Journal des intérêts maritimes

647 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 06 June. Journal des intérêts maritimes. Seen on 16 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z892806901/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

ANVERS, samedi 6 juin I9l4 rU * mm* . >>« ^ . é »• . i . -i* _ «t • . .. . . Journal des Intérêts Maritimes l'uhlicité à jFos-isiài Les Annonces, Réclames Abonnements sont reçus directement bureau du journal 3,j, rue Vieille Bourse, Anve à BRUXELLES chez MM. J. Lebègue & rue de la Madeleine. Oigaae de Défense, des Intérêts Maritimes, Financiers, Commerciaux et Industriels d'Anv( ninpfttpur» ■ Fnanfiois PRUElS. i Belgique d.uu fr. par ta. ABONNEMENTS : | Etr^qger 7 5Q ^ ^ ^ Prix par numéro : 10 centimes Représentants du journal à l'Étranger : à PARIS, MU. John F. Jones dfc 0,31, rue du Faubourg, Montmartre; i La commission du mouvement maritin Cette commission, comme on sait, composée de Monsieur l'échevin du C merce, du capitaine du port, du direct des travaux au ministère des Chemins fer, de M. Van Damme, inspecteur des ( mins de fer; des directeurs du Pilotage de la Douane, du président de la Cham de commerce, du président de la Sect maritime de la Chambre de commerce, M. De Winter, ingénieur en chef de Ville, toutes personnalités dont les fc tions sont indiquées pour apporter à bonne organisation des travaux au pi line aide sérieuse mais absolument suj fluej et qui fait double emploi avec les ci missions communales, parmi lesque nous comptons des membres du Con communal spécialement au courant des faires du port. Les dessous de toute cette histoire s connues et jugées depuis longtemps. L' cien échevin du commerce, feu M. \ spreeuwen, qui se laissait facilement fluencer par certaines personnalités haut commerce, tenait énormément à c< commission qui, en réalité, constituait i excellente soupape pour le collège, m depuis que Monsieur Albrecht a pris direction des affaires, on a trouvé que to autorité doit émaner du Conseil commu: au service duquel se trouvent le capita du port et l'ingénieur en chef de la Vi qui font partie de la Commission du m vement maritime au port. Les services c pouvaient rendre ces deux fonctionnai! au sein de la commission, se confondais avec leurs attributions respectives df lesquelles ils n'ont, en somme, qu'à sui les ordres qui leur sont donnés par le c lège. Quant à la présence au sein de la cc mission de Messieurs Fagnart et Van Da me, des chemins de fer, des directeurs la Douane et du Pilotage, celle-ci pouv être utile jusqu'à un certain point qua il s'agissait de prendre des mesures p< la bonne marche du trafic des chemins fer d'une part, et des facilités à accori au commerce en matière de douane,d'au part. Mais en réalité, toutes les difficul pouvant surgir au port,dans le domaine i chemins de fer et de la douane, doivent ê réglées, non entre ces administrations el Conseil communal, mais bien avec les au rités supérieures des ministères respec à Bruxelles. De ce côté, peu ou point concours effectif ne peut donc être atten de la part de ces fonctionnaires au sein la Commission du mouvement maritime Il ne deste donc que le président de Chambre de commerce, l'ennemi intime M. Albrecht, nous disons ennemi, non j dans le sens brutal de ce que ce mot p comprendre, mais simplement pour ex ser une synthèse représentant en l'occ rence une situation qui procède du pi cipe aux conséquences d'une lutte en deux hommes avides de pouvoir, mais voulant pas gouverneur l'un à côté l'autre. Là se trouve le secret de toute cc affaire de la Commission du mouvem maritime. Un échevin qui n'est plus enfant ne veut pas se laisser cond re par la main, par son aîné, fût-il p sident de la Chambre des représentai Or, il y a quelque chose de profondein humain dans ce sentiment de la part d échevin qui ne veut pas que l'autorité d magistrat baisse pavillon devant un sim président de Chambre de commerce, q en somme, ne représente rien de posi rien de concluant pour l'exploitation et direction d'un port dans lesquelles c( Chambre joue souvent le rôle de la mou du coche. Non que nous voulions amoindrir en q que ce soit le caractère du vénéré présid qui a droit au respect de tous p< tout le dévouement qu'il a voué e intérêts de la ville d'Anvers, de : industrie et de son commerce, mais admettra avec nous que l'influence de Chambre de commerce ne doit pas s'exer au delà des gradins de la bourse, sauf pi les vœux inoffensifs, qu'en petit comité, Messieurs peuvent avoir à formuler d; l'intérêt de l'une ou de l'autre branche commerce et du port. Que l'hôtel de ville aille prendre con au besoin à la Chambre de commerce, n que celle-ci s'abstienne de s'immiscer d les affaires d'un échevinat, d'un Con communal, cela est le vœu de tout hon sensé qui respecte le prestige du pouv Qu'aurons-nous, en somme, en laiss agir une commission extracommunale p les affaires du port, c'est que, sous ] fluence de certaines personnalités, toi les faveurs iront vers deux ou trois fin importantes de la place dont les chefs, des de suprématie, réclameront sans gogne tous les avantages et toutes les 1 nés places pour leurs lignes respecti ces mêmes lignes qui tiennent le haut, du pavé, mais des meilleurs quais du p C'est ce que notre échevin du Commi n'a pas voulu, lui qui, en sa qualité c mateur et de négociant, sait mieux que sonne où l'on irait s'il se faisait mener le bout du nez par quelques personna] par trop intéressées. ma LES PETITS ETATS ET LES CRANES PUISSANCES 3m-eurde ih p. ; t L'industrie de la guerre prend un dévelop-!. pement de plus en plus considérable dans le . e monde et comme ies industries de la paix,elle i°n tend à s'internationnaliser. Nous ne serions de pas étonné de voir se former un jour le syndi-la cat des fabricants de canons et (le dread-nc- noughts. Ce dernier progrès désillera peut la être les yeux des gouvernements qui préfére-l'ont les finances saines, aux aventures de la ' politique ruineuse, des armements à outrance. Les grandes puissances au lieu d'entretenir )m" la menace de la guerre, sans la vouloir, se ren-lles dent enfin compte que cette crainte perpé-seil tuelle paralyse l'industrie, le commerce mon-af- diaux; l'Europe en armes est l'Europe dont les nations grandes et petites se ruinent, car les guerres modernes ont des résultats aussi dé-ont sastreux pour les vainqueurs, que pour les an vaincus; il n'y a que la haute finance, que des er diplomates ambitieux qui en tirent quelques in avantages, éphémères qu'ils partagent avec les rastaquouères, les vampires de la guerre. stte La grave question de la limitation des arme mements et de la réduction des effectifs a été ais portée par Nicolas II devant la Ire Conférence la de La Haye; les grandes puissances reconnais-sent toutes, les avantages qu'il y aurait à les , adopter, alors pourquoi ne l'adoptent-elles pas? Pourquoi une petite revue hebdomadaire Lne de New-York « Colliers » publie-t-elle un cu-Ue> rieux récit d'intrigues diplomatiques sous la 3u signature du peu intéressant Armgaard Karl [ue Graves, qui exerça le fructueux et peu hono-es, rable métier d'espion tantôt au service de l'Al-;nt lemagne, tantôt au service de l'Angleterre, traître toujours? Ce sont semblables forbans qui décident la guerre, ils sont les confidents, , 'i les agents des Ministres et voici, comment le digne M. Graves livre au public américain les secrets des grands conspirateurs européens,les m- délégués des six grandes puissances: «Les six m_ j ont d'abord décidé de déchaîner immédiate-rlP ! ment la guerre dans les Balkans, au profit de , l'Autriche et au détriment de la Russie. Une , i alliance s'ébauche entre l'Allemagne et la ncl Grande Bretagne; elles poursuivront ouverte-)ur ment leur concurrence d'armements et de cons-de , tractions navales, mais avec la résolution de 1er ne jamais en venir aux hostilités et seule-tre ment pour donner le change aux Français. Il tés I n'y a rien à redouter des flottes russes, l'Aile-' jes magne se chargeant de les bloquer dans la trp Baltique. Un accord intervient entre Londres , et Berlin pour livrer à l'Allemagne la Belgi-que et la Hollande.» ifo Cette clause de la conspiration nous inté-ressant plus particulièrement nous en don-1 nons le texte exactement traduit, bien qu'il " ne faille pas attacher une importance exagà-de rée, aux racontars de ce Monsieur qui a, il faut le reconnaître, été jugé digne d'être la «l'homme de confiance de plusieurs gouver-cle nements». >as Nous savions comment Krupp s'y prend pour jut placer sa marchandise de mort, il est bon p0. que le public se rende compte de la façon de [n._ procéder des espions pour exposer les ques-tions internationales : tre «Depuis ces vingt-cinq dernières années,l'Aine lemagne a si considérablement développé son i commerce,qu'il lui faut d'urgence de nouveaux tt ports sur la mer du Nord. Ceci concerne la Hollande et la Belgique. Hambourg et Brème 3nt sont les deux seuls ports pratiques dont dis-un pose l'Allemagne pour la distribution de ses ui- énormes exportations. La congestion y est ré- telle que les paquebots y attendent pendant its. des semaines leur chargement. Un quart des ant exportations allemandes prend la route d'An-vers. L'Allemagne doit avoir Anvers. La presque totalité du commerce de l'Allemagne du Sud, sur le Rhin et vers le bas-Rhin, profite P au trafic d'un pays étranger. Il faut à l'Aile-magne Anvers et toute la côte, y compris Ams terdam et Rotterdam. ,,a «L'empire a besoin de ports,non de colonies. :tte L'idée coloniale est fallacieuse. L'Allemagne 3"e n'a jamais été et ne sera pas d'ici longtemps une nation coloniale. A présent tout ce qu'elle nr); demande, c'est des marchés et des facilités pour développer ces marchés. Elle y dominera ent toujours par l'intensité de ses applications )ur scientifiques à l'industrie. Elle laissera les lux autres puissances coloniser si elles y trouvent ,on avantage. Actuellement elle a assez de colonies.on la cer «La Hollande acceptera volontiers la domi-3ur nation allemande. La Belgique se montrera cea plus récalcitrante «mais on souflera sur son opposition comme sur la flamme d'une chan ^ delle». L'Allemagne prendra donc la Belgique et la Hollande; l'Autriche aura pour sa part l'Al-seil gérie, la Tunisie, le Maroc et les possessions Lais hollandaises de l'Inde. Quant à la Françe, ré-duite davantage quant à son territoire, elle seil deviendra un petit royaume gouverné par le ime duc d'Orléans.» ■ oir. Voilà l'histoire diplomatique d'Europe ré-vellée par un aide diplomate; décidément les a nations maîtresses de leurs destinées sont our averties qu'elles ont à se méfier des courtiers 'in marrons de la guerre; aussi bien des services ltes payés des espions que des pots de vin offerts nés par les fabricants de canons et d'explosifs, ivi- Les peuples qui paient de lourds impôts en rer_ hommes et en argent, ont le droit de tout sa-l0n voir, de tout voir; leurs députés doivent rejeter les fonds des reptiles et ne pas s'abriter v derrière les secrets d'Etat ou secrets diploma-non tiques; ainsi, ils serviront la cause de l'Hu-01^ manité. Î,1C< Les petits Etats, directement intéressés àj la ai paix, souffrent surtout de ces menaces de per- guerre; pour continuer à exister, droit qui par leur est garanti, ils ont tous le même intérêt lté à s'unir pour les faire disparaître et n'ont pas à souffrir des sottises des grands ou plutôt x. | des grandes ambitions. Le droit d'existence des petits Etats est garanti par un code ir ternational, une justice internationale basé sur la conception d'une cour d'arbitrage te nant ses assises dans le Palais de la Paix d La Haye. L edistingué pacifiste, M. le séna teur Lafontaine interpella à la séance du 2 mars dernier, M. le Ministre des Affaires étrar gères sur les devoirs internationaux de 1: Belgique et sur sa participation à la 3me con férence de La Haye. La situation dit-il es effrayante, en ce sens que l'Europe en a as sez de dépenser 10 à 12 milliards par an pou les armements et que notre petit pays risqu de devenir le champ clos où se régleront le différends ent"e nos gros voisins. Dans ces conditions, nous devrions avoi: notre mot à dire. Il faudrait une politique in ternationale des petits Etats qui désirent vivr en paix, et au lieu de dépenser leur argent ei vue de tueries, le consacrer au bonheur di peuple. Les traités d'arbitrage conclus par le: Etats-Unis prouvent qu'il y aurait dans 1( monde possibilité de créer un groupement d( nations en face de la Triple Alliance et d< la Triple Entente. Ce groupement pourrait si faire entendre et les grandes puissances n< pourraient plus disposer à leur gré du mon de entier. Un peu partout l'esprit public se prononc< contre les armements à outrance et en favern de l'arbitrage et des ententes en vue d'assu rer la paix. Les idées pacifistes se répanden de plus en plus dans le monde, dans les classes ouvrières surtout et parmi les intel lectuels de tous les partis et de tous les pays les unions interparlementai'res poursuiven leur propagande au sein des parlements et i est à espérer que leur action de platonique qu'elle est, deviendra active; les parlements votent les crédits pour l'armée et les arme ments, pour les diplomates qui tous de vraient être des-pacifistes. Le bureau inter national de la Paix groupe des centaines de sociétés propageant l'idée du désarmement. Nous avons à Bruxelles l'Union des associa tions internationales et ces deux organismes ne sont pas même soutenus par le gouverne' ment! La Belgique, dit M. Lafontaine, se désinté resse trop du phénomène économique qui se passe dans le monde entier. Il se constitue des patries internationales où les liens entre citoyens sont plus forts q'entre citoyens d'un même pays. Voyez les médecins de tous les pays réunis en congrès, les associations ouvrières qui dans un même groupement assemblent les travailleurs d'un même métiei dans le monde entier, l'Office international pour la protection du travail. Toutes les associations internationales d'intérêt public, au nombre de 65 ayant leur siège en Belgique devraient recevoir la reconnaissance du gouvernement d'un pays neutre, par essence pacifiste. En matière de conclusion de traités d'arbitrages, le gouvernement reste également indifférent; il nous reste 35 traités d'arbitrage à conclure pour être liés avec tous les Etats souverains. Nous n'en avons conclu que onze! La Hollande nous a proposé un traité d'arbitrage permanent sans réserve. La Belgique a réfusélElle entend se réserver le droit de partir à l'occasion en guerre contre la Hollande et l'opinion publique ne s'ément pas de ces faits. Quatorze Etats dont la Hollande, ont signé, avec les Etats, un traité,, permettant de soumettre les différends à une enquête préalable. La Belgique n'a pas traité et le gouvernement vient de nommer il y a peu de temps la commission qui doit régler les travaux préparatoires à la réunion de la 3e Conférence de La Haye qui sera particulièrement intéressante. Elle doit s'occuper de l'adoption définitive d'une ' Convention d'arbitrage obligatoire et de la création d'une cour internation a le de justice permanente. En matière d'arbitrage obligatoire, la Belgique est parmi les opposants; c'est inoùi! En ce qui concerne la cour internationale, on peut juger des services qu'elle pourrait rendre en songeant aux grands problèmes d'intérêt général qui, rien qu'en matière de travaux publics déjà, se présentent entre les Etats. La cour pourrait les solutionner aisément, comme elle pourrait intervenir dans les questions, internationales de protection des inventions, validité des brevets dans tous les pays, lettres de change, responsabilités maritimes, etc. Que de services rendrait à l'Humanité. La réunion pérodique de la Conférence de La Haye, tous les cinq ans par exemple, la cour internationale ne manquerait pas d'occasions de se manifester. M. Lafontaine s'élève encore avec raison contre le système consistant à ne mettre les conventions de la Conférence en vigueur que lorsqu'elles ont reçu l'adhésion de tous les Etats: enfin il appelle la création de confé rences tenues par quelques Etats seu'ement er vue de promouvoir des idées auxquelles les autres finiraient peut-être par se rallier. Le Belgique neutre ne doit pas maintenir une at titude d'effacement; elle a le droit de parler e le jour ou elle voudra se faire entendre, or verra bien qu'elle compte pour quelque cho se dans le concert des nations; les petits pays doivent s'unir pour travailler effectivemen à l'œuvre de la Paix. Nous pourrions peut être en nous'entendant avec la Hollande, grou per nos forces, de telle façon que ni la France m l'Allemagne n'auraient plus intérêt à pas ser par chez nous. Nous partageons entièrement les idées de l'é minent pacifistée et croyons servir la nobli cause de la Paix en étendant l'Union des pe tits Etats de l'Europe occidentale à la Suède, 1; Norvège, le Danemark, la Hollande, la Belgi que, le Grand Duché du Luxembourg, la Suissi et, espérons le, l'Alsace-Lorraine bientôt neu tralisée et indépendante. La ligue des petit Etats formerait l'Etat Tampon, capab'e d'ar rêter la folie des armements des grande - puissances, elle serait la sanction des juge-s ments de la Cour arbitra'e de La Haye. ^ La troisième conférence, annoncée pour 1915, n'a pas encore reçu l'adhésion de la Russie, chargée de lancer les invitations aux plénipotentiaires, malgré que M. Aeland, au nom du Foreign Office, ait fait le 23 février dernier, une déclaration comme quoi t le gouvernement des Etats-Unis suggère certaines musures pour convoquer la commission ~ internationale préparatoire à cette 3e Conférence. D'autre part, M. London, Ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, s'est mis en 3 rapport avec 'e gouvernement russe pour s'entendre au sujet de cette conférence et ex-r primons le vœu que notre gouvernement joi- - gne <ses efforts à ceux de nos amis du Nord.» La Belgique et la Hollande, pour se rappro-1 cher, devraient nommer une commission parlementaire qui remplacerait la commission hoilando-belge; celle-ci a rendu de grands services aux deux pays, sans oser toutefois traiter la question d'un rapprochement. Il serait désirable, avant qu'un Congrès officiel Hol-lando-Belge, ait vu le jour, que le plus tôt possible, un Congrès officieux réunisse les délégués parlementaires des deux pays qui sont partisans de pacifisme pratique et non plato-1 nique. Ce congrès pourrait étudier le problème de la paix au point de vue de la collaboration entre Belges et Hollandais, mais aussi avec les petits Etats de l'Ouest de l'Europe et ; il serait comme la préface de la prochaine conférence de La Haye. Cette idée de congrès officieux a été émise par M. Ed. Vlietinck dans son organe «Vrede I door Recht»; elle est à rapprocher de celle de i M. J. Scliolten qui propose cetie aimée, l'organisation a (jioniiigue d une exposition internationale a laquelle ne participeraient que les petits Etats du Nord-Ouest de l'Europe: la Belgique, 1 aSuisse, ie Danemark, la Suede, la Norvège et ies Pajo-Bas, el la «uazette ue Hollande» défend avec chaleur le pioja ues amis de M. Scholten. Les événements balkaniques, dit-elle, ont mis souvent les chancelleries européennes en émoi et ont nécessite une extraordinaire consommation oe formules, de parapinases, de locutions et circonlocutions diplomatiques I Le Monténégro faisait-il mine de vouloir sortir de tutelle? Vite, la formule en question venait mettre fin à ses velleites d'émancipation. Les Turcs essayaient-ils de protester contre le sort qui leur était fait ? La redoutable formule s'empressait de rentrer en jeu; l'éternelle formule «des Puissances». Les diplomates jugeaient superflu de se dire les délégués des grandes Puissances pour inonder la presse mondiale de leurs communiqués: Les Puissances ont résolu que... les Puissances sont d'accord pour penser que... Les Puissances ne permettront pas que...etc...Mais ces Puissances, quelle que soit leur force armée, ne sont pas toute l'Europe et nous estimons qu'il est excessif de voir les petits Etats relégués dédaigneusement au dernier plan par leurs grandes voisines même losqu'il s'agit de questions internationales. Les petits Etats, qui n'ont pas -voix au chapitre, ont un passé historique aussi glorieux que celui de n'importe quelle grande Puissance et si leurs forces militaires isolées ne comptent guère, les grandes Puissances auraient tort d'en faire tout à fait fi; ce sont de grandes Puissances dans le commerce, l'industrie, la marine, et ils sont peut-être aujourd'hui les meilleurs serviteurs de la civilisation, ceux ou le peuple a acquis la plus haute culture, ceux ou les plus grandes idées humanitaires ont trouvé le terrain le plus fécond. Pour tout cela, les petites nations jouent dans le Concert européen, (encore une piperie de mots) un rôle plus important que celui qui leur semblait assigné. Rôle pacifique s'entend, mais rôle incontestable et d'autant plus digne d'éloges qu'il relève uniquement du génie humain. Le comité de Groningue a pour but de tendre à un rapprochement moral des peuples de ces petites nations de l'Europe qui présentent entre elles tant de remarquables affinités. Le désir commun est que ces peuples apprennent dans l'avenir à mieux se pénétrer, à mieux se connaître, intellectuellement parlant. De cette pénétration réciproque, de ces relations plus étroites entre Etats jouissant d'une civilisaion également développée, ne pourront qu'amener les résultats les plus heureux. Ce rapprochement platonique donnera néanmoins à ces petites nations, une force morale plus grande, et il les mettra en évidence devant ces formidables grandes Puissances dont toute l'attention, dont tout l'effort sont actuellement concentrés sur l'augmentation de leurs forces militaires. Si le XXe Siècle a la louable prétention d'être un siècle de progrès, que les consuls, les diplomates de toutes les nations grandes et petites s'emploient à écarter la menace de guerre, que les gouvernements, sans être interpellés rendent compte exactement aux Parlements des dangers éventuels que court le pays, afin que la nation entière s'emploie à les conjurer; que les Parlements cherchent à limiter de plus en plus les armements; suppriment en tous cas, les fonds des reptiles pour entretenir des agents provocateurs et une Presse scélérate.Les grandes Puissances et les petits Etats auront recours aux arbitrages pour solution-, ner leurs différends; si tous veulent une [ Paix définitive, l'Union des petits Etats, cons-t tituera la force au service du droit de la Cour de La Haye; les arbitrages auront une sanction nécessaire; ils seront respectés par grands et petits qui n'auront plus aucun in-3 térêt à entretenir des armées et des flottes ruineuses. 5 (Propagande Pacifiste} Jules Sarton. . Le naufrage de l'«Empress of Ireland > et l'insubmersiliilité des navires Le Cercle des mécaniciens de Marine belge, lors de son assemblée mensuelle qui s'est tenue mardi soir, 2 courant, annonça à ses membres à l'ouverture de la séance la perte cruelle qu'il avait éprouvée au cours du mois dernier par le décès de deux de ses membres d'honneur: M. Maurice Ortmans, l'ancien directeur de l'armement de la Société John Cockerill,et M. Lecointe, l'ancien ingénieur en chef du Génie maritime.La carrière de ces deux éminentp membres d'honneur fut retracée et les grands services qu'ils rendirent à l'industrie maritime belge furent rappelés à cette occasion. Le président, M. Goetbloet, fit alors part de la terrible catasrophe qui vient de se produire: la perte de lVEmpress of Ireland». Il rendit un éclatant hommage aux membres de l'équipage qui n'ont pas failli à leur devoir tout en voyant la mort devant eux, plusieurs cédèrent même leur corset de sauvetage à des passagers. Le président fit également l'éloge de l'équipage du navire abordeur qui se dévoua d'une façon sublime pour venir en aide aux sinistrés, malgré que son propre navire fut sur le point de s'engloutir. L'orateur donna ensuite un aperçu technique de la construction de l'«Empress of Ireland». Il rappela que ce transatlantique était un navire en acier à ejuatre ponts, d'une longueur de 54-8 pieds 9 pouces et à hélices jumelles; son double fond était de 450 pieds de long et le navire était subdivisé par 10 cloisons étanchés; à l'avant il avait un peaktank, ensuite un tanck de grande pro fondeur (deeptanck) de 52 jieds, et à l'arrière des tanks latéraux (double coque) d'une longueur de 28 pieds. Il était entièrement éclairé à l'électricité et muni de signaux sous-marins,1 son app t reil de télégiaphie sans fil avait un ravo.. de 250 milles; ses embarcations étaient e,: nombre suffisant pour embarquer 500 )>■ connes ele plus epie ne portait le navii steamer sinistré satisfaisait déjà à toutes . les exigences presci ites par la Conférence internationale de Londres pour la sécurité en mer, quoique les règlements de aliéné seront mis en vigueur que le 15 juin 1915. Ce colosse, construit donc d'après les dernières perfectionnements de l'architecture navale, fut abordé au moment où régnait un brouillard, quand il se trouvait dans un fleuve, tout près de la côte et par un temps tout à fait calme, par un simple bateau tramp et sombra endéans le quart d'heure sans qu'on put lui porter secours. Quant à la navigation, proprement dite, l'icEmpress of Ireland» continua sa route à la vitesse la plus réduite et s'il avait acquis une vitesse un peu plus accélérée, le «Storstad» aurait pu passer de derrière lui. Cela démontre que malgré toute la prudence et les précautions voulues, il n'y a, en réalité, aucun moyen de prévenir d'aussi épouvantables catastrophes, quand la fatalité s'en mêle. Seulement, l'orateur se demande comment li s'est fait qu'un bateau comme l'ccEmpress of Ireland» qui, divisée en com partiments étanches par 10 cloisons transversales, muni de tanks latéraux, etc., et qui au moins a elû savoir flotter même avec deux compariments attenants envahis par l'eau, a pu prendre immédiatement après l'abordage une bande de 45° et se remplir de telle manière que 3 minutes après la collision, les machines s'arrêtèren' net, la lumière s'éteignit et toutes les manœuvres sur le pont devinrent impossible. On se cramponna au flanc du navire, on entendit les craquements, le bâtiment se retourna sens dessus-dessous et sombra environ 10 minutes après l'abordage. La rapidité avec laquelle le navire coula, ne s'explique pas ici.Le cas était tout autre pour le «Titanic»; celui-ci dressa sa muraille tout le long d'une niasse plus solide que lui-même, un iceberg, et eut, sur les deux tiers de sa longueur, plusieurs compartiments crevés et inondés.Il est presque certain que le navire abordeur a touché ici le sinistre dans un angle presque droit, dans le plan des cheminées, et ne lui a causé qu'une seule déchirure; ceci se comprend par le fait que le ((Storstad» éprouva peu d'avaries et que sa cloison de collision ne céda même pas, et s'il ne fut pas resté dass le trou qu'il avait fait dans la coque de l'«Empress of Ireland», c'est que sa proue fut fléchie par la poussée du navire sinistré et notamment par la bande que celui-ci prit immédiatement. L'orateur croit qu'il est imprudent de faire encore alllusion à la cause de l'accident et il espère qu'un tribunal impartial fera bientôt la lumière dans ce sinistre ténébreux, non seulement au point de vue de la responsabilité mais aussi en ce qui a trait à l'insubmersibilité et à la stabilité du navire naufragé. Il se peut que cette enquête puisse éclairer la science de l'architecture navale sur la question si délicate de l'insubmersibilité des navires. Lorsqu'un navire a été abordé, la meilleure sauvegarde de la vie humaine ne réside pas dans les canots de sauvetage, les pontons, les radeaux, ni les ceintures de sauvetage. Le naufragé ne doit pas essayer de gagner la terre la plus proche ou le navire qu'il espère rencontrer. Grâce à la télégraphie sans fil, dont les ondes auront si-exact de la catastrophe, les naufragés au-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Journal des intérêts maritimes belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1907 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods