L'indépendance belge

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s.n. 1918, 10 Oktober. L'indépendance belge. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ff3kw58g5v/
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I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS , s ( ROYAUME-UNI: I PENNY ^ LE NUMÉRO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE. . c . . . 6 CENTS I ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: JEUDI 10 OCTOBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS. rUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.-C. 4 11. PLACE DE LA BOURSE . ABONNEMENTS i 6 MOIS. 17 SHILLINGS) TÉLÉPHONE: CITY 3960 » TELE.: 311-57 et 23S-75 En Vetlt8 à Londres à 3 h. le ItlfîrCPetii 9 octobre Il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION • — La guerre Mercredi midi. Loin de s'empresser d'accorder l'armistice astucieusement sollicitée par l'ennemi, le maréchal Foch a déclenché, hier, un nouveau mouvement offensif entre Cambrai et St-Quentin.. Les 3e et 4e armées britanniques, auxquelles des unités américaines ont donné un vigoureux appui, ont rapidement développé leur ! avance vers Le Cateau, ce en dépit d'une pluie abondante aux premières heures d'attaque. Entre 4 h. 30 et 5 h. 10 la bataille s'est allumée* sur tout le front d'une étendue d'environ 40 kilomètres, les troupes de la Ire armée française opérant en liaison sur la droite britannique. Sur l'aile gauche l'attaque mena immédiatement à des combats d'une extrême violence aux environs de Seranvil-lers et de Viergnies, ainsi que le long de la route d'Esnes à Cambrai, les Allemands exploitant ^ivec un certain succès les défenses qu'ils ont conservées dans le faubourg de Paris, au sud de cette dernière ville. Néanmoins, nos alliés progressaient sur une profondeur d'environ 4 kilomètres lorsqu'ils furent contre-at-! taqués par deux divisions ennemies précédées de trois chars d'assaut et durent momentanément céder le terrain qu'ils avaient gagné. Toutefois une réaction immédiate leur permit non séulement de refouler l'adversaire —mettant un des Tanks hors combat et les deux autres en fuite — mais encore de capturer Se-I ranviller-s et Viergnies, et de reprendre leur avance vers Estournel, sur la route de Cambrai à Le Cateau. [ j Dans le centre gauche britannique, les troupes anglaises et néo-zélandaises pe •-I cèrent la ligne Masnières-Beaurevoir et réalisèrent des progrès très substantiels à l'est de celle-ci. Lesdain fut pris d'assaut dès le début de l'attaque par les ! Xéo-Zélandais, qui plus tard prirent également' Esnes, au nord de Crève-cœur.Plus au nord, des divisions du Royaume-Uni traversèrent également la ligne de Masnières-Beaurevoir, et emportèrent le systè/ne de tranchées à l'ouest de Walincourt, ainsi que le village de Malincourt. Une résistance obstinée de la part de puissants détachements de mitrailleurs ennemis fut rencontrée dans Villers-Outreaux, qui finalement resta aux mains des troupes galloises. Sur leur droite, des bataillons anglais, écossais et irlandais, livrèrent d'ardents combats et s'emparèrent de Serain. Dans le centre droit la 30e division américaine, commandée par le générai Lewis, a capturé Brancourt après une lutte obstinée et plus au nord-est, Pre-mont, complétant ainsi une avance victo-"ieuse sur une distance de plus de 4 kilomètres et demi, au cours de laquelle elle :hassa l'ennemi de nombreuses fermes et bois solidement organisés. Sur l'aile droite les troupes britanniques ont refoulé les Allemands de la crête du plateau au sud-est de Monbrchaiq., et ont occuDé le hameau de Beauregârd. A l'extrême droite du front d'attaque îes unités du général Debeney, nonobstant la résistance ennemie,, ont enlevé successivement les fermes de Fontaine-Uberte et de Bellecour, transporté leur ligne aux confins d'Es^igny-le-Petit et capturé le bois à l'est de Tilloy, la Côte 134 et le village de Rouvroy. Au cours des combats d'hier nos alliés ont fait plusieurs milliers de prisonniers et se sont emparés d'un grand nombre de canons, les Français à eux seuls ayant capturé plus de 1.200 officiers et soldats. Sur la rive droite de l'Aisne les troupes du général Mangin ont emporté le plateau à l'est d'Autry et atteint Lançon. Sur le front de la Suippe et de l'Àrnes les armées Berthelot et Gouraud ont continué leur avance, en dépit des violentes réactions de l'adversaire. De furieuses contre-attaques allemandes sur les têtes de pont françaises à Orainville et à Pont Givart, ont été repoussée ; de plus nos alliés ont atteint les limites de Con-dé, pénétré dans Isie-sur-Suippe, et capturé Bazancourt, qui a été maintenu malgré de nombreux et violents retours offensifs ennemis. Au nord de l'Arnes les troupes franco-américaines, précédées de chars-d'assaut, ont refoulé les Allemands jusqu'à plus de 3 kilométrés au nord de Saint-Pierre-à-Arnes. Des détachements de la Ire armee américaine ont occupé Cornay et poursuivent leur avance en combattant opiniâtrement .-iaiis 1 -l'Argonne. A l'est de la Meuse des troupes franco-'américaines ont déclenché une nouvelle offensive sur un front de près de douze kilomètres, sous le haut commandement du général Pershing. L'attaque dans le voisinage du Bois des Caures et du Bois d'Haumont a progressé très brillamment, nos alliés occupant en peu de temps Consenvoye, Brabant, H.aumont et Beaumont et poursuivant l'ennemi bien au delà de ces villages. Sur les deux rives de la Meuse nos alliés ont dépassé à présent Iç„,fameux champ de bataillé où se produisit en février 1916 la lutte1 épique pour la possession de Verdun Dans cette avance plus de 3,000 prisonniers, ainsi que de nombreux canons, dont douze mortiers /de gros calibre, ont également été capturés,. En Italie il y a eu de très vives actions de patrouilles et une assez grande activité d'artillerie en divers points du front. En Albanie, les Italiens poursuivent toujours les Austro-Hongrois,qui se retirent sur Durazzo et El Basan, où leurs positions sont dès à présent très menacées.. De nombreuses complications compromettent singulièrement la retraite des Austro-Allemands dans les Balkans, et l'on confirme que les populations civiles du Monténégro ont commencé une révolte ouverte et déterminée contre leurs oppresseurs autrichiens. En Serbie, l'avance franco-serbe se développe avec succès et nos alliés se trouvaient, hier, aux portes de Xish. La politique Comme nous le disions hier, le prince de Bade, dans sa note au Président Wil-».xj, ne-déclarait nullement qu'il entrait dans lefs vues émises par le Président le 8 janvier 1918, et que nous rappelons ci-dessous.En effet, la note remise par l'intermédiaire du gouvernement suisse est ainsi conçue : Le gouvernement allemand prie le président des Etats-Unis d'Amérique de prendre des mesures en vue de la restauration de la paix, d'aviser de cette demande tousjes belligérants;' et de les inviter à déléguer des plénipotentiaires en vue de prendre des dispositions pour éviter la continuation de l'effusion de sang. Le gouvernement allemand prie le Président des Etats-Unis d'amener la conclusion immédiate d'un armistice sur terre, sur mer et dans l'air. t (Signé) Max, Prince de Bade, Chancelier impérial. Le Président Wilson a répondu sans tarder, et comme c'était à prévoir il refuse de proposer l'armistice tant que, l'Allemagne n'a pas donné des garanties de sa bonne foi, c'est-à-dire, tant qu'elle n'a pas évacué les territoires des Alliés qu'elle occupe militairement et qu'elle détruit complètement et systématiquement.La très digne et très ferme réponse du Président est ainsi formulée : " Le Département de l'Etat; 8 octobre 1918. Monsieur,— J.'ai l'honneur, au nom du Président, d'accuser la réception de votre Note du 6 octobre, contenant une communication du gouvernement allemand au Président, et je suis chargé par lfe Président de vous prier de faire au Chancelier impérial allemand la communication suivante : ^ Avant de donner une réponse à la demande du gouvernement impérial alle-: mand, et en vue de fournir une réponse aussi sincèré et aussi loyale que le nécessitent les irrimenses intérêts engagés, le Président des Etats-Unis considère qu'il lui est nécessaire de s'assurer, de la signification exacte de la Note du chancelier impérial. Le chancelier impérial veut-il dire que . le gouvernement impérial allemand ac-; cepte les conditions exposées par le Pré-: sident dans son discours au Congrès des Etats-Unis le 8 janvier dernier, et dans : ses discours subséquents, et que l'ifttén-. tion du chancelier impérial d'entrer en . pourparlers a bien pour but d'arriver à • un accord sur les détails pratiques de , leur application? ; Le Président se trouve dans la néces-. sité de déclarer, au sujet d'un armis-, tice, qu'il ne se croit pas libre de propo-; ser une cessation des armes aux gouvernements avec lesquels le gouvernement ■ des Etats-Unis est associé - contre les » ' ; Puissances Centrales, aussi longtemps que ces Puissances occupent leur terri-[ toire. La bonne foi de toute discussion résulterait manifestement du consentement inimédiat des Puissances Centrales de retirer immédiatement leurs troupes de tous les territoires envahis.® 1 Le Président se croit aussi justifié à ] demandér si le chancelier impérial s'ex- < prime uniquement au nom des autorités constituées de l'Empire qui jusqu'ici ont conduit la guerre. Il considère que la réponse aux questions posées est vitale à tous les points de vues. Agréez, Monsieur, l'assurance réitérée de ma haute considération. (Signé) Robert Lansing. Nous rappelons à nos lecteurs que les 14 propositions du Président Wilson, émises dans son discours du'8 janvier, sont les suivantes : 1. Accords de paix conclus ouvertement, après lesquels il n'y aura rIur d'accords internationaux privés, de quelque nature qu'ils soient, mais la diplomatie procédera toujours franchement et publiquement. 2. Liberté absolue de la navigation sur les mers, en dehors des eaux territoriales, aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, sauf le cas où ces mers seraient fermées en totalité ou en Fartie par une action internationale en vue de exécution d'aecords internationaux. 3. Suppression autant qu'il sera possible de toutes les barrières économiques et établissement de conditions commerciales égales pour toutes l«.s nations consentant à la paix et s'associant pour la maintenir. 4. Garanties suffisante^ données et prises que 'es armements nationaux seront réduits à l'extrême limite compatible avec la sécurité intérieure du pays. 5. Arrangement libre, dans un esprit large et absolument impartial, 4© toutes les revendications coloniales basé sur le respect strict du principe qu'on régulant toutes les questions de souveraineté, les intérêts des populations intéressées devront §eser d'un poids égal tvec les demandes équita-les du gouvernement <$>nt le titre doit être fixé. 6. Evacuation de tous les territoires russes et règlement de toutes les questions' concernant la Russie, de façon à assurer la meilleure el la plus large coopération .des lutres nations du monde pour fournir à' la Rus? o l'occasion opportune de fixer, sans entrave ni e: 'barras, l'indépendance de ■son propre- développement politique et national: pour lui a-ssurer un sincère accueil dans la Société des na.tions libres sous un gouvernement qu'elle aura choisi elle-même , pour lui assurer, enfin, l'aide la plus grande et de quelque nature qu'elle soit ou qu'elle pourrait désirer. Le traitement accordé à la Russie par ses, nations soeurs pendant les mois iprôciiainà uera la pierre de touche qui révélera la bonne volonté et la compréhension de ces nations pour les «besoins de la Russie, abstraction faite de leurs propres intérêts et de leur intelligente sympathie. 7. Belgiquev Le monde entier sera d'accord que pe pays doit être évacué et restauré, sans aucune tentative de limiter la souveraineté dont il jouit a l'égal des^ autres nations libres. Nul acte mieux que celui-là n'aidera à rétablir la confiance des dations dans les lois établies et fixées pour régir leurs relations entre elles. Sans , cet acte de réparation, la structure et la validité de toutes les lois internationales seront pour toujours affaiblies. •8. Tout le territoire français devra être libéré et les partiès envahies devront être entièrement testauréés Le tort fait à la France par la Prusse en 1871, en ce qui concerne l'Alsace-Lorraine, et qui a troublé la paix du monde pendant plus de cinquante ans, devra être réparé afin que la paix puisse être, encore une fois, assurée dans l'intérêt de tous. 9. Un^ "rajustement" des frontières italiennes devrait être effectué suivant les lignes des nationalités clairement reconnaissantes. 10. Aux peuples de l'Autriche-Hongrie, dont nous désirons sauvegarder la place parmi les nations, devrait être donnée pour la première fo-a l'occasion d'un développement autonome. 11. La Roumanie, la Serbie, le Monténégro devraient être évacués ; on leur restituera ceux de leurs territoires qui ont été occupés. A la Serbie sera accordé un libre accès à la mer, et les relations entre les divers Etats balkaniques devront être fixées amicalement sur les inspirations dos puissances suivant les lignes établies historiquement. Des garanties internationales d'indépen- . dan ce politique, économique et d'intégrité territoriale seront fournies à_ ces Etats. 12. Aujc parties du présent empire ottoman seront assurées pleinement la souveraineté e^ la sécurité, mais les autres nationalités qui vivent actuellement sous le régime de cet empire doivent d'autre part jouir d'une sécurité certaine d'existence, et l'occasion de développer sans obstacles leur autonomie doit leur être donnée. Les Dardanelles seront ouvertes en permanence et constitueront un passage libre pour les navires et pour le commerce de toutes les nations, sou3 des garanties internationales. 13. Un Etat polonais indépendant devrait être constitué, comprenant les territoires habités par des nations incontestablement polonaises, lesquelles devraient être assurées d'un accès libre à la mer; l'indépendance politique, économique -°t l'intégralité territoriale de ces populations seront garanties par une convention internationale. 14. Une Société générale des nations devrait être formée en vertu de conventions spéciales ayant pour objet de fournir des garanties réciproques d'indépendance politique et territoriale à tous ces petits Etats. En outre : Dans .son message du 12 février 1918, le président Wilson précisait que chaque partie du règlement final devait être basée sur la justice, que les peuples et les provinces ne devaient pas être des objets d'échange, que tout règlement territorial devait être fait au bénéfice des populations et que r toutes les aspirations nationales devaient recevoir ' s atisf action. Enfin, dans un discours qu'il prononçait le Z7 septembre, il déclarait qu'il voulait, une justice égale pour tous, qu'il ne devait y avoir place dans la Société des nations pour aucun intérêt particulier, pour aucun inte'rêt économique spécial 'et enfin que tous les accords devaient être portés à la connaissance du monde entier. * * L^occupation de Damas par les Anglais et de Beyrouth par les Français détermine les gouverneur de Syrie à demander îa paix : c'ei^t le premier pas fait, en avant par la Turquie, c'est l'édifice allemand qui croule. » * * Le prince Max de Bade Il est toujours préférable de savoir à qui l'on a affaire, surtout quand le monsieur qui est de\ ant vous est un Allemand et qu'il s'apprête à user d'armes nouvelles, quand celles de ses prédécesseurs ont fait faillite. Le Grand-Duc régnânt en Bade s'appelle Frédéric, deuxième du nom. Il est né en 1857, mais il n'a pas eu d'enfants de son mariage avec la princesse Hilda de Nas sau. Son héritier présomptif à la cqii-ronne grand-ducale est ainsi son cousin germain, le princç Maximilien-AIexan-dre-Frédéric-Guillaume, né lui-même le 10 juillet 1867, docteur en droit et général de.cavalerie prussien. Connu sous le prénom abrégé de Max, et sous l'appellation familière de Bad-Max, dans les coulisses des théâtres de Carlsruhe, il est apparenté avec la famille royale britannique par sa femme, qui est la princesse Marie-Louise, duchesse de Brunswick-Lunebourg. Ce prince, de haute lignée, comme on voit, viept d'être choisi comme chancelier de l'Empire allemand. Il était depuis quelque temjlte Président de la Première Chambre Badoise. Sa réputation ? On le fait passer pour un homme aux idées larges, d'esprit plutôt libéral en matière de politique intérieure et pour son plus grand éloge on dit de lui qu'il a grand cœur et que tous ses efforts ont tendu au cours de cette guerre à améliorer le sort des prisonniers. Bornons-nous à constater deux choses": d'abord, qu'il a échoué dans ces tentatives de rendre service aux prisonniers, car chaque jour nous apporte des détails nouveaux sur les cruautés sans nombre et sans bornes dont les malheureux prisonniers alliés ont été l'objet en Allemagne; c'est donc que l'influence du prince Max était bien faible, ou que son apitQiement n'était pas assez profond pour amener le prince à mettre en œuvre tous les moyens dont il disposait. . . . En outre, comme il s'agit d'un Allemand, et que la Wilhelm-strasse a toujours besoin d'émissaires de confiance1 pour servir ses desseins dans tous les milieux, il est intéressant de noter comment ce prince aux idées prétendument humanitaires, a su les concilier avec des préoccupations d'un autre ordre, rien moins que reluisantes : ainsi le " Temps " nous révèle une excursion du prince Max en Suède en 1915, au cours de laquelle il prétendait être \a6lil: pour traiter des affaires ressortissant à la Croix Rouge, tout en n'hésitant pas à remettre par la même occasion à la Cour de Stockholm un message du Kaiser, l'invitant à attaquer la Russie, battue par les Austro-Allemands ! Singulière mission charitable ! Mais nous avons d'autres éléments d'appréciation sur les idées du prince-chancelier. Il a prononcé depuis un an' deux discours autour desquels la presse allemande s'est attachée à faire beaucoup de bruit : le premier en décembre 1917 et le second au mois d'août dernier, tous deux devant la Première Chambre badoise. Le dernier avait une allure constitutionnelle, bien faite pour attirer a:> prince les félicitations des partis de gauche qui seraient déjà bien heureux de pouvoir se targuer d'une parlementarisa-tion de façade. Mais au point de vue extérieur, il n'avait que peu d'intérêt si ce n'est qiu'il fut l'occasion pour Max de Bade de renouveler ses vitupérations antérieures contre Lloyd George, Clemenceau et Wilson. Et dans sa première harangue, que lisons-nous? Détachons-en quelques phrases qui démontreront que les idées intimes du nouveau chancelier sont parfaitement semblables à celles de ses prédécesseurs quant aux causes premières, aux origines de la guerre. Ce n'est donc pas de lui qu'il faut attendre l'aveu dé la culpabilité allemande dans le conflit. Or, c'est ce qui nous importe. Tant que l'Allemagne n'aura pas reconnu ouvertement son crime et sa faute, elle sera hors d'état de faire accepter à ses populations la nécessité de réparer les conséquences du crime, et d'expier la faute. Voici comment Max de Bade s'ex-prim'ait le 17 décembre 1917 : " . . . Le gouvernement français de 1914 a entrainé le peuple français dans la guerre, par la fraude, en publiant !a menace de guerre de l'Allemagne sans faire connaître la mobilisation générale de la Russie. ... Le gouvernement anglais a de même rusé avec son peuple. . . . Wilson n'a pas le droit de parler au nom de la démocratie et la liberté, 1 parce qu'il a aidé la Russie tsariste. Il n'a pas le droit de parler d'humanité, car c'est lui qui a permis aux usines américaines de fabriquer du matéiiel rie guerre. . ." Bref, à entend 'e Max en décembre 1917, la paûvrc et innocente Allemagne est la \ ietime des machinations des méchants. Que veut-on attendre de l'homme qui raisonnait encore ainsi à !a fin de l'année derniers, abrs que les éléments et les documents complets ne lui ont certes pas fait tiefaut pour apprécier sainement les responsabilités. " En attendant, le voici qui rompt déjà avee une partie de ses conceptions antérieures. En effet, il est appelé au poste de chancelier et il accepte comme collaborateurs des socialistes revendiquant l'égalité du suffrage en Prusse. Il est obligé, devant les instances d'un peuple surexcité par les défaites de ces derniers mois, de tenter un timide essai de démocratisation frelatée. Et pourtant, dans ce même discours de 1917, ne disait-il pas: " L'ennemi dit que les autocrates imposent leur volonté à un peuple rétif et il se donne tâche, de façon absolument grotesque, de libérer le peuple allemand ! Qu'il nous laisse rire!" La composition du " ministère " Max de Bade nous démontre que son chef aujourd'hui rit jaune.- SUR LE FRONT OCCIDENTAL m v SUR LE FRONT BELGE Les positions belges bombardées à Roulers Le communiqué du G.Q.G. belge daté du 8 octobre ngnale qu'au cours de la niiit un violent feu d'artillerie a été dirigé contre nos positions avancées dans les faubourgs de Roulers. Quelques raids cxécutés par les Allemands dans cette ré-^ gion ont complètement échoué et îious ont permis de faire des prisonniers. D,ans la journée l'ennemi a bombardé Nieuport et les zones dé Cierckem et de West-Roosebeke, ainsi que nos communications à l'arrière de notre front. Un détachement ennemi a vainement tenté de's'approcher de nos positions près d'Amersveld. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Le 7: Mauvais temps; 13. tonne-; de bombes lancées pendant le jour; vol impossible la nuit; 9 appareils ennemis^ détruits et un désemparé; un ballon ennemi incendié; 4 appareils britanniques .manquants. Deux appareils britanniques portés manquants la veille ont été retrouvés. L'activité' belge 7 octobre.—Nos avions ont bombardé ' des cantonnements ennemis à Westende et Middelkerke ; deux avions ennemis ont été abattus entre Dixmude et Houthulst, l'un par nos autos panons, l'autre par un de nos avions. 8 octobre.—Les aviateurs ennemis ont été très actifs et ont ouvert un feu très , vif à l'aide de leurs1 mitrailleuses sur nos premières lignes et sur nos routes vers Moorslede et Passchendaele. , EN SYRIE ' L'avance franco=britannique La dernière communication du Waf Office signale que, le 6 octobre dernier, . la cavalerie britannique a occupé Zahleh et Rayak, respectivement à 5 kilomètres ; et demi et 48 kilomètres au nord-ouest de Damas. Dans la région côtière l'ennemi, qui s'est retiré de Beyrouth devant les troupes françaises, a pris la direction du nord. Les troupes britanniques ont occupé Saida (Sidon) sans opposition, le 7 oc- ■ tobre. AUTOUR DE LA GUERRE ESPAGNE — Le cabinet Maura a démissionné. DERNIÈRE HEURE TROUPES BRITANNIQUES DANS CAMBRAI Le communiqué britannique De nouvcaux*progrès ont été faits hier • .soir 4 l'est de Sequehart et dans la direction dé Bohain et de Meretz. Xos troupes ont atteint les confins de Walincourt et gagné la ligne La Tar- ■ gette, capturant Sorenville. Peu après minuit des troupes canadiennes ont'attaqué au nord de Cambrai. : Ramillies a été capturé et le passage du • canal de l'Escaut a été assuré dans le ■ voisinage du village.» Nos troupes sont entrées dans Cambrai. Le nombre de prisonniers faits par • nous hier dépasse 8,000 et nous avons aussi capturé de nombreux canons. A 5 h. 20 ce matin, l'attaque a été reprise sur tout le front des 3e et 4e ar- l mées. I £0e année, 239

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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