Notre Belgique

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s.n. 1918, 25 Juli. Notre Belgique. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/5717m04k51/
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NOTRE BELGIQUE Oku ~ ~ u -tïà&de étir pc VBelgique brait mervite Et ton Rot H U Cl 1 S w I « SI pugz qui tmye ùn M'est fit d'esse W&llen I mmtmiiniiiwmiMTni — n n m Théo Ssvy • 1 1 - " •■ ■■ • -■^*i ■ W1»|| lIiii»!»! ■■ -- - Tarif des Àbomiemesils 71 Mtiiitmif IMI.SO., t M3lt « fr. Rédaction et ^«i^iiHiictrstiaiki Abûasttmvnt* Militaire*: ÔiviUt ,'Prince) . . . . I Mol* 1.80 tr. * Moi» 8 tr. 13 »ï1Sf ï%?î«£ 1f£W9 fâk* % S« ?*î' ®*wl8iw*! 1 ■ « • 0.48 I r, 1 jtap tô abàztummt j (. tWr> . . , . iM»i«s.sofr. S sa«i« e M, RUK DES COMMUNES, CALAI! Moi.. .. . , , . i.00 ««..«m» 1"Êa"BBm^itiÊmmÊÊtmÊÊiiÊÊiÊatÊmaÊmmaÊmaÊmmaÊmÊmammÊiiimmKmimamtmÊaÊmmanmmmimimaÊimiiam '■ — •-,.—.—..-. - . 77r7~.r^T^irr r^«7~Tri7. ' » ,m ' ——— ■ LE PAIN Dans la création radieuse, a\Mnt les étoiles et les fleurs, honneui au pur froment qui nourrit les hommes ! Le pain est sacré. L'humanité tend ses bras vers lui. Nuit et jour, les sueurs coulent, les torses se ploient, les poitrines halètent, les corps se rompent... pour la bouchée de pain indispensable. La paix prospère nous avait habitués à dédaigner les humbles choses de graad prix. Au retour de la classe ou du travail, nous attendaient sur la table les belles tranches de pain blanc. La main s'étendait sans hâte, presque sans désir, d'un geste routinier. Qui d'entre nous a réellement connu la faim ? La guerre nous a imposé la misère, la soif, le froid, tous les tourments ; mais le suprême — celui de la faim — elle nous l'a jusqu'ici épargné. ...Quand nous disons à notre Père qui est dans les Cieux : « donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien..», comprenons — nous quelle aumône nous Lui demandons, — quelle aumône II nous fait ?... * * * Dès ma plus tendre enfance, ma mère s'efforça de m'insplrer un grand respect pour le pain. Ëlle défendait d'en jeter mie : jeter du pain, c'eût été une espèce ds sacrilège. Ëlle me rappelait ce récit de mon Histoire sainte : « Lazare, mourant de faim, désirait les miettes tombées de la table du riche, mais personne ne les lui donnait. » Le pain superflu nourrirait le pauvre. Et les miettes feraient la joie des pierrots dans la cour, la béatitude des poissons rouges dans le vivier. Même inutile, cet aliment ne devait être dédaigné. Ne peut-il pas venir des jours où nous manquerons de tout ?... La compassion, la prévoyance, mais aussi de beaux souvenirs présidaient, chez ma mère, à cette vénération. Issue d'une ancienne famille de laboureurs, elle avait assisté, dans son enfance, à tous les tra-vaux des champs, en avait senti la grandeur simple et la poésie. Les semailles et la moisson, la grange et le moulin, tout autour d'elle lui parlait de ce pain qu'allait pétrir son père lui-même, et que mangeraient la nombreuse famille et les serviteurs réunis dans la grande salle basse et sombre. Du cyclo harmonieux des travaux de l'année, le pain était la pensée et le terme. Les ancêtres avalent compris leur fonction auguste. ...Nous qui achetons le pain au kilo, à la boulangerie, nous n'évoquons lien de tout cela... La poésie s'en va, et le sens de bien des choses se perd, par l'insouciance égoïste des hommes... * » * Lorsque vous mangez des fraises des bois, leur arôme et leur fraîolieur ne voas rendent-ils pas présents les parfums des frondaisons, la fraîcheur chantante des fontaines, l'ombre traversée de brises et de chansons d'oiseaux ? Une poignée de cerises, n'est-ce pas l'été que vous tenez dans la main, qui vous entre dans l'âme avec la saveur du fruit ? La grappe de raisins n'a-t-elle pas, en elle enclose, toute la royale splendeur des . automnes ? Ainsi, le pain — l'humble demi-pain qui j est là, sur un journal plié en quatre, à côté de ma gourde brune et du petit cube de saindoux — me rappelle les magnifiques plaines flamandes et hesblgnonnes, où l'on voit onduler, dans la chaleur brasillante, la blonde houle des blés... Voici sortir de la ferme massive la foule des moissonneurs. Et c'est, des jours durant, dans la plaine vivante, l'éclair d'argent des faulx dans l'or des tiges mûres ; l'ardent travail des gars au visage en sueur, bras nus, poitrine nue ; L'alignement 'es javelles, qui ont dans leurs faisceaux brillants, la tâche bleue et rouge des bluets et des coquelicots ; — C'est la chanson des alouettes, et la chanson des faulx, et la chanson des glaneuses ; — Et ensuite, l'animation autour des meules blondes, pareilles à d'énormes ruches ; Les hauts charrois qui atteignent la voûte de feuillage des vieilles routes du village ; Et la fête de la moisson, pareille à une victoire 1 — Ecoutez maintenant le iythme des fléaux dans les granges ; — Et voyez tourner les ailes en croix dos 1 gais moulins, qui du haut de leurs buttes vertes, semblent héler, à tour de bras, les hommes, vers le festin du pain nouveau! Tout le pittoresque, toute la vie, toute la joie de nos campagnes ! Cette gerbe d Images, cet afflux d'émotions bienfaisantes, voilà l'aumône que tout à 1 heure, avec le demi-pain, j'ai reçue sans qu'il s'en doutât, des mains noires du cuistot... Le pain était la grande aumône, au bon I temps où la mendicité n'était pas un mé-: tier. De nos jours, certains mendiants jii'acceptent que des sous, réductibles en absinthes... Mais voici que la famine, qui s'attache aux pas de la guerre comme notre ombre à nos pas, a frappé déjà à bien des portes. Et le pain redevient le supiême besoin. Devant votre imagination effarée, ne voyez-vous pas se dresser ce cauchemar : des faces blêmes, des lèvres bleuies, des regards rendus féroces par la douleur et durs par le désespoir, des bras se tordant pour un dernier appel ? Ce qu'ils désirent, ces malheureux, ce n'est, pour le moment, ni la victoire ni le retour de leurs fils ou de leurs frères : ils veulent vivre, — il leur faut du pain I Et nous, les gueux des grands chemins de la guerre, nous avons dans notre besace le beau pain blanc, — si bon que les civils nous l'envient ! Même le « blindé » et le « Joffre *, un peu détestés du jasse, ne feraient-ils pas bien des heureux, ailleurs ? O mes frères en misère et pauvreté, oserons-nous maudire notre sort, quand, à l'heure où des femmes et des enfants meurent de faim, nous avons toujours cela qui est la force : — le Pain ?... Joe MOONLIGHT L'espoir ouvre ses ailes Ce matin, un colporteur de journaux, vitux brave homme, m'aborde, la figure souriante, et me dit : « On est heureux, des jourt comme aujourd'hui, de porter la gazette aux clientt. Voilà de bonnet nouvellet. Il ett vrai, ajoutait-il, que nout l'avons mérité. Nous avons tant souffert... Et puis nous fumes trahis ». Là-dessus, il s'en va et continue sa tour-né», semant de la joie et du réconfort partout où il passe. Ce sentiment, tous les pays de l'Entente, même les plus accablés et les plus douloureux, l'éprouvent au moment où j'écris. Partout où des échos de la victoire franco-américaine sont parvenus, c'est la même impression de soulagsment, d'enthousiasme, d'attendrissement même. Nous sommes comme celui qu'un trop grand bonheur vient surprendre, qui ne peut en croire ses yeux ni see oreilles, qui a besoin de se recueillir, de ratttm• j L'AVANCE ALLIÉE SE POURSUIT Les nouvelles restent bonnes. Ail nord et au sud de l'Ourcq, entre la Marne et Reims, les troupes alliées, lentement mais sûrement, continuent leur progression. Elles ne peuvent certes pas réaliser chaque jour des avances comme celles qui, à la faveur de la surprise, marquèrent les débuts de la contre-offensive. Les Allemands ont eu le temps de se ressaisir, de regrouper leurs forces, d''appeler leurs réserves. Et comme ils savent que l'en-feu de la lutte est d'une importance capitale, ils ne négligent rien pour résider à notre élan. Ils n'osent d'ailleurs plus cacher leur défaite à leurs compatriotes, dans la crainte de leur ménager des désillusions encore plus luisantes à l'avenir. Depuis deux jours déjà, ils ont annoncé, même avant le communiqué français, que leux de leurs éléments qui avaient franchi la Marne ont dû repasser la rivière pour éviter d'être cueillis. Ce qu'ils ne disent pas, 7'est que l'artillerie et l'aviation alliées ont mis tout en œuvre pour empêcher ce retour et îe leur ont fait payer cher. On conçoit que l'aveu de ce rude échec n'aura pas été pour relever le courage de l'ennemi. D'alitant plus que lenr fameuse tête de pont sur la Marne avait été présentée par leurs journaux comme un résultat stratégique extraordinaire et le commencement de notre débâcle. Nos troupes sont entrées dans Château-Thierry et ont avancé partout. Seulement, leurs mouvements sont dirigés par le haut, commandement avec une sage lenteur. Ne nous abandonnons pas à des rêves de grandes batailles et d'impressionnantes victoires. Il s'agit pour nos chefs d'organiser le terrain conquis, de rétablir les communications, d'amener à pied d'oeuvre le matériel nécessaire, de préparer en un mot tout ce qui cont, ibuero à nous donner la victoire au moindre prix possible de vies humaines. Tels sont les soucis qui guident Foch et son état-mafor : ils agis sent non par impulsions irréfléchies, mais suivant une ligne de condilte longuement mûrie et sagemeut suivie. Cette tactique, qui exclut la légèreté, n'exclut pas, comme nous l'avons vu il y a quel' quesjours, d'audacieuses manœuvres,résultats d'une préparation savante combinée avec le coup d'œil stratégique. Et cela nous suffit. J. Marande LA MÉLOMANE A J. HVYBERECHTS La Mort est, cette nuit, en proie à linsomnie. Elle lôde en chantant sous le rayonnement de la lune, et pareille à ceux qui psalmodient des nuits, des nuits durant devant un clavier blanc, la vieille Folle va sur le champ de bataille réveiller de ses doigts décharnés les canons, et pour accompagner la triste Mélomane voici que tout le long do la plaine tressaille le dur clavier d acier, et que son air ricane glissant avec les mair s le long des touches lentes, tt que de par la nuit et la plaine dormante doucement, tristement, partout les canons chantent ! Boesingh*, 5-1111. Huon CARDfcRE. blar tes esprits, de te fai'e à la merveilleuse réalité. Il y a si longtemps que nous attendions une victoire, une vrai* ! IVjus connais« siont la vaillance incomparable des i.ô-très, leurt sacrifices, leur endurance à toute épreuve, et nous aurions tant voulu que la Fortune leur sourit davantage ! Jour après jour, nous ttpérions, nerfs tendus, âm* anxieuse, yeux écarqutllés vert cette aube victorieuse que nous sentions devoir venir et qui pourtant ne venait pas ! Effin, voilà notre attente comblée : Foch « espoir tuprême et tuprême pensée » mène set légiont au triomphe. Au moment où Hindenburg, nout croyant abtorbit par la défensive, multiplie en vain ou prstque set coupt de boutoir, notre généralisttme, prompt comme l'éclair, attaque à fimproviste, culbute 15 divitiont ennemies, capture des milliert de prisonniers, des centainet de canons, bouleverse Ict plant de l'ennemi, le force à appeler en toute hâte set rétervet, affirme une habileté manceuvriire hort pair. N'ett-ce pat le moment de répéter avec le poète: « L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme. » « Hier soir, dit un journal, lortqu'il vit tes troupet couronner let hauteurs qui dominent Soistont au tud-ouett, le Général Mangln eut le tourire. M. Clé-[ mtnetau était là «l terra la main du vainqueur. Etl-ee le voisinage dis Américains qui donna à ce Shakt Hand, une force particulière, émotion, confiance et énergie, toujours est-il, qu'à son retour du front le présidant du conseil disait à ses intimes : » J ai serré la main de l'homme le plus heureux du monde ». Eh bien, le tourire du Général Mangln est communicaiif, car nous le voyant fleurir toutes let lèvres, et la joie est partout.Cette joie est bonne, n'est-ce pat, ami lecteur. Et dam ta tranchée, le 91 juillet, en recevant le numéro de « Notre Belgique n qui chantant notre pays, t'annonce d'autre part la grande victoire franco-américaine, tu auras, toi auttl, tressailli d'un immense espoir, le regard tourne par delà les lignes boches vers la Douceur intffable de la Patrie. LELOU UNE FÊTE aux Trains Sanitaires BELGES C'est vraiment à une réunion sélect, b an exquis régal artistique et littéraire que le major Janssens, commandant le peisonnel de nos trains sanitaires, avait convié ses invités et les hommes de son uqité, le samedi 20 juillet, à l'occMlon da notre fête nationale. Piésldée psr M. le médecin général Wiblo, etitoiiré du général M<1i1bu et da nombrecs olfîders, la séance se déroula pendant près de trois hsures, à la sati»faction générale. Aprè9 la Brabançonne Initiale et un chaleureux compliment do bienvenue du major-commandant, M. l'ubbé Goossens, en une vibrante harangue française et flimande, commenta le caractère patriotique de la sc-lennité.Puis la symphonie des T. S. détailla une série d'oeuvres musicales avac une finesse, une science das nuances, un veîouté de sons qui ravirent l'auditoire. Nous n'en fûmes pas autrement surpris puisque, composée d'artistes, elle obéissait à la bagaette magique do Jules Riissod, qui, en 1906, à un concours organisé par le « Journal » da Paris, mena au triomphe la fanfare des Charbonnages du Hasard de Mliheroux lez Ll£ge, remportant le 1er prix d'exécution, le grand prix de Paiis le 1er prix de lecture à vue avec fé:kitatloirs, enfla le 1er prix dd direction. Conduite par ce m ëjtro, la symphonie d8s trains sanitaires peut à bon droit aspirer à de belles réalisations artistiques. Puis, M. Dulh&z, professeur à l'Université de Pétrograd, nous fit une conférence sur la Ruîsie et sa révolution. La résumer est Impossible, une colonne n'y suffirait pas. Mais je tiens à foliclter hautement le causeur : 11 a réussi ce tour de force de charmer, d'Intéresser au suprême degié l'assistance, ea dépit d'un formidable orrge et de l'inondation d'une partie du local. Il a remporté là un succès que de grands orateurs pourraient lui envier. Eufin, nous pûmes applaudir M. Pcuteman, ténor à la voix souple et légère, la basse chantante de M. Llvaia, et les chansonnettes burlesques de M. Swinne qui déridèrent tous les fronts. La séance se clôtura par le chant de «Vers l'Avenir » à 4 voix d'hommes, avec accompagnement de symphonie. Avant de se retirer, M. le médecin-général Wibin tint à féliciter le major Janssens, ainsi que tous les brancardiers qui prirent part a la fête, et en quelques mots bien sentis, ii nous commenta notre devise nationale : « L Union fait la Force ». C'est ainsi que les trains sanitaires belges c iebrérent notre fête nationale par une réunion admirablement léissie qui fait le plus grand honneur et au major Janssens et à son excellent personnel. L. Le 21 Juillet à Calais Lo Te Deum a été chanté en l'église Notre-Dame do Culals, par M. l'aumônier division* naire Dieu, en présence de M. le générai-major d'OrJo de Marchovelette, commandant supérieur de la base belge, entouré du général Ditte, gouverneur de la place française et et d'un grand nombre d'officiers des arméas alliées. Lo cantique ambrosien fut exécuté av. c une rare peifdction par l'excellente chorale de Cercle Mercier. La messe de midi fut célébrée surlinitU-tive de l'œuvre des conférences franco balgti pour la libération de la Belgique. Le général-major d'Orjo de Marchovelette y assista en même temps qu'une foula im. mense. A l'Evangile, Mgr Debout, an hlprêtre da Calais, prit la parole et, dans une allocution emue, dit toute la reconnaissance da ses compatriotes pour notre malheureuse patrie et son invincible espoir d'une prochaine délivrance.Le discours du vénéré prélat fit une sensation profonde et nous le prions d'agréer au nom des Belges exilés, l'hommage de notre profonde gratitude pour lts sentiments de bienveillance efficace et généreuse qu'il ne cesse de nous témoigner. LA SITUATION Sur la Marne Les Allemands ont repassé la Marne. Dj leur plein gré, d'sent-ils en leur communiqué et sans que cette manœuvre ait attiré l'attention de l'ennemi. Nous savons ce que signifia cette formule. Ne discutons pas. C'est assez d enregistrer ce premier résultat de la belle contre-clïanslve menée parle général Mangln. Il n'est pas négligeable Au point de vua â« Ammte - M« 515 L# Rt.flnérft S «l5®*» JeMdl 2S luUUt

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Notre Belgique gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Calais von 1916 bis 1918.

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