Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 27 July. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0v89g5h64r/
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Lundi 27 Juillet 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 27 'Juillet 1914 Franco m Belgique Un an ; 18 » » 6 mois ; 8 ft, » » 3 mois ; 4 fr, franco en Hoilan.de Un an ; ?2 fr, » Union postai? » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPMQME 56? JOURNAL DE LIÈGE 0-, FEUÏÎ.LE POLITIQUE, LITTERAIRE if COMMERCIALE. - FONDEE ES 1764 ■' / '•* •";.»$ • RÉDACTION ET ADMINISTRATION Î BOULEVARD DE LA SAUVENIÈRE, 25 Annonces. ; c . la Mgne„ 26 e-sat Réclames* 40 cent faits divers frasç Réparations judiciaires » 3 frans? înformations financières » 3 francs- Avis de sociétés u ««aie 30 sent Émissions. . , ', , » I frane RÊDAGJPIOK" TÉLÉPHONE 9J? Le ConflitAustro-Serbe Les relations diplomatiques sont rompues mais 1< guerre n'est pas déclarée. — L'Autriche, la Serbie, la Russie poursuivent leur mobilisation tandis qu'à Vienne, à Berlin on acclame la guerre. — L'Angleterre et l'Italie interviendront-eîles ? EN AUTRICHE La guerre acclamée a Vienne a Budape; Vienne, 26 juillet. — L'émotion à Vien: est énorme. Jusqu'à la dernière minute, c avait oru ici que la Serbie céderait, et, sept heures encore, le 'bruit que Mutricl avait obtenu satisfaction s'était si fort ment accrédité qu'on rencontrait parto des visages renfrognés et chagrins. Lorsque la nouvelle authentique de la ru tuve l'ut connue, deux mille personnes : marrent devant le télégraphe centra criant : « Iiurrah ! » et « A bas la Serbie ! Il est certain que ,pour le moment, i guerre est populaire, malgré les oonséquei ces incal niables qu'elle comporte. On ai rait éprouvé un véritable désappointemei si la Serbie avait trouvé un moyen d'évité le traquenard qui lui était tendu. On signale aussi des manifestations p( trio tiques à Budapest. Mais en Bohème, on ne partage pas c< emballement. On annonce même des met tings de protestation pour aujourd'hui d manche et les journaux tchèques reprodu. sent tous, sans commentaires, le texte de documents officiels. Quelques-uns ajouter qu'il y aurait danger pour eux à ne pa 6'abstenir de toute appréciation. A Vienne, tous les journaux sont brus quement Uevienus officieux. L'Arbeiterzei tuiig, seule, a osé dire que l'Autriche au rait pa: obtenir satisfaction entière par do voies •pa/ûfiqjuss, aussi son édition a ét Confisquée. De grandes manifestations patriotique ont eu lieu également hier soir à Agram Le public a défilé en cortège sur la plac< d'Iekatchitehi aux cris de Vive la Croatie A bas la Serbie. Les manifestations se son prolongées tard après minuit. A Vienne les manifestations ont dur< très avant dans la nuit. A plusieurs re prises des cortèges se sont formés se diri géant vers la légation de Serbie mais h poll-v* a toujours réussi à en protéger le abords. La rue où démeure le ministre de S&rtie est également gardée par un cordon de police. Aujourd'hui dimanche la ville s'éveille tard comme d'habitude et dès les premières heures de la matinée les rues sont à peu près vides. La pluie tombe drue engageant d'ailleurs très peu à la promenade. Aucun journal du matin n'annonce la remise à une date ultérieure des diverses fêtes et manifestations sportives. Le fait que la guerre n'est pas encore déclarée laisse jusqu'ici à la ville son aspect normal. Une dômarcho de l'Italie Vienne, Xo. — Le gouivennemie.nt italien a fait parvenir au gouvernement austro-hongrois la déclaration que dans le ccnfiit éventuel entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie, il prendra une attitude amicale et répondant à leur alliance. 9ow les milieux autrichiens on fiait remarquer que oette déclaration spontanée s'associe dignement à la manifestation écla. tante de fidélité fà l'alliance d© l'Empire allemand. On ajoute que cette manifestation sera saluée aiMoc enthousiasme par la monarchie entière et qju'elle est accueillie avec satisfaction ici comme une réponse aux' sentiments éprouvés de l'Autriche-Hongrie. •]EJ1<? ne manquera'pas d'affennir et d'appro- les sentiments chaleureux de îa -population entière pour le royaume allié. Lo nerf de la guerre Vienne, 26. — D'après certains journaux, le baron Engel de Mainfeldin, ministre autrichien des finances, se serait mis, par l'intermédiaire des caisses d'épargne postale.. en relations avec les banques de Vienne .afin d'assurer la couverture des dépenses extraordinaires qui pourraient évontue'i. ment devenir nécessaires par suite de la situation politique. Le ministre hongrois des finances doit également prendre des mesures à cet égard La somme qui parait devoir être nécessaire s'él-èverait ài,3CQ millions de couronnes.Départ du ministre? de Serbie Vienne , 26. — 11 h. 20 soir. — Le ministre de Serbie, M. Jovanevitch a quitté Vienne cette nuit en automobile. Los journaux Vienne, 26. — Tous les journaux déclarent que si la Serfoie ne revient pas au dernier moment à de meilleures dispositions c'est la guerre mais, ajoutent-ils, le trouble-paix ce n'est pas nous, ce sont ce groupe d'officiers serbes . ambitieux que l'assassinat du précédent souverain a porté au pouvoir et qu'anime un esprit de conquête malfaisant. Cet esprit de conquête s'esc tourné contre La monarchie. C'esi pourquoi celle-ci ne saurait s'écarter de la largeur d'un cheveu de ses premières revendications. En conséquence il ne peu'; être question ni de médiation ni d'arbitrage. La propagande anti-serbe est née de cette conviction erronnée que notre monarchie a perdu confiance en soi, que notre modération n'était que de la pusillanimité et notre amour de la paix que de la faiblesse. C'est là une illusion qu'il convient de faire disparaître. L'Autriche-I-Ion-gri.» ost une puissance pacifique maïs le vieil esprit guerrier vit encore dans notre armée. L'l Zcit écrit : Cette guerre décidera du sort de l'Autriche-Hongrie et des Balkans peut être même de celui de toute l'Europe ; du sort de l'A u t riche-Hongrie seule si on nous laisse seuls avec la Serbie ; de celui djs Balkans si un Etat balkanique se mêle au différend, de celui de l'Europe enfin « la Russie intervient. Le Deutsche Volksblatt estime que la Serbie a été invitée hier à établir avec 1' -\u triche-Hongrie des rapports normaux. La monarchie lui a tendu franchement h main. La Serbie a méprisé son geste. Que les cor-séquences en retombent maintenant sur ce pays. VArbciter Zeitung esnère crue la Russie, malgré son langage menaçant et pour une misérable question de prestige ne prov quera pas une guerre européenne. ît L'arrestation d'un général serD ae Vienne, 26. — Un communiq|ué dit qi )n selon tes prescriptions militaires prévue & z>c,uf ^e. cas où des hostilités sont rnenj io çpp&es tout officier d une puissance hosti] ■c- doi*_ être arrêté s'il est rencontré sur le teu ut moare autrichien ou hongrois. Ce qui s'o> plique suffisamment, en raison de la poss p. muté eu il se trouverait de faire de l'es 5e pionnage. C'est -pourquoi l'arrestation d •1. Y3 l'état-major général serbe, généra „ -utniK, à Budapest, fut opérée, mais i ta faut remarquer q.ue toutes les nouvelles sui n- vaut lesquelles le général Putnik aurait ét i- appoeh^ndé sont controuvées. L'arrestatioo it du gênerai s'est opérée bien entendu dan les forme.; correspondantes à son rang mi lituire. Le général Putnik fut escorté joie i- 'fnau CiiSLlw> militaire de Budaoest où i lut ne^u aiveo la plus .grande courtoisie ;t Comme 1 aimée austro-hongroise est insoi > :èe de sentiments trop chevaleresques pou vouloir priver l'année serbe de son bar. i- commandant, des ordres ont été donné; ;3 afin que le général Pu tu" k ait dès aujeur it d'hui la pccc-Jitulité de continuer son voyag< s vers son pays. Dans ce but, un train spécial, compose waçon-salon, a été mis à sa "dis- s EN SERBIE Déclarations c!o M. Pachitch s d!? rfnîâ? ~ M/ ■ Pa^hitc^. président du yonseil serbe, a fait ià l'envoyé spéciaJ -, du Journal les déclarations suivantes : rv, ^ très difficile de pailea*, com- t mencc-t-il, et je dois peser mes paroles. L heure pour la Serbie est critique. La note 3 qui nous a été remise contient, en effet . plusieurs exigences inacceptables, car elJ.-s - 2? tiennent pas compte de la dignité d'un 1 w. .1-?dépendanl- De Plùs, le délai dans ; lequel le gouvernement- de Vienne deman-. cte une réponse.. est., trop court, — il ne nous reste plus que vingt-quatre heures, - et- u nous faut prendre des décisions iu-, Animent graves pour le pays. ; » Si le gouvernement serbe voulait s'in-cliner, il lui faudrait faire un changement - -T0^8 n* ce <Iui équivaudrait à un vénta^e coup d'Etat. Nous ne le pouvons pas. Nous sommes prêts, ceci est normal, a livrer aux juges les complices, s'il y en а, au crime qui fut commis à Bcrafievo,. Nous sommes prêts , à les punir suivant la 1°j sertw. Mais nous ne pouvons pas accep-ter 1 ingérence sur notre territoire de la police ou de la justice - étrangère. . » La note exige encore une autre chose impossible. Si nous sommes disposés à empêcher tout ce /|ui, en Beribie,' pourrait troubler la tranquillité de l'Autriche, nous ne^ pouvons accepter de combattre nous-npemes l'idée serbe dans la nati'on. ci Sur tous-ces points, qui touchent à notre indépendance, nous étudions une rénon-se compatible avec la dignité de la Serbie. Lest dans le manque de temps que réside la plus grande difficulté de notre réponse, car nous n'avons qu'un désir, celui que nos relations avec l'Autriche ne soifent pas troublées..» Quoi qu'il arrive, devant l'attitude conciliante que nous sommes résolus à garder mafcpé. les exigences inacceptables, je le lépôte, qui nous sont posées, nous espérons que nous aurons pour nous l'unanimité do i opinion européenne. Q-os préparatifs de l'Autriche Belgrade, 26. — Des informations proviennent ici sur les préparatifs de l'Autriche.Le 3e corps occupe la Slavonie. Des troupes campent dans tous les villages entre Semlin, Camponivo et Provice. A .Semlin, qui est situé de l'autre côté du Danube en face de Belgrade, les maisons -privées regorgent de soldats. 12 canonnières sont mouillées à Neusate. La mobilisation ses-bc Paris, 26. — Selon la Liberté, la légation de berme à Paris a reçu ce matin de îo:i gouvernement l'information que voici : La Skoupchtina a été convoquée pour lundi matin. Le pn'nce héritier, au nom du roi son père, a décrété la mobilisation de l'armée, une proclamation signée par lui paraîtra aujourd'hui ou demain dans laquelle ic peuple serbe est invité à rester paisible tanois que les militaires devront rejoindre leurs corps pour défendre la Serbie si elle est attaquée. La réponse sorbe à la note autrichienne Paris, se: — On mande de Belgrade au 1 emps : Voici le résumé exact de la réponse de la Serbie : Lé gouvernement serbe accepte : 1. La publication de la déclaration demandée au Journal officiel; "-i. Communication de cette déclaration à i armee par un ordre du jour ; 1 Dissolution des sociétés de défense na ticnale susceptibles d'agir contre l'Autricho-Hongrae ; •i. Modification de la loi sur la presse-: o. Renvoi du service de l'armée et des autres administrations des fonctionnaires dont la participation sera prouvée dans la propagande antiautrichienne. Sur ce point, gouvernement serbe proteste contre la participation de fonctionnaires autrichiens dans l'enquête ; б. Le gouvernement serbe demande que I on explique dans quelle mesure les fonctionnaires austro-hongrois devront être an-pelés à prendre part à l'enquête relative an complot de Sarajevo,. Sur ce dernier point, il ne veut admettre que" ce qui correspond au droit international et aux relations de bon voisinage. En résumé, il accepte toutes les conditions et toutes les autres exigence, de l'Autriche-Hongrie et ne fait de réserves que sur la participation des fonctionnaires austro-hongrois en Serbie. Encore n'oppose-t-il pas sur ce point de refus formel et se borne-t-il à demander des éclaircissemen Enfin, si le gouvernement austro-hongr< i trouve ses explications insuffisantes, le gc J yernement serbe s'en remet au tribunal jf La Haye et aux différentes puissances c «>nt signé la déclaration de 1909 relative la Bosnie-Herzégovine. EN" RUSSIE » La Russie est décidée à se montrer énergiqt Saiint-Pétersbourg, 26. — L'attitude de Russie vient de s'affirmer d'une façon dén siyé. Le Conseil extraordinaire .présidé p l'Empereur a décidé une intervention éne gique. L'action préconisée par le minist de la guerre et approuvée pleinement p; l'onéourage d'e l'Empereur trioînpha défir tivacnent. La première manifestation évidente de • triomphe fut la décision de mobiliser corps d'armée de Kieff et le départ d'u gence de M. Iswolski ]x>ur Paris. On peut assurer que l'ultimatum autr oluen auquel personne ne s'attendait, comte Berclvtold ayant donné, il y a quati jours à rambassadeur russe Ohibeko l'a SRurauce formelle qu'il n'y aurait pas d'u timatum, a été considérée dans les haute sphères lusses comme un défi direct à 1 Russie, surtout en raison de la coïncidene de l'entrevue du Tsar et du Président e du in:-uveinent gréviste maintenant en d<! croissance, mais qjui, le fait est prouvé, c pour origine l'argent étranger. Lia Russie est .résolue (à -s'opposer par 1 force à une attaque de la Serbie, mais j cois qu'il faut encore se garder d'un troj grand pessimisme. Suivant une dépêche de Vienne, le cne dp section au ministère. des affaires étra n gères Vienne, en rooevant la diemande di la Riuissie tendant à ce que le délai de l'ul îtm; tum fut -prolongé aurait déclaré ai chy.ici d'affaunes de Russie que la réponse serait négative. i-es mesures C© sécurité Sa.i-njt-Pétersbourg, 26. — La substitutior de 1 éita.t de pirotecticn renforcée à l'état d( ';vrcte:.tion extraordinaire a été promulguée dans les villes de St^Pétersbourg' et de Mos cou ainsi que dans leurs gouvernement! res-peotàfs. llia ukase im,péri al portant .défense de publier des renseignements concernant 1 armée et la marine a été promulgué. Les ca-t'égiories de faits dont la publication est défemdiues y sont spécificcs.<Jc-tte interdictior s'applkfuera -pendant un an. Le ton de Sa presso russe . Saint-Péilersbourg, 26. — C'est- sous le t lit,re « A la veille de la .guerre — La guerre inévitable » que les journaux enregis-trent ce matin les phases du conflit austro-serbe ot çîians leurs commentaires on retrouve toujours la même nécessité d'Une intervention énergique. iCoînme la i\ovoie Vremia, la Gazette de la Bourse ne crcit plus saue dans une intar-Meniticn de l'Empereur Guillaume. Si l'Al-Lemaigne vaut que ses déclarations officielles sur ses sentiments amicaux à l'égard dies pa.ys voisins trouvent un éah.o dans la mas.e du peuple-russe, déclaa'e la Gazette de lu bourse, i] faut q:ue Berlin renonce 'à soutenir la politique provocante et ylavo^ ph-Dt'-'e de Ji'A-utriche qui menace la paix européenne. La No'ooie Vremia écrit ; L'Autriche seule n cnera pas blesser ouvertement le droit ru te: national. Une pa,role de l'Empereur allemand suffit pour que l'Autriche retire sa note, L'Empereur sait teju.e la Russie ne peut rester indifférenet, mais est forcée d'appuyer la Serbie de tout le poids de sa puissance militaire. La note de l'Autriche, c'est la guerre avec Ja Russie. Une guerre austro-russe appelle le. piairtioi'piation de l'Ail cm agno. Une ren-coùitre russo-allemande, c'est la partici-pa-ticn de la iFfrance ot de l'Angleterre. La rerpcnsaînliité qu'entraînerait cette débâcle de la civilisation européenne, retomberait alors sur l'Allemagne et son chef. Une issue pacifique est seule possible et l'Allemagne n'est (pas maintenant fermement décidée à faire la «uerre avec la France et la Imi'Sirie. La Russie reste tranquille, mais elle sait quels sent ses devoirs historiques. Elle esi. prête là facre les démarches les plus résolues qrue les événements exigeront. Manifestations serbophile3 A Pétorsbourg Sain.t-Pétersbourg, 26. — Un ordre du ministre de la guerre défend aux aéro-nautes de survoler la zone ouest de la frontière.D'apnèts les joumna-uw les banquiers rôu-nish er sous 1a -présidence du directeur de La Banqjue d'Etat, ont approuvé la proposi-tr.on «cbii sons-secrétaire d'Etat aux finances, do ne pas exécuter ceux de leurs clients atteints par les différences de bourse ces jjcu'ns'-ci. L'js Serves élèves des écoles militaires russes ont quitté la Russie, rentrant en hate en Sea'bie. Une nianiif-estation de sympathie à laquelle ont puis part les élèves officiers a eu lieu minuit devant la légation de Serbie. Cette maniifcsitatiion s'est répétée un peu plus tard sur la perspective Nevvsky, de-va.nt les bu.;-eaux d'un journal- où les dépèches reçues dans la soirée étaient affichées.La mobilisation Parie, 26. — On mande de Saint-Pé-ters-b .nirg à la Liberté : L'iinterventiion énergique du général Souk-•h.jmLinoff, ministre de la guerre, a produit une impression .considérabié au conseil des miimirtras. Comme résultat immédiat-, on a ordonné la nr bilisaticn des corps d'année d Odessa et de Kiew. Les manœuvres ont é'.é renvoyées à une éfj)oo-ue indéterminée. Lc.j troupes rejoignent leurs pestes. Le grand diuc Nicolas Nicolaievitch a été nomme commandant en oh-ef de toutes les a-nmc.es. On lui a adjoint en sous ordre les g'*uér'aux Rv.fnneka.mpf. commandant du cîcvics d armée de Valna et de Svanoff, commandant du corps d'armée de Kicvv. EK" ALLEMAGNE Manifestations belliqueuses à Boriin Berlin, 25. — Jusqu'à huit heures et quart àn était encore, à Berlin, dans l'incertitude la plus complète quant à l'attitude de la Serbie. Une dépêche do la Neuc Ffe't Presse, reproduite par tous les journaux, annonçait que la' Serbie s'était décidée i). céder à l'Autriche, tout en protestant. Une dépêche de la Gazette Nationale de huit heures du soîr annonçait également. }ue le cabinet de Belgrade avait fait droit aux exigences de l'Autriche. Aussi inclinait-an, en général, à croire à cette version, bien que,/ suivant d'autres informations, la Serbie, fût, au contraire, résolue à ne pas se soumettre aux dures conditions de l'Autriche. C'est vers huit heures et quart seulement lue les premières éditions spéciales annon-;ant le refus de la Serbie et la rupture des négociations austro-serbes furent dLstri- I®. . buées. On se les arracha, et bientôt, li J1S foule massée Unter der Linden devant 1 >n- salle des dépêches d'un grand journal d de Berlin se mit a entonner l'hymne nationa fui allemand et l'hymne national autrichien a Les drapeaux autrichiens et allemands *u rent déployés et des cortèges se portèren devant l'ambassade d'Autriche, en chantan I les hymnes nationaux et en criant : « Viv-i I l'Autriche I A bas la Serbie ! » « Sous les Tilleuls », quand la nouvelle du refus de la Serbie, a été connue, de* L9- hourras se sont élevés. cl" Un cortège de près de 5.000 personnes ^ s'est rendu devant l'ambassade d'Autriche Hongrie en chantant dos hymnes patrioti-^ q-ues et le W'acht am Rhein. L'ambassadeur d'Autnche-Hongrie a paru au balcon et a rertércié les manifes-I tants. ^ I Le cortège était passé devant les ambas-[ sades de Russie et de France sans aucun r" I incident. . I Dans les cafés, on réclame le chant des I " hymnes patriotiques. î® I Des manifestatijons ont eu lieu égale-„e I ment devant le ministère des affaires étran-?" I gères. Malgré l'heure tardive, l'animation ^ I est toujours aussi vive, et la loule aussi J I dense. c I '-a démarche allemande :t I auprès dos autre» ambassades 5- I , Berlin, 26. — Au sujet de l'entrevue de i, I l'ambassadieuii* d'Allemagne à Paris avec le I ministre des affaires étrangères par inté-[i I rim, on confirme de source autorisée que e I lé gouvernement allemand n'a pas ten.u. à ? I Paris un autre langage qu'auprès des au-I Inas cabinets, en particulier -à Saint-Péters-f I bounig.et là Londres, et qu'il a partout dé- - I c.laré qu'à son point de vue, le conflit entre e I l'Autriche et la Serbie doit être considéré - I comme une affaire qui rega :de uniquement i ces deux Etats ot oju i-1 doit peur cette rai-3 ! son, être localisé. I Ses efforts tendent (à ranger à son point I de vue les autres puissantes afin de main-i tenir la paix européenne. La presse allemande : I Berlin, 26. — Les journaux nationalistes ; I ot ' conservateurs paraissent croire à une 5 I guerre européenne imminente et se déclarent prêts à. l'acc-eipter. Quant à la manifestation annoncée par le Yerwaerts, qui ce mat'n proteste encore ; violemment contre une guerre possible tous | les journaux estiment qu'elle est criminelle 1 tant au «point de vue intérieur qu'extérieur I et veiùiée< .d'aiviarfce à un insuccès c-v.rtain. I Le Lokol Anzcicjer, dans un article d'al-lui-e inspirée, îépète que 1 Allemagne est entièrement pr,vte à remplir ses devoirs - I d'alliée envers l'Autriche; Mais il affirme I aussi que. lé cabinet aillemr.nd fut aussi surpris que les autres cabinets par la note au-triohienine ot que le fait <]e ri'en pas avoir 1 été avisé lui permet de neister en contact peim.a.oent avec les aut1- ^ puissances de I faxjom à limiter le foyer dé lit conflagratioai. Le jcu-rmal estime que l'Angleterre peut I jouor un rôle capiatl et influer do façon ■' -lî^e sur le développement des évé-I naments. Il parait espérer que le gouveme-I ment de Londres ne manquera pas d'agir sur les gouvernements de Paris- et de St-I Petersbourgi pour obtenir que ces derniws ne . e solidarisent pas à outrance avec .la Serbie. . I Le retour do Guillaume il Bei gen, 26. — L'Empereur d'Allemagne e>t parti spontanément à 6 heures, ce soir, pour l'Allemagne. Toutes les divisions de la flotte allemande ci^t reçu l'ordre de se concentrer ce soir à des endroits préalable-mont désignés au large des côtes de Nor-vège.Un officier supérieur de la marine allemande qui séjournait au même hôtel que l'Empereur, ost parti pour l'Allemagne à I bord d'un contre torpilleur. Le Lokal Anzeigcr diit que l'Empereur est parti hier soir à 6 h. 93 de Dalestrand. Il I os* anriVé dains la soiirée à Swinemunde et 'pourrait, êtne A Berlin par conséquent dans la nuit de dimanohle à lundi. L'impression a Berlin Beilin. 26. — Dans les milieux allemande on porsiste à considérer la situation comme I brèr-: critique, rr^ioi qu'on dise n'avoir pas perdra il'espoir que les_ grandes puissances pouvaient s'entendre pour localiser le conflit austro-serbe. Ai rès llattitudo de Saint-Pé-ters1 ourg qfui parait devoiii se dessiner comme ass?z énergique, c'est celle de Lan-I ^°s ';'u^ préoccupe les milieux politiques. On ne oa^ehc pa.s çjue l'on attaibue là TAn-gleterre, dans les circonstances présentes, I uno influence qjui p^ut être décisive. II y a aujourd'hui t?e nouveau dos mani-I 5^1 l'ons ■d° nympathiie devrant l'ambassade d'AuLriche-Honoîrio. iDes cortèg-és se forment pii-écéd.és de drapeaux au trichions, itabeine et allemands. Ju?ieiu'à r ré'scnt on n'a na.s connaissance I que des mesures militaires ou navales er.trsaor Hnaires ont été prises. On n'entend pas d;.vo que des permiseionnairos seront rar^és. | Le Loh-al Anzeigcr annonce d'Alsace-Lor-raino que de nombreux réservistes italiens ont reçu l'ordre de retourner en Italie. EN FRANCE L'attitude de i'AlîGsnagne M. de Scîiioan, aiinbaissadeur d'Allemagne à Pa.ns, s'est rendu samedi an quai d'Or-I oay et a d raé lecture ià M. Bienvenu Mar-I tin, faisant l'inOt^rim des affaires étran-j $b?08 en l'abôence de M. Viviani, en pré-se:_K-o de M. Bértihielot, .directeur des affaires i : d une note, dont il n'a pas laissé c-n.démît voici le rens exact : I 1" L Autriche-Hongrie ne pouvait pas pro-coder autrement, qu'elle n'a fait ; 2" Le débat doit rester localiser entre \ îon.ne et Belgrade <et ne -pas devenir une question d'aiLliaaioes ; 3° S'il en était autrement, on pourrait redouter les conséquences incalculables. Cet a'veitissemmt s'adressait évidemment I plus directement à la Russie qu'à la France, on prévenait oclle-ci des conséquences qu'au. ra.:t inifaiUjjblcment une intervention de la I Russie : que l'entrée on scène de son alliée J entraînerait nécessairement celle de l'Alle-I magne, et on incitait la France en conséquence, à agir sur la Russie pour que cette J intervention ne se produise pas. La communication de l'ambassadeur d'Al-Hetmagzie implique en outre une pntière apnr-Ixation de rinitiative de l'Autriche-Homigrie, encore qjue l'on dise à Berlin qu'il I n y ait. eu aucun accord préalable. [ Ce oui achève enfin do caractériser la di.marohe de M. de Sohœn. c'est qu'elle est isolée, et. qu'aucun ambassadeur' d'AUema-g"e ocrédîté dans une autre capitale n'a fait semblable communication. La note suivante que VAgence TIavas a commiuniquée aux journaux, n'ajoute rien aux déclarations précédentes : « Il résulte d'informations provenant d'une source autorisée qu'il n'v a pus eu entre l'Allemacme et l'Autriche, un accord i nréalablé à l'envoi de la note adressée à la Serbie. la L'Allemagne se borne 4 approuver cett< la note qiui n'a pas le cai*aetère d'un ultima de t/Um, mais constitue une demande de ré îal ponse avec limitation de temps. Son atti- n. tude a été inexactement représentée comme fu- comportant une menace. Elle doit être in- rit terprétée seulemenit comme l'indication qu'i; nt est désirable que le désaccord entre l'Autri- ve ohe et la Serbie reste localisé. » Je La panique a la Bourse es , *J'a Boui'se de Paris a été profondément émue samedi par les nouvelles du conflit e& austro-serbe. Un afflux de ventes s'est pro-c_ duit ,et comme on ne trouvait pas d'aohe-ti- teurs, la baisse a été considérable. Au parquet 021 a pris, pour enrayer la panique, a. des mesures énergiques : pas de transac-s- sur la Rente 3 % au-dessous de rô, ];as de ventes sans dépôt préalable s_ des titres. En banque, on a annulé les oné-in rations sur la nouvelle rente 3 1/2 %, et il est question d'aiourner jusenu'à la fin d'jioût la liquidation des opérations auxquelles cette valeur a donné lieu. Ces. mesures, naturellement, n'ont pas \ emnêché la baisse d'atteindre tous les com-n parliiments .La rente, tant perpétuelle qu'a-monassable, éprouve une perte d'environ 2 francs. Le Russe et le Serbe sont atteints dans des 'proportions égales ou supérieures Les banques reculent de «à 50 points, ci s le .reste est à l'avenant e D'a.pmès nos renseignements particuliers, s depuis huit jours la rente française aurait s perdu un milliard 246 millions 463 mille e francs. lin conseil de cabinet Paris, 26. — Le conseil de cabinet, qui - sest réuni ce. matin, à 11 heures, au mims-b tère des affaires étrangères sous la prési- - dence de M. Bienvenu Martin, s'est entro-t tenu de la situation internationale. Manifestations antiautrichiennes Paris, 26. — Un peu avant midi, un " groupe de jeunes gens et d'étudiants slaves ont fait une manifestation devant l'ambassade d'Autriche en criant : A bas l'Autriche ! Un d'eux a sorti de sa poche un ; lambeau d'étoffe rouge et noir aux cou-, leurs autrichiennes pour y mettre le reu. . Des agents sont aussitôt intervenus, ont dispersé la manifestation et ont procédé . à des arrestations. Dès que le gouvernement français a été ; mis au courant d'e ce fâcheux incident, il a fait, exprimer à l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie *à Paris, et a chargé notre ambassadeur à Vienne d'exprimer au gouvernement austro-hongrois les plus vifs regrets du gouvernement français. EN ITALIE L'Italie tenterait une démarche conciliatrice Rome, 25. — La nouvelle du rappel du ministre d'Autriche-Hongrie à Belgrade a ete connue à Rome è. dix heures du soir par une édition spéciale des journaux. Dans les milieux diplomatiques une grande agitation a régné toute la journée. M. Salandra a reçu ce matin au palais Braschi l'ambassadeur de Russie, M. Krou-penski, avec lequel il s'est entretenu pendant une heure. Il a reçu ensuite le chargé d'affaires de Scruie. L'ambassadeur d'Angleterre a eu, à la Consulta, un long entretien avec le marquis di San Giuliano. Il s'est rendu ensuite à l'ambassade d'Autriche-Hongrie en compagnie du secrétaire général "du ministère des affaires étrangères. Cette démarche a. été très remarquée, surtout en raison du bruit .persistant qui' circule dans les milieux diplomatiques de Rome et d'après lequel l'Italie tenterait d'accomplir un travail de pacification et aurait engagé à ce sujet des pourparlers avec l'Angleterre. Rome, 26. — Dans les milieux officiels on garde une réserve impénétrable. On se borne à exprimer l'espoir que l'intervention de l'Angleterre puisse au dernier moment modifier la situation. Une note officieuse communiquée ce matin essaie de retenir l'opinion publique sur la pente où elle semble s'être franchement engagée. Ce n'est pas bien, dit la note, de déclarer à l'allié qui descend en lice pour défendre son droit : l'alliance ne m'oblige pas à te suivre. Dans les milieux politiques on exprime l'avis qu'une action énergique de l'Angleterre déciderait de l'attitude de l'Italie pour écarter la guerre. EN ANGLETERRE La presse anglaise Londres, 25. — L'Observer, commentant la crise au£tro-<serJ)o, pense qu'aucun homme ne peut approuver entièrement l'ultimatum violent de l'Autriche et son défi 'à la Russie. (Mais la France et l'Angleterre ne peuvent pas participer à la plus grande lutto que le mond/e -viit jamais pour défendre ot encourager l'agitation agressive et subversive que dirige la Serbie en clier-qhiainit à romipie l'iniîégiralité de l'Autriche-HonigjrLe, ce qui marquerait la chute du système actuel européen et détruirait un élément dféquilibre qu'il ne saurait remplacer.DANS LES BALKANS La Roumanie et la Bulgarie arment Des mouvements de troupes ont lieu à la frontière du côté roumain. Le 18e régiment d'artillerie, un régiment d'obusiers et le 31e régiment d'infanterie sont partis de Cons-tantza, ainsi qu'un train spécial qui a pris l'artillerie à destination de Calarash afin de se poster autour de cette ville, le long du Danube. Le mouvement des troupes se fait très rapidement ; les garnisons de Dolric et de Cer-navoda, et de façon générale celles de toutes les villes frontières sont considérablement augmentées. Avant-hier sont passés en vitesse devant Cernavoda, venant de Galatz et allant vers Silistrie, quatre monitors, sept vedettes et $leux torpilleurs roumains. Les officiers de réserve ont reçu l'ordre de rentrer à leur domicile habituel et de se tenir prêts -à toute éventualité. On di,t que la Bulgarie n'avait consenti aux conditions très onéreuses du dernier emprunt qu'à condition que l'Autriche et l'Allemagne ne l'empêchent pas d'essayer d'amener des changements au traité de Bu-charest. Il est avéré que ce sont clés navires autrichiens qui transportent sur le Danube l'artillerie de siège bulgare. Les esprits bulgares sont très montés. A Reustchoùck des meetings sont tenus, menaçant le gouvernement d'émeute s'il ne fait pas la .guerre à la Roumanie; les préparatifs des troupes sont très poussés ; il y a presque tous les» jours des exercices pour les civils réservistes qui ont reçu leurs équipements.H est certain cpie ces mouvements des troupes sur la frontière danubienne visent ,te avant tout la Roumanie, mais on établi .a- aussi des rapports entre ces précautions el «é- la tension austro-serbe. Dernières nouvelles £ MS sffO. JULJL VA VfcJ AU Vf W T VIIVJ —«SC-0-4RB— La Russie et l'Autriche , parlementent Paris, 26. — Le Tcm-ps reproduit une dé-pêche de Saint-Pétersbourg suivant laquelle M. Sasonoff recevra aujourd'hui l'ambas-sadeur d'Autriche à qui il fera une décla.-r ration définitive d'une haute importance. Suivant la JRctch, le Tsar et l'Empereur g -d'Allemagne échangeraient des commun i-e cations personnelles dont on attendrait des résultats favorables. ] Les manifestations continuent t. en Autriche j Vienne, 26. — Les manifestations ont continué toute la journée en dépit de la nluie 5 qui tombe à torrents. Des milliers de'per- , . sonnes se sont rassemblées devant le mi-. nistère de la guerre et ont acclamé avec ; enthousiasme las soldats et les officiers. i Les nouvelles arrivées de toutes les villes de la monarchie annoncent d'enthousiastes ; manifestations partout. Budapesth, 26. — Les manifestations se sont renouvelées dans la journée d'aujourd'hui.Une foule, évaluée à 10.000 personnes, a parcouru les rues en poussant de? vivats enthousiastes en l'honneur de François-Joseph, de l'empereur d'Allemagne et de l'armée, en injuriant la Seribie et en chantant des hymnes patriotiques. Les officiers et les soldats sont l'objet d'acclamations enthousiastes. A Serajevo Seraievo, 26. — La nouvelle de la rupture des - rapports diplomatiques avec la Serbie a causé dans la ville une vive agitation.Comme les rassemblements dans les rues ne sont pas autorisés en vertu de la loi martiale,, le public .s'est réuni dans les cafés où il a manifesté sa joie. Devant le palais du gouvernement, une grande foule, composée de beaucoup de musulmans, s'est rassemblée à une heure tardive dans la soirée en poussant des vivats en l'honneur de l'Empereur, de la monarchie, de l'armée et en entonnant l'hymne national. Il s'est livré alors à (les manifestations enthousiastes et patriotiques, au milieu desquelles ont retenti des hourrahs pour l'archiduc François-Ferdinand et des cris contre la Serbie. L'émotion est loin de se caimer a Berlin Berlin, 26. — M. Camlion, ambassadeur de France à Berlin, a vu cet après-midi jM>. de Jagow, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères. Le consul de l'Autriche-Hongrie annonce la mobilisation partielle et invite les sujets ' a'utriçthlt-ns à reg/aginer leurs corps. Une animation extraordinaire règne à ! Berlin. j La foule s'assemble dans les rues et sur 1 plusieurs points, la circulation est presque întoiirompue. Des manifestations devant l'ambassade 1 d'Autricihe, le Palais Royal et le Palais du ! chancelier: se succèdent. J Des postes de police sont on permanence 1 d «vant l'ambassade de Russie et des pré- j cautions sont également prises près de ' l'ambassade de France. 11 convient de cons- ; tater que la foule ne manifeste pas d'ani- j moaité contre la Russie et encore moins contre la France. Dans leurs édition^ spéciales, les jour- ) nauK prévoient l'éventualité de graves d'if- i fijcuiltés. j Les Effectifs comparés de I'Autriche et de la Serbie Au moment où les deux nations vont' peut-être être appelées à mesurer leurs forces, il est intéressant de rappeler la composition et la puissance des deux armées en présence.L'organisation militaire de l'Autriche-Hongrie est complexe et se trouve formée de plusieurs éléments : 1° une armée impériale et royale ou commune augmentée des troupes indigènes bosniaques ; 2° une landwehr cisleithane impériale-royale avec le landsthurm correspondant ; 3° une landwehr hongroise et son landsthurm, dite armée houved (du hongrois : hou. patrie, et ved, défense). Sur le pied de guerre, l'armée austro-hongroise comprend 1> corps d'aimée à 3 divisions d'infanterie, 2 divisions d'infanterie indépendantes et un 15e corps fort de 2 divisions, 2 brigades de montagne, soit au total 4<3 divisions et 8 brigades non divisionnaires.Chaque corps d'armée possède une brigade d'artillerie lui fournissant 1 régiment de corps et 3 régiments divisionnaires pour ses 3 divisions ; au total 128 canons. Chaque division d'infanterie reçoit comme cavalerie divisionnaire : 1 division do 3 escadrons, soit 9 escadrons ou 1.350 sabres par corps d'armée ; il reste, pour former des divisions de cavalerie indépendantes, 28 régiments actifs, 6 de landwehr hongroise, 2 escadrons tyroliens et 1. dal-mate.Cela représenterait donc comme effectif total 765.000 hommes d'infanterie pour l'armée active, la réserve et la landwehr, plus 450.000 hommes de landsthurm, soit au total 1.200.000 fantassins. 65.000 cavaliers et 2.472 pièces attelées en dehors du train, de l'artillerie de forteresse, des pionniers et autres troupes spéciales affectées aux différents services. Remarquons en passant que, sur ce nombre d'hommes, un assez gros effectif doit être distrait pour garder la frontière du Monténégro. De ce côté déjà, des mouvements de troupes ont eu lieu depuis avant-hier matin. Au point de vue maritime, la marine autrichienne est constituée principalement en vue de la défense. La majeure partie de sa flotte est composée de garde-côtes, de torpilleurs et de canonnières de rivières. En face de ces effectifs, la Seittûe pourrait mettre sur pied, semble-t-il, environ 300.000 hommes. Ce chiffre paraît assez minime, mais il faut compter avec la désagrégation possible de l'empire austro-hongrois et avec les soutiens qui peuvent venir à la Serbie de la part de certains peuples intéressés à la lutte contre l'Autriche. Il est à penser qu'un certain épuisement, par suite des guerres récentes, a pu diminuer le nombre de forces actives de la Serbie, mais il faut compter aussi, d'autre part, que l'augmentation de territoire obtenu par elle à la suite de ces guerres lui permet de compter sur une mobilisation plus étçnduç. lt II est donc assez difficile d'étabiir des ît pronostics, d'autant plus qu'il est certains facteurs impondérables; tels que l'enthou-- 5;asmc, e' l'endurance, qui peuvent décider QU sort de la vir-f^iîrp Le Jeu des alliances | Du Figaro ; h™ Ia fait une -nouvelle protesta- tion auixrès du cabinet de Vienne et si 1' \1- S?ïf 86 .déclare Prêt6 à appuyé? 1-.\u-triche-Hongrie, comment, pour cruelles fins J?ans flue,,e mesure, en vertu des ac- nue rio6» ,St<intS' Ia Prance serait-elle tenue de se placer aux côtés ûé son ailiée ? fr^S? C" ^ C°nsiste ' M'ianco Ia0fo>wnta^r,d'hui qxle !cs «éments qui i! ,, 'es suivants : août 1R01 d^ClaMti0>n, A Paris- Ie dfl-i rwf i Alexandre flibot au nom ae la x-ronce et por M. de Mohreriheim n.i estH^fh! ISe- Cotl<' déclaraîion, W & lethÏÏ VI, c°nstatée par un échange DroDrempli! h ? M ? ipi;le pas une alliance proprement dite entre les deux navs Fil,. impose simplement, si-l'on peut ainï d™ lobligotion pour les deux gouvernements de se concerter chaque fois que sTnose înWressant la paix ou ^équilibre des puissances en Europe File a dit°n-ÏVfP°UI' bUt' c?ntrairemeiit h ce qu'on piip pas P'us cie permettre à la »«SionUo!fe h |tl<?"° "e revanch« ou d'agression que de lui imposer une humiliantn ferriSnl1 erM reCanl?aiss™ce du stalu 1"° terntoiial ciéé par la paix de Francfort M ffinSo»6» déclarations que 6 awiM<)ii ^ iS- 'asiiBnce du Sénat du éganlT laissent aucun douto à cet qu'une puissance quelconque ™SsSr î?Sm e d'imPoser son hégémonie nent rî« ? ? .?ar un c<Hlcert perma-teUe est 1-, ï1"!0"1/ s franCaise et russe, ^ Iino .■ u Pact® conclu en 1891. 5?™ convention militaire, œuvre de M. pa* ? ' S,^née ad référendum 'à St-Pétershourg, ou mois d'août 1892, par les SSfcTu? ot O'broutchef, con- créta les stipulations diplomatiques de l'an-Précédente Ij'équiliQjre européen devait dans 10 domaibé militaire comme il était le but politique que se nro^ •posait la déclaration de 1891 - iSiMhJP0Ur a!:,poJ!ter sa contribution à cet éjml bre que la France est revenue; l'année deinière, au service de trois ans Elle Sr-i^fiS d l'"e maniè-'e large et né- ■ n (° a ses accords avec la Russie ; ment™ ,na pas', c°mme l'ont dit sottement quelques radicaux et socialistes, obéi à une consume venue de Saint-Pétersboure La convention militaire obligeant les dent gouvernements à une certaine coHabora S. S- eurs états-majors, on peut seulement dire que les modifications militaires, en X-rance et en Russie, ont amené des négociations et des échanges de vues entro qo*^ torités techniques respectives. 3° Le traité d'alliance proprement dit fut Signé au mois de mars -1894, par M. Casi-mir-Pener. Il est la consécration formelle ot politique des deux accords précédents. Bien qu aucune déclaration précise n'ait été faite sur son contenu, on est autorisé à Penfef ^ue la France et la Russie s'engagent à se .porter respectivement secours, dans l'hypothèse où l'Allemagne menacerait ,1,Vne.,^'clIes au détriment de la paix et d'e 1 équilibre européen. Ainsi l'alliance franco-russe est essentiellement pacifique. Mais elle se propose surtout de défiendre l'un et l'autre contractant contre l'hégémonie allemande. Il suffit de rappeler qu'elle fut conclue au lendemain de la chute de Bismarck pour en apprécier la valeur. Replaçons-nous maintenant dans les. con-ditions que fait à l'Europe la note adressée par 1 Au iiuche-Hongrie à la Serbie, et voyons comment une réponse négative de la Serbie peut déctancher le jeu des alliances. La Russie, protectrice naturelle des Slaves diu Sud, ne saurait, comme l'a déjà d'ailleurs affirmé une note officieuse, assister impassible à l'écrasement de la Serbie. Sa première protestation est donc — nous le supposons — suivue, en présence de la mobilisation autrichienne, d'une deuxième protestation plus énergique. La rupture diplomatique austro-serbe est. suivie d'une rupture austro-russe et d'une mobilisation de l'aimée russe. L'Allemagne, tenue par le traité d'alliance qu'elle a conclu le 7 octobre 1870 avec 1 Autriche (dans le but d'assurer là l'Autriche des compensations à sa défaite de 1866), à lui apporter l'appui de ses armes contre la Russie, mobilise à son tour contre la Russie. C'est -alors qu'intervient et que joue l'Alliance franco-russe. Le conflit austro-russe devant, on théorie, être limité aux deux intéressés, l'intervention allemande dodt être considérée par la France comme une atteinte à l'équilibre européen et comme un aveu de l'Allemagne de sa prétention à l'hégémonie. Et la France est tenue en principe à se porter au secours de son alliée, la Russie. Voilà la théorie de l'équilibre européen et des alliances. La pratique, évidemment, 'comporte des modalités et des tempéraments multiples et divers comme la réalité. Au fond, il n'est pas démontré que 1 Allemagne désire un -conflit avec la Russie. Ne serait-ce que la question polonaise, tant, do raisons retiennent l'héritier des Hohen-zolliorn de s'armer contre le Tsar ! Espérons donc encore que les chancelleries trouveront la formule qui arrêtera ce redoutable déclancbernent des forces dont l'équilibre européen est l'enjeu. bTa-t-on n'as toujours le temps d'apprendre qui est le plus puissant ? SUEDE EVï. Paincare a Stockholm Stockholm. 25. — Au dîner de gala qui a eu lieu ce soir, le Roi Gustave et M. Poin-caré ont échangé des toasts rappelant les ' liens traditionnels de sympathie qui unissent la Suède à la France. Après Je dîner, le Roi a. accompagné Je Président jusqu'au débarcadère. TURQUIE L'attentat contre ie KhécJive Goristantinople, 26. — L'attentat contre le Khédive s'est produit devant la grande entrée de la Porte et a causé une vive sen- ' satre-n. Une courte panique s'en est suivie. Quelques instants anrès, le ministre de l'Intérieur, le directeur de la police et plu- ' sieuns hauts fonctionnaires arrivaient sur le lieu, pendant que la gendarmerie cernait l'endnoit de l'attentat. L'agresseur est moirt sans avoir prononcé une parole. Une enquête a été ou»v|erte afin de rechercher les complices. On pense que le complot

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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