De klok uit België = La cloche de Belgique

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11 November 1917
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s.n. 1917, 11 November. De klok uit België = La cloche de Belgique. Seen on 01 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z60bv7c464/
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Di—aohe 11 Novembre 1917. Ipo Aiiai». — N«. 23. Cloche de Belgique Paraissant chaque semaine KEDÀCTJO* OPOSSWntÀAT ! ADMINISTRATION «JPOENSTEÀAT : MAASTRICHT. — TELEPH. 614 Prix par numer* • 3 Mito ABONNEMENT POU* LA WVLUÊffm . , . . ft 1.00 \m tetaectee. pou» runraau&ja » . » . . Ft ij» . RÉSURRECTION Dans son lit blanc, il revenait à la vie... Il avait été si loin... Si près de la mort 1 Et pendant si longtemps ! Oh 1 ces inventions stupides du génie humain, qui vous fracassent un homme, qui broient ses os, qui labourent sa chair vive. Une loque humaine... voilà ce qu'il était, quand on le déposa à l'ambulance des sœurs. Son corps déchiqueté... suintant le pus et l'infection, restait caché sous les couvertures. Mais sa tête ! Cette pauvre tête ! Une boule d'ouate et de gaze blanche, maculée de sang ; deux trous noirs où habitait une fièvre continue — les yeux — .et un trou béant rouge-bleu — la bouche. Cette masse informe avalait machinalement quand on y introduisit de la nourriture... hurlait quand on la pansa. "S'il échappe, celui-là!,, murmuraient les autres mutilés. "Avec des soins infinis, nous le sauverons*, avait dit le médecin-chef à la sœur. "Il sera sauvé„, affirmait celle-ci. Fille de la Charité, enfant de Saint Vincent de Paul, la charité en personne, elle se félicitait presque d'avoir à se dévouer extraordinairement. Allègre, délicate, secouant les ailes de sa blanche cornette, comme si elle arborait le drapeau de la bonté et du dévouement, elle entourait le malheureux, elle l'enveloppait, elle le couvrait de sa tendresse de femme, de mère et de religieuse. Et le matin, à l'oraison, et pendant les longues veillées nocturnes, elle intéressait le Maître de la vie à son malade. Au bout de plusieurs semaines, la fièvre avait diminué ; l'infection était conjurée, et les médecins avaient commencé l'admirable greffe humaine sur ce corps affreux... la maison délabrée se restaurait lentement, mais sûrement. Le corps était conquis. Mais l'âme ? Jamais le ressuscité n'avait donné le moindre signe de reconnaissance, ni même d'appréciation. Et pourtant les anges avaient à inscrire tant d'actes héroïques au livret de la sœur. Il souffre trop, se consolait-elle. Et sa pitié redoublait avec son dévouement.Cependant, à mesure que la bête blessée fit place à l'homme renaissant à la vie, la garde-malade, au cœur délicat et devineur, avait remarqué plus et pire que de l'indifférence chez son malade. C'était de l'inimitié, presque de la haine. Et la pauvre enfant — que le cœur de Dieu a dû s'émouvoir à son acte — la pauvre enfant avait examiné sa conscience au sujet de son malade, l'avait trouvé coupable... et elle s'était frappé la poitrine, tout en promettant à son Jésus d'être plus diligente et plus dévouée. Scrupuleusement, elle serait désormais son esclave. Mais lui, la regardait toujours comme "l'ennemi*. Son âme est encore plus ravagée que son corps, se disait-elle, et il s'agit de la sauver, elle aussi. • ••••••••••••* Elle lui parla de sa femme. Il sourit furtivement, comme par oubli. Elle lui parla de son enfant. Il était ému. Elle lui proposait d'être son interprête auprès des siens. Il n'osait pas refuser. Elle lui lisait le brouillon d'une lettre, où elle avait mis toute la chaleur de son cœur très pur, où elle développait des idées et des sentiments tellement délicats qu'il sentait son âme devenir meilleure. „Est-ce bien comme ça — avait-elle dit — ou bien voulez-vous y modifier quelque chose ?„ ■ Il ne put répondre. Des larmes très grosses mouillaient superbement les bandages de sa tête, pendant que, sous les couvertures, il serrait les poings de honte et de rage. Psychologue très avertie, la sœur avait ajouté à la lettre, en post-scrip-tum : "Envoyez-moi s. v. pl. votre portrait et celui de la petite. Dans un modeste cadre blanc, les deux portraits faisaient réellement bien. Mais sur la morne table du malade, au milieu de deux bouquets symboliques, quelle grâce, quel sourire ! Elle avait comploté le tout, la nuit. La nuit porte conseil, n'est-ce pas. Et la charité donc ! Quand il ouvrit les yeux et qu'il chercha à boire, un cri rauque partit de sa poitrine souffrante. "Ma sœur, c'est toi ? — T'es bien bonne l — La victoire de la Marne, pensa la sœur. Les religieuses des hôpitaux savent se taire. Dans le secret, la Fille de la Charité avait pris des mesures pour faire venir la femme et la fille de celui qui la trouvait bien bonne maintenant. Elles devaient arriver le jour même. Lui... il fallait le préparer. — Vous n'avez jamais pensé à faire venir votre femme ? — Elle n'a pas le sou, ma sœur, et elle reste au midi. Tu vois, c'est un rêve. — Il y a des rêves qui se réalisent parfois. Et il y a des personnes charitables pour y aider. — Est-ce que j'suis pour être vu ? — Vous êtes guéri, ou presque ; plus une plaie qui suppure... Alors je les ferai venir?... — Je parie qu'elles sont déjà là I — ...! | La femme restait longtemps à eau- Carnet de route 6 août. Minil. — A 8 heare» et demie du matin, on pj>rt de Minil et l'on stations* à 494, Un* coloaa» de tontes armes «et signalé* daas La direction de Belval, vain* alerte et l'on rentra. On apprend, an rapport, qoe l'Allemagne, avant la déclaration de la guerre, avait envahi 1* Lnxetabourg et la Belgique. Haine universelle contre l'Allemagne. L'Asgleterr* déclare la gnerre à l'Allemagne. Les hoacca boivent du vin et »e rendant inaptes à la guerre. C'est déplorable une armée sans discipline. 7 août. Minil. On apprend le bruit que Poincaré est asaassiaé. Les Allemands ont fusillé un enfant de quinza ans qni avait déaencé leur arrivée et ils ent achevé ns aous-officier blessé. Un_ aéroplan* français. La brigade a l'ordre de rester en eonverture, que fait donc le r*it* de l'armé* française ? Sil«nc* absoln sur la manœuvre. Im-patieaee et désir d'activité. Le 7 e corps pats* là frontière. 8 août. Minil. — Deux paysans, le mari et la femme, sont amenés au commandement par tan* patrouilla Larmes de la femme; le mari, alla-mand d'origine et jenne encore, est resté irrésoin entre la France et l'Allemagne. — Le 21e eorp» attaque de mai* les Allemands an col d* Sainte-Marie atx Mines. On partira pleins de confiance en nés arases et dans celles des Alliés. 7 août. En rente. — Nous quittons Méml à 4 hrsres d* soir et non» nous dirigeons sur Provenchère. Nons «entonnons à Frippei, Mal logés, «al nosiris, non; maudissons la gnerre ai ses horresf».. Vaines para!*», il fant te résfgser. 10 «pût. En. font». — Nous laissons Frappel pour NeuviHers snr Faves. A 4 htnres, notes voyons qxelaces débris dn 149*, un blessé et des seldat* égarés. A 1 heare, nous entendons le ea-non et nous v&yens le bombardement. Chose affsense, époavaatable 1 J'ai travaillé beaucoup je me snis fatigué ponr placer les sentinelles, dépité de voir le pen da dévouement de certains soldats. Au retesr, 1* X. tient nne conversation d* soldat brntal, cela me crève le cœnr, j'aiderais tant marcher par atnonr de Dieu et de la France. ser avec celui qu'elle avait cru mort, et que la charité chrétienne lui avait rendu, Et la petite 1 Elle avait récemment fait sa première communion. Naïve et fière, elle expliquait à papa toutes les cérémonies et les prières qu'elle avait adressées à Jésus pour la guérison de son père.... C'était le coup de grâce. "Appelle la sœur*, dit-il. Souriante et modeste, celle-ci se joint au groupe touchant de la famille. "Ma sœur, balbutie le blessé, j'ai été injuste, mais on nous a menti sur les curés et sur vous autres. Tu m'apprendras mes prières et je ferai moi aussi, ma première communion.,, J. Cols en. Cnteedrter de la gnerre 2 Nov. — Lee Ceatrai.* oat atteint le Ta-gliasiaato. — Les Allemande te ratlreet dans la région da Riga. — La pria* de Ber-Seba en Palestia# par l»s Anglais. — Von Hertling est noaimé chancelier ea Ailestagne. — Action navale dan» le Kattegat : croiseur auxiliaire allemand coulé. 3 Nov. — Les Italiens arrêtent l'ennemi sur le Tagliamento. — Lee Allemands évacuent le Chemin des Dames: plusieurs villages sont pris. 4 Nov. — Les Anglais remportent un succès en Mésopotamie. — Nouveau Ministère espagnol a été formé par Garcia Pietro. 5 Nov. — Les Allemands passant le Tagliamento et font 6000 prisonniers. — Le front italien aux Dolomites chancelle. 6 Nov. — Les Anglais s'emparent de Pas-schendaele.7 Nov. — De source allemande : la question polonaise serait résolue : l'empereur d'Autriche deviendrait roi de Pologne ? — Gaza, en Palestine, est prise par les Anglais. — Conflit entre les Soviets et le gouvernement russe. 8 Nov. — Les Italiens ne peuvent plus tenir sur le Tagliamento. — A Pétrograde, les Maximalistes s'emparent du gouverne- LA GUERRE Aperçu hebdomadaire Front occidental Sur ce front, deux événements importants ont marqué la semaine écoulée : la prise de Passchendaele par les Anglais et le recul allemand dans le secteur du Chemin des Dames. Par la conquête de Passchendaele et des hameaux environnants, les Anglais ont enfin atteint la lisière nord-est des collines situées à l'E. d'Ypres. A 30 mètres en contrebas, s'étend maintenant devant eux la vallée de la Mandel. Lenrs canons peuvent prendre sous leur feu tout le terrain bas jusqu'à Roulers, et tous les chemins de fer qui passent par cette ville. A leur droite s'élève la hauteur de Moorslede (côte 54) dernier contrefort vers l'est de la chaine des collines qui leur masque le chemin de fer Roulers-Me-nin. S'ils parviennent à s'en emparer, la position des Allemands deviendra, dans ce secteur, extrêmement critique. A l'heure actuelle déjà, la situation de l'ennemi est très délicate : le bois d'Houthulst, clef de route de son système défensif, reste menacé d'encerclement, et dans la vallée, il ne doit pas en mener large, sous le feu bien réglé de l'artillerie britannique, alors qu'étant privé de tout poste d'observation, il ne peut guère répondre. Cet état de choses doit sembler intolérable au commandement allemand. Il nous revient que de grandes forces ennemies sont massées en Flandre ; on pourrait donc déduire de là que Hindenburg va essayer de rétablir la situation à son avantage, soit en contre-attaquant, soit en rectifiant son front vers l'arrière, quoique cette dernière mesure doive entraîner l'abandon d'une large bande de terrain, de Dix-mude à Reims. Il semble bien qu'un avenir très prochain nous éclairera sur ses projets.

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This item is a publication of the title De klok uit België = La cloche de Belgique belonging to the category Katholieke pers, published in Maastricht from 1917 to 1918.

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