Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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28 January 1917
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s.n. 1917, 28 January. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6h4cn70m5d/
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Dimanche 28 janvier 1017 13 centimes le numéro 01me année - Ncs 22-28 JOURNAL DE GAND ECHO I^X-,A3MJ03FIJS£S ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — GAND TELEPHONE 665 ANNONCES : S adresser rue de Flandre, 3, Gand. „__i__LiM_iJUmiaMiimw wiw ai ■ h iwi ni i—— Le rationnement du lait Le nombre des locaux de vente a sensiblement augmenté depuis ia semaine dernière: actuellement il y en a a peu près dans tous les quartiers de la ville ; Gent-brugge et Ledeberg aussi sont desservis, ou sur le point de l'être. Mais la grosse difficulté résulte des quantités insuffisantes dont dispose la \ ille et c'est ce qui suscite- de nombreuses critiques contre l'Administration. Les quantités de lait étant variables, les heures d'arrivage irrégulières, il est impossible d'assurer la distribution à heures tixes ou pour des séries de personnes déterminées d'avânce, comme Lv'ia se fait actuellement pour le beurre. De là forcément des courses et des stationnements inutiles et longs. Le service du lait plein pour les enfants de .deux à trois ans et pour les malades, fonctionne régulièrement au local du Quai des Àugustins, n° 5, où est installée 1 usine de ..pasteurisation communale. Les quantités de lait, plein ont augmenté sensiblement et nous avons l'assurance qu'elles augmenteront encore. Dès que ce insultât sera atteint le lait pour malades sera débité dans les divers locaux de vente et le public pourra aillai être servi sans de trop grands déplacements.Pour le service des enfants malades et débilités une quantité quotidienne de 12.<±00 litres est nécessaire et l'on ne reçoit actuellement qu'environ -1000 litres. Quant au lait écrémé, on devrait pouvoir disposer journellement de 30.000 litres, et l'on n'en a que 8 à 9000 ; encore une certaine quantité doit-elle être convertie en lait battu vu le trop grand degré d'acidité d'une partie du lait qui est amené des laiteries' et des stations d'écrèmage de la campagne (1). Il est incontestable que dans la campagne il y ait sabotage au détriment de la population dç la ville. Tant du côte de la \ ille que du côté des autorités allemandes, des études sont faites en ce moment pour améliorer cette .situation.Lorsque le nouveau service communal disposera des quatités nécessaires, les stationnements disparaîtront complètement: dans chaque local l'organisation est faite de layon à pouvoir débiter plus de 400 litres par heure,ce qui est énorme si l'on tient compte du tait que le lait se débite non par quantités d'un litre, mais par fractions de litre et par quantités variant d'après chaque carte. Le public, qui aura alors la certitude d'être servi, n'arrivera plus aux premières heures en vue d'obtenir son tou7' le plus toi possible. Il faut en tout, cas noter, que le lait n'arrive que tard en ville. Dans les campagnes, en effet, le travail, retarde par l'absence de lumière, n'est terminé que vers 9,30 ou 10 h. Le lait doit ensuite arriver à Gand, être pasteurisé.et ne peut être envoyé aux locaux de vente que vers midi ou 1 heure. Ce n'est que le lait travaillé lit veille qui peut être distribué- dans la matinée.Quant aux cartes de rationnement, contrairement à ce qu'on a affirmé dans la presse locale, elles ont été toutes distribuées dans tojites les sections de police, bien avant le 10 janvier. Ceux qui n'en auraient pas reçu peuvent toujours s'adresser au Magasin Communal où l'on fera en tout cas bien de prendre les précautions nécessaires pour éviter les -abus. (1) L'Administration communale a fixé la ration de lait battu à un maximum de 2 litres par carte de mcnage. La Place Marie-Henriette Nous apprenons qu'un projet d'aménagement de la place Marie-Henriette paraîtra sous peu. 11 s'agirait de garder les dimensions actuelles, mais d'ériger un monument de telle sorte que la place n'ait plus l'àsr pect désert qu'elle a actuellement. Pour p*U q-tron puisse en juger actuellement, ce projet semble devoir tenir compte des intérêts de "tout le monde. Les Expositions Ce sont des œuvres bien séduisantes que celles que vient de nous montrer, à la Salle Taets, le peintre terniondois Pieter Grorus, l'un des plus doués parmi les nôtres. 11 s'inspire uniquement des paysages de Flandre, do ut il pénètre la poésie avec une sensibilité qui rappelle celle du grand iJen Duyts, et dont il évoque: l'air et la lumière avec une rare virtuosité de coloriste. Il est d'ailleurs servi par un métier.très simple et sur, si simple et.si sûr que l'on redoute un peu de voir, par la suite., l'artiste s'y abandonner trop complaisamment. Son grand tableau, « l'Automne » est: superbe eu sa poétique richesse, en sa sereine splendeur; ses « Bords d'étang », son « Temps pluvieux », son « lluisseau sous bois » ses « Hêtres », .ses « Bouleaux » et ses « Peupliers » sont d'un sentiment bien délicat, d'une bien fraîche et bien savoureuse exécution ; ses « Impressions » si variées et si justes en leur preste notation, sont presque toutes exquises. liés amateurs ne se sont pas trompés sur le charme et le mérite de ces œuvres, et ia plupart d'entre elles ont trouvé acquéreur. L'exposition Pieter Gorus.,est donc, de tous points, l'une des plus réussies de la saison. Le secours-soutien De source autorisée nous apprenons que le secours-soutien vient d'être majoré dans les proportions survantes: 1° 1.25 fr. aux femmes de militaires avec augmentation de 0.50 fr. pour chaque enfant âgé de moins de 10 ans; 2° 1,25 fr. aux parents directs ou ascendants des militaires célibataires, veufs ou divorcés sans enfants; toutefois le taux de 0.50 fr. sera maintenu pour les parents des militaires réengagés, des gendarmes et des agents militarisés ; • >° 1.25 fr. aux personnes, qui assurent l'entretien des frères ou sœurs, âgés de moins de )L6 ans, de militaires célébataires et orphelins de père et mère; même exception qu'au 2°. Ce nouveau barême au m un effet rétroactif au 1er janvier 1917. Conseil communal de Gand Séance du 22 janvier. Conseil: 1. Décide d'adresser une lettre de condoléances à la famille dé feu M. Prayon de Pauw, ancien conseiller communal de Gand. 2. Prend connaissance d'une lettre par laquelle le personnel enseignant des Ecoles communales sollicite l'application à partir du 1er janvier 1917 de la nouvelle loi scolaire et les augmentations de traitement pour le personnel féminin. Ilenvoyé au Collège et aux commissions pour prompt examen. '■]. Emet son avis sur diverses réclamations en matière d'impositions. ! * 4. Prend pour notification le procès-verbal de vérification de la Caisse communale dressé par M. l'éclievin des Finances le 13 janvier dernier. 5. Nommé M. Kaoul Gvseliimk commis a l'Hôtel de Ville, aux ion étions de Contrôleur des recettes, dépenses et comptabilité des divers services communaux, y compris le service temporaire créé dans les derniers temps. (5. xVcorde au Comité de secours aux prisonniers de guerre, un subside de 10.000 ir. pour le lor trimestre de 1917. 7. Apporte au règlement de. la Taxe sur les Chiens pour 1917, une modification accordant un dégrèvement, sur le pied- de taxe la moins élevée, dans le cas où un contribuable a acquitté une taxe similaire dans,une autre commune. 8. Approuve les exposés du Collège relatifs au personnel du Bureau de Bienfaisan- , ce, aux travaux réclamés à la Bibliothèque : de 'l'Université, à l'inspection médicale cies I écoles libres et à l'application des barèmes ! au personnel des écoles communales, que ! nous publions d'autre part. Exposition 1913. Versement de 20 %. ■ Le Conseil prend l'arrêté suivant: Attendu que par l'avance faite en suite de la délibération du Conseil communal du 2T août, 191-1, la Ville est principale créancière de la Société anonyme de l'Exposition Universelle en liquidation ; Attendu que les événements de guerre ont entraîné la Ville à des dépenses si considérables qu'elle est obligée à faire rentrer tout au moins une partie de sa créance à charge de la prédite société ; Ayant égard a la lettre du 3 mars 1914, par laquelle les directeurs généraux de l'Exposition attiraient l'attention du Collège sur la situation des .^souscripteurs, appartenant en grande partie a" la bourgeoisie moyenne et émettaient l'opinion que puisque cette partie de la population, avait'généreuse me ut accordé sa participation à l'Œuvre, il serait équitable de ne pas l'obliger au versement intégral des 00 °/Q restant dûs sur la souscription ; Décide: a) de charger le Collège d'inviter la Société anonyme de l'Exposition universelle de Gand en liquidation à procéder dans la huitaine, à un appel de fonds de vingt pour cent du capital souscrit par ses actionnaires et à verser le produit de cet appel de fonds aux œuvres communales cie secours et d'assistance et notamment' à l'œuvre des réquisitionnés; b) de dispenser le Collège de réclamer à la Société tout versement autre que celui du boni éventuel de la liquidaitou. Chronique gantoise INFORMATIONS communales. - bureau de Bienjai m uet'-. - Personnel des bureaux, etc. Paiement des augmentations de traitement, liappel de fr. 3,900 sur 19f«S, Exposé de M: 1 échevin Heynderyclix. Messieurs. L'Administration du Bureau de Bienfaisance nous a fait parvenir, sous la date du 9 janvier courant, ind. I, n° 200; la lettre suivante: « Dans la confection de nos budgets pour « les années 1915, 1910 et 1917, nous avons « tenu compte de l'arrêté pris par le Conseil' ' « . cpmunal le 4 novembre 19l4, en vertu « duquel toutes augmentations règieineii-« taires de traitement de notre personnel « étaient suspendues. « Le Conseil communal ayant rapporte « le ■> courant son arrêté du 4 novembre « 1914, nous avons l'honneur de vous ex-« poser que, pour pouvoir appliquer le ba- .~'T -*TTt^,»fHTwiif[T»~'ft*TM,«nnr«rnnTr Trrïïrrar -rrri-rni—rTifianirn i « renie des traitements de notre personne « pendant l'année 1917, nous devrions pou « voir disposer d'un crédit supplémentaire « de fr. 2,200 à l'article 24 et d'un crédii .< supplémentaire de fr. 1,000 à l'article 2;~ « du titre II dè notre' budget pour 1917. « Pour eé qui concerne les augmentation.-« arriérées, celles-ci s'élèvent: « Pour l'exercice 1915: art. 24, fr. 100: « art. 25, fr. .300. « Pour l'exercice 1910: art. 24, fr. 100; « art. 25, fr. 900. « Soit pour 1915 et 1910, fr. 1,400. « Le Conseil communal ayant décidé que « la moitié de ces augmentations arriérées « pouvait être liquidée actuellement et que « l'autre moitié serait liquidée après la « guerre, ii nous faurdait disposer d'un « crédit de fr. TOO pour payer immédiate-« ment la moitié des augmentations dues « depuis 1915 jusqu'en 1917. « Nous avons donc l'honneur de solliciter « un crédit total de fr. '>,900 pour pouvoir « exécuter, en ce qui concerne notre person-« nel, la décision prise par le Conseil.com-« munal le 3 courant.'» Le Collège propose au Conseil de réserver un accueil favorable à cette demande i, d'autoriser le Bureau de Bienfaisance a inscrire un crédit de fr. 8,900 par rappel à ! son budget de .1918. Ecoles communales. Personnel. Augmentations de traitement. Application des barèmes. Régularisation de l'arriéré.- Exposé de M. Boddaert, ff. d'échevin. Messieurs. Par délibération, en date du ;i janvier dernier, le Conseil communal a décidé qu'à partir du 1er'janvier 1917, les augmentations de traitement prévues par les règlement s-barêmes pour les fonctionnaires, employés.et ouvriers communaux pouvaient être liquidées. 11 s'en suit que la décision du Conseil en date du 2 novembre 1914 est rapportée et qu'à l'avenir les barèmes arrêtes pour le personnel enseignant recevraient également leur application. D'autre part, le Conseil communal, dans la même délibération, a décidé que- l'arriéré revenant aux instituteurs, du chef repris ci-dessus^ serait liquidé jusqu'à concurrence de moitié,, à partir du 1er janvier dernier. Le crédit à voter par le Conseil communal s'élève pour les membres du personnel enseignant des écoles communales à: I. Ecoles primaires: -à) augmentation s obligatoires pour 1915, 1910 et 1917 (.Loi du 19 mai 1914), fr. 45,000; b) arriéré (tes augmentation obligatoires pour .1915 et 1910, sôit fr. 41,000,dont moitié, fr. 20,oU0. II. Ecoles gardiennes: a) augmentations pour 1015, 1916 et 1917, fr. 5,500 ; --arriéré des augmentations pour 1915 et 1910, fr. 5,000. dont moitié, fr. 2,500. III. Ecofcs. d'adultes: a) augmentations pour .1915, 1910 ,et .1917, fr. 2,800 ; b) arriéré des augmentations pour 1915 et 1910, fr. 2;800, soit pour moitié, fr. 1;400. IV. Ecole normale communale: a) augmentations pour U>15, 1910 et 1917, Jr. 1,200; bj arriéré des augmentations pour 1915 et 1910, fr. 1,200, dont moitié, fr. 000. V. Servantes d 'écoles : Arriéré ' dû pour 1915 et 1910, fr. 4,000, dont moitié, îr. 2,000. Total, fr. 81,500. Les augmentations auxquelles les servantes d'écoles ont droit en 1917, sont prévu*s au budget de l'exercice courant et ne doivent -être mentionnées ici que pour mémoire.Si le Conseil communal estimait qu'il vaut mieux, au point de vue de comptabilité, voter, le crédit global, nécessaire pour payer tout l'arriéré, le crédit nécessaire à cet effet, s'élèverait à la , somme . de fr. 108,500. Il resterait toutefois entendu que '■ la moitié de l'arriéré serait payé en 1917 et l'autre moitié en 1918. Le Conseil est donc saisi d'une double proposition: l'une portant sur le vote d'un crédit de fr. 81,500, l'autre sur le vote d'un crédit de fr. 108,500. Bibliothèque de l'Université. —-. Bâtiments. Nouveaux travaux. Exposé de M. le bourgmestre Braun. Messieurs. Par lettre, én date du 1er août 1910 (reçue le 27 septembre dernier), M.Te Directeur Grénéral du Ministère des Sciences et des Arts, Beckers, nous à- transmis le dossier d'une série (le travaux destinés à agrandir et à modifier les locaux de la bibliothèque de l'Université. Par lettre, en date du 21 septembre, M. j'administrateur-inspecteur Haerens nous signale les mêmes travaux, en demandant que le service technique de la Ville en élabore les plans d'exécution. Ces deux lettres soulèvent des questions de principe, sur lesquelles le Collège croit devoir appeler l'attention préalable du Conseil communal. Le Collège fait remarquer d'abord, que les travaux de construction et d'amélioration aux bâtiments universitaires ont, depuis de longues années, été successivement étudiés et exécutés par les agents de l'Etat, et sous leur conduite et surveillance^ la Ville n'intervenant que par voie de subside ou subvention fixée à forfait. Tel a été le cas,' en dernier lieu, pour les nouveaux Instituts Universitaires-, dont le Conseil communal s'est occupé, notamment, dans ses séances des 25 avril, 31 octobre 1898 et c9 octobre 1900. Pour la Bibliothèque de l'Université, la situation présenté, même, un caractère spécial résultant de la convention du 20 janvier 1818, en vertu de laquelle cet établissement a été remis par la Ville à l'Etat, .à. charge, pour ce dernier, d'assurer « toutes les réparations tant ordinaires qu'extraordinaires ». Ou peut donc se demander si, en présence (le ce texte conventionnel, qui tait loi entre parties, l'obligation générale formulée par la loi du 15 juillet 1849 et que. M. le directeur Beckers invoque dans sa lettre précitée, peut être appliquée aux • nouveaux travaux à effectuer au' dit établissement. 1 Nous rappellerons, à ce sujet, que lorsqu'il s'est agi, en 1881, de construire les . bâtiments sans étage dont on demande aujourd'hui l'extension, M. l'administrateur-inSpecteur Wageiier écrivait au Collège, le 4 janvier 1881, une lettre qu'il paraît nécessaire de rappeler : « Messieurs, « A l'exposé des motifs présenté à l'appui « du projet de loi relatif aux améliorations : « et constructions à faire aux locaux uni-, « versitaires' de l'Etat, se trouve annexé un « 1 tableau dés dépenses présumées. Parmi, « 6es dépenses, figure une somme de ir. « ; 2,000 destinée à l'amélioration des io-« eaux de~Ta Bibliothèque. . ' . . . . . « . . . - ; .. .. .' . . . « J'ai prié M. Pauli de bien vouloir dres-. « ser un avant-projet faisant droit aux ré-« clamations de M. valider Haeghen. M. « Pauli ayant obtempéré à ce désir, j'ai en-« gagé le Gouvernement à lui confier l'éia-« boration du plan définitif. Cest ce qui a' « été fait par la Direction des bâtiments «. civils, laquelle est chargée, comme vous « le savez, probablement, de l'exécution de « tous les trava ux se rattachant au crédit « de fr. 4,500^000 affecté par la loi du 1 « août 1879. à l'amélioration et *à l'agran-« dissement des locaux universitaires de « l'Etat. F ^uilleton du Journal de Gand 264 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS ~ Ah î vraiment, dit Monte-Cristo ; ainsi ce monsieur est académicien? Depuis huit jours il fait partie de la docte assemblée. Et quel est son mérite, sa spécialité? Sa spécialité? Je crois qu'il enfonce des épingles dans la tête des lapins, qu'il fait manger de la garance aux poules, et qu'il repousse avec des baleines la moelle épinière des chiens. —- Et il est de l'Académie des sciences pour cela? — Non pas, de l'Académie française. - Mais qu'a donc à faire l'Académie française là-dedans? Je vais vous dire, il paraît... Que des expériences ont fait faire un grand pas à la science, sans doute? ISon, mais qu'il écrit en fort bon style. -- Cela doit, dit Monte-Cristo, flatter énormément l'amour-propre des lapins à qui il enfonce des' épingles dans la tête, des poules dont il teint les os en rouge, et des chiens dont il repousse la moelle épinière, Albert se mit à rire. — - Et cet autre? demanda le comte. Cet autre? Oui, le troisième. Ah! l'habit bleu barbeau? Oui. C'est un collègue du comte, qui vient de s'opposer le plus chaudement à ce que la chambre des pairs ait un uniforme ; il a eu un grand su'ccès de tribune à ce propos-là; il était mal avec les gazettes libérales, mais sa noble opposition aux désirs de la cour vient de le raccommoder avec elles ; on parle de le nommer ambassadeur. - Et quels sont ses titres à la pairie? Il a fait deux ou trois opéras-comiques, pris quatre ou cinq actions au Siècle, et voté cinq ou six ans pour le ministère. — Bravo! vicomte, dit Monte-Cristo en riant, vous êtes un charmant cicerone ; maintenant vous me rendrez- un service, n'est-ce pas? — Lequel? Vous ne me présenterez pas à ces messieurs, et s'ils demandent à m'être présentés, vous me préviendrez. En ce moment le comte sentit qu'on lui posait la main sur le bras; il se retourna, c'était Danglars. —- Ah! c'est vous, baron! dit-il. - Pourquoi m'appelez-vous baron? dit Danglars; vous savez bien que je ne tiens pas à mon titre. Ce n'est pas comme vous, vicomte ; vous y tenez, n'est-ce pas, vous? - Certainement, répondit Albert, attendu que si je n'étais pas vicomte, je ne serais plus rien, tandis que vous, vous pouvez sacrifier votre titre de baron, vous resterez encore millionnaire. \— Ce qui me paraît le plus, beau titre sous la royauté de Juillet, reprit Danglars. Malheureusement, dit Monte-Cristo, on n'est pas millionnaire à vie comme on est baron, pair de France ou académicien ; témoin les millionnaires Franck et Poul-nianh, de Francfort, qui viennent de faire banqueroute. — Vraiment? dit Danglars en pâlissant. , Ma foi, j'en ai reçu la nouvelle ce soir par un courrier: j'avais quelque cho^e comme un million chez eux; mais, averti à temps, j'en ai exigé le remboursement voici un mois à peu près. / Ah"! mon Dieu! reprit Danglars, ils ont tiré sur moi pour deu^ cent mille francs. - Eh bien, vous voilà prévenu; leur signature vaut cinq pour cent. Oui, mais je suis prévenu trop tard,, dit Danglars, j 'ai fait honneur à leur'signature.lion! dit Monte-Criàto, voilà deux cent mille francs qui sont allés rejoindre... Chut!, dit Danglars; ne parlez donc pas de ces choses-là... Puis, s'approchant de Monte-Cristo... surtout devant M. Ca-I valcanti. fils, ajouta le banquier, qui, en prononçant ces mots, se tourna en souriant du côté du jeune homme. Morcerf avait quitté le comte pour aller parler à sa mère. Danglars le quitta pour saluer Cavàlcanti fils. Monte-Cristo se trouva un instant seul. Cependant la chaleur commençait à devenir excessive. Les valets circulaient dans les salons avec des plateaux chargés de fruits et de glaces. Monte-Cristo essuya avec son mouchoir son visage mouillé de sueur; mais il se recula quand le plateau passa devant lui, et ne prit rien pour se rafraîchir. Madame de Morcerf ne perdait pas du regard Monte-Cristo. Elle vit passer le plateau sans qu'il y touchât; elle saisit même le mouvement par lequel il s'en éloigna. Albert, dit-elle, avez-vous remarqué une .chose. Laquelle, ma mère? C'est que le comte n'a jamais voulu accepter de dîner chez M. de Morcerf. Oui, mais il a accepté de déjeuner chez moi, puisque c'est par ce déjeuner qu'il a fait son entrée dans le monde. Chez vous n'est pas chez le comte, murmura Mercédès, et, depuis qu'il est ici, je l'examine. — Eh bien? Eh bien ! il n'a encore rien pris. Le comte est très-sobre. Mercédès sourit tristement. Rapprochez-vous de lui, dit-elle, et,, au premier plateau qui passera; insistez. Pourquoi cela, ma mère? Faites-moi ce plaisir, Albert, dit Mercédès. Albert baisa la main de sa mère, et alla se placer près du comte. Un autre plateau passa chargé comme les précédents; elle'vit Albert insister près du comte, prendre même une glace et la lui présenter, mais il refusa obstinément. Albert revint près de sa mère ;' la coin- -

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