L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1360 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 12 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/k06ww7818d/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

jer® Annee m 26^ S cents (Kl centimes) L*undi 23 lasillet 1915 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. £?e/$s est notre nom de Famille, Toutes les lettres doivent être adressées ■ au bureau «Je rédaction: N.Z. VOORBURGWAIv 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ _ ... _ „( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: \ _ , ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IM.Z. VOOBBURGWAL 334-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande A. 1.50 par ftbcds. payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 ,, ,, Vaines tentatives Les Allemands ont voulu tuer l'amour, et l'amour, terrible, se venge. Ou qu ils dirigent leur regards, ils ne rencontrent que mépris ou crainte ou mefiance. Ce n eta.it pas tout de prêcher la religion du „Frisdie frohliche Krieg", il eût fallu s assurer, au préalable, un groupe suffisant d adeptes dans les' autres pays, il eût fallu eduquer hors d'Allemagne assez de brutes pour que la <*uerre allemande trouvât une majorité d'enthousiastes spectateurs. Mais quoi! in Allemagne même les lampes consacrées s'éteignent dans le3 sanctuaires de la L.er-mania belliqueuse et partout ailleurs on se détourne avec horreur et dégoût de oette maritorne ;barbouillée du vin des vendanges humaines qui ne sont belles que dans les récits des théoriciens militaires allemands. Elle a beau se laver à grande eau et tendre une main, humide encore: ,,Voyez, elle est nette, aussi nette que ma conscience!' une odeur l'accompagne, l'odeur des charniers, l'odeur pestilentielle et sulfureuse des champs de bataille où elle avait préparé son apothéose. Cependant, tout le monde encore ne se boucho pas le nez lorsqu'elle passe. Vous connaissez bien ceux que son voisinage n incommode pas. Ils ont accaparé de beaux noms qui avaient un sens jusku'au jour du grand crime de l'Allemagne mais n'en auront plus aussi longtemps qu'elle ne sera pas mise hors d'état de nuire, des noms qui méritaient un meilleur sort: pacifistes, humanitaires, guerre-à-ia-guerristes, internationalistes, idéalistes. Entendez en l'occurrence: égoïstes. Ils ont eu la chance^de se voir épargnés par l'Allemagne et, quoi qu'ils en aient, quoique leur coeur, frcre du coeur des victimes autant que de celui des bourreaux, leur inspire, ils lui en gardent une certaine reconnaissance. Le sort de l'Allemagne leur semble af- j freux. Quoi! disent-ils, on n'aimera plus ceflle qui a été si bonne pour nous! Et les voilà qui déclament et cjui se frappent la poitrine, au nom d'une numanité dont les préceptes sont, par un hasard singulier, profitables à l'ennemie du genre humain : ,,Ne parlez pas ou parlez le moins possible cle toutes les atrocités de la guerre, qu'elles soient authentiques ou qu'elles soient imaginées, peu importe (puisque je lie suis j>as parmi les victimes, ni parmi les parents des victimes, ni parmi les concitoyens des victimes). En insistant, n'empêchez-vous pas les bonnes relations internationales de l'avenir?" Eh! bonnes gens! qui vous dit qu'il n'y aura plus de bonnes relations internationales? Nous serons, bien au contraire, une foule d'amis. Et s'il ne vous déplaît pas de fréquenter des ,,boutiquiers" anglais, des cosaques" russes, des ,,apaches" français, des ,,franktireurs" belges, des ,,traîtres" italiens, des Serbes, des Monténégrins, des Japonais, vous serez accueillis avec cordialité dans leur groupe. Libre à vous de cultiver l'amitié des Austro-Allemands. Mais vous ne prendrez pas de mauvaise part que, lorsque vous serez reçus dans notre cercle, la porte se referme un peu brusquement, afin d'empêcher qu'un Austro-Allemand ne 6e glisse derrière vous. Et, si vous voulez bien, cessez de nous menacer du mécontentement de nos ennemis. Nous subirons d'une âme égale leur colère et leur dépit. Pensez-vous que nous attachionis encore le moindre prix à la sympathie d'un Allemand ? Ce que vous connaissez présentement d'abominations allemandes qu'est-ce à côté de ce que vous apprendrez plus tard, lorsque nous rentrerons. Il y aura des souvenirs, des récits, des spectacles, qui feront que le coeur s'arrête de battre. Et si voua êtes des hommes sensibles, en qui l'amour humain trouve asile, vous vous direz: ,,Si cela m'était arrivé, je n'oublierais pas non plus, j'aurais soin que mes enfants s'en souviennent et qu'ils ne négligent pas d'en instruire ceux qui naîtront d'eux, afin qu'ils se méfient et qu'ils haïssent."La France avait oublié, ©rie ne se méfiait pas. Elle a payé cher sa bonne foi et sa grandeur d'âme. A nous, une expérience suffit. Certes nous ne méritons pas le nom de ,,Kulturvolk". Nous sommes ce que vos amis austro-allemands appellent une racaille et des ,,franktireurs", simplement.Mais alors, dites, pourquoi s'inquiètent-ils à ce point du moyen de redevenir nos amis? Charles Herblet. - o- ^ — Leotyres prsfifshies. Chapitre XII de la 'brochure ),Vlaandere?i na den oorlog."' par Léo Picard, de Gand, directeur de la ,,Vlaamsche Post". Alors la guerre envahit notre pays. Dans les cercles dirigeants tout le monde savait depuis longtemps ce qui se produirait, mais m avait laissé le commun des hommes naïvomont dans l'ignorance — spécialement pour des raisons politiques — et pour ceux-là ce fut comme un coup de tonnerre dans UQ cial sans nuages. , L Allemagne, htatjmnonao moderne, f \ menacée de deux côtes et de la mer par l armées et les flottes de trois empires do\ la puissance avait grandi dans les siècl antérieurs. A ce moment, l'Allemagne ne pouva rien laisser au hasard : c'était une nécessi militaire de faire passer les armées à trave la Belgique. Le premier devoir moral c tous les gouvernants allemands était c repousser avec le plus de force p&ssibi l'agression qu'ils craignaient et, si poss-ibh de la prévenir. La guerre se fait d'Etat à Etat et non c peuple à peuple. Pour leur conservatio personnelle, les Etats font usage, dans 1 guerre, des forces populaires. Le peup] s'y prête, parce qu'il se rend compte d l'utilité de l'organisme d'Etat. A deux reprises, l'Etat allemand a fa: des propositions au gouvernement bruxe lois: il est vrai que ces propositions dim: nuaient l'Etat belge mais elles eussent épai gné beaucoup de souffrances à la populs tion des contrées belges. Le gouvernement belge — à juste titre à son point de vue — a refusé de donne suite à ces propositions. * * * joli répertoire. Nous avons l'honneur d'être attaqués par 1 ,,Vlaamsche Pest", de Gand. Dans le tombe reau d'injures que cette feuille germano-fle min.gante déverse à nos pieds nous ccuillon le bouquet que voici : gemeen en slecht, ver vloekt onwaar, in vuil en laag bij de modder vage en vu île verdachtmakingen, krengerig hâter, vuillieid, etc.' Vm Bissing Jr. et Ci8. Nous lisons dans la ,,Métropole" : ,,Lo truc du gouverneur général temporaire de ia Belgique occupée est grossier, Il 9e gardé bien, personnellement, de faire aucune promesse au ,,peuple flamand" et il ne pourrait le faire puisque, dans l'hypothèse où la Belgique serait annexée, la langue allemande exclusivement serait imposée aux Flamands comme aux Wallons. Le Freiherr fait donc intervenir son fils, qui n'a pas la moindre autorité et dont toutes les déclarations, d'ailleurs vagues, peuvenl toujours être récusées. Mais, en mêm< temps, ces déclarations servent leur objet, qui est de continuer à jeter la zizanie entre les Belges, y compris ceux du dehors, et d'affaiblir, par des critiques faciles et toutes négatives,l'autorité du gouvernement belgte, responsable de la situation linguistique qui existait avant la guerre. ,,Nous regrettons qu'il existe, en Hollande, une petite coterie flamingante qui trouve son expression dans un journal publié à Amsterdam, pour donner inconsidérément dans le panneau des von Bissing, père, fils et compagnie. ,,Ce journal a inséré la lettre du petit Bissing sans un mot de commentaire, et il lui a fallu trois jours pour rédiger à son sujet une explication passablement alam-bdquée où, nous nous plaisons à le reconnaître, le caractère personnel du manifeste était mis en lumière, mais où en même temps ce même manifeste était dirigé comme une arme contre nos gouvernants ! ,,Lo loyal peuple flamand, ose écrire cette feuille ,ne doit pas attendre... pour dire aux dirigeants de la politique belge : ,,Nous réservez-vous, pour prix de ma loyauté, un siècle do plus de luttes et de supplications? La Flandre aide à sauver la Belgique du cataclysme universel, que fait la Belgique pour la Flandre? Ou gera-t-il dit que la représentation officielle de la nation restera en arrière sur les avances de l'ennemi?" „TJn tel langage est tout simplement criminel. Il n'y a qu'un mot pour le caractériser : c'est du pur chantage, et les gens qui en font profession, quels qu'ils puissent être, se trompent étrangement s'ils croient qu'ils expriment ainsi les aspirations' actuelles de la majorité des Flamands. Bien au contraire, en critiquant avec amertume les actes passés du gouvernement belge, en laissant croire que la loyauté des Flamands puisse être mise aux enchères, ils font le jeu de l'ennemi et insultent aux sentiments de la majorité de notre population. ,,Les Flamands ne sont pas à vendre, Messieurs d'Amsterdam, ni par des actes, ni par des promesses. Ils font partie intégrale du peuple belge, ils ont, avec leurs frères wallons, versé le même sang belge sur l'es mêmes champs de bataille, ils ont écrit ensemble les mêmes pages de gloire, ils ont conquis ensemble les mêmes lauriers." Il n'v a pas de régiments flamands et wallons, il n'y a, devant le monde étonné, qu'une armée belge, comme il n'y a qu'un peuple belge, un honneur belge, une nationalité belge, une âme belge, née de longs siècles de joies, de douleurs et de travail communs. Ce sont là, non les stériles et débilitantes rêvasseries d'une demi-clouzaine d'idéologues associés à quelques illuminés hollandais, mais des1 faits, dent témoigne, dans les tranchées de l'Yser, la magnifique fraternité des armes. ,,Et nous regrettons vivement que, devant l'uidon nationale dont l'immense majorité des Belges donne en ce moment un si admirable exemple ,il se trouve quelques1 brouillons irresponsables, qui ne craignent pas de la mettre en péril* En Belgique. I! A Bruxelles. c Paraît dans la capitale un communiqué, re ainsi libellé: 'e [ >>H semble que la thésaurisation qui a na-'c guère raréfié les monnaies d'argent s'est actuellement portée sur le nickel et provoque ainsi une pénurie apparente de cette e monnaie de billon. n ,, Il est à présumer que cette situation a prendra rapidement fin, car il nous revient o de bonne source que la frappe prochaine e d'une monnaie de billon est à l'étude. De la sorte, toute thésaurisation de nickel en t vu^ , d'une spéculation n'a plus aucune raison d'être." Si les Allemands s'appliquaient la morale de ce court avis? Nous savons qu'ils ont drainé en Allemagne notre or, notre argent, notre cuivre, voire notre nickel. , Mais qui donc frappera la future monnaie r de billon ? *. * » M. Fernand Poels, des chasseurs-éclaireurs do la garde civique (2e bataillon, 3e camp.) en£ao® volontaire aux obusiers de l'armée belge, a été tué au champ d'honneur. ;i * * * En réponse à la note publiée par les journaux de la capitale et que nous avons s reproduite, à propos du libre parcours dont nos ,,glorieux" devaient bénéficier en ^ tramway, nous apprenons que la Société-anonyme des tramways bruxellois a satisfait aux demandes unanimes en mettant des ,,passes" à la disposition du comité de secours aux blessés belges. Il y a longtemps que la Société des Tramways économiques — les chocolats — avait donné l'exemple. * * * Le nombre de fausses nageuses étant devenu par trop considérable aux bains St. , Sauveur, l'administration a été obligée de suspendre ses bains mixtes pendant un certain temps. Voici quelque^ jours à peine que les bains mixtes sont de nouveau accessibles au public mais les dames n'y sont plus admises que munies d'une autorisation spéciale délivrée par la direction. • • • . Le député Meismans a été arrêté. On ignore le motif de cette arrestation. * * • Il existe ici un ,,Comité d'appui" qui vient de donner une matinée musicale au profit de l'oeuvre de la Caissette du soldat et de l'Oeuvre des orphelins de la guerre. Ce comité d'appui a été fondé par Mme G. Allart, née comtesse du Villermont. Son but est d'aider par le travail ou pécunière-ment ses protégés, mères et familles de militaires ; de leur fournir un avocat ou un médecin, en cas de besoin. Le comité d'appui s'occupe également des nécessiteux compris entre les pauvres honteux et les pauvres secourus par la ville. * » * Le gouverneur von Bissing a offert une prime de 15,000 francs à celui qui dénoncera l'éditeur de }JLa Libre Belgique". • * » Nous reproduisons un communique qui a paru dans plusieurs journaux allemands: tels que ,,Vossische Zeitung", ,,Kolnische Zeitung" et ,,Nord. Allg. Zeitung". Des membres des théâtres de la cour de Berlin, Dresde, Munich et Stuttgart sont venus en Belgique donner une série de concerts dans le territoire belge occupé, sous la direction de l'intendant général von Hulsen-Haeseler de Berlin et de l'intendant du théâtre de lia Cour de Stuttgart. Le concert principal a eu lieu, en présence du gouverneur-général, des fonctionnaires du gouvernement général ainsi que de beaucoup d'officiers et de membres de la colonie allemande, au Théâtre du Parc. Les artistes y récoltèrent un succès abondant et mérité. Au programme : Mmes Eminy Leis-ner, Marianne Alfermann, Claire Dux (Berlin), Eva von der Osten (Dresde), Hofmann—Onegin (Stuttgart) et MM. Walter Kirchhoff (Berlin), Friedrich Plasclike (Dresde), Hellgers (Stuttgart), Ileinrich Knote (Munich). Au piano: Dr. Karl Besl (Berlin), Pr. Bachmann (Dresde). Comme récitants: MM. Bottcher et Miihlhofer (Berlin). Violoniste: Gustav Wendling (Stuttgart). Ces artistes donneront aussi une série de séances dans les hôpitaux. Pourvu, mon Dieu, qu'ils n'aillent pas dans les hôpitaux où sont soignés „nos" blessés 1 • • • La représentation d',,Iphigénio" que les Boches de Berlin veulent offrir aux Boches de Bruxelles aura lieu le 19 juillet. C'est Mary Dietrich qui tiendra le rôle titulaire. Le sieur Walther Bloem, dont nous avons eu à nous occuper à maintes reprises, assumera les fonctions de régisseur. Ce Bloem est une façon d'homme orchestre. En août, il était capitaine des troupe.s d'invasion. Au cours de l'hiver, il devint adjudant de l'Excellence von Bis-singienné. On le retrouve écrivain d'histoires imaginaires ot tronqueur do textes do journaux alliés. Il conférencie à la Deutsche Schule et le voilà régisseur d'une troupe de vieux comédiens! Ne nous étonnons pas si dans deux mois l'on nous apprend que ce dramaturge à casquo à pointe sert des bocks dans une taverne allemande 1 • •• La Société Générale de Belgique paie un intérêt de 1J % pour comptes-chèques,, de 2 % pour comptes de quinzaine, de 2J. pour comptes mensuels. Elle accepte dépôts en marks, en compte à vue, à li A Anver©. On réquisitionne les chevaux en ma et, chose étrange pour ne pas dire uniq les Allemands paient. Parfaitement! Au incroyable que soit cette nouvelle, n pouvons affirmer que nos ennemis, une i n'est pas coutume, ont paj'é comptant. V" dredi, toutes les charrettes venant du K d'Hemixem, de Hoboken furent arrêt en cours de route. — J'achète cheval, voiture et contenu, cr: un Boche. Et je paie comptant, Les paysans avaient bien entendu, mais doutaient. Qui donc pouvait s'imaginer que Allemands payeraient la marchandise réqu: tionnée? Nombre d'entre nos cultivaten croyant à une mauvaise plaisanterie, voulaie tourner bride et s'en revenir. Mais, devî les prix offerts, ils se ravisèrent et acc< tèrent bientôt avec le sourire. Le résultat fut que les citadins, ce joi là, se virent privés de légumes, d'oeufs de beurre. * * * La ville pululle d'acheteurs de comestib do nationalité allemande ou autrichien! Un grand nombre de matières alimentai: venant de Hollande et destinées aux Beh traversent le pays et sont dirigées g l'Allemagne et l'Autriche. Parmi les pers< nés qui font ce joli métier d'acheter in rectement pour l'Allemagne il y a plusiei de nos compatriotes. Ils sont connus. Lei noms et les preuves de leur félonie sont lieu sûr. Le jour du châtiment, on pe assurer qu'ils n'échapperont pas à ceux q dès à présent, s'érigent en justiciers. ÂLiéi Le bureau des „Geleitsbrief" à la Ko mandantur, où siège le très élégant et jeu lieutenant von Mallinkrodt, de renomm anversoise, ne cesse de recevoir de nombre solliciteurs qui, hélas ! n'obtiennent p toujours ce qu'ils désirent, loin de là! moins de faire partie du joli sexe. Ah! ce jeune lieutenant aux hussards < Sitten s'entend à recevoir avec prestige, < haut d'une cathèdre d'une des salles gothiqu du Palais Pro/incial, nos pauvres quéma deurs qui seraient si heureux d'aller respir enfin une autre atmosphère, moins lourde q celle de la Belgique ! La reconnaissance, que * * * ' A La nouvelle nous parvient de la mort « Mme Ernest Larroque, ancienne présiden de l'Association française de bienfaisan dans notre ville. # * * L'Académie des sciences de Paris vient décerner un certain nombre de prix. C'est i savant belge, M. Cevaro, professeur à l'.TJi versité de Liège, président de li'Académ royale de Belgique, qui obtient le prix Gegn de 3,800 francs, pour l'ensemble de ses tr vaux sur la cristallographie. A Visé, L'administration de l'enregistrement i des domaines a fait paraître le suivant app au publio dans le Moniteur provisoire qi les Allemands éditent: Les archives des bureaux de l'enregistr ment et des domaines à Haecht et à Vif ayant été incendiées, il est désirable, poi permettre la délivrance des certificats i d'états de charges complets, de reconstitua dans la mesure de ce qui est encore uti les registres qui ont été ouverts à ces bi reaux en exécution des lois du 15 avril 188 et du 21 juin 1894 sur les prêts agricole A cette fin, les bénéficiaires d'inscriptior du privilège agricole requises à ces bureau sont priés de les renouveler le plus ti possible lorsqu'elles n'ont pas cessé de pri duire leurs effets. Les intéressés jouissent également de ! faculté de provoquer à nouveau l'inscriptio d'une créance garantie par le privilège agr cole ou de la subrogation à un droit sen blable. Le bureau établi pour le canton de Da hem a été provisoirement transféré de Vis à Cheratte. Bruxelles, le 26 juin 1915. L'administateur-directeur général, Ecfm. Thomas. A TTirlerraorat. A Tirlcmont un soldat allemand a été fusille il était accusé de s'être livré parmi ses frèr< d'armes à une campagne insidieuse... A Raslless» Liste des maisons brûlées : Cadet Grevisse, Conrotte-Renuissen, veu\ Burton, J. Waguener, Kayl-Keir, Jules D< inange, veuve Lepage, Gonzail, Colignon-Gn visse, Marg. Bunsfeld, Rayer-Conrotte, Gi lain-Stevenotte, Résibois-Thiry, Grévissi Bruyn, Marchal-Colignon Even Bryer, Kese: Goffinet, Vréserlaux, veuve Louis Kescr, K< ser-Lahure, Késer-Devrye, veuve Dumon Louise, N. Wiennaux, Evrard Cadet, Glâudi Dussart, Kayl-Glaude, Lemoine-Dussart, veiu Lemoine-Glaude, Emile et Marie Collignon. Il y a eu, en août, un civil fusillé. Il y 3U, depuis lors, trois autres décès. A Coiartraî. Les Allemands ont arrêté le docteur D pla, à Courtrai; ils l'accusent d'avoir reç une lettre qui n'a pas été expédiée par . °/0 poste allemande. Le docteur Depla, ain, ies que le sénateur Vandevenne, est enfermé %. la gendarmerie de Courtrai. A IPQfjerir&gtie. 3se Quelques obus sont encore tombés ] ue, semaine dernière à Poperinghe. L'un ej ssi tombé juste devant l'hôpital, l'antre sur ] jus brasserie de Mme Vandenberghe. Un hon bis me fut blessé et succomba la nuit suivant» în- Une vingtaine d'Anglais ont été blessés, iel, La plus grande partie de la populatio îes continue à vaquer à ses occupations. O rencontre les jeunes gens qui vont biente ait prendre l'uniforme, chantant gaiemen accompagnés par un accordéon. ils A Dickebusch,*» quatre obus sont tombé les sur l'église et deux maisons ont été rt si- duites en cendres par des bombes incer rs, diaires. mt Jpî Aux frontières. Mlle Marie Aarden, d'Esschen, qui avai ir" été arrêtée à la frontière pour avoir essay de porter en Hollande de l'or et des billet de banque, vient d'être condamnée à deu: ans de prison, les •es A Vllvoorde jes Un concours de pêche à la ligne — mais ou ur — s'est ouvert dans le parc de Vilvorde, coii )n_ de fraiche beauté souriante. Il y eut des con currents et des spectateurs, ces derniers taxé Lrp à raison de dix centimes par personne. Le concours a eu lieu sous les auspices de 1 irs fédération: garantie de régularité. La pêche en malice cousue de fil blanc, est encore un de ut sports les plus utiles en ce moment, — à con iiij dition que le pêcheur ne revienne pas bredouille — - Lettre sers* au Peuple lelp \ ne ee II a paru en Belgique une brochure intitulée lx „Lettre ouverte au Peuple Belge", par un phi a? lanthrope, suivie à quelques mois d'intervalle a d'une 2e lettre par le même imbécile. Le , prix de vente de cette brochure est de dis ,e centimes, mais il semble bien que personne u n'ait donné deux sous pour ces fascicules .., es II faut donc chercher le mécène (?) qui paie a" pour la diffusion de ses idées. Ce mécène. 31 c'est probablement Mr. van Sandt, représen-tant le gouvernement civil allemand. Ce n'est 1* certainement pas M. von Bissing qui tient ce-pendantà s'occuper de tout. Mais cette question t de propagande n'est pas dans ses attributions, croyons-nous. Cependant, comme M. von Bissing ne manque pas d'intelligence, nous croyons bon de lui faire remarquer que les dépenses occasionnées par l'impression de telles bro-io chures, tirées à des milliers d'exemplaires. |X_ est de l'argent mal employé. Qu'il en fasse ;0 donû le reproche à son ami M. van Sandt. nr En effet, quel but se propose-telle? Con-a- vaincre les Belges du dedans du bon droit de l'Allemagne, — ce qui est, à tout prendre, de la présomption. Ensuite, bien que rédigée en français, elle est pensée en allemand. Et c'est toute la mentalité teutonne qui s'étale au long des 23 pages de la première brochure, la seule que nous ayons eu le courage 10 de lire, car il en faut, M. von Bissing, pour lire les inepsies des sous ordres de 3" M. van Sandt. L'homme qui a pensé et ie fait écrire cette brochure (il signe un phi-lr lanthrope) s'abuse étrangement. Il aurait dû 't prendre pour titre „Lettre ouverte au r peuple belge, par un imbécile". C'eût été ■e plus franc et cela eût évité les réflexions l_ désobligeantes de ceux qui l'avaient lue. 4 Et, nous vous le répétons, bon gouverneur: cet imbécile est un Allemand. Pas moyen s de s'y trompre. Par hasard, le gouverne-x ment civil et temporaire tiendraitil les 't Belges pour des idiots? Il n'y a personne, * entendez-vous, personne que cette brochure puisse convaincre. Sous des dehors ami-a eaux, elle sue la haine aveugle et sotte. Et n c'est à cela que M. van Sandt dépense i- l'argent de son gouvernement? Car vous l- aurez beau nous dire que la brochure est écrite et éditée par un Belge, nous pourrons toujours [_ vous demander pourquoi ce Belge se fait £ imprimer chez Van .Moer, rue Euphrasie Beernaert, à Ostende, — ville inaccessible actuellement à tout ce qui n'est pas allemand. Et, à moins que cette impression ait été faite à l'insu de M. Van Moer, dont nous ne contestons pas la nationalité, il nous semble que M. Van Moer était en droit de refuser d'éditer une brochure qui vise à être anti-belge et pro-allemande. En quoi 5 M. Van Moer, s'il en est responsable, 's a agi avec une étourderie qui lui coûtera probablement plus cher qu'elle ne lui a rapporté. Voilà donc l'imprimeur démasqué. Imprimeur efc éditeur. Mais celui qui l'a écrite? Le nom de celui-là, peu nous im-e porte. Peut-être quelque collaborateur du ]- ,,Bruxellois'' ou du ,,Quotidien" ou d'un autre de vos journaux. Mais elle est pensée en allemand par un Allemand. Cela se sent à chaque ligne: c'est lourd, ça manque de psycl ologie. Qu'est-ce, par exemple, que > ce: ,,Notre gouvernement s'est enfui à i- Anvers, puis au Havre, en France. La ga-o rantie de la fortune publique est en Angleterre. ' N'est-ce pas une pensée allemande? a j Parbleu, vos maîtres, (car quels que soient 1 vos titres, M. von Bissing, vous devez obéir) vos maîtres eussent préféré me ttresousverroi les ^membres de notre gouvernement et fai > main basse sur la garantie de notre fortui u publique. Or, votre but est de faire croi :a que cette brochure, qui doit ,,éclairer" si peuple belge, émane d'un Belge ? D'e à première gaffe. Il en est à chaque paragraphe. Pelevoi pour l'instant les plus lourdes. ,,L'Allemand, fort de son patriotisme, e sa richesse, de ses admirables facult a d'organisation, sûr de lui-même, de se armée et de sa marine, ne doute pas c a succès ; le Français, dont l'orgueil ou J" point d'honneur, sinon l'ardent et vr patriotisme, ne lui permettent point de croi: à l'anéantissement possible de ce qui fut Q „Grande France", ni de ses espoirs c a revanche, confiant en la force brutale e: 1 nombre des Russes, ses alliés, parce qi ses débiteurs de 20 ou 30 milliards, espèi refouler l'envahisseur au moins hors d< 3 limites^ de son propre territoire; l'Anglai froid, égoïste et calculateur est, semble-t-i décidé à profiter de ses alliances poi entraîner à sa suite les autres peuples dar une lutte à la vie à la mort contre so concurrent redoutable. Il déclare vouloi coûte que coûte, anéantir la puissance ge: t manique, son orgueil, sa fierté et so e „militarisme';. . . Et nous, pauvres Belge s qu'espérons-nous ?" c Poursuivons. Pour ceux qui veulent bie nous lire et afin qu'ils sachent de quels arme vous vous servez, Messieurs les Allemand; nous allons citer encore ce paragraphe: „Serons-nous „Pays d'Empire" (Reichf 1 land), comme l'Alsace-Lorraine, ou incorpore? * dans la Fédération des peuples germanique; J comme la Bavière, la Saxe ou le Wûrten berg? Ferons-nous partie d'un Zollverei t allemand ou bien nos chers alliés, aprè , avoir refoulé, comme ils l'annoncent depui i des mois, les Allemands jusque surleRhir ■ nous rendront-ils ce que nous avons perdu — ; du moins matériellement — pour leur avoi , servi de couverture, pour leur avoir permi d'achever lentement leur mobilisation, d j préparer et de concentrer les forces don ils ont besoin pour combattre avec chance de succès les armées allemandes ? C'est d ce doux et chimérique espoir qu'on ne cess î encore, à l'heure actuelle, de bercer les Bel • ges, tant chez nous qu'à l'étranger. Mais à en juger d'après les résultats de plus d cinq mois de campagne, ce n'est pas d sitôt que, grâce à nos alliés, nous verron de nouveau flotter le drapeau national su nos hôtels de ville. Et avant cela, que d< deuils, que de ruines s'accumuleront encori sur notre malheureux pays". Mais ne nous arrêtons pas en si boi chemin. Autre critique, à l'oeil droit de 1s censure belge: ,,La censure qui avait menaci les journaux de suppression s'ils refusaien de tromper, jusqu'à la dernière heure, 1< public belge". Ceci est faux. Puis, cette autre perle: „Depuis trois mois, quantité d'organes on fait leur apparition, à Bruxelles et en pro vince. Aucun n'a osé, jusqu'à ce jour éclairer le peuple, ni parler de nos mal heurs, des fautes de nos dirigeants, deî responsabilités encourues. Bien que nouî ne soyons investi d'aucun mandat politique nous estimons avoir le droit de faire appei à l'opinion publique". _ Donc, les journaux que les Allemands on1 aidé à faire paraître ne jouent pas leur rôle avec assez de servilité (voilà encore qui e3t hier prussien)! Enfin, pour ne pas énerver le lecteur, nous terminerons par cette citation. „Tous ceux qui avaient pour mission de nous gouverner, de nous diriger, de formel le sentiment patriotique et surtout d'éclairer le peuple sur nos droits et nos obligations de neutres, ont failli à leurs devoirs depuis 1830 L'Allemagne comme la Franoe, avaient le droit absolu d'exiger la traversée de notre territoire, en cas de nécessité, en vertu des prescriptions du Droit des Gens, commo l'a établi Emm. Vattel dans son traité de 1758 " Insulteur et lâche! Et nous chercherions la nationalité de l'auteur de co fascicule? Ce serait nous prendre pour bien naïfs ! Vos insultes au Roi? Mais c'est encore allemand, cela. Et M. von Bissing auquel nous nous adressons de préférence parce qu'il se croit gouverneur général de Belgique et que nous sommes souvent en correspondance avec lui par la voie de notre journal, M. von Bissing nous permettra de lui donner un petit conseil: Ne publiez plus de brochures du genre de celle que vous avez répan lue en Belgique. Votre mentalité, la mentalité allemande, ne peut pas comprendre la mentalité belge. Il y a entre notre peuple et le vôtre une infranchissable barrière qui n'est pas née de cette guerre. Nous sommes de races différentes: vous Germains, nous Belges. Et ce n'est pas la mentalité allemande, naïve, puérile, lourde cjui fera la nique à la nôtre, fine, fière, subtile. Vous accumulez les maladresses: Souffrez donc que nous vous les I signalions pour votre bien. Et ce n'est pas à vous, bon gouverneur, que nous imputons à grief l'idée de cette petite infamie en 23 pages, sous couverture orange. C'est du ressort de l'administration civile. Et quand vos gens parlent de Napoléon, „ce génie criminel", nous pensons tout naturellement à d'autres souverains qui ne sont pas des génies, eux . . . Au moins, Napoléon nous a-t-il laissé un code de l'honneur et du bon droit. On ne pourra pas dire la même chose de ceux dont vous dépendez. Et c'est encore nous qui devrons vous plaindre, bon gouverneur...

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume