L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 20 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gq6qz23k03/
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3^e^jiBëe^N^g'39 jet94Q s icetfïs EHme&nctiê 20 et StarssSi SI mal L'ECHO BELGE L'Union fait la Force/ Journal quoftidiejn du malisTî psiraSssasiî esi lo!lande. Belge est notre nom île Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau c3e rédaction : N. z. VOORHUBOVVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones 2797. Rédacteur en Cliefi : Gustave Jaspaers. ( Cliarles Bernard, Charles HerbSeî, Comité de Rédaction: ^ Ren^ Chambry, Emile l'ainparé. Pour les aranonces, abonnements et vento au ntîEiiéro, s'adresser à l'ÀcJtimînisitraitJorB et tu journal : N.Z. Voorburgwal 234-240,'ÂmsterdBsn Téléphone: 1775. Abonnements: KoBEandcfl, I ,SQ parmois. Etranges-H. 2.00 parmoia Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. La formule concrète du Droit Lord Cecil et Asquith viennent de prononcer à la Chambre des Communes des discoure qui noua apportent d« la clarté. Pas d'annexion3,. telle est bien notre formule. Mais, cette formule, les allies veulent qu'elle soit appliquée intégralement, il ne s'agit pas d'un retour au statu quo, solution boiteuse dont peuveait se contenter des pacifistes neutres qui recherchent moins Ja paix dans la justice que la paix tout court. Non. Le droit étant imprescriptible, ]cs anciennes annexions perpétrées par )* violence doivent être considérées comme nulles et non avenues. Nous n? voulons pas d'annexions pour nous, mais permettre a l'Allemagne et à l'Autriche de rentrer "dans leurs frontières d'avant le 1er août 1914 ce serait reconnaître une fois de plus l'annexion arbitraire de ^'Alsace-Lorraine et des provinces de l'Italie irrédente. Il a plu aux Russes anarchistes, doux rêveurs dont les idées-trouveraient une application pratique dans un monde peuple d'agneaux et d'où les loups auraient dis-paru, de renoncer à Constantinople. Cette renonciation témoigne d'un manque absolu de sens politique et d'une méconnaissance profonde de l'histoire. Les Turcs campent en Europe depuis cinq cents ans mais ils ne font toujours qu'y camper. Il plaît aux Pusses de reconnaître que le croissant a légitimement occupé la place do la croix grecque sur la coupole de Ste Sophie. Soit. Mais l'Occident ne peut .plus permettre que l'Arménie, dont la population a été assassinée aux trois quarts, quo la Palestine, où les Chrétiens et les Juifs ont subi un sort pareil, que l'Arabie enfin, naguère foyer de civilisation et de science et qui s est-jibérée du joug du Turc destructeur de cités, retombent sous la domination de la plus sanguinaire des peuplades asiates. Ainsi, lorsque les alliés disent qu'ils se battant ' pour l'Humanité, pour le Droit, pour la Justice, cette formule abstraite s'éclaire tout de suite à la réalité des faits. Nous évoquons non seulement le peuple belge martyrisé, le peuple serbe dispersé, décimé et réduit en esclavage par son bourreau, le Bulgare infâme, jusque sur les bords de l'Euphrate, parmi les Turcs infidèles.. Mais nous pensons _ également aux Alsaciens-Lorrains qui, depuis près d'un demi siècle, opposent à la germanisation mé-thodiqne et brutale leur attacheaneiit irréductible à l'ancienne patrie, à ses moeurs policées, à sa rayonnante civilisation, et nous pensons également aux Italiens du Trentin et 'de Triëste dont une bureaucratie soupçonneuse et touche a tout entrave les aspirations à plus de liberté. Et nous songeons enfin aux peuples chrétiens de l'Asie Mineure, misérables théories de squelettes faméliques que poursuit à ooups de lance et de fouet lo Kurde impitoyable. Et quand ainsi notre pensée embrasse le vaste et lamentable spectacle de l'injustice et de l'horreur répandu dans le monde, nous nous rendons compte qu'il n'est, pas trop de tout le sauf versé ni de tout l'or p&yé pour ob-tenir qu'enfin de telles abominations cessent d'outrager le ciel. Chaque oou.p de canon tiré en Artois ou en Champagne venge l'humanité et nou^ 'rapproche un peu du but. Mais ne nous dissimulons pas qu'il faudra encore des millions et des millions de coups de canon et qu'il faudra malheureusement de nouveaux et terribles holocaustes en vies humaines avant qu'il soit atteint. L'état de dissolution où se débat la Russie a permis à nos ennemis de ramener à l'Ouest un puissant matériel et de nombreuses troupes. -C'est toute l'Allemagne, armée de pied en cap, quo Français et Britanniques trouvent de vaut eux dans la plaine de Douai et dans les massifs do l'Aisne". Quand le choc vigoureux ides tommies de Haig et le redoutable élan des poilus de Pétain a réussi à enfoncer une ligne ennemie et à disperser ou capturer les soldats qui l'occupent, une deuxième ligne se dresse devant eux et ainsi de suite, car la Germanie est inépuisable en fer et en hommes. Seulement, comme disent les Anglais, nos hommes sont les meilleurs. Et ces hommes, ces hommes admirables, qui ont déjà battu l'ennemi cent fois, le battront cent fois encore'jusqu'à ce que l'Amérique, qui arme et qui instruit ses in-•ntambrabies recrues, aura complété sur les champs, de bataille de la France l'indissoluble et invincible union des peup-les de l'Occident» Ce jour n'est pas, ei^lointcfin. L'Amérique économise deux années d'expériences qu'a dû faire ?a Grande-Bretagne. Reconnaissant l'autorité du maréchal Joffre, le glorieux vainqueur de la Marne, elle écoute ses conseils et suit ses plans. Et déjà au mois d'août prochain nous verrons apparaître en ligne les premières ' divisions d'une armée dont l'appui donnera enfin aux Vainqueurs de Verdun, de l'Aisne et d'Arras l'occasion de livrer la bataille décisive qui assurera en même temps que la victoire du Droit la paix dans le, Droit sur un monde régénéré, Charles Bernard. la question flamande La Légation de Belgique nous- communique:Le ,,Courrier de l'Armée" publiera daus son numéro du 19 mai un important interview de M. le Baron de -Broqueville sur la question flamande. Après avoir dit que tout lo monde dans l'armée belge, comme ailleurs, regarde les tentatives allemandes de morcellement administratif comme l'exécution d'un plan pour entamer l'unité belge et affaiblir la Belgique devant l'Allemagne et réprouve les traîtres assez criminels pour s'associer à ceux qui, depuis presque trois ans, pillent, déportent, blessent, tuent les Belges, le ministre dit : ,,L'Allemagne s'illusionne si elle pense avoir ébranlé la fidélité des Flamands aux devoirs du patriotisme belge en' leur offrant la transformation de l'Université de Gand en Université pseudo-flamande; leur opinion là-dessus est très simple et tout à leur honneur. Cette Université flamande ils ne la veulent pas de l'ennemi, ils la veulent de leur Gouvernement et, répétant ce que je disais quatre mois avant la guerre, je vous affirme qu'ils l'auront dès la rentrée Sans la guerre cela--eut été fait il y a plue 1 de deux ans, conformément à une décision gouvernementale quo le Parlement eût certainement sanctionnée." Le Ministre, interrogé ensuite sur ce que le Gouvernement compto faire en général dans le domaine de l'usage des langues, répond: ,,Dans un document public et récent le Gouvernement, à l'unanimité de ses membres, j'insiste sur ' co point, a déclaré qu'il entend réaliser l'égalité non seulement en droit mais aussi en fait. C'était d'ailleurs notre volonté avant la guerre. Il n'y a pas la moindre raison pour la modifier car .ce programme est . la justice même. Vous savez combien durant les trois ans qu'il passa au pouvoir le Gouvernement fut harcelé d'interminables débats politiques alors que s'imposaient de toute urgence les lois qui devaient apporter la sécurité au Pays. Eh bien, malgré l'encombrement parlementaire, M. Poullet fit prévaloir ses vues dans l'enseignement primaire et moi-même obtins de tous les partis une loi réglant l'usage des langues dans l'armée. C'est, je pense, la loi la plus complète qui ait. été faite en la matière;, elle devait entrer intégralement en vigueur au lr janvier 1917 et elle exigeait de tous gradés la connaissance des deux ' ilangues ; les mesures d'éxéoution étaient arrêtées pour l'Ecole militaire et en quelques mois j'avais mis sur pied les écoles où désormais les sous-officiers se seraient vu enseigner les deux langues; la guerre est venue bouleverser l'application des décisions prises et j'en ai été réduit, quand les circonstances me l'ont permis, à me contenter d'une connaissance sommaire | du flamand chez nos jeunes officiers formés dans nos écoles pour la sous-lieute-nance. Je suis heureux de dire que les cours flamands que j'y ai institués et qui sont obligatoires donnent d'excellents résultats eu égard au peu de temps que les candidats peuvent passer dans ces institutions; je résume taa pensée en vous disant: hier, comme aujourd'hui, le Cabinet dont j'ai l'honneur d'être le chef veut que l'égalité règne en droit comme en fait. Le pourcentage des Flamands à l'armée nous, est inconnu; aucune statistique n'existe à cet égard; avant la guerre il y en avait 6oixante-sept pour cent, je pense qu'il doit y en avoir davantage aujourd'hui. Concernant les officiers, aucune, statistique n'existe et, si elle existait, elle aurait seulement une valeur relative; il y a des officiers renseignés comme Flamands et qui parlent seulement le français tandis que beaucoup de Wallons ont imité l'exemple de notre excellent Chef d'Etat-Major Général et parlent fort bien le flamand." L'onire la jour final II parlent interallié. Le parlement interallié, réuni à Paris, a voté à l'unanimité en terminant sa courte session un ordre du jour qui se termine comme suit: ,,En présence de la forme nouvelle que prennent les manoeuvres pacifistes des puissances centrales, les membres du parlement interallié affirment à nouveau leur volonté unanime de n'accepter qu'une paix qui assure en même temps que le succès de leurs justes revendications nationales, le triomphe de la liberté et' du droit dans le monde." 7. * - • Pour les orphelins de la guerre M. Bacte, Vlijmtn 80.00 frs. . H y a un an 20 mai 1916» Jjes Italiens arrêtant l'offensive de. \' eivnemi dans la z$ne d'Ortie?, entré là vallée dà Vèrràrjnolé et l'A stieoI supérieur, sur le Coston dei Loghi et sur le -plateau. d'Asiago, vers Millecfobo et le Basson Busaverle. 21 mai. Les Italiens repre'.rwent des for-, tins enlevés par, l'erimmii entre l'Asticoi et 'Ja Br&nta «£ repG\usséri>t;l'adve'^aii'é dans, la Ùdliêc de:M-Sygd(rtcti " En Belgique. h colère du Bcuverneur-Âktiviste ! Nous avons publié hier la lettre adressée par von Hurt, gouverneur de Bruxelles et du Brabant, aux bourgmestres des communes du Grand Bruxelles. Il n'est peutr-être pas inutile d'en faire ressortir certaines phrases. La prose de von Huit montre sous son véritable jour la situation à Bruxelles et la colère de la population belge montée contre les flamingants uernier modèle. Personne no pourrait juger plus exactement la situation que von Hurt lui-même, — et nous la faire connaître. Les manifestations ont donc pris naissance à l'école normale cle la rue du Marché parce que les Boches flamandiserent cet établissement d'instruction publique. Ils y nommèrent professeurs trois malheureux individus qui furent injuriés durement. Les trois pions, furieux comme trois ânes rouges, essayèrent d'ailleurs .vainement d'obtenir le silence. Les injures, les huées, les coups de .sifflet continuaient. Devant la colère unanime, les trois olibrius décidèrent de battre en retraite mais, jusqu'au milieu de la' rue, les manifestations hostiles continuèrent. Ceci prouve très nettement que la flamandisation de l'école normale de la rue du Marché est une mesure inutile, dont aucun élève ne veut. La lettre de von Hurt nous en fournit la preuve formelle, les jeunes gens ayant fait une conduite de Grenoble à ceux qui vou-. laient les enseigner en flamand. Ce n'est pas seulement à l'école de la rue du Marché que les élus des Boches sont bousculés. Les, élèves de l'Athénée de Saint-Gilles ont été conspuer les nouveaux professeurs-chez eux, provoquant des rassemblements et souillant (sic) leurs maisons. Voici des faits. Ils répondent éloquemment à tous ceux qui veillent flamandiser à outrance.. Nous l'avons dit cent fois: il est juste que les droits du peuple flamand soient sauvegardés et qu'on fasse droit à ses justes réclamations. Mais la séparation administrative du pays est une infamie et la flamandisation des écoles bruxelloises une gaffe. Les Allemands ont suivi le conseil des fous furieux de l'Aktivisme, qui font un tort considérable à la cause flamande. Telle est la question. - Il n'y a pas à douter — devant les faits que nous expose von Hurt — de l'esprit de rébellion qui anime la population bruxelloise tout entière. C'est pour avoir combattu, en effet, la flamandisation à outrance, soutenu par toute la population de la capitale, que l'é'chevin de l'instruction publique, M. Jacqmain, a été arrêté, jeté en prison et va être envoyé prochainement en Allemagne. Les Allemands prétendent qu'il est l'âme de la résistance. Nous répondrons que M. Jacqmain est l'élu de la ville de Bruxelles, qu'il représente d'ailleurs avec une dignité parfaite et un esprit de patriotisme devant lequel il faut s'incliner très bas, et que, e.n s'opposant do toutes ses forces à la flamandisation, résultat de la séparation administrative, M.'Jacqmain n'a fait quo son devoir de Belge et de Bruxellois. Bruxelles n'est pas qu'une ville flamande. Les Boches 6ont évidemment mécontents des incidents survenus dans les écoles parce qu'ils y voient, au delà des manifestations directes dirigées contre l'emploi du flamand qu'ils imposent à des Belges d'expression française, des manifestations ayant un caractère nettement anti-allemand. Ils ne se trompent pas. Voici qui indique mieux- encore que la population bruxelloise tout entière s'est levée contre la flamandisation. C'est que ,,ni les directeurs d'écoles, ni les professeurs, ni les organisations de la police n'ont pris de mesures contre les manifestations estudiantines". Et plus loin: „Cette conception du patriotisme (sic) existe non seulement chez quelques autorités wallonnes, mais aussi chez une grande partie de la population belge". Ce qui veut dire en d'autres termes que les Flamands ^ eux-mêmes ne veulent pas de la flamandisation imposée par les Boches sur les instances des Tack, des Ver-nieuwe et des Van Roy. Si certain député belge réfugié à La Haye n'en était pas encore convaincu, la dernière phrase de la lettre de von Hurt achèverait de le convaincre : ,,La population entière partage la responsabilité des excès résultant de cette situation." Cette phrase a, en effet, une portée double. Elle ne s'applique pas seulement à l'article 50 de l'annexe de la Convention de La Haye du 18 octobre 1907. Elle indique que la population tout entière de la capitale se dresse contre des mesures qui ne répondent pas à ses désirs et qu'une bande de perdus lui a imposées avcc le secours des ennemis de la Patrie. La colère des Flamands contre les flamingants pointus est extraordinaire. Non seulement à Bruxelles, mais à Anvers, à Gand, à Bruges, partout dans les Flandres. Laissez dono les rbnégats Van Roy et Fabri revenir à Gand après l'expulsion des Boches. Ils seront lyïtchés par la population. Anvers n'attend que le moment de faire- payer aux Augusteyns et aux Henderiekx leur conduite indigne. EÊ, au jour du règlement des comptes, on demandera à Hubert ' Mélis, streep-secréta ire-commun al, les raisons pour lesquelles il a envoyé" son fils suivre les cours de l'Université de Gand au lieu de l'envoyer au front lorsqu'il était en Hollande. Voulez-vous un exemple plus frappant? L'avocat Van den Broeck s'était rendu à Berlin en compagnie des 6ix autres imbéciles que le pays, repousse avec dégoût. Après le bier-avond au cours duquel les compatriotes du comte Harraoh firent croire à Van den Broeck qu'il était un grand homme, d'une intelligence extraordinaire, celui-ci, dessoûlé mais fier comme Arta'ban, revint au domicile paternel, au ,,Gaper", rempart Ste-Catherine. 11 entra bruyamment, satisfait de lui-même, s'attendant aux félicitations de la famille réunie. Or l'accueil fut différent de Celui qu'il i avait attendu. iSon père, un brave Anversois, 1 flamand convaincu mais non flamingant borné, saisit l'aktiviste par les épaules et le flanqua à la porto avec fracas. Ce n'est pas tout. Aidé de sa famille, il jeta par la fenêtre les vêtements du fils maudit, ses livres, ses meubles, cependant qu'atterré l'avocaillon restait.au milieu de la rue, geignant,et pleurant, et que les voisins ameutés le couvraient d'injures. Van den Broeok finit par prendre la fuite — , en redingote eb jhaut de forme 'poursuivi par toute la ville qui le conspuait. L'imbécile n'osa ■pas se plaindre à la Kommandantur'. Il avait compris que les traîtres doivent connaître tôt ou tard le châtiment. Et Van den Broeck a eu un avant-goût assez prononcé. A qui le tour? Cette petite . anecdote — qui a le mérite d'être vraie — fera peut-être réfléchir René De Ciercq; Celui-ci raconte à qui veut l'entendre (et surtout à qui ne veut pas l'entendre) que, pour qu'il daigne rentrer en Belgique, le Roi lui-même devra venir à Esschén lui tendre publiquement la main. Fort bien. Mais il faudra d'abord envoyer à -Bussum quelques domestiques avec une échelle • double pour que le gorille puisse descendre de son arbre. Il ne serait pas mauvais qu'on lui fasse apporter aussi une camisole de force. A SraasceSEes ■ La surveillance des champs de pommes de terre et des autres plantations 6ur le territoire de la commune de Schaerbeek va être confiée à un groupe de jeunes gens lionoru ^ blement connus qui, à bicyclette, pourront n aisément défendre les terrains menacés par ^ les pauvres gens affamés. M. G. H. Gillon u s'est mis à leur tête. I On croit que cet exemple va être siiivi p dans toutes les communes de l'agglomération f bruxelloise et des environs. * * * Le Conseil communal de Cureghem-Ander- b lecht a décidé d'interdire l'entrée des ciné- d matographes aux enfants âgés de moins de I-seize ans. / Les appointements du personnel féminin communal seront augmentés à partir du 1er .juin. Enfin, on a voté la proposition que la ^ journée de huit heures maximum serait appliquée à toute personne travaillant directe-ment ou indirectement pour compte de la commune, en respectant, pour autant que la chose soit possible, le repos dominical. c * * * t On annonce la mort de ,,Toone", une figure bruxelloise des plus populaires aux Maro^es. Toone était le directeur du ,,Poe- 8 chineke Keldcr", le directeur, le régisseur et ^ l'auteur qui écrivait les pièces gaies jouées s par ses poupées de bois. r Les soirées auxquelles- Toone conviait la population bruxelloise étaient originales. Toone parlait une langue plutôt verte", mais d'une saveur extraordinaire et qui faisait la joie des Brusseleers qui savent apprécier le ^ riche vocabulaire des Marolles. r Toone est irremplaçable. r * * * -y Le nombre des malades qui ont dû être d soignés à l'hôpital a été tel, à St-Giilles, que 1 les crédits affectés à cet objet sont épuisés, c On sait que le Conseil communal, en séance du r 19 octobre 1916, avait déjà approuvé une délibération des Hospices civils sollicitant pour lo t. même exercice une majoration de crédit de q 90,000 francs. c * * * c Un premier lot de pommes de terre com- F prenant 500,000 kilos destinés au nord dè r la France et à la Belgique a été expédié de F Hollande. Lo Comité national espère -pouvoir c importer un second lot do même importance, c Il doit être entendu que ces pommes de terre c ont été cédées exclusivement pour la planta- ï tion. Les Comités provinciaux doivent donc lour s donner cette seule destination. Ils doivent v d'abord réserver les plants de pommes de terre t nécessaires aux plantations faites pour le comp- q te des soupes et des oeuvres d'alimentation, de manière à assurer dans la plus large mesure possible les besoins des soupes et cantines. Ils peuvent ensuite répartir les quantités qui leur resteront aux communes qui font des plantations pour assiirer le ravitaillement de leur population. Il doit toutefois être entendu que les communes ne pourront se prévaloir de cet avantage pour mettre en consommation la réserve de pommes de terre de plantation qu'elles posséderaient déjà. Il importe, en effet, qu'aucune quantité de pommes de terre de plantations ne soit détournée do sa destination. Lorsque les besoins de la population nécessiteuse seront ainsi assurés, des plants de pommes de terre pourront être remis à des particuliers nécessiteux et notamment atix protégés de la Ligue du Coin de terre ou d'oeuvres analogues. A Oarssî (De notre correspondant particulier.) Lundi soir un formidable incendie a éclaté à 6J h. du soir à Port-Arthur. Les causes réelles en sont inconnues. On croit qu'une étincelle, 'échappée de la cheminée d'un remorqueur, est tombée sur un magasin à paille. Mais on dit aussi que des patriotes ont allumé l'incendie pour ennuyer les boches. Les hangars incendiés étaient remplis de fourrage, de paille et de bois et dans l'un d'eux se trouvaient les pigeons eéquestrés par les Allemands depuis deux années. De i trois à quatre mille ■ volatiles auraient péri c dans les flammes. La partie sinistrée me- f surait 160 mètres de longueur. j ALîê^e ' Les Boches, sitôt la ville prise, remirent J en état les fortifications, bien plus pour se { défendre contre une révolte possible de la ( population quo contre un retour offensif des I forces alliées. Pendant assez longtemps des f soldats montèrent la garde aux environs des 1 forts sur lesquels on plaçait de nouvelles pièces lourdes. Il fut annoncé que la ville f était à présent prête à subir un nouveau siège, que les magasins à munitions étaient ( combles, les canons à longue portée nom- ] breux, les: artilleurs' prêts à .toute éventua- | < lus parler de la défense de Liège. Quelques rumeurs, il y a près d'un an, ous apprirent que les canons avaient été nvoyés au front russe et que, depuis l<îng-3mps, les munitions avaient servi à Arras et 3 long de ce secteur, Aujourd'hui, les Boches reconnaissent que liège ne sera pas défendu par eux si leurs coupes étaient rejetées sur la Meuse^ Les ^rts sont dégarnis et les hommes qui les ardent ne sont qu'en petit nombre: vieil-irds et enfants. Une garde inutile d'ail-iurs.* * * Le sieur François A., âgé de 21 ans, a été né au charbonnage du Bonnier à Grâce-lerleur. II. a été enseveli par l'éboulement 'une galerie creusée à 194 mètres de pro-Dndeur.* * * Nous apprenons le décès de M. Emile )evaux, bourgmestre de Bas-Oha, chevalier e1 l'Ordre de Léopold. Aaa Pays Ws-Sliors Le Parc de Belcéil, le magnifique domaine u Prince de Ligne, qui fut dessiné au com-[encement du 18me siècle par Le Nôtre et ui est un d^s bijoux de la province .du Hai-aut, vient de recevoir la visite des vandales.-ies merveilleux arbres ont été abattus sans itié et transportés à Atlh ou ils ont .été trans-ormé3 en pilotis à destination des tranchées ne les Allemands creusent dans la région de ournai. Ces arbres historiques 6ont ceux que célé-ra, dans un de ses poèmes, le fameux soldat iplomate-écrivain Prince Charles-Joseph de igne# -dont le centenaire fut brillamment mimémoré à Belceil quelques semaines avant , guerre. * * * Le prix des chaussures a encore augmenté, n monsieur de Lessines racontait qu'il avait a.yé une paire de bottines sur mesure 75 francs ! * * * On paye le sac de farine de mille à douze ents francs et le kilo de pommes de terre rois francs. * * * Le chimiste^ ïîenri Van Laer, un de nos avants les plus connus à l'étranger, profes-3ur à l'École des Mines de Mons et à l'Ecole e Brasserie de Gand, est" très malade. Il Duffre beaucoup et son état inspire de se-ieuses inquiétudes. En stimulant le retour au travail de la îi-re. l'Œuvre du Coin de Terre, par ces temps i penibles, poursuit un double but : un but loral, celui d'occuper, par un travail sain et ^générateur, les longs loisirs forcés des ou-riers, un ' but matériel immédiat, résidant ans la production de légumes destinés à amé-orer leur régime alimentaire et à augmenter 'une façon générale la production des den-ées nécessaires à l'alimentation populaire. Dès le début de l'année 1915, la plupart de^ os administrations communales, comprenant ue des mesures. s'imposaient dans cet ordre 'idées, avaient déjà réparti diverses parcelles e terrains inoccupées entro des habitants rivés de leurs ressources par suite des £véne-îents. Ces heureuses initiatives ne devaient •as tarder à recevoir leur consécration offi-ielle. Au mois de mars suivant, un Comité entrai pour ia culture des terrains inoccupés u Grand-Bruxelles était créé par le Comité national de secours et d'alimentation et fai-a:,t, connaître aux collèges édhevinaux qu'il èna'ît de grouper en fédération les adminis-rations communales et do bienfaisance: ainsi ue les propriétaires pouvant disposer de ter-ains incultes dans l'agglomération bruxel-?ise. Il- ajoutait: ,,Le but de cette fédéra-ion est de coordonner les efforts de tous, out en laissant à chacun son activité auto-ome ; le Comité central donne la préférence, artout où cela est possible, au système qui iet gratuitement à la disposition des famil-?s de petits lopins de terre pour être cultivés ar elles à leurs frais, risques et bénéfices xolusifs, plutôt qu'à l'exploitation en régie irecte par les administrations. La section •çricole du Comité National niTloue aux par-iculiers nécessiteux des subsides pour l'assis-an ce par. le travail de la terre; ils sont fixes u maximum à 1 franc paT are et sont desti-és à couvrir les frais de fumier, de plants et e semailles." Dans la suite, le Comité central opér.a ra usion avec la Ligue Nationale du coin de erre* dont les comités locaux, r>i modestes à îurs débuts, devinrent les organismes officiels estinés à coordonner les efforts des çolons de haque commune. La générosité des communes ut bientôt imitéo par de nombreux proprié-aires. habilement sollicités à cette fin par les omîtes. Ainsi, dans tout notre pays, des hec-arês nombreux de terrains ont cté défrichés. A la Ligue Nationale du coin de terre devra tre consacrée une page importante dans l'his-oire économique de notre pays au ccurs de la ;ucrre mondiale. A&a Luxembourg Voici la liste des déportés de Bouillon qui ntéressera sans aucun do,uto un grand nombre e nos lecteurs : Lucien Gilles, Gaston Gilles, Nederprune,. ils d'un ouvrier tanneur, lo fils do Maria lellin, Adam Cyrille, le fils de Fernand ruther,» Gaston Guther, les 2 Hellins, Gustave ïerny, Gras, les deux fils de Pignoîet-Drouet, ean-Jean, Louis du Brut (fils du Garde orestiér), Joseph Nicolas' Lucien Sainthuile, ils de Jules, Goin Maurice, Lo fils de Sigard maréstal ferrant), Gronenberg, habitant au 'aubourg, Pennin, Doffagne, Alfred Cornet, ils du garde chasse, Lucien Billaut, fils de rictor. Il paraîtrait que quelques-uns de ceux-ci ont rentrés. Huit habitants de Mogimont ont té pris en revenant de la foire de Paliseul. Quatre habitants de Noirefontaine ont été léportés également. M. Hunin, bourgmestre de Souillon et propriétaire do l'Hôtel de la Poste, •st rentré et a repris ses. fonctions. 1rs Ewemoriam La mort depuis bientôt trois ans siè^e parmi nous et cependant chaque, fois qu elle frappe à nos côtés un frisson nous saisit et le problème de la destinée se dresse insoluble. Elle vient d'emporter un de nos jeunes artistes d avant-garde*, Juies Sclimalzigang, enlevé dans la fleur de l'âge, à 34 ans. alors^ qu'il n'avait pas encore pu réaliser les rêves qu'il poursuivait avec une foi ardente'et une invincible ténacité. ' Je ne peux pas m'empêcher de rendre à ce vaillant, à ce convaincu, l'hommage de l'admiration que commande tout effort noble, désintéressé et sincère vers un but 1 élevé, vers un idéal. Une vie toute entière consacrée à la recherche du beau, à son expression vivante et neuve est digne de respect. .Nous qui l'avions vu à l'oeuvre poursuivant partout son rêve, inquiet, angoisse par la difficulté de traduire sa pensée, sa vision des choses, nous avons compris ce-que représente cette vie de labeur-, de recherches et d'effort. Nous avons vécu avec lui certaines heures de lassitude, de découragement,^ quand l'artiste doutait de lui-même mais non pas de son Art. Mais alors, quand retrempé dans la méditation, soudain, comme dans un éclair, une vision s'était offerte à ses yeux, quelle ardeur, quelle foi dans l'oeuvre à accomplir, quel courage admirable dans l'exécution. Car il fallait du courage pour lutter comme il lo fit contre tout ce qu'il estimait médiocre, fade, sans originalité. Il avait horreur de ce qu'il appelait des ,,copies", do ces redites sans intérêt qui se tirent à la douzaine comme des chromos; ea prnbité d'artiste consciencieux se révoltait contre oatte industrialisation de l'art, de son Art en lequel il avait foi. Et c'est ce besoin de créer, — qui distingue les vrais artistes — qui le-fit entrer avec une sorte d'ivresse dans le mouvement d'avant-garde II fut séduit par le charme qui se dégage de cette exubérance de vie, par ce sens affiné de la modernité qui caractérisent la jeune école. L'artiste, traducteur de la vie moderne, doit y. être mêlé;, il doit sentir et vivre avec ses contemporains, ccmi-prendro leur pensée, saisir leurs gestes, aimer en un mot leur vie. Jules Sclimal-zigang aimait la vie, à la manière de Ver-haeren, pour ce qu'elle a de grand, de fort, de tumultueux, de grossier ou de laid, paroe qu'elle est la vie, le mouvement, la créatrice d'énergie. La lumière — ce don du Soleil —- était sa pierre philosophale à lui; il aurait voulu l'éteindre, la saisir pour en rendre l'éclat et la magie, pour en faire plus belles toutes le3 choses qu'il peignait, parce que la lumière c'est le mouvement, c'est la vie. Dans cette conception de l'art on conçoit que l'artiste n'ait plus guère attaché d'im-portanoe à la forme. Elle n'était plus dans sa vision qu'un élément du mouvement et de la lumière; elle ne l'intéressait qu'en fonction de sa couleur et de son dynamisme. Elle n'était qu'un prétexte à faire jouer sur la toile la symphonie harmonieuse de lumière et de couleurs. Et c'est ainsi qu'il faut- voir, quelques-unes de ses oeuvres les plus curieuses, telle/ qu'une rue de Deîft, qui n'est qu'un jeu de lumière filtrant à travers des arbres verts sur une foule en mouvement. L'éclat d'un soleil d'été ronge littéralement les formes, il n'en reste* que des t-aohe3 de couleurs, qui vibrent- et qui vivent. Une de ses toiles favorites, — il y était revenu plusieurs fc-is, ébauchant, détruisant, recommençant encore, — cherchait à rendre l'atmosphère, plutôt que le tableau d'un café concert. Sous le ruissellement de -lumière des ampoules électriques, une danseuse s'agitait avec frénésie alors que, dans a salle, le public indifférent so mouvait autour du centre lumineux, dans un rythme lourd et pesant. Le bruit, le tumulte, le mouvement du ,,beuglant" de faubourg, avec son public bourgeois et populaire, facile à amuser, mais qui s'intéresse autant à sa consommation qu'au spectacle, tout cela se dégageait du chatoiement des couleurs et du croisement des lignes. On pouvait reprocher à cet art d'être trop ,,intellectuel" et Jules Schmalzigang, avec ■sa sensibilité très fine, s'en aperçut lui-même. Ses dernières oeuvres, celles auxquelles il travaillait quand la mort vint brusquement lé surprendre, marquaient le3 premiers pas d'une évolution nouvelle. Son imagination ardente peuplait l'atmosphère de vibrations colorées qu'il voulait traduire en volumes lumineux. Séduit par cette vision nouvelle, il s'était mis au travail avec une ardeur et un enthousiasme d'apôtre. Infatigable, d'une activité qui émerveillait tous ses amis qui le savaient de santé délicate, il mit à réaliser ses rêves toute son énergie, toute sa puissance de travail. Ses forces le trahirent et il fut frappé au milieu de son labeur, dans7 l'atelier même où il avait nourri ses plus chers espoirs, caressé ses plus doux rêves. "Nous n'avons pas seulement perdu en lui un artiste original et d'avenir, un excellent ami dont le souvenir ne s'effacera pas de nos mémoires, mais encore un des plus actifs collaborateurs de l'Ecole Belge d'Art Domestique, qu'il avait fondée à La Haye en 1915, et à laquelle il avait généreusement consacré le meilleur de son temps. Désireux de faire partager sbn amour du beau, de développer le goût artistique do la fera me, : il avait fondé dans un but à la fois chari-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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