L'information de Bruxelles

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s.n. 1916, 15 Oktober. L'information de Bruxelles. Konsultiert 12 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8g8ff3n34c/
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21' Année, N° 42. QUATRE pages — Prix du numéro : 10 centimes Dimanche, 15 Octobre 1916. L'INFORMATION ABONNEMENT : Un an, fr. 5.oo — Six mois, fr. 2.5o Trois mois, fr. 1.25. On s'abonne dans tous les bureaux de poste et aux bureaux du journal même. UE £S.KUAlj,.L.LJib REVUE HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge Téléphone B 7029 Compte chèques postaux n° 8 BUREAUX : 148. Rue Neuve, BRUXELLES-NORD. ANNONCES : La ligne de 90m/m de largeur . . . .fr. 1.— » » » » dans le texte. 2.50 PETITES ANNONCES : La ligne de 45 millimètres . . . . fr. 0.35 Les annonces sont reçues par les Agences de Publicité et aux bureaux du journal. Toutes ies communications doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de " l'I N FCR M ATION DE BRUXELLES ,, Bruxelles. SOMMAIRE : LA ROUMANIE SUR LA DÉFENSIVE Emprunts et finances • • • La guerre sous-marine HT L'ANGLETERRE ET LES RESPONSABILITÉS ACTUELLES La lutte pour l'indépendance en Perse • • SUR DIVERS FRONTS • • Vers plus de justice sociale Les papiers de Jaurès. — Bibliographie : « Iliustrierte Zeitung » de Leipzig. —vWar Cartoons, par A. M. Gay. — Les Expositions : Les Artistes des Woluwe. — L'Art Belge (4e groupe). Les Paysagistes. — Salle Aeolian, rue Royale. — Communiqué. Le Salon d'Automne. — Communiqués : Liège.— Bruxelles. — Errata. — Bruxelles-Attractions. — Exploitation de brevet belge. Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous. L'Information de Bruxelles. La Roumanie sur la défensive. Les événements de Transylvanie se sont succédé avec une telle rapidité et sur une étendue tellement considérable, qu'on court le risque de ne pas se rendre compte de leur importance. Après sept semaines de guerre, les Roumains entrés pour ainsi dire par surprise et au moins plus tôt qu'on ne s'y attendait dans cette province, avec leurs forces principales, sont contraints de l'évacuer après y avoir perdu une grande partie de leurs armées et de leur matériel, tandis que leurs adversaires maintiennent leurs positions conquises dans la Dobroudja et menacent le reste de la Roumanie de tous côtés. La Serbie avait été considérée, depuis l'attentat de igo3, comme une torpille dirigée par la Russie sur le "flanc de l'Austro-Hongrie, pour y susciter des explosions et y provoquer enfin par la guerre la catastrophe définitive. La position géographique de la Roumanie semblait destina» à,lui_ppa-_miftttrp. rie servir, d'une manière analogue, d'instrument à ce que Jaurès appelait, le 3o juillet 1914, dans une lettre à Emile Vandervelde, « d'ignobles ambitions ». Le plan était clair : Sarrail devait enfoncer au sud l'armée bulgare et reconstituer la Serbie en renouvelant le martyre, l'assassinat (comme disait M. George^ Lorand) des Bulgares de Macédoine, dont les journaux italiens reconnaissent aujourd'hui l'hostilité à la cause serbe. (Pourquoi les défenseurs des nationalités et des populà-tions opprimées veulent-ils à toute force replacer ces malheureux sous la tyrannie dont les procédés sont connus?) Ensuite, la Russie devait, à travers la Dobroudja et la Bulgarie maritime, marcher sur Constantinople. Enfin trois armées roumaines, entrant à la fois en Transylvanie, devaient y faire leur concentration pour pénétrer dans l'intérieur de la Hongrie et prendre, en même temps, à revers, les troupes centrales qui "défendent les Carpathes contre les assauts répétés des Russes, aux confins de la Galicie et de la Bukovine. En exécution jde (ce programme, qui devait apparemment n'être qu'une promenade militaire comme l'intervention de la Roumanie contre la Bulgarie en 1913, des forces roumaines avaient pénétré, près du Danube, du côté d'Orschova et de Mehadia, dans le comitat hongrois de Krasso-Szôreny. Après quelques progrès peu notables, elles viennent d'y être mises en échec. Au sud-ouest de la Transylvanie, dans le comitat de Hunyad, dont le nom rappelle le héros magyar du quinzième siècle, l'emprise roumaine marquée deux fois par Petrosény vers Hatszeg, avec indication d'intentions vers la Maros, a été deux fois refoulée; la passe importante du Vulkan et les monts dominant le versant roumain, le Sigleu et le Nigrèlui, ont été conquis par les Austro-Allemands. Après la seconde invasion, les Roumains ont annoncé fièrement qu'ils avaient, avant de se retirer, détruit les mines de Pétro-seny, « objectif de l'adversaire ». ll^paraît que les dégâts ne sont qu'extérieurs et faciles à réparer; en tout cas, ce n'est pas indiquer l'espoir de conquérir durablement un pays que de se vanter d'en avoir détruit les richesses naturelles. Plus à l'est, le comitat Ide Hermannstadt (Naggy Szeben, ou aussi Sibiu) fut presque entièrement occupé jusqu'à la bataille où le général von Falkenhayn y anéantit la première armée roumaine; celle-ci devait marcher du sud vers Karlsburg sur la Maros. On n'en a plus entendu parler depuis lors, tant elle a été dispersée. Trois de ses batteries de canons viennent, après quinze jours, d'être repêchées dans la rivière l'Ait ou Aluta. Le matériel a été éparpillé dans les montagnes; le défilé de la Tour Rouge a été occupé par les Allemands. La seconde armée roumaine voulut envoyer des renforts à la première. Elle avait occupé pour ainsi 'dire sans résistance les comitats de Haromszék, de Kronstadt, de Fogarasch ; elle fut arrêtée dans celui de Gross-Kokel (Nagy-Kukiillô) sur le Haarbach et à Gross-Schenk, rejetée au sud-est de Fogarasch en perdant quarante-trois canons, refoulée de Reps (Kôhalom) et Homorod sur Baroth et Sarkany (sur la - ïmca) dans les bois et les montagnes des « Revenants ; . Elle n'en est pas revenue. Avec une rapidité surprenante, à travers des montagnes de deux mille mètres et plus, le général allemand l'a coupée de la frontière roumaine, au sud, en prenant Rosenau, Zernest et la vieilli forteresse de Tôrzburg; au centre, il l'a battue de front à travers les monts des Revenants et a pris Marienbffg et Kronstadt; on est ici dans un pays plein de souvenirs des luttes soutenues au Moyen-Age par les habitants allemands, originaires de la Moselle et du Luxembourg. Cette bataille coûta aux Roumains vingt-cinq canons, huit cents wagons en grande partie chargés, etc. , Au-delà Ide Kronstadt, où il y eut de la résistance pendant vingt-quatre heures dans les rues, la poursuite continue vers la frontière roumaine de façon à inquiéter le gouvernement de Bukarest, qui éloigne déjà les autorités civiles de ses di.ari.cts de Iiimpolung et de Sinaïa, résidence royale (d'été let quartier-général de l'armée d'invasion. Ici on n'est plu.v qu'à cent et trente kilomètres de Bukarest et des ses fortifications, dues à Brialmont comme les forts de la Meuse. Cette seconde armée roun>a'ue paraît avoir été coupée en deux : l'un tronçon rejeté Valachie par le défilé de Predeal, l'autre vers le >k Jl-,est, dans les montagnes assez "ctiftîcîtes qui long^tfTÎ'S*! routière Je la Moldavie. A l'est de Baroth et de' Marienburg, l'armée victorieuse pénètre dans le comitat. de Haromszék, en occupe le chef-lieu, la ville de -Sepfci-Szent-Giorgy, et tend la main vers la haute vallée dej l'Ait (dans un pays cette fois des Magyars par excellence appelés les Szeklers) à une autre armée commandée par le général autrichien von Arz. Ces troupes-ci ont dérangé le plan consistant à opérer, d'accord avec les Russes de Bukovine, pour prendre à dos les Austro-Allemands qui y défendent les Carpathes : dans le comitat de Maros-Torda, au nord-est de la Transylvanie, les Roumains ont été repoussés d'abord près de Szasz Régen, puis de Gôrgeny, puis dans les monts voisins, plus au sud, près de Parajd, dans lie comitat de Udvarbely, évacué extrêmement rapidement, ensuite dans les monte Hargifcta et Barota; enfin la vallée de l'Ait supérieur a été ait îirite et franchie, la ville de Csik Szereda, chef-lieu du comitat de Csik, a été occupée, et le théâtre de la guerre se rapproche ici de la frontière de la Moldavie. Tout au nord de cette région, donc sur la Maros supérieure, les Roumains ont évacué le bassin de Gyorgyô. Leur expédition et Leur invasion sont en somme repoussées, et ils sont rejetés pour ainsi dire sur leurs points de départ. La rapidité de la marche des forces austro-allemandes à travers ce pays montagneux est très remarquable : ainsi de la région de Hermannstadt à celle du Haromszék il y a environ cent et cinquante kilomètres. Comme lorsque l'an dernier, la Galicie et les Carpathes ont été délivrées des Russes, il faut dire que ce résultat est plus considérable que si l'envahisseur n'avait pu pénétrer dans le pays convoité. Que l'on se rappelle l'émotion qui a régné en Italie, lorsqu'à La fin du mois de mai ses troupes ont été rejetées du petit secteur méridional du Tirol qu'elles occupaient! Que serait-ce, si le tiers du Tirol avait été conquis, avec Trente, ainsi que des régions plus étendues des Alpes et du littoral, avec des villes comme Villach, Klagenfurt, Laibach, et qu'il fallût ensuite subir des défaites ayant pour conséquence l'évacuation de ces pays et le recul sur les frontières italiennes : c'est ce qui vient d'arriver à la Roumanie sur un front de six cents kilomètres. Mais pour un pays relativement petit et ne disposant que de soldats et de matériel moins nombreux, l'atteinte est encore plus grave qu'elle ne le serait pour l'Italie. Le tiers de l'armée roumaine est anéanti et au moins le quart de son artillerie; sa capitale est menacée, prise entre deux feux, à cause de sa situation géographique si défavorable au cas d'une guerre sur deux fronts. Il paraît bien de plus en plus, notamment d'après les journaux italiens, que l'on n'avait pas compté sur une action de 'la Bulgarie! La Roumanie et l'Italie jugeaient ce pays d'après leur propre système d'interpréter les traités d'alliance. On avait cru aussi, semble-t-il, que l'entrée en scène de la Roumanie allait jeter la terreur, le désarroi, la paralysie dans le camp opposé : on oubliait la déception qui avait suivi des espérances analogues lors de l'intervention de l'Italie, l'an passé. Trop de gens et mêime des hommes d'Etat ne tiennent aucun compte de l'expérience : quelles leçons leur faudra-t-il pour qu'ils voient clair, et quelles seront les conséquences de leur aveuglement? D'autre part, l'armée de Macédoine n'a obtenu que des résultats insignifiants, en comparaison du moins du grand but militaire et politique à atteindre; elle n'a pas empêché les troupes « bariolées » de Mackensen (ce sont les critiques français qui s'expriment ainsi, oubliant leurs auxiliaires noirs, jaunes, bruns, rouges, etc.) de se maintenir dans la Dobroudja roumaine. • On avait fait grand bruit du passage du Danube par deux divisions roumaines : le Figaro proclamait que la retraite des Allemands-Bulgares de la Dobroudja paraissait (s'imposer s'ils ne voulaient pas être cpupés.'Le Temps, organe pondéré, annonçait « un vif enthousiasme » à Bukarest : « Mackensen s'est laissé complètement surprendre. Cette magnifique manœuvre, dont on peut espérer les plus belles conséquences, a été dirigée par le général Averesco. » Le lendemain, 5 octobre, « la belle et audacieuse opération du général Averesco » (déjà complètement annihilée) était encore célébrée dans un grand article de fond du grand journal. Même note du Petit Parisien, du Journal, de l'Echo de Paris, voire du Times -.ei. dji. Bonnet Bonne : ce n'était pas. seulement qpe vîc-._ toire : c'était presque «Ta victoire », la Marne, quoi! et élargie à deux mille mètres, proportions 'du Danube! Le 5 octobre, le communiqué roumain trouvait, dans ces larges flots, de quoi verser une douche sur tout cet enthousiasme prématuré : « Notre manifestation entre Roustchouk et Toutrakan étant terminée, nous nous retirâmes sur la rive gauche du Danube. » Sans détails : les comptes-rendus de l'ad-versaires les ont donnés : le corps roumain risqué pour tenter une diversion, pour calmer la nervosité de Bukarest et de la Reine, a été anéanti. Il ne reste que le souvenir des atrocités reprochées encore une fois à l'armée roumaines et (constatées par ides journalistes neutres, invités d'urgence par les Bulgares à les vérifier sur place. Les Bulgares, qui avaient occupé une île du Danube, Malka Kalfat, en face de Widin, viennent en outre d'en conquérir une autre entre Svistov et Zimnica, à l'endroit même où les Russes forcèrent le passage en 1877. Ils y ont pris six canons. Ainsi s'est terminée rapidement par un échec complet la première expédition roumaine en Transylvanie. Le Temps reconnaît aujourd'hui que les Roumains ont un front beaucoup trop étendu pour leurs forces et ne sont nulle part capables de résister à une armée importante. Ils ont besoin, non seulement de renforts en troupes, mais de matériel moderne de guerre, d'artillerie lourde, d'aéroplanes et d'automobiles cuirassés... Il est bien temps pour s'apercevoir de tout cela! L'Echo de Paris fait un appel désespéré à la Russie. Nous avons 'dit, dimanche dernier, comment il se fait que celle-ci n'ait pas tenu les promesses qu'on croyait faites. Sa menace de violer la neutralité roumaine n'a été qu'un bluff. La Roumanie s'y est laissée prendre. Là-bas, il paraît évident, naturel et légitime que l'on prenne parti pour ceux qui menacent de violer votre neutralité, et ce contre les Etats avec lesquels vous êtes alliés depuis trente-cinq ans par des traités que vous n'avez jamais dénoncés, et alors que, la veille encore, votre Roi et vos ministres juraient leurs grands dieux qu'ils ne feraient jamais chose pareille. Et alors on voit ici de bonnes âmes, inconséquentes pour le moins, trouver élégant, par admiration pour le « geste » des Roumains, d'ajouter à leur nom la désinence habituelle des noms de famille roumains : Beulemanscu, Kaeke-broeckscu, etc., etc. Chacun son goût : tout le monde n'est pas également délicat. Il y a quelque vingt ans, on présenta au roi Léopold II un personnage roumain qui répondait au nom harmonieux de Botascu. Le souverain, narqouis comme toujours, lui demanda s'il comprenait le wallon. Ce Roumain n'a jamais pu deviner la portée de cette question : il est évident que les Bruxellois auxquels il a demandé des éclaircissements, lui ont raconté une « zwanze » ou une calembredaine... En tout cas, il faudrait que les Russes poussent vigoureusement les Roumains en avant pour leur faire regagner le terrain perdu et les préserver des dangers

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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