trouve réduite à sa plus simple expression. Or, .c'est principalement à cette classe de navires, avec les contre-torpilleurs et les torpilleurs, qu'incombe la mission de protéger la flotte de haut bord contre les submersibles, et ce n'est certainement pas au hasard seul qu c-.=t dû le fait que les croiseurs légers sont précisément, parmi les victimes de? sous-marins britanniques, les plus nombreuses.Il est plaisant, dans ces conditions, de lira un autre communiqué allemand relatant une prétendue croisière navale allemande dans la Mer du Nord et dans les parages du Skager Rak, "effectuée en vue de découvrir la flotte britannique qui, cependant, est restée invisible" ! La flotte allemande n'a vraiment pas de chance. Pendant qu'elle est à la recherche de sa rivale dans la Mer du Nord, celle-ci se cache prudemment et coule, de l'autre côté du canal de Kiel, deux navires de guerre qui ne demandaient qu'à naviguer tranquillement dans des eaux que les rigueurs de l'hiver devaient, croyait-on, interdire à la navigation sous-marine î Dans la Méditerranée et dans l'Adriatique, les mesures contre les sous-marins ennemis semblent être efficaces, à en juger par l'absence totale, depuis quelques jours, de désastres de ce côté. Une information de source hollandaise, parle, au contraire, de la destruction d'un sous-marin autrichien, coulé à hauteur de Cattaro à la suite d'une collision avec une mine. Tout l'équipage aurait péri. Peut-être faut-il attribuer à la tension des rapports austro-américains le relâchement subit des sous-marins ennemis. On dit, en effet, que la deuxième note du président Wilson, qui vient d'être expédiée de Washington à Vienne au sujet de 1' "Ancona" ne laisse plus guère la porte ouverte à de nouveU-es discussions académiques. Le Président base ses demandes principalement sur l'admission, de la part de l'Amirauté autrichienne, du fait que P "Ancona" fut torpillé alors qu'il y avait encore des passagers à bord. Aussi envisage-t-on dès à présent à Washing ton la probabilité d'une rupture des relations diplomatiques, qui entraînerait, croit-on, tôt ou tard, une rupture analogue avec l'Allemagne. Des différents front? on ne signale que des opérations d'un intérêt secondaire. Sur le frontv,franco-belge, le fait le plus saillant est une tentative d'offen- t sive allemande du côté d'Ypres, faite au - moyen de gaz asphyxiants. Elle aboutit a à un échec complet. L'srtillerie, dans les autres secteurs s du front, a été très active des deux . côtés, et la gare de Meta-Sablons a été, t piur la troisième fois en trois jours, at- 3 taquee par une escadrille d'aviateurs ï français. Le communiqué allemand ne - craint pas de se rendre ridicule en dé-r clarant qu'un de ces raids n'a abouti i qu'à un carreau cassé ! Le bombardement do la gare de Met2 doit, tout a-» contraire, terriblement s gêner l'ennemi, qui se livre à des moues vements de troupes que les Français sui- - vent très attentivement. Les craintes b allemandes d'un mouvement offensif - français dans les Vosges sont toujours i grandes, et on annonce que toute la pc-t pulation civile d'Altkirch a été évacuée t en vue d'une attaque des troupes du gé-t néral Joffro visant, prétendument, t Mulhouse. Le grand-duc de Wurtemberg a lancé - à ses troupes un ordre du jour dans lequel il annonce une grande offensive s destinée à enfoncer le front français et - à ouvrir, une fois de plus, la route vers s Paris, vers la mer et vers la victoire ! s Voilà des paroles qui risquent fort de a ne plus trouver d'écho dans les tranchées - allemandes, où l'on sait à quoi s'en te- - nir sur la force de résistance de nos poilus. Peut-être n'ont-elles été pronon- s cées qu'à l'adresse des populations im- - patientes de Berlin, de Cologne et des i autres grands centres de l'Empire, où la t question de l'alimentation prime main-, tenant toutes les autres, et où les rixes - se multiplient et s'aggravent de jour i en jour. La question financière, elle r aussi, commence à devenir une cause de - soucis sérieux en. présence de l'attitude décidée du groupe dissident des . socia- - listes et du "Vorwaerts," qui réclament - du gouvernement- des éclaircissements i sur la façon dont il compte faire face, s demain, aux besoins financiers de l'em-. pire. , Après le vote du nouveau crédit de dix i milliards, l'Allemagne aura contracté - une dette de guerre de quarante mil-î liards dont l'intérêt annuel absorbera b deux milliards et l'amortissement un autre demi-milliard. Pour faire face à - cette situation, les revenus dû l'empire s devront, dit l'organe socialiste, être plus - que doublés, et le système financier exis- - tant ne saurait être maintenu en ce qui i concerne les droits d'entrée, qui, vu la i situation économique nouvelle, ren-} draient trop cher pour une concurrence } avec l'étranger, le prix des matières pre-> mières, et handicaperait sérieusement - l'industrie de l'empire. 3 Le "Vorwaerts" demande, en eonsé- 3 quence, l'abolition des droits d'entrée t après la guerre. i Voilà une note qui ne concorde guère avec l'optimisme officiel affiché par le ; Dr Helferich, lequel, d'ailleurs, s'est - traduit par une nouvelle baisse du chan-; ge allemand, baromètre autrement- fidèle que tous les discours ministériels, s On croit que la suppression du "Lo-kal Auzeiger" est due à une critique trop i sévère de la situation économique. IL FAUT DEMEMBRER L'AUTRICHE-HONGRIE. Ld campagne déjà ^gnalée en mars c et en avril et dont le but est le sauvetage 5 de l'empire -austro-hongrois rccom- £ mence, dans les mêmes milieux fran- t çais, italiens et beiges. Les arguments c sont toujours les mêmes aussi : il faut ^ i éviter à l'Autriche d'être englobée par c l'Allemagne, il faut opposer l'Autriche i des Habsbourg à la Prusse des Hohen- zollern ; si nous faisons îa paix séparée r avec l'Autriche, nous écraserions plus c aisément l'Allemagne; et enfin, ce fut 1 toujours la politique des Richelieu et des r Talleyrand de diviser les Allémagnes. c LTn écrivain de langue française et c d'origine belge, M. Maurice de Waleffe, répond à l'invocation répétée de < es "précédents" historiques et di- <£ plomatiques que cet empire cacochyme i doit être détruit parce qu'il offense la - nature en comprimant des nationalités -r t—- qui ne pourraient vivre leur vie qu'en sortant du double pressoir austro-hongrois. Martyrs de Bohème, de Moravie et de Galicie, de Bukovine, de Croatie et de Bosnie, de Dalmatie et du Trentin, votre généreux sang n'aura pas coulé en vain, s'écria-t-il, ajoutant cet argument puissant : — Si c'était i'idée de Talleyrand de maintenir l'Autriche, ce fut surtout celle de Bismarck. Et l'expérience a prouvé lequel des deux voyait juste : sur îe premier signe de Berlin, l'Autriche de M. de Talleyrand a mis cinquante millions d'hommes au service du germanisme. # -* * Nous avons déjà fait ressortir l'étran-geté de cette campagne de "la seule internationale qui ne soit pas morte,' ' — comme M. Charles Maur.ras l'a dé-• montré avec : rce — et dont "activité se manifeste partout avec une vigueur étonnante. Elle a pour but, cette diplomatie de l'ancien régime, -non point tant d'assurer le succès de notre cause que de sauver un trône catholique, et d'octroyer à l'Autriche des Habsbourg le commandement d'un nouveau Saint-Empire. Nous n'inventons rien, puisque la presse d'un certain camp nous a développé avec netteté ses conclusions : commandement de l'Allemagne par l'Autriche. Bref, on ne veut plus d'un empire allemand commandé par la Prusse — bravo ! — mais on tente ardemment de remplacer la Prusse par l'Autriche au sein de l'Allemagne, et de . constituer, au bénéfice des Habsbourg,' un empire austro-allemand-hongrois de plus de cent millions d'habitants. Cela, ' bien entendu, nous n'en voulons à aucun prix. Il faut écraser îa Prusse, mais il | faut aussi écraser l'Autriche. L'une est . aussi malfaisante que l'autre. Nous n'en | finirons jamais de l'éternelle et épuisante querelle si nous n'écrasons la ■ Prusse que pour h remplacer par l'Autriche. Il faut avant tout commencer ( par îe commencement et démembrer ' l'Autriche. * * * Il faut la démembrer pour la raison s essentielle qu'énonce M. de Waleffe : ■ parce que nous devons libérer la Bo-; hême, libérer ila Galicie, libérer les . Croates, les Serbes, les Italiens, et di- > minuer la Hongrie des Transylvains . roumains. Il faut la démembrer pour ( que tous ces peuples puissent secouer enfin un joug monstrueux et viennent ; constituer entre le Slavisme et le Ger-. manisme, avec la Hongrie et la Po-s logne, une grande barrière qui mette fin, ; en Orient, au danger permanent de con-; Ait entre grandes Puissances. Il faut la démembrer pour qu'ils puissent connaî- > tre l'existence nationale à laquelle ils ont 5 droit, car c'est pour cela aussi que nous . nous sommes battus, ne l'oubliez pas; . le principe des nationalités. Il le faut . surtout, par intér'-; égoïste, si la poîiti-. que réaliste seule vous attire, car l'Alle-i magne n'a été aussi forte que parce , qu'elle a eu un brillant second, et le second n'a été brillant qu'en obligeant ; les Tchèques, les Galiciens, les Polonais, les Croates, les Serbes et les Ita-, liens à se battre contre leurs frères de ; race. La plus terrible erreur européenne , du siècle dernier fut peut-être celle commise par les Russes quand, en 1848, 1« . Tsar écrasa la révolution hongroise et , permit ainsi à Bismarck de réaliser sa grande œuvre : l'empire austro-hongrois commandé par l'empire allemand, et celui-ci gouverné par le militarisme prussien. ■" ; Que peut l'Allemagne seule contre l'Europe? Qu'eût été sa résistance, malgré son organisation, entre l'état franco-russe? Il faut démembrer l'Autriche pour démembrer la puissance do l'Allemagne. , lit y a au centre de l'Europe 90 millions de Germains, Prussiens, Bavarois, Wur-tembergeois, Saxons, Autrichiens. Arrangez-vous comme vous voudrez, divisez-les en nationalités, séparez les catholiques des protestants, ils seront toujours 90 millions de Germains. Voilà cinquante , ans qu'ils ont fait la paix entr'eux et quarante ans qu'ils sont amis. Us sont puissants et la force de leur bloc s'augmente considérablement du fait qu'ils gouvernent des millions de Polonais, des millions de Tchèques, des .millions d'autres serfs, et que les Hongrois ont fait sur leur ordre alliance avec le Turc. Qu'ils restent seuls, ils sont 90 millions et non pas 120. 11 faut enlever trente millions de sujets aux Austro-Allemands, qui sont 123 millions, et pour cela il n'y a qu'un moyen : démembrer l'Autriche. Je ne m'attarde pas à l'argument infanjtin qui consiste à vous dire : Si vous démolissez l'Autriche, ce sera au profit de l'Allemagne. Les Germains seront 90 millions de Germains et n'auraient plus à leur disposition 35 millions de non-Germains, vciilà tout. * # De même, il nou;> sera permis de hausser les épaules quand on nous dira : — La passion anticléricale seule vous fait désirer la chute de l'Autriche. II nous est facile de répondre ; — La passion cléricale seul vous fait désirer le sauvetage de l'Autriche, et plus : le triomphe de cette nation de proie. La vérité, c'est que si nous haïssons la catholique Autriche avec la même force que nous haïssons la protestante Prusse, c'est que, vraiment, si nous redoutons celle-ci, et si nous avons toutes les raisons de la maudire, l'Autriche, elle, vous produit Un effet insurmontable d'écœurement. "Ridicule et sinistre assemblage de morceaux d'Etats spoliés et de provinces volées, c'est une pensée de proie qui en constitue !e ciment. Otez cette pensée et l'empire A croule, croule dans le mépris et dans le dégoût." Qui écrit cela? M. Charles Bernard, un écrivain belge, dont notre confrère le "XXe Siècle" reproduisait naguère un article en l'accablant d'éloges hyperboliques. "Personne, ajoute, M. Bernard, ne regrettera leur disparition. L'Europe et le monde n'en auront ni un penseur, ni un artiste de moins." Il 'y aura qu'un "brillant secoçd" de moins, et les petits peuples, l'admirable Serbie en tête, pourront respirer librement. Les héros serbes, la nation serbe qui s'est couverte d'une gloire immortelle, les malheureux Serbes assaillis si traîtreusement, deux fois vainqueurs, enfin vaincus par la coalition monstrueuse ne verront jamais, espérons-le, pour l'honneur de notre cause, ce triomphe inouï des Habsbourg régnant sur un immense empire de plus de cent millions d'âmes. Ce serait le déni de toute équité, de toute justice. Depuis dix-huit mois on nous répète que nous avons été assaillis par deux redoutables chefs de bandes, ou plutôt par un grand malfaiteur et son lieutenant ; nous le croyons fortement. Ce.s deux citoyens avaient projeté de nous poignarder. Le coup a dévié sur la Marne, et depuis lors nous nous sommes débattus. Nos amis sont \enus à la rescousse. Nous avons sait: fortement au oollet les deux gaillards qui possédaient malheureusement un attirail criminel supérieur à nos matraques d'honnêtes gens. Ils nous ont fait beaucoup souffrir, et certains apaches ont cru bon de venir se mêler de l'affaire, en tirant le couteau de leur côté. Cependant nos "policemen" tiennent bon, et l'on sait bien de quel côté sera finalement la force victorieuse. Mais la lutte a des hauts et des bas. Des gens suspects profitent des mauvais .moments pour nous proposer de lâcher les mauvais drôles,quine promettent même pas de ne plus recommencer. Comme-nous ne répondons pas, bien entendu, on nous conseille d'en lâcher au moins un, et de lui promettre un bon pourboire afin qu'il se mette avec nous contre son associé. — Non seulement vous ,ne serez pas puni, mais même vous serez récompensé. Vous prendrez la place de l'autre à la tête de vos bandes... Voilà ce qu'on nous propose de dire. Comme si les deux compères, un instant brouillés, mais heureux d'en être quittes à si bon compte, n'étaient fatalement destinés à profiter un jour d'une occasion plus favorable pour nous étrangler ! On considérerait avec raison comme un traître celui qui voudrait sauver la Prusse, îe militarisme prussien, le. hobereau prussien. Mais pour peu, on nous ferait croire que nous n'avons même pas le droit de nous émouvoir quand des cercles officieux affichent le dessein non seulement de sauver l'Autriche, mais de la fortifier formidablement ! Ah ! çà, de qui se moque-t-on, ' ici?, * * * J'ai cru longtemps également, devant les respectables précédents, qu'il, y avait peut-être intérêt à conserver une Autriche en Europe. En réalité, oet intérêt n'existe pas. L'Histoire n'existe plus. Elle a commencé le 4 août 1914. L'Autriche ne doit plus être, à l'avenir, comme la Prusse, qu'un petit Etat allemand n'ayant plus de commandement. Il faut dissoudre la force prussienne et îa force autrichienne dans l'intérêt de l'Europe et dans l'intérêt même de la démocratie allemande. Il faut que cette guerre soit ; au moins une victoire sur la féodalité . militaire. Sinon, nous n'aurons pas vaincu. Or, nous vaincrons. À quoi bon répéter dès arguments d'évidence? Nous nous sommes leurrés, c'est entendu, et nous avions cru la lutte moins malaisée. . Mais la grande Angleterre s'est réveillée, la Russie, tombée sur un' genou, s'est déjà relevée, la France résiste intrépidement, les dents serrées, l'Italie s'apprête à récolter le fruit de longs et durs efi'oits. Au printemps, nous auions suffisamment de munitions, et l'été verra la chute de l'Autriche, le déclin de l'Allemagne. JEAN BARV. LETTRE DES ETATS-UNIS. ,■» Le canal de Panama et M. John Rockefeîler. (De notre correspondant.) M. Rockefeîler. La compagnie Standard Oil de New Jersey fit en septembre 1914, avec le gouvernement britannique, un contrat par lequel elle s'obligeait à livrer tous les mois à New-York 71,250 mètres cubes de pétrole brut de Californie. Comme on îe pense bien, ce pétrole est destiné au chauffage des vaisseaux de guerre et surtout aux moteurs à huile des sous-marins. Les livraisons marchaient à merveille lorsque les glissements de talus dont nous avons parlé vinrent interrompre provisoirement la navigation du Canal de Panama. M. Rockefeîler n'avait alors que 110,000 mètres cubes d'huile de Californie dans ses magasins de la rade de New-York. Cela ne pouvait durer longtemps et la Standard fit immédiatement des arrangements avec certains chemins de fer transcontinentaux pour'le transport quotidien de Richmond (Californie) à New-York, d'un train de 25 wagons-cylindres d'une capacité totale de 2,850 mètres cubes d'huile. Comme M. Rockefeîler est devenu très religieux depuis qu'il est devenu l'homme le plus .riche du monde, il stipula dans îe contrat avec les chemins de fer que les trains affectés au transport de l'huile chômeraient le dimanche pendant deux heures dans quelque ville du parcours ne possédant point de débits de boissons alcooliques et offrant toutes les facilités nécessaires au personnel pour l'accomplissement de ses devoirs religieux. Le bon M. Rockefeîler .pense à tout. Les différentes compagnies sur les lignes desquelles roulent les trains d'huile ont pris l'engagement de faire en sorte que chaque train fasse le trajet de 4,150 kilomètres en 68 heures, un supplément de deux heures étant accordé le dimanche pour la cause que je viens d'expliquer. M. Rockefeîler, de son côté, met à la disposition des chemins de fer 400 nouveaux wagons-cylindres d'une capacité de 114 mètres cubes chacun, s'enga-geant à charger chaque train de 25 cars en quatre heures et à en faire le déchargement en deux heures, laissant aux chemins de fer la charge des réparations d'avaries survenant en cours de route. La vitesse commerciale de ces transports d'huile est de 61 kilomètres à l'heure, inférieure de 4 ki'omèbres seulement à celle des trains de voya geurs transcontinentaux les plus rapides.L'huile ainsi transportée revient à' 6.02 dollars le mètre cube, franco-bord à New-York, et comme la Standard la facture au gouvernement britannique à raison de 4.45 dollars, la perte est de 1.57 dollars le mètre cube, faisant un déficit de 112,000 dollars par mois, ce qui au cours actuel fait Fr. 673,000. Cela ne ruinera pas M. Rockefeîler, croyez-le bien. Une accusation puérile. C'est le bureau de réclame (Publicitv Department) de la Standard qui donne les chiffres et détails que je viens de rapporter. C'est sans doute îa réponse de M. Rockefeîler aux articles idiots parus, dans certains journaux l'accusant d'avoir, à coups de dollars, fait ébouler les talus de la Culebra afin d'entraver l'envoi de fournitures de guerre à Vladivostok. M. Rockefeîler, disait-on, se vengeait ainsi de la Russie qui en 1910 avait refusé de laisser la Standard s'emparer de ses régions pétrolifères. 11 y a aux Etats-Lnis des populations entières qui croient M. Rockefeîler capable de tout. Plus extraordinaire sera îa chose dont on l'accusera, et plus grand sera l'empressement avec lequel on y croira. Aussi, l'accusation d'avoir obstrué le Canal de Panama fut-elle accueillie avec enthousiasme par des millions d'Américains. On y croyait d'autant plus volontiers, que peu de temps auparavant, on avait aussi rapporté que les deux Kaisers, h court d'argent, avaient vendu à la Standard la Galicie et ses gisements de pétrole. Quoi de plus naturel alors, pou-M. Rockefeîler, devenu le complice de Guillaume et de François-Joseph, que de jouer le coup du Panama aux dépens du Tzar? Le malin Rockefeîler répond à ces stupidités en annonçant que la fermeture du canal ne l'empêche pas de livrer aux Alliés ce qu'il leur a vendu, malgré qu'une clause du contrat de vente en subordonne l'exécution à la navigabilité du canal. Mais il sait aussi que le public ne croira jamais qu'il perd 112,000 dois, par mois à ce jeu-là, à moins qu'il n'en rende la preuve facile. C'est pour cela, qu'il donne tous les détails de la transaction. Les journaux accusateurs et autres s'enquérirent et annoncèrent que M. Rockefeîler avait donné les chiffres exacts, mais que tout indiquait que le gouvernement de Saint-]ames paierait SGème année. No. 300

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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