L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 04 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/df6k06z270/
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Atinfî© 135® S cents «Jeudi! 4 aavrll E9ï@ L'ECHO BELGE L'Union'fait la Force. •Journal QasoticJIeïi «3ai maîian paraissant en Hollande m—.. - i ■mu l l Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au Ibureai! de rédaction: N. Z. VOOBBURCWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones; 2797 et >775. Rédacteur et* Chef: Gustave Jaspaers. „ , | Chafles Beraard.Henê Chambff, Comité de Rédaction:; EtOTije palnparé. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Four les militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Après l'arrêt ; Après dix jours d'une bataille effroyable, S la plus sanglante de cette guerre, ce qui signifie la plus sanglante de tous les temps, il s'est établi une sorte d'équilibre qui nous s permet de dominer par la pensée l'ensemble des événements qui viennent de se dérouler. | Sans doute l'entr'acte qui a suivi la viole lente poussée allemande sur la ligne Mo-Lreuil—Montclidier—Lassigny, et^ qui a été i&i magnif iquement enrayée par l'élan fran-t ça|S) 'lera de courte durée. Les Allemands ont encore un grand nombre de divisions à ' gaspiller. Il se peut, d'autre part, que le f moment paraisse venu au général Foch, qui commande aujourd'hui l'ensemble des | armées alliées, de faire agir sa masse de Imanoeuvre et de lancer sa riposte au coup de Ludendorf. Nous connaîtrons encore des ■heures d'angoisse. Mais l'admirable volante ifde vaincre qui électrise les troupes françaises se communique à nos coeurs. Et, outre la confiance, nous saurons aussi pratiquer I cette autre vertu : la patience, f La première considération qui s'impose est celle-ci : les offensives réussies se dis-t tanguent des offensives non réussies en ce que, dans les premières, les progrès de l'as-paiHant s'étendent et s'élargissent en rai-iBon directe de la durée; dans les secondes, [au contraire, ce6 progrès diminuent au fur ^ et à mesure que le temps s'écoule. Il s'éta-[bLit une situation d'équilibré et l'assaillant, Iftui avait poursuivi un objectif stratégique, ■est obligé de se contenter d'avantages tactiques qui sont rarement en rapport avec fies pertes qu'il a subies et l'effort qu'il a ■fourni. Or, la grande offensive d'Hindou- ; Iburg-Ludendorf, qui visait dan6 le premier ■stade de son développement la dislocation |d«j armées britanniques et la rupture entre , ices armées et les armées françaises, appar-Itient à la seconde catégorie. I La concentration d'une masse d'infante- : trie supérieure à quarante divisions et d'un Ipoids d'artillerie qu'on peut évaluer à dix l.niille gros canons avait permis à l'ennemi ■de rejeter les divisions britanniques du front Cambrai—Saint-Quentin—La Fère de leurs puissantes organisations défensives. Nous disons: rejeter. En effet. Les Britanniques, en abandonnant ces positions qu'ils avaient défendues jusqu'au moment critique, et en se repliant en bon ordre sous les rafales de feu et de fér, trom-'ïpaient l'espérance de l'ennemi qui avait |êru écraser leur armée en même temps que [leurs lignes, et, de la sorte, effectuer une ïpercée au véritable sens du mot. Bien loin [de pouvoir inonder le champ libre de ses [masses d'infanterie,' comme les flots d'une inondation à travers une digue rompue, il Iretrouvait devant lui un mur non plus de Branchées «t de batteries fixes, mais de [•poitrines humaines et de batteries mouvantes. Sans doute ce mur reculait, mais pas lassez vite pour ne pas permettre aux armées ; françaises d'intervenir. La situation, vraiment'critique l'es 22, 23 et 24 mars, s'amé-[1 iora.it progressivement jusqu'au 29. A ce [moment, ayant rassemblé de nouvelles for-[ces pour un effort décisif, l'ennemi se re-rtcurnait tout entier contre ces divisions [françaises qui étaient venues s'intercaler Rentre l'aile droite britannique et les lignes Françaises demeurées intactes du Chemin jcics Dames. Ce fut un échec. ■ T^a portée de cet échec est énorme : elle [ressort assez des communications des états-rajors français et britannique sur les |titoniques batailles qui, du 29 au 31 mars, se livrèrent sur la ligné de l'Avre et dans -la région de Lassign,y, et où les braves divisions françaises ,soutenues par des éléments c-'nadiciis et anglais qui, souvent, combat-■taisnt mêlés à leurs formations dans u-n [fraternel coude à coude, brisèrent la ruée [des masses d'infanteries allemandes. Mais tla portés de cet échec ressort encore plus plu bulletin que Berlin publiait dans la peiréç du Ir et dans la matinée du 2 avril : RSur le front de bataille, rien de neuf"* pfc, ,,situation inchangée". Quand on songe ique,^ certainement, les Allemands avaient jpyé d'un prix excessif leurs avantages tactiques pourtant considérables remportés au cours des cinq premières journées de leur offensive, le fait, pour eux, d'avoir amoncelé des tas de cadavres dans les bois de Moreuil, au pied des hauteurs qui dominent Montdidicr et Lassigny, sans avoir pu gagner urf pouce de terrain, donne certaine-' pi ont à penser. La déception à Berlin doit être vive; le moins qu'on puisse dire au Point de vue purement militaire, c'est que les plans de Ludendorf ont été dérangés. Ce général devra essayer d'une autre stratégie.On s'imagine mal, en effet, qu'il reprenne l'offensive sur Montdidicr. Il le peut cependant avec un nouvel appoint d'artillerie lourde. Mais le front français contre lequel s'est brisée la dernière attaque ïi'a pas été seulement renforcé moralement par la victoire. De nouvelles réserves sont entrées eu ligne et de grandes masses d'ar-ti'Ierio ont été mises en position. Ici la route est barrée bien plus efficacement encore qu'au 29 mars dernier. Ludendorf va-t-il frapper son coup ailleurs comme le prétendent les journaux boches? On peut se montrer sceptique a cet égard. En dehors des 80 divisions qui ont été jetées entre la Somme et l'Oise, étant donné que les Allemands ont encore 500 kilomètres ' de front a tenir^ Ludendorf ne. doit plus avoir à sa disposition les trente divisions qu'il faut, des troupes de choc, pour chercher une nou-vellé rupture en Champagne, au nord de Verdun ou en Lorraine. Peut-être l'aurait-il pu s'il était sûr que Foch eût jeté son dernier homme dans la bataille auteur d Amiens. Il n'en est rien. Au surplus, l'offensive ratée en direction d'Ârras, où il a use sept divisions, lui a suffisamment appris que les alliés sont sur leurs gardes, î^a çritia^ jngitaircs, allema nd§ s'in-. quiétent beaucoup — ils sont bien bons ! — des . difficiles problèmes stratégiques qui s'imposent à Foch. Où va-t-il jeter sa masse ! de manoeuvre s'il est vrai qu'elle existe? Ils feraient mieux, maintenant, de réserver leur inquiétude pour lés problèmes devant lesquels se trouve placé l'état-major allemand par le fait de la splendide intervention française. Car il n'y a qu'une solution à laquelle il ne puisse pas s'arrêter. C'est à faire remuer la terre et à accepter une nouvelle guerre de positions. L'Allemagne veut en finir. Pour en finir elle a amoncelé des centaines de mille morts sur les rives de la Somme, de la Soarpe, de l'Ancre, de l'Avre et de l'Oise. Elle ne s'arrêtera pas en si beau chemin. Ludendorf, par les mêmes moyens, continuera donc de chercher d'autres voies. Mais, quel que soit le point où il s'efforcera de trouver une issue, les Français sauront bien se mettre en travers. Charles Bernard. Le grand-duché de Luxembourg, la Belgique ei l'Allemagne. Désireux de justifier aux yeux des neutres la brutale agression perpétrée sur le grand-duohé de Luxembourg, minuscule pays sans défense, les Allemands invoquent des arguments pseudo-scientifiques,, tirés de l'Histoire qu'ils ont eux-mêmes fabriquée. A les lire, le Luxembourg est une province allemande et les Luxembourgeois sont #'authentiques Teutons. La propagande de la Wilhelmstrasse est parvenue, en maintes circonstances, à faire admettre cette thèse, fausse en tous points, par des éléments mal éclairés des pays 1 en guerre avec l'Allemagne. M. P.-D. Luxemburg, dans le journal républicain allemand publié en Suisse, ,,IHe Freie Zeitung", s'attache à démontrer l'inanité des allégations pangermanistes, II établit, d'abord, que la race peuplant le Luxembourg n'a rion du type allemand ; à ce point de vue, la langue témoigne de rapports bien plus étroits avec les •' dialectes anglo-saxons qu'avec les dialectes francs. Il est plus que probable qu'à l'époque des • migrations des peuples les Francs dédaignèrent ces contrées inhospitalières. Il est acquis que des mélanges se produisirent entre les éléments francs voisins et les habitants originaires de la contrée; des rapports fréquents établirent entre eux et l'influence du haut allemand se manifesta dans la langue écrite. Cette situation a persisté, avec des interruptions, jusqu'à la révolution française, mais, pendant tout ce temps, le Luxembourg est resté en rapport très étroit avec les pays de civilisation ,wallonne et lorraine. Au Congrès de Vienne (1815), le vieux comté de Luxembourg et la Hollande furent unis à la Belgique afin de constituer un Etat tampon contré la Franoe. Dès ce moment, les relations avec la Belgique devinrent de plus en plus actives; elles le sont d'ailleurs restées jusqu'ici. Le révolution belge (1830) déohaîna dans le Luxembourg un enthousiasme universel et nombreux furent les volontaires qui s'engagèrent dans la joune armée,belge. Vers ce temps-là, Luxembourg devint une pomme de discorde entre la France et l'Allemagne, en raison de son importante place forte, car son ■industrie sidérurgique avait à peine quelqu'im-portance à cette époque. L'événement le plus remarquable qui suivit la proclamation de l'indépendance luxembourgeoise fut l'entrée dans le ,,ZoIlverein" allemand. -Là encore, la vérité est dénaturée par la propagande allemande, car un accord douanier avec la Belgique s'imposait avant tout. Mais il fallait germaniser l'industrie et' s'attirer les sympathies des classes élevées par toutes sortes d'avantages. La grande masse du peuple cependant se méfiait de la politique de conquête de l'Allemagne ; la classe moyenne surtout, qui, ainsi que cela ee produit dans tous les petits pays, manifesta son hostilité en témoignant de la plus vive sympathie pour la France. Les populations des campagnes éprouvaient une instinctive répulsion pour tout ce qui était allemand. En juillet 1913, un ancien officier allemand, naturalisé, ayant réussi à se faire élire député grâce à son programme catholique, la population irritée le brûla en effigie sur la grand'place. sous la forme d'un mannequin coiffé d'un casque à pointe. A cette occasion, le bureau de douane allemand fut assailli à coups do pierre par la foule. Quand, au matin du premier août 1914, le pays fut tout à coup submergé par les uniformes gris (Feldgrauen), l'indignation fut universelle. Le martyre de la Belgique éveilla dans tout le pays la tristesse et l'horreur. e ,,Ce froid exposé", dit l'auteur de l'article, ,,doit contribuer à enlever toute base aux illusions de l'Allemagne, illusions que ses propres constatations, au cours de la guerre, ont fortement dissipées. Tandis que les pays du Rhin et de la Moselle étaient, pour la plupart, complètement germanisés dès l'époque des migrations des peuples, le Luxembourg ne s'est aperçu de l'influence allemande que longtemps après, et, surtout en ce qui regarde la nouvelle politique de l'Allemagne depuis Bismarck, il n'a voulu en rien s'y associer. ^ ,,Si donc le Michel allemand considère que < le Luxembourg est une contrée arradiée au < „Deutschtum", on peut lui répondro que le < contraire est vrai; si — ce qui aurait pu deve- ; nir trop facilement le cas — le Luxembourg ] était devenu un Etat tributaire de l'Allemagne, on aurait fait violence à l'histoire, à la manière, à peu près, conçue par les maîtres de i la Belgique dans lours agissements actuels envers les Flamands." Les manoeuvres de la propagande allemande ont été facilitées par l'absence de toute représentation luxembourgeoise dans la plupart des pays neutres. .Le contraire ne s'est produit que < lorsque, en dépit de la pression allemande, le gouvernement de Luxembourg a pu désigner < un représentant vraiment -national, oomme c'est : le cas pour la Suisse, où une ,,Ligue des patrio- < tes luxembourgeois à l'étranger" a été i fondée. , Dans une lettre recente du Luxembourg, arrivée en Suisse après avoir échappé à îa < censure, on lit: ,,Personne n'est encore en sécurité dans sa maison. Le pays entier est < en ébullition et les Prussiens se conduisent, i sans cesse, avec arrogance; ils nous traitent < comme un peuple d'apaches '(Strassenrâubern). Le brave M..., qui a consacré sa Vie à la Patrie, ] disait à la suite d'un semblant de séance de ] la Chambre : C'est effroyable! Pourquoi, du i moins, n'avons-nous pas reçu un ultimatum? : Nous ne souhaitons qu'une chose, la victoire du « droit par l'écrasepient des Prussiens." ■ En Belgique. Contre les déportations Une protestation des Sénateurs et députés belges à von Falkenhausen. Nos sénateurs et députés, restés en Belgique envahie, viennent d'adresser une nouvelle lettre au Gouverneur Général, par laquelle ils protestent une fois de plus contre l'institution barbare ,des déportations. Voici le texte de ce document qui dépeint de façon émouvante les souffrances subies par nos malheureux compatriotes que les boches continuent à arracher sans pitié de leur foyer, des bancs d'école même: Excellence, Permettez-nous de vous exposer comment s'opèrent dans les régions d'étape en Belgique la réquisition des travailleurs et leur déportation. L'opinion publique en Allemagne semble ignorer que ce fléau continue à sévir en Belgique ; et sans dotite cette ignorance n'est pas étrangère à la prolongation des souffrances de nos malheureux concitoyens. En effet, une dépêdhe de l'agence Wolff, datée de Berlin, 22 février 1918, disait: „Le ? de ce mois un sans fil de Lyon a de ,,nouveau raconté des fantaisies sur les dépor-,,tations en Belgique. On y signale diverses lo-_,,calités dans lesquelles des hommes auraient ,,été déportés de façon violente. Suivant les ,,renseignements les plus récents, des femmes ,,et des jeunes filles auraient dû se faire inscri-,,re au bureau du contrôle militaire. ,,De pareils renseignements ne sont pas ,,exacts. Nulle part n'ont eu lieu des déportations.,,L'enrôlement d'ouvriers en Belgique.se fait ,,dans les conditions les plus favorables, sans ,,qu'il y soit exercé de contrainte. Le personnel „ouvrier féminin n'est employé que sur deman-,,de et en nombre limité dans des buts agricoles."(Extrait du ,,Vadérland".) Ce démenti est la négation de faits indiscutables. Il est vrai que jusqu'ici les femmes et les jeunes filles n'ont pas été réquisitionnées ; on 6'est contenté do faire appel aux ouvrières de bonne volonté et de jeter l'émoi dans la population en faisant le recensement de toutes les femmes de 15 à 60 ans. Mais il est contraire à la vérité de dire ,,quo l'enrôlement d'ouvriers en Belgique se ,,rait dans les conditions les plus favorables ,,sans qu'il sodt exercé de contrainte." La vérité est que la promesse faite au nom de Sa Majesté l'Empereur en réponse à notre précédente requête n'a pas eu d'applioation clans les étapes. La réquisition et la déportation en masse n'y ont jamais été arrêtées. _ n plus-, elles se sont étendues aux régions qui, oomme celle de Mon s, ont été ajoutées d-ans la^ suite au territoire d'étape, et elles ont pris, durant ces derniers temps, un caractère particulièrement blessant en s'attaquant à' des adolescences scolaires et à des hommes d'un âge avancé. Nous nous arrêterons un instant à chacune de ces trois phases. C'est par milliers que les hommes de l'étape primitive, notamment do la Flandre Orientale,, ont été arrachés et continuent à être arrachés à leur foyer et déportés par l'autorité militaire : mais la déportation, au lieu de se faire vers l'Allemagne, se fait vers le territoire occupé du nord de la Fraaice, tout près du front, dans la xcme exposée parfois aux projectiles des Alliés et fréquentée par les avions. Leur traitement ne diffère guère de celui qui était réservé à nos concitoyens déportés en Allemagne et que caractérise la contrainte militaire imposée à des hommes répugnant à l'idée de devoir collaborer à des travaux faits contre leur. Patrie, travaux qui, tel le creusement dés tranchées, constitue parfois une. participation directe à l'oeuvre do guerre. Travaillant le plus souvent en plein air, exposés à toutes les intempéries des saisons, généralement mal équipés, n'ayant pas dt> vêtements do rechange, logeant dans des baraquements défectueux, rongés par la vermine, recevant une nourriture manifestement insuffisante à laquelle des parents et amis essayent en vain de suppléer par l'envoi do caissettes de vivres, ils sont soumis à un régime d'épuisement physique qui ruine les santés les plus robustes; beaucoup d'entre eux le subissent^ depuis quatorze, quinze, seize • mois 3ans avoir revu leur commune natale, sans avoir pu reprendre des forces nouvelles au sein lu foyer familial; car jusqu'ici le oongé, dont le principe semble avoir été admis, n'a été accordé qu'à une partie des déportés. Aussi, les maladies, les néphrites, -la gastrite, la tuberculose font-elles des ravages effrayants dans ces rangs de travailleurs démoralisés, deoiJités, inémiés. Elles les font tomber par centaines ît par milliers pour ne plus se relever ou pour Drendre le chemin des hôpitaux où ils arrivent i l'état de squelette, aj-ant perdu 10, 20, 30 kilogrammes et plus de leur poids normal, transformés en véritables ruines humaines, /oués au dépérissement, à l'invalidité et à la nort. Telle est la gravité de la situation, que de 'avis des médecins elle fera sentir ses conséquences néfastes sur plusieurs générations.! Hais elle échappe à l'appréciation de l'opinion mblique, parce qu'elle atteint une population enfermée étroitement dans une zone qui est roupée de toute communication et où le silence imposé étouffe le cri de la souffrance, ./'étendue du' mal' peut aisément se deviner à a lumière de ces deux faits qui sont d'une éloquence tj£utal|e. La, commune de flam-' ne-sur-la-Durme, qui compte environ lo.OOO îabitants, avait- déjà perdu, il y a plusieurs nois, plus de 50 de ses déportés; et sans dou-e le nombre do décès n'a cessé d'augmenter. Une famille de la commune de Wetteren a ;'u déporter au nord de la France quatre rères, dont trois sont morts sur les travaux ît dont le quatrième est à l'hôpital. Dans ces conditions, il 'n'est pas étonnant [ue le sentiment de conservation personnelle Dousse des malheureux à chercher le salut lans la fuite; mais' alors des mesures'de re-îrësailles s'abattent sur leur commune d'ori-rinè et, dans certains districts,f l'on a été usqu'à emprisonner la femme pour faciliter la apture du mari. Ce régime de déportation, qui n'a pas cessé l'être en vigueur dans les étapes primitives, a •épris, avec intensité da-ns la région de Mons, lepiis que celle-ci est annexée au territoire l'étape. On y avait libéré, après le rescrit im-)é'ria.l, les ouvriers qui avaient été réquisitiou-lés pour les usines de l'Allemagne, oonformé-nent à îa méthode suivie précédemment dams oute la Belgique, v compris le territoire du gouvernement général ; mais on les a replis 1 pour la plupart et on les a dirigés. §ur le noa'd de la France, où ils subissent un traitement tout aussi lamentajble. 11 y a des campements où la vie a été particulièrement dure. A Tilloy, trois cents hommes furent logés dans une grange qui avait servi de lazaret de chevaux et qui n'avait pas été désinfectée. Ils y ont séjourné durant pr-^s de trois mois, astreints à cle rudes travaux, niai ravitaillés, sans communication avec leur fa nulle et partant sans assistance. Plusieurs d'entre eux ont contracté des maladies mortelles et ont succombé.Les levées- s'exercent dans toutes les classes sociales, mais jusqu'en, ces derniers temps elles n'avaient atteint que les adultes en'pleine maturité; les adolescents et les hommes de grand âge avaient été épargnés. Il n'en est plus ainsi aujourd'hui dans les diverses régions soumises au régime de l'étape. Pour permettre à Votre Excellence d'en juger, npus citerons, à titre d'exemple, la situation créée récemment dans le pays do Mon». L'autorité militaire y a d''abord réquisitionné les tout jeunes gens dont beaucoup on;, moins de. 16 ans et sont protégés par les lois belges sur.le travail. L'enrôlement eut lieu le 25 février dernier. Nous donnons en annexe la liste des élèves des principales écoles du district de Mons qui ont été convoqués et déportés'; les noms et date de naissance, la classe de chacun y sont renseignés. Votre Excellence remarquera que l'athénée de Mons a fourni 33 élèves, le collèige des Jésuites, 4)1, l'Ecole Normale 9, l'institut St.-Ferdhiand dé Jemappe, 29, l'Ecole Moyenne do Mons, 33. Ces deux derniers établissements appartiennent à l'enseignement moyen du second degré, lequel comprend en général sept années d'études, quatre primaires et trois moyennes. Les élèves sont admis dans la première année primaire à l'âge de 6 ans. Il y a un très grand nombre d'élèves des classes inférieures de la section moyenne: des enfants, de véritables enfants, qui n'ont fait l'appren-tissago d'aucun métier, qui n'ont jamais travaillé de leurs mains.... Les parents se demandaient avec anxiété à quelles corvées ils allaient être affectés : les premières nouvelles leur ont appris, qu'ils sont occupés à décharger et à transporter des marchandises pondéretises ! On fait donc faire un travail de porte-faix et de manoeuvres à ces jeunes écoliers! Si enoore ils pouvaient rentrer chez eux ?i la fin du jour, se réchauffer au foyer familial, s'éloigner des promiscuités pernicieuses, avoir une bonne alimentation ! Mais point, on les a envoyés à Douai, à 15 kilomètres du front, exposés aux périls de la guerre, soumis au régime de la caserne... La déportation a fait tant de victimes déjà que les parents éprouvent les plus sérieuses et les plus légitimes inquiétudes sur la santé de leurs enfants. La manière dont l'enrôlement s'effecfaie n'est pas de nature à les .rassurer sur le traitement qu'ils ont à subir par la suite. Les jeunes gens ont été rassemblés dans la cour de la caserne de cavalerie. L'examen a commencé à deux heures et s'est prolongé jusqu'à 7 heures, par un froid très vif : 265 ont été retenus sur 600. , Ils ont été amenés à la caserne d'infanterie pour y passer la nuit. Il n'y avait pas de feu dans les chambrées, point de vivres. L'autorité militaire ne s'occupe pas du ravitaillement des hommes réquisitionnés aussi longtemps qu'ils ne sont pas sur le chantier de travail. Elle se décharge de ce soin sur un comité local qui s'est institué pour venir en aide aux déportés. C'est ce comité qui leur a procuré la soupe, le soir, et le café, le lendemain matin, ainsi que quelques provisions pour le voyage. Utile prévoyance, car les hommes ont dû passer toute la journée en chemin de fer; embarqués le mardi 26 à 8 heures du matin, dans un train dont les voitures n'étaient pas chauffées, ils ne sont'partis qu'à midi pour arriver à destination très tard dans la nuit. Après la réquisition des jeunes gens, ce fut celle des hommes âgés : le 28 février, 1.200 hommes étaient convoqués dont beaucoup avaient dépassé la cinquantaine. Après l'examen d'usage, 250 hommes ont été retenus, amenés à la caserne et convoqués le lendemain à la gare pour être dirigés sur Douai. Les conditions climatériques étaient plus mauvaises encore que le 25, le froid plus rigoureux. Point de chauffage à la caserne, ni dans les voitures qui devaient les amener. Embarqués le samedi à 7 h. 30 du matin, les malheureux ne-sont partis que dans la nuit du samedi au dimanche. Us sont restés bloqués dans les voitures dans l'immobilité et le froid pendant près de 24 heures, sans ravitaillement. FHeu sait quand et comment ils sont arrivés à destination. D'une manière générale, ce manque d'égards pour la santé caractérise tout transport de , déportés, et il se manifeste de mille façons : entassement dans- des wagons de bestiaux, len- ] teur extraordinaire malgré les rigueurs de la j saison. Nous avons cru. Excellence, qu'il était de notre devoir de vous signaler line situation qui semble ignorée en Allemagne et qui méconnaît non seulement les règles du droit des gens et les traités internationaux, mais aussi les sentiments d'humanité. Nous ne pouvons que réitérer nos protestations antérieures et former l'espoir que vous voudrez y f.ixer toute l'attention que justifie sa gravité. 11 n'est pas pos sible de rester indifférent au sort de ces malheureuses populations qu'on déporte dans des conditions lamentables et plus spécialement do ces jeunes gens que leur âge, leurs occupations, leur santé, les devoirs tutélaires des parents et la protection de la législation belge sur le tra vail devraient mettre à l'abri du travail forcé et de la déportation. Le travail forcé. CD'wic correspondance spéciale.) A Moerkerke les habitants sont contraints de creuser de nouvelles tranchées dans les environs du village. Plusieurs jeunes gens viennent d'être expédiés au front. J'ai vu le portrait d'un jeune homme de Moerkerke en tenue de travail, photographié à Ghistelle. Il y eut de nouvelles déportations à Stroo-I ru gge et à Maldeghem. A Lichtervelde, Arcloye et Thourcut seules les familles fournissant des travailleurs au front peuvent rester dans leurs maisons. Les autres habitants sont transportés à Baelen, et même plusieurs parmi ceux-ci viennent tout récemment d'être envoyés au front pour le travail forcé. Les morts sont nombreux. indésirables! Nous apprenons que M. Louis Franck, le député d'Anvers, et M. Louis Strauss, conseiller communal d'Anvers, _ se trouvent actuellement a, la ,,K. Gevangenis", à Bonn sur le Rhin. Ils y seront détenus jusqu'à la fin de la guerre comme ,,indésirables". A Or&axrelîe» Un grave incendie a éclaté la nuit dernière dans une des ailes du vaste bâtiment de la Brasserie de l'Avenir, rue de Belgrade, à l('o-rest. C'est dans le magasin à bières, qui 6ert également de dépôt de combustibles, que les flammes ont pris naissance. Les pompiers de Forest son t arrivés promptement sur les lieux ; ils furent bientôt rejoints par ceux de Saint-Gilles et de Bruxelles. Le foyer de l'incendie fut , attaqué avec vigueur; les pompiers de Saint-Gilles et do Bruxelles sont restés au trar-vail de 2 h. 30 à 5 h. du matin ; ceux de Forest ont continué le travail toute la nuit. Tout le corps \de bâtiment est détruit. Lefc dégâts sont évalués à 50.000 francs environ. Aucun accident dé personne n'est heureusement à déplorer. i A Sp a On sait qu'actuellement lé grand, quartier .général allemand, est à Spa et que le kaiser lui-même y réside. le kronprinz s'y trouvait déjà depuis un assez long temps, avec un état-major très nombreux. Aussi est-il devenu très difficile d'entrer dans la ville, d'en sortir ou même seulement d'en approcher. Ces messieurs ont naturellement réquisitionné les plus belles villas pour leur usage personnel, et ils s'y pavanent dans les superbes mobiliers qu'y ont laissés les propriétaires. On devine dans quel état ces derniers retrouveront meubles et dentures, quand les occupants actuels, au moment de la débâcle, auront filé dans la direction <lu Rhin. Les magnifiques villas Garolina, Belette, Iteusens, etc., entourées de parcs de toute beauté, abritent des personnages princiers. Une musique militaire joue quotidiennement au Kiosque de la place Royale; le Casino est exclusivement réservé aux officiers des différents états-majors et chaque soir on y sable joveusement le Champagne et les grands crus du Rhin et de la Moselle. Le Trinkhall Pouhon abrite différents services et un parc d'aviation est installé au Vélodrome de la route de la Géroustère. La belle ferme-modèle, appartenant à M. Peltzer et située boulevard Marie Henriette, en face du château habité actuellement par le kaiser, sert a loger les équipages impériaux. Les habitants qui sont restés à Spa évitent autant que possible la rue Royale, la place Pierré-le-Grand, la rue Charlee-Rogier et la ru© d'Amont ville, où parafent et qu'encombrent les officiers boches. Les Hôtels ' de l'Europe, d'York, de Flandre, des Bains, de Bellevue logent ces messieurs, tandis que Hindenburg et son second, Ludendorf, sont à l'hôtel Britannique, rue. de la Sauvenière. Le kaiser fait fréquemment des promenades en automobilé "dans les merveilleux environs de. Spa. Son auto est précédé efc suivi de plusieurs autres voitures, remplies d'officiers et de policiers. Le souverain paraît extrêmement vieilli ; la figure est amaigrie, 1rs cheveux ont blanchi, les pommettes ' sont saillantes, le dos est voûté, comme si l'homme avait conscience des énormes responsabilités qui pèsent sur lui. ' A l'intention de Messieurs les officiers .généraux et supérieurs qui pullulent ici, l'autorité allemande a réquisitionné, au nombre ,de près de trois cents, des jeunes filles belges, sous le prétexte do les utiliser pour le service des villas et des hôtels, les ordonnances du sexo mâle ayant dû en grande pa-rtio être récupérés pour , le service armé. On veille avec soin à ce que ces malheureuses, qui sont toutes très jolies, no puissent communiquer avec la population spadoife, et il leur est interdit de quitter les immeubles auxquels elles sont affectées. Nous n'insisterons pas sur le sort qui est le lcjur; disons seulement que l'immense majorité d'entre ces pauvres filles sont flamandes. Ce qui tendrait à prouver une fois de plus à quel point les boches, aiment la Flandre, ainsi qu'ils se plaisent à le dire ! Naturellement, les boches ont eu sein de faire disparaître les appellations do ,,Promenade des Français" et de ,,Boulevard des Anglais", qui offusquaient, les yeux de Sa Majesté et des Excellences allemandes qui l'entourent. C'est la première victoire qui ne leur ait pas coûté beaucoup do sang! Beaucoup de jeunes, officiers cle l'aristocratie boche sont ,,embusqués" dans les différents services d'état-major; ils en profitent pour mener à Spa joyeuse vie et faire bombance, e* tous les soirs ce sont des dîners et des parties fines dans les cafés et les restaurants de la ville et des environs. On pourrait mettre sur une inscription, à la sortie de la gare: ,,On, est mieux ici qu'au front". Oiajras le ESos-isasiÊliS Nous apprenons que des grèves qui englobent toutes les industries du Borinagc ont éclaté le 18 mars. Huit à dix mille, ouvriers ont cessé le travail pour protester contre la diminution des vivres et surtout contre la déportation des enfants de 15 ans,. Comme beaucoup de ces usines sont réquisitionnées par l'occupant, l'autorité allemande a immédiatement pris des mesures. Dans toutes les communes, on doit rentrer à 3 heures de relevée; passé ce moment, plus personne ne peut sè trouver sur la rue. Aux grévistes, on enlève les cartes du ravitaillement. De plus, les Allemands font annoncer que 150 otages seront envoyés au front si la grève ne cesse pas. ■ 'Ha— — H y a un m Jf. avril 1917: J^es Français ocowpcn-t Moy-sur-l'Qise, Couples, NoviUe.ns, May et les Britanniques Metz-en-Couture, Rou-ssoy et Basse Boulogii^c. Dbux socialistes italiens. Place du Dôme, à Milan, au sommet d'une haute maison de rapport, voisine de la Ga-ierie Victor-Emmanuel, ie sonne à une porte sur laquelle on lit, en lettres rouges: ,,La Critica sociale". C'est là qu'habite Turati, qui passe pour être le chef des socialistes dits officiels, ainsi appelés sans doute..., parce qu'ils contrecarrent tout ce qui est d'initiative gouvernementale. Ironie des mots ! Un grand studio encombré de livres, de brochures. .Par une large baie, on aperçoit- la forêt des pinacles, des gables; deg clochetons, des gargouilles de la cathédrale, morne sous la pluie glacée, et la poursuite, le cercle sans fin des tramways autour de la place. On se remémore les vers du poèbg de sagesse: ,,J'«n suis de ce cirque effaré"..^ Le tintamarre des sonneries, la vaste rumeur des conversations, du piétinement, des cris sous les arcades et dans la gaJerie, toute cette urbaine symphonie faite à souhait pour ravir l'oreille des futuristes nous parvient assourdie. Turati nous reçoit en; coup de vent — il part pour Rome dans une heure — mais avec affabilité. En vingt minutes d'une conx versation, menée avec une vivacité toute italienne, nous trouvons évidemment das raisons de heurt plutôt que des points, de rapprochement. Mâis il y a profit à causer avec un tel homme chez qui en sent, malgré, la tyrannique discipline marxiste, une intelligence vive et déliée et, ce qui vaut mieux, du coeur. Le malheur est qu'il est débordé par les Lazzari, les da Giovanni^ par l'ignoble surenchère démagogique. Ta.-rati m'apparaît un peu comme le Kerensky de ces maximalistes italiens que sont les rédacteurs de l',,Avanti" et certains agita* teurs. Je ne viens pas lui demander une iû* terview. ,,D'ailleurs, me dit-il ironiquement, je ne puis rien vous dire. Depuis hier, noua tSa.vous un bâillon sur la bouche". Allusion! à la proclamation de l'état de siège dans îa Lombardie. Je demande pourbamt au directeur de ia ,,Critica Sociale" s'il est exact que, devant l'invasion, les socialistes officiels ont changé d'attitude et affirme la nécessité de faire bloc devant l'étranger, le devoir de déferas nationale. C'est tout au moins ce qu'il a fait, dans un article de sa revue, lui Turati, en compagnie de Trêves. Celui-ci peut fie frapper la poitrine avec contrition. Une phrase malheureuse qu'il a prononcée à Montecitorio en septembre: ,,L'hiver pro~< chain, plus un soldai) dams les tranohoes!", exerça une influence déplorable sur le mcrûl du front et de l'arrière. Turati reconnaît bien volontiers que, devant ce fait de l'invasion, la défense" du territoire, du foyer menacé, est chez le soldat comme un réflexe naturel. ,,Voyea, me dit-il, il se bat maintenant comme oanj lion". C'est fort bien, mais on m'assure que Lazzari, M<?rgari, les zimmerwaldiens de I',,Avanti", ne l'entendent pas de la sorte et qu'ils ont discrètement ,,tapé sur les ongles" à Turati et Treves à la suite de l'article de la ,,Critica Sociale", où l'on fait, d'après eux, du ,,socialisme de salon".... Turati dit en termes émouvants son horreur de la guerre. Comment ne pas l'écouter en silence? Mais je sursaute quand, il proclame: ,,Pour finir la guerre, pour l'écourtér d'un jour, pour emjpeoher qu'elle fasse une victime de plus, je m'allierais à n'importe qui, au diable, au Pape, à Roth-schild". On sent-qu'il relègue au second p-lan la question de savoir comment et par quelle paix elle finira. . Nous reparlons de Stockholm. Je lui montre que les organisateurs, le3 initiateurs de la conférence, un Vliegen et un Troelstra, ne sont même pas d'accord entre eux sur la mise à l'ordre du jour du problème' d'es responsabilités. Turati est bien près d'être d'accord avec le second: ,,Pourquoi nous attarder à tout ce moralisme, à tout cet éthicisme? s'écrie-t-il. Si nous allions a Stockholm, ce n'est point pour nous disputer^ pour nous chamailler, mais pour faire oeuvre pratique".Je comprends bien : pour faire finir la guerre le'plus tôt possible, mais comment? Chez Turati, ce n'est point Ponce-Pilatis-me mais profonde horreur du sang versé, immense pitié pour toutes les souffrances qu'endure la pauvre humanité. Mais chez les Borgberg et autres Scheddemann ? Avec Musolini, c'est un autre langage qui sonne. Comme Bissolati, comme De An;bris, comme Battisti et Corridoni, morts tous deux de la mort des héros, il représente le socialisme national, le socialisme des patriotes. J'ai revu avec émotion* ce jeune professeur originaire de la Romagne rouge, pays d'hommes énergiques. Il est l'homme des foules. Après avoir rédigé pendant quelques années avec Battisti le journal socialiste de Trenté, .il vint à Milan. 11. siégeait à l'extrême-gauche du Parti socialiste, hostile à l'action parlementaire, au réformisme qu'il fit même condamner au congrès de Reggio-Emilio. A la suite de ce congrès, il prit la direction de l',,Avanti". Il devait l'abandonner avec fracas en octobre 1914, pour fonder le ,,Po-polo d'Italia". Il fut, avec d'A-nnunzdo, l'un des artisans les plus énergiques de l'intervention italienne. Il a payé comme Bissolati de sa personne : au Mont Sabatino, il reçut quinze éclats d'obus dans le corps. Aujourd'hui il marche péniblement, en s'aidant d'une canne. Quelle âme de flamme on sent arder derrière ces yeux fiévreux, dans ce jeune corps robuste, torturé ■par la douleur.... Benito Musolini mène à la fois la lutte, une lutte impitoyable, contre ses anciens amis du parti socialiste officiel et contre les milieux parlementaires et gouvernementaux dont les oombinazio-ni l'irritent et auxquels il reproche une conception trop bureaucratique de la guerre. Ce n'est pas lui que laisse indifférent le point de savoir comment tinica l'universelle tragédie. Louis Pïérartf,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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