L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 19 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mg7fq9rb28/
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3™'° AlilIîee N®.«9-38 TsaWecfi ï^' rnarmrs- L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal Quotidien du m^iin paraissant en Hollandi Belge est notre nom de Famille. ggg™g^ . " ... i.i.iii nu —jg Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBUHGWAL 334-24O, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ „ 1 Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: ; „ , „ . • , • ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et ver»ifo au numéro, s'adresser à l'Administration du iournal:N.Z.Voorburéwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements! Hollandefi. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par moi s Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 3Q cents !a ligne. Provocation à l'Espagne Il n'y a pas à revenir sur le discours du chancelier allemand. Une main ouverte tendue a la Russie, un poing' fermé tendu contre les puissances occidentales, telle apparaît la politique allemande du moment. Il dépendra surtout de la Russie, à qui les aver-•tisseiments de Paris, de Londres et de Rome ne manquent pas, de faire échouer une manoeuvre de chantage qui consiste à imposer aux alliés une paix, générale par peur de voir la Russie conclure une paix séparée avec l'Allemagne. Mais il n'y a pas que la Russie que l'Allemagne veut ménager; il y a aussi l'Espagne et la chaude protestation de sympathie que M. de Bethmann-Hollweg, avec ce manque de tact absolu qui caractérise l'Allemand, adresse à ce pays est caractéristique. L'Espagne est le dernier neutre. En effet, sauf la Norvège dont la puissance très limitée est tenue en échec par la Suède qui prête à l'Allemagne tous les concours, hormis celui de son armée, il ne reste que les trois petits pays limitrophes de l'Empire, le Danemark, la Hollande et la Suisse. L'attitude de leurs gouvernements a toujours été d'une correction absolue maïs leur situation géographique leur impose une prudence extrême. Aussi M. de Bethmann-Hollweg n'a pas cru nécessaire de tourner à leur endroit un petit madrigal comme il a fait pour l'Espagne. La flatterie n'a que faire là où prime la force. Mais l'Espagne est le dernier neutre en ce sens qu'elle est un neutre indépendant. Militairement les Centraux ne peuvent rien contre elle. Le cas échéant l'Espagne pourrait au contraire faire sentir à nos ennemis qu'elle n'est point quantité négligeable. Elle a un passé qui répond du présent et, si, après trois siècles, ses soldats reparaissaient sur Ifea champs de bataille de la Flandre et de l'Artois, ils n'y feraient pas moins bonne figure que leurs ancêtres. Nos ennemis le savent et ils se soucient fort peu de voir les divisions portugaises, récemment débarquées en Franoe, se renforcer d'une armée espagnole qui serait non1 seulement redoutable par la qualité mais aussi par le nombre. Et voilà qui vaut bien une politesse, même de la part de M. de Bethmann-Hollweg. Cependant les • sous-marins boches continuent de torpiller les navires espagnols jusque dans les eaux territoriales. Cela ne se concilie guère et l'on peut croire que les Espagnols, qui sont gens d'honneur, auront vivement senti l'ironie des compliments du chancelier qui ajoutent, comme disent les Anglais, l'injure au dommage. Aussi peut-on croire que si M. de Romanones avait conservé le pouvoir M. de Bethmann-Hollweg se serait bien gardé de tresser des couronnes oratoires à l'Espagne pour l'excellente raison1 que cet homme d'Etat ne lui en aurait pas fourni l'occasion. M. de Romanones, 1 pénétré du rôle que son pays est appelé à jouer dans le monde, soucieux de ses intérêts et jaloux de son honneur, n'eût pas soufjert cette contradiction entre les paroles , du cBl'ancelier et les actes des- commandants t de sous-marins. Mais M. Romanones a dû céder à l'opposition des bruyantes minorités < germanophiles et de la propagande boche. 1 M. Garcia Prieto, qui, depuis quelques se- ( m ai lies, assume la responsabilité d u pouvoir, { estime que la neutralité est un bien qui n'est pas payé trop cher de la vie des ma- j rins espagnols. C'est une conception. Et s l'on comprend que M. de Bethmann-Holl- I weg ait tenu à remercier publiquement le 1 gouvernement de Madrid et à l'encourager j dans cette voie. r Reste à .voir si cette manifestation, où f éclate une fois de plus la lourdeur boche, j atteindra son but. La tâche de M. Garcia a Prieto, qui consiste à jouer l'indifférent à devant les assassinats en mer et les diffioul- s tés croissantes de la vie économique où se J débat l'Espagne, n'est pas commode. Au ^ moins avait-il jusqu'ici, aux yeux du peuple ' espagnol, l'air d'agir en toute indépendance, l proférant les humiliations et le dommage de c la situation présente aux maux de la guerre. î Aujourd'hui le satisfecit de Berlin le met en € posture de quasi vassalité vis-à-vis é des ^ Hohenzollern qui, si la situation géogra- c phique le permettait, reprendraient à leur r usage le mot fameux de Louis XIV: ,,11 n'y p a plus de Pyrénées!" Mais il y a encore une a Espagne. il Dans cette Espagne, les Allemands peu- d vçnt se vanter d'avoir trouvé l'appui de T l'élément castillan conservateur, cet élé- ^ ment qui a causé la déchéanoe économique c d'un pays qui jadis était, la première puis- v sanoe du monde. Par contre l'élément pro- n gressiste, tout ce qui, en Espagne, travaille, 5 l'industrie, le commerce, le prolétariat, a b oompris depuis longtemps que si l'Espagne r' Veut reconquérir sa situation dans le monde elle ne le peut qu'en s'appuyant sur n les pays de l'Occident. Et, comme l'exposait o le beau mémoire de M. de Romanones au e roi, l'Espagne, mère patrie des grandes ré- ^ publiques de l'Amérique latine, ne peut pas 5| se laisser ravir par ses cadettes ce sceptre de conductrice et de guide des pays de langue espagnole. Là où l'Argentine se lève au nom du droit et menace de tirer l'épée pour ~ venger son honneur outragé, on ne conçoit pas que l'Espagne accepte avec résignation l'outrage fait à son drapeau et souffre l'avè-nanent dans le monde d'un régime de chantage et de terreur. St Auaai n'est-il pas bien-certain qué la t< I bonne volonté de M. Garcia Prieto et le farouche attachement à l'Allemagne da quelques minorités bruyantes puissent garantir à M. de Bethmann-Hollweg' que l'Espagne méritera toujours les éloges qu'il a bien voulu lui faire. Cela dépendra des commandants de sous-marins dont l'audace déjà est allée jusqu'à établir .leurs repaires sur les côtes de l'Espagne et de la longanimité d'un peuple déjà profondément blessé dans son sentiment de dignité nationale et dont la patience est à bout. Charles Bernard. — .i ma» ■ Leur amour de Sa Flandre. Ypres en ruines. De M. E. Schurcih dans le ,, Journal de Genève": Tout a disparu complètement et pour toujours. Pour être bref, disons qu'il ne reste plus que les traces de la Halle aux Drapiers, que seuls quelques pans de murs et quelques arceaux de fenêtres indiquent encore son emplacement; au centre, un monceau grisâtre de pierres misérablement écroulées; c'est là que se dressait le beffroi. L'iiôcel de ville a tout simplement disparu et la cathédrale a subi le même sort. Les obus allemands ont démoli toute la ville, lentement et méthodiquement; pas une maison n'a été épargnée. Sans échanger une parole, nous traversons ces ruines désertes pour sortir par la .vieille porte d'un rempart. Dans un livre allemand, devant servir de souvenir aux Allemands ayant combattu dans les Flandres, un professeur a écrit: , ,11 reste à espérer qu'il subsistera suffisamment de la vieille maçonnerie pour, plus tard, au moins, reconstruire sur les ruines."(^Vieilles Flandres", par le prof. dr. Richard Graue, Rolandverla'g, Dackau.) Mais qui voit Ypres actuellement abandonne cette espérance. Si jamais on reconstruit ici, ce sera des maisons, avec le confort strictement nécessaire, pour offrir tout d'abord un gîte aux habitants. C'est déjà beau si l'on satisfait ax nécessités premières. Qui donc aurait le courage et les moyens de faire renaître de la poussière des monuments de civilisation érigés à l'époque des Croisades par le travail d'une génération plue riche.et plus heureuse? , «mas< ■ C ■ m , ■ - La sâgnorina... 'La princesse Marie-josé au collège de Poggio-lmperlale. Votre petite princesse a oonquis tout de >uite toutes les sympathies du public italien. Depuis qu'elle est sur les bancs du collège de a S. S. Annunziata, à Poggio Imperiale, nos lournaux ne cessent de lui consacrer des articles où se reflète la tendresse émue des Italiens jour la gracieuse bambina. Sans doute intéressera- t-il vos lecteurs de connaître quelques détails donnés par le ,GiornaIe d'Italia" sur la vie menée dans lu •ieille maison de Florence par la petite pen-ionnaire..hJlle porte, comme les autres élèves, sous un. ;hapeau sombre à larges bords, l'uniforme gris . rès simple éclairé d'un collet et d'une paire le manchettes blanches et ceint d'un ruban lont la couleur varie suivant les différentes liasses. j On lui a réservé un petit appartement oom->osé de deux chambres à coucher et d'un petit < alon. L'une des deux chambres est ooeupée ; >ar une gouvernante anglaise attachée à la i >ensonne de la princesse, accompagnée aussi < .'une femme de chambre qui donne ses soins à ] 'enfant depuis sa naissance. A part cela, rien . e distingue la princesse de ses compagnes avec [ui elle partage en tout la vie du collège, ! menant ses repas au réfectoire commun et < liant dormir suivant l'horaire de la division j laquelle elle appartient. Un des premiers oirs, étant un peu lasse, elle s'était éloignée l ans rien dire à personne, mais la gouvernante ] obligea à revenir auprès de ses camarades et ] leur souhaiter le bonsoir. j .La petite princesse s'est d'ailleurs vite abituée à cette vie dont la simplicité est ce . ui lui plaît le plus. Le premier j<Jur, elle i leura en se voyant séparée de sa mère, mais ] lie surmonta ce chagrin bien naturel et donna ientôt fibre cours à son caractère enjoué. Les j ébuts furent cependant un peu pénibles, les ours étant donnés en italien et l'enfant igno-ant tout de notre langue. Cela ne l'a pas em- < êchée de suivre la ,,cinquième'* avec les < litres rubans verts de son âge. Naturellement, } lui arrive, de temps en temps, d'être un peu ] istraite et, avec la légèreté de son âge, de f ouloir babiller avec ses voisines. L'autre jour, 2 endant une leçon donnée par une demoiselle c e connaissant pas le français, la petite prin- ç ;sse se montra si nerveuse que la maîtresse se f it obligée de la rappeler à l'ordre. Mais com- / lent faire? Elle pria les élèves d'invitèr la gnorina à être plus attentive, mais c'était icn trop amusant et personne ne voulut trou- . 1er cette petite fête. Elles n'osaient pas, assu-iient ces braves enfants avec un sourire... Inutile de dire que la simplicité et les allures lutines et espiègles de la petite prinoesse en rit fait l'idole de ses camarades qui trouvent 3 î elle une véritable compagne, prête toujours € prendre sa part de ces petites Scappatelle C| ni sont le désespoir des institutrices et J amusement des enfanter. * Bruzio Romano. * (Le „XXe Siècle") c !! y a un an ; 19 mai 1916. Les Italiens occupant le T de la Sarca et les co[tes., cnvircit.nm- c a (aotoa de l'AmacMû l.f j En Belgique. Von Hurt est furieux Le gouverneur de Bruxelles et du Brabant a adressé la lettre suivante — que nous publions sans commentaires! — a<ux bourgmestres des communes du Grand Bruxelles: „A l'école normale de la rue du Marché il s'est produit des manifestations, anti-flamandes et anti-allemandes à l'occasion de l'entrée en fonctions de trois professeurs flamands. Les élèves des classes supérieures ont injurié les professeurs flamands, leur ont refusé collectivement l'obéissance et ont continué leurs manifestations jusque dans la rue. Un grand nombre d'élèves de l'Athénée de Saint Gilles se sont livrés à des manifestations publiques devant l'habitation de professeurs ilamands, ils ont provoqué un grand rassemblement, souillé les maisons et injurié l'épouse de l'un ' des prpfesseurs de la façon la plus éhontée. Il n'est pas douteux que ces incilents scient la conséquence de la résistance opposée par de nombreuses personnalités hdut placées et la conséquence aussi des exitations qui se font tant ouvertement que sous-marin contre les efforts ; du gouvernement allemand tendant à assurer aux Flamands l'égalité des droits dans l'Etat belge à laquelle ils ont droit en vertu de la loi belge et des principes de la justice. Les excès des écoliers des deux sexes affectent par conséquent un caractère nettement anti-allemand. Ni les directeurs d'écoles, ni les professeurs, ni les organisations de la police n'ont pris do mesures contre, ces manifestations. Cette circonstance, tout comme le fait démontré au cours de plusieurs procès répressifs que la propagation de la presse belge secrète mensongère et instigatrice du plus vil acabit joue dans les écoles un rôle important, sans qu'on sache jusqu'ici que les autorités des éoolcs aient pris des mesures contre ces excès, démontrent que les autorités responsables se refusent à reconnaître le devoir qu'elles ont de réagir contre Tin-discipline et la dégradation politique de la jeunesse, qui se propose do remplir un rôle d'éducatrice. On se plaît à justifier par le devoir patriotique la résistance opposée aux mesures prises dans l'intérêt des citoyens flamands. On croit fairo oeuvre de patriote **n opprimant des concitoyens flamands, rien q\ie parce que les dispositions édictées en vue de la sauvegarde de leurs intérêts et l'exécution des lois belges ont été prises en mains par l'autorité allemande. Cette conception du patriotisme existe non seulement chez quelques autorités wallonnes, mais aussi chez une grande partie de la population belçe. Elle est indigne d'un peuple sérieux et jette une lumière détestable sur la majorité politique et sur le sentiment de l'équité des Belges. D'après l'article 50 de l'annexe à la convention de La Haye du 18 octobre 1907, la population entière partage la responsabilité des excès résultant de cette situation. A raison des incidents repris plus haut, M. le gouverneur général, indépendamment des autres mesures qui ont déjà été prises, ordonne de porter à la connaissance des communes de Saint Gilles et de Forest, qu'en cas de retour de semblables manifestations elles seront punies d'une amende élevée. Je tiens à porter ceci également à la connaissance des autres communes du Grand Bruxelles et à toute la population." A Bruxêiles A la suite de la mesure prise par les Boches le créer des ministères flamands et wallons, ."ingt-cinq hauts fonctionnaires wallons seront ,transférés'* à Namur. Parmi ceux-ci, mentionnons : M. Corman, directeur général au ninistère des sciences et des arts qui prend es fonctions de secrétaire général (le titulaire le cet, emploi ayant été démissionné d'office ' ?ar nos ennemis), M. Beckers, son collègue au lépartement de l'instruction, et M. .Verlant, lirecteur des Beaux-Arts, MM. Rouvez, Ma-mtte et Glesener, trois littérateurs d'expres->ion française très appréciés. Le cas de M. ferlant montre à quel point la mesure est ;tupide. Le directeur des Beaux-Arts est ,,consigné" d'ans une ville qui ne compte qu'un )etit musée tout à fait insignifiant ! Trente et un fonctionnaires du ministère de 'industrie et du travail seront envoyés à Namur e 15 juin. Parmi eux, le secrétaire général >ubois, des directeurs, inspecteurs, contrô-enrs, etc.... Les flamingants vienr-ent de faire nommer ;ept têtes de pipe, dont nous avons publié les oms dans notre édition d'hier, aux postes es plus grassement payés. Nous pouvons préparer des bâtons pour la entrée. * * * A la fin de l'année dernière, la commime de saint-Gilles possédait, en fait de maisons 'uvrières, dix-neuf habitations à logements nultiples, dont la construction et le terrain ui ont coûté la somme d'environ 1,200,000 rancs. Ces dernières années, celles-ci devaient 1 apporter annuellement à îa commune une 1 inquantaiine de milliers de francs de loyers, ■omme on lè pense bien, cette somme est loin ' ''avoir été, atteinte pendant l'année écoulée. * Vest à peine si quelque neuf mille francs ont >u être perçus par l'administration. Cette situation ne manque pas de grever » budget de la commune dans de sensibles pro- 1 ortions. I/année 1915 a vu splder le compte es habitations ouvrières avec un mali de plus e 46,000 francs. Cela est dû principalement ux dépenses importantes que î» commune a ' u à effectuer pour amortir les emprunts • u'elle avait contractés antérieurement et our s'acquitter des frais considérables qu'en- ' rament annuellement l'assurance, les contri- ■ utions et l'entretien des maisons ouvrières. I * * * La Fédération des pêcheurs do Belgique. | oncessionnaire de la pêche du canal maritime, , urait porté son droit de pêche de 1 à 2 francs, fin de pouvoir couvrir les fraie de réfection \ écessités par le mauvais état des berges. Ce droit n'exonérant pas le pêcheur du per- ( lis de l'Etat, il se fait que la. majeure partie ; es habitués du canal maritime, tous petits j eoheurs, chômeurs ou employés rédurtei&.l'ia- < action la plus complète, ont eu à choisir entre payer , cette année 3 francs ou abandonner leur sport pour aller le pratiquer loin de chez eux. * * * Rue de Mérode, 396, habitait l'épouse Watershot, née Marie Goossens, âgée de 25 ans, avec son enfant, une fillette de 3 ans. Elle garde une maison dont les propriétaires sont absents. Chez eî!e demeurait un ami d'enfance, M. Pierre D..., instituteur dans une école ; libre de Molenbeek. En rentrant à son domicile hier après-midi, M. D... eut son attention attirée par les cris de l'enfant, qu'il trouva enfermée au fond du jardin, dans un réduit servant de poulailler. Après l'avoir délivrée, il descendit dans les sous-sols. Dans la seconde place, il trouva étendu dans une mare de sang le cadavre de Mme Watershot. Elle avait la tête fracassée à coups de marteau. Prévenu, le commissaire de police procéda aux oremières constatations. A S heures du soir, M. le juge d'instruction De Laruwière et M. Parmentier, substitut du procureur du Roi, accompagnés d'un greffier, arrivèrent sur les lieux, qu'ils quittèrent à 2 heures du matin. Le vol paraît être le mobile du crime, quoique les constatations laissent planer un certain mystère sur f-ct horrible drame. Détail' navrant: lr mavi de la pauvre femme est actuellement à l'armée belge. A Anvers On distribue de la viande hachée par rations de cent grammes par personne et par' semaine à raison de 60 centimes dans les six boucheries communales. * * * Place du Rivage, n° 9, la Société anonyme du Dîner Anversois a ouvert une nouvelle succursale. Cette entreprise d'utilité publique rend d'admirables services à la population.* * * La ration^ mensuelle de sucre est fixée à 450 grammes de sucre range et à 150 grammes de sucre cristallisé au prix de 74 centimes la ration complète. La poudre de betterave qui remplace la chicorée se vend à raison de 75 grammes par personne et par mois ! * * * Le service de ravitaillement de la Ville procède en ce moment à la création do six boucheries communales dans 1rs divers ouartiers do la ville. On y vendra de la viande de boeuf et do porc mélangée et hachee. La ration sera de 100 grammes par personne et par semaine; elle coûtera 60 centimes. Le service entrera en activité sous peu. Les stocks actuels de boeufs et de porcs suffisent pour quelques semaines. 11 est à espyérer oue les faubourgs prendront une mesure identique, dont le besoin ne s'y fait pas moins sentir qu'en ville. * * * A l'église de Sa i n t-Willebrord a eu lieu le service solennel de M. Florent Vandeuren, de la Coopérative boulangère Beste Brood. soldat, inhumé à Adinkerke. Le défunt était né à Anvers en 1895. A Liège On annonce la mort de M. Arthur Abraham, docteur en sciences minérales, répétiteur et chef des travaux pratiques de Cours de cristallographie et de minéralogie à l'université de Liège. Il est mort subitement à l'âge de 44 ans. * * * Les Allemands allaient créer une Centrale des oeufs. A partir du 28 avril, le transport et la vente des oeufs seraient interdits. Yoilà les bruits qui couraient avec persistance il y a une quinzaine de jours. Les ménagères assiégeaient les magasins. Le prix des oeufs montait de 43 à 60 centimes pièce. Tout cela n'était qu'une nouvelle manoeuvre des accapareurs. Les oeufs '■nTit, revenus à 50, voire à 48 centimes pièce. Mais les Allemands étaient capables de prendre ces mesures. Rien d'étonnant à co qu'on y ait cru. * * * Le Conseil communal d'Angleur a dû nommer plusieurs agents de police auxiliaires. [es vols devenant de plus en plus nombreux. * * * La situation est très précaire. Les vivre6 ieviennent extrêmement rares et les prix qu'il faut payer augmentent tous les jours. Dn en est à offrir deux francs d'une tablette io chocolat Kwa.tta. Il n'est donc pas étonnant que les bourgeois aises, voire les gens fortunés, souffrent eux aussi de ia disette. A Gand Un procès politique va se dérouler devant les juges gantois. La raison de cette affaire réside lans les faits suivants : les grandes boulangeries coopératives de Gand furent un jour misées à l'amende par le Comité national do secours et le ravitaillement pour avoir falsifié le pain lestiné à la clientèle. Or, on se rendit compte, plus tard, que le reproche était injustifié' et ] lue le pain ne contenait pas un pourcentage l'eau tron élevé. Le Comité national dut se lésister d'abord de. sa plainte et rendre les imendes qu'il avait infligées. Le ,,"Vooruit", qui avait été spécialement pisé, était donc réhabilité et l'affaire parut 1 interrée quand la coopérative socialiste annon- i ^ qu'elle intentait une action judiciaire à ,,De c (Vaarheid" ,organe de socialistes se disant in- j lépendants, à la ,,NieUwe Gazet van Gent", ] >rgane des flamboches, et au journal de Pierre [)aens: ,,Het Land van Aalst". Ces journaux >èt annoncé partout, avec des rires de canniba-es, dit-on à Gand, que le ,,Vooruit" avait tri-)oté dans l'affaire des pains et ils se sont ab- ] >tenus de faire savoir que la coopérative gan- c oise sortit du différend plus blanche que la ] 'arme employée pour la fabrication de ses pains. ( Lo procès sera surtout un procès politique. ■ >la semble ennuyer beaucoup la ,,Nieuwe Ga-jet van Gent". Des révélations pourraient être c aites qui contrecarreraient <»rtains .amis de * :ette feuffle-de choux/ ' * ^3 | miiuiwiibcai HO uctiio iiyi A Namur La situation alimentaire/devient navrante. On ne reçoit plus que trente grammes de beurre par semaine. De quoi beurrer une grosse tartine! Àaa Luxe axa o as s» g§ L'agence Reuter apprend que, dans les cantons d'Arlon, do Virton et de Marbehan, tous les hommes valides de 15 à 55 ans ont été emmenés en esclavage. Les Barbares n'ont laissé dans chaque commune que le prêtre et 1g hotairo. Les femmes ont été divisées en trois groupes : celles qui remplaceront les hommes aux travaux champêtres, celles qui ont do jeunes ' enfants à élever, celles qui sont mises à la disposition de l'autorité militaire à des fins non déterminées. On se demande, en lisant cette nouvelle, à quoi riment les promesses officielles du gouvernement allemand faites au I^ape notamment? Les Boches, à défaut de mets plus consistants. mangent leurs paroles. Do leur part, rien n'étonne. N'avons-nous pas payé pour savoir qu'une signature officielle allemande au bas d'un traité n'avait aucune valeur? Au IBir'a'l&aîit A Diest, comme à Hainont, Neerp'elt. Lommel et dans d'autre6 localités du pays, les Barbares ont recommencé à prendre des otages ou à resserrer la surveillance des notables. Plusieurs personnes ont été envoyées en Allemagne sous prétexte qu'elles avaient favorisé la fuite de Belges en âge de service militaire. * * * Le jury s'est montré peu épressif pour lo vol armé de la bande. Weemaels dont nous avons parlé. Il a tout d'aibord considéré comme vol simple le crime reproché aux accusés et, de plus, a acquitté les nommés Van Reepingen ot Segers. Les frères Weemaels, reconnus coupa-ibles, reçurent chacun cinq années d'emprisonnement avec condamnation solidaire au paiement de la somme de 4.000 francs, montant du préjudicce causé au plaignant Delaes. Aaa Paiys WaîBon Nous apprenons le décès de M. Armand Delhauteur, éclievin de l'instruction publique à Remicourt, f.f. de bourgmestre en remplacement de feu M. H. Gérard. * * * Les autorités militaires font évacuer des contrées entières. Sept cents habitants de Hénin-Liétard, qui avaient dû travailler aux ouvrages défensifs aux environs de Douai, èont rentrés au pays absolument épuisés et hors d'état de fournir un travail utile. Les habitants de Jernappes ont dû les loger. * * * On nous apprend la mort de M. Altrel Del&lioux, secrétaire communal de Ni vellos. A ©t. Nicolas M. Joseph Nicolas Van Naemen, bourgmestre de St. "Nicolas — qui vient de mourir — était né le 11 décembre 1836. Il fut élu représentant le 18 mars 1886, en remplacement de Malou devenu sénateur. Il fut réélu jusqu'au jour où l'on appliqua la représentation proportionnelle. M. Van Naemen ne voulut plus, dès ce moment, prendre place à côté des nouveaux élus. Son rôle au Parlement fut modeste, mais il occupa pendant plus d'un demi-siècle la première magistrature communale de St. Nicolas. Ses funérailles ont été suivies par un ^rand nombre d'amis. Au Iwirratoourg Il a fallu supprimer les dîners économiques \ ceux qui reçoivent gratuitement leur farine. Cette mesure a provoqué des grincements de dents, mais elle est cependant des* plus logiques. * * * Le colnité d'alimentation a décidé de priver de éucre et d'autres denrées les communes qui ne rempliront pas leurs obligations. vis-à-vis des habitants. * * * A l'occasion du jubilé sacerdotal de Mgr. Elutten, évêque de Liège, un album lui a été offert contenant 600.000 signatures. Les artistes limbourgeois écrivirent une cantate jui fut exécutée avec grand succès. * * * A Hasselt une exposition d'oeuvres d'ar-;istes belges prisonniers en Allemagne — quelque deux cents toiles — a été très appréciée du public. Une tombola fut tirée au profit des famil-es des prisonniers. i Aux frontières On a trouvé hier matin, accroché aux fils ^ ilectriques, près de Canne, le cadavre d'un < îègre, appartenant aux troupes coloniales, - [ui a trouvé la mort en voulant passer la 1 rontière. Le malheureux prisonnier des Al- emands était parvenu à s'échapper. Il est { oort au moment d'atteindre la liberté... * * * x On apprend que, dans tout le pays, les ( Boches se sont mis à réquisitionner les objets 1 le cuivre avec une fébrilité extraordinaire. 1 Déjà, dans les grandes villes, ils avaient (. ommencé leurs réquisitions avec une cer- 3 aine méthode. Les voici qui enlèvent tout ce ( [u'ils peuvent trouver, partout, sans con- ; rôle, cpmm&siilsiétaienfopresséfl'-pardes évé* - \ tementjgj " """ ' ie. ncciamess ou cents ca lugne. Lis femns k M§ipe ,,Du fond de notre abîmé "de douleur nous vous prions de nous secourir." Dans une lettre ouverte aux femmes des pays neutres, toutes les femmes de Belgique ont jeté un cri d'alarme ; il nous est arrivé comme un appel suprême au sentiment deç ; peuples, une véhémente protestation du ré?'-me d infamie pesant sur nos populations. Cette douloureuse supplication de r d'épouses et de sœurs sera-t-elle ent-Y aura-t-il dans n'importe quel pays d des âmes pour écouter la voix de ces martyres, des regards tournés vers la souffrt A ce de la Belgique meurtrie, des mains pour M secourir celles qui se tendent vers les pays où 51 règne la liberté? Autrefois nous avions vu des femmes venues de Belgique avec des enfants sur les bras, les yeux rougis par le froid, ayant passé la frontière en évitant une sentinelle prête à faire feu ; et comme des errantes de nuit, disant un nom, montrant quelques papiers, elles s'en étaient allées dans le noir des gares où le vent entre par rafales, demander du pain et du logement. Ces tristesses^ glissant silencieusement le long des murs vers des refuges où des centaines de femmes ont trouvé le repos d'une nuit, nous, donnaient une idée du grand malheur de notre pays. Nous avions vu des infirmières et des religieuses attentives au chevet d un blessé et nous avions songé aux admirables jeunes filles sacrifiant leur jeunesse, en terre occupée, dans l'ambiance d'un hôpital, pour le salut de notre peuple de misère. Mais cette lettre, éclio lointain de la Patrie agonisante, gémissements de celles qui assistèrent aux horribles déportations de nos ouvriers, résonne aujourd'hui comme un glas dans nos cœurs. Nous n'osions croire à tant de détresse; 1 ardente prièro de nos compatriotes pour la réparation du droit et la défense de la venté oppesée au mensonge, leur demande de réprobation universelle contre l'Allemagne toute entière, tout cela est une soudaine révélation de ce que fut la violence des déportations, le déchirement des épouses brusquement séparées des êtres aimés. Quel sombre tableau du régime de terreur pesant si lourdement sur la Patrie; il nous semble entendre la clameur des-foules' les cris des femmes accourant vers des wagons de bestiaux où l'on entasse, comme du vil matériel, nos ouvriers, nos vieillards, nos enfants. Et dans 1 affolement des départs, devant la faiblesse des jeunes filles et des mères, se dressent des baïonnettes, des crosses de fusil, tandis que mille poitrines hurlent la Brabançonne dans une clameur de haine, un élan de farouche résistance.Pauvres femmes de Belgique, dans vos foyers déserts la misère règne, il n'y a plus de lait, vos enfants poitrinaires meurent. Par suite du manque de nourriture vous gouffres de la faim et vous parcourez nos villes derrière lo drapeau noir ; il n'}r a pas d'hommes dans vos rangs, vos défenseurs ne sont plue là et vous sortez malgré tout dans la rue pour demander du pain où la mort. Les cavaliers alle-manrjs vous chargent brutalement, lance au poing ; renversées, piétinées^ vous criez votre douleur ; du fond de notre exil nous vous entendons. et nous ne pouvons vous secourir! Mais les femmes des pays neutres auxquelles vous en appelez au nom de la solidarité des peuples elles, peuvent beaucoup pour vous-elles savent votre admirable résistance^ l'attitude de plusieurs d'entre vous devant un tribunal de sang, jetant courageusement à la face du tyran le mépris de toute 'leur âme; vous comptez des martyres, il y en a parmi vous qui servent silencieusement la Belgique f; quand môme et toujours. Vous dites que les femmes sont les gardiennes de la civilisation à laquelle le crime est un défi, qu'elles sont attentives aux conséqifencesJ de l'cpuisement physique et de l'affaiblissement moral de toute la race et vous demandez à celles qui éclairent les foules de propager votre appel suprême. Puissent-elles vous secourir!^ Quant à nous, nous mêlons nos larmes aux vôtres et pleurons avec les malheurs de notre Patrie. * * * T'ne angoisse indicible pèse sur nos femmes exilées, plusieurs ont vu les horreurs do l'invasion ; les unes avant un être cher sur le front rie notre armée connaissent l'appréhension de ['irréparable, la crainte languissante de la fatale épreuve; d'autres ont tout quitté, tout perdu et souffrent mille morts. Celles qui ont encore près d'elles de l'affection et do l'amour, par un merveilleux effet de la charité, la grande génératrice de l'heure présente, accordent aux malades, aux éprouvés de la guerro, la ianté de l'aine et celle du corps : Des mères de Belgique occupée ont envoye en Hollande des mfants faibles pour réveiller en eux des vies 'han-celantes, nos exilées leur accordent ce lu'il y a de trésor et de tendresse dans un ïœur de femme. Mais si elles ont le bienfait le^ la liberté, lo bonheur de communier en un nême sentiment de patriotisme avec la Reine, a plus sublime des femmes, si parfois une sympathie d'étrangère leur apporte dans 'éloignement du réconfort et de la consola-:ion, dans la tristesse du banissement elles ne •estent pas passives, celles-là, devant l'ardente îrière de leurs sœurs de Belgique. Il y a du dèuil où vit l'âme bel^e; plus de oie, plus de bonheur, mais une désolation im-nense, un sanglot qu'étouffe l'effort d'une ré-istance désespérée. Pauvre pays de Belgique, •os enfants sont dispersés, les uns sont morts, l'autres vivent dans des prisons allemandes et os femmes opprimées ont jeté un cri de dé--resse. Seront-elles entendues ? Ah! oes'femmes, comme elles 6ont grandes lans (leur malheur, chères mères, chères épou- ! :es et chères soeurs, la Patrie vous aîmo car 'ous souffrez pour elle. Cependant quelques-mes, bien peu nombreuses, heureusement, re-îherchent ailleurs dans la dissipation des fêtes a. griserie et l'oubli ; au moment où chez nous 'on meurt d'inanition aux coins des rues, uand nos soldats tombent sous des balles alle-n and es- dans la gloire d'un champ de bataille, elles-là qui vont au bal sont indignes du nom [e Belge: si l'une des nôtres, ayant adhéré - cette lettre admirable adressée aux femmes îeutres, apparaissait soudain dans la féerie i;-tm bal fréquenté par des Belges, elle nâlirait

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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