L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 12 Mai. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pg1hh6dd15/
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L'Echo de Sambre & Meuse Annonça* la ligne 0.40 Aon. àoAne. («via A'$m. se».) » 1.00 Nécrologie » 1 00 Faits divars in » 1.26 Faits divers corps » 1 60 Chroniqac l«cale » ii.OO Réparation* judiciaires » 2.00 JOURIVAL OUOTIDIEN Adminis'ration-Bédaotion : J.-B. COLLARD 37, rueFossés Fleuris, Namur Les Communiqués des Belligérants ALLEMANDS Berlin, li mai (oflUiel). Après un violent bombardement, des forces navales ont exécuté aujourd'hui 18 mai, à 3 heures du matin, une nouvelle attaque contre Ostende dans le but de bloquer le port. Plusieurs navires «menais ont cherché à pénétrer dans le port sous la protection d'an brouillard artificiel; ils ont été repoussés par le feu très précis de nos batteries de la côte Un vieux croiseur anglais, complètement détruit par la caionnado, gît au fond devant le port, en dehors du oh?nal, dont l'eatrée est restée tout à fait libre. A bord du navire coulé, nous n'avons retrouvé que des cadavres. Beux matelots, qui avaient sauté pardessus bord, ont été faits prisonniers. 11 réiulte des rapports reçus jusqu'ici que deux navires ennemis à moteur au moins ont été coulés et un monitor, gravement avarié. La tentative faite peur blequer le port a donc complément échoué. Une fois de plu3, nos ennemis ont sacrifié en vaiD des vies humaines et îles navires.Barlin, 9 mal (officiel). Un croiseur sous marin revenu de la ■one barrée autour des A fores et commandé par le capitaine de corvette Eckel-mann, a coulé dans ces parages 9 vapeurs et 7 voiliers croiseurs, soit au total 38,747 tonnes bru ', ainsi qu'un navire de guerre auxiliaire italien, le « Bcerope », de 9,509 tonnnes brut. En dehors du navire de guerre auxiliaire déjà nommé, se trouvait parmi les navires coulés le vapeur armé italien « Tea » (5,895 tonnes brut;; < Antiose Accame » (4,439 tonnes brut); « Prometeo » (4.453 tonnes brut); « Avala > (3,355 tonnes brut); le vapeur anglais armé « larebi'ood » (4 150 tonnes brut); le voilier anglais « Gecil Sh tve »; le « Joaglna », le < vfatuga », le < Frances » et la barque portugaise «Lusi-tania » (329 tonnes brut). Nous nous sommes emparé» de 2 canons de 75mm. Pour autant que les constatations ont permis de le faire, la cargaison coulée se composait de 9,700 tonnes de céréales, 7,300 t. de farine,- 5.003 t. de ris, 3,390 t, de laiton et de fil, 11,033 t. de sel. 860 t. de peaux salées, 450 t. de naphte, 730 t. de coton, 430 t. de bois, 43 t. de laiton ont pu être saisies et emmenées an Allemagne. BULOAMS Sons, a mai (officiel). Au Nord de Bitolia et à l'Est ds Dobro-poljt, la canonnade a été plus violente de part «t d'autre pendant un certain temps. Dans la région de la Moglena,nos arant-postes ont mis en fuite des troupes de reconnaissance serbes. Après une préparation d'artillerie, une compagnie anglaise a tenté de pénétrer dans nos positions établies à l'Est du Yar-da-; elle a été dispersée k coups de grenades & main et de mitrailleuses et a laissé des prisonniers entre nos mains. A proximité de U Scrouma, rencontres entre patrouilles. TURCS Constantinople, 8 avril (officiel). Sur le front en Palestine, grftoe k une attaque énergique, nos troupes se sont emparées d'une forte position défendue Ear des obstacles en fil de fer birbalé éta-lie par l'ennemi à l'Ouest de U mm Sehert (embouchure du Vadi Aib«d) ; une grande quantité de munitions et de vivres est tombé dans leurs mains. A l'Eu du Jourdain, nous avons repoussé des patrouilles ennemies. A l'aube, nos aviateurs ont attaqué avec succès de vastes camps établis autour de Jéricho. En Mésopotamie, dans la région de Ker-kuk Sohite,l'ennemi a attaqué notre groupe lOCKl. Nous avons concentré nos troupes dans la position principale en repliant de faibles détachements avancés. Sur le reste du front, la situation n'a pas changé. AN® LAIS Londres, I mai (officiel). Une heureuse opération locale exécutée hier soir nous a permis d'avancer légèrement nos lignes entre la Somme et l'Ancre. Nous avons fait des prisonniers. L'artillerie ennemie a été activc cette nuit entre Locon et Robecq et dans les environs de Saint Julien. Aujourd'hui à l'aube, la canonnade a été plus forte dans les secteurs de Materen et de Kemmcl. Ce matin, l'ennemi a dirigé une violente attaque locale, entre la C'ytte et Voorme-sele, contre les troupes franftlses et anglaises; au centre, il a réussi, après un dur combat à pénétrer sur quelques points dans la ligne de front des Alliés. Le combat continue sur ces points. Sur tous les autres points, les attaques de l'ennemi ont été repousséea. Grâce k une fructueuse opération locale exécutée la nuit, les Français ont avancé leurs lignes au Sud de la Clytte et fait un certain nombre de prisonniers. Par ailleurs, sur le front brltai nique, rien de particulier à signaler. ITALIENS Rome, 8 mil (officiel). Tout le long du front, le mauvais temps a limité l'action de l'artillerie et les opérations de patrouilles. L'Offensive allemande à l'Ouest — Paris, 10 mai. Une note de l'Agence Bavas fait prévoir qu'Yres sera évacuée sous peu. Il se pourrait que la ligne la Clytte-Yoormezale fût percée et, dans ce cas, il ne serait plus possible d'évacuer Ypres, ce qui peut encore se faire en ce moment sans difficulté. — Paris, 8 mai. Les journaux demandent si le secteur d'Ypres saurait tenir contre une attaque en masse allemande. A ce sujet, le < Matin » écrit : — Il est bien inutile de chercher à résoudre cette question : si les événements militaires prennent la tournure que prédisent les Allemands, ils occuperont le secteur d'Ypres sans lutte, étant donné qu'ils prendront possession d'un secteur qui aura été évacué volontairement. » — Paris, 3 mai. Du € Petit Parisien » : — Malgré tout, Ypres restera le symbole d'un hérc'ûme inoubliable. Quelque précieux que puisse être pour tous les Bâlges, Fratçiis et Anglais le maintien de cette parcelle de terre et de ce monceau de ruines, la sécurité de notre ligne doit primer toute autre considération.Il n'est pas difficile de deviner la manœuvre que les Allemands veulent tenter: attaquer Ypres au No d, tourner la ville par le fi »dc gauche, avancer vers Popcrin-ghe et serrer l'étau. Si, pour éviter ce danger, notre haut commandement se résout à prendre une décision désagréable sans doute pour noire amour-propre, mais commandée par l'in-térét de notre armée, il ne faudra pas s'en montrer surprK Un saillant, du reste, est toujours difficile & défendre contre une attsque résolue. Plutôt que de sacrifier inutilement des hommes, il vaut mieux, dans certains cas, se résoudre à exécuter des opérations qui s'imposent. » — Paris, 9 mai. Du « Temps » : — M. Clemenceau a passé la journée de lundi sur le front. Ea rentrant k Paris, il a dit : — Nous savons que les Allemands se préparent à porter un nouveau coup mais nous avons rétabli l'équilibre sur le front en ce qui concerne l'artillerie et les munitions.Quant au reste, les opérations militaires sont encore en plein développement. > La Crise du Cabinet Lloyd George un încioent politique « une extreme gravité vient à» se produire en Angleterre. En effet, las journaux de Londres ont reproduit un* lettre de sir Frédéric Maurice, général-major au front de l'Ouest, par laquelle ce chet' d'armée relève vertement les déclara-tiens gouvernementales de M. Boaar Law à la séaaco de la Chambre des Communes du 23 avril dernier. Le général Maurice reproche, dans sa lettre, a M. Bonar Law d'avoir fait un exposé absolument inexact des événements en répondant à la question d» député Spriagle au sujet de ce qui s'était passé au Conseil supérieur de Versailles. — J'étais présent au Conseil de Versailles, déelare le général Maurice, et l'exposé des laits par M. Bonar Law ne concorde pas aves la véracité des faits. Le général Maurice ajoute d'autre part, que las dernières déclarations du gouvernement quant à la situation militaire sont tout aussi inexactes. M. Lloyd Gecrge a déclaré, à la séance du f avril, qu'au début de la grande offensive et malgré les pertes énormes de 1917 l'armée anglaise au Iront de l'Ouest comptait, à la date du 1" janvier I91S, des eûectifs plus considérables qu'au l*r janvier 1917. Or, cette affirmation est contraire à la vérité. Il en est de acme de celle concernant l'effectif des troupes anglaises insulaires aux frents de Palestine et de Mésopotamie. — Ma lettre, conclut le général Maurice, n'a pas l'intention de provoquer une cons piration militaire ni de faire passer le pouvoir aux mains des soldats, kilo vise tout simplement A Aire connaître les inexactitudes des déclarations gouvernementales, qui pourraient influencer défavorablement le moral des troupes. En publiant cette lettre, j'accomplis un devoir civique dans l'eepoir que le Parlement se décidera à faire une enquête à ce sujet. » Cette lettre a provoqué un joli tapage en Angleterre. Le « Daily Chronicle » fait observer que le général Maurice, en sa qualité de dires-teur des opératious dans la grand état-major, est certainement en mesura de connaître la véritable situation et réclame une enquête parlementaire. — La nation etle Parlement, dit-il, doi vent savoir si le maréchal Haig, avait, en 191S, moins d* troupes à sa disposition qu'en 1917. » * ♦ 4 A la Chambre CeMmunes LondrM, 9 na*i. Les tribune» 4* la Chsmbre étsient archicomUes pour assister aux débets passionnant* qui allaient suivre. Même atïluence dam les log-.s de» ambassadeur» et de» lord». Les < whips » des différent» parti» politiques avaient appel* tous leurs hovmas sous les arme», et les bancs étaient garnis comme aux grands j»urs. ' Le speaker accorda immédiatement la parole à M. Asquith pour le développement d* sa motion au sujet <1* l'institution d'une commission spéciale pour examiner les déclarations du géaéral Maurice. M. Asquith, abordant son sujet, déclara que cet incident, en réalité «an» importance, avait, par suite d'un malentendu, provoqué «ne grande etervoscence ea Angleterre. Derniers Communiqués des Belligérants ALLEMANDS Bîrliû, 11 mai. Théàre de la guarre i l'Oaest. Dîna la région du K.tmmel, l'activité d'artillerie étsit animée de temps à autre. Nous avons effectué de petites entreprises avec succès. Au Nord du Kemmel et prés de Lokker, nous avons refou'é des attaques de détail frarç lises. En plusieurs points du champ de bataille de la Somme, des combats d'infanterie se sont développés. Après nn f m de plusieurs heures, |des rlgimenis anglais ont vainement chargé nos lignes dans le bois d'Avéiuy. Leurs vsgnes d'assaut ont essuyé les pertes les plus lourdes dans nos feux. De même, des attaques nocturnes de l'ennemi sur Hangard se sont écroulées. Sur la rive Ouest de l'Avre, dans le parc de ftrivesnes, les Français ont pris pied. D'ailleurs, leur attaque s'est avortée d'une manière sanglante. Sur le cunal reliant l'Oise et l'Aisne, en Champagne et au Nord-Ouest de Pont-à-Mousson, ou signale des esoarmouches de reconnaissance. Dans la forôt d'Apremont, nous avons rejeté des bataillons français renforcés par des troupes de génie munie» de lance-flammes.Par un feu de mines violent nous avons infligé de lourdes pertes aux Américains, au Sud-Ouest d'Apremont et au Nord de Parroy. | Front maaêdonien Au Nord-Ouest de Mskovo, des troupes d'assaut allemandes ont pénétré dans les tranchées françiisss et en ont ramené des prisonniers. Der erste Generalquartiurmeister, LUDENDORFF. FRANÇAIS Paris, 10 mai (3 h ). Après une intense et brève préparation d'artillerie nos troupes dans l'après-midi d'hier se sont emparées du para de Gri-vesnes dont une importante partie restait oocuçéa par les Allemands. Au cours de cette opération nous avons fait 258 prisonniers dont 4 officiers et ramené un nombreux matériel. Malgré de vives réictions de l'«rtiilerie allemande et les reconnaissances qui tentaient d'aborder notre nouvelle ligne nos fantassins se sont maintenus sur les positions conquises et les ont organisées. Sar la rive droits da l'Ailette, eu Champagne, région de Massiges et Nord de R^lm? ei Lorraine, bois d'Ailly, nos trou-p"s ont exécuté avec succèî plusieurs opérations de détail ou repoussé des coups de main allemands au cours desquelles nous avons fait 86 prisonniers dont 1 officier.Aviation. Dans la journée d'hier le lieutenant Fouck, au cours de deux patrouilles, a abattu six avions bi places allemands. Las deux premiers en dix secondes, le troisième cinq minutes après et les trois derniers au cours de sa seconde patrouille.Paris, 10 mai (11 h.). Rien k signaler en dehors d'une lutte d'artillerie assez violente dans la région de (Jrivesnes et entre LassigDy et Noyon. Aruéî d'Orient. Actions d'artillerie réciproques à l'embouchure de la $;ruma, sur le front serbe, dans la boucle de la Cerna et au Nord de Monastir. Les ir'oùpes serbes ont exécuté avec succès un coup de main dans les tranchées bulgares prèj de Zborski et ont repoussé une tentative bulgare sur le Dobropolje. lien son tre de reconnaissances à l'Est du lac d'Oishrida. Les aviations franco anglaises ont bombardé l'aérodrome de Dr-ama et les campements de Barauci. FRITZ LUNETTES a» PINCE-NEZ 82, ru* Emile Cuveller SE3ULE Maison d'Optique de Namur. 11 n'eat jamai» entré dana sea intentions de caracté-riser sa motion comme un vote de défiance à l'égard du gouvernement. S'il en avait été réellement ainii, il n'aurait pas hésité à le faire dans une forme directe et non dubitative, quitte à en assumer toute la responsabilité. Au sujet de la lettre du général Maurice, M. Asquith estime que ce chef d'armée s'est rendu parfaitement compte de la gravité de l'acte posé par lui, qui est en opposition formelle avec les prescriptions militaires et qui est de nature à compromettre gravement sa carriere dans l'armée. L'orateur fit valoir ensuite se» argument», qui «'opposent à la constitution d'un conseil d'honi.eur composé de deux membres et estime qu'un tribunal d'arbitrage où siégeraient cinq membres de la Chambre pourrait parfaitement liquider cetto affaire à la satisfaction de tous, dans le délai de quelques jours. La riposte ne se fit pas attendre. Au nom du gouvernement, M. Lloyd George, salué d'ailleurs par des acclamations parties de l'assistance, déclara que le général Maurice, après «voir abandonné le poste qu'il avait occupé durant deux ans, a cru pouvoir mstere en doute les affirmations solennelles de deux ministres de la Couronne. Le général s'est résolu à cette publication alors qu'il lui était loisible de s'adresser aux bureaux d'informations officielles et même à la personne des ministres eux-mèaes. Puisqao le général avait la conviction intime que l'incident était d'une gravité telle qu'il n'a pas craint d'enfreindre los prescriptions de service, pourquoi ne »'«st-il pas adressé tout d'abord au gouverne ment ou tout au moins aux minittres en cause, pour signaler l'erreur commise et solliciter une rectification? Rien de semblable ne s'est produit, et le chef du cabinet anglais n'a eu connaissance de la lettre que par la voie de la Presse. — Je flétris cette manière d'agir comme absolument impertinente, s'écria M. Lloyd George, salué par des applaudissements. Le général Maurice s'est bien gardé de faire la moindre objection à ses supérieurs immédiats, le secrétaire d'Etat pour la guerre et le chet de l'état-uiajor général. Finalement, M. Lloyd George se déclara près à soumettte au Parlement toutes les sources d'informations où lui-même et M. Bonar Law avaient puisé pour taire leurs déclarations, et exigea que la Chambre fit connaître le jour mime sa décision à cet égard. Cette déclaration gouvernementale fut acclamée par l'assistance. — M. Bonar Law et moi-même, conclut M. Lloyd George, considérons comme une question d'honneur que les affirmations du général Maurice soient soumises à l'examen d'un tribunal impartial. De nombreux documents d'une nature confidentielle seront mis à la disposition de cette commission, qui pourra s'assurer de la véracité et du fondement des déclarations ministérielles. Après délibération, la motion Asquith a été rejetée par la Chambre par 298 voix centre 106 * * * Londres, 10 mai. ûe la « Press Association » : — L'adoption par la Chambre de la motion Asquith équivaudra à un vote de méfiance à l'égard du Cabinet Lloyd George, avec toutes les conséquences qu'un tel vote comporte. C'est l'existence même du gouvernement qui est mise en jeu. » Du « Daily Telegraph » : — L'opposition, sous la conduite de M. Asquith, estime le moment propice de renverser le Cabinet et de prendre en main le pouvoir. » Du « Daily Mail r> : — La vieille bande, qui croit avoir trouver une arme pour renverser le ministère, s'imagine que le pays est prêt à subir un régime de politiciens de l'espèce de MM. Asquith, I.ansdowne, Grey et Mac Kenna » Du « Morning Post » : — M. Lloyd George n'est pas l'homme qu'il faut pour gouvernsr l'Angleterre en ce moment. Cependant, l'heure n'est guère propice à un changement du personnel gouvernemental. » Du « Baily Chronicle » : — Dans les sphères ministérielles, on considère la situation comme excessivement grave. Cependant, on croit fermement que le» ministres seront en mtture de répondre victorieusement à leurs accusateurs. » La « Westminster Gazette », le « Globe » et le « Star » se prononcent en faveur d'une enquête parlementaire , 1' « Evening Standard » condamne l'attitude adoptée par le général Maurice, qu'il estime incompatible avec la discipline militaire. Rotterdam, I mai. D'après des informations de Londres, le gouvernement considérera comme un vote de défiance l'adoption de la motion Asquith concernant la nomination d'une commission d'enqnéte et abandonnera le pouvoir.. Un conseil de Cabinet s'est réuni pour délibérer au sujet de la lettre du général Maurice, Plus tard, MM. Lloyd George et Bonar Law ont été mandés auprès du Roi. On ne prévoit pas une cri»e ministérielle imminente, mais en général la position du Cabinet est considérée comme très précaire. t On annonce que, .malgré ses viBgt-six ans de bons et loyaux services, une peine disciplinaire sera infligée au général Maurice. — Berlin, 11 mai. On mandede Genève au «Bsrliner Lokal Anzeiger» | — A la demande de M. Clemenceau, le « Matin » et les autres organes ministériels traitent avec un extrême ménagement le général anglais Maurice. On espère que le maréchal Haig, dont le prestige doit être maintenu en tous cas, amènera son ancien homme de confiance à s'abstenir de discuter à l'avenir le Conseil de guerre de l'Entente. » fin France. — Paris, 8 mai. De M. Alfred Capus, dans le « Figaro » : — Tant que l'état-major allemand ne sera pss forcé militairement d'évacuer quelques uns des territoires qu'il oacupe, les négociations de paix nous seraient dé-favoranies, car nos arguments n'auraient évidemment pas la valeur de «aux de l'ennemi. » — Paris, 9 mai. Un décret autorise la Banque de Franoe k porter de 25 k 30 milliards de francs l'émission de ses billets de banque. — Paris, 0 mai. Les -journaux annoncent que le général Bertheiot, chef de la mission militaire française en Roumanie, est rentré k Paris mardi. —■ Lyon, 9 mai. Le « Progrès de Lyon » annonce qu'une action serait intentée à M. Brison, député socialiste, pour une affaire de Presse dont les détails ne sont pas enoore connus. — Paris, 9 mai. Le baron de Maoktu, doyen de la Chambre, vient de mourir à l'âge de £3 ans. Le défunt avait fait partie de la Chambre depuis 1870, c'est-à-dire depuis la fondation de la Republique, dont il était toujours resté un adversaire décidé. En dernier lieu, il était inscrit k la frao-tion eléricale de l'Aetion libérale. DERNIÉRES DÉPÊCHES Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). — .Berlin, 11 mai (officiel). Nouveaux succès des sous marins dans la Méditerranée : 6 vapeurs, 2 voiliers, jaugeant en tout 25.000 tonnes. Au nombre des navires coulés se trouvaient le vapeur armé portugais «Averia» (2,209 tonnes), avec une cargaison de matériel et de chevaux, ainsi que le transport anglais < Wibeck Hïll > (5843 tonnes), probablement chargé de munitions, et qui immédiatement après être touché par la torpille a sauté avec une détonation formidable.— Berlin, 10 avril. Le 9 mil, à 7 h. 1/8 du soir, des aviateurs ennemis ont bombardé Douai. 19 civils français furent tués et blessés. — Berlin, 10 avril. Le jour de la fête de l'Ascension, de» aviateurs ennemis ont attaqué Cambrai. 10 civils dont un enfant, une femme et un vieillard, furent tués ou blessés. — Kiew, 10 mai. Suivant uoe information du < Journal de Kiew », au dernier Conseil des ministres ukrainien on a discuté le programme du ministère et décidé d'augmenter les impôts indirects. On introduira plusieurs monopoles, par exemple celui de l'eau de vie, et os augmentera le tarif du ohemin de fer. On a souligné que les chemins de fer ne doivent pas être une source de bénéfices, mais qu'ils ne pouvaient nullement causer des frais à l'Etat. DANS LE PAYS An Pays «le lions. La population montolse qui avait été honteusement exploitée en ces derniers temps, grâce aux manœuvres usuraires des bouchers et des marchands de bestiaux, qui avalent fait monter le prix de la viande i S0 et même 35 fr. le kil., a été agréablement surprise par une excellente mesure prise à l'intervention du commissaire eivil. Ce dernier a fait mettre une grande quantité de viande d'excellente qualité k la disposition de la population. Aussi pouvsit-on voir lundi devant la boucherie où cette viande était mise en vente, une foule compacte qui voulait prolter de la bonne aubaine. Chaque ménage avait droit à un kilo de viande à des prix variant entre 9 et 12 fr. DÉSERTEURS ! Si 1« « patriotisme » est un genre, logiquc-memt, jl doit avoir plusieurs espèces. En fait, il es a d* multiples. Il y a d'abord 1« patriotisme verbal : s'est celui des stratèges de cabarets «t dss tacticiens de carrefours. Cette espèce de patriotes se contentent en général d'écraser l'ennemi à coups de phrases et d'iajures. Ils ne sont pas fort daagereux, mais au contraire ils sont tris amusant^ 11 y a également des patriotes pratiques trafiqueurs, profiteurs, jouisseurs. Pour eux, la guerre est une excellente affaire : ils y gagnent cent, deux cents, cinq cents pour ceat. Cette espèce, caractérisée par le type « accapareur », a causé des maux sans nombre à notre population. Mais il y a aussi, il y a surtout une troisième espèce de patriotards ; ce sont ceux qui, par amour de la patrie, pratiquent l'abstentionnisme et abandonnent le devoir, ce sont les déserteurs. Et le mal que font ces gens-là, pour n'être pat toujours immédiatement visible, n'en est que plus sérieux et plus profond. L'accapareur se contente d'exploiter la misère publique, les agissements du déserteur compromettent les forces vives de la nation. Parmi les déserteurs, se sont rangés nos magistrats. Et cela avec un ensemble admirable : tous, depuis le premier président de la Cour de cassation jusqu'au juge de paix le plus humble, ont jeté leur toge — et avec quelle désinvolture ! Nous examinerons une autre fois les raisons qui les ont fait agir. Voyons aujourd'hui simplement les conséqueaces de leur geste pour la population. Le pays est dofac privé de justice. Si l'autorité occupante n'y mettait bon ordre, des bandits, voleurs, assassins, cambrioleurs et autres de la même trempe, pourraient s'en donner à cœur joie. Tandis que nos excellents juges, mollement étendus dans un rocking chair, continueraient à goûter les délices du « dolce farniente », les escarpes pilleraient les habitations en plein jour, les apaches « surineraient le pante » sur la voie publique... Heureusement pour les honnêtes gens, sur ce point l'autorité occupante veille. Elle « coffre » impitoyablement les éléments indésirables et les renvoie devant des juridictions allemandes spécialement instituées,qui accordent libéralement à leurs hauts faits la récompense qu'ils méritent. Le danger n'est donc pas là. Contre le banditisme, l'ordre social est assuré. Mais il n'en va pas de même en matière civile et commerciale. Ici, nuls tribunaux, nul recours, nulle protection. Le débiteur peut impunément faire la nique à son créancier, le «ommerçant marron — Dieu sait s'il en pleut de nos jours ! — peut tranquillement jouir du fruit de ses rapines, l'époux offensé et bafoué par un conjoint indigne est abandonné sans défense. Et vos plaintes et vos récriminations a'y feront rien, bonnes gens : les prétoires sout cles,Thémis a forme boutioue. Alors que les circonstances que nous traversons soat déjà si dures et la vie si difficile, une nouvelle calamité s'abat sur nos concitoyens déjà si éprouvés : l'insécurité absolue daas les transactions commerciales et civiles. Les actes les plus solennels, les contrats les plus authentiques pourront être cyniquement violés par des gens sans scrupule. En présence de la plus effrontée friponnerie, il n'y a rien à fairo. Le juge à qui l'on serait tenté de s'adresser se récusé et s'esquive. — « Non, Monsieur, je ae veux rien entendre, je suis patriote, moi, je fais grève. » Et le candidat plaideur frustré, dépouillé, déconfit, n'aura d'autre consolation que de méditer l'art. 4 du Code Civil, qui déclare coupable du « déni de justice » le juge qui refuse de juger. Voilà donc où nous en sommes ! Cependant, que veulent nos juges, quel est leur but ? Ils se disent tous ardents patriotes. C'est entendu, croyons-les sur parole. Quelles «ont cependant les conséquences du patriotisme ainsi entendu? C'est la désorganisation progressive du pays. Bientôt cette désorgani-I sation sera complète et nous verrons se lever annéee — N* 109 Le N° î dLO centimes Dimanche-Lundi 12-13 mai 1918.

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