L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 13 Februar. L'information de Bruxelles. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7w6736n594/
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21e Année, N° 7. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 13 Février 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphona B 7029 Compte chèques postaux 3656 BUREAUX : 148, Ru» Neuve, BRUXELI ES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90 m/m de largeur . . . .fr. t.— Nécrologie et Judiciaire . . .laligne. » 1.50 Sous «Varia» » 2.50 Petites annonces (45 m/m) » 0.35 (hauteur : corps 8. - Lignom. R. M. N» 14; Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes le* communications doivent être exclus,varr.ar.t adressées à M. le directeur de " l'I N FOR M ATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LA CRISE ITALIENNE Comment contrôler et juger les excès? Récriminations anglaises et françaises •r LA POLITIQUE D'AFFOLEMENT e changement ministériel en ftiussie. — Un «ivortistseineui belge en 1913. — C!lironi<jtie wrtistitjiie et littéraire ï La Musique. — L'art féminin. — Correspond»net'. — ^ nriété» : L'heure réglementaire pour la jeunesse (suite et fin). — Livres recommandés. . La crise italienne. j M. Salandra a jeté des cris d'alarme qui sont sans doute l'écho des angoisses de l'opinion publique italienne devant les insuccès de l'offensive contre l'Autriche, et en présence des progrès de cette même Autriche sur la rive orientale de l'Adriatique. Que l'on se représente bien la situation. Lorsque l'Italie, il y a huit mois et demi, est partie en guerre, elle espérait et proclamait que son intervention allait faire pencher la balance contre les Etats dont elle était l'alliée depuis trente-trois ans. Elle avait décliné, comme insuffisantes, les offres de l'Autriche, comprenant le Trentin, une bande de frontière du Frioul, et à peu près carte blanche en Albanie : on ne lui demandait pour cela que sa neutralité. Son concours actif eut peut-être, en outre, obtenu la restitution de la Savoie, de Nice et de la Corse, la Tunisie, et qui sait? L'Italie préféra faire volte-face, et annonça qu'au bout de quelques semaines elle irait dicter ses conditions à Vienne à la tête de ses armées victorieuses. Or, cette volte-face, au lieu de provoquer l'effondrement des puissances centrales, ne les empêcha pas de résister dans l'essentiel aux offensives anglo-française d© mai et de septembre, tandis que les Austro-Allemands infligeaient en même temps aux Russes une défaite mémorable sur le Dounaïetz, défaite dont les conséquences, jointes à l'action de Hindenburg au Nord, aSoutirent à F expulsion des Russes d'un territoire presque aussi grand que toute l'Italie. Ensuite, sans que celle-ci put s'y opposer pratiquement, la Bulgarie s'unissait aux puissances centrales, la Serbie était anéantie, les Alliés devaient évacuer Gallipoli, ie Monténégro, domaine du beau-père du roi Victor-Emma-nutel, était subjugué par l'Autriche, qui s'avance au cœur de l'Albanie et dispose à présent à Cattaro d'un port de guerre que le Lovtschen fortifie au lieu de menacer. Pendant ce temps, les forces italiennes sont: restées piétiner sur place devant les positions préparées au début de la guerre par l'Autriche, et celle-ci a obtenu maints avantages dans la lutte maritime et aérienne. Toutes les espérances, les « aspirations », les illusions italiennes restent irréalisées ou s'écrouient devant les progrès de l'Autriche. Le peuple italien est impressionnable ; il a perdu un quart de million de ses enfants et en voit un demi-million (blessés, malades ou invalides : devant ces sacrifices sams résultats, il doit ressentir vivement cette situation imprévue. D'autre part l'officieux Giornafye d'italva publie un article d'un journaliste anglais M. Bagot ; il se plaint de ce qu'il règne en Italie un courant germanophile étonnamment puissant. Il attache de l'importance à ce que de nombreux fonctionnaires, une grande partie du clergé et diverses couches sociales participent à ce mouvement. Il demande au ^gouvernement italien d'agir contre ces tendances, dont M. Soderini, dans une réponse à M. Bagot, reconnaît l'existence, mais contre lesquelles il ne voit d'autre arme qu'une solidarité plus étroite entre les Alliés. Ceci est déjà un reproche à l'inaction de l'Entente dans le sens des intérêts spéciaux de l'Italie. Il est vrai . que les Alliés reprochent à l'Italie de ne pas les avoir aidés en France, à Gallipoli, en Egypte, en Macédoine et à Salonique, et de n'occuper que Valona en Albanie. Toujours est-il que l'Italie, malgré sa presse radicale et républicaine et les organes nationalistes de ses fabricants de matériel militaire, n'est pas encore en état de guerre avec l'Allemagne, ce qui a bien une signification et fait supposer des arrière-pensées, si pas des « com-binazione ». Les journaux suisses, qui suivent de près les événements «!'ftalie, confirment l'impression douteuse que donne la politique et l'opinion italiennes. Des journaux catholiques italiens, adversaires de la guerre il y a un an, on sait sous l'influence de quels conseils, s'y étaient ralliés avec plus oh moins de bonne grâce ; on lit aujourd'hui entre les lignes leur désillusion et l'expression de sen-thiaente de nouveau pacifiques du peuple désabusé, dont ils représentent une grande partie des meilleurs éléments. Ce sont toujours au contraire les Garibildi, les anticléricaux professionnels des cercles Giordano Bruno, la franc-maçonnerie et son grand-maître Ettore Ferrari, qui poussent à la guerre : ils déclarent d'ailleurs ouvertement qu'ils la considèrent comme le moyen de détruire les derniers appuis internationaux du Saint-Siège et d'arriver à infliger à celui-ci tels outrages qu'il leur plaira. Il faut relire les écrivains catholiques italiens de naguère, comme le père jésuite Bresciani, ou la protestation intitulée Ilerodes en Petras, de l'illustre Hollandais Monseigneur Schaepman, pour se rafraîchir à cet égard les souvenirs et pour voir avec quel esprit de suite les menées souterraines et publiques des carbonari et des garibaldiens ont toujours abusé du patriotisme légitime italien, pour s'en faire un instrument contre l'Eglise catholique. Dans un intervalle lucide, la Croix de Paris s'en inquiète même maintenant. La crise des finances, des transports, du charbon, des I céréales, est venue aggraver la crise politique et militaire. Le Temps de Paris le constate et, inspiré officieusement sans doute, il fait un appel aux Alliés pour venir au secours de l'Italie qui subit une catastrophe économique. M. Runciman, le ministre anglais du commerce, a répondu que les besoins de la guerre absorbent déjà dix mille navires anglais, qu'il en faudrait encore beaucoup plus pour suffire aux transports nécessaires, que les pertes maritimes dépassent les possibilités de construire de nouveaux bâtiments. En somme, l'Italie sera alimentée, par voie terrestre, de charbons français, et la Frapce, qui ne dispose déjà que d'une faible partie de ce qu'il lui faut en fait de houille, recevra des combustibles, anglais qui n'auront ainsi qu'un moindre trajet à effectuer.Cette amélioration doit être bien insuffisante, car un envoyé spécial italien portant le nom français de Des, Planches, a été insisté auprès du gouvernement anglais, et M. Ribot, maigre ses 76 ans, s'est rendu à Londres pour conférer avec M. Mac Kenna, son collègue chargé des finances britanniques. D'autre part, M. Briand, le chef du ministère français, est accouru à Rome. 11 doit y avoir en Italie des inquiétudes et des misères poignantes, auxquelles il s'agit de parer d'urgence. Mais on craint que des conditions dures ne soient mises à l'obtention des secours sollicités : malgré l'opposition persistante du général Cadorna, il est toujours question de l'exigence de l'envoi de troupes italiennes importantes dans les Balkans : des Français, comme Clémenceau et Bérenger, veulent garder ou rappeler leurs hommes pour délivrer leur pays, et demandent deux cent mille hommes à l'Italie pour Salonique. Certains dirigeants italiens consentiraient à y envoyer le quart de ce nombre, soit cinquante mille : mais Cadorna s'y oppose encore, ainsi qu'à une forte expédition dans l'Albanie, de plus en plus envahie ei dont de nombreux habitants, notamment les catholiques du nord, font cause commune avec l'Autriche.La crise internationale et intérieure se révèle dans les discours récents de M. Salandra, qui ont eu d'ailleurs en Italie une très mauvaise presse. De grands journaux ont reproché à la censure de ne pas avoir interdit la publication des propos malencontreux du ministre-président. M. Salandra a dit à Turin qu'U y aurait peut-être iieu de remplacer le gouvernement par un autre : « Nous sommes dans la tranchée, et la tranchée épuise les forces. Le moment peut venir qui nous amène à nous retirer derrière le front, et, bien entendu, tous nous nous retirerons derrière le front, pour recommencer to*t à fait. Le parti monarchiste-libéral a commencé l'unité italienne et doit la mener à bonne fin. Après, arrive ce que le destin voudra. » On interprète ceci, avec un peu d'exagération peut-être, en ce sens, : « Nous nous retirerons, et après nous le déluge. » L'indication que tous les ministres se retireraient est évidemment une menace à l'adresse de l'Angleterre, pour lui signifier que son homme de confiance 1 dans le cabinet italien, M. Sidney Sonnino, qui est protestant et à moitié Anglais, disparaîtrait aussi. Cependant des journaux insistent pour le conserver à la Consulta en cas de crise ministérielle. A Gênes, M. Salandra a ajouté : « Si nous n'étions pas dans la dépendance de l'étranger pour les transports maritimes nécessaires à notre industrie et à l'approvisionnement du pays en subsistances, nous serions beaucoup plus fort non seulement contre nos adversaires, mais aussi vis-à-vis de nos alliés. Espérons que, — sinon nous-mêmes, car nous sommes fatigués, — du moins d'autres pourront tirer profit de cette leçon et pourront faire ce qui n'a pas encore été fait jusqu'ici. » Tout commentaire serait superflu au sujet de cette lessive publique, précédée et suivie de nombreuses et longues séances du conseil des ministres. Les journaux italiens ajoutent nettement qu'ils attendent de M. Briand autre chose que des paroles. .11 faut des faits, des gages. Mais n'est-ce pas précisément ce que M. Briand vient chercher au lieu d'apporter ? On parle même d'une exigence anglaise qui réclamerait la mise en gage de la Sicile et de ses richesses soufrières, comm» garanties des avances britanniques. Ceci peut sembler aller trop loin, l'Italie n'en est pas là et ne subira pas une telle humiliation et la nouvelle d'une pareille demande sera démentie, même si elle s'est produite réellement. Mais, de même que l'on doit résister au pessimisme exagéré, notamment de maints Anglais, comme on y résiste toujours ici, il faut, pour être objectif, montrer également, par les déclarations officielles italiennes, combien les Alliés sont loin de cette unité de vues militaires et économiques qu'un optimisme béat se plaît à célébrer. Comment contrôler et juger les excès? M. Asquitk vient de refuser d'agréer la proposition, faite à la Chambre des Communes, de procéder à une enquête immédiate sur des événements qui se sont passés aux Dardanelles, et notamment à la côte de la baie de Souvla, pendant l'expédition anglaise contre la péninsule de Gallipoli. Les gens moroses et speenitiques, comme il y en a toujours eu beaucoup en Angleterre, ne manquent pas d'interpréter ce refus comme une défaite, comme un aveu que les procédés employés par les Anglais ont été dignes de blâme incontestable. Il en est qui vont plus loin et qui affirment qu'une enquête unilatérale, faite par les seules autorités britanniques ne prouveraient rien ; il faudrait, d'après eux, interroger contradictoirement et en même temps les Turcs, pour pouvoir apprécier impartialement. Nos lecteurs se souviendront que, le g janvier dernier, nous avons aussi recommandé une enquête sur place et contradictoire relativement à des faits précis ei matériellement contestables. L'objection officielle, opposée par M. Asguitli à ia proposition, consiste à dire qu'il n'est pas passible, au cours de la guerre, de distraire de leurs devoirs militaires et de faire revenir de loin les officiers et les soldats qui devraient être entendus dans l'enquête. Au point de vue purement militaire, cette objection paraît plausible. La question est de savoir si les avantages moraux d'une instruction contradictoire ne seraient pas supérieurs aux inconvénients qui en résulteraient. Mais on se heurte ici au principe de la souveraineté. Aucun belligérant n'a jamais toléré, au cours des hostilités, aucun Etat indépendant n'a même jamais admis en temps de paix, à moins d'y être contraint par la menace, qu'une autorité étrangère, neutre et surtout hostile, vienne exercer, avec des pouvoirs de coërcition, une action quelconque, pratiquer une instruction ou une enquête sur les territoires qu'il possède ou qu'il occupe. En ce qui concerne les « actes d'atrocité et de barbarie » qui nous ont été reprochés longtemps par certains Anglais, il nous a fallu subir les enquêtes pratiquées dans notre Congo par des agents britanniques, en quelque sorte pour contrôler la Commission officielle belge, récusée comme unilatérale. L'un de ces agents, sir Roger Casement, Irlandais nationaliste, a depuis lors pris parti contre l'Angleterre, et a avancé et avancera peuT-êlre encore des assertions désagréables pour ses anciens patrons du gouvernement anglais. Mais la Serbie a refusé, en juillet 1914, d'accepter la participation officielle de fonctionnaires autrichiens dans

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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