Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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24 October 1915
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s.n. 1915, 24 October. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qz22b8zw7m/
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Dimanche 42i el lu <!i '2o octobre lill 'i cctilimes le numéro i59me année — I\° '297-208 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : H fr. par an ; \ fr. pour six mois ; S fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus REDACTION & ADMINISTRA'! ION : CAND 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : Vnir le tarif au bas de la dernière page du journal. Avis officiels de l'autorité allemande AVIS Le Gouverneur militaire de la province du Hainaut a publié l'avis suivant: Comme, malgré l'invitation des adminis-irateurs assumés, le travail n'a pas été repris, le Tribunal de campagne a condamné le lr octobre: • Louis Lenoir, à 5 ans d'emprisonnement. Victor Lepot, Emile Lenoir et Jules Bras-sart à 1 an d'emprisonnement; Louis Van Langenhove, Emile Notté, Adelin l.epoivre à 4 mois d'emprisonnement, 6 employés chacun à 6 mois d'emprisonnement, 81 ouvriers chacun à 8 semaines d'emprisonnement. J'ai sanctionné le jugement. Mons, ie 2 octobre 1915. Je porte le présent avis à la connaissance de la population de toute la région placée sous mon administration. Bruxelles, le 12 octobre 1915. Le Gouverneur général en Belgique, Freiherr von Bissing, Generaloberst. Le Gouverneur militaire de la province de Limbourg fait connaître ce qui suit: AVIS Par jugement du 7 octobre 1915 du Tribunal de campagne du Gouvernement militaire de la province de Limbourg, ratifié par moi hier, le citoyen belge Pierre Joseph Claes. né à Schaerbeek-lez-Bruxelles, le 8 mai 1887, a été condamné, pour espionnage, à la peine de mort. Claes est, de son propre aveu, venu, comme soldat belge, en habits civils en Belgique, pour y pratiquer l'espionnage. Le jugement a été exécuté aujourd'hui; Claes a été fusillé. Hasselt, le 8 octobre 1915. Le Gouverneur militaire de la province de Limbourg, Keim, Generalmajor. Bruxelles, le 12 octobre 1915. General-Gouvernement. L A (i U Mil II l£ Sur le front occidental Communiqué officiel allemand Berlin, 22 octobre. (Communiqué de di.) Rien de particulier. Communiqués officiels français W. T. B. Paris, 21 octobre. Officiel de mercredi midi : Aucun l'ait important au cours de la nuit. Dans le secteur de Lihons, notre artillerie a effectué, sur les tranchées ennemies, u tir de répression qui a réduit au silence les mitrailleuses et engins de tranchées qui tiraient sur nos lignes. En Champagne, yers la butte de Tahure et entre la Meuse et la Moselle, au nord de Flirey, l'ennemi a dirigé, à plusieurs reprises, sur nos positions, un bombardement auquel nos batteries ont énergiquement riposté. Paris, 21 octobre. Officiel de mercredi soir: [.es combats d'artillerie ont été particulièrement violents au cours de la journée au nord d'Arras, dans le secteur de Loos, le bois de Givenchy et aux abords de la route de Lille. Les feux concentrés de nos batteries ont fait sauter l'important dépôt de munitions dans les lignes ennemies, au nord d'Aisne (au nord de la ferme Navarin). On signale, à l'est de Reims, sur le front qui s'étend de la butte de tir à Prunay, un nouveau et très violent bombardement ennt mi avec des obus de tous calibres et des prc jec-tiles suffocants. Notre artillerie a répond énergiquement. Rien à signaler sur le reste du front. Communiqué officiel anglais De la frontière hollandaise 21 octobre. Rapport du maréchal French : L'ennemi entrepris hier une attaque sur notre fron depuis les Carrières jusqu'à Hulluch. Non avons enrayé par le feu de notre artilleri et infanterie et celui de nos mitrailleuse; une attaque de l'infanterie ennemie exécuté en plaine après le bombardement violent d nos tranchées. Sur ie front oriental Communiqué officiel allemand Berlin, 22 octobre. Armées du mare chai von Hindenburg. Nous avons repouss de fortes attaques dirigées contre nos pos tiens établies entre les lacs près de Sadw< au sud de Kosjany. Armées du maréchal prince Léopold d Bavière. Les Russes ont attaqué sur un grande étendue de front au nord-est, à l'e: et au sud-est de Baranowitschi ; nous avor contre-attaqué avec succès et fait prisonniei 8 officiers et 1,140 soldats. Armées du général von Linsingen. l'ouest de Czartorysk, notre contre-attaqu ;ernante a réussi. L'ennemi a été rejeti Nous le poursuivons. Dans les combats de jours derniers,nous avons capturé dans cett région 19 officiers, plus d~ 3,600 solda -usses, 1 canon et 8 mitrailleuses. La perl de quelques canons, que nous avons signi 'ée hier, a été due à ce que des détachemeni -usses ont forcé les lignes de certains groi les voisins des nôtres et sont ainsi arrivé derrière nos positions d'artillerie. Not avons perdu 6 canons. Communiqué officiel autrichien Vienne, 22 octobre. — En Galicie orienta! tout est tranquille. Les Russes continuent leur attaques près de Rowo-Aleksiniec. Notre froi a cédé, devant des forces supérieures, sur un largeur de 5 kilomètres, de 1000 pas. Toute les poussées que l'ennemi entreprit contre ce nouvelles posit:ons, ainsi que les attaque contre notre front à l'est de L.abocze, s'écroi lèrent sous le feu croisé de nos batteries. Le combat au Styr augmente en violence. Au moyen de forces importantes les Russe étaient parvenus, dans les derniers jours, pénétrer dans le front des troupes allemandes ( austro-hongroises, à l'ouest de Cza orysk. E amenant des réserves, nous les avons rejetés hie L'ennemi fut pris de trois côtés près d Okonsk et reje'é. Ses tentatives d'anéantir ce détachements par des attaques au nord-oue: de Czartonsk et contre Kolki Luft, se brisèrei contre la résistance des troupes allemandes. Le troupes du général comte Heberstein, qui coir battent au sud de Kolki, avancèrent par surpris de leurs tranchées et mirent l'ennemi en fuite lui prenant 2officiers et 600 hommes prisonniers Dans les combats, non terminés, encore, a Kormin et au Styr, nous avons ramené, depui le 18 octobre, 15 officiers russes et 3600 lion mes prisonniers, et capturé un canon el lui mitrailleuses. Contre nos forces en Lithuanie, l'adversair entreprit aussi plusieurs attaques, qui a certai moment s'avancèrent jusqu'à nos positions, toi tes ont été repoussées sans qu'elles eussent ol. tenu de résultat. Sur le front des Balkans Communiqué oiiiciel allemand Berlin, 22 octobre. L'armée du génér: von Koevess, apartenant aux armées du mi réchal von Mackehsen, est arrivée à la ligne i- allant approximativement d'Arnagewo au u mont Slatina. L'armée du général von Gall-witz a progressé jusqu'à la ligne Selevac-Savanovac-lrnovac, au nord de Ranovac. L'armée du général Bojadjeff continue à avancer au nord de Kajazevac. Les rapports des autres groupes de l'armée ne sont pas encore arrivés. D'autres forces bulgares ont ' occupé Kumanovo. Veles est pris. Au sud de Strumitza, l'ennemi a été rejeté au delà du e Vardar. Communiqué oiiiciel autrichien e Vienne, 22 octobre. — L'offensive des alliés a fail partout de nouveaux progrès hier. Des troupes austro-hongroises appartenant à l'armée du général von Kocvetz, ont pris d'assaut, en avançant vers la position de Kosmaj, la hauteur Slatina au sud de la Ralja. Les forces allemandes avançant des deux e cotés de la Morawa inférieure, ont gagné du terrain au nord de Palanka et de Petrovac. Branje, Kumanowo et Beles, dans la vailée du Wardar, sont entre les mains des Bulgares. é Communiqués officiels bulgares ;t Pest, 20 octobre. On annonce de Sofia : s Communiqué officiel du 18 octobre. Nos s troupes ont continué hier leur poussée en avant sur tout le front. Dans la vallée de \ Morawa nous avons pris Wranja, et ainsi e nous avons coupé la ligne de chemin de fer i. Us;<ub-Nisch. En entrant dans Wranja, la s population accueillit nos troupes avec des e cris de joie et des drapeaux blancs arborés. ' s Elle combla nos soldats d'une avalanche e de présents. i- Nos troupes avancent d'Ogri-Palanka s contre Stracin. Elles firent prisonniers un bataillon serbe et trois officiers. Dans la val-s lée de Bregalitza, nos troupes se sont ren-s dues maîtresses de Kotschana et avancent vers l'ouest. Sofia, 22 octobre. Le communiqué offi-e ciel du 17 ociobre est ainsi conçu: Au cours s de la journée d'hier, nos armées ont pro-lt gressé sur tout le théâtre de la guerre, mal-e gré le terrain difficile et la résistance achar-née de l'ennemi et ont obtenu des succès dé-cisifs. Ue colonne qui a opéré sur le Timok inférieur, a traversé ce fleuve, quoiqu'il fut trèsgrpssi par de fontes pluies, et pénètre en avani vers Négctin. Les troupes qui opèrent dans la région de Zajécar, ont pris d'assaut les positions avancées du front oriental de s celte forteresse et ont occupé Stoitchewo, a Broco Batschitsche et Zatvornirka-Coliana. :t Une colonne qui progressa par le défilé de n Salach, a chassé les troupes serbes et a pris r possession de points importants suivants: e Kitka, Nowo Korito, Rossovisi-Kanak el s Rassavitza et a conquis avec cela une posi-.ion par laquelle elle peut pousser en avant il dans la vallée de Timon, dans des conditions favorables. Une colonne oui a marché par la gorge de Sveti Nitola. a avancé résolument hier, après un autre combat qui a perduré toute la nuit, et a refoulé les Serbes vers les villages d'Inovo-Balta et Berilovzi ' et y a fait 300 prisonniers et capturé 6 ca-11 nons de campagne et 2 canons de montagne. s Cette colonne continue son attaque en pour- - suivant l'ennemi de près. Les troupes qui it opèrent dans la vallée de la Niscrtawa, dans la région de Zaribrod, ont obtenu hier des e résultats importants. L'ennemi fut attaaué n sur tout le front et une position avancée, for- - 'ement retranchée dans le camp fortifié de . Pirot, fut prise d'assaut vers midi par nos troupes. La deuxième armée serbe, sous le , commandement du Wavwode Spepano-witsch. s'est retirée sur sa position princi-oale à Pirot, où lors de l'attaque en 1885 nombre de nos régiments ont orné leurs dra-il oeaux de lauriers. i- Nos troupes ont occupé les points très im- I portants suivants: Rodinatschuka, Slanica Popovo, Ornichte, Vrlaglava, Bilo, Gra dischie, Korbul eé Bulbiac. Lors de leur re traite, les Serbes ont fait sauter deux pont: à Zukovo. Des mesures furent prises poui le prompt rétablissement de ces ponts. Une colonne qui avança dans la directior Trnbukowa, Glava, Surdulitzna, a prononct une attaque décisive contre les positions for tement retranchées de Bukova-Glava, ap puyée par une brillante attaque de la cavale rie de la garde royale. Sans s'arrêter par lt terrain montagneux et l'impossibilité d'at tîindre le front ennemi, ce régiment a atta qué l'ennemi dans le flanc et dans le dos, dé cima 30C soldats, y compris 2 officiers et fi prisonniers plusieurs centaines de soldats ; compris 3 officiers. Cette hardie entrepris! de la garde royale attachera une nouvelle pa ge glorieuse dans l'histoire. Nos pertes son insignifiantes. I es troupes qui opèrent dans le secteui de Bosilegrad et de Kustendil, oni occupi une position qui fut continuellement fortifié! avec d;s ouvrages bétonnés et cuirassés de puis la dernière guerre avec les anciens al liés et qui s'étend entre la montagne Kitka e la ville d'Egri-Palanka. Cette ville est depui: aujourd'hui midi en notre possession. Le bu iin suivant y fut fait : 2 canons, 3 voitures di munitions, 100 caisses de botiines, 2,00( pains, 50 caisses de cartouches, 500 outil: -our des combats de tranchées, ainsi qu'ui dépôt de vêtements et d'approvisionnement Un autre dépôt à l'entrée de la ville fut in eendié par les Serbes, qui n'ont toutefo; cas réussi dans leur fuite de faire explose les mines posées sous les ponts de la route ! es sommets des montagnes Kisselitza e Kitka, qui ont formé pour cette position de -oints d'appui importants furent pris d'as saut par une attaque à la bayonnette sous le cris de hourrah et sous les sons de la musi que qui jouait la marche Savruznitzi Rasboi nitzi. 5 canons et 300 prisonniers furent pri dans ces deux positions. Hier soir, nos troupes ont bivouaqué à ' ou 8 kilomètres d'Egri-Pa'anka et les Serbe se sont retirés sur tout le front. Les Serbe y ont perdu au total : 300 prisonniers, 8 ca nons, 3 votures de munitions et d'approvi cionnemenfs. Nos détachements qui opèrent dans la val lée du Pregalnitz ont pénétré après la pri-: d assaut de Tscharevozel, Petchewo et Be reva, dans la plaine de Kotschana. Le tsar Ferdinand au front Sofia, 21 octobre (communiqué de l'agcne télégraphique hulga-e) — Le tsar Ferriinam s'est rendu au front. 11 assista à la lutte d'arlille rie devant les fortes positions de Stravin, don la prise a ouvert le chemin vers Kumanovo. Sur le fiont iti'n-autrichier Comiiiuiiiqué officiel autrichien Vienne, 22 ocxbre. Comme nous nou y amendions, après une préparation d'artil lerie de plus de 15 heures les forces principa les de l'armée italienne ont commencé un> iliaque générale de nos positions dans le ter l'iloire des côtes, la troisième depuis cim mois que dure la guerre. Au Km, aux positions du pont de tête d Tolmein, et principalement sur le bord di pla.eau du Doberdo, ont eu lieu des combat acharnés. L'atiaque du régiment de milice mobili 119 contre le point d'appui du Krn, s'écrou 'a avec des pertes particulièrement élevées Une deuxième attaque 'dans la même région "ut repoussée après peu de temps par le fei de nos vaillants défenseurs. Le terrain, d; vant nos positions, est couvert de cadavre italiens. Au pont de tête du Tolmein, les attaque: , ' ennemies étaient dirigées principalement contre le Mrzli-Brh e tla partie sud de notre - front de défense. : Toutes les attaques furent repoussées avec ■ pertes. Sur quelques points isolé? ou l'adversaire i s'était introduit dans nos premières lignes, : lors du premier assaut, il en fut rejeté par une contre-attaque. Ici aussi les pertes ita- - liennes furent très-élevées. Au mont Saint-Michel de grandes forces : ennemies, s'introduisirent dans l'après-midi, dans nos tranchées de couverture. Par une contre-attaque elles en furent partout re-. jetées. Les positions anciennes sont de nou-t veau en notre pouvoir. Apres plusieurs attaques, les Italiens parvinrent à s'intro-: duire dans nos tranchées dans un secteur . sud: aucun d'eux ne retourna. t Le front sud-ouest du haut plateau fut aussi le théâtre d'une lutte sanglante. La lutte amena des corps-à-corps ; les pertes de ■ l'ennemi sont particulièremens élevées ici. ; Pendant toste la nuit, le combat se poursuivait aver la même intensité sur le haut plateau de Doberdo. ; En Carinthie, de faibles attaques à Hoch-; weissenstein (Monte-Peralba) dans le voisinage de Plôcken, et dans la vallée de Sebach, ; furent repoussées. ) Au front du Tirol ont en lieu de violents ; combats d'artillerie. Dans les Dolomites une ) nouvelle attaque italienne se brisa contre nos positions. Communiqué officiel italien r W. T. B. Rome, le 21 octobre. (Officiel de mercredi soir) : Notre offensive a '■ continué remarquablement le 19 octobre, au l'yrol et dans le Trentin. En Judicarie nous avans pris d'assaut, au nord-est de Condino, s ia nauieur Palone, une position dominante irès forte, puis l'entrée de la vallée Ledro, qui était pourvue de deux lignes de tran-; chées en partie construites dans les rochers. L'ennemi s'est retiré dans la vallée Lagari-: na. Nous avons confirmé notre action du 18 ociobre en nous emparant des hauteurs au nord et nord-est de Crosano, qui étaient - également fortement retranchées.Du St-Ber-nard et sur le Monte Viaêna, l'ennemi a alors tenté, par une violente canonnade, de : aoas déloger des'positions conquises. Nous avons repoussé ces attaques. Dans le haut Cordevoie notre attaque s'est poursuivie : nous avons pris Sief, sur , le versant du Col de Lana. Dans la région , de Falzarego, nos alpins ont atteint le petit Lagavuol. Dans la vallée Fella, le 18 et le " 19, nous avons repoussé plusieurs attaques de l'ennemi contre nos positions avancées. A l'Isonzo supérieur et moyen et au Karsf, il y a eu encore des duels d'artillerie et de oetits combats d'infanterie. Hier une escadre de nos avions a encore attaqué Aissovizza. Malgré la canonnade volente de l'ennemi, les appareils sont revenus indemnes. j ïerribie explosion à Paris Paris, 22 octobre. (Havas.) Lors d'une explosion dans une fabrique dans la rue de Tolbia, 37 personnes furent tuées. Jusqu'à présent, les cadavres de 16 femmes et de 9 hommes ont pu être identités. Les autres „adavres furent déchiquetés au point d'être méconnaissables. Dans la rue de Tolbia se trouvait un grand .errain vague, entouré d'un côté de baraquements d'ancienne construction et mûrs pour la démolition. Sur le terrain vague, un industriel fit construire, il y a quelque temps, quelques hangars dans lesquels environ 100 ouvriers et ouvrières étaient occupés. Mer- f'Vn il If» fr*n Mu Innrnnl rlp flnnrl i 9r Le Comte DE MONTE-CRISTC PAR ALEXANDRE DUMAS Soyez tranquille, cher ami, ils vi dront tout seuls: il ne s'agira que d'y met le prix. Et Morcerf, avec cette admirable philo phie qui ne croit rien impossible tant qu'< sent sa bourse ronde ou son portefeu garni, soupa, se coucha, s'endormit sur deux oreilles, et rêva qu'il courait le car: val dans une calèche à six chevaux. XII BANDITS ROMAINS. Le lendemain Franz se réveilla le premi et, aussitôt réveillé, sonna. Le tintement de la clochefte vibrait enco lorsque maître Pastrini entra en personi 1 Eh bien! dit l'hôte triomphant, et sai même attendre que Franz l'interrogeât, m'en doutais bien hier, Excellence, quand ne voulais rien vous promettre ; vous vous êtes pris trop tard, et il n'y a plus une seu _ calèche à Rome : pour les trois demie _) jours, s'entend. Oui, reprit Franz, c'est-à-dire poi ceux où elle est absolument nécessaire. Qu'y a-t-il? demanda Albert en ei trant: pas de calèche ? Justement, mon cher ami, réponc ;n- Franz et vous avez deviné du premier cou: tre Eh bien ! voilà une jolie ville que voti ville éternelle ! so- C'est-à-dire, Excellence, reprit maîti :11e Pastrini, qui désirait maintenir la capita ille du monde chrétien dans une certaine digni les à l'égard de ses voyageurs, c'est-à-dire qu ia- n'y a plus de calèche à partir de dimancl matin jusqu'à mardi soir, mais d'ici-là voi en trouverez cinquante si vous voulez. Ah! c'est déjà quelque chose, dit A bert : nous sommes aujourd'hui jeudi: q sait, d'ici à dimanche, ce qui peut arriver Il arrivera dix à douze mille voyageur: er, répondit Franz, lesquels rendront la difl culté plus grande encore. re, Mon ami, dit Morcerf jouissons d ie. présent et n'assombrissons pas l'avenir. îs Au moins, demanda Franz, nous poui je rons avoir une fenêtre? je Sur quoi? y Sur la rue du Cours, parbleu ! le Ah bien oui! une fenêtre! s'exclam •s maître Pastrini ; impossible, de toute impo: sibilité! il en restait une au cinquième étag ir du palais Doria, et elle a été louée à u prince russe pour vingt sequins par jour, i- Les deux jeunes gens se regardaient d'u air stupéfait. it Eh bien, mon cher, dit Franz à Alber 3. savez-vous ce qu'il y a de mieux à faire ■e c'est de nous en aller passer le carnaval Venise ; au moins là, si nous ne trouvons p£ ■e de voiture, nous trouverons des gondoles, le Ah! ma foi non! s'écria Albert, j'ai dt lé cidé que je verrais le carnaval à Rome, et j il l'y verrai, fût-ce sur des échasses. ie Tiens! s'écria Franz, c'est une ldé is triomphante, surtout pour éteindre les moi coletti : nous nous déguiserons en polich 1- nelles-vampires ou en habitants des Lande: ji et nous aurons un succès fou. ? Leurs Excellences désirent-elles toi ï, jours une voiture jusqu'à dimanche? î- Parbleu ! dit Albert, est-ce que vou croyez que nous allons courir les rues d u Rome à pied comme des clercs d'huissiers — Je vais m'empresser d'exécuter les oi n»r'i ■ i ■■WHnMamKiasaBMuanMCHM •- dres de Leurs Excellences, dit maître Pas trini ; seulement je les préviens que la voi ture leur coûtera six piastres par jour. Et moi. mon cher monsieur Pastrini a dit Franz, moi qui ne suis pas notre voisii le millionnaire, je vous préviens à mon tour e qu'attendu que c'est la quatrième fois que ji n viens à Rome je sais le prix des calèches jours ordinaires, dimanches et fêtes, nou: n vous donnerons douze piastres pour aujour d'hui, demain et après-demain, et vous au [, rez encore un fort joli bénéfice. ? Cependant, Excellence...! dit maîtri à Paslrini essayant de se rebeller, s Allez, mon cher hôte, allez, dit Franz ou je vais moi-même faire mon prix avec vo :- tre acettatore, qui est le mien aussi : c'est ui e vieil ami à mol. qui ne m'a déjà pas ma volé d'argent dans sa vie, et qui, dans l'es e pérance de m'en voler encore, en passeri :- par un prix moindre que celui que je vou: :- offre : vous perdrez donc la différence et c< sera votre faute. Ne prenez pas cette peine, Excellence i- dit maître Pastrini avec ce sourire du spécu lafeur qui s'avoue vaincu, je ferai de moi s mieux et j'espère que vous serez content. A merveille! voilà ce nui s'appelle par ? 1er. Quand voulez-vous la voiture? Dans une heure. Dans une heure elle sera à la porte. Une heure après, effectivement, la voiture , attendait les deux jeunes gens.- c'était un i modeste fiacre, que, vu la solennité de la circonstance, on avait élevé au rang de ca-: lèche: mais, quelque médiocre apparence , qu'il eût, les deux jeunes gens se fussent > trouvés bien heureux d'avoir un pareil véhi- - cule pour les trois derniers jours. Excellence !. cria le cicerone en voyant Franz mettre le nez à la fenêtre, faut-il faire : approcher la carrosse du palais. Si habitué que fût Franz à l'emphase ita-. lienne, son premier mouvement fut de re- - garder autour de lui ; mais c'était bien à lui-i même que ces paroles s'adressaient. I Franz était l'Excellence le carrosse c'était - le fiacre, le palais c'était l'hôtel de Londres, i Tout le génie laudatif de la nation était ; dans cette seule phrase. : Franz et Albert descendirent. Le carrosse s'approcha du palais. Leurs Excellences al-, longèrent leurs jambes sur les banquettes, le - cicerone sauta sur le siège de derrière. i Où leurs Excellences veulent-elles qu'on les conduise? Mais, à Saint-Pierre d'abord, et au , Colisée ensuite, dit Albert en véritable Parisien.i (A suivre).

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