Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 11 April. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7m03x84j0k/
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Samedi 11 Avril 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Samedi 11 Avril 1914 Franco en Belgique Un an : 15 ir * » 6 mois : 8 fr. » * 3 mois : 4 fr, Franco en Hollande Un an : 22 îr. » Union postale * 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous tes bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 667 JOURNAL DE LIÈGE Annoncé^ > î la ligne, 20 cent, Réclames, , i » • * 40 cent. Faits divers franc Réparations judiciaires » 3 francs înformations financières ® 3 francs A.vis de sociétés i» petite 30 cent. Émissions. . . . . » 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET CORNERCIILE. - FOUOEE EU 1164 »KnU'TI«\ F.T ADMINISTRATION s BOUIJ5VARD (»!'. LA SATIVENIÈRE, 25 Salle du Journal c3e Liège EXPOSITION D'ART Gravures Meubles et Tableaux tancien, moderne, reconstitution) OEUVRES EXPOSEES : GRAVURES : Originaux : de Miffière, Gii soûl, Luigini, Coppens, Baertsoen, Jourdain Fraipont, de Latemay. Simon, Robbe, etc Estampes d'après Demarteau, Iluet, Jubier Barfchollozzi, Bonnet. Anciennes : Avril, Au dry a, Desplaces, Salvador Rosa. MEUBLES : Iiois naturel .- Epoque Loui; XV. Dorés : Styles Louis XIV, Louis XV Louis XVI. Lustros, bois sculptés, etc. TABLEAUX ANCIENS ET REPRODUC TIONS : de Lairesse et autres. EXPOSITION DE Copies Artistiques de Toiles de Maître: anciens et modernes obtenues à l'aide di procédé l'HELIOPEINTURE Principaux artistes figurant à cette Exposition ANCIENS. — Boilly, Fragonard, Greuze Jordaens, Lawrence, Lépicié, Léonard d( Vinci, Rembrandt, Rey.nolds, Ruysdael, L( Titien, Vestier, Watteàu. MODERNES. — Bouguereau, Cal&me, Chabas, Détaillé, Delaroche, Lempoel, Meis sonicr, Monticelli, Muenier, Regnault, Run-dèl, Robiquet, Troyon. L'Exposition sera ouverte tous les jours de 10 heures à 1 heure et de 2 heures à 6 heures du soir. ENTREE LIBRE ÊTRANGER L'Affaire Caillaux La riposte- du « Figaro » Voici ce que dit le Figaro des dépositions de jeudi : Les- amis de M. Caillaux ont hier encore, à l'instruction, parlé de l'affaire Prieu. De l'assassinat du 16 mars, on s'occupe le moins possible. C'est le procès au ruort qu'on veut continuer nour faire oublier l'affaire de Mme Caillaux M. le juge Boucard a reçu trois témoignages qui tendent à établir que Gaston Calmette et notre collaborateur 'Frantz-Rei-chel auraient cherché à acheter des témoignages dans l'affaire Priéii. Si on examine ces trois dépositions on reconnaît que les «renseignements» qu'elles apportent ont tous été fournis par un certain M. Vidal, publiciste et secrétaire d'un médecin oculiste ami de la famille -Caillaux.M. Vidal et M. La"beyrie rapportant les déclarations de M. Vidal, disent : 1° M. dé Fonvielle est allé chez M. Schneider — agent d'affaires oui se disait chargé de négocier la succession Prieu — et lui a dit : « Il y a une fortune à gagner au Figaro. » M. de Fonvielle, oue nous avons vu hier, déclare que c'est fau.x et qu'il n'a jamais tei\u ce propos. 2° M!M, Monniot et Mazars auraient été depuis le 12 janvier sollicités de la façon la plus pressante par des collaborateurs de Calmette, notamment MM. Frantz-Reichel et de Fonvielle, de déclarer par écrit que M. Schneider "était en relations avec M. Caillaux. Nous répondrons : Que M. de Fonvielle n'est pas collaborateur' du Figaro. Que notre collaborateur Frantz-RHchél n"a jait ni à M. Monniot ni à M. Mazars aucune proposition. 3° Des offres d'argent auraient été faite."-à MM. Monniot. et Mazars et on aurait proposé à ce dernier .une situation dé 15 mille francs par an. C'est faux. Gaston Calmette n'était pas capable d'acheter un témoignage. M. Mazars a. réclamé de l'argent comme on le verra par le document que nous publions nlus loin. Nul ici ne lui en a. donné. Il eût été d'ailleurs bouffon de lui offrir une situation de 15,000 francs par an ! 4° Des rendez-vous auraient eu lieu entro des collaborateurs du Figaro et M. Mazars pendant tout le mois de février, et quelques jours avant, le drame M. iFrantz-Reichel aurait demandé un rendez-vous à M. Mazars.C'est faux. Notre collaborateur Frantz-Reichel n'a vu M. Mazars que le 11 janvier. I! ne lui a jamais demandé de rendez-vous.C'est M. Mazars oui à trois reprises, d.ins la semaine précédant le drame, a sollicité par téléphone un rendez-vous avec notre collaborateur. II lui fut répondu que Frantz-Reichel était tous les soirs au journal à partir de cinq heures trente. M. Mazars ne vint pas. 5° M. Mazars posséderait une lettre dans laquelle des offres lui seraient faites en termes déguisés. Nous attendons que soit produite cette lettre qui, si elle contient des offres faites par Gaston Calmette ou l'un des nôtres, est un faux. Et d'ailleurs voici un document qui précise le rAle de M, Mazars. Avant de le donner expliquons les conditions dans les-Quelles il a été établi. Le vendredi 8 janvier. M., de Fonvielle venait spontanément au Figaro offrir à notre collaborateur, Frantz-Reichel, avec lequel i! était lié d'amitié, de le documenter sur la succession Prieu. R le présenta le soir même à un des ayants-droit de la succession Prieu, M. Bnileau. MM. Bnileau et de Fonvielle déciclèren' ne Se rendre chez M. Schneider qu'ils sa vaient être en pourparlers pour arriver ai ri^'ement de la succession, c vT Fonvielle monta seul chez M. Vidf ^ ^ trouva en compagnie de M M. Schneider se refusa (à fournir aucur renseignement. M- de Fonvielle, qui savait que M. Ma- zars était au courant des pourparlers se crets de M. Schneider, orovoqua une en 1 trevue au café du Rocher entre LVL. Ma zars et notre collaborateur, Frantz-Rei cllel. Dans cette entrevue, M. Mazars déclar; être au courant des négociations de M Schneider, qui avait promis de lui régie: une créance de 23,000 francs sur ce qu'i toucherait dans le règlement imminent d< la succession Prieu. Il ajouta que s'il dé voilait les négociations. M. Schneider n< Je paierait plus, et qu'il demandait à c( que les autres ayants-droit de la succès sion lui garantissent sa créance. MM. de Fonvielle et Frantz-Reichel n'ayant pas qualité pour prendre cet engagement, M. Mazars demanda une entrevue à laquelle assistaient ceux qui pouvaient lui donner la garantie qu'il désirait. M. de Fonvielle fit le nécessaire près des intéressés et la réunion eut lieu le soir môme, à six heures, au café Cardinal. Il importe de faire remarquer ici l'intérêt que seuls avaient les ayant-droit de la succession Prieu à obtenir la preuve des négociations : cette preuve homologuerait leurs revendications et'leur fournirait le moyen poursuivi en vain depuis si longtemps d'obtenir satisfaction du gouvernement.A la suite de cette réunion qui n'a d'ailleurs pas abouti, le procès-verbal suivant en a été dressé : « Les soussignés croient de leur devoir et de leur honneur de certifier les faits suivants : Comme conséquence à une première entrevue qui eut lieu le matin du dimanche 11 janvier au restaurant du Rocher, 1, . boulevard de Courcelles. entre M. Mazars j créancier de M. Schneider, M. de Fonvielle et une tierce personne, une réunion a été provoquée sur l'initiative de M. Mazars en vue d'obtenir des ayants-droit de 1a. succession Prieu (fu'ils lui garantissent de lui payer sur la succession les vingt-trois mille francs que lui devait M. Schneider, s'il consentait, lui, Mazars, à apporter la preuve formelle qu'il tenait de M. Schneider lui-mèmo, et d'autres personnes dont il n'a pas donné les noms, dos négociations intervenues entre M. Caillaux et M. Schneider pour le règlement de la succession Prieu. Cette réunion a été tenue de six heures du soir à huit heures et quart, le jour même, au café Cardinal. Y assistaient : Mi.M. de Fonvielle, Pollet, chevalier de la Légion d'honneur, Boileau, Sauvage, Mazars et h-, tierce personne qui assistait à l'entrevue du matin. Au cours de cette réunion, M'. Mazars a exposé ce qui suit : « Qu'il n'avait aucun intérêt dans l'affaire Prieu et que si toutes ses sympathies étaient acquises au gouvernement dont il rcconnaissair. la probité, il estimait devoir faire passer ses intérêts personnels avant c-3ux des tiers ; qu'il convenait que M. Schneider lui avait confié la réalité des négociations dévoilées par le Figaro, et que si M. Schneider avait- cru devoir lui en parler à lui, tout d'abord, c'est parce que M. Schneider n'ignorait pas qu'il était sous le coup d'une revendication de lui, Mâzarn qui pouvait avoir pour conséquence de les faire avorter. Il ajouta : » Que M. Schneider était vis-à-vis de lui débiteur d'une somme de 23.000 francs ; qu'on s'était engagé à lui verser le lundi 12 janvier 1014, à huit heures du soir, s'il s'engageait ;ï ne pas révéler ce qu'il savait : A savoir que c'était bien sur les instigations» de; M. Caillaux que les négociations pour apporte)- une solution à l'affaire Prieu avaient été entamées et conclues ; que les chiffres annoncés étaient bien exacts. » Et, qu'en conséquence, considérant qu'il avait contre M. Schneider de justes griefs, il s'engageait à fournir la preuve de l'accord Caiilaux-Schneider, si ses intérêts financiers étaient sauvegardés. » Il ajouta au surplus qu'il n'entendait pas se contenter de promesses, mais qu'il voulait des réalités, soit l'argent sur table, soit une reconnaissance par des personnes solvables qu'il serait payé dans un délai de six mois, s'il fallait, et que4a succession Prieu fût payée ou non. » tl ajouta encore que si par la suite il était fait état de ses déclarations, il les nierait, ou qu'il se réfuserait à comparaître. » Les soussignés lui demandèrent alors un délai de vingt-quatre heures pour se réunir et lui apporter la garantie qu'il désirait.Les soussignés croient devoir encore ajouter qu'une des personnes présentes à la réunion et mie la demande d'argent de M. Mo zars avair qi-e'que peu surprise fit observer à M. Mazars que ce qu'il demandait était contraire aux lois de la conscience, et que si il était versé comme i'I le demandait la. somme de 23.000 francsi pour dire la veVité, son témoignage perdrait, toute valeur, et- qu'il était de son devoir à lui Mazars, de rompre la convention par laquelle son silence était, par ailleurs, acheté. En foi de quoi nouc; avons signé, le douze janvier mil neuf cent quatorze. Signé : M. de Fonvielle, Follet, Sauvage et Boileau. » On peut voir p-jï ce document que c'était M. Mazars qui demandait de l'argent ; et qu'en aucun moment le Figaro, en la personne de son directeur ou de l'un de ses collaborateurs n'a. cherché à acheter un témoignage quelconque. C'est d ailleurs, ce que M. Boucard établira en convoquant ces différentes pérson-nes mêlées ci cette affaire. « Acte de gouvernement » Du Temps : M. Caillaux, oui s'était abstenu de participer aux débats publics des conclusions de la commission d'enquête sur l'affaire Rochette, a pris hier sa revanche dans le huis-clos du. cabinet du juge d'instruction. Il a dicté au greffier de M. Boucard le discours qu'il ne prononça pas à la tribune ; et le compte-rendu analytique en fut aussitôt communiqué à la presse. . Il n'est pas possible de laisser sans réponse l'étonnante justification que l'ancien ministre des finances tente d'opposer à l'unanime verdict de réprobation rendu par ses pairs. Nous rappelons le texte reproduit hier dans le Temps : « J'aurais dit à la tri-» lnine q>uc, ministre des finances, j'avais » le devoir d'informer mon président du » conseil des inconvénients que pouvait pré-». senter, pour le marché des valeurs, cer-» taine plaidoirie. J'aurais dit que j'avais » le droit de transmettre une sollicitation à » mon chef. Abus d'influence ? Non. Acte » de gouvernement, tout simplement. » Pourquoi M. Caillaux a-t-il réservé cette glorification pour le seul M. Boucard ? Et que ne l'a-t-il risquée devant la commission d'enquête là défaut de la Chambre elle-même ? Au contraire, devant la commission d'enquête M. Caillaux avait plutôt plaidé les circonstances atténuantes. Sa démarche auprès de M. Monis pour obtenir la remis< de l'affaire Rochette, il la réduisait en quel que sorte à ceci : Je désir d'être agréabh à son ami Me Maurice Bernard qui étai fatigué et dans la nécessité de prendre di t repos. Cet argument, qu'il présente aujourd'hui comme essentiel, a savoir : « les inconvénients que pourrait présenter poui I le marché des valeurs certaine plaidoirie ». . cet argument, M. Caillaux s'était défendu d'y avoir eu recours, sinon tout à fait in- ! cidemment . . . . Mais l'opinion, qui a sanctionné le vot€ unanime de réprobation émis par la Chambre, ne se laissera pas tromper. C'est en vain qu'on imagine après coup une excuse insoutenable. C'est en vain qu'on cherche à transformer glorieusement en <« acte de gouvernement » un acte de pression gouvernementale sur m justice, qui constitue « le plus déplorable abus d'influence ». Les sanctions Paris, 10. — M. Fabre, procureur général près la Cour d'appel de Paris, est nommé premier président à la Cour d'appel d'Aix et non premier vice-président. C'est M. Celac, premier président à la Cour d'appel d'Aix, qui remplacera M. Herbaux comme conseiller à la Cour de cassation. Les décrets consacrant la nomination de MiM. Herbaux et Fabre seront envoyés aujourd'hui même à Eze, pour être signés par le Président de la République. D'autre part, le garde des sceaux a décidé de déférer M. Bidault de l'Isle au conseil supérieur de la magistrature. ALLEMAGNE Une.- prime à. la paternité pour les fonctionnaires Berlin, 9. — Le gouvernement allemand projette d'allouer prochainement des gratifications annuelles aux fonctionnaires pères de famille. Ces primes à la paternité seraient fixées d'après l'échelle suivante : pour les hauts fonctionnaires : 200 mark nar enfant ; pour les fonctionnaires moyens : 150 mark, et pour les employés subalternes : 100 mark. iDans chacun de ces cas, la gratification ne pourra être allouée que pour un minimum de trois enfants. Le briseur d'aigles Berlin, 10. — Au cours de la nuit dernière, vers 11 heures sur quatre monuments de la Zieges Allee (Allée de la Victoire), lés becs de plusieurs aigles de marbre ont été endommagés. Les morceaux des becs brisés ont été réduits en miettes. Aussitôt que l'acte eut été découvert, on arrêta un homme qui, là ce momont précis, venait de franchir la chaîne d'un monument. On trouva sur lui une pierre de grosseur moyenne et un grand couteau. Il donne l'impression d'être un déséquilibré. L'individu en cruestion est le médecin de marine français en retraite Antoine Astier, né à Vitry, le 20 juin 187Î3. 11 fut conduit à la préfecture de police. Il tint, au cours de son interrogatoire, des propos d'une nature qui ne laisse aucun doute sur son état mental. Il n'a pourtant pas, jusqu'ici, avoué être l'auteur de cet acte de vandalisme.Nouveaux détails Berlin, 10. — L'auteur présumé de l'acte de vandalisme commis contre quatre des monuments de l'Allée de la Victoire a été interrogé par le commissaire de police. Il a ddelaré se nommer Antoine Astier, né le 20 juin 1873 à Vitry, et être médecin de marine en retraite. Au cours de son interrogatoire, ce qui semble indiquer qu'il s'agit d'un déséquilibré, il a prétendu en souriant posséder un tableau de Raphaël, « La Belle Jardinière» et il a ajouté qu'il désirait- le vendre à'Berlin pour une somme de -i millions. Il a en outre demandé s'il y a des juges à Berlin et si. le général des Jésuites avait eu une entrevue avec l'Empereur d'Allemagne. A l'ambassade de France, on déclare connaître Antoine Astier, lequel habite Berlin depuis plusieurs mois. A deux reprises on lui a envoy.* l'argent nécessaire pour son retour en France, mais sans doute que chaque fois il gaspilla cet argent. A l'ambassade, on croit aussi qu'Astier est un déséquilibré. I! avait d'ailleurs, il v a quelque temps brisé la glace d'une devanture. Astier n'a. toutefois «vis avoué être l'auteur de l'attentat. ITALTE Explosion d'un dirig-cable Milan, 10. — Voici des détails complémentaires sur l'accident arrivé au dirigeable militaire Citta di Milano : Cet aérostat, construit il y a deux ans pai l'ingéiiieur Forlanini et offert à l'armée par une souscription recueillie à Milan, était parti le matin du hangar situé dans les environs de la ville. I/équipage était composé de quatre officiers, "de quatre soldats, ainsi que de quatre femmes qui avaient été invitées. 'Le dirigeable évoluant dans un vent violent arrivait près de Cantu, à une quarantaine de kilomètres de Milan, lorsqu'une fuite de gaz assez forte se produisit à l'avant de- l'enveloppe. Comme l'aéronef se dégonflait peu à peu, le pilote décida d'atterrir dans un champ -près de Mohtu. L'atterrissage fut si violent que le gouvernail se brisa. On avait cependant réussi ù amarrer le Cilta di Mtlaiw à des arbres qui se trouvaient près du ch'imp, au moyen de cordages du bord et à l'aide du guide-rope. Pourtant le gaz continuait à fuir. Quoique le vent fit rage, les soldats se préparaient à démonter l'enveloppe du dirigeable, lorsque soudain une rafale très violente souleva l'aéronef arrachant même les arbres auxquels il était attaché. Emporté par le -vent, il se rabattit sur la foule qui était accourue au moment de l'accident.Au même instant, une effroyable catastrophe se produisit • une immense flamme bleuâtre enveloppa le dirigeable et provoqua une formidable explosion. Des cris de douleur et d'épouvante s'élevaient de la foule... D'infortunés spectateurs gisaient à terre ensanglantés, tandis que de l'énorme foyer, qui flottait encore a quelques mètres du sol, une pluie de matières enflammees tombait à terre et sur les milhc-UEeux évanouis Au contact d'une allumette d'un fumeur, le gaz s'était enflammé et avait provoque la catastrophe. Presque instantanément toutes les matières inflammables du dirigeable avaient été détruites. Il n'était plus resté que la charpente en aluminium qui s'effondra. Bientôt tout le pays de Cantu' fut sur les lieux et l'on s'occupa des malheureux que l'explosion avait -tteints. Cinq personnes avaient été très grièvement blessées et deux d'entre elles furent transportées mourantes à l'hôpital. SaSxantc-cinq .-.pectateurs souffrent de blessures du de contusions plus ou moins graves.^ Le Citta di Milano était un dirigeable semi-rigide cubant 12,600 mètres. Sa Ion gueur était de 72 mètres et le diamètre ai maître-couple de 18 mètres. La propulsior était obtenue par deux hélices actionnées par deux moteurs de 80 IIP. Le gouvernement anglais a, il y a peu de temps, commandé à l'ingenieur Forlanini, pour l'armée britannique, un dirigeable de ce système. L'ingénieur Forlanini, interviewé dans la journée, a déclaré que l'incident qui provoqua l'atterrissage du dirigeable était de peu d'importance. Une simple fuite de gaz aurait pu être réparée, a-t-il dit, par les moyens du bord. La cause unique de la catastrophe a été provoquée, suivant l'ingénieur, par la présence de la foule débordante et surtout par l'imprudence due à un fumeur. La grève des cheminots Rome, 10. — Suivant les journaux, les cheminots sardes qui ont une organisation distincte de celle des cheminots de l'Etat, auraient déjà commencé la grève. Quant aux cheminots de l'Etat les divergences iraient s'accroissant entre les deux organisations, à savoir la fédération et le syndicat.Le syndicat vient de publier un manifeste recommandant la lutte à outrance jusqu*à satisfaction de toutes les revendications. Par contre, l'action conciliatrice de la fédération est approuvée par la grande majorité des journaux. RUSSIE L'action communs des puissances de la Triple-Entente St-Pétersbourg, (j. — Commentant la proposition de sir Edwaçd Grey,. relative à une action commune des puissances de la Triple-Entente dans les grandes questions internationales, la V'ètçlicrnc Wremyu écrit: « Les relations entre la France et l'Angleterre d'une part et la Russie «ete-,4'Angleterre de l'autre sont si intimes qu'il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'elles se terminent par la signature d'un traité d'al-liar.ee.■En tout cas, on le désire sincèrement à Paris et à Saint-Pétersbourg. » Si dans les milieux gouvernementau/s' on ne considère pas encore les- choses comme aussi avancées, il ne faut pas oublier cependant que la proposition Grey a son point d'origine à Saint-Péterbsourg où l'on se félicite hautement de voir que la Triple-Entente pourra opposer .à la Triple-Alliance une unit:' de vues absolue et que l'harmonie parfaite qui règne entre les trois nations permettra de soutenir leurs vues avec une plus intense énergie. AUTRICHE Le projet de voyago des députés hongrois à. " 1- P et e rsijowf. Vienne, 9. — Une pok.ihquc ardente se poursuit actuellement on iH'ongrie entre journaux du gouvernement et journaux de l'opposition, au sujet du projet de voyage là Saint-Pétersbourg des membres de l'opposition hongroise. Le Budapesti Hirlap, reprenant les arguments et quelquefois même les termes du Pester Lloyd, reproche aux députés de l'opposition de vouloir bénéficier des fonds secrets de Saint-Pétersbourpr et de Paris. Le Budapest i assure que le projet de voyage est d'un caractère absolument sérieux, motivé par le désir d'établir des relations meilleures avec la Russie, ce qui serait extrêmement avantageux pour la Hongrie. « 11 est beau, dit-il, de mourir pour la patrie, mais la patrie de la Hongrie est la Hongrie et non pas l'Allemagne, et l'Allemagne nous ruine. » Le Budapesti estime oue l'entente avec la Russie aurait pour effet d'atténuer grandement la question des nationalités en Hongrie, car tous les Slaves de Hongrie se rallieront volontiers à un gouvernement se réconciliant avec la Russie. TURQUIE L'ordre rétabli à. Bitlis Constantinople, 9. — L'ordre est rétabli à Bitlis, qui fut la semaine dernière attaquée par les Kurdes. On doit dire <fue dans cette affaire, qui pouvait devenir grave, le gouvernement a fait preuve d'un esprit de décision qui fait bien augurer de l'application sincère des réformes en Arménie. Les accords franco-turcs Constantinople, 10. — Les accords franco-turcs visant l'émission d'un emprunt turc et certaines facilités à accorder au gouvernement turc au point de vue financier ain-bi que des concessions de nature économique accordées par le gouvernement ottoman des groupes français ont été paraphés à Paris le 9 '>.vril par M. Doumergue, président du conseil des ministres, ministre des affaires étrangères, et par Djavid bey, ministre des finances de l'Empire ottoman. Djavid bey part samedi pour Constantinople, où il soumettra cejs accords au sultan. ALBANIE La démarche de la Triple-Entente à Vienne Comme nous l'avons dit hier, les ambassadeurs de Russie et d'Angleterre et le chargé d'affaires de France, ont remis au comte Berchtold,ministre des affaires étrangères, le texte identique du projet de réponse de ia Triple-Entente à la note du gouvernement hellénique. Le comte Berchtold en prendra connaissance, d'accord avec les représentants des deux autres puissances de la Triplice. On est fondé à considérer comme écartée la possibilité de divergences de vue sur des points importants, et il v a lieu de souhaiter qu'il ne s'en produise pas davantage sur des points tout secondaires. En effet, selon des appréciations diplomatiques très autorisées, des divergences accessoires auraient pour conséquence des retards dont l'effet serait fâcheux, attendu que des incidents fortuits comme, par exemple, l'arrestation du métropolite de Corit-za, sont toujours possibles et susceptibles de démentir l'optimisme avec lequel on envisage la situation. La situation à Coritza Durazzo, 9. - Suivant les dernières nouvelles de Coritza, il semble que le reste des insurgés ait maintenant déposé les armes r.t. que le gouvernement albanais soit maître de la situation. Le mouvement révolutionnaire à Coritza, ajoute-t-on, peut maintenant être regardé comme absolument réprimé. La Grèce et les puissances Vienne,- 10. — On remarque avec satisfaction dans les cercles politiques que le projet de réponse à la Grèce présenté par d'Angleterre, la France et la Russie est dans la question des confins albano-grecs entièrement conforme aux vues constantes de l'Italie, et de l'Autriche-Hongrie. Le gouvernement grec ayant demandé aux puissances s'il devait hâter ou retarder l'évacuation par ses troupes des territoires attribués à l'Albanie, on assure que la Grande-Bretagne aurait adhéré au point de vue autrichien d'après lequel l'évacuation ne devait être aucunement retardée. On assure également que le point de vue de la France et de la Russie serait identique de sorte qu'en considère que l'unanimité de l'Europe, au sujet de la question des confins sud-albanais, est désormais réalisée.SUEDE La santé du roi Stockholm, 10. — On a publié ce matin le bulletin de santé suivant :. « Cette nuit, le Roi a dormi S heures. Il a. éprouvé quelques souffrances, mais la cicatrisation n'a pas été troublée. Le Roi a pu prendre sans inconvénient de l'eau et du tihe". »> MEXIQUE Le combat continue à. Tampico Washington, 9. — Le contre-amiral Flet-cher rapporte ce soir que le combat continue à Tampico. Le contre-amiral Mayo a fait connaître au contre-amiral Fletcher que les canonnières Vera-Cruz et Saragoza bombardaient Arbol-Grande. Les raffineries de pétrole Waters-Tierce sont occupées par les assaillants et, en conséquence, elles sont constamment sous le feu des canonnières fédérales. On craint que ces raffineries ne soient complètement détruites. iLes magasins de l'Agencia comercial, <|ui appartiennent à des Allemands, ont été 'incendiés, et les dégâts sont évalués à deux millions et demi de francs. Ùn télégramme de presse-annonce que le principal butin du général "Villa est représenté par 75 millions de francs de coton, dont on a déjà expédié un million en Europe par la voie des Etats-Unis. A Torreon El Paso, 10. — Suivant le récit des correspondants de journaux venant de Torreon, le général Villa, pendant le combat du 27 mars, avait envoyé l'ordre au général VeLasco de se rendre. Il avait chargé le consul anglais à Gomez-Palacio où était le quartier général de transmettre cet ordre. Ce dernier,, après avoir tout d'abord refusé, avait, malgré une certaine hésitation, accepté de servir d'intermédiaire et était allé à pied jusqu'aux lignes fédérales portant à la main un pavillon blanc. TEirOLITAJNE _ Nouvelle attaque des rebelles Benghazi, 10. — A l'aube du 6 avril, la garnison de Bugazil a été attaquée par plus de GOO rebelles dont une centaine de cavaliers et deux canons. Après s'être mise sur la défensive, l'infanterie italienne a attaqué les rebelles à la baïonnette et les a mis en déroute, après leur avoir infligé des pertes s'élevant à une centaine de tués ou blessés. Au cours de cette attaque, la compagnie benghazienne a eu 3 morts et 6 blessés, dont un officier légèrement atteint.CHINE La bande du « Loup Blanc » Sjan-Fou, 9. — La situation générale créée par l'activité des brigands du « Loup Blanc » est grave. Ces brigands, au nombre de deux mille, sont accompagnés d'une foule de partisans qui les suivent depuis le sud. Ils font route vers l'ouest et ont déià pris et pillé trois villes, tuant des centaines d'habitants. Actuellement, ils menacent Kien-Tchéou et San-Yuan-Sien. Les étrangers habitant sùr des points isolés ont reçu l'ordre de venir 4 Sian-Fou, où 15.CQ0 soldats viennent d'arriver de Toung-Kouan. Des- renforts sont en route. JAPON La mort de l'impératrice douairière Une dépêche de Tokio nous a annoncé la mort de Haruko,, impératrice douairière du Japon, à l'âge de soixante-trois ans. Elle avait épousé le mikado, Mutsu-Hito, qui mourut le 30 juillet 1912. L'impératrice était née à Kioto : elle était princesse de la maison Ichijo. Une deuxième dépêche de Tokio annonce qu'i! n'y a pas de confirmation officielle de la mort de l'impératrice douairière ; mais on fait remarquer qu'il n'y a rien qui doive étonner, car l'etiquette de la cour ne permeï aucune mention du décès d'un membre de la famille royale. A Tokio même, malgré Paibsence de communication officielle, la nouvelle de la mort est considérée comme certaine. Amiens, 10. — flier soir, l'abbé Desachy, curé de Saint-Marens, rentrait à son presbytère au sortir d'un office. Il venait de prendre congé d'une paroissienne qui l'accompagnait, lorsque tout à. coup une femme se présenta devant lui, et, sans mot dire, déchargea sur lui six coups de revolver à bout portant. Le prêtre fut atteint à l'abdomen, à la poitrine, aux bras et aux jambes. Des voisins accourus au bruit des détonations, s'empressèrent autour de lui et le transportèrent dans son appartement. La meurtrière, profitant du désarroi, put s'enfuir. De nombreux médecins appelés auprès de M. Desachy ont juge son état très grave. L'extraction des six balles n'a pu être tentée. Le parquet d'Abheville s'est transporté sur les lieux et. l'on a de sérieuses raisons de croire que la meurtrière de l'abbé Desachy est un homme qui aurait pris un déguisement féminin pour éviter d'être reconnu.On a trouvé sur place les douilles des six cartouches. Jusqu à présent les recherches de la gendarmerie sont restées sans résultat. Le criminel doit être un habitant d'une commune voisine ayant une vengeance à exercer contre le prêtre. ■X- Dresde, 10. — L'aviateur Reidhelt s'envolait cet après-midi, vers 5 1/2 heures de l'aérodrome de Kaditz, sur un monoplan, accompagné d'une dame comme passagère, lorsque soudain, après avoir effectué un huit aérien, le moteur fit explosion, l'ap pareil prit feu, tomba' sur le sol et s'; écrasa. La passagère a été tuée tandis que Rei chelt a été retiré des décombres grièvemen blessé. L'aviateur mourut peu après son trans fert à l'hôpital. On croit que la passagère était la belle sœur de l'aviateur. ■X- Saint-Pétersbourg, 10. — La Douma d'Em pire a voté aujourd'hui des crédits s'élevant -à 10,033,510 roubles, pour les travaus de -constructions à effectuer dass les ports de guerre, pour l'outillage de leurs ateliers et pour l'établissement de docks à sec, Elle a aussi voté, à des conditions déterminées, des crédits s'élevant à 77,750,545 roubles pour la construction de navires de guerre et l'outillage des usines du ministère de la guerre en îl914, conformément au programme concernant les constructions navales à effectuer dans un délai de 5 ans. La Douifia s'est ensuite ajournée au 23 avril. "X- Sofia, 10. — Répondant ;à une question du leader socialiste, au sujet de lettres de menaces émanant de la soi-disant Ligue militaire, le président du conseil et le ministre de la guerre ont dénié l'existence d'aucune espèce d'organisation occulte dans d'année. Ils ont déclaré que le Sobranié siégera comme toujours à l'abri de toutè pression. Le dépôt a été effectué d'une proposition portant le nombre de signatures requises pour l'ouverture d'une enquête parlementaire sur la gestion des cabinets Gueschof et Danef pendant toute leur durée et particulièrement pendant la période de la guerre. Salonique, 10. — Tous les Serbes et Grecs israélites jusqu'à l'âge (Le 32 ans de la région de Monastir ont été mobilisés pour défendre la frontière serbo-albanaise contre les bandes de comitadjis albanais. Salonique, 10. — Une grève générale, comportant 50.000 ouvriers employés à la fabrication du tabac, a éclaté à Salonique, Drama et Cavalla. -* Durazzo, 10. — Des informations reçues de Djama déclarent que les représentations de la Serbie au sujet des incursions de bandes albanaises là Bandja sont complètement dénuées de fondement. Des troubles ne se sont produits qu'en territoire serbe. Monte-Video, 10. — Le prince Henri de Prusse est arrivé ù. Monte-Video. Il a été reçu à son débarquement par le secrétaire du président de la République, le ministre d'Allemagne, l'introducteur des ambassadeurs et la colonie allemande. •* Tokio, 10. — On annonce que le conseil dos anciens a proposé à l'Empereur de nommer le comte Okuma premier ministre. Si celui-ci accepte, le baron Kato recevra très probablement le portefeuille des affaires étrangères. ACCORDTOUCHANT La Gazette de Liège donne la réplique à L'Express dans la campagne entreprise par ce dernier contre notre attitude. Elle reproduit avec délices ce paragraphe de L'Express : « Depuis le jour où l'alliance libérale a » été consacrée par les deux Associations, » le Journal de Liège n'a commencé aucune t» autre campagne électorale que celle qui "» consiste à tirer dans le dos des progressis-» tes, puisque aussi bien c'est leur candi-» dat qui, sur la liste commune, occupe le » poste de combat. » Cela est de l'invention pure : nous n'avons tiré dans le dos de personne ; nous n'avons jamais été les agresseurs et nos trois mises au point successives n'étaient que des réponses aux excommunications de L'Express contre les adversaires du S. U. pur et simple à la commune, qu'il prétendait exclure du libéralisme. Ces réponses comptaient à peine la dixième partie des lignes consacrées par L'Express à notre éreintement et une proportion beaucoup plus faible encore là la polémique consacrée par nous à la politique cléricale. L'Express a trouvé dans la Gazette de Liège un partenaire dont la bonne foi égale la sienne et qui fait suivre les lignes reproduites ci-dessus de l'organe radical de cette réflexion : « Cela tendrait <à faire croire que les doc-» trinaires préfèrent encore laisser élire » -Lambrichts ou même le 5e candidat ca-» tholique plutôt que de permettre à Jour-» nez de représenter au Parlement le Liibé-» ralisme. Nous nous expliquons un peu » cela, et on doit s'attendre à tout entre » frères ennemis. » Est-il nécessaire de protester contre cette interprétation jésuitique : ne sait-on pas que le Journal de Liège est aussi carrément anti-socialiste qu'anticlérical et qu'aucun doctrinaire n'hésitera entre M. Journez et M. Lambrichts, qu'aucun libéral n'ira en ce moment d'intense réaction cléricale, apporter sa voix à ce 5e candidat catholique, dont l'échec es.t tellement certain qu'il est, jusqu'ici, représenté par un grand X sùr la liste de la Gazette de Liège. Piètre Tactique cléricale Ce n'ést pas sans curiosité qu'on se demande quels arguments les cléricaux vont faire valoir dans la campagne électorale qui va s'ouvrir. M. Woeste a bien cherché à jeter le trouble dans les esprits en agitant de nouveau l'épouvantail du cartel. C'est là une tactique que la presse cléricale a. voulu suivre, mais qui est. appelée à faire long feu auprès du corps électoral. L'opposition a eu la sagesse de répudier un expédient électoral, que nous n avons céssé de combattre, et qui lui a si mal réussi en i912. Le cartel n'est conclu dans aucun arrondissement où il était considéré aux élections dernières comme une nécessité. Les libéraux luttent avec leurs seu-les forces à Huy, là Verviers, à Chàrleroi, à Thuin, à Tournai. Libéraux et socialistes revendiquent avec énergie leur pleine autonomie politique. Le moment est donc mal choisi pour dénoncer au pays un péri] qui n'existe que dans l'imagination carthaginoise» de M. Woeste. Il ne conviendrait pas de relever pareille bagatelle, si cette piètre tactique ne révélait chez les cléricaux une lamentable indigence d'arguments. Accusés, ils voudraient se transformel en accusateurs. Acculés à la nécessité de défendre leur odieuse loi scolaire et de justifier leur ruineuse gestion financière, il3 ; croient y échapper en créant ce dérivatif. Le pays ne s'y laissera pas prendre. Ld ■ Cartel est mort et enterré, et ce ne sont pas les cléricaux qui le ressusciteront pour les besoins de leur triste cause. Il est plus aisé de parler du cartel que d'expliquer au corps électoral les inconcevables variations dont le gouvernement a fait preuve à propos de toutes les grandes» questions'soumises àrl'opinion. Avant 1912, le gouvernement, répondant aux critiques de l'opposition, déclarait solennellement que la défense nationale était; assurée et accusait les libéraux de jeter éj tort l'inquiétude dans les esprits. Quelques mois plus tard, M. de Broque-vilîe, le chef du gouvernement, était contraint de reconnaître que la. défense nationale était compromise et de réclamer une réforme de notre système militaire. De sorte que les cléricaux durent instituer la généralisation du service militaire que leurs propagandistes représentaient comme la pire des calamités devant les populations apeurées: Avant 1912, le parti clérical a paru abandonner le projet de loi Schollaert, cédant/ au mouvement d'opinion qui se dessinait dans le pays. Mais, une fois les élections passées, la majorité renforcée de la droite, a repris un projet identique émanant de M. Poullet, ministre des Sciences et des Arts, projet qui aggrave encore les tendances de la loi Schollaert. Et les impôts ? Et les emprunts ? Avanf; lé2 juin 1912, les ministres déclaraient que la. situation budgétaire était excellente et mettaient le public en garde contre la création de nouveaux impôts par l'opposi-tion..A peine rentrés -à la Chambre, les ministres, donnant un démenti formel à leurs affirmations optimistes, contractaient coup sur coup de nombreux millions d'emprunt et imposaient aux contribuables une première tranche d'impôts de 50 millions. Voilà c-e que valent les déclarations et les engagements des ministres cléricaux. Dans tout autre pays que le nôtre, semblable désinvolture provoquerait de virulentes protestations. Le gouvernement a trompé sciemmenf l'opinion publique ; il la trompera encore à l'occasion. Voilà ce que M. Woeste voudrait qu'on oubliât, quand il s'efforce de ressusciter l'épouvantail du cartel. M. Woeste est l'homme à couvrir tous ' les ministres, lui qui déclara un jour, en pleine Chambre, que les promesses électorales étaient sans valeur Ke*ue fie la Presse L'Indépendance caractérise fort bien W portee des prochaines élections législatives : Dans cette province du JLimbourg, où la leprésentation est entièrement cléricale et ou nous avons le légitime espoir de re-conquenr les deux sièges que nous avons peMus en 1912, la campagne électorale est engagée avec une belle énergie. Le courage ?48,®Jlbéraux limbourgeois luttant depuis si longtemps contre la toute-puissance cléricale et dont la confiance dans l'avenir ne s est pas dementie un seul instant est chose digne^d admiration. C'est M. Paul Ilymans qui, dimanche dernier, a ouvert la campagne électorale à Tongres, par un discours qui présente un remarquable raccourci de la situation à la veille de répreuve électorale. Il a démontré en un langage élevé qu'il est impossible de trouver un régime électoral plus absurde, plus injuste que celui que nous avons, que ce régime est un véritable « nid à fraudes » et organise réellement la prédominance des campagnes sur les villes. C'est l'évidénce même, et les catholiques se rendent compte que ce régime n'est pas défendable ; mais, en attendant de le réformer, ils en profitent et ils paraissent décidés à en profiter ie plus longtemps possible. Toute l'explication des hésitations cléricales, en ce qui concerne la réforme électorale, est là. Le discours de M. Hymans constitue une réplique parfaite aux affirmations de M. Carton de Wiart que nous signalions hier. Le leader libéral a montré les cléricaux créant une équivoque nouvelle, à propos de la loi scolaire, et représentant les gauches comme hostiles à la liberté de l'enseignement, alors qu'eux-mêmes cherchent simplement à en revenir au monopole de 1 Eglise en matière d'enseignement ; il a constaté qu'on n'invoque plus guère la fameuse prospérité nationale — M. Carton de 'Wiart n'a pourtant pas craint d'entonner à nouveau ce vieux couplet car nous vivons dans une situation qui exige des remèdes radicaux ; tout le passé est à liquider. M. Paul Hymans, caractérisant la campagne électorale oui s'ouvre, a dit qu'il importait de discuter toutes les questions, mais que nous devons faire une place a l'idéal politique. C'est là peut-être ce que nos amis libéraux ont le tort d'oublier parfois. Nos adversaires d'extrême-gauche et de droites ont un idéal social ou religieux ; le parti libéral, lui, met son orgueil ià être vraiment et complètement un parti national. Cela devait être dit à l'heure où s'ouvre la campagne électorale, et où nos adversaires, comme en 1912, essayent de tromper lps niasses par le mensonge odieux de l'abdication du libéralisme devant l'idéal révolutionnaire. Pour établir ce mensonge, il suffit de constater que les nécessités politiques les plus impérieuses ont contraint le gouvernement catholique à reprendre l'un après l'autre les points essentiels du Programme libénil, ce qui prouve bien que ce prograuyne. répond aux besôjns réels du pays, qu# est essentiellement un programme national. La Gazette de Chàrleroi clou-e au pilori ce secrétaire d'une association cléricale qui voulut priver Emile Verhaeren de soii droit de vote. On devrait livrer à la publicité le nom de ce secrétaire. Il mérite de passer à la postérité la plus reculée. Il est le type parfait du béotien, qu'on rencontre, en cet heureux pays, par milliers d'exemplaires. Platon, qui n était, à tout prendre, qu'un cuistre supérieur, chassait les poètes do sa République ; Cet injurieux secrétaire veut les chasser de Belgique, qui, à son avis, n'a nul* .besoin de ces gens-là. Emile Verhaeren est le plus g,cand poète vivant. Seis œuvres ont été traduites dans toutes les langues. U n'est pas illustre seulement en France. Au cours du voyage qu'il vient d'accomplir en Allemagne et en Russie, il a été acclamé par des foules enthousiastes et traité comme un souverain.Il a créé, autrement que Baudelaire, un frisson nouveau. De ces temps qu'on dit laids, prosaïques et misérables, ses rudes mains ont su extraire une beauté jusqu'ici

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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