L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 13 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5t3fx74w5q/
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1ère Année R|o. 263 S cents (SO Centimes) Mardi 23 JaniESet s^ss L'ECHO BELGE l'ismaii fait la Force. lournal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam» Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées bureau de rédaction. aoB" N,Z, VOORBUSGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: \ Bernard, Charles Herhieû, ( René Chambry, Emile painparé. Pour* les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration d<i journal: N.Z. VOORBURGWAL 334-340. Téléphone : 1775. Abonnement I En Hollande fl. I.SO par mois payable par anticipation \ Etranger fl. 2.00 „ # Çuaaâ le crssadile pleure "Y1 oui l'affirme. InutUe de dire combien tous 2* Belles prennent part à cette navrance |tn que ce soit exclusivement au sujet des M Jflamand» et catholiques qu e le s exprime. Cette navrance est double. Non seulement dans te milieux catholiques allemands on ressent une profonde pitié pour la Flandre catholique si durement éprouvée, mais on y est cruellement affecte de, voir nue les Flamands catholiques se refusent absolument à entretenir des relations ultérieures avec leurs coreligionnaires rhe- lian6... -r 1 rr \ • g Etant enfant, jadis, au Jardin Zoologique d'Anvers, je poussai un jour du bout de ma canne un crocodile endormi près des barreaux de sa cage. ' Il ne bougea guere mais il me sembla voir une grosse larme rouler dans l'oeil du saurien. J en fus ior-tement troublé au point que je m abstins désormais de toucher encore fut-ce a un roseau timide les animaux en captivité. 11 no faut faire aux crocodiles nulle peine, même légère. Ce n'est que longtemps après que j'ai compris que n'ayant fait nul ma à cette bête, cette manifestation inso.ite de ses glandes lacrymales ne pouvait pas me toucher. Hé bien, la pitié soudaine que les gens du centre allemand veulent bien témoigner à une partie de mes ^compatriotes ne les touche pas davantage encore que je rejette loin de moi l'idée- d'établir ici aucun parallèle avec mon crocodile. Cet animal après tout ne m avait rien fait. Est-ce que, la main sur la conscience, les^catho-liques allemands oseraient jurer qu'ils ne sont pas un peu coupables envers les Belges -en général et par conséquent envers les Belles flamapds. et catholiques en particulier? | Mais la pitié est un sentiment chrétien. Elle est respectable partout où on la trouve et ne souffre point l'ironie. Encore, pour pela, devrait-elle être générale, et, dans le feat? des catholiques allemands, englober [tous les Belges, même wallons ou parpaillots, comme il nous est enseigné dans la [parabole du bon Samaritain. Cependant incus ne chercherons point là-dessus querelle à ces messieurs, et, dans H pitié qu'ils manifestent, nous ne dégagerons que cette part d'étonnement qui, lui, étant nn sentiment philosophique par excellence, est 'sujet à discussion. . Comment, les catholiques allemands, comme du reste, les francs-maçons allemands et le6 socialistes allemands, ont dé-relaré ne former qu'un bloc avej l'empire [violateur des engagements les plus sacrés souscrits par le roi de Prusse. Même on a vu des jésuites allemands 6'attacher "a ' fiémontrer que l'Allemagne avait le droit ( [de nous traiter comme elle l'a fait par des [arguments tirés du radeau de la Méduse ! . [A-près quoi, furieux de s'être trouvés non point devant des marchands prêts à faire ^commerce même de leur honneur mais devant d'honnêtes gens bien décidés à garder la foi jurée et à se faire tuer plutôt qu'autre œhose, ils en ont, en effet, tué autant qu'ils infc pu et comme ils ont pu. jLes catholiques n'ont pas été plus épargnés que les autres et les soutanes surtout étaient vouées lux balles. Lee églises ont été aussi peu j •espectées que le6 maisons particulières en orte que s'il était imaginable que les catho-iques belges pussent séparer leur cause de i cause de la nation, ils ne trouveraient } îême pas l'ombre d'un motif pour cela, 'r, devant ce traitement barbare infligé à ne population paisible et confiante, ayant mjours accueilli l'Allemand et sa came-te avec une bienveillance ingénue, est-ce .ie les catholiques, est-ce que seulement un itholique a^mand, ont protesté? Dans la mduite de cette guerre d'extermination g u'ils ont déchaînée sur le monde et qui c 'étend aux monuments de l'histoire qui -Mit l'âme des générations d'autrefois, omme aux générations d'aujourd'hui, n'est- « e pas leur Erzberger qui s'est montré le J •lus féroce? N'est-ce pas lui, avec leurs leux cardinaux, qui ont conspiré contre t ous auprès du Saint-Siège au point qu'on r pu douter un moment que le pape lui- f îême ne s'était pas mis de leur côté? Ils c :>rit le6 complices du sang versé et nous € ssistons à ce spectacle risible de voir ces messieurs solennellement accuser le clergé 1 rançais, avec qui le clergé belge est soli- j aire, de vouloir creuser un fossé entre la c atholicité latine et la catholicité germani- 1 ue en dénonçant la conduite des bourreaux u monde civilisé. On doit pardonner à eux qui vous ont fait le plus de mal, mais I lulle part il est écrit qu'on doive conti- *' ttuer de frayer avec eux. j Mais nous nous sommes arrêtés trop au ( début de la lettre colon aise où est décrite c [cette navrance des catholiques allemands, c ba suite va nous montrer que cette pitié ^ intéressée. Elle ne va, nous l'avons déjà t Vu> qu'aux Flamands et voici que se dévoile * ?Pe petite manoeuvre de plu6 pour 6emer la division parmi les Belges. Il ne 6'agit ni de plus ni de moins que de raviver la que-rel'e entre la civilisation germano-fla-ÎJjande et la civilisation franco-wallonne. . ayant pas réussi avec la méthode au jm^gre on essaie maintenant du miel avec espoir secret — et combien vain — que j 811 moins une fraction du peuple belge, ^ flamands, s'y laisseraient prendre, eu» ^Uva^nj Maïines, Termonde et quel- v autres incendies de moindre impor- i tance, ne sont que des accidents dans la réalisation de cette grande oeuvre qui doit enfin réunir tous les Germains, les Flamands compris, dans un seul Etat et lui assurer l'hégémonie universelle. Et voilà. Sauf quelques fous et quelques I traîtres, les flamingants eux-mêmes repousseront un tel cadeau. Si nous entendons bien ce que disent les plus intransigeants parmi • eux, ils ont repris cette devise de Cyrano (encore un Français, c'est embêtant) que Rostand traduisait ainsi: ,,Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seuls!" En mettant tant d'insistance à vouloir les aider les Allemands leur rendent un bien mauvais service. Charles Bernard. -ggfr > a » Kuityr. Notre compatriote, M., Octave Devillers, vient d'écrire sous le titre : ,,Kultur" un drame historique en trois actes, dans lequel il fait défiler devant nos yeux les faits marquants de l'invasion teutonne en notre glorieux pays. Son principal mérite consiste en ce qu'il combat avec énergie les mensonges des Allemands, qui, par leurs écrits infâmes, tâchent, mais en vain, de jeter le déshonneur sur notre pays, spécialement par la légende des francs-tireurs, qu'il réfute, non d'une façon fantaisiste, mais en conformité avec le rapport que le major de Mélotte a adressé aux autorités belges. Dans ce rapport il est dit notamment : „ J'ai pu constater au cours des opérations, tant sur la rive droite que sur la rive gauche de la Meuse, que l'invasion allemande s'était fait précéder à grandes distances par de fortes patrouilles de uhlans. Beaucoup d'entr'elles furent faites prisonnières. Elles se rendaient ^'ailleurs très aisément et parfois sans combattre. Pour l'une ou l'autre cause, beaucoup de ces reconnaissances de cavalerie ne rentrèrent plus dans les lignes allemandes. Les Allemands ont attribué ces disparitions à l'action de la population civile. D'où des représailles dues soit au désir de se venger, soit, à la peur." M. Devillers non seulement a eu la noble et délicate pensée de dédier son oeuvre à M. Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, mais il à songé également à nos autres compatriotes retenus au pays des Teutons. C'est pourquoi il a abandonné le bénéfice de la vente de cette édition à l'oeuvre des Belges prisonniers en Allemagne. C'est ce qu'a fait ressortir aussi dans sa préface M. Yvon Paris, le dévoué secrétaire de la section limbourgeoise de l'Union belge. -g Croix Rouge de Belgique "JoUecte faite lors de la visite de M. le ministre Poullet à Hulst 'pendant le service célébré en l'honneur des soldats belges tombés sur le champ d'honneur 85.00 fl. 262.00 frs. Pour nos prisonniers en Allemagne îoppelpoort et Muurhuizen à Amersfoort » « 7.00 fl. } Le peintre fedag ' Avec Mesdag vient de finir uno periode 1 jlorieuse de l'Ecole hollandaise, ce fut celle ' les Israëls, des Mauve, des Jacob Maris, des ( ?adema, et de bien d'autres. ♦ < Mesdag y occupa une place digne et eut le ] ;rand mérite de renouveler le genre de la ] 'einture marine en y donnant un caractère a-rgo et profondément senti, 1 Il aimait la mer avec passion; cette mer, oujours la même et pourtant toujours diffé-ente, il en rendait- les tonalités sous une 1 orme si impressionnante que tout lo charme f ontenu dans ses flots • variants s'y trouvait xprimé avec une profonde poésie. ; l)ans ses toiles souvent les accessoires do la 1 aer disparaissent, et l'on ne voit que l'eau t toujours l'eau vous amenant jusqu'à ces orizons énigmatiques que , seuls étudient et onnaissent ceux qui, comme Mesdag, aiment 1 i mer. ( Ce dernier a excellé dans l'art de les rendre, i Mesdag était l'admirateur de nos grands j leintres belges, et c'est à Bruxelles en 1867 • l'âge do 35 ans qu'il débuta. Il fut l'ami e Verwée, Cluysenaer, Boulanger, Dubois, etc. jes collections formées au cours de sa carrière ^ l'artiste sont principalement composées ^ 'oeuvres françaises et aussi de quelques r euvres belges et hollandaises. ] L'ensemble témoigne du bon goût de Par- c iste et de son auxiliaire Madame Mesdag-Van louten, également peintre. Nous fûmes si souvent les hôtes, généreuse- r lent reçus au milieu da ces merveilles artis- I iques, que nous considérons comme de notre < evoir de rendre un dernier hommage à ce ;rand homme dont la mort n'est pas seule-lent uno porte pour la Hollande mais pour ous ceux qui dans le monde ont le respect lu beau et do leur expression, c'est-à-dire c es oeuvres d'art. Rob. C. Par suite de la mort de M. ' ]n ] isito au Musée annoncée pour mercredi est ' emisea ; En Belgique. A Bruxelles. Que les intéressés qui ont des dépôts chez ,,ma tante" se rassurent: il n'y aura pas de ventes de bijoux, au Mont-de-Piété,• pendant la durée de la guerre, sauf le cas de force majeure. Si des ventes doivent avoir lieu, elles seraient annoncées par la voie de la presse ou par les affiches traditionnelles... On sait que la vente qui devait se faire au mois d'août n'a pas eu lieu. * * • Tous les vendredis, le marché aux chevaux se tient place dè la Duchesse, à Molen-beek.« * • Il y a deux mois, le gouverneur général a ordonné que les cinémas de Bruxelles emploient pour les textes de leurs films la langue flamande en même temps que la langue française. Le correspondant bruxellois de la ,,Vlaamsche Post" annonce qu'il dépose plainte auprès de l'autorité allemande parce que cette ordonnance n'est pas suffisamment observée! * • « Geheimrat prof. dr. Panwitz, qui était médecin du gouvernement temporaire à Bruxelles, est appelé à d'autres fonctions. Il reste 'cependant commissaire pour l'exploitation de la Croix Rouge de Belgique. Il est remplacé par le prof. dr. Drygals-ky, de Halle. La Belgique est une terre promise. * * # La revue de la ,,Croix Rouge" publie cette circulaire du gouverneur général en Belgique, relative aux invalides belges remis en liberté : ,,Je charge mon délégué de la Croix Rouge de Belgique de l'assistance des prisonniers do guerre belges libérés se trouvant encore sous la surveillance militaire et sanitaire allemande.,,11 doit décider du genre d'assistance à leur donner d'après l'avis des experts sanitaires qui lui sont adjoints. C'est hii qui doit veiller à l'établissement d'ateliers d'apprentissage, à l'admission des malades dans des institution» spéciales, comme d'ailleurs à toutes antres mesures. Il décide aussi si le blessé peut être considéré comme propre à être libéré de l'assistance.,,Le siège central où légalement doivent.être réunis tous les invalides est l'ambulance principale du Palais Royal. Je mets toute ma confiance dans le docteur en chef du Palais Royal [M. le docteur Leboeuf), qui, j'espère, aura toujours en vue les intérêts sanitaires de ses blessés. Je lui serai reconnaissant do l'aide ^u'il apportera à la réussite de mes projets en assurant à chaque brave blessé une bonne plaoe clans la vie au moyen de secours tant techniques jue scientifiques. ,,En considération du repos nécessaire à 3a convalescence des malades, le nombre des visites hebdomadaires doit être limité à deux." Bon gouverneur, va ! Mais ce n'est pas cette circulaire qui nous fera oublier la main-mise sur les 200,000 francs d'argent belge de la Droix Rouge de Belgique! • * • Les Bruxellois ont reçu leur petit cadeau annuel sous forme de billets de contributions.* * * M. De Smet, inspecteur général au mi-listère, remplace aux ponts et chaussées M. Manneback, qui a donné sa démission du département des travaux publics pour ne plus j'occuper que des services de l'agriculture. * * * Nos fonctionnaires qui, avant la guerre, îtaient logés comme des princes, dans de nagnifiques bureaux, ont dû émigrer dans ies locaux de fortune. Les bureaux de 'agriculture sont rue de la Charité dans la îlinique désaffectée d'un chirurgien. Il y ;ait malsain, parce que le personnel est trop îombreux. Dans une annexe, on loge jusqu'à quatre employés. Aussi leur donne-t-on :ongé l'après-midi. D'ailleurs, la besogne ïst à peu près nulle. Elle a été simplifiée >ar le fait qu'elle se fait presque exclusive-nent en français et non plus dans les deux angues, ce qui obligeait à une perte do :emps. Par contre, en Flandre et dans la }ampine, tout se fait en flamand. C'est >n quelque sorte une séparation administra-ive.On doit cet état de choses aux Boches et 1 quelques toqués qui essaient de toutes les açons de diviser les Belges. * * * Une grande fête de fleurs devait avoir ieu au profit de l'alimentation publique, lont les ressources diminuent considérable-nent. Au dernier moment, elle a été con--remandée.• • » Bruxelles s'amuse beaucoup de la petite Listoriette suivante : le no. 35 de Ja Kriegs-:ronik publie une photo représentant la narche des Allemands sur Libau, à travers es dunes. Or, la même photo a paru à luelques jours d'intervalle dans le no. 17 le 1',,Evénement Illustré", mais avec cette nention : ,,Occupation des dunes flamandes >ar les Allemands!'. Comme on se ren- ontre... dans le commerce des films. * * * La kommandantur autorise l'envoi de licyclettes de Belgique en Hollande, pourvu ju'on acquitte un droit de sortie ! * * * Depuis le 7 juillet aucun passeport n'est )lus exigé, excepté de ceux qui se ren-lenit aux localités-f rentières et dans les Flandres» A Anvers. De même qu'à Bruxelles et dans toutes les villee du pays, les insignes nationaux interdits par lo sieur von Jiissing ont été rempla-| ces par le feuille de lierre: ,,Je meurs où je m'attache". Or, le gouverneur vient d'interdire qu'on porte désormais ce nouvel insigne ! Mais on tourne la difficulté et, au lieu que la petite feuille de lierre orno lo veston, on l'épingle sur l'envers du revers. D'autre part, des porte-cartes sont vendus en grande quantité, qui sont ornés des portraits do nos souverains et agrémentés de rubans aux couleurs nationales. A cela, M. de Bissing ne pourra rien dire. Pas plus qu'aux gamins qui font des rafles de branches de lierre et s'en tressent des tours de cous qu'ils promènent nar-quoisement sous le nez même des officiers teutons.• * • C'en est fini de la ridicule parade-marsch. Les Allemands ont compris que dans la petite Belgique, si civilisée, ces manifestations étaient d'un autre âge et qu'il y avait quelque loufoquerie dans ce ,,ein, zwei" qui faisait ressembler les soldats à des polichinelles. Sur l'utilité de cette marche ou pour dire mieux de ce pas, des spécialiste^ vous diront que c'est un excellent exercice pour les muscles de la jambe, avec un maximum d'effet et qui permet do gagner du temps. Très joli ce raisonnement, mais mieux vaudrait le faire alors à [huis clos, dans la cour d'une caserne dont nul 11e peut approcher, car il est stupide. Seulement, voilà. Les Allemands ne comprennent pas lo ridicule. Leur orgueil les aveugle. Et il a fallu nos braves petits gamins belges pour leur donner la leçon qu'ils méritaient. Ceux-ci, sitôt qu'un officier passait, se mettaient à battre la semelle avec des gestes d'épileptique. Et, sur le passage de tous les officiers, il en était ai^si. Après plus de huit mois d'occupation, ,,ils" ont compris. Ils ont été ennuyés, fatigués, harcelés, au point qu'ils prièrent l'autorité supérieure de prendre des mesures. On se rappellera la proclamation que le bourgmestre dut adresser à nos bambins. Il paraît aussi que cela n'a pas suffi et que, comme ils continuaient, le gouverneur militaire et temporaire de la ville décida qu'on paraderait encore, mais qu'on ne parade-marcherait plus. Ainsi soit-il. C'est une petite victoire t l'actif de nos gamins. * * * ,,Le Tijd" a publié dernièrement lo récit suivant: ,,Vingt et une religieuses belges qui étaient accompagnées de leur aumônier ont quitté la Belgique par Esschen. C'étaient des soeurs Augustines qui soignent habituellement les blessés dans les hôpitaux militaires. Elles se dirigaient vers la France pour y continuer l'oeuvre qu'elles entreprirent ici. C'est sur l'ordre de l'autorité allemande, d'ailleurs, qu'elles ont dû quitter leur couvent à Anvers. Fin mai, un officier de la kommandantur leur annonça qu'elles seraient remplacées par des infirmières allemandes et leur communiqua • qu'elles devaient abandonner leur maison avant un mois. Elles eurent à souffrir bien des choses de la part des Allemands et surtout de la part de leurs officiers. Leur aumônier, l'abbé Beekx, et les soeurs eurent perpétuellement une sentinelle à leur porte et à l'entrée de l'hôpital. Nul ne put y entrer ni en sortir sans être minutieusement visité. ' „L'aumônier a lui-môme raconté un acte de brutalité presque incroyable. Un soldat belge, < soigné à l'hôpital, sentait venir la mort. Il ; demanda à l'une des soeurs de faire part à l'aumônier de son désir de recevqir, les der- • oiers sacrements. Lorsque le prêtre entra, l'of- ^ ficier cria „Zuriick" (arrière). L'aumônier fit remarquer qu'il apportait le St. Sacrement à i un mourant. Cela ne fit aucune impression sur l'officier qui reprit de plus belle: ,,Arrière, ] vous dis-je. Revenez ici quand je n'y serai f plus." Et prêtre fut obligé de quitter la ^ salles." a GamA | On a affiché à Gand cette ordonnance vo- H tee par le Conseil communal : - < ,,Le Conseil communal, considérant que, par suite des circonstances, la direction et c le contrôle du ravitaillement de la ville et 1 de l'agglomération ont été, du consente- ^ ment du Conseil communal, confiés aux ^ délégués du Comité national de secours et d'alimentation, siégeant à Bruxelles ; Vu les renseignements fournis par le dit Comité ; Considérant qu'il y a lieu de modifier l'arrêté du 16 décembre 1914; Arrête : Article premier. — Il est défendu, à ( Gand et dans l'agglomération (Ledeberg, ] Gentbrugge et Mont-St.-Amand), de fabri- 1 c;ier ou de vendre du ,,pain blanc", du 3 „pain aux oeufs" en du ,,pain aux corin- j thes", pour fa consommation publique. j Art. 2. — Toutefois, les personnes qui ( auront obtenu une permission spéciale, à ] délivrer par le bourgmestre, sur l'avis du 1 Comité de secours et d'alimentation, pour- i ront fabriquer du ,,pain blanc", unique- 1 ment pour malades. Le dit pain ne pourra c être délivré que suivant les conditions indiquées dans la lettre de permission. 1 Art. 3. — Il est défendu de fabriquer ou s de vendre, pour la consommation publique, 1 des petits produits de boulangerie: petits ] pains, pistolets, pains français; couques, 1 mastelles, etc., même ,,gris". i Art. 4. — ,,Pai'n gris". — La farine c fournie par le Comité de secours et d'ali- i mentation doit être fabriquée, suivant le ] mélange imposé, en pains de 1 kilo ou de c l kilo (avec tolérance de 30 grammes par £ kilog.) poids constaté 12 heures après la < cuisson. Il ne peut être vendu à un prix su- c périeur à fr. 0.46 par pain d'un kilogramme 1 ou à raison de 4.6 centimes par 100 grammes.Art. 5 — Le ,,pain mélangé" (fait àvec une partie de farine de seigle) ne peut pas être vendu à un prix supérieur à fr. 0.42 le kilogramme. Art. 6. — Le ,,pain noir" (fabriqué avec du seigle exclusivement) ne peut pas être vendu à un prix supérieur à fr. 0.40 le kilogramme. N Art. 7. — Les contraventions à la présente ordonnance seront punies de peines1 de police. Les contrevenants seront, en outre, immédiatement signalés au Comité de secours et d'alimentation pour être privés de toute fourniture de farine. Art. 8. — Le Conseil rappelle aux intéressés les lois et règlements réprimant la sophistication des denrées alimentaires et qui doivent être strictement observés.'& Aiu Wallon. A *Le Roux, canton de Fosses, il y a eu 4 civils fusillés en août 1914. Il y a eu depuis cette épooque 8 décès dans la commune.Au Ihirra&oiarëi. Uno grande revue a été passée au camp de Beverloo, le 6 courant. Les frontières furent évidemment fermées ce jour-là. Des vieillards, en uniformes allemands, racontaient que l'armée allemande allait mettre en pratique un plan remarquable qui allait lui assurer une victoire rapide. — On leur a sans doute payé à boire à ces vieux-là, dit un paysan des environs de Liège qui faisait cercle autour des Boches. Il semblait, en effet.... Auax frontières. On se demande — aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain ! — à quoi riment certains arrêtés du freiherr von Bissing. On s'interroge et l'on se répond aussitôt. Car ces arrêtés sont comme lutant de malices cousues de fil blanc. Plusieurs fois, nous avons commenté les ,,malices" se rapportant à l'exportation d'argent ou à la chasse qui est faite à la monnaie divisionnaire. ,,11 faut que le nickel reste dans le pays et continue de circuler", dit von Bissing un jour, dans un de ces avis dont il a ta secret. Et le matin même où l'on placarde 3, Bruxelles cet arrêté, des officiers allemands viennent réquisitionner plusieurs milliers de francs de nickel dans un de6 grands établissements financiers de la capi-:ale!Mlle Aarden, d'Esschen, aocusée d'avoir ^oulu passer la frontière hollandaise avec une somme de 50.000 marks or et argent, îst condamnée à deux ans de prison. Parbleu ! Il fallait laisser cet argent aux mains ies agents de M. von Bissing, en échange le coupures papier. Car voici à quel petit irafic ces messieurs se livrent: à la visite ïux frontières, ils vérifient le contenu des porte-monnaies et des portefeuilles et ils ;n enlèvent tout ce qui s'y trouve en mon-laie or ou argent au-dessus de la somme le dix francs. La contre-valeur est remise Lussitôt, mais en marks papier ou en petites coupures de papier belge! Jamais en billets de la Banque Nationale devenus ;rès rares, ainsi qu'on sait, et qui font mme sur le marché. M. von Bissing s'imagine peut-être qu'il îeut se moquer impunément des Belges ans que ceux-ci s'en aperçoivent. Bon gouverneur. va I • • • Un groupe de 62 personnes, parmi les-jtielles se trouvaient 9 femmes et 4 enfants, >nt été arrêtées par une sentinelle alleman-le aux environs de Minderhout. Des coups le feu furent tirés sur les voyageurs. Trois l'entre eux furent légèrement blessés, inquante-trois autres arrêtés, ^armi lesquels les femmes et les enfantss Les neuf îommes qui ont pu gagner la frontière hol-andaise sont partis pour la France., m—1 n - 1-rmrr II! Dis L'HONNEUR Le discours que M. Louis Barthou, ancien président du conseil, a récemment pro-îoncé au Havre, dans une cérémonie pudique, ën présence de M. Carton de Wiart, ninistre de la justice du royaume de Belgique, offre sous une forme particulière-nent éloquente l'expression des sentiments t des pensées dont s'inspirent tous les français, tous les Belges fraternellement : mis par la nécessité de lutter pour leur déal national et pour les libertés de 'Europe contre une monstrueuse entreprise le brigandage organisé. Si le général von Bissing, gouverneur de a Belgique au nom du kaiser Guillaume II, 'est flatté d'intimider l'héroïque nation >elge en faisant fusiller à Liège quelques • >ersonnes de plus, ce guerrier s'est trompé ourdement, et nous fait voir, par un nou-rel exemple, l'erreur incurable de ces psychologues d'outre-Rhin, qui sans cesse com-nettent la faute d'attribuer à autrui leur • )ropre bassesse, s'imaginant qu'on peut l'é-luire les âmes fières par des actes d'oppres-ion et par un système de terreur. Les pé-lants des universités allemandes, ces gens jui prétendaient nous initier (c'est leur not) à la „vision de la science totale", onfc-* ' Ils donc oubhé l'Histoire an point d'ignorer que sur cette terre de Belgique, tant de fois consacree par le sang des martyrs, les atroces Cruautés du duc d'Albe ont vainement essaye d'abattre l'indomptable fierté des ancêtres de ceux qui sont tombés, sans un mot-de soumission, sans un geste de Louvahi'î SOU3 ba'leS deS inoendiaires do Une magnifique fraternité d'armes, dont Ira liens se resserrent chaque jour sur le champ de bataille, a formé entre la Belgique et la France un pacte né d'une antique parente de race, fortifié d'heuro en heure par une commune espérance, ennobli par l immortelle beauté d'une épopée où se liberté aV6mr k ci"Iisation et de la Onaque jour nous apporte une nouvelle preuve de cette union dans l'honneur. L'institut de France a voulu que ces affinités d ou resuite l'alliance de deux peuples éga' ement fidèles à la religion deP l'honneur fussent de nouveau attestées, en pleine guerre, par une de ces élections S S6"*,?? sP»tacle, parfois complexe, r ^npS de Ia paix> un des Ph® élé-gapts divertissements des lettrés de Paris ou de Bruxelles. fi L'Ac,a.démie des sciences morales et poli-tiquês dispose de plusieurs places de correspondants. Ces places sont devenues vacantes les unes par le décès de leurs titulaires lrâ par,. 1 «°tasion des ..indésirables" qui en ont ete chasses. La Compagnie a pense que M. Aloys Eielh, de Berlin, ayant inflnT fT a r°dieux manifeste des ,,intellectuels allemands, ne pouvait plus que le nr 7 ^ d0,mora!iste- H a semblé que e professeur Johannes-Ernst Konra4, de 1 université de Halle, signataire dû même factum, n0 pouvait plus conserver sa place a 1 Institut de France, auprès des confrères belges dont les intellectuels" allemands avaient gravement offensé, par des injures grossières, le patriotisme héroïquement tenace et douloureusement meurtri. s^Pd« T— ^?lm Wundt> de cm fut S ? el?Ut î°i3 dans le tivée J me 6xo!usion mo- Académie des sciences morales et poli-îques, estimant que son Tôle ne oonsiste pas seulement a se debarrasser des intrus qu'une courtoisie peut-etre insuffisamment méfiante SU,r-la CouP°Ie> s'occupe main- étranl? ?Tleter la Kste de ses associés étrangers et de ses correspondants. C'est qU? ia de législation, de droit public et de jurisprudence vient d'indiquer, V ? présentation heureusement inspirée choix qui ne manquera pas d'être ratifié par 1 unanimité de l'opinion publique. Vou- st?h,r^f:PeDS6r Par Un ^ tifcres dont institut dispose un rare exemple de fidélité Kbr pnD,Clpes du droit qui régit par des lois librement consenties la vie individuelle et collective des hommes et des sociétés, l'Aca-demie^ des sciences morales et politiques a trouve ce qu elle cherchait dans lo consêil des ministres du Roi-soldat qui, né dans un l,Vm! T régna trop longtemps le mercantilisme brutal d'outre-Rhin, reprend, avec une simplicité magnifique, les tradition» cornéliennes du devoir et do l'honneur. Un an bientôt se sera écoulé, depuis cette Albert Sd'nqUS/U 2 a°Ût 1914' où 10 Eoi Albert, d accord avec son gouvernement et avec son peuple, écarta dédaigneusement les propositions et les menaces d'un kaiser oubW des traités. Guillaume II avait deja commis ses premières fautes contre la Foi des traites En dépit des clauses formel- eSlIUmirîfifi76 L,°udres'1siSnê Par ^ Prusse V llVj i - garantissant la neutralité du grand-duche de Luxembourg, l'armée du kaiser avait envahi le domaine de la ,rande-duchesse Marie de Nassau. C'esi alors que, prenant tour à tour le ton d'un provocateur brutal et d'un tentateur sournois, passant de la sommation outrageante » la promesse insidieuse, le chancelier de l empire allemand reçut de son maître l'or-are de notifier au gouvernement belge un ultimatum Les historiens de cette tragique aventure liront plus tard, avec dégoû^ce ,,chiffon de papier" où il est question nr'nnÎSt" f°™Ptant ' L'auteur do, cette proposition infâme ne savait pas, apparemment, que la nation belge, volontiers apte à honnête negoce, est toujours prête ad loyal combat. Elle n'a jamais hésité à guer-T' 10 ^cas échéant, contre les plus redoutables féodalités. La dynastie de Charles-yumt, plus puissante que celle de Guillaume II et du kronprinz, a vainement tenté 1 en finir avec cette vocation sublime qui ippelait au sacrifice et à l'immolation les fondateurs de l'indépendance belge. Ces gens -le metier sont devenus des gens de guerre. 3es marchands, sur le champ de bataille le sont égales aux plus chevaleresques héros'. L'autre jour, en son discours du Havre' M. Louis Barthou citait cette belle parole dé M. Carton de Wiart, qui n'aura pas de concurrent au scrutin académique du 17 juillet prochain: ,,Nul d'entre nous ne voudrait 'Changer ses misères contre les profits du bandit envahisseur." C'est une folie, en ;ffet, que de vouloir ensevelir dans le sang ;t sous des ruines l'âme d'un peuple libre et Fier. Elle échappe aux mains des bourreaux. Bile survit aux plus effroyables meurtres' Elle domine la fumée dee incendies. Elle est a protestation vivante de 3a justice et du Jroit. Les gens (le proie, Allemands, Autrichiens!._ Hongrois ou Turcs, apprendront bientôt à leurs dépens ce que peut faire l'union sacrée des gens d'honneur. (,,Ls Tem£s":J

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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