Journal des tribunaux: faits et débats judiciaires, jurisprudence, bibliographie, législation, notariat

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15 December 1918
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s.n. 1918, 15 December. Journal des tribunaux: faits et débats judiciaires, jurisprudence, bibliographie, législation, notariat. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/610vq2wd4k/
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TRENTE-TROISIÈME ANNÉE - -N° 2741 BRUXELLES DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 1918 JOURNAL DES TRIBUNAUX PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE LÉGISLATION - NOTARIAT BIBLIOGRAPHIE ABONNEMENTS BlLaiavi : Un an, 18 francs. — Six mois, 10 francs. — Étranger (Union postale) : Un an, 28 franci. Hollande et Luxsmbourq : 20 francs. — Le numéro : 20 centimes. Toute réclamation de numéros doit nous parvenir dans le mois de la publication. Pasaé «• délai il ne pourra y êtr# donné suite que contre paiement de leur prix. ANNONCES : 00 centimes la ligne et à forfait. Le Journal insère spécialement les annonces relatives au droit, aux matières Judiciaire! et au notariat. Le Journal des Tribunaux est en vente dans les bureaux de son administration; — à BRUXELLES, chez les principaux libraires; — à GAND, à la librairie Hostï; — à LIEGE, à la librairie Brimbois; — à MONS, à la librairie Dàcquin; à TOURNAI, à la libriirie Yàsseur-Delmée et dans toutes les aubettes de Bruxelles. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE FAITS ET DÉBATS JUDICIAIRES JURISPRUDENCE ADMINISTRATION A LA LIBRAIRIE V* FERDINAND LARCIER SB-SB, RUE DES MINIMES, BRUXELLES Tout ce ^ui concerne la rédaction et le service du Journal doit 4tr# envoyé à cette adresse. Il sert rendu compte de tous les ouvrages relatifs au droit et aut matières juiioiaire» dont deux exemplaires parviendront & la rédaction du Journal. Le Journal dei Tribunaux est en vente dans les bureau 4» M* administration; — à BRUXELLES, cher les principaux libraires^ — à GAND, à la librairie Hostï; — à LIEGE, à la librairie Bbdbomi «v à MONS, 1 la librairie Dacqdih; à TOURNAI, à la librairie VAMM-Dpjfta et dans toutes les aubettes de Bruxelles. Le JOURNAL DES TRIBUNAUX est également en vente à Bruxelles chez II. Jean VANDERMEULEN, préposé au vestiaire des Avocats an Palais 953 Le « Journal des Tribunaux » paraîtra provisoirement le dimanche seulement. SOMMAIRE Emile Laude. Journée tragique. Le Pouvoir judiciaire et l'Activisme séparatiste. Une page de gloire de la Magistrature belge (Suite et fin). Chronique judiciaire. Bibliographie. r Emile Laude La justice vient de secouer ses entraves. Les corps judiciaires en des manifestations solennelles ont proclamé la joie du retour à l'indépendance et la fierté ressentie par tous devant le devoir patriotique accompli. Les absents reviennent. Ceux que leur occupation retiennent encore au loin annoncent leur venue prochaine. On retrouve le coude à coude de jadis. L'essaim bourdonnant qu'était le Palais se reforme. Cependant à ces assemblées, à ces réunions nouvelles, il manque un confrère connu. Lui, l'assidu de toutes nos délibérations, l'âme de toutes nos réjouissances, lui, l'animateur de nos joies n'est plus là. L'envahisseur nous l'a enlevé. Les Huns nous ont lâchement assassiné Emile Laude. Dès les premières heures de la guerre, cet être de bonté et de loyauté avait été éventré à coups de baïonnettes par les brutes d'un peuple chez lequel bonté et loyauté sont choses inconnues. Pour ceux qui furent ses intimes, c'est-à-dire pour le Barreau entier, la joie de la délivrance et du triomphe est rendue amère par ce douloureux souvenir. Plus qu'ailleurs, au Journal des Tribunaux, le vide qu'il laisse est immense. Depuis des années, il remplissait avec zèle, tact et talent, les absorbantes et délicates fonctions de secrétaire de la Rédaction. Son influence y fut profonde. Entre des rédacteurs que la diversité d'opinions et de tempéraments auraient pu diviser, il sut maintenir la plus chaude cordialité. Il était 1 ami, le confident de chacun et son dévouement fraternel lui faisait reprendre notre tâche, aux heures où débordés,nous faiblissions dans notre collaboration. Quoique le temps fasse,personne jamais au Journal ne pourra reprendre la place immense qu'il y occupait. Laude entra au Barreau en 1904. Il apportait avec lui une réputation d'esprit, de jovialité et de talent. Il fut bientôt connu, estimé, aimé. Ses plaidoiries originales, pleines d'esprit et d'art, prononcées d'une voix admirable de timbre et de souplesse, attirèrent sur lui l'attention de ses anciens. Les perspectives d'avenir s'ouvraient grandes devant lui. En présence de telles promesses, chaque organisme judiciaire le réclama à la direction comme un élément nécessaire. La Fédération en fit l'un de ses secrétaires, le Jeune Barreau l'un de ses dirigeants, le Journal des Tribunaux un rédacteur, les Amis du Palais un secrétaire. En 1910, c'est à lui que le Barreau confiait le soin et l'honneur de prononcer le discours de rentrée, lors de la séance solennelle à laquelle devait assister le bâtonniei Robert et la Conférence du Barreau de Paris. D'autre part, on ne préparait aucune fête de la Basoche sans que son concours ne fut exigé. Nos plus joyeuses revues judiciaires sont en grande partie son œuvre. Quel être délicieux que ce garçon souriant! Quelle vie, quelle joie de vivre com-municative ! Partout où il apparaissait, ses réparties drôles, son rire puissant, sa bonté transformaient l'ambiance, l'atmo sphère des réunions, comme un rayon de soleil dissipe la brume. Comme il se dépensait sans compter au cours de l'année judiciaire, sa grande joie était d'aller aux vacances retrouver le repos au milieu des siens, dans une villa dont il avait dressé les plans et qu'il avait fait construire au bord de l'Eau Rouge, à Fran-corchamps.C'est là qu'il écrivit ces délicieux « Contes pour les enfants des avocats » qui exhalent toute la senteur de la béatitude de ces heures de vacances. C'est là qu'il trouva la mort la plus affreuse que le dernier des bourreaux puisse rêver. C'est là qu'il dût, lui dont l'esprit , joyeux n'avait jamais pu concevoir de pareilles horreurs, subir le supplice horrible. En igi5, au jour anniversaire de sa mort, nous allâmes, funèbre pèlerinage, sur les hauts plateaux d'Ardenne, où il dort à présent, saluer celui qui fut notre compagnon , de chaque jour. Partout des ruines. Et sa villa charmante 956 qui retentissait des éclats de son rire, souriante comme lui dans son cadre fleuri, était là, vidée par les flammes, avec des airs hallucinants de crâne décharné. HLe long des murs calcinés, vignes vierges et rosiers grimpants qui, amoureusement, serraient comme sur leur cœur ce refuge d'homme heureux, à présent détachées, pendent lamentables, échevelées, comme éperdues de tant d'atrocités. La famille de notre pauvre ami avait voulu que ces murailles restassent debout comme témoignage éternel d'un des crimes les plus odieux. Les Huns ne l'ont pas voulu, ils ont fait raser ces ruines accusatrices. Mais de Laude lui-même, il n'est rien resté que quelques vestiges déposés aujourd'hui au cimetière du village, à côté des civils fusillés sans motifs, sans jugements. Et là, devant le tertre funéraire, songeant au disparu, subissant toute la magie du merveilleux décors qui nous environne et qui soulevait jadis l'enthousiasme de notre cher défunt, je songe qu'un jour d'hiver, dans sa villa, au coin de la haute cheminée où brûlait les bûches que Laude avait taillées de ses propres mains, il nous disait toute l'admiration qu'il avait pour un confrère aîné, Eugène Demolder. Tout vibrant d'enthoursiasme, il nous lut une page extraite de 1' « Arche de Monsieur Chenu ». Il était ému comme si c'étaient ses dernières volontés qu'il nous donnait : « Ma tombe sera pure et légère. Je dormirai le dernier sommeil dans du sable, des débris de coquillages,des racines déplantés fragiles. Je veux être enfoui sans cerceuil et tout nu, pour sentir la caresse de la terre friable, humide et saine. Il me semble que là je respirerai encore. J'entendrai le son de la cloche voisine et m'éterniserai dans mes rêves d'adolescence. J'entendrai aussi le son de la mer et je devinerai le cours des marées. Parfois me parviendront le sifflet des sirènes, le cri d'un pêcheur, le frémissement du vent dans les oyas, tous ces bruits de la solitude, et la voix des pétrels m'apportant les nouvelles du ciel m'annoncera la marche des saisons et la fuite des années. » Je revivrai dans les grains de sable, je revivrai dans l'argent des chardons, au cœur de leurs fleurs bleues, je revivrai dans les bruyères et mon sang deviendra le sang qui les rougit. Les astres prendront quelques bribes de ma force : ils les enlèveront aux énergies de la marée, aux vibrations de l'air : ainsi je participerai à la fureur ou aux câlineries des vagues, je fournirai une étincelle à l'univers. Mes facultés amatives iront aux insectes, aux oiseaux : elles seront partagées entre mille papillons sauvages qui se poursuivront au printemps, entre les courlis, les mouettes, les hirondelles? Peut-être un jour des oiseaux de passage, le vent de tempête où la mer elle-même raviront quelqu'une de mes parcelles. Et j'irai dans

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