Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 26 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zp3vt1m70q/
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Camprli "2r> inin lOii'i iEs centimes le numéro 59me année rvo 177 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 8 fr. par ail ; 4 fr. pour six mois ; 3 fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RTTIB IDE FLANDRE, 3, C3-.A.:N~J3 TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. ' I Avis officiels de l'autorité allemande , ■ AVIS 1) Les arrêtés du 25 avril et 2 juin 1915 con-I cernant les insignes des pays ennemis ne se I rapportent pas aux couleurs belges, qui peu- ■ vent être portées, à moins que ce ne soit d'une I manière provoquante. Dans ce dernier cas, les i porteurs seront punis d'après les ordres déjà ■ publiés. (Et. Bef. 367/1J. I 2) L'interdiction de faire couvrir les juments supprimée pour les juments poulinières, c'est-à-dire pour celles qui sont inscrites dans ie/ivre des juments, de même que pour celles qui, d'après le certificat d'un officier-vétérinaire allemand, sont impropres au service militaire. (Et. Bef. 370/3). I Gand, le 19 juin 1915. Le Commandant de l'Etape. m LA GUEREE Sur le front occidental Communiqué officiel allemand | W. T. B. Berlin, 24 juin. — Sur le pen-B chant est de la hauteur de Lorette, nous avons ■ rejeté l'ennemi d'un morceau de tranchée qu'il avait conquis ii y a quelques jours. I Au Sud de Souchez, les combats continuent à ■ notre avantage. I Nous nous sommes maintenus dans le Laby-H rinthe, au sud de Neuville, malgré une forte ,s attaque nocturne de l'ennemi, suivie d'un corps B s corps acharné. I Sur les Hauts-de-Meuse, il y a eu de nouvel-tles rencontres violentes; nous avons encore ■ capturé 150 Français. L'ennemi, dont deux at-B laques ont échoué, a subi de fortes pertes. Nous repoussé une attaque des Français dir'-Bgée contre la hauteur que nous leur avons en-I ^B levée hier près de Ban-de-Sapt et avons lait de ^B niveau 50 prisonniers. Communiqués officiels français Paris, 22 juin (15 heures). — Dunkerque a été ■bombaf~de~cêtfe nuit par une pièce à longue ■ portée. 14 obus sont tombés sur la ville. Quel-Iques personnes, appartenant à la population ■ civile, ont été tuées. I Dans le secteur au nord d'Arras, au cours de ■ la nuit du 21 au 22, l'ennemi, après un bombar- ■ dementd'une grande intensité, a attaqué sur plu- ■ sieurs points. 11 a été repoussé sauf au sud-est BdeSouchez où il a réussi à reprendre pied dans Hun élément de tranchée. I Dans la région du « Labyrinthe » une corf-■ B Ire-attaque allemande dirigée dans la soirée du ^B21 contre les positions que nous avions con-Bquises à l'est de la ferme de Quennevières a été ■ enrayée par le feu de notre infanterie et de notre s B artillerie. L'ennemi a fait usage de bombes ■ asphyxiantes. B Dans PArgonne, près de la route de Binar-Bville à Vienne-le-Chûteau, la situation n'a pas ■ subi de changement. I En Lorraine nous avons élargi de 300 mètres ■ vers le nord nos positions sur la crête est de ■ Reillon; nous avons occupé les croupes au Bsud-est de Remabois. Nous avons repoussé des ■ contre-attaques partant de Leintrey et une ■ autre contre-attaque au sud-est de Parroy. Nous Bavons dépassé Meizerai par le nord et par le ■ sud et nous avons gagné également du terrain ■au delà de l'Ablasswasen, dans la région de ■ Sondernach. B Paris, 22 juin (23 heures). — Au cours de la matinée du 22 une quinzaine d'obus ont encor été tirés sur Dunkerque; nos batteries lourde ont pris à parlie la pièce ennemie, qui était I cause de ce bombardement. Dans la région au nord d'Arras, les contre attaques ennemies ont pris fin au matin du 22 il n'y a eu au cours de la journée du 22 qu'un lutte d'artillerie extrêmement violente entr Souchez et Ecurie. En Champagne, près de Perthes, l'ennemi fait exploser quelques fourneaux de mines. Sur les hauts de la Meuse, à la tranchée'd. Calonne, l'ennemi a prononcé, à la fin de la nui du 21 au 22, une violente attaque pour repren dre les positions qu'il avait perdues. 11 n'es arrivé qu'à occuper une partie de son ancienn ligne; une- contre-attaque de notre part nou a fait presque regagner le terrain perdu. Près de Marcheville, en Woevre, une faibl attaque allemande (une demi-compagnie) qu tenta de réoccuper une tranchée abandonné entre les deux lignes a été dispersée par notre feu En Lorraine, une contre-attaque ennemie, qu débouchait à l'est de Leintrey, a été arrêtêe pa le feu de notre artillerie. Dans les Vosges, nuits avons élargi notre pro grès entre les deux branches-de la Fecht, dan la direction de Sondernach. Sur le front orientai Communiqué officiel allemand Au nord-est de Kurschany, à la suite d'un> atiaque ennemie que nous avons repoussée,plu de 100 prisonniers russes sont restés entre 'o: mains. Sur l'Omulew, une attaque de nos trou pes nous a rendus maures du village de Kopi: zyska. En Pologne, au Sud de la Vistule, p u sieurs attaques ennemies ont échoué. L'armée du général von Linsingen a passe le D niester. Elle est engagée dans de violent: combats sur la rive nord, entre Halicz, que l'en nemi tient encore, et Zurawno. Dans le secteui voisin et jusque dans la région à i'est de Lem berg et de Zolkiew, la poursuite continue. Entre Rowaruska e ie San, près d'Ulanow, rien d< particulier. Dans l'angle formé par le San et h Vistule, les Russes se sont retirés jusqu'au de!? du secteur du San. Sur la rive geuche de h Visiu'.e, au sud d'Ilza, ils reculent vers Je nord Communiqué officiel autrichien Vienne, 24 juin. — Le front du norc et ds l'ouest de la ceinture de Lemberg, dam la file de la position défensive russe Zolkiow Mikalajew, était occupé par des forces russe: considérables. Le 22 juin, à 5 heures du matin h landwehr de Vienne prit d'assaut l'ouvrage t!è Rzezna, à la route Janow-Lemberg.Nos trou pes pendant ce temps avancèrent par les hau teurs à l'est de Mlynowka-Bachas et priren d'assaut quelques retranchements de la hau ieur Lysa-Gora. Dans le courant de la matinée et au cours ds la marche en avant toujours pro gressive contre la ville, les ouvrages restants e les dispositions défensives du front du no:d ei de l'ouest furent, pris dans un combat sanglant. De ce fait, le front russe fut de nouveau débordé et l'ennemi,qui subit encore une fois des pertes considérables, fut forcé à la retraite. Nor iroupes s'avancèrent, dans leur poursuite, jusqu'au delà des hauteurs à l'est et au nord-esi de la ville et traversèrent, au sud de Lemberg. la route qui conduit à Mikalojow. Le général de I cavaîerie Boehm-Ermolli entra dans la ville de Lemberg sous les cris d'allégresse de la population, à 4 heures de l'après-midi, avec les ircupes de la deuxième armée. Les troupes russes sont également en retraite près de Zol kiéw et à l'est de Rawaruska. Des poussées en avant isolées de l'adversaire nu Tanew ont été repoussées. Cette nuit l'ennemi a continué retraite enire le San et la Vistule, ainsi que dans le territoire montagneux de Kielce, pour- 2 suivi par les troupes coalisées. Au Dnjesîr s situation générale1 est inchangée. La nouvelle ligne russe Zurich, 22 juin. — Le « Secolo >> publie i télégramme de Londres, reproduit par la « Kc 1 nische Zeitung », d'après lequel la retrai russe de Lemberg se poursuit. Les magasii avaient été vidés déjî« depuis quelque iemp Les Russes travaillent mainenant à une no * \ elle ligne de défense le long du fleuve Bou (Fleuve de 700 ki 1., parallèle au Dniestr, et q î se jette dans la Méritoire au-dessus de Nie l laïef. Il prend sa source au S. E, de Lember près de la frontière russe. Sur fie front îteio-auîrfchie ; Communiqué officiel autrichien 1 Dans le premier mois, de la guerre qui vie 3 de s'écouler, les Ialiens n'ont à enregisrer a cun succès. Nos troupes au sud-ouest maintie i nen., comme depuis le commencement de r guerre, leurs positions à ou près de la frontièr Au front de l'Isonzo, dans la région de frontièi fortifiée Flitsch Malborghet, à la crèie de Carinthie et sur tous les fronts du Tyrol, tou;< le? tentadves de la marche en avant ennem ont échoué avec des pertes considérables. Communiqué officiel italien Rome, 22 juin. — Rien d'important à signali des frontières du Tyrol et du Trentin, en deho: ; de quelques combats de reconnaissance dans > vallée de San Pellegrino, où nous avons occuj ' Punta Tosca, et dans la partie supérieure de vallée de Cordivole. Nous avons observé st plusieurs points la présence de lignes retranchés ennemies, fortement aménagées et cuirassée: quelquefois construites en béton armé. ; Dans la Carinthie, nous avons continué noti feu contre Malborgetto malgré le temps nuageu: Dans la nuit du 20 au 21 juin, les attaquf autrichiennes se sont renouvelées contre ; Freihoffel. : Dans le secteur oriental du Krn, les opératior ' commencées le 19 juin ont été terminées 20 juin malgré les difficultés du terrain qi s'étaient encore aggravées par le mauvais temf ei la" résistance de l'ennemi, qui était soutenu p; le feu de son artillerie lourde. Le long du front de l'Isonzo, l'ennemi essayi par des attaques de nuit acharnées et répétée contre les positions conquises par nous si la rive gauche de l'Isonzo, près de Plav; de nous rejeter sur la rive droite, mais se effectifs se brisent contre la résistance de ne troupes. Aux Dardanelles Communiqué officiel tare La bataille près de Sedd ttl Bahr du 21 juir qui dura presque vingt-quatre heures et se tei mina par la défaite de l'ennemi, s'est déroulé comme suit : L'ennemi prépara une attaque e ficace en bombardant particulièrement pendai 5 jours et sans interruption, avec son artilleri lourde, nos tranchées, qui forment la partie d l'aile gauche de noire groupe près de Sedd t Bahr. Le matin du 21 juin, à 5 heures, l'enn. mi, après avoir renforcé le feu d'artillerie e tirant 150 obus par minute, à la suite d'un a; saut et grâce aux renforts arrivant continuelle ment, avait occupé une partie de nos tranchée sur notre ailé gauche qui avaient été avancée it sa proximité. Ces tranchées passèrent à pli sieurs reprises de nos mains dans celles de 1er nemi, à la suite de contre-attaques renouvelée; Vers le soir il ne resta plus dans les mains d l'ennemi qu'une partie de 100 mètres. Dans 1 la ] nuiî du 21 au 22 juin nos troupes, qui avai< fait preuve d'une grande bravoure, repriren l'ennemi cette partie de tranchée par une al que énergique et une surprise de nuit; l'em 111 mi fut finalement refoulé en désordre et a\ des pertes considérables pour lui, dans ses i 0 ciennes positions, malgré qu'il fut très prodig ,s en munitions. Le combat d'artillerie ne coi s- nua à notre aile gauche que le matin et le s avec des intervalles. 3* -r— -, -, — v 1._ f, — il. i —i i —1_. ,r-L L... . - ■ En rner ï. Le d Sjiifartstidende » c otnmunique : Le capitaine d'un grand vapeur de « Frei s rikstadt », en Norvège, rapporte que le 7 ju au soir, il a vu, à quelques milles au nord-i H de Fareland, soudainement sauter à quelqi centaines de mètres de son bateau, un gra steamer belge. Le vapeur belge disparut en quelques mit " tes et 17 personnes, dont le capitaine, sa femi et son enfant se noyèrent. 1 Des canots furent immédiatement mis à l'e mais un bateau éclaireur anglais réussit à s; ver six hommes de l'équipage. la » » :s Londres, 22 juin. — (Reuter). — On i ic nonce de Fraserburg (duché d'Aberdeen) : vapeur anglais « Carlsbrook », en route Montréal à Leith, avec du froment, a été col par un sous-marin allemand à la hauteur ,r Kinnairds Head. 1.'équipage est arrivé à F ,g serburgh. la « » ié Londres, 23 juin. — On annonce de Norwi [a à Reuter que le vapeur « Punisiana » a < échoué cet aprës-midi avant deux heures, sur !S plage dans le voisinage de Pokefields. Le i , vire avait été torpillé par un sous-marin al mand. L'équipage, composé de 33 hommes débarqué à Lowestoft. Le « Punisiana » ét e en route de Montréal à Hull avec un char; ment de froment. is e * * Londres, 23 juin. — (Reuter). — A son ; rivée à Newcastle, le capitaine du vapeur m végien « Vernus » a annoncé qu'il a été arre I et forcé par un sous-marin allemand de jet II par-dessus bord une grande partie du char; s nient, se composant de vivres. Alors, il put ce 11 tinuer son voyage. Le ,«. Belgrave » a été ti pillé à la côte de Pembroskhire et remorqué. :, quille en l'air, à Broadhaven. L'équipage s vapeur est signalé manquait. r '• Londres, 24 juin. — Le schooner finni s n Les » a été coulé mardi au sud-est de 1' s Fair par un sous-inarin allemand. Il fut don 15 minutes à l'équipage pour descendre da « les canots. Trois obus ont été tirés. Le navi ne coula que lorsqu'il fut touché par une boi be. L'équipage fut remorqué pendant deux he res par le sous-marin; un vapeur danois arri sur les lieux, le prit à bord et le transporta Lerwich. i. ECHOS e Le plus rapide navire de guerre du mont e Le contre-torpilleur russe « Novik » détie 1 le record de vitesse de tous' les navires i guerre du monde entier. Il a fourni aux esss t officiels le maximum de 37.3 nœuds, soit t ;- kil: S80 m. à l'heure, c'est-à-dire la vitesse d'i :- train express. Dans un essai d'une durée de s heures, il s'est maintenu à l'allure moyenne i s 38 nœuds sans que ces machines et ses cha dières aient été poussées à leur limite de c pacité de travail. Cette précieuse unité de la marine impéria e russe est un magnifique destroyer à turbine i a 1,2?0 tonnes, de 100 mètres de longueur. 9 t ■ mam imri ■■■■■m i « ■ i ■ . ■ni GO de largeur et 3 m. 65 de tirant d'eau. Ses : à machines développent une puissance effective ta- de 30,500 HP; ses chaudières sont chauffées ie- au pétrole. L'armement du » Novik » consiste ec en 4 canons à tir rapide de 100 mill. et 4 tubes m- lance-torpilles. Il est monté par un équipage ue de 130 hommes. iti- Déail typique : le « Novik » a été construit air en Allemagne, aux chantiers Vulcan-Werke à Stettin. — Les films en couleurs La coloration des films représente une des plus grandes difficultés de l'art cinématographique. Le procédé employé jusqu'ici consiste dans Je~ la fixation de grains d'amidon minucules et in' transparents en bleu, rouge, jaune, etc., sur la :sl plaque. On annonce que le professeur alle-es mand R. Ruth aurait réussi à mettre la photo-graphie en couleurs au service de la cinémato-graphie. 11 s'est servi pour ses expériences de lu" petites boules de couleur en guise de filtre de lle couleur. La couche de ces petites boules ferait pour ainsi dire corps avec le film lui-même et au répondrai, à tous les désirs d'une coloration in-lu" tense des projections cinématographiques. Le 1 Mai à l'Hôtel de Ville in- Le Le congé du 1er Mai, dont jouissent depuis de six ans les employés et ouvriers des services ilé communaux et les é'èves des écoles officielles de de Gand, n'a pas été accordé cette année sans 'a- opposition, comme on pourra en juger par la lecture du compte-rendu de la séance du Conseil communal du 26 avril, qui vient d'être ch publié au Bulletin communal et que nous re-ité produisons ci-après : la I" Mai. Congé aux employés et ouvriers des la - services communaux. a M. LE BOURGMESTRE. — Le groupe libéral ait a exprimé jadis l'opinion que l'octroi d'un congé ,e. le 1" mai tombe dans les attributions du Collège. La question a donc été discutée cette année au Collège ; ses membres n'étant pas d'accord, il a été décidé que la question serait )r_ soumise au Conseil communal. 1(é Les congés traditionnels ont été supprimés er celte année. Le moment est mal choisi pour ,e donner des congrès ou songer à des fêtes. Si ,n- l'on accordait le congé voté antérieurement, >r- il ne pourrait être appliqué aux milliers d'ouvriers la des darses, et ceux-ci s'expliqueraient difficile-iu ment la distinction qui serait faite entre eux et les ouvriers des régies et des services publics ordinaires. L'opinion publique ne serait peut-,js être pas favorable à un congé. C'est pourquoi le plusieurs membres sont d'avis que le congé ne -îé doit pas être accordé cette année le 1er mai ; ils ns sont prêts, cependant, à accorder, aussitôt que re les circonstances le permettront, un jour de n~ congé eu compensation de celui du 1er mai. u- MM. ANSEELE, échevin, COPP1ETERS, et 'j1 LAMPENS, échevin, font remarquer que jus-a qu'ici les festivités n'ont pas été interdites; l'Administration a même fait des démarches pour permettre l'ouverture du Théâtre Flamand. Ceci fut approuvé par le Conseil tout entier. Pourquoi cette unanimité ne se retrouverait-elle pas en faveur du lr mai, la fête du Travail et de la 'e Paix ? Ils demandent que l'on maintienne ce nt qui existe et que l'on évite toute déception à la ie classe ouvrière, qui se conduit si dignement. Le parti socialiste tient à ce que le congé soit accordé, car même sa suppression pour un an ln pourrait être envisagée comme une mesure prise ' contre le parti socialiste. L'opinion publique ne peut se sentir blessée par une fête de paix et a d'hommage au travail. Les orateurs reconnaissent que les travaux le aux darses ne constituent pas une régie propre-ie ment dite et que les ouvriers qui y sont employés n ne peuvent invoquer un droit acquis. ■ Feuilleton du Journal de Gand 24 itn H . "| Le Comte MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Villefort, après avoir reçu la lettre de M. Salvieux,. embrassé Renée sur les deux jou ™isé la main de Madame Saint-Méran et se wlle du marquis, courait la poste sur la ro d'Aix. Le père Dantès se mourait de douleur d inquiétude. Quant à Edmond, nous savons£e qu'il éi devenu. X LE PETIT CABINET DES TUILERIES Abandonnons Villefort sur la route de Pai o», grâce aux triples guides qu'il paye, il br 'e chemin, et pénétrons à travers le& deux trois salons qui le précèdent dans ce petit ca binet des Tuileries, à la fenêtre cintrée, si biei connu pour avoir été le cabinet favori de Napo léon et de Louis XVIII, et pour être aujourd'hu celui de Louis-Philippe. Là, dans ce cabinet, assis devant une tab'< de noyer qu'il avait rapportée d'Hariwell, e que. par une de ces manies familières au: grands personnages, il affectionnait tout parti culièrement, le roi Louis XVIfl écoutait asse: légèrement un homme de cinquante à cinquan te-deux ans, à cheveux gris, à la figure aristo cratique et à la mise scrupuleuse, tout en notan je à la marge un volume d'Horace, édition d( es Gryphius, assez incorrecte quoique estimée, e -ré qui prêtait beaucoup aux sagaces observation1 jtc philologiques de Sa Majesté. — Vous dites donc, Monsieur? dit le roi. et — Que je suis on ne peut plus inquiet, sire .— Vraiment? auriez-vous vu en songe sep ait vaches grasses et sept vaches maigres? — Non, sire, car cela ne nous annoncerai que sept années de fertilité et sept années d< disette^ et, avec un roi aussi prévoyant que l'es Votre Majesté, la disette n'est pas à craindre. — De quel autre fléau est-il donc question mon cher Blacas? is, — Sire, je crois, j'ai tout lieu de croire qu'ut i'e orage se forme du côté du Midi. ou — Eh bien, mon cher duc, répondit Louii XVIII, je vous crois mal renseigné, et je s posiivement au contraire qu'il fait très-be temps de ce côté-là. Tout homme d'esprit qu'il était, Louis XV aimait la plaisanterie facile. — Sire, dit M. de Blacas, ne fût-ce que pc - rassurer un fidèle serviteur. Votre Majesté pourrait-elle pas envoyer dans le Langued' dans la Provence et dans le Dauphiné des ho mes sûrs qui lui feraient un rapport sur l'esp de ces trois provinces? — Canimus surdis, répondit le roi tout continuant d'annoter son Horace. — Sire, répondit le courtisan en riant, pL avoir l'air de comprendre l'hémistiche du poi de Vénuse. Votre Majesté peut avoir parfai ment raison en comptant sur le bon esprit de France; mais je crains de ne pas avoir toui fait tort en craignant quelque tentative dés< t pérée. — De la part de qui? t — De la part de Bonaparte, ou du moins ■ son parti. I — Mon cher Blacas, dit le roi, vous m'e péchez de travailler avec vos terreurs. — Et moi, sire, vous m'empêchez de dorr avec votre sécurité. i — Attendez., mon cher, attendez, je tiens u note très-heureusé'sur le Paà'or quum Iraher attendez, et vous continuerez après, 3is 11 se fit un instant de silence, pendant lequi au Louis XVIII inscrivit, d'une écriture qu'il fa sait aussi menue que possible, une nouvell III no:e en marge de son Horace; puis, cette nol inscrite : ll,r — Continuez, mon cher duc, dit-il en se ri ne levant de l'air satisfait d'un homme qui cro 'c, avoir eu une idée lorsqu'il a commenté l'idé m- d'un autre. Continuez, je vous écouie. r't — Sire, dit Blacas, qui avait eu un instai l'espoir de confisquer Villefort à son profit, j en suis forcé de vous dire que ce ne sont point d simples bruits dénués de fondement, de simple ui nouvelles en l'air, qui m'inquiètent. C'est u ;te homme bien pensant, méritant toute ma coi te- fianqe, et chargé par moi de surveiller le Mil la (le duc hésita en prononçant ces mots),' qui a à rive en poste pour me dire : Un grand péril mi îs- nace le roi. Alors je suis accouru, sire. — Mala ducis avi domum, continua Lou XVIII en annotant. c'e — Votre Majesté m'ordonne-t-elle de ne plu insister sur ce sujet? m" — Non, mon cher duc. mais allonge/. I main. iir — Laquelle? — Celle que vous voudrez, lù-baî, à gauchi ne — Ici, sire? : — Je vous dis à gauche e; vous cherchez droite^c'est à ma gauche que je veux dire; 1: :l vous y êtes; vous devez trouver le rapport du j_ ministre de la police en date d'hier... Mais, te-e nez. voici M. Dandré lui-même... n'est-ce pas, e vous dites M. Dandré? interrompit Louis XVIII s'adressant à l'huissier qui venait en effet d'an-noncer le ministre de la police. it — Oui, sire, M. le baron Dandré, reprit e l'huissier. — C'est juste, baron,reprit Louis XVIII avec lt un imperceptible sourire; entrez, baron, et ra-e contez au duc ce que vous savez de plus récent e sur M. de Bonaparte. Ne nous dissimulez rien s de la situation, quelque grave qu'elle soit-n Voyons, l'île d'Elbe est-elle un volcan, et allons i_ nous en voir sortir la guerre flamboyante et |j toute hérissée : bella, horrida bella? M. Dandré se balança fort gracieusement sur le dos d'un fauteuil auquel il appuyait ses deux mains et dit : — Votre Majesté a-t-elle bien voulu consul* ter le rapport d'hier? — Oui, oui; mais dites au duc lui-même, qui ne peut le trouver, ce que contenait le rapport; détaillez-lui ce que fait l'usurpateur dans son île. — Monsieur, dit le baron au duc, tous les serviteurs de Sa Majesté doivent s'applaudir des nouvelles récentes qui nous parviennent à de l'île d'Elbe. Bonaparte... i, (A suivre).

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