L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 03 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 29 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j678s4kt93/
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4âtne Année PÏO 1257 S cents Mercredi 3 avril I9!S L'ECHO BELGE L'Union fait la Foroe. Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. routes les lettres doivent être adressées au I hureâuderédacllo«i:N.Z. VOOHBUBBWAL 334-340, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 117-7.°». | Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ... . . ., | Charles Bernard, René Chambry, Ctom.tê, de Rédaction . Rnl)le ï'aînnatx-. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour le© militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le mystère du nouveau canan allemand. Il a été écrit depuis huit jours tant d ab-i surdités sur le fameux caiion tirant à 120 | kilomètres, les Allemands font d'autre part I tant de réclame sur cette prestation kolos-I taie" de la technique et de l'industrie bo-I elles qu'il nous a paru utile de démontrer ! aux'lecteurs de r„Echo Belge" et à tous , ceux qui restent muets d admiration ou de i «ut devant cette arme nouvelle que les Al-Hés peuvent faire plus et mieux, s'ils le I veulent. Tout d'abord, comme l'a signalé le ,,Tele-& eraaf", les Allemands n'ont construit, ni inventé aucun canon spécial pour le bonibar-I dement de Paris; ils utilisent simplement I une ou deux pièces ordinaires de marine de I 240 millimètres, que la prudence forcée de f leurs navires de guerre a rendues disponi-[ bles. Dans les coupoles des cuirassés, au | moment où la guerre a éclaté, oes pièces ne | pouvaient tirer au delà de 24 kilométrés; f fis en ont quintuplé la portée en construisant I un affût spécial qui permet de les incliner I davantage et en augmentant la vitesse ini-I tiale du projectile. Il faut donc rechercher ! en prenûer lieu quelle vitesse initiale I et quelle inclinaison sont nécessaires ! pour tirer à de telles distances. Si l'on fait abstraction de la résistance de K l'air, un calcul très simple montre que la I portée maximum d'une pièce est obtenue en I {'inclinant de 45 degrés eur l'horizontale; 1 datas ces conditions on arrive à 141 kilomè-I très pour 1176 mètres de vitesse initiale, à ■ 165 kilomètres, si la vitesse du projectile au 1 départ atteint 1274 mètres. Le projectile B 6'élève alors au quart de la portée, c'est-à-I dire qu'il atteint une hauteur maximum de : I 35 à 40 kilomètres. Bans quelles proportions faut-il tenir I Compte de l'existence de l'atmosphère pour F réaliser de telles portées ? En réalité la plupart des artilleurs n'y P. ont guère songé et s'exagèrent* faute d'y v avoir réfléchi, l'augmentation de vitesse à ^ donner au projectile. La pression atmosphérique est de 10330 kilogs par mètre carré, ce qui signifie, en d'autres termes, que si P l'atmosphère ne se raréfiait pas au fur et f à mesure que l'on s'écarte du sol, on trouve-I rait le vide absolu à 7900 mètres environ. .. Pratiquement à 10 kilomètres du sol la pres-\ sion ne dépassé guère le tiers de la pression [ normale et l'on peut dire qu'en réalité la l résistance de l'air, calculée sur les mêmes | données que pour une pièce ordinaire, ne | fait sentir son influence que pour les dix F premiers et les dix derniers kilomètres. On obtient donc les mêmes résultats que si le projectile ne rencontrait que le vide pen-[ dant 140 kilomètres sur 160. Dès lors, une [ vitesse initiale de 1250 mètres par seconde et une inclinaison de 42 degrés donneront à J l'obus de 240 une portée de 150 kilomètres environ. Pour réaliser cette inclinaison, il i faut, comme nôus l'avons dit, un affût particulier. Sous ce rapport, les ingénieurs du | Creusot ne le cèdent en rién à ceux de Krupp ï et, pour ne citer qu'un exemple, ces der-[ niera exhibaient à tout propos un affût à | éclipse pour canon de 210, alors que leurs , collègues français avaient construit et livre [- une batterie de 4 pièces de 270 d'un type | analogue; mais la pièce de 270 pesant plus du double du poids dé celle de 210, le problème était autrement compliqué. Reste la question de la vitesse du projec-*■ tile; ici encore la France venait eu tête au i début des hostilités. Les pièces 'de marine allemandes donnaient au projectile une vi-I tesse de 845 mètres, les pièces françaises 950. y De plus la poudre B de nos alliés avait une I telle supériorité et la qualité du métal était 1 I telle que seule, de toutes les marines du monde, la marine française pouvait en temps de paix exécuter des tirs réels sans risquer d'usér ses pièces. Comme les canons sont toujours calculés pour résister à une pression intérieure beaucoup plus grande que les 2 à 3000 atmosphères que nécessitent le tir normal, il est hors de doute que les canons français supporteront aisément les 4000 atmosphères exigées pour tirer à 150 kilomètres et plus. ; Sans augmenter la pression, ils pourraient ' déjà tirer actuellement à 80 kilomètres. Nous pouvons donc éspérër avec certitude que la revanchfe viendra, mais combien plus efficace. Les Allemands, 6ans effet utile sur Je résultat de la guerre, détruisent les plus beaux monuments de la ville qu'ils n'ont pu prendre et citent comme un exploit le meurtre de centaines de vieillards, de femmes et d'enfants..Ils n'ont ajquté cette nouvelle infamie à la longue suite de leurs crimes que dans l'illusion que la victoire décisive allait leur assurer l'impunité. Bientôt cette illusion sera perdue comme tant d'autres et le jour viendra où les Alliés, ayant repris définitivement la supériorité nitmérique, attaqueront à leur tour les dernières armées du kaiser, pendant que leurs canons bombarderont sans danger et sans remords Coblence, Mayënce, Trêves, Metz,ou, plus efficacement encore, réduiront à 1 impuissance et à la ruine l'industrie boche toute entière en détruisant, à 100 kilomètres de distance, les usines de la Sarre et de la Lorraine. Commandant S. T. Il y a un an S avril 1917 > Los Français premteat Bal-um, Griffecmtrt, Cerisy, Vauxvmy et les Bri* taiumquci KwmsmCajeulet Mai-ssemy. La résurrestisn de l'armée bslp Une conversation avec le général De Ceuninck, ministre do la guerre. Front belge, mare 1918. Après le recul sur l'Yser et les frénétiques batailles du premier temps de l'invasion, la [ petite armée de Belgique, débandée et meurtrie, était exténuée. Ses affectifs' réduits, 6es armes dispersées, ses réserves taries et ses munitions épuisées firent penser à ceux-là qui Ja virent dans la détresse de l'hiver que son rôle était terminé. Elle naissait! Malgré le désarroi, malgré les deuils, malgré l'outrage, son énergie ployée n'était point abîmée. Uu homme résolut, contre le mauvais sort, contre la vraisemblance, de reconstituer ces légions décimées: c'était M. de Broque-ville, dont le labeur hardi et les fécondes entreprises ont été justement vantés. Il travailla éperdument. Sa mission fut très belle mais lourde; l'opinion et le Roi décidèrent, d'accord, d'.y appeler le général De Ceuninck, devant qui l'armée s'inclinait. Silencieusement, la grande tâche difficile, qu'il s'était assigné a été accomplie, et un joui* il put dira. — Sûres d'elles et de leurs alliées et confiantes en la victoire, les troupes belges, comme toujours, feront, demain, que nul n'en doute, leur dovoir, magnifiquement. Cela, noua le savions. La bravoure et la. volonté de ce peuple levé sont désormais traditionnelles, mais nous savions plus mal par quel miracle do vigueur, quelle application et quel zèle, de troupes désorganisées on a pu faire, à l'étranger, une. armée forto et belle. Le lieutenant général Do Ceuninck a bien voulu me l'expliquer. — Il importe, a-t-il dit, de démentir cette légende qui veut que nos soldats eussent été, et pendant de longs mois, retirés du front de combat. Depuis 1914 — et depuis le 5 août — ils n'ont pas cessé un seul jour de se battre. ,,Il est très vrai que nous avons trouvé auprès des alliés un appui généreux et une aide fervente, mais il faut proclamer que nos chefs, nos soldats et nos officiers ont .tous participé à l'oeuvre magnifique d'un coeur si vif et passionné que cette oeuvre nous est commune. Malgré la lutte sans pardon, malgré les pertes incessantes, notre armée d'aujourd'hui est plus nombreuse et elle est plus puissante qu'elle ne le fût jamais. „An jour do l'envahissement, elle comptait six divisions d'infanterie aux' effectifs très appauvris et; aux cadres plus pauvres encore. En plus de cette infanterie, nous possédions quelque cavalerie aux éléments fort clairsemés. ,,Cette armée-là a combattu devant Anvers et elle a ,,fait" les fameuses journées de la „oourse à la mer". En quinze jours, elle perdit vingt mille de ses hommes; ceux qui restaient étaient rendus. Et maintenant, aux promesses d'asâ&ut que nous prodigue l'Allemagne, nous pourrons opposer de plus nombreuses divi-Bioi*i» d'infanterie et de cavalejnei oj effectifs' complets, une artillerie copieuse, un puissant corps d'aviation et les multiples unités que cette guerre de tranchées a nécessitées. Nous avons nos états-majors, nos mitrailleurs, nos 'bombardiers, nos eignalisateurs et nos aéros-tiers, nos troupes du génie et du matériel autant qu'ils peuvent en désirer. ,,Les effectifs de tous ces corps ont été main- v tenus par les appels d'abord aux volontés patriotiques, ensuite par le jeu de nos «arrêtés-lois, qui ont donné à nos drapeaux tous les hommes valides do dix-huit à quarante ans f demeurés .jusqu'alors en pays neutres ou alliés. D'autres ressources sont, venues, et constamment, de nos beaux volontaires — nos ,,jeunes gens", comme nous le disons — qui, affrontant la mort et les pires misères, s'enfuient, à tout instant, de Belgique opprimée. «,,Pour encadrer toutes ces troupes nous avons dû fonder nos premières écoles do jeune3 officiers. En 1915, nous ouvrions celle de Gai'i-lon, d'où sont sortis depuis des milliers de futurs capitaines parfaitement rompus a.ux rites do l'action. Des centres d'instruction fu-: rent aménagés et leur constitution voulut beaucoup d'audace : nous n'avions rien, ni armes, ni outils, ni chaussures, ni vêtements; nos hommes en haillons durent s'habituer au métier militaire avec le seul concours de quelques chassepots que, pauvre aussi, nous donnait votre armée. ,,N'empêche! De ces camps sont sortis pour aller sur l'Yser cent mille bons soldats! ,,C'est par nous, aussitôt, que leur matériel do guerre, engins et explosifs, a été fabriqué. On ne saura jamais quelles difficultés il nous a fallu vaincre pour créer nos installations. Nous avons tout oonstruit. ,,Puis il fallut organiser les services de l'intendance et c'était là une entreprise à effrayer lo plus farouche des vouloirs,1 et lorsque, à force de vertu qu'ont dépensée les quelques hommes dont .le public ignore jusqu'aux noms, nos centres sanitaires et nos hôpitaux fonctionnèrent au front, en Frahce, en Anglex terre, notre armée fut ressuscitée. Voilà ce que nous avons fait! ,.Et -- je terminerai cetto énumération de tentes nos fortunes en vous parlant do la plus chère: l'âme de cette armée. Après ses souffrances sans nombre, après ses heures do malheur où brillent, étoiles d'or, ses exploits héroïques, je soldat belge a conservé sa foi intacte. "Vaincre est sa religion. C'est en chargeant qu'il veut rentrer dans sa Belgique reconquise et la purifier. Il fera, et que nul n'en doute, son devoir, magnifiquement." i (,,Le Matin*'.) mm m ^ Pour 9a restauration de la .Belgique. il vient d'être créé, à Saint-Legier (canton do \aud> Suisse), une ,,basse-cour belge". L oeuvre se propose de faciliter la reconstitution des basses-cours "belges en répartissant entre les petits éleveurs, si nombreux en Belgique et ruinés par l'invasion allemande, des animaux d'un poulailler, d'un clapier et d'une oliè-vrerie installés par elle en territoire helvétique avec les fonds qu'elle s'occupe présentement à recueillir. Il serait à souhaiter que cet exemple puisse être suivi en Hollande. Pour nos œuvres Pour l'insertion- d'uni communique d'uni match de football, pour la Croix Bouge, çle, Belgique, fl. 0.15 Les différentes phases de l'offensive. Les opérations militaires. Violents combats' sur la Somme. Les Français repoussent de nombreuses attaques ennemies à Grivennes et infligent des pertes élevées à l'adversaire. Nouveaux progrès des alliés. L'offensive allemande a i Ouest. Vaincs attaques de l'ennemi dans la région d'Albert. (Communiqué officiel.) LONDRES, 1 avril. (Router.) Hier soir l'ennemi attaqua à deux reprises nos positions à la lisière ouest d'Albert, mais chaque fois il fut complètement repoussé. Au sud de la Somme l'ennemi s'obstina d'ans ses tentatives pour avancer par les vallées de la Luoe et de l'Avre mais il ,ne fit que des progrès insignifiants. Les attaques et les contre-attaques se succédèrent dans ce secteur pendant l'après-midi et le soir avec des succès alternatifs et on croit que la lutte continuera ici. ^ Au cours des opérations locales aux environs de Serre, dent le communiqué d'hier matin fait mention, nous nous emparâmes de 109 mitrailleuses. Les troupes frsnco-britanniques progressent entre la Somme et Demiiln. (Communiqué officiel) PARIS, 1 avril. La bataille continue sur tout le front au nord de Montdidier où l'artillerie ennemie montra une activité particulière. L'ennemi entreprit contre Grivennes de nouvelles attaques qui furent toutes ré-' poussées avec de grosses pertes. Au cours d'âpres luttes les troupes franco-britanniques ont réussi à réaliser de notables progrès sur divers points entre la Somme et Demuin. Rien à signaler sur le reste du front. L'activité des avions français. PARIS, 1 avril. (Havas.) Le 29 et le 30 [nais les avions français, malgré la pluie et les nuages, firent de nombreux raids. Ils lancèrent 5000 kilg. de bombes sur les cantonne-nents et les stations dans la contrée de St. Quentin—Guiscard—Roye. Ils attaquèrent des 2onceutrations de troupes ennemies et les dispersèrent. Ils détruisirent 9 avions allemands ?t un ballon captif. Les avions anglais. Haig annonce que los avions anglais furent surtout en. action au sud de la Somme. Les troupes ennemies furent attaquées à coups do mitrailleuse et au moyen de bombes. Peu do x>m<bats aériens se produisirent. Deux avions îimemis furent abattus et un troisième fut obligé d'atterrir. Quatre avions anglais, qui ivaient été portés manquants, sont rentrés. Pendant la nuit 24 tonnes de bombes furent lancées sur les stations de Douai, Cambrai, Bapaume, Rosières, Thourhout, ainsi que sur les locks de Bruges. Aux environs de Bapaume 3t de Chaulnes nos avions attaquèrent avec succès des troupes et des transports ennemis. Tous nous appareils rentrèrent indemnes. Le rapport hebdomadaire américain. WASHINGTON, 1 avril. (Reuter.) Dans son rapport Hebdomadaire le ministère de la guerre dit: I<a semaine dernière fut naturellement ! une periode de grande tension pour les allies, ^ous la poussée de l'ennemi les Anglais furent obligés d'évacuer du terrain. Malgré le? grandes difficultés Haig est pervenu à maintenir son ordre de bataille, pendant qu'il fit replier ses troupes sur des positions plus solides. En dépit du gain de terrain, du grand nombre de prisonniers et du butin d'e guerre, .l'ennemi n'est pas arrivé à une décision. Au point de vue tactique, l'intervention de l'armée française fut l'événement le plus important de la semaine dernière. En toute hâte des réserves françaises furent envoyées vers le théâtre des opérations et celles-ci se trouvent à présent au flanc sud du saillant créé par l'ennemi. Nous avons mis nos propres moyens à la disposition de nos alliés et, le cas échéant, nos divisions entreront en jeu. Entcetemps nos troupes occupent d'autres parties de la ligne. Celles qui sont suffisamment exercées prendront part à *la lutte et partageront la charge si courageusement portée par les armées françaises et anglaises. Les divisions allemandes mises hors combat LONDRES. 2 avril. Le correspondant de Reuter au front signale: L'artillerie française qui vient d'arriver sur le front de la S canine et sur la ligne Las-signy-Montdidier résiste avec succès aux attaques en masse des Allemands. • Jusqu'ici nous n'avons employé que des pièces de campagne, mais à j>résent nos pièces de 6 pouces provoquent des vides énormes dans les colonnes assaillantes, qui ne disposent d'aucun moyen pour se protéger contre cette sorte d'obus. D'autre part l'ennemi a installé également des pièces lourdes. D'après un témoin oculaire les combats de vendredi dernier furent extrêmement sanglants. Des divisions allemandes tout entières furent fauchées par les mitrailleuses françaises. Les renseignements suivants donneront quelque idée des pertes de l'ennemi. Pendant les trois premières journées de l'offensive les Allemands retirèrent beauconp de divisions du front à la suite des pertes subies, notamment les 9e, 33e, 39e et 47e divisions, la 5e division de la garde, la lie division de chasseurs. Beaucoup d'autres divisions qui avaient demandé d'être relevées reçurent la réponse que c'était impossible. On sait que la 200e division a souffert à l'extrême, que la 80e est pour ainsi dire anéantie et enfin que la 45e division de réserve a perdu la moitié de ses effectifs. Cette dernière division- fut relevée le 27 mars et renvoyéie le même jour à la ligne de feu. La nouvelle méthode allemande. Lo correspondant de Reuter pçès de l'armée française annonce qu'on a trouvé un ordre allemand qui donne des détails au sujet de l'ordre, de bataille d'une division ennemie dans l'offensive actuelle. La division avance en deux groupes de régiments, marchant côte à côte. La première ligne de chaque groupe se compose d'un régiment on de trois bataillons d'infanterie chargés de marcher droit au combat sans tenir compte des pertes. Des détachements spéciaux; qui suivent sont chargés alors de briser le centré de résistance. Ces détachements se composent d'une compagnie de ,,Stcsstruppen'', d'une compagnie et demi de mitrailleurs, d'une demi compagnie de sapeurs, d'un détachement de lanceurs de flammes d'une demi compagnie armée de mortiers de tranchée, d'une batterie de mortiers de traiicliée légers et (de deux batteries d'artillerie d'infanterie. Un troisième régiment d'infanterie' est tenu, en réserve, ainsi qu'un groupe de 5 tanks, un groupe indépendant de deux compagnies de cyclistes et une compagnie de troupes d'assaut. La division doit être appuyée par 12 batteries de campagne et 6 batteries d'artillerie lourde, parmi lesquelles une batterie de 210 m. m. D'après des déclarations de prisonniers, dit le correspondant, on a ajouté à de nombreux bataillons ennemis des détachements spéciaux armés de mortiers de tranchée légers, y compris 2 pièces de 75 de nouveau modèle montées sur de très grandes rouies et qui peuvent tirer 20 coups par minute sur des taniks ou d'autres obstacles pendant l'attaque. Le personnel d'un1 détachement pareil comprend 2 officiers et 14 hommes. Dé tout cela.il résulte, dit le correspondant, que la façon d'attaquer a changé et que, contrairement à ce qui se passa en 1917, l'ennemi veut épargner du matériel au détriment des hommes qu'il sacrifie sans compter. „Dans huit jours les Allemands seront battus". LONDRES, 1 avril. Le ,,Manchester Guardian" commente la situation militaire dans un éditorial et se montre très satisfait des ,,perspectives meilleures" de la bataille. Il semble, dit ce journal, que les Allemands ont accepté leur défaite au nord d'Arras. Tout au moins ils n'ont pas renouvelé leurs attaques sur ce point. Samedi après-midi et la journée de dimanche ont été los meilleures journées depuis le début de l'offensive allemande. Le ,,Manchester Guardian'' estime que les Allemands doivent avoir employé presque toutes les réserves qu'ils avaient amenées de Russie. Ils n'ont pas rompu le front des Alliés, mais leurs propres lignes sont affaiblies. Si ces conséquences continuent de se faire valoir pendant huit jours encore, les Allemands auront perdu la bataille". Ludendorff et la ville d'Amiens. ! LONDRES, 1 avril. (Reuter). Lo ..Daily News" écrit: La situation d'aujourd'hui peut se- résumer par ces mots,: Ludendorff a voulu prendre Amiens et il n'y est pas parvenu ; il chercha à ouvrir ia route de Paris et n'y a pas réussi ; il a cherché ensuite à partager les alliés et à les battre en campagne: il n'y a pas réussi davantage; maintenant qu'il a raté tout cela deux choses lui restent théoriquement à faire.: soit à renouveler la tentativo de la même façon ou dans un autre secteur, soit à se le tenir pour, dit et à reprendre la guerre de positions. Mais ces alternatives ne sont que théoriques. Car le retour à la guerre de tranchée, après les promesses ronflantes des généraux au peuple allemand, serait un aveu formel de la banqueroute du militarisme. Pour ce seul motif on "peut s'attendre à une reprise immédiate do l'assaut. Nous attendrons ici avec une confiance justifiée le résultat de ce nouveau bain do sang. Il existé en Allemagne des raisons sociale^ et économiques qui imposent à ce pays de terminer promptenient la guerre. La bataille de la semaine dernière devait permettre d'entrevoir cette fin. Elle y a manqué totalement et sana espoir. Elle n'a même pas obligé les '^Alliés à faire connaître leurs intentions au sujet de cette armée de réserve dont F in activité constante inspire aux critiques militaires allemands de si sérieuses appréhensions. Tant que cette année sera neuve dans l'arsenal des Alliés, toute affirmation de victoire allemande vient sombrer devant cette incertitude. On peut bien, en Allemagne, bercer l'opinion de victoires allemandes, mais en cas de revers elle deviendra un facteur dont il va falloir tenir compte. Le résultat de l'offensive sera d'abréger la guerre, non de la prolonger. Les pertes allemandes. "PARIS, 2 avril. Chaque fois que les Français reprennent du terrain dans leurs contre-attaques les soldats français sont frappés par le grand nombre de cadavres jonchant les positions. On parle de certaines divisions ennemies ayant subi' des pertes énormes (88e, 20<je et 229e). Certaines .do leurs compagnies sont, réduites au cinquième do leur effectif. Ainsi la 10e compagnie du 173e régiment d'infanterie ne comptait plus le 2o mars quë 30 hommes (pertes 4/5). La 9e compagnie du 144e régiment d'infanterie a eu 20 tués, un disparu, 20 blessés, (pertes un sur deux). Le moral du soldat allemand. LONDRES, 1 avril (Reuter). Le correspondant du .,Daily Mail" sur le front anglais dit que le moral des troupes allemandes est presque complètement brisé depuis le début de l'offensive. Ils avaient coippté sur un prompt succès et ils voient s'ouvrir de nouveau devant eux une série interminable de combats. En outre ils connaissent leurs propres pertes et ils ont vu comment l'artillerie et les mitrailleuses ont -fauché leurs compagnies. Après quelques expériences comme celle que les Allemands ont faite à Hébuterne, au nord d'Alberflpl n'est pas surprenant qu'ils hésitent à affronter les défenses anglaises, ils avaient tenté l'assaut en cet endroit sur douze rangs de vagues profondes. Dès que les Allemands eurent atteint les fils de fer barbelés un feu de fusils et do mitrailleuses se concentra sur eux. Il n'était pas extraordinairemept fourni, mais il Buffit à enrayer la marche allemande pendant que les pontonniers chargés de couper le fil do fer s'acliarnaienfe à ce travail. On estime que les Allemands ont laissé en cet endroit 6000 morts. Les chars d'assaut allemands. LONDRES, 1er avril. Le correspondant de Reuter au front écrit: La plupart des soldats français et "britanniques qui prirent part à la première atta-' que croient que l'ennemi n'employa pas de chars d'assaut. Pourtant les Allemands en employèrent, mais nos soldats ne le remarquèrent pas, parce. ,que ces véhicules, au lieu d'accompagner les vagues d'assaut, arrivèrent plus tard, avec des troupes spéciales chargées de détruire les points d'appui demeurés intacts. On suppose que les Allemands possèdent lîeaucoup de chars d'assaut, groupés en trois catégories. La première catégorie comprend les tanks pris aux Britanniques, la seconde les chars d'assaut du type aile-, mand, plus petits qu eles tanks britanniques mais en revanche plus rapides, mieux armés et plus solidement blindés. La troisième classe se compose des grands chars dits" ,,croiseurs de terre". Les petits chars ont 26 pieds de longueur, 10 de largeur et environ 11 de hauteur. Ils pèsent 10 tonnes. Le ,,croiseur de terre" a 45A pieds de longueur, 13 de largeur et 13 de hauteur. La vitesse varie entré 4i et 9^ milles anglais à l'heure. Il est armée de canons (probablement des 77 m.m.), de mitrailleuses et de lance-flammes. L'armement au moyen de lance-flammea, qui constitue une innovation, doit augmenter considérablement la valeur combative de l'engin, étant donné que ce dernier peut évidemment transporter plus de liquides inflammables qu'un soldat. Les Allemands ont perfectionné leurs chars d'assaut de telle sorte qu'ils 6onl7 mieux protégés contre le feu d'artillerie. L'équipage peut hermétiquement clore son char et se protéger ainsi contre les gaz délétères.Les chars sont groupés en escadrilles placées sons les ordres d'un major. Les équipa- ' ges se composent en majeure partie de spécialistes dans le domaine de l'électricité et de la mécanique. Les événements militaires. PARIS, 2 avril. Le correspondant de guerre do l'Agence Havas télégraphie: L'impression que l'on ressent en circulant sur les arrières immédiats de nos premières lignes de combat est celle du calme, de l'ordre et do la méthode. On sent qu'une volonté réfléchie et maîtresse d'elle-même commando et dirige les mouvements do ce formidable organisme. Partout règne l'activité le plus grande, nulle part on ne constate la moindre fièvre. Sur toutes les routes s'acheminent sans précipitation les troupes de toutes armes qui montent vers le front. Jxîs camions automobiles, les chariots do parcs, les arabes, les fourragères et véhicules de toutes sortes se succèdent sans interruption, déservant aux endroits voulus leurs torrents de vivres, de munitions on de matériel. Il est impossible d'assister à ce spectacle de calme et de force sans être irrésistiblement entraîné par le superbe sentiment de confiance que l'on voit luire dans les yeux de tous, chefs et soldats. Ces troupes, dont la trempe est "plus forte que celle de l'acier, ne se laissent point impressionner par l'avance momentanée qUe l'ennemi a réussi.à prendre par surprise au prix de pertes inouïes. Eiles savent qu'un, front de bataille comme lo nôtre est sujet à des avances et des reculs et que, tant ^ que ce front est continu, ainsi qu'il n 'si jamais cessé do l'être, ces fluctuations ne sont que des accidents de la bataille. Elles savent que ,,Ies camarades accourent", que la bataille continue et que bientôt c'est elles qui vont manoeuvrer l'ennemi. Et elles attendent l'avenir avec confiance et certitude. Une fois l'Allemand définitivement fixé, l'avenir plein de promesses est à nous. Voilà ce que savent tous nos soldats et voilà pourquoi l'élan allemand s'est ralenti tandis qtie le nôtre augmente. 1050 avions en mars. LONDRES, 1er avril. (Reuter.) Le ,,Times" constate qu'en mars, sur tous les fronts, 1050 avions ont été signalés comme étant abattus De ce total, les alliés ont abattu 832 avions et les Allemands 218. Sur le front occidental seulement les alliés ont abattu 740 avions. Informations diverses. Le correspondant de Reuter près de l'armée française raconte comment les Allemands furent fauchés par .les pièces de 75 au cours de leurs attaques entre Lassigny et Montdidier. ■ Mcreuil fut repris par des troupes françaises et canadiennes. A l'est de Lassigny les Allemands réoccupèrent la hauteur de Renaud, une cote à pic sumontée par les ruines d'un ancien château qui domine Noyon du côté sud-ouest. L'artillerie franaise, qui arrive à présent (le correspondant télégraphie en date du 1 avril) en masse sur les champs de bataille de la Somme et de l'Avre, commence à offrir une résistance énergique aux attaques en masse des Allemands. A côté des pièces de campagne, les batteries plus lourdes entrent actuellement aussi en action et l'ennemi ne peut s'abriter contre le feu des canons de ce calibre. L'adversaire fait avancer également eu toute hâte de l'artillerie lourde. Pour la première fois il s5est servi sur le front do Lassigny-Montdidier de pièces de 15 c.M. Le correspondant dit que, du développement des opérations ennemies, il résulte que lés Allemands ont l'intention de marcher dans la direction d'Amiens. Tout démontre que l'adversaire éprouve de grandes difficultés pour faire avancer son artillerie et amener des munitions, surtout à la suite de l'action des avions anglais et du manque de chovaux. En attendant l'arrivée de l'artillerie les Allemands se servent avec abondance de mortiers de tranchée mais la portée de ceux-ci n'est pas grande et ils exigent le transport de munitions lourdes. "Un grand nombre d'automobiles de transport allemands ont été détruits par notre feu. Jusqu'à présent les Allemands.ne se sont pas encore servis d'autre ,,tanks", mais il y a des indices qui démontrent qu'ils employe-, ront les tanks anglais qui, dans certaines occasions, sont tombés entre leurs mains. Pour donner une idée des pertes suibies par l'ennemi, dit le correspondant, il suffit de faire remarquer que, le second jour de l'offensive, entre autres, un bataillon de la quatrième division fut retiré parce qu'il ne comptait plus qu'un officier, 15 sous-officiers et 94 soldats. J usqu'au 1er avril plus de 80 divisions en-■ nemies furent lancées au feu. Au moin^ 15 j de oes division^ont été retirées -parce a.u'elles | avaient trop Souffert

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