Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 16 March. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m03xs5kx1h/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour Vétranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES- Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. De-ci, de là UC-U, USTiÛ La presse teutonne nous offre,- dep; quelques jours, un spectacle à la l'ois liant et déconcertant. Nulle menace, n impair diplomatique, nulle complicatio nul incident, en bref, n'est survenu, poun tant, la Gazette de Colùijne ayant do né "le ton, voilà toutes les feuilles d'outi Kliin qui parlent en guerre contre la lui sie parce qu'on a constaté qu'elle renfor ses armements. Ce qui serait anormal, p le temps qui court, ce serait qu'elle ne 1 renforçât point... Et, chose à noter, ce ne sont pas li seuls hurleurs du pangermanisme qui pa lent ainsi, mais l'unanimité de la press les organes modérés et radicaux comme h réactionnaires et les militaristes. Et la th se du grand nombre est d'un étonnant c jlisme : puisque, disent-ils, la Russie son; à nous résister éventuellement, puisqu'el risque môme d'être assez forte pour noi inquiéter à l'occasion, n'attendons pas pli longtemps, et sautons dessus ! Evidemment il n'y a guère à s'émouvo de ce bluff meurtrier, firop bien organit pour ne pas être inspiré par quelque la, tion politique ou financière qui y trouv son intérêt, mais l'amoralisme serein d cette attitude de ceux qui dictent à l'op nion ses directions est, dans le temps o tant d'hommes de bonne volonté vol diraient préparer le règne de la solidarit humaine, un intermède dont il faut soul gner l'instructive et décevante amertume Pour connaître exactement son temps, san s'illusionner, il est bon de suivre les ex ploits de la presse allemande... Soyez bons pour les... animaux ? La conviction, notamment en malièi scientifique, ne va pas sans un peu de car (leur. A ce titre, on peut haediment tenir pou convaincu le docteur américain Mervill Rickets, dont un confrère publie l'acte d foi vivisectionniste. On y trouve des chose émouvantes dans ce goùt-ci : Pratiquer la vivisection sur los hommes s< rait indispensable aujourd'hui pour les progri de la science... On comprend mal, d'ailleur; que les criminels ne s'offrent pas d'eux-même comme sujets d'expérience au bistouri de l'ont rateur... 1 Ah certes, bon docteur, l'altruisme de criminels est une chose bien décevante Conçoit-on que les égoïstes ne veuillen rien savoir ? Si on leur demandait de s< laisser charcuter « de galle de cœur », il: seraient, bien capables — les cyniques — de répondre en parodiant le mat d'Alphonse !Karr ; c Que messieurs les méde ans commencent! » Et pourtant, imagine t-on volupté plus raffinée que celle de se voir, par exemple, écorché tout vif ? Demandez plutôt aux malheureux toutous de jeg rriore> aux laPins et aux grenouil- Les criminels sont décidément gens don! 11 n y a rien de bon à attendre. * * * H se passe en ce m;,-moût, ii Louvairi, de: choses ;) la fois pathétiques et savoureuses 11 va grande effervescence chez les étu diants qui manifestent dians la rue, cons puent le vice-recteur de l'Aima Mater e cassent, les carreaux de l'habitation de et dignitaire évidemment confit en dévotion Où allons-nous, je vous le demande, si ce.' jeunes gens pétris par la morale de le bonne cause, et en qui nous attendons lef « hommes d'ordre » de demain ? Pourquoi ce tintamarre, ces violences e ce bris de vitres ? S'il ne s'agissait pas (J'éliacins, une telle émeute eut déjà provoqué la convocation de la garde- civique, et peut-être aussi des salves de mousque-terie. La répression fut en l'espèce plus douce, et nous nous en réjouissons. Quant a la cause du désordre, elle est tout à fait réjouissante. Ces jeunes gens sont indignés — et comme ils ont raison ! — de se sentir étroite nient surveillés par l'autorité académique et par certaine agence de.... contrôle qu ib croient à la solde d'icelle et qui se char gérait, paralt-il, de dénoncer à qui de droi les moindres et les plus secrètes de leur: frasques. Cet espionnage intensif a fait «sortir de son caractère; cette jeunesse ■qui prétend jouir des tolérances que le: oinés doivent, par traditions, reconnaît!' a stn âge. Son CO*uw>ux est parfaitement légitir Mais ne trouvez-vous pas fout à fait quant ce conflit qui décèle les excès ai quels doit, naturellement, conduire l'é dl'esprit qui sévit chez les cléricaux? L' pionnage y est si bien devenu une... corde nature qu'il s'exerce non seuleme l!" au détriment de l'adversaire, mais éga 111 ment aux dépens des coreligionnaires. C le surveillance des étudiants est logiq c'hc/. les gaillards qui photographient"du 1(1 dessein ele leur nuire les négociants e entrent à la Loge maçonnique, qui publk les noms et subtilisent la corresponde] -L" 'le.'ï e'nssidents qu'ils espèrent atteinc ir dans leur gagne-pain. Et voilà que l'exc 's du mal détermine la fatale réaction. E est die bon augure, si les indignés d'r 'f jourd'hui ne changent pas d'attitude à laveur des circonstances et si, pour ave souffert tîe l'espionnage au point ele se î [s vcllor, ils prennent vis-à-vis d'eux-mêm IRengagement ele se refuser h devenir, da; l'avenir, des espions à leur tour, pour c bénéfice d'un parti qui enseigne que la f G justifie les nioverïsv.. s r Les éimeins louvanistes con lin lient- le f. : roi sa de contre le « vice ». Entendons-no bien : c'est du vice... recteur qu'il s'ag c Ce fonctionnaire qui les surveille trop i e tenlivement à leur gré a beau porter robe ecclésiastique et le titre ele Monsc i gneur. il n'en est pas moins honni ave une truculente énergie, voire même brû 'i en effigie. On lui dédie des couplets fro. deurs dans ce goût délicat : « A bas le vice, 5 11 faïu-t le pendre la corde aux cuisses» (!) ou encore : «Zut ! M..., pas de raison, Le vice-recteur est un c... » ! Ces irrévérences sont sans doute le fa de l'effervescence juvénile, elles n'en so: ( [Mis moins surprenantes de la part d'asp rants gentlemen qui, ayant sucé le lait c la morale catholique, se doivent d'être pa i liculièrement respectueux des traditions e [ la décence et de la bonne tenue. Pour le surplus, les manifestants sont a 5 lés, ce vendredi, à Malines, toujours con. puant le « vice », faire du tapage sous le fenêtres de l'archevêque, qui les a harai gués un peu fraîchement. Ils attendei qu'on déboulonne le vice, devenu leur boi émissaire, et menacent de faire grève, : on refuse ele les satisfaire. L'Aima Mater, maison de l'ordre et ele vertus supérieures, va-t-elle donner le spei tacie de la dictature estudiantine ? En a. tendant, les pieuses gazettes narrent cc incidents avec un visible embarras. Con me elles fulmineraient si la bagarre avai pour théâtre une université lion confes stonnelle ! Et tout cela est, on soi, copieusement ré jouissant...» * # * Il faut croire que nous sommes devenu* posit-ils. Lest ce qui résulte de La leotun des journaux. Aux temps antiques, on citait avec or gueii les sept merveilles du monde connu C'étaient des monumends, témoignages di talent des artistes ou du labeur patient de* générations. ELI es s'appelaient le Colosse d-i Kliodes, le tombeau de Mausole, le temple d'Ephèse, le Jupiter •d'Olympie, le Phart d'Alexandrie, les Pyramides d'Egypte •Los Jardins suspendus de Babylone, et leuo seule émuméra.l.ion évoque une profusior de fastueux souvenirs. Mais on est frappé de l'absence à pei près absolue d'utilitari-sme dans ces chefs d'œuvre du génie humain. Il n'en va plus de même aujourd'hui, ainsi que le fait remarquer un confrère. Le Matin de Pari? ayant organisé un plébiscite pour faire dé signer par ses lecteurs les sept merveille* du monde moderne, a trouvé dans les ré sultals de cette enquête la liste que voici !a télégraphie 'sans fil, l'aéroplane, le radium, la locomotive, le sérum antidiphtérique. la greffe humaine cl la dynamo. Félicitons-nous d'abord ele ce que la der mère de ces merveilles, la dynamo, soit duc à un humble chercheur de chez nous, Zé-nobe Gramme. .Et constatons qu'elles ont pour objet, soit la multiplication et 1-a facilité des communications, soit la sauvegarde ele la vie humaine. L'idéal a donc changé d'aspect. Il est devenu solidariste. L'invention féconde a remplacé le monument stérile. Et si l'art a pris des formes moiins grandioses, peu t-on dire qu'il est tombé en I décadence ? Il y a, dans cette comparaison inopinée une haute leçon d'orientation humaine que l'ingénieuse initiative de la pres- Le dernier exploit des sv. lira go; tes es: une plaisanterie déplorable, mais symbo ; * lique. Une de ces héroïnes ligueuses e sans gràeè a mortifié à coups ele tranche! " la nudité radieuse d'une Vénus de Vêlas quez qui orne, à Londres, une des salles de la National Gallerv. " Evidemment, en nos temps de lutte âpre. IG 'a femme en vient à vouloir se défendre. et si l'on examinait les mo'ifs profonds de . la campagne féministe, les esprits de bon-'jP volonté y trouveraient certainement 1 in-,e dicalion ele réformes nécessaires, qui s'im->c posent aux gouvernements soucieux de jus-lice et de démocratie. Mais faut-il, pour im-" pressionner la foule, mutiler des chefs-d oeuvre ? Dégrader de la beauté, n'est-ce {1 pas un geste antiféminin par excellence ? r Puis, pourquoi. par ce vandalisme em- blomatique, renier le patronage de Vénus ? s , f 110 . triomphait pas par la manière g lorle, mais elle n'en était pas moins irré-e sistible. La récuser à coups de couteau, ri cesl commettre un acte qui semble bien malheureusement inspiré par la rancune impuissante et vindicative. Les Amazones du suffragisme peuvent mépriser la séeluc-j lion — elles ne l'aboliront heureusement pas, et. la combattre est encore une façon de lui rendre hommage. Comment ces dames exaltées ne comprennent-elles pas j qu'un bon raisonnement, surtout s'il est appuyé par le prestige persuasif du sourire, a tout de même plus de poids, s'il décon-^ cerle moins, que l'incendie d'un château . ou le grattage niais d'une toile célèbre ? L'Esprit Colonial -—- -«—v-v/tvï îiUi. « Il semble aujourd'hui que l'éventualité prévue de ^1 millions de mali soit toule la question coloniale. Cela prouve simplement que nous manquons d'esprit colonial.» M. le Ministre RE.NKIN. Xotre opulente colonie, Qui ne rapporte pas un gland, i\ous coûtera, bon an mal au, } inyt millions, ilouce ironie! //c quoi! vous trouvez que c'est mal: r aiment, vous n'avez pas l esprit colonial. - Rt'nkin, la voix de sanglots pleine Aoys avait assuré jadis (Ju'on ne payerait pas un radis Pour celle province africaine. \ ous trouvez le tour peu loyal : }arb!eu ! vous n'avez pas l'esprit colonial. Le dit Congo, tout au contraire, Selon ce grand conquistador, Devait nous procurer tant d'or Que nous ne saurions plus qu'en feine' vous trouvez ça pKenomcnal : lardon ! vous n'avez pas l'esprit colonial. D'ailleurs, ce territoire immense, En attendant qu'il nous soit pris; Est, fichtre! loin d'èhe sans prix Pour quelques barons' de finance. \ ous trouvez le Iruc immoral ; lie las ! vous n'avez pas l'esprit colonial. Contribuable qu'on rançonne, Si vous trouvez qu'à votre gré Lu farce a trop longtemps duré ; Aux accords de la Brabançonne, ^ Vous y mettrez le point final: ■;C jour-là, vous aurez l'esprit... national. CLAUDE Effroyable Ouragan EN RUSSIE Plus de mille victimes Innombrables édifices détruits Iélcalcrinoslaw, //<. — Un violent ouragan a traversé la province do Kuban. Les eaux ele la mer d'Azov soulevées pair le vent à trois mètres de hauteur ont inondé Stanitza et Atchouyews-kaia, où plus ele mille personnes ont péri. A YasonsKai.a, l'eau a fait 150 victimes. Sur le chemin de fer ele la Mer No-ire, d'?s locomotives et des voitures ont été renv rsées. A Atchouyewskaia, 38o édifices ont été emportés par .'a mer. -SUR LA MER D'AZOF L'ouragan provoqua une raz-de-marée sur la côte de la mer d'Azof. Près du village cosaque de Achtyrskaïa (Rur-ban). deux cents ouvriers, dormant non loin du irivage.furent emportés pa/r los -eaux et noyés. Beaucoup d'habitations ouvrières sent sous" les eaux. _ I Soi A Tenerjuiv, une digue en ciment fut détruite, bo Une grande partie de la ville est inon lôe. Phi-0: sieurs personnes ont péri. int LE CONGO AU CONSEIL COLONIAL , Bruxelles, U. — Le Ctinseil oolonial, réuni sous la présidence de M. Renkin, ministre des colo-( nies, a successivement approuvé à l'unanimité : Le rapport préparé par M. Cal lier sur un projet de décret approuvant la convention du 6 dé->- cembre 1913, conclue entre le gouvernement du i- Congo belge et la Compagnie du Kasaï, portant concession éventuelle d'un droit d'exploitation e minière ; Le rapport préparé par M. Diedrich sur un projet de décret approuvant la convention du 28 9 janvier J914 concilie enke la colonie du Congo belge et M. A. Jordan, portant concession et ces-3 sion éventuelle de terres et concession éventuelle de terres et concession éventuelle d'un droit d'exploitation minière ; , Le rapport préparé par M. Timmermans sur ^ un projet de décret, qui approuve l'ordonnance - du gouverneur général du 5 septembre 1913. interdisant 1 exportation de caoutchoucs frelatés et impurs ; f Le d'apport rédigé par M. Morisseaux sur le-projet de décret a.ppi-ouvant la délivrance ele permis ; spéciaux ele recherches,minières au Kalanga. D'UN VOYAGEUR QUI SAIT VOIR ■ Uul_ôAll VUJil M. Klobuko\yski, le d i pl-oma-l e si éminem-inen-t distingué quâ représente lu France à Bruxelles, le Déniocrate ai ferme et si sincère à qui nos réactionnaires de-ton le s ro-oes s'épuisèrent ù chercher noise, le colo-: n/ial remarquable à quii la France fut rede-| vabLe d'un fécond effort si utile a ses possessions d'Extrême-Orient ,vient -de prononcer, à Lyon, au banquet annuel ele l'Association des anciens élèves du Collège Paul Î3er|, d'Auxerre, un discours charmant. M. KlobukoWvski est, comme on sait, e gendre dm savant à l'Ame haute, lu patriote glorieux que lut Paul Berl, et --•'est à ceilc circonstance sans doute que nous devons la jolie page suivante, que nos lecteurs •liront avec lie vif plaisir que nous y avons pris nous-mêmes, tant pour ;a netteté -des vues dont elle témoigne que •>our la rare et précieuse finesse .d'esprit qu'on y trouve à chaque ligne. M. Klobukowski, après avoir remué d'une main délicate quelques souvenirs charmants, parle de ces pays de légende efde rôve qu'il connaît si bien: Ce qu'on voit, dans la Chine, c'est un Empire qu'on comparaît autrefois, "avec ses dix-huit provinces jouissant d'une ciukmomie parcellaire, \ un colosse intervébré et qui se débat, en ce moment même, après une évolution sans pareille dans l'histoire, au milieu ele complications inextricables dont il sortira, le Destin sait quand ! Ce qu'on ne voit pas ou ce qu'on voit moins, c'est qu'il y a là une force en marche qui s'organise, pourvue d'éléments de premier ordre, et qui, au jour prochain de sa constitution définitive, représentera, non pas seulement en Extrême-Orient, mais dans le monde, avec ses quatre cent millions d'âmes et ses qualités d'ac-livité pratique, l'un elos plus importants facteurs du progrès universel, et aussi, il est permis à l'ancien Gouverneur général de l'Indochine ele le déclarer, l'auxiliaire le plus utile au développement. ele nos intérêts économiques. Et remarquez que ce n'est pas seuFment sur le terrain eies affaires que nos esprit se rencontrent et se peuvent accorder. Les Chinois, on le sait, ont tout connu avant nous, même la liberté, — je ne dirai pas ele penr; v. celle-là est heureusement intangible, — mais d'écrire. Il y a e[uelquo vingt ans, un haut mandarin me disait : — « Vous avez en France la liberté de la presse, et, cependant, vous faites eles procès de presse ; ce n'est pas logique ». — « Il faoït bien cependant, répliquai je, poursuivre les calomniateurs ». — «Pourquoi'/ me répondit-il, en Chine, nous les laissons faire; du moment'qu'on a la liberté de dire du bien de moi, pourquo ne pourrait-on pas on dire du mal?» Et le Japon Y Combien ele victoires ne lui t-i: pas fallu pour ne plus êlre le pays eles petits hommes et des petites choses '.' 11 est actuellement, aux yeux de tous, le puissant royaume qu'il fut toujours en réalité. L'étranger, qu'on •■n soi,t. convaincu, n'a pas ajc à • vuleui:-inbrinsôque. Mai - ta civilisa-IF ;• occidental"?, en lui livrant la partie matérielle de ses prugrès. qu'il a su remarquablement utiliser,'a cenluplé les moyens d'action et de rayonnement de ce rival en commerce, en industrie et en force guerrière. Combiea d'événements faudra-t-i: maintenant pour démontrer que le Japon, en s'assimilant nos procédés, nos méthodes, n'a rien perdu de son originalité fonoi(.<\ de ses aptitudes natives, et qu'il ga-rele jalousement eontre toute invesl galion son mystérieux état d'âme ?. le epion ne voit pas asLez, c'est (pie. dans ces peu)îles d'Asie, subsiste une vigueur morale qu? n'ont créée ni le couranUdes idées modernes, n.i la nécessité de lutter et de vivre; elle date dos premiers âges et prend sa source dans des doctrines plus vieilles que noire ère et qui ont proclamé les devoirs envers autrui. J'ai relevé, sur une pagode bouddhique, cette maxime: « Respecte et aime ton prochain, si tu veux qu'il te respecte et qu'il t'aime. » Et cette autre, d'une sagesse si profonde qui affiirme la responsabilité morale des individus et eles collectivités : «L'expiation gouverne le monde.» Avons-nous vraiment, dans le domaine de la pensée, quelque chose à apprendre à ces hommes plus près que nous de leurs origines, et qui, avec la fidélité aux traditions anceslrales, _ont conservé la pratique d'une philosophie sereine et loiorante ? Ce que je me suis appliqué à noter au cours ele mes pérégrinations, c'est, vous l'avez compris, moins la couleur, les aspects multiples ei impressionnants d'une contrée, — la photographie s'en charge, — que le lait épisodique, l elre agissant, le mot entendu, qui éclairent d'une lumière caractéristique une époque, une civilisation.Nulle part, à ce point de vue, je n'ai fait plus ample moisson que dans l'Hindoustan. La. toutes elioses ont, dans un cadre encore inchangé, gardé une grandeur indicible. On y voit des créatures de beauté pure et souveraine pour qui, comme aux temps primitifs, procréer est le devoir essentiel et sacré, parce que c'est le geste de défense instinctive tl'uc pays qui ne peut se protéger que par le nombre. Fn effet., toujours conquis, il a cependant, par la seuie force enlizante de sa fourmilière aumaine, absorbé ses vainqueurs asiatiques, de même que pai la passivité tle ses masses coin-pactes, il continue à opposer une barrière presque infranchissable au modernisme qui n'a pu, tpie sur de rares points, entamer sa forme millénaire.Région étrange, pays ele contrastes violents où on rencontre, voisinant avec des mythôlo-gies folles, les croyances les plus naïves'; et si on aborde la chaîne himmalayenne, « celle épine dorsale du monde », ils pénétreront, à une altitude moyenne de 4/100 mètres, dans la contrée tibétaine, véritable steppe montagneuse-vaste comme l'Furope et qui réserve aux explorateurs, hommes ele science ou chercheurs d'impressions, les plus .extraordinaires surpri- , ses. C'est là, élans un coin perdu ele la vallée de l'Indus, qu'il y aura bientôt vingt ans, fis une découverte peu banale, celle d'un hom- ' me heureux — et quelle malchance ! — sans chemise !... Je longeais le fleuve, à cet endroit, guère : plus large que l'Yonne, coulant très calme, entre eles rives ele sable et ele granit. A droite, à gauche, partout, un terrain chaotique-, stérile, raviné, avec de la neige tout en haut ; je me rendais à une lamaseraie célèbre où, dit une légende, le Bouddha d'abord, Jésus-Christ , ensuite ont passé. A l'jmproviste, par une brèche pratiquée dans le roc, m'apparut un rideau tle peupliers et de saules et, derrière, un vallon plein de verdure, de fleurs et d'oiseaux. Un homme surgit près de moi. vêtu d'une 1 souquenillc rouge, coiffé d'un bonnet tartare flux ailes relevées, portant moustache et bar-niche, ensemble hirsute, visage gai. La conversation s'engagea : — «Tu appartiens au monastère? lui deman- ! dai-je. — «Oui, je cultive le jardin et je prie. Oum mané padmô oum. — « Ce qui veut dirp? — «0 le Bouddha sur la fleur de Lotus !>v . Et i.l poursuivit sur un ton de psalmodie : « N'est-ce pas la prière universelle ? Tu vois ce mur? Il est formé de pierres déposées par les i pèlerins pendant eles siècles et, toutes, gravées d inscriptions pieuses. Tandis que je passe, foules ces pierres prient pour moi. Tu vois ce ruisseau? Il fait tourner un moulin à prières: •e ruisseau prie avec moi. Et là-haut, sur le monastère, le vent fait tourner d'autres moulins : le vent prie aussi... — «Tu es satisfait de ton sort? — «Très satisfait. Puis-je désirer plus que ce que chaque jour m'apporte? Oum mané vadmé oum. » Et ce lama n'avait pas lu Candide ! Il n'a jamais rien lu, d'ailleurs ; il ne sait rien que sa formule propitiatoire. L hiver venu, pendant six mois, il végète, connue les marniotes ses compagnes. Puis, doucement il s'éveille de sa torpeur, et le songe de foi naïve, commencé il > a quoique mine aiis, continue... A côte de cette âme de primitif, ouverte aux rêves puérils et souriants et où se retrouve la 1 douce vertu du frère Palénion, aimé des colombes et de M. Anatole France. M. Klobukowski évoque l'énergique profil d un homme d'action, Je négus d Ftniopie Mé-nélik. Il rend hommage à i intelligence de ce souverain qui, sans contact direct avec l'Eu- ; rope, mais guidé pur un rare bon sens, s'intéressait très vivement au mouvement intellectuel, se montrait accessible aux idées de pro- j grès et de réformes et autorisait dans son j royaume la création d'écoles françaises dotées du même programme et s'inspirant du même ; esprit que les écoles communales françaises. , M. Klobukowski termine ainsi : i Une fois de plus, n'est-il pas vrai, nous pou- < vons conclure qu'il n'y a rien ele nouveau* sous le soleil ; le bon sens est ele toutes les époejues, i de tous les mondes, ele toutes les civilisations, et il sera le grand artisan de la pacification universelle. Lorsque la politique ou le hasard met en présence eles êtres de mœurs et de langage eliffé-renU? "immédiatement, un fossé se creuse entre eux, conséquence d'une incompréhension mutuelle et de la méfiance qui arme instinctivement l'homme contre l'homme. Cependant, les uns et les autres ont eles idées générales qui constituent autant ele points de contact, je dirai même d'adéquation ; le difficile est ele déterminer cet le rencontre et ele réajiscr cette cn-îcnle. C'est à cette recherche, à cc travail ele onciliation patiente, que doivent s'appliquer ■eux qui ont mission d'établir un lien de sympathie ou d'intérêts entre des peuples que séparent, moins la distance, que leurs conceptions "I leur éducation respectives. U est rare qu'un pareil effort, tenlé sincèrement, n'aboutisse pas. L'humanité, où qu'on la rencontre, au loin •u très près, ne semble pas naturellement por-ée au mal : elle s'oriente plutôt, parfois invo-onlairemenf. dans son obscure conscience eles hoses, vers des principes supérieurs et perma-lenls de Justice et de Vérité. J'ai le senlimonI que nous aurons rempli no-re devoir d'homme et de Français si nous l'a-•ons aidée, si peu que ce soit, dans sa marche nrerlaine et pénible. Le discours de M. Klobukowski, qui avait é!é rréquemmenl interrompu par d'unanimes ap-•laudissemenis. s'est terminé' au milieu d'une érilable ovation. a l'Etranger l\ETITE Cil 1(0 Xi QUE D'AUTRICHE-HONGRIE l'X i\OL"\i-:AF SCANDALE POLITIQUE. - UN MACdbl RAT-DFPUTE ET CHEF DE PARTI A LA SOLDE t)F LA POLICE. L'Autr.t he-IIongr.'e est le pays eles « impossi-; alites illimitées ». Lu effet, tout est possible •ans celte monarchie à nationalités variées et i hommes d'Etat sans sorupule. A chaque instant, n -us apprenons un nou->eaa scandale pol.-tique.. On se souvient ewieore ie la trahison du ci..' nel RedJ, de ce colonel : elat-major chargé <ila surveillance de l'espionnage ; aujourd'hui nous avons un cas Sviha, -O'U'i- ainsi dire un Red'l civil. Le docteur Charles Sviha qui était président '.un parti vraiment d'opposition, est convaincu I être au service de la i>ohce. Il était chargé de !en;r les autorités au courant des secrets poli-iiques rte son parti, moyennant des appointements de Si;:) couronnes par mois. Ce qui est le plus scaïklaleurx, c'est que ce nonsieur. qui s'élit.I vendu à la police comme mouchard était magistrat. U représentait à in Chambre des députés une ïrconscr.'plion urbaine tchèque ele la Bohême t avait été nommé, en décembre, président du narli des «nationalsozialèn». Ce parti au début, •in parti d'ouvriers à tendances nationalistes extrêmes, fui créé en 1897, le jour ele l'inlroeliuc-tion du suffrage universel, par les milieux bour- . ,<eois du parti tchèque, pour faire contrepoids iu socialisme international. Peu à oeu. ce parti ouvrier prit le caractère d'un parti chauvin à tous crins dont le radicalisme national ne connaît aucune frontière. Il entretient eles relations suivies avec la Russie et les Etats balkaniques surtout avec la Serbie, et il est naturel qu-.? de telles relations ne reslent pas limitées à tles questions culturelles. Ce parti éminemment hostile à l'Autriche, était à la Chambre eles députés le plus agité, le plus tumultueux ele tous et prêt à chaque occasion à jouer l'obstruction ou à faire dm boucan. Leur représentant le plus connu est le doc-leur Klofae, un pilier dm panslavisme, qui dut pourtant disparaître élans la coulisse à la suite le diverses affaires peu «fair». Ce fut Sviha qui fut nommé à sa place. La façon dont ce scandale fut enfin divulgué •st également significative de la morale politique clans la monarchie austro-hongroise. Le rédacteur en chef d'un journal jeune-tchèque, qui vent enfin d'attacher « le grelot à la queue du liât», avait connaissance de l'affaire, depuis 1011. Il mourut en automne 1E-12, mais il l'avait •mfiée sans doute h divers anr's politiques. Entre-temps, les Jeunes Tchèques ont traité •ucc le docteur Sviha diverses transactions politiques. — ils avaient même conclu un cartel en 1 ou tes formes avec les «nat onamx so iaux » — et il y a quinze jours, ils étaient encore avec 1? sirinr Sviha chez le président du Conseil pour v traiter un compromis. Ils travaillaient et conféraient, par conséquent, avec un individu dont ils con n essaient l'ignominie. La divulgation, écrit le correspondant viennois du Vorwacrts, est moins une suite de la morale lésée des Jeunes Tchèques qu'une basse '•engeance. On vient ele découvrir, en effet, que ■es Jeunes Tchèques ont accepté en 19';o du gouvernement 'iO.CDO couronnes provenant des fonds secrets destinés à la corruption des hommes politiques et, pour parer les attaques dortt i's furent l'objet, ils ont divulgué ce qu'ils connaissaient dm prés'dent des nationaux sociaux. Décidément, ce n'est, pas propre, ce qu'on apprend !à, et cela arrive par trop souvent en Autriche-Hongrie. Mais que dire du.gouvernement qui a recours à de pareilles manipulations et de ropinion.publique qui n'y trouve rien à redire? Fn effet, un gouvernement qui, par ses organes, corrompl un magistrat et en fait un mouchard, cela dépasse presque en indignité les histoires ele mouchards russes. L'Autriche c'esl. le royaume de la « Gemùllichkeil ». Lorsque le président, de la Chambre ies députés demanda au ministre de l'intérieur s'il ne voulait pas i ner à la Chambre des détais au sujet de l'incroyable de la brave femme, et élevée par le digne Feuilleton du Journal de Gand 50 HAUTE PEGRE ■Y PAR ■Paul JVLA.HA.ZulN Paul MAHALIN LA BOYARDE TROISIEME PARTIE Uveuînre de Mlle Allieîîe fl»rlma"re se redressa dans une allilude "«commandement; sa joue était pâle, mais ,S*.brillaient de <IÉfi et scs narines flniL , , nl comme celles d'un fauve crui la bataille. miTrPi1 ■ mm'mi,ra-t-il, ce n'est pas la pre-sommo i c^° JC lult3 avec le destin. Nous et.m?'> d,eux jumeaux qui nous rmit depuis le berceau : il est fort : crai SU'S Palienf;- 11 se lassera. Je yain--, » Le's B°ùttè-la-Ballê sont ot ™ f ,es par deux' cn devi-« lw n, fredonnant, comme il convient Posser iinp l^ citoyens qui viennent de iune sn'rée agréable. riei Seui,ldu café' Maxime G^ord ftvau retenu De^oerrières v ? se a en raison de mettre e.n lumière. 2 — Docteur, vous paraissez bien pressé de me quitter. J'ai toujours vu que des - jambes inquiètes ne portaient pas une cons' ri ciencc tranquille. Restez donc avec moi. L" Nous avons à causer. — Je suis à vos ordres. U — Je l'espère bien. Montez dans cette voilure. Je vous reconduirai. Puis, quand ils avaient été assis à côté l'un de l'autre: — Mon cher, avait poursuivi l'ancien n;>l,-:ire, vous éles fort intelligent... Le médecin s'était incliné : ^ — Maître, vous me comblez, vraiment. y — Trêve do modestie déplacée. Je ne \ vous lais pas de compliment. J'énonce un u fuit et je le prouve ; d'abord, vous avez essayé do m'empoisonner... — Moi ! — Oui, pour hériter de la situation que vous aviez briguée sans succès à Brest... l'on s vos collègues du grand conseil parisien nourrissaient, d Ci reste, la môme inlen- etion et la môme espérance : so elébaiVas-ser par tous les moyens de l'instru-s qui los onipéchaii. d'arriver au pouvoir suprô ;io. HeureusemenI, j'ai l'ànie chevillée [c -la:is le corps el l'on m'avait édifié sur le !s ^onro de la maladie dont est mort mon s prédécesseur. ii Des per ri ores rougit jusque dans le blanc les yeux : — Je vous affirme, balbutia-t-il, que pour s :na part... s — Epargnez-vous'de protester. La chose: ; l'on vaut pas la peine. Je continue. Le médecin puisa dans la boîte d'or une :>rise de tabac pour se donner une conle-i lance. Maxime le regarda entre les deux sour-? cils : — Vous en êles l formula-t-il en appuyant.À certaines profondeurs sociales, ce sous-entendu appartient à la langue courante. Dans les mystères, a-t-on écrit, les ^ Dieu. Ici, c'est une déesse que l'on voih 's respectueusement : En être signifie appar ?' tenir à la - police. l- Le docleu-r bondit : Q" • — Vous pourriez croire! ^ L'ex-tabellion frappa sur le revers de sor ;e habit : . . ^ —Je ne crois pas. Je suis certain. Votr< dernier rapport est ici dans ma poche. Le rou.qo, qui couvrait les joues de soi interlocuteur, lit place à une pâleur extrê me. ^ Le Maître reprit paisiblement : e — Je ne vous en veux pas d'avoir songe n à ménager la chèvre et le chou. C'est plus z loyal, au demeurant, que de les croquei tous les deux. Vous avez eu peur d'olre com promis avec nous, un jour ou l'autre, e c vous avez cherché à fournir des gages qu .. vous permissent ele compter sur son indul j. gcnce, sinon sur l'impunité absolue, à le j. société — à celle qui poursuit la nôtre avee toutes les lois de son Code, tous les juges ,i de ses tribunaux et tous les agents de se . force armée. Rien de plus naturel, ele plus c. sensé et de plus habile... Vous pourrie* (. encore ajouter que, taneiis que les petits n poissons. — livrés par vous pour l'occuper — se débattaient élans la nasse ele la jus-t ticc, les gros avaient beau jeu pour manœuvrer à l'aise... Toutefois, m'est avis que i ces .subtilités seraient médiocrement goûtées de nos amis, et que, si je leur avais lu r: !o rapport en question, vous ne serie2 pns sorti vivant de la salle de nos séances... : —Oh!... — Il n v a pis de . « Oh!» qui tienne. J] ne manque pas chez nous de couteaux prêts à frapper. Jt le sais pa,r expérience. Vous devriez être, à cette heure, enterré an fond des caves de Castillon. Desper-rière-s essuya la sueur qui lui cou-î lait du front. Puis, coulhnt vers l'ancien notaire un re-> gard rapide et sournois : *yrn done in^rèt ^ m ^ ^ le dénoncer? questionna-t-il en s'efforçant de tr- recouvrer son aplomb. L'autre ne répondit pas tout de suite. Il y eut un de ces r'epos qui ponctuent les conversations graves où chacun a besoin de, >n réfléchir Ensuite, le Maître poursuivit : — J'ai résolu de confisquer à mon profit re les qualités d'observation que vous avez mises au service de ces messieurs de la Pré-)n fectu-re... Mon Dieu, je ne vous empêche é- pas de continuer vos relations avec celle-ci ; mais j'exige ejue ces relations restent purement plitondquos... Vous cesserez, en outre, — pour quelque temps et en appa-is rence, du mjins, — d'appartenir à l'asso-3r ciation des Dix-Mille... n- — Ah !.. * et — Oui, vous serez, comme l'on dit, dé-L1j taché on mission extraordinaire, et cette p mission réclamera, avec l'emploi de tous la vos instants, toute votre liberté d'action... -C —Et près que quelle puissance serai-je îs accrédité ? interrogea le médecin qui es-;a saya de plaisanter. is — Auprès de celle Rose Grimonl dont il -z m'a été parlé tout à l'.flieure. Is — La Bovarde. r. — Précisément. s- — Eh I ma.is je !;a connais. On me l'a > montrée^ jeudi soir, aux Italiens. Une sure perbe créature. Et Nathan, le boursier, qui il- est un de ses amis et aussi l'un do mes u clients, m'a proposé de m'attacher à sa per-îz sonne comme médecin et à sa fortune comme intéressé dans une ■ entreprise qu'elle fonde... i . 1 Il —Une entreprise ?... | ! :s Desperrières sourit : § ® is — Si je ne m'abuse, f\ celte fin de met-d tre cn coupe réglée la bêtise humaine... Une vive satisfaction se peignit sur les J- traits de l'ex-tabellion. — Voilà, déclara-t-il, qui se trouve ù. mer-5- veille^ Vous allez accepter l'offre qui vous est faite ; vous vous, insinuerez, dans sa con- : Ses aclioi.s, vous les épierez sains relûche ; ses paroles, vous tâcherez de les surpren-elre... Je veux être instruit, jour par jour, - heure par heure, de cc qu'elle fait, de ce qu'elle dit, de ce qu'elle trame, de ce qu'elle pense.. > \ Si l'éloquence est uniquement le don de • persuader, il y avait dans le regard, dans l'accent inciJfs ele Maxime Gérard l'éloquence d'un Démoslhène, d'un Cioéron et d'un Berryer. — Servez-moi, conclut-il, avec l'idée constante que j'u dams la main le bout de la corde qui est passée à votre cou... Vous m'avez compris, n'est-ce pas ? Je m'en aperçois a cette grimacé -- Si je suis content de vous, vous fixerez vous-même le taux de ma reconnaissance... — Ma foi, Maître, repartit gaillardement le docteur, je ne vous demande que de me laisser empcchtr ce que je gagnerai clans l'a compagnie dé'la Boyard e. Ce me paraît une personne d'intrigue, de capacités et de ressources. J'augure qu'il y aura gras à gratter avec elle. — Accordé. Et l'amcien notaire ajouta : ■ — Tout ce qui aura trait à ce que j'attends de vous, vous devrez le communiquer, -r- soit verbalement, soit par écrit, — à mon secrétaire particulier, M. Blanchard, receveur de rentes, ISO, rue d'Enfer. * VI \ « A SURESNES D'après les instructions de Rose Grimonl. Jeanne Hifoict avait quiité Saint-Denis el était allée s'installer à Beaurieux, — un village perdu à six lieues de Laon. C'est là qu'Aliette, — appelons-la du nom que lui avait donné sa mère adoptive, — i avait grâfttk, eajoutê?. <is& soias ■ ; de la brave femme, et élevée par te digne d- curé de l'endroit. r, Celui-ci élait par hasard, un savant et un :e homme du monde. En outre, un excellent le musicien. Avec lui, la mignonne avait appris fout ce que doit savoir, non seulement . une fillette de moyenne condition, mais erl-1C core une n demoiselle.» destinée h figurer ls dans un salon. * y. Chaque fois qu'elle venait embrasser io et cher trésor, la Boyarde s'émerveillait do ses progrès. Mais ces visites étaient rares. Une oii ' deux par an, tout au pLus. La courtisane , était sl occupée à taure fortune à Paris I Et puis, il fallait user de tant d'habileté et de " précaution pour dérober ces absences d'un jour et demi à la curiosité de son entou-IL rage I Ajoutons que ces absences, elle avait su. il à force de ruse et d'adresse, les dissimuler ie au docteur, encore qu'en vertu de son man-'s dat celui-ci observât ses moindres démar-it cilles avec une attention inquiète, le Pendant ce temps, AUiette avait poussé, à C'était devenu, avec les années, une jeune fille pleine de race et de distinction, qui, .ant qu elle avait partagé sa vie entre le jeu et l'étude, ne s'était préoccupée qu !_ peu ou prou ries événements qui av&ie' t précédé son arrivée au village. . ■' n Elle se .rappelait bien — non sans étonne-,. ment — son enlèvement de.Nancy. Mais elle n'avait jamais songé à ofi demander la cause. V Elle éprouvait un même sentiment de surprise, quand elle se sentait serrée dans les bras de cette belle dame de Paris cru-i venait, ù de longs intervalles et comme en I MC,^el|,e' à. Beaurieux, dans une toilette Mut la simplicité - modèle d'i "anee „ et de goût — ressemblait autant à celte des ilus grosses richardes de la localité que la jïrand'rue d'une bourgade picarde t eut res- ^ «rub.cf au boulevard te Jt'altewk a ''j? P—wapa—mmmmaia——a— Lundi 16 mars 1914 3 centisiies le numéro 58me année - 75

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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