Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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14 December 1918
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s.n. 1918, 14 December. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7659c6sx25/
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Samedi 14 Décembre 1918 UN SPD35U3RO QUINZE CENTIMES Samedi 14 Décembre 1918 ABOÎBSHSfilBNTS v Les pris d'abonnement seront fixés (lès gu'U noua usa ptaNfcU dto s»«te régulièrement nos abono&î de ia Ttile et do l'extérieur,. JOURNAL DE LIEGE FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE. - FOSBÉE EN Î7S4 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 PUBLICITE Annonces la ligne, fr. 0.80 Réclames »> fr. 1.60 Avis mortuaires r> fr. 1.00 Avis de sociétés p fr. t. 00 Emissions, bilan»* rajjporte», » fr. Fait» divers fin •> ft\ i.Ofl Faits divers » f». fi.*0 Réparations îufaciaiaea » fp. 8.#0 (Tûrit cxoyleotefii LES PROCHAINES ÉLECTIONS oi Il semblait que le texte de l'Adresse, en .réponse au discours du Trône, ne devait donner lieu à aucune discussion. La droite n'en a pas jugé ainsi. Par l'organe de M. Woeste, elle a fait ses plus expresses réserves sur la légalité des élections à décréter sous le régime du S. U. pur et simple à 21 ans. Par esprit d'union patriotique, la gvauche libérale s'est abstenue de prendre part à la discussion. Mettons nos lecteurs en mesure d'apprécier toute la portée de ce débat. L'article 131 de la Constitution stipulo : « Le pouvoir législatif a le droit de déclarer qu'il y a lieu à la revision de telle disposition constitutionnelle qu'il désigne. » Après cette déclaration, les deux Chambres sont dissoutes de plein droit » Il en sera cqnvoqué deux nouvolles, conformément à l'article 71. » Ces Chambres statuent de commun accord avec le Roi sur les points soumis à révision. » 'Dans ce cas, les Chambros no pourront délibérer si les deux tiers au moins des nTembres qui composent chacune d'elles ne t'ont présents ; et nul changement ne sera adopté s'il ne réunit les deux tiens des suffrages. » Afin de couper court aux formalités révisionnistes, le Gouvernement, d'accord avec le Roi, a demandé à la Chambre d'élire l'Assemblée Constituante sous le régime du S. U. pur et simple à partir de 21 ans. Si on respectait les formes constitutionnelles, l'élection de la Constituants se ferait sou3 le régime de l'article 47 consacrant le vote plural. Une partie de la droite formule à ce sujet dos objections, des réserve», auxquelles le gouvernement n'a nas répondu. Des journaux vont même jusqu'à parler do « coup d'Etat ». M. du Bus do \varnaffe, rapporteur de !a Commission d'Adresse, fait remarquer crue la guerre et l'occupation étrangère ont obligé len pouvoirs publics à recourir à des procédures qui, pour n'être pas légales, ont été imposées par la nécessité. Quand le Parlement s'est trouvé dans l'impossibilité de se réunir, il a fallu cependant assurer la vie législative du pays. L'expédient des arrêtés-lois fut appliqué. Le Roi se trouvait par le fait même revêtu du pouvoir législatif, ce qui est contraire à 1a Constitution. La Chambre elle-même, qui siège à l'heure actuelle, fonctionne en dépit de la loi. fclle n'a pu être renouvelée normalement et les députés, à la rigueur, pourraient se reconnaître sans mandat. P A ces deux constatations, il a été ré- . pondu que si, en effet, les arrêtés-lois ne furent qu'un expédient, leur légalisation tyait toujours possible ; il suffisait de les couvrir par une ratification ultérieure du Parlement. Quant à la disposition qui limite à ciuatre ans la durée du mandat des députés, on peut soutenir qu'il »'agit de l'exercice effectif de ce mandat Un cas de force majeure s'est opposé à ce que les représentants du pays accomplissent réellement leurs fonctions. On peut donc dire que la durée de leur mandat n'a pas expiré* D'ailleurs, c'est ici ou jamaiB de pix>-clamer que nécessité lait loi. Il *ne se trouvera personne pour critiquer les mesures exceptionnelles qui ont dû être prises pour assurer l'administration du pays. Est-ce à dire qrue la mesure actuellement réclamée par le gouvernement pour l'élection de la Constituante, réponde à une même nécessité ? Les partisans de la réforme du S. U. pur et simple à 21' ans l'afftnment. Il est impossible, déclarent-iLs, d'élire cette assemblée sous un régime électoral qui est condamné. La réforme politique dans le sens de l'égalité pour tous est imposée par les événements. Les socialistes ne cachent pas qu'ils veulent à tout prix le conquérir et M. Anseelo aurait déclaré que si le suffrage universel n'était pas accepté, les ministres socialistes offriraient leur démission au roi. Il est i/ncontestable que si la Constituante est élue par le S. U. pur et simple à 21 an», l'assemblée se trouvera devant le fait a£-comoli et elle ne pourra plus revenir en arrière * > Il est bien permis cependant de formuler de* réserves au sujet de l'Age de 21 ans, qui parait à bien des gens ne pas offrir toutes les garanties de maturité exigées par la fonction électorale. En fait, «la modification du droit Klc vote qui, au gré de notre charte fondamentale, ne peut être votée que par les deux tiers de l'assemblée, pourra être décidée à la simple majorité des membres. C'est certainement là une conséquence dont la gravité n'échappera à personne. Il eut certes mieux valu que la question électorale n'eût pas été posée à un moment où l'accord des partis était surtout nécessaire et où tant de problèmes importants étaient soumis au Parlement. Le sort en est jeté. Nous n'avions plus gu à souhaiter qu'elle soit résolue dans le sens de l'équité et dans l'intérêt du pays. L'ESCAUT En attendant la prochaine réunion d la conférence de la paix, beaucoup de Bel ges se préoccupent de la solution qui ser donnée à la question de l'Escaut. Pou arriver à la résoudre, un grand nombr invoquent les prescriptions du droit intei national, du droit de3 gens, du droit de 1 guerre, du droit que nous avons de poss<! fier en entier la voie d'eau jusqu'à so: embouchure. Quand on lit tout ce qui a, été publi 'depuis 1830 sur ce différend holla.ndo-belge on recale découragé en se disant que mieu vaudrait laisser tomber le procès. Dn taeil ingénieur de nos amis, auque sious en parlions, nous répondait simple ment : « Il est préférable de considérer c conflit latent comme une simple affaire plu tôt que comme un cas diplomatique. Dan le premier cas, il sera possible de s'arran ger à l'amiable, dans la second, nous ris quons une discussion qui peut durer cen ans ; ce n'est pas cela que nous cherchons Comme affaire, établissons le bilan do no droits sur la rive gauche de l'Esoaut et d nofj nécessités. Depuis toujours, la Flandre zélandaise i tait partie du pays flamand ; de ce qui es connu depuis des siècles sou's le nom di Flandre. Si après la révolution de 1830 oi nous a enlevé la Flandre zélandaise, c'étai pour nous punir et pour avantager le: ports hollandais au détriment d'Anvers. Lf décision était rancunière et intéressée, cai on y ajoutait des droite do passage extrê ine'iiont lourds sur les navires à destinatior de notre port principal. A cette époque nous avions à dîscutei avec la Hollande, notre ennemie, la Prus se, l'Autriche et la Russie autocratiques par conséquent hostiles au vent do liberté! qui à ce moment soufflait sur notre pays. Ces quatre adversaires ont eu facilement raison de l'opposition de l'Angleterre qu: se désintéressait apparemment <Le la question, mais n'oubliait pas 1 ancien projel de Napoléon qui voulait faire d'Anvers ur grand port d'attaque contre la grande Bretagne. La France restait seule pour nous soutenir .C'était insuffisant. Sans respect pour nos droits historiques et géographiques sur la rive gauche de l'Escaut, lo diplomatie ausfcno-russo-prussienne nous sacrifia. Elle nous enleva ôgaliement le Grand-Duché de Luxembourg et le Lim-bourg de la rive droite de la Meuse. Il est inutile de rappeler lies discussions et les protestations de l'époque. Elles appartiennent à l'Histoire. J'ajoute que le Jour où la Hollande accepta de l'argent en échange de la libération de la navigation sur l'Escaut, olle reconnaissait déjà, que ses (droits jman-quaient de base et n'avaienV pas des racines aussi profondes dans l'Histoire que ceux formulés par les Belges. D'un autre côté, l'Escaut est-il absolument indispensable à la vie nationale et internationale des Pays-Bas néerlandais ? Ni d'une façon ni de l'autre. Le seul port hollandais un peu important A l'emtxwi-ohure du fleuve est Flessingue. Sa situation ne perdrait rien à la solution d'une rivp gauche belge. Il suffit de consulter la carte. Les navires destinés à Flessingue y accostent pour compléter le service d'une voie ferrée rapide Flessingue-Middelburg-Bergen-Tilbourg et l'Allemagne. Si les relations économiques Jhollando-allemandes nécessitaient une exten'sion du port de Flessingue, les Hollandais seraient absolument maîtres de l'exécuter en toute liberté. En ce qui nous concerne, l'avantage de posséder la. rive gaucho de l'Escaut est énorme pour l'avenir des ports d'Anvers et de Gand. Nous détiendrions le contrôle sur tous les canaux des Flandres aboutissant au fleuve. Ce serait l'élargissement des Installations de Gand avec Terneuzen comme avant-port. Ne craignons pas de voir très large et très loin, ©ans quelques années, nos charbonnages seront en pleine production, — ceux de la Campine y compris. — Espérons que nous ne serons plus clients des mines de Westphalie et qu'en plus nous serons devenus fournisseurs de la France pour certaines qualités. C'est par nos canaux, Anvers et l'Escaut, que se feront nos exportations. Si le fleuve reste entièrement Hollandais, nous nous en servirons, comme les villageois utilisent une servitude qui traverse la propriété du châtelain. C'est une cause de tension entre tous. Les premiers appréhendant toujours de voir l'adversaire élever une barrière sur le chemin qu'ils foulent depuis toujours. N'ayons-nous pas vu cette chose ridicule et odieuse : l'Escaut fermé aux forces anglo-françaises qui auraient pu venir au secours d'Anvers en 1914. Sous prétexte d'observer la plus stricte neutralité, les Hollandais facilitaient l'égor-gement des malheureux Belges qui se battaient en exécution des devoirs que comportait pour eux leur situation de neutres. Les voilà bien les interprétations du droit, qui font des uns des héros et des martyrs et des autres, des... Hollandais I Remarquez que je ne critique personne. Je constate qu'il existe à notre égard, .une situation qui fait de bous des dupes et des victimes. Il faut y mettre fin. En 1914, les Hollandais ne pouvaient pas laisser passer le matériel de guerre et les renforts destinés à Anvers. A cette époque, les Anglais étaient devenus nos alliés. A la fin de la guerre, en 1918, les Hollandais autorisent les Allemands, nos enne-mfs, i traverser une portion do leur ter-ritoire nmbourgeois — notre ancienne province. — Cette fois, ils invoquent l'intérêt des Belges. Etions-nous donc si peu intéressants en 1914, ou bien la faction germanophile do La Haye, Amsterdam et Rotterdam, avait-elle déjà en 1914 autant d'influence qu'aujourd'hui. Ce qui est., cl déjà été. Ce qui se passe en ce moment, peut se reproduire dans cinquante ou cent ans. Les Allemands, après avoir payé leurs dettes, se reconstitueront. Ils reformeront une confédération puissante qui comptera rapidement cent millions d âmes, si l'on considère les accroissements annuels de leur population. La sagesse universelle est un mythe. La société des nations est un teau rêve : on la créera peut-être, mais durerait-elle ? Nous sommes, de par le monde, beaucoup de races diverses, soumises à dos lois biologiques difficiles à transgresser ; à des intérêts héréditaires auxquels nous obéissons collectivement, sur lesquels sont venues se greffer des nécessités économiques. Les Allemands oulturés, mais non civilisés sont plus que nous sensibles à ces lois, parce qu'encore tout proches de la barbarie malgré leurs progrès plus apparenta que réels. Ne vont-ils pas recommencer leur tentative d'arriver à la Manche et à l'Atlantique. Dam cinquante ou cent ans, les formules dont nous rions aujourd'hui «Deut-schland iïber ailes », « Drang nach Westen und Osten » ne seronUelles pas devenues des dogmes germaniques. Ces gens se saoulent aussi facilement de formulas que d'a^ool. Leurs « Herrn Doktors » bourrés de science étaient parfois plus nuisibles que leurs soldats remplis de « schnaps ». Si alors, la question de l'Escaut n'est pas résolue en faveur de la Belgique, nous ■verrons se renouveler l'histoire de 1914. L'Angleterre et la France impuissantes 'à secourir Anvers. Nous devons profiter des leçons de l'expérience et savoir corriger" les erreurs trouvées dons l'héritage diplomatique de notre Révolution. Nous avons des droits sur la rive gauche de PEscaut et sur la rive droite de la Meuse. Il y a pour nous des nécessités urgentes — économiques et politiques — de voir résoudre ces problèmes dans un , sens qui nous soit favorable. Ce que le pays belge et l'armée belge i ont fait depuis quatre ans, nous permet de nous asseoir à la table des nations, non en u parents pauvres », mais en égaux des puissants du monde. Nous avons enfin conquis le droit de faire valoir nos droits. A. M. La Comédie allemande La comédie allemande continue. Elle est, 3 naturellement, au niveau de ceux qui la ! jouent'— très basse — et grotesque pour 3 ceux qu'elle cherche à induire en erreur, x « Loss von Berlin » 1 ont crié un jour le3 Bavarois et le lendemain même le rapprochement commençait. « Vive la Révolution sociale 1 » vocifère I.iebknecht aux membres du groupe Spar-' tacus. Les énergumènes se ruent dans Ber-lin et vont se heurter aux mitrailleuses de la Soziale-Démokratie. Les grenadiers do * la garde jliront fidélité à la République et leur chef fait acclamer Ëbert en qualité de Président. *" Quelle triste parodie du drame de 1789-! 1793 ! f Hindenburg £t ses généraux sont des ( sphinx. Refusant de démobiliser toute l'armée allemande, ils restent au grand quar-~ tier général, à Ct>ssel, au lieu de tratis-\ ftrer celui-ci à Berlin comme ils en ont reçu l'ordre. Quel coup, méditent-ils ? No pouvant songer à reprendre les ar-r mes contre les alliés, ne vont-ils pas cher-'■ cher à restaurer la royauté en Prusse ? ♦ Mais, alors, "c'est l'invasion de tout le ter-ritoire allemand de la rive droite du Rhin 0 par les troupes de l'Entente, car si Guil-r laume II et son fils ont abdiqué en tant que Roi de Prusse, Empereur et Kronprinz, « n a jamais été question dans les J'xtes 0 o abdication, de l'abandon des droits éveh- 1 tuels du petit-fils du kaiser. i- L enfant est toujours disponiMo pour les amateurs d'un coup d'état. C'est un e Hohenzollern. >, Les Aillés refusent de tiaiter avec c.-f.te :- dynastie. Il s'ensuit que les partisans d une n restauration ne sauraient hâter la conclu-v slons de la paix. La réussite de leur projet r no pourrait qu'aggraver la situation déjà », peu brillante des Allemands. r Maie, nous le répétons, il est fort diffî-r cile de se faire une idée exacte de ce qui »>e joue devant le rideau. Que prépare-t-on o derrière ? Que fout, dans les coulisses '>ù .- nous devinons un traVail intense, touô ces s grands d'AUema.Gpc dont la disparition h soudaine a de quoi nous surprendre : lc> von Ilintze, Michaelis, Bethmann-IIolIwcg. 0 Hertling, et les diplomates roués et sans scrupules, et les amiraux et grands arni-raux plus politiciens que gens de mer. .-t les grands patrons des industries de t guerre ? Se concertent-ils peut-être pour - choisir ceux d'entr'eux qui seront désignés pour représenter l'Allemagne Jvaincue _ à s Versailles ? c Car, on l'assure, c'est à Versailles, où fut créé l'Empire allemand, que sera consacrée la déchéance des Hohenzollern et la défaite des derniers barbares ! Déj:\ les vain-? eus do 1870 ont dc.^annexé lAAlsace-Lor-raine et c'est chaque jour une page émou-3 vante qui s'écrit au livre de l'Histoire.Hier 3 l'entrée des généraux français dans les 3 villes reconquises ; aujourd'hui, la ré cep-r tion du premier magistrat de la Républi-, que. On croirait assister à l'épilogue d'un - long drame... Et c'est bien cela ! Une mère désolée retrouve enfin les deux filles ché- î ries qu'un ravisseur brutal lui avait arra- 1 chées des bras. L'accolade inattendue L échangée entre le Président de la République et le Président du Conseil des ministres — Poincaré et Clemenceau — deux an- i ciens adversaires, est peut-être le plus bel Incident de tout ce drame de cinquante î ans. Ne semblc-t-il pas que cette étreinte fraternelle constitue le vrai symbole de la - France réconciliée ? La réconciliation ! Elle est à l'ordre du ; lour. Seuls quelques rêveurs ou pêcheurs en eau trouble ne oarviennent pas à s'y rallier. Alors que l'union des partis est désirable au moment où l'Allemagne va comparaître devant ses juges, certains i socialistes parlent d'indulgence et vou-' diraient f-aire croire que tout lie peuple I allemand ne saurait être rendu responsable. Voilà déj'à revenue l'influence de î l'école allemande, dont les théories nébu-j leuses adoptées par les socialistes occidentaux ont failli amener le triomphe de 5 la Barbarie. i C'est encore une chose contre laquelle il faudra lutter, que cette tendance de quelques-uns à vouloir excuser une partie de la population allemande. Ce n'est encore qu'une fissure, mais on l'élargira si nous n'y prenons garde, et c'est par cette brôche qu'ILS reviendront un jour, plats, obséquieux, souriants nous offrir leur camelote et leurs services. Ils ne changeront pas plus que leurs amis socialistes d'ici n'ont été instruits par les événements des quatre dernières années. L'Allemand est et restera un danger si des mesures ne sont pas prises. Un seul, un député socialiste français, Henri Contant, prisonnier de guerre en Allemagne, a osé dire la vérité à la chambre française, il y a quelques jours : « Messieurs, croyez .u- ■ : en Allemagne, ce ne sont pas. des menaces qui sont nécessaires, mais des mesures d'efficacité. Il faut que le gouvernement agisse immédiatement ; sans cela, à mon avis, dans trois mois vous n'aurez pas encore tous nos prisonniers. (Applaudissements.) Il ne faut pas croire, même actuellement, au peuple allemand et 'à aucune signature du peuple allemand. (Très bien ! Très bien ! au centre et à droite.) Ce n'est pas un peuple discipliné, comme on l'entend trop dire, c'est un peuple d'esclaves. (Applaudissements.! Il m'a suffi de vivre quelque temps en Allemagne pour 'voir que -c^s gens avaient, non pas des gouvernants, non pas des dirigeants, inon pas des idhefs, maifc des maîtres. Il ne faut pas non plus croire qu'ils changent de régime : les Allemands ne sont pas aptes immédiatement à réaliser ce changement, à créer un régime républicain et surtout à se faire des sentiments républicains. Ne vous y trompez pas, ces gens recherchent uniquement, et surtout les dirigeants — car le peuple ne comprend pas et ne saura jamais comprendre, il obéit — •à se sauver le plus possiblic et ils comptent pour cela sur 1$l générosité du peuple français. Il est impossible pour nous d'oublier toutes ces choses, car si vous aviez vu la mentalité do l'Allemagne lors de ces événements douloureux, vous seriez convaincus aujourd'hui que ces sentiments soi-disant démocratiques ne sont qu'une pure comédie. (Applaudissements.) Le Temps fait remarquer que l'extrftme-gauche a écouté un peu gênée, ces paroles franches et courageuses. Il est fort possible que si — comme M. Contant — !es députés socialistes de l'Entente avaient fait un petit séjour forcé comme prisonniers de guerre dans les carnés allemands, au lieu d'assister aux palabres de Stockholm, de Suisse ou d'autres lieux, leurs sympathies , pour la population «-\llemande <— socialistes compris — ne seraient plus aussi chaiides. Ils comprendraient :ce que ei-^ gnifient des mots tels que froid, vermine, ^ poteau, coups, faim et tant d'autres. Mais cela leur importe peu. A. M. Autour de l'Armistice m m'm Les clauses fmancièrce de l'armistice Indépendamment de tout ce que les Aile-, mands ont enlevé dans les banques françaises et belges, ainsi que les bons de ville ou autres émis par les autorités municipales, les chambres de commerce et autres organismes, ils doivent également restituer les presses à imprimer, le papier, les vignettes, etc. employés pour le tirage des bons. De même est imposée la remise de toutes les archives privées ou publiques, compUs, actes cadastraux, ainsi que les plans, dessins, devis indispensables -à la restauration du territoire occupé. Par conséquent, l'Allemagne doit s'engager à rendre tous 1- j objets d'art enlevés des musées et des maisons particulières. Au sujet de'la remise des valeurs, on ne souffrira aucun retard. Le Ministre de c finances a déjà donné, en ce qui concerne ia France, les instructions les plus complétés au iujet de certaines mesures qui seraient exécutées sans aucun égard. Nous ne doutons pas que le gouvernement belge saura exiger la restitution de tout ce qui a été enlevé par les Allemands dans les localités du front des Flandres et ailleurs. Le rtiatôriel de chornsn de for Suivant une information de la Rheinische WestfoUsclie Zeitung on pousse énergique-mont dans les sphères officielles à la construction de matériel de chemin de fer. Lo délégué du ministère de la démobilisation a fait connaître, par l'office du Syndicat allemand «es Aciers, la priorité ci-après en ce qui concerne la fourniture du fer et de l'acier. 1. Réparation des locomotives. 2. 'Construction des locomotives. 'C. Réparation dc-s wagons. 4. Construction des wagons. Le bureau central des chemins de fer facilitera les transports vers les lieux d'uti-lisntion.Il nous paraît là, aue les disputes à Tlcrlin n'empêchent pas de travailler fetrme lorsqu'il s'agit d'exécuter les clauses de l'armistice ! Quand la paix sera-t-eiie sigriôe ? Londres, 12 décembre. — Au cours d'un discours prononcé hier à Liverpool, l'attorney général, sir Frédéric Smith, a déclaré qu'il serait heureux : i la paix était signée au mois de juin. er E DANS L'ÂLLEHÂGME OCCUPE! m re —gw-o» U_ L'ALLEMAGNE TRAVAILLE ■<e Un confrère français donne ce tableai li- de l'activité industrielle' de nos ennemis : s- « Il faut voir l'activité industrielle de: u- environs d'Aix-la-Chapelle, de Stelbberg, d< ci Duren, les cheminées d'usines empanachée! te de fumée, les r.auts-fourneaux sous près ie 'sion, il faut voir cela et le comparer au: îa usines de notre pays pour comprends pourquoi Ce peuple vaincu marche la têt< [u haute, pourquoi il a le sourire et l'impu rs deur de la joie ; pourquoi, si nous n'y pro 'y nions garde, les dirigeants qui savent pour st raient être tentés d'exploiter éventuellemen a l'erreur colossale de ceux qui ne saven îs pas. » Quel contraste avec le silence et la mor le de nos usines. u- le L'OCCUPATION DE COLOGNE !?" Amsterdam, 10. _ Selon une dépêchi Cologne, la ville est maintenant oecu pée par les 9e et 29e divisions anglaises e une division de cavalerie, soit au tota 32.<XX) hommes. ÉTRANGER L i FKAPiCE I MANIFESTATION EN L'HONNEUR DE M. WII.SON Paris, 11 (iH.) — La Confédération Gé i né raie du Travail a adressé aux organi sations ouvrières de province une invita tion en vue d'organiser des manifestations en l'honneur de M. Wijson afin que celui-ci sache que son langage a été entendu pal les ouvriers. Les manifestations de Paris et de province apporteront à M». Wilsor i une aide afin de faire triompher la paix. ANGLETERRE RETOUR DU ROI Londres l/l. — Le Roi George et le prince Albert débarqués à Douvres à 16 h. 15, sont partis immédiatement pour Londres. L'Agence Reuter est autorisée à déclarer que le Roi a trouvé sa visite en France et en^ Belgique extrêmement intéressante et qu'il est profondément reconnaissant pour le chaleureux accueil qui lui a été fait par les peuples des deux pays. UNE MISSION ANGLAISE EN POLOGNE Londres, 11. — L'Agence Reuter apprend que le gouvernement britannique a envoyé une mission en Pologne chargée de fairo rapport aux Etat-Unis de la situation au uays. Le chef de la mission est le colonel Nade, attaché miliairo à Copenhague. LA QUESTION FINANCIERE Londres, 11. — Dans un discours qu'ii u prononcé à Dundee, M. Witon Churchill a déclaré que la question financière devient de plus en plus grave. Nous sommes grevés d'une dette énorme, mais les G/7 de cette dette nous sont dûs à nous-mêmes. Les du'-ficultés' ayant trait à cette part peuvent être aplanies à l'intérieur de nos propres frontières. La dette extérieure est une source de préoccupations beaucoup plus grandes. Nous sommes lourdement endettés envers les Etats-Unis. Nous avons envoyé aux Etats-Unis 4(X) millions do livrés sterling de numéraire et 800 à 1000 millions do livres sterling de fonds publics, amassés par un commerce prospère de deux générations. Le paiement de l'intérêt de cette dette et la ' perte d'es intérêts sur les fonds publics que nous possédions imposerait une charge très i- grave pour les années à venir. Noue n a->, vons pas assumé cette charge à notre pio-pro profit, mais au profit de nos alliés e-t de la Russie. Par suite des engagements que nous avons Outre-Mer, nous auron-; !) supporter des charges comme jamais nous n'en avons supporté, mais nous forons face aux difficultés avec courage et résolution, et nous tiendrons notro parole sous tous les rapports. ALLEMAGNE 0 - QUATRE REPUBLIQUES ALLEMANDES l" Bâle, 10. — La Gazelle Populaire de Cu-e logne suggère que l'on pourrait créer en Allemagne, quatre républiques : 1. La République du Rhin et de West-phalie, comprenant les provinces du Rhin, de Westphalie, la liesse-Nassau, la liesse. Bade et le Paîatinat rhénan ; 2. La République des pays du Danube, comprenant la Bavière, le 'Wurtemberg et 3' l'Autriche allemande ; 3. La République de la Baltiquo, com.pre- 1 nant l'Oldenbourg, le Hanovre, les villes " hanséatiques, lo Slesvig, le Holstein, le £ Mecklembourg, la Poméranie, la Prusse occidentale et la Prusse orientale ; 4. La République de l'Allemagne centrale II comprenant tous les autres Etats d'e la " Confédération actuelle, lo royaume de Saxe, kiG provinces de Saxe ; le Brande-bourg, la Silésie et Posen. M. WTLSON ET LES ALLEMANDS ie Paris, 11. (Havas). — L'Echo de Paris Ijj publie un radiotélégrammo lancé par le George Waslunglon, signalant que M. \> 11 -son ayant appris que Ebert avait l'intention de le prier de venir eu Allemagne, il déclinerait cette invitation. Au surplus, a-e t-il dit, il faut que le peuple allemand ra-chète ses fautes et ses crimes pendant plu-?_ sieurs années avant qu'aucun Américain ,e ne songe à pénétrer dans ce pays, à moins n qu'il n'y soit contraint par l'obligation. a BULGARIE :t L'EX-TSAK .DE BULGARIE EST EN FUITE Rome, 12 décembre. — Selon une dépièche de 'Irieste au Giornale d'italia, l'ex-tsar de Bulgarie a quitté inopinément sa résidence en Autriche pour une destination incon--r nue. i- On assure que l'Entente s'assurera de lia personne de Ferdinand, qui devra être à jugé par un tribunal international. 'o SUSSSE M. GUSTAVE ADOR ELU PRESIDENT ? Le conseiller fédéral Gustave Ador a ét£ III élu président de la Confédération helvié-r" tique pour l'année 1919 par 142 voix sur 188 valables. 1- AT. Giuseppe Motta a été élu tvice-pré-sidentM. Ador est un sincère ami de l'Entente. On sait que M. Muller, germanophile, à qui revenait la présidence, a retiré récem-g ment sa candiklature, à la suite des protes-rations de l'opinion publique^ Dernières Nouvelles DE LA SOIRÉE ca ïl-+ Jl~4 A ^ W a* or n n— 8- «ag-'iHI»* ix ï La Répression Le Parquet du Procoreur du Roi vient J de faire afficher l'avis suivait, qui donnera à réfléchir à quelques-uns de nos conci. toyens : BIENS DES SUJETS ENNEMIS Un arrêté-loi <lu 10 novembre 1918 ordonne la mise sous séquestre de tous les le biens indistinctement appartenant aux su-u- gcts allemands, autrichiens, bulgares et et turcs. il Pour assurer l'exécution de cette loi, il importe <jue toutes les personnes (particuliers, entreprises, sociétés, etc.) qui con-nailssent !•'existence de semblables ibiens m'en fassent la déclaration. Ces biens comportent notamment les immeubles, les meubles, les valeurs de portefeuille, les créances hypothécaires ou autres, les participations industrielles ou commerciales, les maisons de commerce, La déclaration écrite pourra être envoyée E au Parquet ou à un de Messieurs les Juges de Paix de l'arrondissement ; elle peut aussi être présentée verbalement à mon i_ Parquet (Chambre du Conseil de la Ire Chambre), de 9 à 10 heures du matin, îs ' ° , i. FOURNITURES A L'ENNEMI a- L'article 115 du Code Pénal commine dos is peines contre ceux qui auront fourni à Ton-n nemi des secours en soldats, hommes, argents, vivres, armes et munitions. La livraison de bétail, de viande ou d'autres denrées ailimentaires, de chevaux, cuirs, métaux, machines, moyens de transports, etc., laite à llarmée allemande ou en destination de 1'Allomagne tombe sous -e l'application de cette disposition. y' - -o— AIDE ET DENONCIATION A L'ENNEMI T Un arrêté royal du 8 avril 1917 coinmine des peines contre ceux qui ont favorisé la 0 politique et les desseins de l'ennemi et ceux qui o-nt fait à l'ennemi des dénonciations méchantes pouvant entraîner pour les dénoncés des enquêtes, poursuites ou mau-^ vais traitemnts. Mon office provoquera une répression <1 énergique des faits ci-dessus qui seront fc portés à ma connaissance. 0 Le Procureur du Roi, u HUYTTENS DE TERBEuQ. 1 Liège, le 10 décembre 1918. Ajoutons que de nombreuses arrestations ont été opérées hier et les l'ours derniers, i Plusieurs commerçants, bouchers et char-■i cuti ers, inculpés d'avoir -fait du commerce t avec l'ennemi, ont été mis à l'ombre. C'est Tépurati'on -et ile châtiment qui e commencent. Le Parquet a saisi des quantités de pièces ià conviction, de la corres-t pondance, des papiers, de l'argent. Les juges d'instruction succombent sous le poids dos affaires qu'ils instruisent. Mais ils ne failliront pas devant la tâche à accomplir. Ils pourront faire de la bonne et t utile besogne. j; • ■iu3>-0-3Sa— LES TROUBLES A BERLIN 1 Londres, 12 décembre. — Par radiotélé-i 1 » gramme en date du 10 décembre, le gou-â vernement allemand annonce qu'il y a eu onze tués et trente-cinq personnes griève-i- ment blessées au cours des troubles de t Berlin pendant la^ journée du 6 décem-s bi e. Quatre blessés sont morts depuis. ') Etant donné 'l'aggravation de la situa-s tion à Berlin, il .faut s'attendre à d'autres s rencontres. Le comité exécutif donnera au-i- jourd'hui aux troupes l'ordre de ne pas s sortir dans les rues. Le groupe Liebk-necht a invité de nouveau, hier, les ouvriers à faire la grève générale pour ce (lundi. Dans la banlieue, de nombreux ouvriers se sont munis de mitrailleuses et de munitions. Un autre télégramme do Berlin, daté '■ aussi d'hier, dit, par contre : 11 <t Les comités révolutionnaires de Berlin vont remettre au gouvernement un ul-■- timatum exigeant la suppression du co-mité exécutif et l'arrestation de Liebknech't î. et de Rosà Luxembourg. Dans les casernes, on distribue des tracts >, invitant les soldats à intervenir, avec leurs ■t armes, pour défendre la Sozialdemokra-tio. » LE KAISER EN HOLLANDE e Amsterdam, 12 décembre. — Le corres-(: pondant du Telegraaf à Wageningen apprend que la propriété de Belmonte, près e de Wageningen, actuellement occupée par a sa propriétaire, la comtesse van Pueckeler, e est destinée à devenir le séjour de l'empereur Guillaume et de l'impératrice dans un avenir rapproché. Selon le Leipzig er Tageblalt, lo kaiser aurait essayé de se suicider. Un membre s de sa suite se serait blessé en s'interpo-q. sant. LA DE'M/OBILISATION EN ANGLETERRE il Londres, 12 décembre. — Depuis lundi la j. Grande-Bretagne a commencé à démobili-i- ser en commençant par les hommes exer-j. çant des métiers essentiels à la reprise de n l'activité économique, les mineurs, par lS exemple, dont une centaine de mille vont être le plus rapidement possible rendus à. la vie civile. Le correspondant des Daily News à Edimbourg apprend de Rosyth qiue l'Aini-$ rauté. prépare activement Ja démobilisation de la marine, qui commencera pen-L® dant la première quinzaine de mai. Radis-Télégramme de Paris G. Q. G. 13 décembre DELEGATION LIEGEOISE A PARIS La Ville de Lié,ge a envoyé une diéléga tion à Paris, avec la mission d'inviter 1 Président Poincaré, le maréchal Focti c M. Clemenceau à venir visiter Liège. 'De démarches seront également entreprise auprès «du Président Wiison 5>oUr qu'i s'arrête à Liège lors de son voyage ei Belgique. L'ARMENIE ET L'ALSACE Le président de la délégation national arménienne Boghos Nubar Pacha a adress le télégramme suivant au Président de 1; République, à Metz. « En ce jour où l'Alsace et la Lorrain libérées fêtent avec enthousiasme leur re tour à la mère-patrie et la fin d'une c pression de près de 48 ans, l'Arménie, qu pendant des siècles a gémi sous le joug 1 plus odieux et qui mieux que toute autr -nation comprend la signification de c grand jour, tient à offrir ses hommages e ses chaleureuses félicitations au Premie Magistrat de la France qui a inscrit dan ses buts de paix la libération des peuple opprimés. » M. Poincaré a répondu : « Remerciements et vœux pour la déli vrance des autres peuples opprimés. » LE RAPATRIEMENT DES PRISONNIERS Du Havre : Le paquebot « Lutetia » d la compagnie Sud-Atlantique, est arrivté ; Rotterdam avec 2,375 prisonniers rapa triés- LES FINANCES AMERICAINES De Washington : M. M-ac Adoo, devan la Commission des voies et moyens de 1; Chambre des représentants, a prédit qu la prochaine émission de bons du gouver nement atteindrait entre cinq milliards e cinq milliards et demi, soit un milliard d< moins qu'on ne prévoyait. M. Mac Adoo ; préconisé aussi des mesures législative pour accorder des prêts aux Alliés aprè: la paix, ajoutant qu'il n'y avait pas di doute que les titres de ces prêts seraien un placement de tout repos. LE CARDINAL LUCON FLETRIT LES CRIMES ALLEMANDS Do Rome : Le Cardinal Lucon, archevê que de Reims, a fait en l'église Saint-Louis des-Français le récit devant une assistant nombreuse, du long et douloureux martyn de Reims et de son ;liocèse. Le Cardinal i flétri, en termes véhéments, les atrocité: allemandes. ■ in i u Les Conseils provinciaux s devant l'autorité alternant I e Les conseils provinciaux do Belgiqi a, sont convoqués pour le mardi 17, à : i heures. Petit à petit, toute la vio administr s tiv'e et politique belge, que l'occupatic allemande avait paralysée, reprendra se fonctionnement normal. i Rappelons dans quelles circonstances t Conseil provincial de Liège suspendit s< séances. Les autorités allemandes ne se faisaiei pas faute de bouleverser toutes nos inst tutions. Elles centralisaient aux mains c ses représentants tous les pouvoirs ém< s nant do la nation. Le 17 mars 1917, le gouverneur génén 1 transférait purement et simplement au pr 3 eident de l'administration civile tous h pouvoirs relatifs à l'approbation de ^ comptes et à l'élaboration des budgets. Il dépouillait ainsi le conseil provinci; do toutes ses prérogatives, de toute poss bilité d'action. ' Le chef de l'administration civile ne e : gênait pas de son côté pour dicter de ordres à la députatian permanente et a ' conseil provincial. 1 C'est ainsi que le 21 mai 1917, le conse provincial était convoqué en session e: traordinaire pour donner à la Députatio permanente les autorisations nécessaire pour assurer lo paiement de la cont.riln tion de guerre imposée à la populatio belge par ordre diu 21 mai 1917. L'autorité allemande 6e souvenait d i l'existence des institutions légales du paj quand il s'agissait de couvrir une nouvelle e infamie. l~ Les Allemands comptaient sur l'énergie et la ténacité des mandataires belges. L" Le Conseil provincial refusa catégorique* •s ment de se prêter aux fantaisies de l'oc-cupant, en décidant qu'il n'y avait pas lieu -3 do statuer sur l'ordre du jour qui lui était > imposé. En l'abses^cè do M. Del vaux de FenfTo, e M- Gaston Grégoiro, député permanent* remplissait, les fonction? de gouverneur, ït Nous elonnons ci-dessous le texte de la' délibération votée par le Conseil provin-é ci al : r- « Le Conseil Provincial, Vu l'arrêté du Gouverneur Général en >- date du 21 mai 1917, convoquant le Con-'t seil Provincial on session extraordinaire pour ce 2 juin, avec l'ordre du jour suivant : 1,3 a) Mode de règlement de la contribution 's de guerre imposée à la population belge l" Par ordre du 21 mai 1917, pour une période do six mois ; b) Paiement des intér'Cs des emprunta de contribution de guerre ; 3- Vu la note du chef de l'administration ?- civile, du 26 mai dernier, stipulant que lo is Conseil Provincial aura à voter la résolu-tr tion suivante : v> " ^Le Conseil Provincial, donnant à la e- i Députation permanente les autorisations n » nécessaires à cette fin. la charge : » 1) de conclure solidairement avec les >r » autres previnces : a) les contrats néces-•e » saires en vue d'assurer, pendant 6 mois > » le paiement de la contribution de guerre » imposée à la population beLge par orelro » du 21 mai 1917 et, le cas échéant, de con-» tracter dans ce but un emprunt ; b) les .a » contrats nécessaires en vue d'assurer le i- » paiement de/s intérêts et - le rembourse-r- » ment de cet emprunt ainsi que le paie-Le » ment des intérêts du troisième emprunt m* » do contribution de guerre et, le cas it » échéant, de contracter dans ce but un à. » nouvel emprunt ; » 2) d'autoriser un de ses membres à si-à » gner les documents nécessaires ; » i- attendu que. par son arrêté du 'l7 mars i- 1917, le Gouverneur Général a dépouillé lo i- Conseil Provincial de ses pouvoirs eîoncer-^"t tes comptes do 1915 et le budget de I,}7,' P°.ur Ies transférer au Président de 1 Administration civile de la province ; Attendu que cet arrêté bouleverse si profondément le statut provinci-al. qu'il cor- > respond• à la suppression virtuelle de cette assemblée, à laquelle il enlève ses prérogatives constitutionnelles : Attendu que. dans ces conditions, lo Con-seil Provincial, ainsi que la Députation , permanente qui en est l'émanation, sont mis dans l'impossibilité de statuer aussi ; longtemps que sera maintenue la situation :s ^traordinaire que l'arrêté prérapnHé du il ai ruars dernier leur crée, sans qu'elle ait n imposée par une absolue nécessité ; Pour ces motifs. Le Conseil Provincial décide, par question préalable, de s'abstenir dé statuer sur [e 1 ordre du jour susvisé. ié toS1 séance> à Liège, à huis-clos, lo 2 juin a 1917. » Par le Conseil : ie Le chef de division f/. de Grelflcr provincial ^ (S.) JOIRIS. ii Vice-Président, le es.) Omer MAISIN. 'Ç Les mômes décisions furent prises en ses-S1(îns ^es ler décembre 1917 et 1er juin 1018. Le Conseil provincial donna en cette cir-1 constance une preuve d'énergie et d'indé->s pendance qui aurait pu lui coûter cher EN BELGIQUE » C— A la gtoire des morts Une demande légitime : Pourquoi ne. pas placer, dans toutes les localités de la Belgique qui ont fourni des victimes à ia guerre, sur la façade de la maison communale une plaque commémorât)'ve avec les noms de ceux qui sont morts pour la Patrie ? Soldats ou civils, ils mériteraient bien cet honneur. Une courte notice pourrait rappeler les circonstances do leur sacrifice. Chomine do for do l'Etat Bel^o Arrêté ministériel du 10 décentre. Article premier. — Il est institué une commission chaigée de préparer un a.vant-projet de loi sur la régie nationale des chemins de fer do l'Etat b^lge et réalisant 1 autonomie administrative et financière do cette régie. Art. 2. -- Sont nommés membres de celte commission : MM. Roch Boulvain, i:.gé-nieur, à Bruxelles ; Jadot, JuIgs, ingénieur, président du Comité de direction des chemins de fer secondaires, à Bruxelles , Philippe, Georges, inspecteur général des chemins de fer du Nord-Belge, à Liégo ; Van Bogaert, R.-C.-M., ingénieur en chef, directeur d'administration à l'administration des chemins de fer do l'Etat, à Bruxelles ; Vander Rijdt, Hippolyte, ingénieur en chef, directeur de service à l'administration des chemins de fer do l'Etat, professeur à 1"Université de Bruxelles, à Bruxelles. Art. 3. — M. Jadot, Jules, est nommé président de la commission. Art. -i. — Lo mandat des membres de la commission est gratuit. Art 5. — Les dépenses occasionnées p ir le fonctionnement de la commission seront la charge du département des chemin* de fer, marine, postes et télégraphes. La rornise do l'Adresse au Roi Feront partie de la délégation qui accompagnera le bureau lors de la remise do l'adresse de la Chambre au Roi, MM. Nolf, Poncolet, Raeondonck, Allard, Polet, Se-gers et Veraechtert. Les Bolgoo on Angleterre Des mesures ont été prises en vue du rapatriement, à bref délai d'environ 150,000 de nos compatriotes séjournant en Angleterre eîepuis le début des hostilités. Un service de bateaux entre Ilarwich et Anvers va permettre de transporter, cha-quo jour, quelque quatre mille passagers. A leur arrivée' à Anvers, les rapatriés recevront l'aide et l'assistance nécessaires. Visite© royales Le Roi se rendra sous peu à Arlon et à llasselt et peut-être à Dinant. Contre les députés activistes On annonce que --des autorisations de poursuites seront demandées prochaine-mont à la Chambré contre les députés activistes Augusteyns et Henderickx, d'Anvers.

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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