L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 05 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dn3zs2mc3k/
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2et«e Année ÎV°. 560 S cents CIO Centimes) Vewcsrem f? ma! 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait ta Forcer •Journal quotidien du rraiin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées su bureau de rédaction: VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: •? _ , , , ( René Chambrr, Emile Paitiparé. m V * V * a u mj -+r g M m V ISf t VI Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IM.Z. Voorlbiiargwal 234-240, Amsterdam Téléphone : 1775. Abonnements: HolIandefl.l.âOparmois. Etranger ffl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents ta ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. La pui sauce Anglaise L'Angleterre a une mauvaise presse, surtout chez elle. Si -utile cependant que puisse être une critique honnête sur la conduite : des affaire» d'un pays, elle ne va point, non plus, sans inconvénients. Et si nous sommes mal placés, ici, pour ripais rendre compte des effets bienfaisants de certaine campagne violente contre le caibinet anglais, nous voyons au contraire très bien le tort moral qu'elle nous fait. Dublin et Kut-el-Amara sont deux incidents regrettables qui alimentent et, en apparence, justifient une polémique de plus en plus âpre qui s'étend maintenant aux Etats-Unis. La ,/Tribune" ~ de New-York y mène le choeur des détracteurs de 3* Grande-Bretagne. Quant au ,,New-York [World", voici sa conclusion : ,,Toutes ces tentatives stupides peuvent avoir eu leur utilité comme exercice. Enfin l'Angleterre est prête pour la guerre, et, peut-être est-elle prête à abdiquer son orgueil pour laisser à la France la conduite des opérations sur terre' '. Ainsi Pierre le Grand, vaincu par les Suédois, disait: ils m'enseignent la façon dè les vaincre à leur tour. Admettons un instant qu'Anvers, Gallipoli, Kut-el-Amara aient été de dures leçons. Il n'en reste pas moins que l'Angleterre est le seul pays au monde qui puisse se permettre un enseignement aussi long, aussi coûteux, mais, en fin de compte, aussi efficace. Et, loin de ne considérer dans la participation à la guerre de la Grande-Bretagne que des échecs, certes désagréables, mais "réparables, Dieu merci, nous devons au contraire nous pénétrer de l'idée que c'est à l'Angleterre que nous devons aujourd'hui de n'être pas vaincus conime c'est encore à l'Angleterre,^ demain, que nous devrons d'être victorieux. Soyons donc moins injustes que M. .Théodore Wolff lui-même, qui écrit dans le ,,Berliner Tageblatt" que', si Dublin et Kut-el-Amara, constituent des incidents regrettables pour les Anglais, il faudra des revers iniiniment plus sérieux pour qu'ils se résignent a perdre leur place dans le monde. Quant au major Mohrat, le critique militaire du même journal, la seule réflexion que lui inspire la reddition du général Thowneend est colle-ci: ,,Nous devons considérer comment d'une armée de 160,000 hommes peut naître une armée de * 3 millions de soldats. Nous verrons alors qui nous devons considérer comme notre ennemi le plus dangereiix, le plu6 tenace, le plus énergique." Il n'y a dans ceci qu'une erreur de chiffre. Ce n'est pas 3 millions, c'est 5 millions qu'il faut dire. Voilà qui ressort des • déclarations sensationnelles que vient de faire lord Asquith à la Chambre des Communes où le chef du cabinet^ une fois pour toutes, et au moment même où il déposait un projet de loi qui demande à l'Angleterre un formidable et suprême effort, répond à ce que le ,,Daily News" appelle les imputations calomnieuses qui, depuis un an, 6ont dirigées contre l'Angleterre. Ah! le million de soldats que Kitchener demandait en prenant le pouvoir,au début du mois d'août 1914, s'est joliment multiplié! Et qu'une armée aussi formidable ait pu être improvisée, équipée, armée, instruite en moins de vingt mois, n'est-ce déjà pas un miracle et avons-nous le droit , après cela, de nous plaindre qu'elle n'ait v pas encore remporté de victoire ? Quand les Anglais étaient cinquante mille, à Charleroi, ils couvrirent la retraite à l'extrême gaudhe des armées françaises et contribuèrent ainsi à rendre possible la victoire de la Marne où — leurs effectifs ayant doublé entretemps — ils eurent une part glorieuse. Dans la période de la guerre qui suivit, appelée la course à la mer, l'armée de ! Trench, point si méprisable que Guillaume 3 Il se plut à le dire, coopéra brillamment à la savante manoeuvre du général Foch qui : réussit à barrer aux Allemands le chemin de ' Calais. La bataille d'Ypres, qui en constitua -la dernière phase, est certes un des épisodes ] les plus glorieux de toute la campagne; elle , est le pendant anglais peut-on dire de la bar- i taille de l'Yser où s'immortalisa l'armée < .belge. Depuis, -afû cours de quinze mois de J guerre de tranchées, les Anglais fortifièrent ( leur front qu'ils surent défendre entretemps ; contre, les offensives les plus violentes et ( étendre même, comme à Neuve-Chapelle et à Loos, en sorte d'en faire une barrière infran- 1 chàssable. Aussi, quand les corps d'élite du ] kronprinz se précipitèrent sur Verdun, les 1 Français n'eurent pas besoin de faire appel j à des réserves destinées à d'autres fins. Les ^ Anglais furent en mesure de reprendre plus 7 de cinquante kilomètres de front, en sorte de ] libérer assez de divisions françaises pour fai- | re face à toutes les éventualités. Le sage Joffre, qui veut imposer à l'ennemi le lieu 1 et l'heure de la bataille décisive, refusa l'of- 5 fre de sir Douglas Haig d'opérer une di- • version sur Lille. Le génie français sauva j Verdun mais personne ne niera que l'aide a indirecte de l'armée aj^llise ne lui fut ici s d'un précieux secours. ( Voilà un fait en regard de quoi la ca- 1 T>itulation par la faim d'une petite armée c-ooloniale n'a qu'une mince importance. Quant à la révolte irlandaise, nous ne de- ( wns en parler que pour nous souvenir j-Qu'elle a été étouffée en moins (l'une se- e maine. Aujourd'hui la cohésion du Royaume-Uni est plus forte que jamais et demain des centaines de mille hommes appelés sous les annes auront compensé la perte de la poignée de braves qui furent faits prisonniers sur les rives du Tigre. A notre tour, reprenons la conclusion du journal américain qui écrit: ,,Enfin l'Angleterre est prête pour la guerre". Nous pouvons bien avoir confiance, nous, si l'Allemagne a peur. Charles Bernard* ■iiS8»-«-<ft~»3nwi . ... // y a m m 5 mai 1915. Au nord d'Ypres, les Ariglais refoulent une attaque allemande. Entre Lizerne et Ilet-Sas, les alliés occupent une tranchée ennemie et poursuivent leur marche en avant. L'ennemi prononce sur tout le front d'autres offensives qui échouent également: à l'ouest de, Pertlies, au Four-de-Paris, à la Tranchée-de-Calonne; dans le bois d'Aitty, où le Combat est particulièrement acharné, trois régiments allemands engagés dans l'affaire ayant momentanément pris pied dans les premières tranchées françaises ; dans le bois de Mortmare, entre Flirey et Essey, où les Français enlèvent deux lignes de tranchées ennemies; en Alsace, où ils s'emparent du mamelon est du Sillakerwasen et où ils progressent vers Steinbruch, direction de la Fecht. —. igr.» A propos la la reddition d'Anvers. Nous recevons la lettre suivante: Monsieur le Rédacteur de l',,Echo belge". D'après votre journal du 30 avril, il semble résulter de la déposition do Mr. Mayer devant la High Court of Justice à Londres que le gouvernement belge aurait prié M. Franck de se mettre à la tête de la commission intercommunale.Veuillez relire l',.Echo belge" du 2 novembre 1914, qui reproduit une lettre de M. le ministre de la justice à un fonctionnaire de l'ordre judiciaire à Anvers. Dans cette lettre M. le ministre déclare que le' gouvernement n'est absolument pour rien dans la formation de la commission intercommunale. Je me demande si, dès lors, cette commission pouvait légalement remplacer l'autorité civile, et 6i elle avait le droit de traiter directement * avec les Allemands au sujpt do la reddition de la place d'Anvers. Puisque cet événement, comme vous dites, est entré désormais dans le domaine de l'opinion publique, j'ose espérer que vous voudrez insérer ma lettre dans votre journal. Agréez, avec mes remercîments, l'assurance de mes meilleurs sentiments. Un abonné belge. N. D. L. R. Comme nous l'avons dit en reproduisant l'article du ,,XXe Siècle", nous n'avons repris celui-ci qu'à titre simplement documentaire. 7 ! Hier èt aujourd'hui! ,,11 y a quatre ans l'univers civilisé tout < entier était secoué par un désastre effrayant" dit récemment Lord Mersey à un représentant de 1',,United Press" de New-York. Le , steamer géant ,,Titanic", durant son premier foyage à New-York, rencontre un iceberg au ^ milieu de l'Atlantique et coula. Affligé au ] delà de toute expression, le kaiser s'empresse < de faire appel à une conférence internatio- i iale pour rechercher les moyens de sauvegar- \ 1er les vies des passagers sur mer. Comment peut-il concilier maintenant la tendre sollicitude montrée en cette occasion I ivec le massacre actuel des civils innocents? Mettant en opposition l'attitude du kaiser 1 le 1912 avec celle du kaiser de 1916, Lord 1 Vleraey, qui a présidé la conférence internatio- £ îale dit: ,,'Que deviennent donc toutes ces pro- i >estàtions d'horreur si éloquemment expri- c nées devant^ la conférence de Londres par le 1 Dr. von Korner, le principal délégué aile- j nand, parlant au nom de son impérial maître? Celle fut la scène de cette conférence, mais )ien peu d'années après elle avait changé! Le * ,Susses", le „Falaba", l'„Arabic", la ,,Lusita- c lia" et autres vaisseaux torpillés se montrent € l pos yeux, leurs innocentes charges de pauvres r îumains luttant sans secours dans les vagues i }our sauver des vies que le kaiser ét<y£ si ^ léterminé à sauvegarder en 1912." Recherchant dans ses archives, Lord Mersey i. montré au reporter la copie officielle du ^ liscours du Dr. von Korner aux délégués: ; >>Fn Allemagne Sa Majesté impériale 'Empereur, dit le docteur von Korner, fut le )remier à suggérer une conférence internatio- 7 îale dont le but serait de tirer des conclusions le la terrible leço11 nous fut donnée par ^ e désastre du ,,Titanic". Son appel, adressé à G outes les nations intéressées, fut bien accueilli 1 »artout. C'est à l'Angleterre que nous devons ^ a réalisation de l'idée de notre auguste Em- r ereur." j( Les archives de Lord Mersey montrent que l 3 discours du dr. von Korner fut vivifient pplaudi par les délégués. , „A la dernière réunion de la conférence, it Lord Mersey; Mr. Buxton, (maintenant /ord Buxton), Président du Board of Trade e exprimé le désir respectueux et reconnais- d ant de voir, signaler par le procès-verbal de la t; Conférence l'intérêt spécial témoigné par o Empereur qui avait souhaité la convocation \- e cette assemblée. i Rarmelons ici que, sans compter les pertes e vies humaines lors du torpillage du ,,Sussex" j t du ,,Persia", 353 femmes et 124 enfants ont ** éri en mer par Je fait des sous-marins aile- v îandsu En Belgique. Pour l'alimentation Notre gouverneur provisoire von Bissing 1 vient de produire, disent ,,Les Nocvelles", une ordonnance qui fait sensation en Belgique. Elle constitue un aveu implicite de la mainmise qu'ont fréquemment opérée les Boches sur les vivres existant en Belgique et produits soit par la culture, soit par l'importation des comités- de' ravitaillement. Voici du reste le texte intégral de ce document : En vue d'assurer l'alimentation de la population et de compléter les mesures que j'ai déjà prises à cette fin, j'ai décidé d'interdire désormais, dans le territoire placé sous mon autorité, l'exportation de tous les produits alimentaires et fourrages, y compris les bêtes de boucherie et, en outre, des semences de tout genre, des engrais ainsi que de l'outillage agricole. Tous ces produits, à la condition qu'ils soient de provenance belge, seront donc réservés à la consommation de la population du territoire. dépendant de mon administration. Il ne sera fait exception à cette interdiction que pour les quantités superflues de produits belges provenant du sol. Je ne permets cette seule exception que pour ne pas porter préjudice à l'agriculture, à la culture maraîchère et au commerce intérieur qui pratiquait déjà l'exportation avant la guerre. Afin de ménager plus encore les approvisionnements du territoire occupé, j'ai ordonné à l'intendance militaire de n'effectuer, dans le territoire placé sous mon autorité, ni réquisitions, ni achats de gré à gré de produits rentrant dans les catégories susmentionnées et destinés à assurer la subsistance de l'armée d'ocoupation, bien que l'article 52 de la Convention do La Haye me confère incontestablement le droit de nourrir les troupes de l'armée d'occupation au moyen des vivres existant en Belgique. Les troupes d'occupation étant réparties sur tout le pays, je n'ai pas l'intention d'interdire les achats individuels des personnes appartenant à l'armée; je ne désire pas priver le commerce local des bénéfices qui en résultent pour lui. En portant les présentes dispositions à la connaissance du public, je tiens à faire observer que toutes les mesures déjà prises et celles que je jugerai bon de prendre encore, ont et auront pour but principal d'obtenir une répartition équitable de tous les produits alimentaires et fourrages, afin que l'alimentation du peuple belge soit assurée quoi qu'il arrive, notamment si, à l'avenir, l'importation des denrées alimentaires rencontrait des difficultés ou était entravée. Bruxelles, le 22 avril 1916. A Bruxelles Figaro se plaint de la cherté du savon, et surtout de la poudre de savon. A l'en croire, ia poudre de savon sera bientôt introuvable. Alors, quoi? Ne.cherchez pas: dans le salon de coiffure d'un faubourg se trouvait affiché samedi un avis disant que les clients, à dater du 1er mai, devront apporter du savon ou de la poudre, vu la difficulté actuelle de se pourvoir de l'un et de l'autre. Demander au 'lient d'apporter ce que le patron ne trouve :>lus, c'est un comble! L'avis, d'autre part, n'ajoute point que es prix du tarif seront alors réduits, ce qui serait logique. Faut-il prendre au sérieux jet avis? La barbe!... * * * Le Collège des bourgmestre et échevins de a Ville de Bruxelles fait connaître aux intéressés qu'une délibération du Conseil com-nunal, en date du 8 novembre 1915, dûment ipprouvée, a maintenu pour l'année 1916, ivec les dispositions réglementaires y relatives, les taxes indiquées ci-après: D'abord, la taxe sur Tes jeux, approuvée >our un terme expirant le 31 décembre 1922. Puis, la perception des centimes addition-lels au principal de la contribution person-lelle au taux de 95 p. c. ; la taxe de 7 à i p. c. sur le revenu cadastral des propriétés mmobilières ; la taxe sur le revenu cadastral [es propriétés exonérées temporairement de a- contribution foncière au profit de l'Etat: q taux de cette taxe est de 15.30 p. c. ; la axe sur les constructions et les reconstruc-ions ; sur les chiens ; la taxe à charge des débitants en détail des boissons alcooliques t des débitants de tabacs ; les centimes com-nunaux additionnels à la taxe sur les reve-us et profits réels ; les centimes communaux dditionnels à la taxe sur les automobiles et utres véhicules à moteur ; les centimes com-lunaux additionnels à la taxe sur les spec- acles cinématographiques. * * * Au premier étage de l'Hôtel de Ville de Bruxelles, les contribuables peuvent aller dmirer, si le coeur leur en dit, des isoloirs lectoraux sur lesquels est affiché cet avis i conique et lapidaire: ,3 Service- d'appro-isionnement en pommes de terre". Der-ière sept panneaux en longueur et trois en irgeur, des employés paperassent à l'envi. l quelque distance, Léopold 1er, l'oeil sé-ère, semble les stimuler. Près des isoloirs, > beau vase de De Mol, ;,la Musique", a, uelque chose de bien ironique. Ils en font, il effet, de la „musique", les Bruxellois, 'être dépourvus de pommes de terre! Pa-ence, les pommes de terre ne sont pas loin: n a déjà organisé au premier étage de Hôtel de ville de Bruxelles un ,,service 'approvisionnement". Il faut un commen-îment à tout. Les pommes de terre vien-ront, à Pâques ou à la Trinité.., Est-ce rai, M. liai' * # * Le Conseil communal s'est réuni le 17 avril. M. Hallet, échevin des finances, déclare qu'il a vérifié le 31 mars la caisse communale:— Je l'ai trouyée, dit-il, parfaitement en règle." M. Hallet signale au Conseil que des femmes de chômeurs sont en retard de paiement ' }>our des machines à coudre, et il demande aux conseillers de lui faire connaître éventuellement des cas analogues. Des secours seraient accordés aux femmes de chômeurs. Des ,,très bien !" soulignent le beau geste d'entr'aide de M. Hallet. En comité secret, le Conseil s'occupe d'actions en justice, de démissions, mises en disponibilité pour motifs de santé, nominations définitives dans le personnel des écoles primaires ; d'un crédit extraordinaire à l'exercice 1916, pour l'acquisition de l'immeuble ,,La Bellone", rue de Flandre, 46; de pensions communales, et, enfin, de nominations dans le personnel médical des hôpitaux et des hospices. A Anvers Les affaires de notre Jardin Zoologique ne sont toujours pas bien brillantes à en croire la circulaire que la direction vient d'envoyer à tous ses,membres et conçue en ces termes: M. Nous avons l'honneur de vous apprendre que nous présenterons à l'encaissement, à partir du 1 mai prochain, les quittances d'abonnement pour la nouvelle année sociale (1 mai 1916—30 avril 1917). Nous espérons qu'eu égard aux circonstances actuelles si difficiles et qui continuent à tarir ou à diminuer considérablement les principales ressources de notre Société, les Membres qui nous sont demeurés fidèlea voudront continuer à nous soutenir et feront bon accueil à ces quittances. Le prix de l'abonnement reste réduit pour le nouvel exercice social à fr. 40 par an (exigibles par semestre), mais il est loisible à M.M. les Membres, qui désirent contribuer spécialement au maintien du Jardin Zoologique et de son exploitation, de payer la pleine cotisation de 55 fr. par an. Nos encaisseurs seront munis, dans ce but, de quittances supplémentaires de 15 francs. Les noms des personnes qui voudront bien acquitter cette cotisation supplémentaire figureront dans les Annales de la Société sur une liste de Membres Protecteurs. Les séances cinématographiques, accompagnées par un petit orchestre de choix, continueront à avoir lieu pendant l'exercice prochain. Des dispositions seront prises pour que dès le courant du mois de juin elles puissent se donner en plein air pendant les belles soirées d'été. Les jours et heures de ces séances d'été seront portés à votre connaissance en temps opportun. Nous espérons, M., que vous entendrez notre appel et que vous voudrez bien reconnaître et soutenir les efforts qui sont faits pour maintenir en exploitation le Jardin Zoologique d'Anvers malgré les difficultés si grandes de l'heure actuelle. Nous vous prions, M., d'agréer l'assurance de notre considération distinguée. Le Secrétaire-Honoraire, Maurice Van Den Aîteeie, Le Vice-Président, Cte van de Werve tfo Vorsselaer. A daed Nous avons annoncé récemment que la fille d'un professeur de l'Université de Gand avait été condamnée à trois mois de prison pour ,,insultes à un général allemand". Le ,,Telegraaf" apprend dans quelles circonstances la courageuse jeune fille et l'officier allemand se sont rencontrés. Un tramway se dirigeait vers le centre de la ville. Sur la plate-forme arrière se tenait la fille du professeur Pelsener. Sa mère était assise à l'intérieur où se trouvaient quelques officiers et un général. Madame Pelsener fit signe à sajjlle qu'il y avait encore de la place. — Non, mère, vous n'êtes pas en bonne compagnie, répondit la demoiselle. Les officiers froncèrent les sourcils, se parlèrent à voix basse et le général regarda la jeune fille d'un air courroucé. Tout à coup il fit arrêter le tram. On était justement devant le tribunal. Le général ordonna à tous les civils de descendre du tram et d'entrer au tribunal. On dut bien obéir. — Vous nous avez insulté, dit le général à mademoiselle Pelsener. Vous allez nous faire vos excuses en présence de tous les témoins de la scène. — Oh, non, monsieur, je les ai dites de trop bon coeur pour retirer mes, paroles, répondit la dame avec calme. Immédiatement Mlle Pelsener fut jugée 3t condamnée à trois mois de prison, Sa mère dut retourner seule. * * * „Le Courrier de la Meuse" publie un avis placardé par l'autorité allemande dans le territoire d'étapes: ; Dans l'âprès-midi du 16 avril 1916, vers une [îeure et demie, lo soldat du landsturm Fuss i été tué de trois coups do couteau par un ;ivil dans les champs d'Erembodeghem, à i gauche de la route de Bruxelles, direction de Bruxelles.) Suit alors un signalement très. détaillé du ooupable. Puis l'avis continue: On croit que cet individu est de Gand, peut-être charcutier de profession; il voulait prétendument se rendre à Hekelgem ; «il parlait le flamand de Gand et avait 11'air d'un ouvrier. Il s'est enfui dans la direction d'Hekelgem. Pour la découverte de l'assassin il est alloué une récompense de 3,000 marks et pour des renseignements utiles une récompense pouvant atteindre 500 marks ; le montant de ces récompenses sera déterminé librement par l'inspection des étapes de la 4e armée. . Le coupable doit être arrêté et livré à l'autorité allemande la plus proche. Les communications concernant cette affaire peuvent être adressées à n'importe quelle autorité allemande. Etappen Inspektion der 4e Armee. * * * M. Alphonse Sevens, 1e leader bien connu du mouvement flamand, arrêté par les boches il y a quelque temps, se trouve interné actuellement dans le camp de Holzminde. A Liège Cljaque fois que la ville en a l'occasion, dit le ,,Courier de la Meuse", elle procure du travail et. par conséquent du pain aux désoeuvrés. Pour le moment on transforme les terrains vagues en prairies à Cointe, près du cimetière de Ste-Walburge, à l'extrémité de la rue de la Campine et ailleurs encore. Aux Venues, pour rectifier le cours torrentueux de l'eau près de l'ancien moulin des Vennes, on emploiera de nombreuses équipes d'ouvriers qui combleront certains emplacements près des cités ouvrières d'Or-ban et le long de la rue de Froidmont. C'est un ouvrage colossal. On compte chercher la terre nécessaire dans les fondations du nouveau bâtiment de l'école normale, avenue de Luxembourg. On prétend aussi qu'une nouvelle avenue sera construite. Elle ira jusqu'aux ,,Grosses Battes". A la dernière séance du Conseil communal, M. Magnette, parlant de la reconstruction des maisons incendiées au cours des événements tragiques du mois d'août 1914 sur la place de l'Université, a déclaré que dépuis des semaines des ouvriers sont occupés à dégager les ruines. On a déjà commencé à poser les fondations de nouvelles constructions. M. Magnette a demandé qu'on arrête ces travaux et a justifié sa démande en disant que c'était là une excellente occasion pour la ville, qui depuis des années cherche un emplacement approprié pour un nouvel hôtel de ville. JL<'ancien n'est plus digne d'une ville comme Liège, de plus, il est beaucoup trop petit pour les différents, services qu'il doit abriter. Le Conseil s'est rallié à 1?avis de M. Magnette et va faire examiner la question. Là-dessus, M. le bourgmestre Kleyer a soulevé de son côté un grand projet. Il voudrait donner plus d'air à la cathédrale et dans ce but a proposé de faire étudier par les services compétents le tracé d'une grande et large rue qui réunirait la cathédrale à la place de l'Université.. Au Pays «Se EJiéil© Après différentes réunions dans lesquelles des hommes de très bonne volonté, ayant les meilleures intentions, ont examiné la possibilité- de la création de tout un réseau de tramways conduisant à Visé,- nous devons constater que probablement rien ne sera réalisé dans les circonstances actuelles. D'autres disent même — des pessimistes, espérons-le — que jamais aucune partie du projet ne sera mis à exécution. Ce serait profondément regrettable, car notre petite ville espère plus que jamais en un bel avenir. <su— Les horreurs d'août 1914. L'invasion allemande dans le sud du Luxembourg. La guerre et les atrocités au pays d'Herbeumont ( Suite ) Un coin de la grande bataille des Ardennes. — 1 L'occupation du village d'Herbeumont, Nous *vons laissé ce récit au moment 1 où les armées d'invasion vont rencontrer sur la Semois les troupes françaises. Nos lecteurs vont regarder aujourd'hui un coin de la ; bataille des Ardennes et assister à l'entrée dos < bocihes à Herbeumont. < IvO soir du 21 août, le village est plein ] d'infanterie française, et le 22, dès 2 h. 1/2 i du matin, les troupes se portent vers Ber- ] brix, Libramont où l'on prévoit une bataille, c les Allemands étant signalés en noinbro dans f la région. L'état-major se porte à Cugnon ( îb le service des approvisionnemente reste seul i i Herbeumont. j Au petit jour quelques coups de feu ont i §claté sur le Therme, des balles ont sifflé au- 1 dessus des maisons, mais ce n'était qu'une < fausse alerte; une patrouille d'infanterie française, trompée par le brouillard matinal et ] .'uniforme sombre d'artilleurs amis en recon- e naissance, avait ouvert le feu 6ur eux ; il n'y a \ pas de blessés, des moules de seigle ayant t Heureusement pu fournir aux artilleurs un £ ibri propice. ] Le _ grondement du canon est plus violent < lue jamais, il roule d'écho en écho dans- la i rallée, des groupes de fantassins Continuent I i creuser des retranchements en avant du vil- c âge, notamment dans l'enclos dé veuve < darequin» De nombreux fuyards arrivent, la plupart sont des habitants de Bertrix, parmi lesquels le chef de gare: ils sont déprimés et racontent qu un combat violent est engagé, que les Français se seraient heurtés inopinément aux Allemands retranchés en secret dans la forêt de Lucliy, et se seraient retirés dans Bertrix olL ur artillerie aurait engagé Un duel terrible avec celle de l'ennemi dont les obus incendiaient une à une les maisons du village. La canonnade. — Los blessé». Vers midi le bruit de la bataille était plus violent encore. On entendait distinctement le bruit des mitrailleuses, et des hauteurs du i hernie l'on voyait obus et Bhraonells éclater entre Bertrix et Paliseul. Vers 4 heures, les convois de vivres et munitions reçurent l'ordre d avancer et les habitante interprétèrent c« mouvement comme un signe favorable après cette journée d'alarmes. Dans la soirée le bruit du combat cesse; uâ regiment de chasseurs à cheval rentre à Hor-beumorit, puis ce sont des blessés en filé nombreuse,^ lamentable cortège dont le floi* augmente sans cesse; il faut tout improviser pour soulager ces malheureux, l'iécole, la maison communale sont transformées en ambulances sommaires; M. Pignolet, l'instituteur, s y dévoue toute la nuit, aidé par les gendarmes et des; personnes de bonne volonté. le curé, les religieuses de l'école St-Louis, etc. Les grands blessés sont transportés à Conques, où les moines leur cèdent leurs lits. L'encombrement du village était extr&mo; on ne pouvait plus passer dans les rues, des débris des unités qui avaient si vaillamment combattu arrivaient constamment, s'accumu-lant do tous les côtés; les soldats cherchaient leurs unités, des objets d'équipement et des hommes couchés jonchaient les abords: le spectacle dans la demi-obscurité était tragique, impressionnant. Était-ce la défaite? Non, un officier gnpé-l'ieur français, qui comme tous ses camarades avait la plus belle attitude, est interrogé et répond qu'il n'y a rien à craindre et que si un léjier échec avait été subi dans les bois de Lucjiy où l'on s'était heurté à des forcés très supérieures et solidement retranchées, d'autre part, aux environs de Neufchâteau l'on enregistrait june belle victoire: l'ennemi y était rejeté lo kilomètres en arrière: il ne pouvait donc pas,s'agir de retraite mais simplement dë rassembler pour .les reformer quelques unités éprouvées. La bataille reprend le 23 août, t® dimanche 23 août, à 3 leiues du matin, l'artillerie repartait déjà vers Sairit^Médàrd et 1 infanterie descendait la route de Suchamps au chant de la ,,Marseillaise" tandis que les débris' d'un régiment étaient reportés vers Conques pour être reformés, disait-on. Vers 8 heures, un aéroplane ennemi passe au-dessus des roches de Montehan, salué pa!» une violente fusillade des Français; il poursuit sa route vers Bouillon. On entend vera Auby les détonations do l'artillerie. Dans le village, matinée calme, va et viènti peu intense de blessés ,et des oonvois. A ïa< messe, le groupe des réfugiés des villages environnants qui sont «là non endimanchés, tels que la fuite les a surpris, attire l'attention, il en arrive d'ailleurs encore de Saint-Médard • qui disent que la bataille fait rage vers Orgèo et Nevraumont. A 11 heures, îa canonnade diminue très fort etj voyant une batterie d'artillerie qui descend le Therme, on se précipite aux nouvelles: • ,,llien à craindre, répond le commandant, pas question de retraite, je stus simplement à la recherche d'une position plus avantageuse." On évacue. A midi arrive l'ordre d'évacuer les blessés de l'école. Des charrettes garnies de paille et matelas sont aussitôt rassemblées à cet effet ; mais sera-ce le signal d'une panique qui entraînera^ les habitants d'Herbeumont vers la 1< rance à la suite des cortèges de fugitifs qui passent depuis plusieurs jours? Non, le bourgmestre et le percepteur les rassurent * e médecin-major français avait conseillé au bourgmestre do ne pas faire évacuer le village où aucun combat ne devait avoir lien, car les Allemands se dirigeaient, disait-il, vers Paliseul et Bouillon. La fusillade dans le village. — Les Allemand! sont là. A midi 3/4 les dernières charrettes de blee-sés étaient chargées et les habitants se préparaient à prendre leur repas, lorsque à 1 lieure des coups de feu éclatent à proximité iu village. En effet quelques chasseurs à chenal français, dans le versant du Bouloi et près le l'entrée du tunnel, sont l'objet d'une fusillade dont les balles viennent siffler et rieo->her jusque dans la rue do lia Garenne. La patrouille ne perdit que deux chevaux, ri-)osta, puis se retira par la tranchée du chemin le fer au lieu dit ,,la ferme" . Mais du village on no voyait rien ; puis tout l coup dans un champ d'avoine, à droite du hemin de fer et en-dessous du Bouloi appartenant à Georges Legrand et à Boulanger 'Bizouri) apparaissent quelques points noirs tvançant lentement à oO mètres d'intervalle: •e sont dés fantassins allemands, avant-gàrdo le la colonne qui se trouve déjà aux ardoisiè-•es. En même temps, du groupe de sapins en-ourant la ohapelle Sainte-JBarbe où sera trouvé >lus tard le cadavre de Jules Bourg (Colllin) lébouclient deux cavaliers qui, au galop, pas-ent derrière les maisons Poncelet et Grégoire t vont se cacher dans lo petit bois de bouleaux l. droite. Quelques cris, des coups de sifflet, >uis^ quatre autres font le mémo manège et linsi de suite jusqu'à ce que débouche une roupe importante qui descend le vieux chemin lu Bouloi vers Herbeumont. _ Mais une pièce d'artillerie mise en hatte-ie près de la chapelle Sainte-Barbe avait nvoyé sur le village des obus qui mettent le eu à la maison Reding Moniot; en même emps des avant-gardes allemandes, arrivant de *aiint-Médard, occupaient les hauteurs des <ourches du Tlierme et du Fété, dominant la ôte d'Herbeuval. Les fantassins dévalaient h ravers _ champs, _ repoussant vers Herbeumont es habitants qui avaient tenté do fuir de ce ôté, et les forçant à leur servir de guides et ['avant-garde., ' CA suivre.)

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