Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 16 July. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k93125ts05/
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Vendredi 10 juillet 19ir> centimes le numéro BEMB—B———saWPByEaWKîM' mi HIH II I IIIII II 59me année - N° 197 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE): S fr. par an ; \ fr. pour six mois ; fr. pour trois mois Pour Vétranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRATION : 3, -Bi.TT.tb IDE FLA iN IrcIL, 3, Gr^JN TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Chronique pédagogique. A propos de la suppression des distributions de prix. I gj l'on veut bien accorder quelque valeur aux Lisions que nous avons exposées hier, on Lésera peut-être qu'il serait opportun de Ichercher des modifications de nature à donner à l'aiguillon si puissant de l'amour-I r(pr> une direction plus morale et une lintoence plus efficace. Que l'on commence Ipj ]es établissements d'enseignement moyen, Ij.. (s jaunes gens peuvent très b.en com-Irisire qu'une instruction solide leur sera l'iessaire pour occuper leur place dans le I mile. C'est un grand tort de ne pas dévelop-ï.;:ce sentiment légitime, naturel ei sensé; I ;n exploité, il donnera une saine impulsion Lux études. | On l'a compris ainsi dans la plupart des pays [voisins et. pour l'enseignement secondaire, on I-, a adopté une nouvelle sanction des études, en Le d'atténuer les dangers de l'institution des récompenses. I Les Hollandais ne décernent pas de prix. Des examens de fin d'année dccident chez eux du sort des élèves; l'épreuve est subie devant les professeurs qui ont donné l'enseignement el dans la class j même. Rien de public ni de solennel. Le dernier examen seul se passe devant nne commission nommée par le gouvernement En Allemagne, les distributions de prix ainsi que les compositions régulières sont maintenant prohibées. On a abandonné les moyens d'émulation assez généralement en usage autrefois : éloge public des bons élèves, insertion d'une liste de lauréats dans le programme publié à la Sn de l'année scolaire. 11 y a peu de pédagogues qui ne les condamnent pas et. dans un traité qui reflète très bien les aspirations du monde pédagogique en Allemagne, le Dr Herman Schiller s'exprime ainsi : « Le mieux serait de suppn mer complètement ces cérémonies: on peut ie faire sans aucun préjudice, comme nous avons pi le constater par une longue expérience, con-Brmée par beaucoup d'autorités. Dans tous les. es, on devrait, par l'exclusion de toute pubn-Itti. donner à l'émulation un caractère moins witant et moins dangereux. » , En Suisse également, le désir de bien faire affit comme mobile d'action, sans celui de sur-asser son voisin. Le zèle et la bonne volonté ont l'étudiant fait preuve lui vaut de la part eses professeurs la note satisfaisante sans ia-uelle il ne peut changer de classe. Le maître st seul juge, sans autre règle que sa con-dence; il n'y a pas d'examen. De temps à au-re, et sans indication aucune à l'avance, les lèves font des compositions qui permettent aux irofesseurs de constater les progrès réalisés iar leur enseignement. Aucun résultat n'est iroclamé publiquement : les parents seuls ap-irennent ce qu'ils doivent connaître de leurs infants. En Autriche, les distributions de prix ont été appriniées par décret du ministre de J'instruc-on publique et des cultes en date du 28 sep-:mbre 1870; il n'y a d'exception que pour le eu d'écoles secondaires où il existe des fonds péciaux à cet effet. Des certificats sont décer-és aux élèves groupés en quatre catégories après les notes qu'ils ont recueillies. En Hongrie, l'année classique s'ouvre dans i première semaine de septembre par une fête :olaire et se termine dans les derniers jours u mois de juin par des examens de passage ès sévères. Il n'y a pas de distributions de rix et naturellement pas de compositions. En Italie, les cours finissent également le 30 lin et sont suivis d'une session d'examens de romotion (c'est-à-dire de passage) et d exa-ens de licence. On supplée efficacement à usage de donner des prix en dispensant les unes gens de toute épreuve dans les branches i ils obtiennent les 7 10 des points pendam "euilleton du Journal de G and 41 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALbXAINDtvb UUfflaa Les jours s'écoulèrent, puis les semaines puis les mois : Dantès attendait toujours, il avaii commencé par fixer à sa liberté un terme de quinze jours. En mettant à suivre son affaire l£ moitié de l'intérêt qu'il avait paru éprouver ' inspecteur devait avoir assez de quinze jours Ces quinze jours écoulés, il se dit qu il étai' absurde à lui de croire que l'inspecteur se se 'ait occupé de lui avant son retour à Paris- or son retour à Paris ne pouvait avoir lieu qu: '"rsque sa tournée serait finie, et sa tournée Pouvait durer un mois ou deux; il se donna donc •rois mois au lieu de quinze jours. Les trois mois écoulés, un autre raisonnement vint à -o; a'de, qui fit qu'il s'accorda six mois, mais ces mois écoulés, en mettant les jours au b.iu1 «s uns des autres, il se trouvait qu'il aviit ut- l'année. Les élèves qui ont des 5 10 aux 7 10 passent l'examen en juillet, et ceux dont les progrès ont été insuffisants ont la faculté de se présenter à la fin des vacances à une seconde session. Pour établir ce classement, on prend comme bases les cotes de l'année et les résul-iats d'examens subis tous les deux mois, sans interruption de la marche générale des cours On sait qu'en Angleterre l'enseignement moyen est libre, que l'Etat n'y intervient pour ainsi dire pas, qûe les établissements scolaires appartiennent à des particuliers ou à des associions, de sorte qu'il n'y a pas d'unité dans l'organisation; mais les distributions de prix y sont généralement supprimées. C'est le cas notamment pour les collèges de Bedales et d'Ab-bo.sholme, bien connus depuis la publication dv.s livres de M. Demolins, ainsi que pour le collège d'Eton, l'un des plus importants du pays. On peut nous opposer l'exemple de la France, où l'on a conservé jusqu'ici dans les lycées tout l'attirail des rites de la vieille Université. Cependant déjà en 1873, les fondateurs de l'Ecole alsacienne de Paris ont tenté de rompre avec la tradition, et l'essai a parfaitement réussi : ceKe institution se trouve main-.enant, au point de vue de la population et de la valeur des études, en tète des établissements scolaires de Paris. La distribution des prix y est remplacée par une séance solennelle de fin d'année : les élèves y obtiennent la mention très bien ou bien, délivrée par le conseil d'administration sur la proposition du directeur.Lors de l'inauguration des bâtiments de l'Ecole, Paul Bert. l'illustre physiologiste trop tôt enlevé à la science, caractérisait ainsi cette innovation . d Chez vous, le héros, au jour des récompenses, ne sera pas celui qu'auront favorisé des qualités brillantes ou des hasards heureux. Les dons spontanés de la nature ne suffisent pas, il faut.encore l'assiduité au devoir quotidien. » Dans ces dernières années, quelques collèges, un ou deux lycées de garçons et un certain nombre d'établissements secondaires de jeunes filles, ont supprimé les distributions de prix pour des raisons tantôt budgétaires tantôt d'ordre théorique. Le cas s'était notamment produit à Valence, mais l'Association des parents d'élèves ayant protesté auprès du Ministre, celui-ci s'empressa de lui donner satisfaction. Un mouvement sérieux s'est d'ailleurs produit dans la presse française contre les distribuions de prix, et quantité de grands journaux et de revues ont publié des articles où l'on réclame la suppression de ces cérémonies suran nées. Il y a à peine un an encore, un collaborateur de la « Revue bleue », parlant de la réception en France d'un groupe de lycéens russes ou polonais venus de Varsovie, proposait de supprimer les distributions de livres et de les remplacer'par des voyages qui apporteraient dans les jeunes têtes un afflux d'impressions et d'idées nouvelles. (1) , Comme les Français, nous aimons les applaudissements; de plus, nous sommes généralement esclaves de la routine, nous consultons moins la raison que la coutume, nous nous réglons plutôt sur ce "qui se fait que sur ce qui doit se fairt. On le vit bien quand, en 1879, devant la Commission spéciale chargée de rédiger un avant-projet de réorganisation des Humanités, M. Vanderkindere proposa de supprimer les compositions trimestrielles et les distributions de prix. Le Comité se prononça unanimement pour le maintien et il émit le vœu suivant : « 11 y aurait avantage a calculer la nature et la ma-;ière des compositions de manière à faire entrer en ligne de compte surtout le travail de lOLtte l'année, et avoir en vue plutôt la moyenne de la classe que les élèves exceptionnels. > Comment, à la suite de ce vœu, en est-on arrivé aux détestables systèmes de compositions qui se sont succédé depuis lors, c'est ce qu'il serait malaisé d'expliquer. Toujours est-il qu'il est temps d'entrer dans la voie des réformes. tendu dix mois et demi. Pendant ces dix mois, rien n'avait été changé au régime de sa prison; aucune nouvelle consolante ne lui était parvenue; le geôlier interrogé était muet comme d'habitude. Dantès commença à douter de ses sens, à croire que ce qu'il prenait pour un souvenir de sa mémoire n'était rien autre chose qu'une halucination de son cerveau, et que cet ange consolateur qui était apparu dans sa prison y était descendu sur l'aile d'un rêve. Au bout d'un an, le gouverneur fut changé, il avait obtenu la direction du fort de Ham; il emmena avec lui plusieurs de ses subordonnés et entre autres le geôlier de Dantès. Un nouveau gouverneur arriva; il eût été trop long pour lui d'apprendre les noms de ses prisonniers, il se fit représenter seulement leurs numéros. Cet horrible hôtel garni se composait de cinquante > chambres; leurs habitants furent appelés du numéro de la chambre qu'ils occupaient, et le malheureux jeune homme cessa de s'appeler de son prénom d'Edmond ou de son nom de Dantès, il s'appela le n° 34, XV LE NUMÉRO 34 ET LE NUMÉRO 27 Dantès passa tous les degrés du malheur que subissent les prisonniers oubliés dans une pri-snn Aussi émettons-nous le vœu que les principaux organes de la presse de notre pays se joignent à nous pour proposer que Ton renonce définitivement, au moins dans les athénées, les collèges et les écoles moyennes, à l'habitude de distribuer solennellement des livres reiiés en rouge, en bieu, en vert, dorés sur tranches, mais souvent vides de sens ou trop série \ pour être lus. Et que l'on supprime surtout l'arbitraire et injuste classement person">:l des concurrents, entre lesquels il n'y a parfois que des nuances très faibles, insignifiantes, semblables à celles que l'on observe dans un groupe d'hommes rangés par ordre de taii.e. Pourquoi ne pas réunir, sous une commune appréciation, des élèves ayant fait preuve d'une application égale pendant touie l'année? On arriverait à ce résultat en rangeant les étudiants en catégories d'après les trois bases suivantes : 1" les no.es chiffrées recueillies par chaque professeur sur le travail journalier de ses élèves;2° la cote d'appréciation de devoirs, q examens théoriques et pratiques donnés en classes tous les quinze jours ou tous les mois selon la nature des cours-, •3° enfin, dans les trois ou dans les quatre classes supérieures, les résultats d'un examen oral subi à la fin de l'année devant une commission composée du préfet et des professeurs de la classe. Cet examen serait avant tout pratique i afin d.'éviter le surmenage; il offrirait l'avantage de préparer les jeunes gens à se soumettre à une épreuve orale devant un jury. Comme nous ne voyons pas l'utilité des re- ' présentations destinées à surexciter l'amour-propre des jeunes gens, ia remise des diplômes ne serait pas publique et se ferait sans solennité. Si l'on veut que les fins d'année ne soient pas vides et mornes, on pourra organiser une fête scolaire où il n'y aura ni vainqueurs ni vaincus, et qui sera pour tous les élèves un jour de joie vraie, parce qu'elle leur annoncera les vacances, c'est-à-dire, deux mois de grand air et de liberté. Le mode d'encouragement que nous préconisons est' usité déjà chez nous dans l'enseignement supérieur, au moins dans les écoles spéciales du génie civil et des mines, ainsi qu'à i'école militaire. Pour tenir les étudiants constamment en haleine, or.' leur fait subir chaque semaine des imerrogatiôns, et la moyenne des points obtenus entre en ligne de compte dans l'examen de fin d'année. Avec un tel système, la lutte ne provoquera plus de rivalité et ne dissipera plus la confraternité des élèves : les distinctions seront fondées non sur une supériorité purement relative, mais sur le mérite absolu, sur le travail de toute l'année. Personne n'aura lieu de se réjouir de l'échec d'autrui, et chacun devra à ses talents et à son application le rang qu'il aura obtenu, quels que soient d'ailleurs les moyens, les efforts et les progrès de ses condisciples. On ne peut reprocher à cette combinaison de diminuer l'émulation : les moyens d'encouragement auxquels un maure habile pourra journellement recourir seront nécessairement plus efficaces et feront sen.ir leur influence sur un plus grand nombre d'élèves. Tous comprendront qu'ils peuvent aspirer aux plus hautes distinctions, mais que, pour les obtenir, il faut donner chaque jour des preuves de zèle et d ardeur pour l'étude, Que les professeurs ne perdent aucune occasion de rappeler à leurs élèves l'adage latin Non scholae, secf vitae discimus : l'école doit être une préparation à la vie. La tâche des maîtres n'est pas seulement de fournir l'instruction littéraire ou scientifique, mais aussi de former le cœur et le caractère, Cl'habituer les enfants à remplir les devoirs sociaux, à faire ce qu'ils devront faire étant hommes. Exercer incessamment l'initiative de l'élève, lui inspirer un sentiment vif de sa personnalité et de sa dignité personnelle, le pénétrer de la nécessité Il commença par l'orgueil, qui est une suite de l'espoir et une conscience de l'innocence: puis il en vint à douter de son innocence, ce qui ne justifiait pas mal les idées du gouverneur sur l'aliénation mentale; enfin il tomba du haut de son orgueil, il pria, non pas encore Dieu, mais les hommes-, Dieu est le dernier recours. Le malheureux, qui devrait commencer par le Seigneur, n'en arrive à espérer en lui qu après avoir épuisé toutes les autres espérances. Dantès pria donc qu'on voulût bien le tirer de son cachot pour le mettre dans un autre, fût-il plus noir et plus profond, Un changement, même désavantageux, était toujours un changement, et procurerait à Dantès une. distraction de quelques jours. Il pria qu'on lui accordât la promenade, l'air, des livres, des instruments. Rien . de tout cela ne lui fut accordé; mais n'importe, il demandait toujours. Il s'était habitué à parler à son nouveau geôlier, quoiqu'il fût encore, s il était possible, plus muet que l'ancien; mais parler à un homme, même à un muet, était encore un plaisir. Dantès parlait pour entendre le son de sa propre voix: il avait essayé de parler lorsqu'il était seul, mais alors il se faisait peur. Souvent, du temps qu'il était en liberté, Dantès s'était fait un épouvantail de ces chambrées de prisonniers, composées de vagabonds, de bandits et d'assassins, dont la joie ignoble met en commun des orgies inintelligibles et des de .ravailler et ôz se bien conduire pour sa satisfaction et pour son avenir, telles doivent être les principales préoccupations d'une saine pédagogie. H. (I) Altd Mansuy, Canin' les dislribulinns (h prix, llevw Lime, 18 juillet 1914. LA GURHlîR Sur Se front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 14 juillet (midi). — Cette nuit, de nouvelles attaques de grenades à main près de la fabrique de sucre de Souchez ont été repoussées. Les Français ont fait exploser sans résultat quelques mines dans la région de Troxoc (à l'ouest de Craonne) et de Certhes en Champagne. Notre feu de grenades à main les empêcha de s'installer dans les endroits des mines. Dans l'Argonne, l'attaque allemande eut un succès complet : au nord-est de Vienne-le-Châ-teau, nos troupes ont pris d'assaut la position de hauteur ennemie sur une largeur de 3 kilomètres et une profondeur de 1 kilomètre. La hauteur 285 (La Fille Morte) est en notre possession. 2,581 prisonniers non blessés, parmi lesquels 51 officiers, tombèrent dans nos mains. D'autre part, 300 à 400 blessés furent amenés dans les ambulances. Nous avons pris 2 canons de campagne, 2 canons-revolver, 6 mitrailleuses et une quantité d'ustensiles. Nos troupes avancèrent jusqu'aux positions de l'artillerie française et rendirent inutilisables 8 canons qui se trouvent en ce moment entre les lignes réciproques. Un aéroplane anglais a été descendu près de Freyenberg, au nord-est d'Ypres. Communiqués officiels français Paris, 13 juillet (après-midi). -- Devant nos positions du «Labyrinthe», une attaque ennemie a été tentée cette nuit sous la protection de violents tirs de barrage ; les assaillants ont été rejetés sur leurs lignés. Combat à coups de grenades, fusillade et canonnade dans la forêt d'Apremont, dans la région de Régneville et au bois Le Prêtre. Dans les Vosges, une tentative d'attaque des ennemis, visant une tête de pont occupée par nous sur la rive est de la Fedit de Sondernach, a été repoussée. Un escadre aérienne a, malgré un vent de 18 m. 50, survolé dans la matinée du 13 et bombardé Vigneulles-les-Hattonchâtel. Tous les appareils sont rentrés, bien qu'ayant été assez fortement canonnés. Paris, 13 juillet (soir). — En Belgique, bombardement des lignes françaises et britanniques pendant la journée du 13. Dans la région au nord d'Arras, la canonnade a été particulièrement violente. On signale de nouveaux dégâts matériels à 'Arras. Aucune action d'infanterie au cours de la journée du 13. En Argonne, l'armée du Kronprinz a repris l'offensive depuis la route Binarville-Vienne-le-Château jusqu'à la région de la Haute-Chevauchée. Après un bombardement très violent et des tirs de barrage, l'ennemt a attaqué avec des forces importantes ; 5 régiments d'infanterie ont été déjà identifiés. Sur les points où la ligne avait momentanément fléchi, des contre-attaques énergiques de notre part ont enrayé les progrès de l'ennemi. Entre Meuse et Moselle, la canonnade continue, particulièrement dans la forêt d'Apremont amitiés effrayantes. 11 en vint à souhaiter d'être jeté dans quelqu'un de ces bouges, afin de voir d'autres visages que celui de ce geôlier impassible qui ne voulait point parler; il regret,ait le bagne avec son costume infamant, sa chaîne au pied, sa flétrissure sur l'épaule. Au moins les galériens étaient dans la société de leurs semblables, ils respiraient l'air, ils voyaient le ciel; les galériens étaient bien heureux. Il supplia un jour le geôlier de demander pour lui un compagnon, quel qu'il fût, dût-il être cet abbé fou dont il avait entendu parler. Sous l'écorce du geôlier, si rude qu'elle soit, il reste toujours un peu de l'homme. Celui-ci avait souvent, au fond du cœur, et quoique son visage n'en eût rien dit, plaint ce malheureux jeune homme, à qui la captivité était si dure; il transmit la demande du numéro 34 au gouverneur; mais celui-ci, prudent comme s'il eût été un homme politique, se figura que Dantès voulait ameuter les prisonniers, tramer quelque complot, s'aider d'un ami dans quelque tentative d'évasion, et il refusa. Dantès avait épuisé le cercle des ressources humaines. Comme nous avons dit que cela devait arriver, il retourna alors vers Dieu. Toutes les idées pieuses éparses dans le monde, et que glanent les malheureux courbés par la destinée, vinrent alors rafraîchir son esprit; il se rappela les prières que lui avait ap et au bois Le Prêtre, où l'ennemi, dans la nuit du 12 au 13, n'a plus renouvelé ses attaques. Nous avons gagné du terrain entre Fey-en-Haye et la forêt par des combats à la grenade dans les boyaux. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand Entre le Njemen et la Vistule, nos troupes ont eu quelques succès locaux dans la région de Kalwaria, au sud est de Kolno, près de Pras-nysch et au sud de Mlawa. Sur le théâtre de la guerre du sud-est, il n'y a, chez les troupes allemandes, aucun changement.Communiqué officiel autrichien Vienne, 14 juillet. — La situation générale esl inchangée. Sur le front italo-autrichien Communiqué officiel autrichien Au front du territoire de la côte, il y a eu hier de violents combats d'artillerie locaux. L'attaque de plusieurs régiments d'infanterie italiens, près de Redupuglia, a été repoussée. La situation dans le territoire de ia frontière de la Carinthie et du Tyrol est inchangée. Communiqué officiel Italien Rome, 13 juillet. — En Carinthie l'ennemi a quitté, après avoir détruit les retranchements, ses positions avancées, à la suite de l'offensive de nos troupes du 11 juin sur les hauteurs qui forment la pente méridionale du Torrent Anger. Dans le territoire du Krn (Monte Nero) l'ennemi a tenté, pendant un temps orageux, dans la nuit du 10 au 11 juillet, une attaque de surprise contre nos positions. Aux Dardanelles Communiqué officiel turc Constantinople, 14 juillet. — L'ennemi tenta hier dans la matinée de progresser à Ari-Burnu après un violent feu d'artillerie et d'infanterie et sous des jets de bombes contre notre aile droite. L'attaque de l'ennemi se brisa sous notre feu. L'ennemi s'est enfui. Une partie des fuyards tomba dans des précipices. Nous avons capturé une grande quantité de munitions, d'armes et de matériel de guerre. A Sedd-ul-Bahr l'ennemi, appuyé par une partie de sa flotte,attaqua dans la même matinée, et après un violent feu d'artillerie, notre aile droite ainsi que notre aile gauche et il renouvela à trois reprises l'attaque contre notre aile droite. Nous l'avons repoussé et lui avons infligé des pertes considérables. Le combat sur l'aile gauche s'est développé en combats de tran. citées ; il se poursuivit et resta sans résultat jusqu'à la tombée du jour. Nous avons conquis sur cette aile 2 mitrailleuses. Malgré une dissipation d'environ 60,000 obus au cours de la bataille d'hier et malgré des pertes énormes, l'ennemi n'aboutit à rien. En Grèce Quoique l'état de santé du Roi se soit amélioré régulièrement, on croit peu probable, dans certains milieux, que le souverain puisse, pour le 16 juillet, date tixée pour la réouverture de la Chambre, prendre suffisamment connaissance de la situation et des événements politiques. Ceci donne lieu au bruit que la session serait encore remise d'un mois. De là vive polémique entre les journaux du parti gouvernemental et la presse de Venizelos. Cette dernière estime que prises sa mère, et leur trouva un sens jadis ignoré de lui; car, pour l'homme heureux, la prière demeure un assemblage monotone et vide de sens, jusqu'au jour où la douleur vient expliquer à l'infortuné ce langage sublime à l'aide duquel il parle à Dieu. Il pria donc, non pas avec ferveur, mais avec rage. En priant tout haut, il ne s'effrayait plus de ses paroles; alors il tombait dans des espèces d'extases; il voyait Dieu éclatant à chaque mot qu'il prononçait; toutes les actions de 'sa vie humble et perdue, il les rapportait à la volonté de ce Dieu puissant, s'en faisait des leçons, se proposait des tâches à accomplir, et à la fin de chaque prière, glissait le vœu intéressé que les hommes trouvent bien plus souvent moyen d'adresser aux hommes qu'à Dieu : Et pardonnez-nous nos offenses, comme- nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Malgré ses prières ferventes, Dantès demeura prisonnier. Alors son esprit devint sombre, un nuage s'épaissit devant ses yeux. Dantès était un homme simple et sans éducation; le passé était resté pour lui couvert de ce voile sombre qua soulève la science. <A suivre)

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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