L'indépendance belge

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s.n. 1916, 04 Juli. L'indépendance belge. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q814m92f5h/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) P=S administration et redaction : bureau a paris : tttdoe house. tudor st., london. b.c. u- place de la bourse. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j fgglf g_ et MARDI 4 JUILLET 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 3 juillet. (3 mois, 9 shillings. ) abonnements : j 6 mois. 17 shillings. [■ conservation par le progrès, {1 an, 32 shillings. j LA SITUATION. Lundi, midi. L'offensive britannique qui était de puis quelques jours dans l'air, s'est enfii déclanchée samedi matin, èt ses premier: résultats justifient les plus légitime: espoirs. Les premières lignes alleman-dès ont été occupées sur une étendu* de trente kilomètres au nord de la Somme, et les Français, qui coopéraient au mouvement et qui appuyaient et soutenaient le flanc droit britannique, occupèrent, de leur côté, un front de plus de ■ dix kilomètres au sud du fleuve. Au cours de l'opération, préparée par un bombardement d'une très grande violence, nos Alliés s'emparèrent de plusieurs localités importantes, (telles que Montauban, Mametz et Fri-oourt (front britannique), et Fay, ,Becquincourt, Frise et Curlu (zone française), tout en faisant de nombreux prisonniers qui, aux dernières nouvelles, atteignaient un total de plus de 9,500, jdont 6,000 pris par les Français ! Pour une "entrée en jeu" ce sont là 'des résultats encourageants et pleins de promesses. Le secteur choisi pour l'attaque est peut-être celui de tout le front dont il ait été le moins question jusqu'ici dans les communiqués, et l'ennemi ne s'attendait probablement pas à voir "l'événement" se produire là. La perte de Montauban doit lui tenir '9 le plus au cœur, vu que c'est un poste d'observation admirable, dominant toute la oontrée, et c'est là qu'il a livré une contre-attaque sérieuse qui, toute fois, a échoué. 11 résulte de la lecture des communiqués français et britannique que les Français, débordant au nord de la Somme, par Hardecourt, soutiennent vigoureusement le flanc droit anglais, qui s'appuie sur Montauban, et, aux dernières nouvelles, les Français ont occupé dans ce seoteur une carrière à l'est de Ourlu, qui avait été puissamment fortifiée par les Allemands. L'avance relativement rapide de nos [Alliés dans ce secteur, où les deuxièmes lignes de l'ennemi ont été pénétrées, va mettre en danger les positions allemandes autour de La Boisselle et de Contai tnaison, qui sont menacées de flanc et . par l'arrière. En résumé, le? troupes bri-v: • jtanniques qui opèrent entre la Somme et son affluent l'Ancre, ont conquis un véritable labyrinthe de tranchées allemandes et l'avance tant britannique rçue française est très substantielle dans ce secteur. (Au nord de l'Ancre, région de Gom-jnecourt et de Serre, les troupes britanniques n'ont pu maintenir tous leurs gains de la première heure et la riposte allemande, plus vigoureuse, a obligé nos Alliés à céder un peu du terrain gagné. Il convient d'ailleurs de faire remarquer que le but des opérations actuelles semble être bien plus d'exercer une pression continuelle et croissante contre les lignes ennemies qu'à les percer dans une potion foudroyante comme lors des offensives en Champagne et en Artois, jugées ■ trop coûteuses par le général Joffre qui, k on le sait, a le respect des vies humaines I qui lui sont confiées. ■ Le haut commandement franco-bri- ■ tannique profitant de l'expérience de 23 mois de guerre, semble avoir adopté, sur 3a Somme, une tactique nouvelle qui con- . ïiste à n'avancer que pas à pas, après j- une préparation d'artillerie soigneuse tt | Complété, qUi n'abandonne rien au j. hasard et qui déblaye suffisamment le K ^^]^_P2^_56duire au strict minimum ■» ■ les sacrifices en hommes qu'implique toute avance. t II est à noter que les prisonniers alle-. mands se plaignent du manque de nour-, riture, l'efficacité du bombardement ayant rendu leur ravitaillement pres-i qu'impossible. L'artillerie allemande, elle aussi, semble avoir éprouvé des difficultés de ravitaillement, car les batteries ennemies n'ont répondu que timidement à celles des Alliés. La joie, tant ici qu'en France, a été grande à l'annonce de l'offensive, mais il faut se garder de verser dans l'exubérance, car l'offensive actuelle n'est que le début d'une opération de longue haleine venant se greffer sur celles de Verdun, de Russie et d'Italie et qui (l'une et les autres) ont pour but commun de soumettre l'ennemi à une pression méthodique qui doit l'affaiblir au point de l'obliger à raccourcir les fronts qu'il tient actuellement et pour la défense desquels il va bientôt manquer d'hommes. Bénéficiant de leur situation centrale et du manque de coordination des Alliés, les Allemands ont pu, jusqu'à présent, nous attaquer et nous affaiblir isolément, et sans l'erreur de Verdun ils auraient pu sans doute continuer pendant quelque temps encore ce petit jeu, mais la bravoure surhumaine des poilus de France, qui depuis quatre mois se battent à Verdun dans un ouragan.de fer et de feu, a déjoué les calculs de nos adversaires. A Verdun, la puissance militaire allemande, malgré ses succès locaux, a été blessée à mort, et si nous assistons depuis quelques semaines au miracle russe, au splendide relèvement italien et à la glorieuse poussée britannique, c'est à la vaillance française que nous le devons. Tant que Verdun tient, les Allemands , sont dans l'impossibilité d'intervenir en force sur n'importe quelle autre partie des fronts, et ' o'est pour cela que nous avons le droit de nous réjouir du magnifique élan qui, pour la troisième fois, a rendu nos amis maîtres de l'ouvrage de Thiaumont, si important pour le développement futur des opérations sur la rive droite de la Meuse. Le moment va arriver où les Allemands devront choisir entre Verdun et les autres parties du front menacées, car ils ne pourront, indéfiniment, faire face partout à la fois à leurs ennemis coalisés. L'heure critique va sonner pour nos adversaires. Bientôt ce sera le glas. En Russie également nos ennemis sont aux abois. Solidement accrochés à Kovel, ils ne peuvent venir au secours des Autrichiens, qui n'offrent plus qu'une faible résistance à nos Alliés. Le général Le-chitsky met largement à profit le répit que lui laissent les Austro-Allemands, et o'est à marches forcées qu'il avance dans la direction de Stanislau, sur la route de Lemberg. Laissant à sa gauche les passes des Carpathes, il purge toute la rive sud du Dniester d'ennemis et à chaque pas qu'il fait dans la direction de l'ouest s'accroît la menace pour l'armée von Bothmer (centre autrichien) d'être débordée et coupée. Car sur le front oriental aussi nous n'en sommes, malgré l'importance des succès aoquis, qu'à la première phase des opérations". Avec les Italiens, qui progressent favorablement, il ne reste plus maintenant que le front macédonien, où l'activité est suceptible de s'accroître. Le temps y travaille pour nous. Une fois l'armée grecque démobilisée, la frontière roumaine dégagée d'Autrichiens, les Bulgares, lâchés déjà par les Austro-Alle-mands rappelés en hâte sur d'autres champs de bataille, n'opposeront plus qu'une faible résistance. —mmm——————— ORGANISONS - NOUS. L industrie des matières colorantes. Iil ne faut.se faire aucune illusion sur la volonté bien arrêtée de l'Allemagne de ; continuer la guerre économique quand i elle aura été contrainte de .mettre fin à la guerre militaire. C'est 'pourquoi il est L indispensable de nous tenir au courant I de ses projets et des moyens qu'elle I compte .mettre en pratique pour les faire i aboutir. Elle ^'organise en ce moment et ' prépare ses munitions. On sait, par i exemple, quelle importance avait, avant i la guerre, l'industrie allemande des ma-| tières colorantes.;' cette industrie domi-I nait le marché du monde entier. Les chi-I mistes de 1 Allemagne avaient véritable-I ment réalisé l'hégémonie absolue sur ce K terrain. Cette industrie seule fabriquait ft annuellement pour plus de six cents rnil-I lions de teintures, dont les trois quarts | allaient à l'exportation. En arrêtant du I jour au lendemain cette avalanche de [ Fruits, la guerre obligea les pays de i1 Entente à de puissants efforts pour Produire les couleurs d'aniline* Jes noirs au soufre, l'indigo, etc. Des usines se construisent et se construisent encore : elles suffisent pour le moment aux besoins restreints de leur consommation. Demain, sans doute, les Alliés pourront-ils être leurs propre» fournisseurs ; mais seront-ils assez puissants pour concurrencer l'industrie allemande sur l'immense marché mondial et pour soutenir la lutte avec elle, même chez eux ? j C est la question qui se pose en pré-sence du fait nouveau dont certains jour-| naux allemands parlaient à mots couverts depuis quelques temps : ce fait nouveau, île voici : A la fin de mai, une assemblée générale des grands fabricants de matière» colorantes d Allemagne a donné son adhésion à un arrangement par lequel les différents groupes de cette importante branche chimique projettent une sorte de monopole de cette industrie. En éliminant la concurence intérieure, écrit la "Gazette de Francfort," l'industrie chi-miauc allemande se trouvera prête jjfiiir "le commerce de guerre après la conclusion de la paix." Cette communauté d'intérêts prévoit pour une durée de cin-ie quante ans le versement à une seule caisse des bénéfices des différentes entre-e- prises et la répartition de l'ensemble des . r- gains d'après les coefficients établis , it d'avance. La convention possède un . s- effet rétroactif au 1er janvier 1916. Ap- . e, partiennent à cette association : la "Ba-63 dische Anilin und Soda Fabrik," les , t- "Etablissements de Frédéric Bayer et i- CÎéi" 1' "Actien Geseilschaft fur Anilin Fabrication" de Berlin,"Casella et Cie," té à Mainkur, près Francfort, les fabriques , is d' "Hœchot" et de "Griesheim Elec-é- tron," entreprises qui représentent, au ls total, un capital-actions de;350 millions , ie de mark. C'est l'association la plus con- i) sidérable qui ait jamais régi la fabrica- , &s tion de produits chimiques. x" Un® ligue allemande. 1_ D'autre part, il vient de se constituer ^ une ligue allemande des associations in-]g dustrielles et économiques. Elle compte actuellement soixante 'mille membres ! i Elle groupe la moitié des ingénieurs, des e sociétés d'architectes, des hauts-four- i t' neaux, des industries électriques, des k' usines métallurgiques et des chantiers de I constructions navales. 16 De quelle efficacité contre 4'aussl f°r" ' midables coalitations imagine-t-on que j 6 seront les représailles et prohibitions r douanières? Pense- t-on sérieusement 1 pouvoir résister à la pression de pareil-g' les organisations par l'interdiction même * rendue plus absolue et plus complète à bê l'aide de sanctions sévères de tout com- ; e. rnerce entre les,sujets des Puissances al-e liées et les membres de la coalition ad- ■ là verse? Les économistes inspirateurs ■ [a d'un programme de tarifs protecteurs et de mesures prohibitives se rendent-ils }s bien oompte du fait que tout ce que 1 Al-,n lemagne exporte chez nous—j'entends en je France, en Belgique et en Angleterre— ls représente à peine le huitième de son ex- portation totale <°î peuvent-ils admettre 1 a un seul instant que la perte de ce hui- l l6 tième affectera l'activité du commerce et e. de l'industrie ennemies dans les autres [a parties du monde? J'ai bien peur qu'on ne pose mal le problème en se plaçant sur le terrain, des mesures 'restrictives ! Là n'est .pas la so-ir lution. Il faut regarder les yeux bien ou-verts et analyser le phénomène de la pro-g digieuse efflorescence industrielle et j! commerciale de l'Allemagne tel qu'il est, en cherchant 4 en reconnaître les causes et la nature. Or, .pour quiconque n'a pas i .] le regardi faussé par les lunettes des théories préconçues, il apparaît à toute 1 j6 évidence que l'espoir de 11'Ailllemagne est | e. dû à ses .méthodes économiques et à son ■j. organisation syndicaliste. Iil se passe 1 3jj même en ce moment un événement d'une lg portée énonme au point de viue social 1 pour qui veut en comprendre le sens : „s c'est l'établissement en Allemagne de ,| cette dictature économique qui marque ls l'épopée d'un système de socialisme d'E-tat vers lequel l'Empire s'acheminait de-in puis le dlébut dfe la guienre et qui a sa contrepartie et son développement na-3_ turel dans oeis formidables trusts qui j_ viennent de se constituter en vue de la e_ lutte à venir. L'organisation supérieure dont parlait naguère le chimiste Oswald et dont nx>us nous sommes tous gaus- • ^ sés, la voilà réalisée ! Il faut bien con-sj. venir que c'est elle qui a sauvé l'Empire d'.une catastrophe économique et finan- i ^ ci ère que tous les économistes annoncent ' depuis tantôt dix-huit mois, et qui ne pa-j raît nullement à la veille d'éclater. Même 1 0 la crise de l'alimentation qui dure depuis de longs .mois n'est point parvenue jus-qu'ici à affaiblir la force de résistance de nos adversaires, grâce à l'organisation — et à la réglementation. Sauvée tout d'à- i bord pair les stocks dont nul ne soupçonnait l'existence, même en Allemagne— • toute organisation économique intense < ne fonctionne en réalité que grâce à des stocks abondants—l'Allemagne a dû son 'e salut jusqu'ici à 3,a mise en œuvre des i " théories et de la discipline socialistes. ! 1 La méthode allemande. t. Ce peuple de 65 millions d'âmes a is accepté un empiétement sur ses r- droits dont il n'y a pas d'exem- . i- pie dans l'Histoire si ce n'est 1 ir au Moyen-Ag'e. On disait avant la guer- ' re : " Mes grains sont mes grains et j'en i- puis faire ce qui me plaît." Maintenant r- la loi dit : " Tes grains sont nos grains, i- tes fers sont nos fers, tes produits chïmi-i- ques sont nos produits chimiques, et tu < n'en disposeras qu'au bénéfice de la com- ; i. munauté." Voilà le principe moteur qui >5 permet à l'Empire d'opposer une rési.s- : ,n tance si prolongée à la plus formidable ;s coalition militaire, politique et .morale qui ; ;e se soit jamais formée contre une seule < :e nation, et de paralyser pour longtemps . i- encore—c'est à craindre^—les effets du a blocus. ; i- La portée de cette 'expérience con-Li cluante _§era énorme dans l'avenir. Nous 1 i- voyons déjà que, dès à présent, elle porté te ses fruits. C'est elle qui a dicté ls i- formation de cette ligue de toutes les le associations industrielles et commercia-î- les allemandes qui vont mettre désormais ïs en commun leurs capitaux, leurs efforts is et leur activité. C'est une sorte de syn-n dicalisme *»n grand, désormais reconnu > et accepté par tous sous l'action de la !- nécessité, et préconisé par l'Etat. C'est :s oe que le blocus aura appris aux Alle-î- mands. Comme on semble tout disposé " à la _ prolonger sous la forme de tarifs prohibitifs, d'interdiction de relations -s commerciales, de barrières douanières, il > faudra bien qu'ils continuent à se suf-u fire à eux-mêmes et de cette nécessité 1S naîtront des découvertes et des applica- tions que nous ne pouvons prévoir et l' oontre lesquelles nous serons impuissants.,T La coopération du travail. j. Car nous devons nous demander ce ;e que nous avons appris. A lire tout ce qui ; ; se publie en France et en Angleterre sur ;s ce sujet, il semble bien que nous n'ayons r_ pas abandonné jusqu'ici nos vieilles mé-;s thodes individualistes. La nécessité de [e nous organiser, de grouper nos industries, de réaliser la coopération de nos r_ commerçants, n'apparaît encore qu'au ie plus petit nombre. Un premier pas, dans 1S oette voie, a été fait par M. Wilfred Stokes, l'inventeur du canon qui porte son nom, et sir John Thornicroft, l'ingé-le nieur maritime bien connu qui ont lancé à récemment un manifeste invitant toutes les usines anglaises de constructions mé-1_ tallurgiques à adhérer à l'association des 1_ ingénieurs. C'est déjà quelque chose, -s mais ce n'est pas encore la coopération, la puissante coordination du travail en [s commun qui seule permettrait de tgnir tête aux trusts que les Allemands sont n en train de former chez eux. _ Et inos industriels, :nos commerçants t- belges ont-ils réfléchi aux problèmes -e très difficiles qui vont se poser après la guerre autres qiue il'entrée et la sortie des matières premières et de.s matières transformées ? Je ne parle pas des bureaucrates qui ne connaissent que les traditions, les sacro-saintes traditions. A ces .aveugles volontaires, il ne faut pas cesser d'opposer les faits caractéristiques du passé le plus récent et les menaces qu'ils comportent pour l'avenir. Laissez-moi vous signaler, à ce propos, les paroles prononcées il y a quelques jours par M. Paasehe, vice-président du Reichstag allemand, à l'assemblée de l'Union germano-a.ustro-hongroi.se qui s'est tenue à Munich. L'union' germano=austro»hongroise. " L'Union économique de l'Europe centrale que nous cherchons à réaliser, a dit M. Paasehe, ne répond à aucune pensée agressive die notre part. ( !) Nous avons au contraire toujours déclaré qu'après cette guerre sanglante nous reprendrons avec plaisir notre activité économique avec toutes les nations. ( !) Cette union économique gerimano-austro-hon-groise, ne devra donc pas avoir un but d'attaque contre les autres peuples. ( !) mais bien celui de protéger et de renforcer notre propre puissance. Le présent nous apprend que le courage et la force morale; ne suffisarft pas, mais qu'il faut aussi la force économique et que c'est elle qui nous a permis de tenir bon aussi longtemps oontre l'ennemi. La puissance politique ne peut pas exister sans la force économique ; sans une union économique de l'Europe centrale, nous n'aurions pas 3'assurance que cette lutte sanglante soit la dernière. " , A bon entendeur, .salut 1 A l'union économique de Mittel Europa, il faut opposer l'union économique de l'Europe occidentale ! Entendez bien : l'union économique, qui est autre chose qu'une * union .douanière et des mesures prohibitives.Organisons-nous, organisons le travail ! C'est la grande leçon sociale qui se dégage de la lutte sanglante des peu-ples ! MAURICE KUFFERATH. LETTRE DE HOLLANDE. . ■ ♦ Les élections. Semaine d'élection, dans quelques provinces pour la première Chambre. Pas de changement notable dans la représentation des partis, bien que les partis de gauche perdent quelques sièges. Le "Handelsblad" constate qu'il y a lieu de s'étonner que le fléchissement ne soit pas plus accentué en présence des circonstances difficiles dans lesquelles le gouvernement a dû soumetre aux élec-, teurs son programme et les mesures qu'il a dû prendre, et du, mécontentement qui règne partout à cause du renchérissement de la vie. "De Nieuwe Courant" résume : Confirmation de la situation existante, avec une tendance favorable à droite et quelques succès locaux pour les démocrates socialistes au détriment des libéraux. "Het Volk" avoue que, par les élections dans le sud de la Hollande, la majorité, dans la première Chambre reste assurée à la droite. Il y a la un danger pour la loi sur les pensions de vieillesse et pour la revision de la Constitution dans un sens démocratique. Il faut se secouer, conclut-il. Le "Standard" rend grâces à celui qui conduit les cœurs de ce que les positions d'avant 1913 sont reconquises. Le vent souffle à droite, remarque le "Nederlander. " "De Tijd" fait observer que le libéralisme est puni et humilié par son camarade le socialisme." "Signe heureux de la confiance des électeurs dans le travail social de la droite," dit le "Maasbode" en jubilant. "Het Centrum" impute aussi au socialisme les échecs .libéraux. "Le cabinet actuel ne s'en ira pas ^t n'a pas besoin de se retirer devant le nouveau verdict, écrit le "Residentie-bode," "mais il ne sort pas renforcé de la lutte." "C'est la faillite du libéralisme," crie le "Residentiebode." La "Vaderland" s'estime modérément ' heureux du résultat en enregistrant les opinions des principaux journaux. La cherté de la vie, L'interpellation de Schaper, socialiste, le mercredi 15, à la 2e Chambre, a permis au ministre Cort Van der Linden d'avouer franchement que des erreurs avaient été commises et de déclarer que le gouvernement est décidé à intervenir plus énergiquement : "que dès à présent les frontières seront tenues fermées, avec une plus grande sévérité, jusqu'à ce qu'un abaissement des prijc se soit produit." Ce n'est pas sans raison que Schaper, Sannes et Spickman ont appelé l'atteij-tion sur le danger de la situation actuel-. le* "Il ne faut ÇLu'ua mot, disait ce der nier, pour jeter les masses à la rue, et l'émeute produite, il n'est pas possible de prévoir où elle s'arrêtera." Et l'on a pu lire, en effet, dans tous les grands journaux, que les manifestations qui se sont produites contre la politique agricole et alimentaire du gouvernement ont pris un caractère sérieux à Dordrexaht, à Utrecht, à Rotterdam, à Amsterdam et à La Haye. Un cortège important de femmes est allé présenter un manifeste de protestation au Binnenhof, le mercredi 14. Le "Nieuwe Rotterdamsche Courant" rend compte de l'audience et constate que l'ordre a failli être troublé devant le Prinsenhof. Des troubles ont même éclaté à Rotterdam, oii ils se reproduisent depuis quelques jours déjà, et, à Amsterdam, de grandes manifestations de femmes ont protesté. Commerce. L'Allemagne fait acheter des lapins dans les environs de Dordrecht. On paie 0.60fl. et même davantage pour des lapereaux de cinq semaines. Dans la Frise Orientale, il y a pénurie de bras pour l'agriculture, et l'on n'ose pas y envoyer beaucoup d'internés à cause des désertions. Le "Tyd" publie dans son numéro du 14 la liste des firmes centralisant le commerce du fromage avec l'Allemagne. Les couleurs d'aniline peuvent de nouveau être importées, jusqu'à concurrence de certaines quantités déterminées, d'Allemagne vers la Hollande, sous les conditions» qu'énonce le "Nieuwe Rotterdamsche Courant." L'opinion socialiste. Extrait d'un article du " Volk " du 15 juin qui marque nettement l'idée des socialistes hollandais : "Le " Telegraaf " combat le gouvernement parce qu'il se refuse à .mener une politique d'affamement contre l'Allemagne, et il combat par îie fait même le S. D. A. P. (Sociaal Democraat Ar-beiderspartij), qui en ce point est absolument d'accord avec le gouvernement. Nous sommes un parti de paix." Le congrès socialiste neutre. Le congrès socialiste est remis au 31 juillet. Voici le communiqué paru, Je 15 dans les journaux et émanant du secrétariat du Bureau Socialiste International. " De commun accord avec le parti socialiste des Etats-Unis et vu la situation e.n Norvège, on a décidé que la conférence des socialistes neutres qui devait se tenir le 26 juin .serait remise au 31 juillet. " Les pays suivants étaient invités , à prendre part à la conférence : Hollande, Suède, Norvège* Danemark* Etatj- SZèmo année* No 156

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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