L'indépendance belge

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s.n. 1915, 09 Dezember. L'indépendance belge. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7d2q52g94j/
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S6èm© année* No. 291 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY WWW mM Km Mji fc mS« CONTINENT: !S CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: PT ACF V ft BoilESE TUDOR HOtJSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. U' iL,Abij utj ,4 lie 7 et TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {238*75 LONDRES, JEUDI 9 DECEMBRE 1915 ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: - 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 1 1 AN. 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : La poursuite des Serbes en Albanie. — Les opérations au Monténégro. — La situation des Alliés en Serbie et en Grèce. — Avances hongroises à la Roumanie. — Les opérations en Mésopotamie et en Champagne. — Les Allemands et l'Egypte. Par la liberté des peuples à la paix du monde. — Jean Delville. Au "XXe Siècle."—L* "Indépendance Belge." Lettre de Pétrograd. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Depuis mardi, les positions franco-britanniques en Serbie sont l'objet de vigoureuses attaques bulgares, qui cependant ont été aisément repoussées. L'évacuation par nos troupes du secteur de Krivol-ak s'est effectuée en bon ordre, et le nouveau front, s'appuyant sur le défile de Démir Kapu, constitue une excellente position défensive, éloignée seulement d'une cinquantaine de kilomètres de la frontière grecque. Les troupes bulgares qui sont eucore engagées à poursuivre les Serbes en retraite semblent avancer en trois colonnes. L'une, à en croise les communiqués ennemis, a occupé Resna, une autre est en route pour Ochrida, et la troisième, partie de Dibra, avance dans la direction sud vers Struga, où elle espère intercepter les forces bulgares rabattues sur la route d'Ocbrida. A Dibra l'ennemi dit avoir trouvé un important matériel de guerre et avoir remis en liberté des prisonniers hongrois qui y étaient internés. Dans la région d'Ipek (Monténégro), l'ennemi affirme avoir capturé 80 canons beaucoup de matériel de guerre, et 2,000 prisonniers. Il est d'autant plus difficile de contrôler ces affirmations que les communiqués serbes font, depuis quelque temps, complètement défaut, oe qui s'explique par l'extrême difficulté des communications. . Les négociations avec Athènes ont abouti, d'après le correspondant du ' Morning Post," à un accord quant aux points essentiels des demandes alliées et le colonel Pallis, arrivé à Salonique, n'aura plus qu'à régler quelques questions de détail avec les états-majors français et britannique. Quant aux bruits d'après lesquels un nouveau blocus commercial des ports grecs aurait été décidé, ils sont formellement démentis par la légation britannique à Athènes. A Paris, la méfiance a l'égard de la Grçce ue s'est pas encore complètement dissipée. Le "Matin" indique que l'état-major français a prévu toutes les éventualités, y compris le réembarquement éventuel du corps expéditionnaire, mais le fait que le débarquement d'hommes et de matériel continue plus activement que jamais à Salonique indique suffisamment que pareille mesure n'est pas envisagée pour le moment. Par contre, la nécessité de se rabattre éventuellement sur Salonique semble avoir été envisagée, car on dit que la mise en état de défense de la ville et du port est vigoureusement poussée. Quant à l'attitude du roi Constantin, le "Temps" estime que les Français n'ont qu'à s'en tenir à la parole d'honneur donnée par le souverain que jamais la Grèce n'entreprendra quoi que ce soit contre les troupes alliées et ne doivent pas se laisser entraîner à de nouvelles discussions à propos d'interviews. Maintenant qu'ils sont sûrs de la neutralité grecque, nos ennemis s'efforcent d'attirer la Roumanie dans leur orbite. Le comte Tisza, parlant à la Chambre hongroise, a déclaré que la Hongrie peut attendre avec calme les décisions de sa voisine, vu la communauté d'intérêts existant entre les deux pays. Le chef de cabinet hongrois estime que l'union en tre Jes Puissances centrales eb îa .oui- •• garie et la Turquie augmente la valeur j de leur alliance pour la Roumanie et per- -mettrait à cette dernière d'envisager ] l'avenir avec sérénité ! 1 II est tout naturel que l'Autriche- 1 Hongrie, s'étant laissée absorber par 1 l'Allemagne économiquement, militaire- ; ment et politiquement, essaye d'entraîner à sa suite, dans le gouffre allemand, un 1 voisin dont elle redoute la concurrence et qu'elle sait viser deux de ses provinces. . Les hommes d'Etat roumains sont ' trop avisés pour donner dans ce piège ' grotesque et ils savent que l'avenir économique de l'Europe sera réglé par ■ les puissances maîtresses des mers. Sur le front russe une tentative allemande de franchir la Dvina a été repous- ' sée. Eu France, les Allemands disent avoir occupé 500 mètres de tranchées en Champagne au nord-est de Souain, mais les Français ont déjà reconquis en grande partie le terrain perdu. Sur le Carso, les troupes du général Cadorna ont réussi à occuper un nouvel ouvrage dans la région du Monte San Michèle. En Mésopotamie, les troupes britanniques ont été violemment attaquées à Kut-el-Amara, et les communiqués turcs se complaisent à dépeindre la situation de la colonne britannique comme critique, privée comme elle l'est, selon eux, d'une grande partie des forces navales, qui la protégeaient et la ravitaillaient. Ces rapports sont évidemment exagérés et même s'ils étaient exacts, l'arrivée des renforts anglais qui sont déjà sur' lès rives du Tigre modifierai rapidement la situation. Aux Etats-Unis le message présidentiel a été accueilli avec une satisfaction . générale. Seuls les pro-germains y trouvent à redire. L'ex-président Roosevelt, le critique également, mais pas pour les mêmes raisons. U 11'aime pas une littérature derrière laquelle se cache la peur d'agir et les derniers incidents qui ont eu pour théâtre la Méditerranée où des bateaux américains ont été attaqués par des • sous-marins autrichiens viennent singulièrement à l'appui de sa thèse qui peut se résumer dans ces mots : action énergique et immédiate contre les 1 Austro-Allemands violateurs et parjures.A Constantinople les Allemands annoncent à qui veut l'entendre que l'expédition contre l'Egypte commencera au début du mois de janvier, et ils affirment sans sourciller qu'au printemps les Turcs auront deux millions d'hommes sous les armes ! Il est vrai que le chemin de fer à travers le désert de Sinat est achevé jusqu'à Hafir, à cent kilomètres du canal de Suez, mais on croit généralement que les menaces trop bruyantes contre l'Egypte n'ont d'autre but que de détourner l'attention des Alliés de projets plus ambitieux des Allemands, visant le Golfe Persique. La nomination du maréchal von der Goltz comme commandant des forces turques en Mésopotamie, vient à l'appui de cette hypothèse et certains journaux suggèrent aux Alliés de contrecarrer ces projets en effectuant un débarquement en Syrie. PAR LA LIBERTÉ DES PEUPLES À LA PAIX DU MONDE. Notre idéal. j De tout le sang- versé par notre génération dans l'énorme guerre actuelle Joit sortir, avant toute autre chose, une !>''us haute et plus réelle conception de la Liberté. Cet idéal ïternel des peuples doit devenir une plus vivante réalité. C'est pour lui que nos millions d'hommes sacrifient, à "ette heure tragique, leur vie. A la considérer sous son aspect profond, la pré-fente guerre est bien plus le corps-à-corps gigantesque de deux principes qu'un conflit d'intérêts matériels. De-pins des siècles, un principe redoutable •'i dominé la conception du Pouvoir, c'est principe d'Autorité. Mis en pratique par des volontés souveraines et égoïstes, jl e§t toujours dangereux^ nuisible. Tous I tes tyrans, les despotes, les dominateurs s'en sont emparés comme d'une arme terrible et ont fait ainsi: le malheur des peuples. Les guerres sont des monstres engendrés par le principe d'Autorité arbitraire. Elles sont, en effet, îles conséquences immédiates, inévitables, de tout pouvoir inspiré par le mauvais génie de la domination quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste. Autant la hiérarchie est néoessaire et féconde, puisqu'elle est l'organisation des fonctions et des valeurs humaines dans toute société civilisée et qu'elle est créatrice d'ordre dans ,1e monde, autant le principe d'autorité est le tremplin des orgueils et des ambitions Jes plus néfastes et provoque le chaos. L'AHe-magneA avec'son impérialisme délirant et sauvage, est une incarnation lamentable de' ce principe d'autorité. C'est pourquoi cette nation est une menace constante pour l'équilibre de l'Europe et pour l'évolution des peuples et que son organisation politico-militaire consiste à former de's masses compactes de brutes obéissantes. Le concept du pouvoir absolu, qu'il soit politique, civil ou religieux, en un mot i 'autocratie,- se trouve être en opposition directe avec la marche normale dés idées démocratiques, celles qui se sont éveillées dans la conscience de certains législateurs modernes et qui, en ces dernières années, ont su modifier, dans une certain© mesure, ! l'esprit public. Ces idées, inspirées par un sens plus humain et plus élevé ; du droit et de la justice, sont le ciment moral de la société moderne et au moyen duquel doit se construire le monument futur de la Liberté et du Droit des peuples. Aussi longtemps que régnera la superstition de l'autorité, telle qu'elle sévit encore de nos jours dans les choses du pouvoir, les catastrophes, sanglantes comme celles qui ruinent l'humanité à ce moment même pourront se répéter. Il faut que les hommes de toutes les nations civilisées comprennent en premier lieu qu'il n'y a pas d'autre,autorité dans le monde que la vérité. Devant l'autorité de la vérité toutes les puissances humaines doivent s'incliner. Aucun homme, si haut qu'il soit placé, si étendu que puisse être son pouvoir momentané, n'est jamais à lui seul la vérité. L'homme infaillible — pape, empereur, roi, législateur — n'existe pas. La théorie du " droit divin " est d'un autre âge — l'âge d'or — où, dit-on, le pouvoir était confié à des sages dont l'autorité était toute morale, et pour lesquels gouverner n'était point dominer, mais servir. En ces temps bienheureux des empires idéals et des grandes civilisations primitives le destin des peuples et ,)a destinée des nations n'étaient point laissés' un seul hasard des hérédités dynastiques. Le culte de la force. Le monarque était élu parmi les plus aptes, parmi les meilleurs. C'était l'époque lointain'e des Rois initiés pour lesquels le culte de la force n'existait pas et pour lesquels tout sang volontairement versé était une violation des lois delà nature. On trouve les traces de cette conception idéale de la science du gouvernement dans les Lois de Manou. Ce n'est que lorsque, dans le cours des âges, les hommes mêlèrent à la politique leurs passions, leurs ambitions et leurs intérêts individuels que lie pouvoir dégénéra et devrait de phis en plus an • moyen de domination et de convoitise. Dès lors commença sur la pi an è te le cycle ininterrompu des g'uerres d'agression et, depuis, te monde n'a cessé d'être ensanglanté pour le plaisir et 3a gloire de ceux qui gouvernent. Depuis des siècles, en effet, le monde n'a été qu'une saturnale de conflits sanglants. Le sang humain a ruisselé de toutes parts. Sans cesse devant ses torrents les peuples épouvantés ont fui. les cités se sont vidées, tes nations entières ont été ruinées, par la seule faute de ceux à qui le hasard des naissances, des (successions héréditaires a donné la destinée des peuples pour jouet. L'Europe, malgré sa civilisation, n'a pu réagir contre cette grande folie. Elle porte dans son sein des Empires comme l'Allemagne et l'Autriche surtout, qui sont en proie à cet aliénisme historique pour lequel la diplomatie est devenue un engrenage homicide, la mécanique de fer de la ruse et de la .guerre. Et, il faut bien Je dire, presque toutes les nations européennes souffrent du mauvais gouvernement général! de l'Europe, dont la constitution vicieuse orée un état de malaise permanent. Pour beaucoup de diplomates européens la guerre est encore, selon la théorie teutonne, l'instrument indispensable de la politique. C'est pourquoi la loi atroce de l'extermination des faibles sévit encore dans toute sa brutalité, de nos jours et au point qu'il semble que l'Europe est revenue aux temps les plus sombres des bestialités antiques et du Moyen-Age. Une lutte gigantesque. Et cependant, malgré que nous traversons l'une des plus sanglantes éclipses du sens moral, n'oublions pas qu'une lutte gigantesque s'accomplit sous nos yeux, celle qui est eng-agée entre les Puissances mauvaises et autoritaires de la vieille Europe, héritière impure des barbaries ancestrales, et l'Europe nouvelle, dont l'idéal politique et social s'oriente vers de plus nobles nécessités humaines, ver's un plus large avenir de justice et de liberté. C'est la lutte entre le matérialisme de l'autorité diplomatico-militaire des empires des Hohenzollern et des Habs bourg, et de l'idéalisme démocratique que représentent les nations alliées. S'il est vrai, comme on l'a dit souvent, que les périodes de lumière et de ténèbres se succèdent dans l'ordre intellectuel et dans l'ordre moral, aussi bien que dans l'ordre physique d'ailleurs, nous pou-I vons déduire des événements actuels i que l'heure est proche où, malgré tout, de l'abîme sanglant où l'HTrope se - débat sortira une conception nou-; velle et plus ,lumineuse de sa consti-: tution générale, mieux en rapport avec : les grandes aspirations morales des 1 peuples. Contre les superstitions du pouvoir. De même que l'ère de la foi aveugic L est passée, et que les religions ellés-( mêmes cherchent à s'adapter aux vérités scientifiques, de même l'ère du pouvoir arbitraire qui déchaîne les guerres d'agression et de domination doit prendre fin. En même temps que l'on a fait disparaître les superstitions de la foi qui déshonoraient le sentiment religieux, il faut que disparaissent les supersti-( tions du pouvoir rendant possibles les „ dictatures et les césarismes. Un souverain théâtral et malfaisant comme 'e ; Kaiser, en proie au mysticisme belli-» queux de la gloire militaire est un bar-1 bare fourvoyé dans des siècles de civilisation. C'est un vivant et honteux ana-; chronisme. De tels personnages, ainsi . que les diplomates astucieux qui s'en font les complices,- c'est-à-dire les Beth-' mann-Hollweg, les Jagovv, les Berch-told, ne doivent plus pouvoir jouer dé-i sormais ip rôle criminel qu'ils jouent en-; core. L'horrible caste diplomatique de I Berlin et de Vienne devra être rendue . impuissante. Devant l'universelle beauté . de la vie morale des peuples libres, de-, vaut les aspirations internationales de la c fraternité humaine, les génies autori- - taires et implacables de l'humanité, les 3 sinistres vautours des politiques t rapaces, devront rentrer dans l'om- - bre. Tous ceux qui prétendent imposer leurs volontés par la force au mépris du. droit, les violateurs des traités, les traîtres, Itesfétons,tes parjures, qu'ils ' soient couronnés, casqués, bottés ^ comme des irois, où qu ils portent simplement la redingote et les bottines ver-t nies de l'homme d'Etat, du diplomate, ' qu'ils appartiennent à un empire, à une * monarchie ou à une république, doivent 1 être mis de plus en plus dans l'impossi-1 bilité de déchaîner le fléau de la guerre, ' de lancer les uns contre les autres, les 5 peuples innocents et pacifiques qui ne " demandent qu'à vivre dans l'étude, le travail et le bonheur. En vérité, ce ne 1 sont point les nations qui se haïssent et 1 se transforment en ennemis. Ce sont s,ur-' tout ceux qui régnent sur elles avec orgueil et égoïsme, ceux qui sont investis 1 de l'autorité arbitraire, qui ont des intérêts et des ambitions personnelles à ' assouvir, en même temps que des haines monstrueuses. Et ainsi, suir les fonde-' ments même de la civilisation européenne, se perpétue un état d'anarchie 3 que tout le monde constate, dont tout 3e monde se plaint, mais contre lequel ' nul ne songe à réagir. Notre état social ' européen, à cause des résidus féodaux \ et germaniques qui restent à sa base, ' est un mélange incohérent de conspirations militaires, de coalitions utilitaires, ' de coups d'Etat, de traditions diploma-1 tiques surannées qui entretiennent l'ins-5 tabilité politique et l'insécurité des na-; tions des mations. C'est à tel point que 1 l'on dirait que l'Europe travaille depuis ' des siècles à sa propre destruction. 1 Pas un pays européen qui ne soit resté cinquante années sans guerres, sans troubles sanglants, sans massacres de toutes espèces. L'anarchie morale. C'est un philosophe thibétain qui disait fort justement dans une lettre fa-* meuse qu'il écrivait, ilyavingt-cinq ans, à un occidental : " Comme des torches plongées dans l'eau, vos nations se sont! engouffrées dans îles ténèbres de la ruine." Ce sage d'Asie, pour lequel notre civilisation n'avait d'ailleurs point! de secrets, critiquait de main de maître l'anarchie morale dans laquelle s'agitait l'Occident et disait combien la cul tu ai européenne s'accommodait étrangement avec Ja plus rude barbarie... Ah ! combien K. H. Laï-Sing, qui connaissait l'Allemagne d'ailleurs, voyait juste, et comme il prévoyait clairement les catastrophes dans lesquelles se verrait entraîner l'Europe, à cause des profondes lacunes qui existent encore dans son entendement général ! Et, en effet, qui donc oserait encore prétendre que la philosophie des gouvernements européens n'est pas trop réaliste et que la science politique, dé même que les mœurs diplomatiques qui en découlent, ne spnt point entachées de vices et d'erreurs fondamentaux? Notre civilisation, notre "kultur," notre politique, restent, malgré tout, imprégnées de Nemrodisme, c'est-à-dire de violence conquérante. Le code des nations est inspiré par l'esprit de domination, et il semble que la plupart de nos> lois portent, malgré tout, encore l'empreinte des instincts cruels de la bête humaine. L'Allemagne en est bien, l'exemple le plus flagrant. Cet exemple nous montre combien sont encore factices nos conceptions morales, politiques, religieuses, et jusqu'à quel point ces conceptions se confondent vite avec les rouges hallucinations de la cruauté ; où vont s'évanouir le libre jugement de la raison, en même temps que la coni science du droit. La régénération politique s'impose. L'Idéal de la force, c'est l'anarchie armée d'en haut. Il faut, cependant, en finir. Pour l'honneur et l'évolution du monde occidental, il est temps maintenant que l'on en finisse avec cette ignoble bellomanie où s'est complu trop» longtemps le pouvoir. La régénération politique et diplomatique de l'Europe s'impose plus que jamais, car jamais, autant que de nos jours, le flagrant délit de sa monstrueuse conception, dont le9 Empires Centraux apparaissent commo le sinistre symbole de ruine et de mort, n'a éclaté aux yeux épouvantés des populations. Toutes les meilleures énergies des hommes soucieux de l'évolution morale de la vie humaine, nationale et internationale, doivent être dirigés vers la réalisation d'un idéal politique plus pur, plus élevé, plus humain dans le sens véritable du mot. Cet idéal, qui plane comme une puissance régénératrice au-dessus des champs de bataille où combattent les soldats de nosj armées alliées, deviendra !a réalité d« demain. Il se reflète d'ailleurs dans chacune de$' gouttes de sang qui coulent de leur3 glorieuses blessures. Et si, comme !'a dis Schiller, " Les dieux eux-mêmes se battent contre la Bêtise," il faut que cettd fois, sûrement, ils se battent du côté des Alliés contre l'Allemagne, puisque la victoire finale 'de nos légions, cela signifie la réalisation possible de l'unité morale de l'Europe par la liberté des> peuples et vers la paix du monde ! JEAN DELVILLE. AU "XX" SIÈCLE." Notre officieux confrère exulte : il a trouvé parmi iles collaborateurs de 1' " Indépendance Belge " deux partisans de la réforme constitutionneHe qu'il poursuit depuis des mois et qui vise à remplacer l'action actuelle de notre parlement par une sorte de diecta-ture ! Cependant, 1' "Indépendance Belge " n'est pas plu's disposée aujourd'hui qu'hier à appuyer cette campagne en faveur de la "manière forte." L' "Indépendance Belge " pas pius à l'intérieur qu'à l'extérieur n'impose l'application d'une " haute autorité infaillible." Nos collaborateurs ont leur ■franc pariler et comme nous sommes, au fond, en complète communauté d'idées avec eux, s'il plaît au spirituel Bob de turlupiner tos parlementaires et si notre ami Jean-Bernard exprime le désir de réclamer, fût-ce au prix d'un léger accroc à la liberté, "une unité de commandement et une unité d'organisation,"- il n'entrera pas. un instant dans notre esprit de les voir transformés en détracteurs du parle* mentarisme et en partisaps de la- Dictature.Or, le " XXe Siècle " ne vise à riedl moins qu'à enlever toute initiative au Parlement et à limiter son action à que!-» que vague contrôle. Voyez-vous, dit le "XXe Siècle,'! un attentat contre la constitution beU ge et la souveraineté nationale? Supposes que, au lendemain de lal paix, éclairé par les événements tragiques que notre pays achève en ce moment de vivre, il entende, non pas diminuer son droit, mais en soumettre l'exercice à des conditions nouvelles, de façon que la défense nationale et la colonie, par exemple, échappent au caprice et à l'incompétence -de l'inconstante multitude2 C'est bien là, sans équivoque aucune, la suppression du régime parlementaire.! On commencerait par la dictature en matières militaires et coloniales, pour

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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