L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 06 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8w3804zm01/
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^ei»© Annee 5®i 5 cents (ÎO Centimes) Samedi 6 mat 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. es= Toutes les lettres doivent être adressée au bureau de rédaction: !V. Z. VOORBURGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ _ , . „ , _ „ ( Charles Bernard, Charles Herbie! Comité de Rédaction: j René chamhry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et veni< au numéro, s'adresser à l'Administration di journal: \.Z. Voorburgwal 234-340, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fl. S. 00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 3Q cents la ligne. Une Explication sieur Jean Bary, protégé de Wert-leimer, le chef de la censure allemande à Bruxelles, publie dans le no. 6 de sa feuille qu'il a eu le cynisme d'appeler „Lat.Bel-rique Indépendante" un manifeste sous ce titre: „Aucun journal belge n'est indépendant. ' ' Moralité — c'est Jean Bary qui 13 tire lui-même —: ,,Seule ,,la Belgique Indépendante", grâce à la situation personnelle de son directeur et au libéralisme^ des institutions suisses, peut dire» la vérité." Et voilà! Voyons tout ^l'abord le libéralisme des institutions suisses: A la page 6 du même numéro nous lisons l'avis suivant imprimé en lettres majuscules: „La „Belgi-que Indépendante" ouvre deux ou trois pajes de chaque numéro à tous ceux qui voudraient attaquer nos ennemis allemands et autrichiens ; seule condition : soumettre au préalable les articles à la censure suisse." Hé! hé! la censure puisse.... C'est ici, briisquement, que le chien découvre son cou pelé. Mais qu'importe la censure d un pays dont le gouvernement n'a rien à refuser à l'attaché militaire allemand ! Par-lej-nous de la censure anglaise qui manoeuvre au doigt et à l'oeil de M. de Bro-queville", comme dit élégamment^ Jean Bary. Voilà la vraie, la seule, l'unique censure, celle qu'aucun journal belge' ne peut supporter sans se déshonorer. Il est possible, après cela, que M. Jean Bary soit toujours un bon libéral; mais il est biem difficile d'admettre qu'il soit encore un bon Belge. Examinons maintenant la situation personnelle du directeur do la ,,Belgique In-dépendante' '. Commemt l'entend-il ? Situation morale, situation do fortune? Pour ce qui est de la première, M. Jean Bary île crédit qui peut s'attacher à un ancien rrde-oonvoi, ambitieux et doué d'un cer-,in esprit d'intrigué et qui, après un stage i la ,,Chronique" e*t à la ,, Gazette ^ ou Gustave van Zijpe corrigeait ses participes, a été élevé par la faveur des liommes politiques libéraux qu'il calomnie aujourd hua à la qualité de rédacteur en chef de la „Flandre Libérale". Peur le reste, nous ne sachons pas que M. Jean Bary ait jamais rien écrit qui put fixer sur lui l'attention de ses contemporains, en sorte qu après dix ou quinze ans de journalisme le seul argument qu'il puisse invoquer à l'appui de sa prétention de conduire le ahar de 1 Ebat c'est d'avoir été, jadis, conducteur de tram. Est-ce situation de fortune que M. Jean Bary1 veut dire? Nous nous sommes laisse conter que depuis quelque temps, en effet le directeur de la ,,Belgique Indépendante" n'en est plus à devoir ,,ménager sa clientèle", délicat reproche qu'il adresse a des coûfrères qui n'ont pas eu, comme lui, le bonheur de faire un héritage* Car voila : Si l'anticléricalisme p'est^ pas un article d'exportation, comme a dit Gambette, ce n'est pas toujours non plus un article de ménage. Gros mangeur de cures au dehors, dans les réunions publiques, les clubs et leg cabarets, chez lui ce roublard mettait une sourdine. Ne s'agissait-il pas de gagner la confiance de braves oncles qui n avaient que le tort de puer la sacristie? Leur galette, heureusement, n'a pas d odeur et Jean Bary put en hériter sans se boucher le nez. C'est avec cet argent, aaijourd hui, qu'il publie sa gazette. Ah! si les oncles avaient su.... Mais Jean Bary estime que le tour est bon et il a peut-être quelques rieurs de son côté. Par exemple, la ou les rieurs eux-mêmes le lâcheront, c'est quand ils sauront que Bary n'a pu retirer cet argent de Belgique qu'avec l'assentiment des boches. Et, pour qui sait combien il est difficile, voire impossible, de se faire adresser un centime par une banque de Bruxelles, d*Anvers, ou de Liège, le tour de force ie Bary paraîtra au moins suspect. Ceci suffira, je pense, pour édifier les lecteurs de la ,,Belgique Indépendante" sur .(l'indépendance" de ce canard. Quant i notre indépendance, à nous, le seul grief lue Jean Bary nous fasse c'est que ,,les journaux belges de Hollande sont dirigés par des nationalistes clericalisants de la plus détestable espèce comme Chariot Ber nard et des cléricaux comme le chanoine Seynssens..." Car voilà: il n'y a pas de censure en Hollande, comme en Suisse. Et, à notre ,,situation personnelle" ne nous permet p?,s le luxe d'éditer un journal qui puisse se passer d'abonnés et de lecteurs, nous ne pensons pas cependant avoir aliéné k moindre parcelle de notre indépendance parce que des milliers d'abonnés et de lecteurs, dès les premiers jours de l'existence de ce journal, ont bien voulu nous tanner leur précieux appui. Il ne faut pas cependant se faire d'illusions sur le succès de l,"Echo Belge". C'est le nommé Max Glorie qui le dit. Hé ! voilà une ancienne connaissance. Nos lecteurs se souviendront, en effet, de cet ex-collaborateur. Car nos colonnes, à nous, •ont également ouvertes à ceux qui écrivent centre l'Allemagne ou l'Autriche, et cela •ans qu'ils aient à passer par une autre censure que celle de Noël et Ohapsal. Nous avons donc accueilli la prose de ce M. Glorie, sans même demander l'assentiment du lancine Heynsscjns à qui il en veut taritî Un beau jour, cependant, où ce M. Glorie crut nous exposer le pro-H fTun film abracadabrant, nous dûmes lui répondre que notre journal était un journal et non un cinéma. En prit-il de l'ombrage? Toujours est-il que, dès la première heure, nous trouvons en lui un correspondant de la „Belgique Indépendante" où il renseigne le public sur les choses de Hollande. Libre à liii. Au moins aurait-il dû avoir la pudeur de ne pas y jouer la casserole et de 11e pas moucharder des gens, qui lui avaient donné spontanément leur confiance, auprès d'un traître. C'est ce qui s'ap-T>elle tirer dans le dos et le sieur Glorie, vraiment, n'a pas lieu d'être fier. Donc, sous ce titre: ,,Un Scandale" — les Bary, Glorie et consorts ont le scandale facile — ce Glorie écrit que les Belges n'a- , cliètent notre journal que dans le but d'y trouver des nouvelles du pays ou de la guerre. Très juste, et nous 11e voyons pas pour quelle autre raison les Belges achèteraient encore notre feuille depuis que Max Glorie a cessé d'y collaborer. Pour le reste, nous rappellerons M. Glorie encore une fois -à la- pudeur lorsqu'il exécute des cabrioles vraiment par trop comiques devant ses amis hollandais. Il faut que ce Monsieur sache que tous les Belges n'ont peut-être ])as les mêmes raisons que lui de manifester leur ,,reconnaissance", à l'égard "du pays qui les héberge, d'une façon aussi plate. Et si nous dédaignons de relever Jes calomnies et les injures dont son patron nous couvre si copieusement, il est une chose que l'on n'attaquera pas impunément : c'est notre dignité individuelle et notre dignité de Belge. A bon entendeur salut! Nous n'avons pas qualité pour répondre aux odieuses calomnies dont Jean Bary couvre le député socialiste Terwagne dont l'amitié nous honore. Ceci n'est que pour dire qu'avec Paul Hymans, Emile Vander-velde et Modeste Terwagine, exposés à la manie vitupératoire de l'ex serre-frein, nous solhmes en bonne compagnie. Quant à M. Emile Féron, qui ,,paraît avoir quelques bontés pour un journaliste belge parmi les plus réputés et les plus' honorablement connus" — il est nécessaire d'ajouter que c'est Jean Bary gu'il veut dire — j'aime à croire que jamais un numéro de la ,,Belgique Indépendante" 11e lui est tombé sous les yeux. Sinon il serait, d'après lui, permis d'insulter MM. de Broqueville, Hymans. Vandervelde et de traîner dans l'ordure le cardinal Mercier, mais il serait défendu de . toucher à M. Jean Bary. M. Emile Féron conviendra avec nous que cela est absurde. Charles Bernard. Légation de Belgique Arrêté-Loi du ir mars 1916. En vertu de l'arrêté-loi du lr mars 1916, les Belges, nés en 1897 résidant à l'étranger et qui ne sont pas sous les armes, sont appelés à faire partie du contingent de la levée de milice pour 1916. Les jeunes gens résidant à La Haye ou à Scheveningen doivent se présenter du 5 au 20 mai 1916, munis de leurs pièces d'identité, à la Chancellerie de la Légation de Belgique,12 Lange Vijverberg, à La Haye, qui leur fournira les éclaircissements nécessaires.La Haye, le 4 mai 1916. —■ g—. De la geoture pour nos soldats flamands Le ministre de la guerre, baron de Broqueville, s'est constamment préoccupé de fournir à nos braves soldats du front d'attrayantes et réconfortantes lectures. Outre les journaux en langue française et flamande, qui sont mis à leur disposition, des livres et brochures ont été distribués à plusieurs reprises aux troupes et* dans nos hôpitaux, soit gratuitement, soit au prix coûtant. Depuis quelque temps, des mesures ont été prises pour assurer la vente au front de la ,,Feuille littéraire" qui fournit, comme on sait, pour le prix de 10 centimes, un roman français complet par numéro. Il importait de .mettre à la disposition de nos soldats flamands une feuille analogue. C'était le désir du Roi,, autant que celui du ministre. C'est pour y donner suite que M. de Paeuw, chef du cabinet civil du ministre de là guerre, a fait imprimer à l'imprimerie de l'Institut militaire belge de rééducation des grands blessés de guerre, à Port-Villez, un certain nombre de romans de Henri Conscience. Le premier de ces romans, Do Arme Edel-man, vient de sortir de presse. Il se présente sous le format habituel des grands journaux et compte deux feuilles à quatre pages, d'une impression splendide. Le roman entier sera vendu aux soldats au prix exceptionnel de 10 centimes.D'autres romans paraîtront sous peu. Ce sont : Het "VVonderjaar, Het IJzeren Graf, Eve-ard T'Serclaes, tous de Henri Conscience. A cause de la hause persistante du prix du papier, ces nouveaux romans paraîtront en deux ou plusieurs feuilles séparées, qui se vendront 10 centimes la feuille. Voilà une nouvelle qui réjouira nos braves. L'initiative de M. le ministre et de son chef dé cabinet civil sera unanimement approuvée. Nous espérons que nos confrères hollandais, qui accueillent souvent les doléances de certains belgo-boches qui posent en martyrs, voudront bien reproduiro cette inCoriua^ion. En Belgique. A Bruxelles D'après un avis de von Bissing, les recettes de l'Etat belge ont comporté en 1916 248,649,935 francs, les dépenses 274,480,435 francs. L'avis annonce que les moyens d'e couvrir le déficit de 25,830,500 francs seront déterminés dans une ordonnance spéciale. * * * Nous avons enregistré récemment les protestations du public contre le renchérissement de la viande de boucherie. On nous a signalé, depuis, que les os se payaient jusqu'à 1 franc le kilo ! Il résulte d'une enquête faite chez nos grands bouchers du centre que ce prix ne serait pas exagéré. Le boeuf que l'on achetait, avant la guerra, 500 francs, se vend au marché, à l'heure actuelle, 1,700 à 1,800 francs. Le prix de la bête sur pied ayant triplé, il ne faut plus s'étonner que la viande découpée subisse la même hausse. Disons, en passant, que les amateurs d'os sont ^favorisés", puisqu'ils paient actuellement 1 franc ce qui coûtait jadis fr. 0.50. Il y a donc profit ( !) nous a-t-on fait remarquer sans rire Les bouchers achètent à l'abattoir, à raison de 3 francs le kilo, des boeufs dont le ,,sac" pèse jusque 60 kilos, gavés qu'ils sont d'eau sucrée et de betteraves. Pour comble, tout le monde sait qu'il y a des prix maxi-ma mais personne ne les respecte! Qui est la cause de ce renchérissement ? Le consommateur accuse le boucher, le boucher accuse le marchand, le marchand accuse le fermier et le fermier accuse le consommateur. Chacun se rejette donc le boeuf... pardon ! la balle, et ce jeu de raquette peut s'éterniser. Il y a un moyen de mettre fin à cet état de choses: c'est de faire la grève des carnivores, mais il n'y faut pas songer. Les végétariens vont rire A. Anvers On s'attendait pour la deuxième semaine de la vente des bons de pain blanc à un chiffre beaucoup plus grand de demandes que pour la semaine précédente. A considérer les plaintes quasi-générales au sujet du pain noir qui s'étaient produites, on était fondé à croire que tout le monde en voudrait. Or^ il paraît que le prix élevé du pain blanc, et voilà un symptôme éloquent, oblige une grande partie du public à réfréner son envie. Toujours èst-il que les achats de bons ne se sont élevés cette semaine qu'à 102,000, chiffre de beaucoup inférieur, on le voit, à celui de la première huitaine. * * * Encore un organisme créé sous le nom de ,,Vie nouvelle" et qui rendra sans aucun doute de grands services: les organisateurs ont pour but de procurer une bonne nourriture aux élèves des écoles supérieures de la ville, sans exception, dont les parents, éprouvés par la guerre, n'ont pas les moyens de donner les soins nécessaires à leurs enfants. Ce secours sera presté par la remise de bons pour les établissements de ,,Dîner anver-sois" et les Cuisines bourgeoises. L'oeuvre est placée sous la direction de M. A. Goi-ris, le dévoué secrétaire du Bureau de bienfaisance. La personnalité du président constitue la garantie la plus sûre pour l'emploi utile des ressources. Dans le courant du mois de mai, ,,Vie nouvelle" organisera un grand concert artistique atr bénéfice de sa caisse. A Liège A Liège, à l'Arsenal militarisé par les Boches, 500 ouvriers, venant pour la plupart de Germanie, sont occupés à la fabrication d'obus. A la Foxhallé, à Herstal, aux Etablissements Pieper, militarisés également, on ne cesse de fabriquer des cartouches. Obus et cartouches sont transportés à la citadelle de la Chartreuse à Cornillon et à la Fabrique Nationale de Herstal; ce sont là les deux grands dépôts de munitions connus à Liège. A G;amcï M. Victor Delille, l'éditeur du ,,Getrouwe Maldegem", prisonnier des boches depuis 15 mois, s© trouve à l'heure actuelle dans le camp d'internement civil à Holzminden (Hanovre). Il s'occupe d'enseignement et de peinture. Dsiîs les Flandres L'autre soir, le petit Amand Van Eeck-hout, habitant le hameau Gucht, s'était attardé à jouer dans la rue avec ses compagnons de classe, lorsque dans la mi-obscurité un chariot, appartenant à M. De ELeyser, voiturier à Wetteren, arriva au tournant du chemin. L'écolier fut précipité sous les roues du lourd véhicule et littéralement réduit en bouillie. Ses restes, rassemblés dans un linge, furent déposés à la morgue communale. * * * Un signe des temps. — A Alost, comme partout, les pommes de terre sont rares. Cependant, mercredi, au hameau Saint-Job, quartier ouvrier fort populeux, un chariot de paysan, chargé de pommes de terre, tra- \ sersait 1 artère principale dans la direction de Nieuwerkerken, lorsque soudain de tous côtés des ménagères et des enfants en grand nombre sautèrent sur la marchandise et s'en emparèrent avant que la police ait eu seulement le temps d'intervenir. * * * De nombreux abus se commettent dans certaines boucheries. Les habitants ne sont pas encore rationnés, mais le système de répartition en vigueur laisse beaucoup à désirer. Les bons clients reçoivent tout ; les autres, même l'argent en mains, n'obtiennent rien. Des dispositions sont à l'étude qui entreront en vigueur dès la fin de la semaine prochaine. * * * Nous avons relaté en son» temps les détails du crime commis à Nederbrakel par huit bandits qui s'étaient introduits dans la maison de deux octogénaires dont le mari fut tué -à coups de tisonnier sur la tête parce qu'il ne s'était pas suffisamment pressé de montrer l'endroit où se trouvaient cachées ses^ économies. Trois arrestations ont été opérées et tout démontre que les accusés ne sont pas étrangers à l'assassinat de Everbe-ke et au méfait de Opbrakel. Les parquets de Tournai et d'Audenarde viennent de faire ensemble différentes descentes dans ces villages qui amèneront prochainement l'arrestation d'une douzaine de bandits dont on n'a pas encore parlé jusqu'ici.» * » Depuis quelques jours une jeune femme, Rosalie R habitant chaussée de Lede à Alost, laissait entendre à ses voisins que la longue durée de la guerre l'influençait outre_ mesure et qu'elle en avait assez de la vie. Vendredi dernier, on la vit gesticuler et orier à tue-tête devant la fenêtre ouverte du 2e étage de son habitation et presque aussitôt elle sauta dans' le vide. La malheureuse vint se fraca'sser le crâne sur les pavés de la rue. * * * Le mois dernier nous faisions pressentir un jubilé prochain très extraordinaire; celui de deux centenaires dans le coquet village de Bouckhaute, la veuve Hullebosch, I née à Assenede, le 20 janvier 1817, et Jules Dubois, né le 2 mars 1817 dans le village. Une commission avait déjà été nommée pour élaborer une série de festivités dignes de la circonstance et les souscriptions recueillies se montaient déjà à une somme rondelette lorsque, dimanche, Mme Lina Hullebosch se sentit mal et ''écéda quelques heures après. O11 juge de la déception des habitants; lets funérailles auront lieu aux frais de la commune. * * * (De notre correspondant particulier.) Mardi matin, à 8 heures, une très forte canonnade a été entendue de la frontière de Sas-de-Gand. Le bruit venait de la direction de Gand et paraissait assez rapproché. Les coups alternaient de 20 à 25 secondes d'intervalle et furent au nombre d'une trentaine. De l'avis général on croit qu'une escadrille d'aéroplanes alliés est venue-bombarder un point aux environs de la ville de Gand. A fSoiaîîers Le docteur René Gits est décédé le 23 mars à Rou,lers; son épouse succomba deux jours après. Dans le Oor-insige La semaine passée, les mineurs des charbonnages de Charleroi, Frameries et Brao-quegnies se sont mis en grève. Le différend fut résolu lorsque les pommes de terre arrivèrent et que la hausse des salaires fut octroyée. * * * Les habitants de Châtelet (Hainaut) ont bruyamment manifesté devant la maison communale et les bureaux de ravitaillement. Ils exigent des pommes de terre et un approvisionnement meilleur. Au L»&ïxeBY8lb©sjiré Nous avons rendu compte des débats en cour d'assises du crime de "Wittimont (Lé-glise), dont était accusé le nommé Gustave Joseph Yernaux, 30 ans, qui fut condamné à la peine de mort (assassinat d'un journalier du nom de Remiche). La cour suprême vient de casser l'arrêt pour vice de forme et d'ordonner le renvoi de Yernaux devant les assises de la province de Namur. Aux frontières Les boches continuent à travailler à la nouvelle clôture électrique sur toute la frontière du Brabant septentrional. Elle est achevée, notamment à Looze, le long du Zuid Willemsvaart. * * •* Le bourgmestre d'Hamont, son fils et d'autres Hamontois sont revenus de leur prison en Allemagne; les boches les ont remis en liberté moyennant une très forte caution. Il y a un an 6 mai 191ô: En Belgique, attaqu-e allemande, la< irnit, débauchant à Steenstraete; elle est enrayée. Près de Swartelen, à la cote 00, nouvel emploi de. gaz asphyxiants, qui permet à Vemvetrrd de prendre pto$ipio>n\ dam les ligne* alliées; mais il en est aussitôt chassé par un\e vigawreuse contre■-attaque. Dans le bons d'Ailly, les Français reprennent leurs positiems occupées par Vennemi. Reprise jxnr les Allemands du sommet du SU-lakcrwasen, après une offensive sur le via-melon est. Front oriental: oib se bat avec acharnement de la Vistule aux Carpathes. — a ■ c-»-€c»"- Les horreurs d'août 1914. l'invasion aElemande dans Is sud É tentais. La guerre et les atrocités au pays d'ï-lerbeumont (Suite) Les colonnes ennemies pénètrent dans Herbeumont. Les premiers Allemands entrés dans le village étaient des fantassins qui arrivaient par la route de Suchamps, se glissant dans les fossés et se dissimulant d'arbre en arbre; ils arrivèrent ainsi jusqu'à l'école et regardèrent aux fenêtres : il n'y restait plus rien que les armes et équipements de quelques blessés. Cette avant-garde était suivie de cyclistes, leur vélo à la main. Puis déboucha une forte colonne précédée d'un général accompagné d'un autre officier. Mais à ce moment un chasseur à cheval français, démonté ou blessé, qui était resté couché sur le oadavre d'un cheval, les pieds à la tête de l'animal, ouvrit le feu, abattant les deux officiers; ils furent énterrés par leurs soldats dans l'enclos de Breny, puis exhumes plus tard et ramenés en Allemagne. Un détachement ennemi qui avait traversé le village, fut, près de chez le docteur Renaudin, littéralement fauché par une mitrailleuse française dissimulée près des carrières du Plaamoit, dites carrières Deleau (Sica).* En effet, une quarantaine de soldats français, sous les ordres du sous-lieutenant Guyot, avaient été désignés pour retarder la. marche de l'ennemi. Ils y parvinrent: les Allemands ne devaient pas passer par la Semois ce jour-là; en effet, étonnés de cette résistance inattendue, ils furent décimés par un feu terrible et, à courte distance, ils subirent des pertes sensibles et eurent fort à faire, avant de mettre hors do combat la vaillante troupe dont l'équipement jonchait encore plusieurs jours après le chemin de la carrière vers l'Antrogne, et au confluent de ce ruisseau avec la Semois on retrouva un caisson attelé d'un cheval. Le cadavre du sous-lieutenant Guyot, tombé en brave, resta plusieurs jours sur le théâtre du combat et fut ensuite relevé dépouillé d'une partie do ses vêtements, mais encore porteur de sa plaque d'identité sur laquelle on lisait: ,,René Guyot, né à Nancy, 1890, .... d'infanterie". 11 fut inhumé à proximité dans le champ en contre-bas du chemin vers la droite, et l'on plaça les débris d'une mitrailleuse ramassée là sur le lieu de sa sépulture. Cinq do ses soldats blessés parvinrent à atteindre Conques et y furent soignés ' avant d'être internés en Allemagne. Les atrocités. — Fusillades dans les maisons. — La liste des victimes. — On se réfugie dans les bois. •■> Ivres de rage, les Allemands voulurent se venger sur l'innocent village des pertes cruelles qu'ils avaient subies, ils massacrèrent les quelques blessés français qu'ils purent trouver, notamment ceux qui étaient sur la charrette du fils Grandjean, de Cugnon, pui parvint avec peine à se sauver lui-même. Les soldats se mirent à cliasser les habitants de leurs maisons à coups de crosse et à tirer des coups de feu dans toutes les directions: les mitrailleuses braquées dans les rues, crépitèrent longtemps. Le nombre de balles tirées dépasse toute imagination, il y a par exemple un panneau d'armoire de 45 cm. x 25 dans une maison non incendiée dans lequel on put oompter plus tard les traces de 37 balles! Les habitants réussirent pour la plupart à se sauver, sauf les victimes suivantes atteintes dans la fuite : 1) René- Serpin, tué sur la place, où son cadavre est resté près de la pompe jusqu'au 26 août. 2) Longueville (Marin jeune) gendre de Longueville (Cras, Baptiste), atteint d'une? balle et tué sur place dans la tranchée du chemin de fer derrière lo cimetière. 3) Jean-Baptiste Bontemps, déjà âgé et demeurant sur le Therme, atteint d'une balle à la jambe droite; 4 mourut quelques jours plus tard. 4) Auguste Picquart, le vieux gardien des chèvres à la commune, atteint au côté et mort à l'hospice de Bertrix. Il faut ajouter à ces quatre morts Léon . Bourg (Collin) trouvé plus tard près de la ohapello Sainte-Barbe, percé d'un ooup de lancc ; il fut ?nhumé sur place. En outre furent blessés mais guérirent ensuite : 1) Jules Bûche, ouvrier ardoisier et célibataire, blessé à l'épaule. 2) Longueville (Cras-Baptiste) blessé dans la région des reins. 3) Longueville (Trochet), fils du précédent, atteint d'un coup de feu dans 1e genou. Les Allemands circulèrent d'abord de maison en maison avec des sôaux, des paniers et autres récipients, enlevant tous les vivres et traînant les literies à la porte ; puis ils commencèrent à mettre le feu et brûlèrent dans le brasier des maisons en flammes les cadavres de leurs morts et des blessés français massacrés. Dans les décombres l'on retrouva plus tard des débris d'équipement calcinés et de vieilles parentes, demeurées cachées dans la cave, faillirent' périr asphyxiées la maison brûlant au-dessus d'eux ; mnis elles sortirent dans la soirée sur l'intervention d'un officier allemand moins barbare, qui parlait bien le français et se disait de Malmédy. Il eut pitié des infortunées et les conduisit hors du village en feu et rempli de troupes. Les Herbeumontois qui avaient fui dans les bois y établirent des campements de fortune aux roches du Chat, aux Moleux, au plat do Boult, dans le bois Danseau, etc. La profonde forêt ardennaise allait une fois de plus, et comme lors des précédentes invasions germaniques, sauver Ja vio des habitants et leur * fournir un asile inviolable mais au prix de» bien des souffrances, car c'est dans le dénuement absolu, saus vivres, sans abri contre les intempéries qu'il allait falloir passer sept jours. Des navets et des pommes de terre déterrés turtivements la nuit dans les champs furent la seule nourriture et c'est dans ces tragiques „ circonstances que l'épouse de Champion (Tatam) mourut dans la nuit du 23 au 24 août. L'incendie. — Les brutalités des Allemands au Prieur de Conques. Quel spectacle, terrifiant! Des hauteurs environnantes, on voyait le village en feu; les flammes illuminaient le ciel; les animaux domestiques restés dans l'incendie hurlaient lamentablement ; dans les pâtures les vaches beuglaient d'effroi ; et les hordes incendiaires, qui avaient allumé de grands feux, principalement dans le versant du Terme, étaient en pleine ivresse, jouaient de l'accordéon, chantaient, hurlaient et applaudissaient bruyamment, et poussaient des clameurs enthousiastes lorsqu'un immeuble incendié, s"5écroulait avec fracas. L'incendie fut rallumé à plusieurs reprises le lundi et le mardi; c'est le lundi,, vers. 10 heures, que le feu fut mis à la maison Deleau (Sica), et vers 1G heures la maison Lamotte (téléphone) s'embrasait à son tour ; celle de Xol-levaux fut brûlée une des dernières. Le 24, au lever du jour, l'on, vit d'abord le clocher.émerger intact du brouillard aux regards angoissés des réfugiés sur lés. sommets boisés; puis le versant du Therme apparut avec ses ruines fumantes et parsemé de taches de couleurs variées: c'étaient toutes les literies traînées là par les envahisseurs. Ces troupes allemandes étaient composées de soldats originaires, pour la plus grande majorité, du grand-duché de Bade. Dès la première heure, le 24 août, elles franchissaient lo pont de la Semois et partaient vers Sainto-Cécile se livrer à de nouveaux pillages ; les colonnes étaient suivies do charrettes chargées d'objets pillés, de bétail volé-, etc. Le premier objet qui se présenta à leur vue après le passage de la rivière, fut le prieuré de Conques; ils espéraient bien y trouver une proie facile pour le pillage. Ils avaient, toute l'après-midi de . la veille, tiré do la berge opposée de la Semois d'innombrables coups de fou sur les bâtiments et sur quiconque se montrait aux alhords. Un officier pénètre au prieuré et y rencontre les moines français qui l'occupent provisoirement et ont creusé à peu de distance les fondations d'un monastère. L'Allemand, la menacé à la bouche, s'informe brutalement do l'identité des occupants et leur fait défensef sous peine de mort, d'a.pprochor de la route, sur laquelle, toute la journée, va déferler la vague d'invasion: des sentinelles sont placées aux abords des bâtiments, avec ordre de faire feu sur quiconque se montrerait à l'extérieur. Une patrouille vint également examiner les blessés hospitalisés au prieuré. H n'y en avait que cinq, qui tous provenaient de la troupe-qui, au moyen d'une mitrailleuse, résista la veille aux carrières de Plannoit : les autres blessés du combat de Bertrix avaient été évacués à temps. Les blessés furent plus tard transportés 311 Allemagne. Lo défilé des armées d'invasion. — Une série d'incidents. — Les otages. — Lo pillage s'achève. Toute la journée, les colonnes défilèrent a rangs pressés, traînant derrière elles le fruit de leurs pillages. Le '2b roût le défilé continua, tuais c'étaient surtout d'interminables convois, &t la discipline y semblait moins stricte. Bientôt un groupe de soldats s'écarte de la route et vient à l'ancienne scierie, actuelle^ ment transformée en porterie, réclamer du vin. N'ayant pas été satisfaits, ils se mirent à briser tout, le mobilier; l'intervention d'un officier les fit partir. Mais un peu après une vingtaine do soldats venaient rechercher,, disaient-ils, un dragon français prisonnier qui se serait évadé de leurs mains; après avoir fureté partout tout mis sens dessus-dessous et menacé vingt fois de fusiller tout le monde, ils se retirèrent. A peine ceux-ci partis, d'autres arrivaient sous le même prétexte! A un moment donné, d'un groupe sur lai route, part un coup de fou. A ce signal, tous les hommes qui étaient là se précipitent, baïonnette au canon, à la porterie, criant que l'on a tiré sur eux. Ils mettent les occupants en joue et, malgré leurs protestations, bouleversent tout, à la recherche de la prétendue arme à feu. Ne trouvant rien, ils durent bien finir par. so retirer, après avoir distribué force coups de poing et de crosse. Ce n'était pourtant pas fini. Le 28 août, en effet, à 7 heures du matin, deux officiers allemands se présentent avec une escorte et demandent le, frère portier qui est aussitôt emmené en otage sous prétexte que des coups de feu avaient été tirés ; les moines sont avertis que, si la perquisition à laquelle on va se livrer fait découvrir une seule cartouche, tout le monde sera fusillé et les bâtiments incendiés. Les recherches ayant été infructueuses, le frère portier fut remis en liberté quelques jours plus tard. Le 25 août, le curé et les religieuses conservés à Herbeumont en otages furent chassés à leur tour après avoir subi mille avanies ; M. le curé avait même été blessé à la cuisse d'un coup de baïonnette. I^e pillage allait pouvoir se terminer faute de butin, ot le 27 il n'y avait plus de troupe© dans le village en ruine. Les Allemands réquisitionnèrent le "bourgmestre et quelques autres habitants pour enterrer les cadavres d'hommes et d'animaux qui viciaient l'atmosphère et risquaient de" provoquer des épidémies.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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