L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 31 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q23qv3d84b/
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«terne arme© N°« s cents .-■■* s --73TÎ —vljr^^'^T L'ECHO BELGE Journal quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union îail Sa Forcer Belae est notre nom ûe Famille. IIL WïiBUi* #«■» ° ^ ' — - ' | Toutes les lettres doivent être adressées rZbV0SBBURGWACL°234-240) AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers^ ( Charles Bernard, Charles lïerbleî, Comité de Rédactions ^ jzené Chamhry, Emile Painparé. Pour les annànces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorbapgwal 234-340, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: HoIlamieE.I.5l)papmois. Etranger <1.2.00 par mois Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Psychologie Teutonne q'uos vult perdere Jupiter fdementat". La victoire se dessine. ^ L'entrée en îeu de la Roumanie achève de nous en donner la réconfortante certitude. ■' Dès maintenant, le Colosse teuton ^ a ••'perdu sa jactance de naguère. Dans loi-' fensive générale sur tous les fronts à la lois, - les Alliés ont trouvé le ,,coup juste", contre [ lequel le" Barbare sait qu'il n'y a pas de parade possible. Le „vieuxdieu allemand , qu'il a blasphémé — Gott mit uns,. l'abandonne, et c'est Dieu tout court, — l'éternelle incarnation de l'immanente Jus-f tiee, — qui "°us apporte aujourd'hui le !Labarum de Constantin-le-Grand: In lioc ipgno vinces! , ' Ahl depuis quarante-deux ans _ quelle • méditait son hideux coup fourré, l'Aile-•'ma^ne avait bien choisi son moment. Jamais, \ au dire de son Etat-Major, et de tous ses •'.diplomates, jamais plus l'occasion souhaitée, f guettée, voulue, 11e se représenterait aussi I! propice. Songc-z donc : aucun de ses adversaires n'était prêt. Non seulement aucun ? n'était prêt, mais eux-mêmes semblaient ' travailler à ne l'être jamais ! Et, en présence de ce désarroi et de cette i impuissance, l'Allemagne, dont quarante-;deux années de préparation sournoise : avaient porté les armées à un degré de per-! fection inouïe, était prête, archiprête. La victoire était certaine, foudroyante, immanquable. En .trois semaines, on serait à Paris et, avant l'hiver venu, l'Allemagne serait maîtresse du monde ! Il ne manquait plus que l'occasion. Tout* à coup surgit le drame de Sarajevo: le voilà, le prétexte tant attendu! " En dépit des chancelleries qui s'efforcent d'arranger les choses, la guerre éclate et les hordes barbares se précipitent, hurlantes de joie, franchissent la frontière et foulent le sol neutre qui eût du leur être sacré. cich Paris! ach Paris! I Mais, o miracle! le petit Belge résiste: Jialte-là, on 11e passe pas! Et, pendant douze jours, il se fait hacher devant Liège, pour donner à la France surprise le temps [ d'achever sa mobilisation. Douze jours qui 1 valent douze mois! Bien vite, les peuples se res'aisissent. La Grande-Bretagne a relevé le gant et l'Italie se déclare neutre. Liège, I Haelen, Anvers, l'Yser, enfin la Marne! ■ Et voilà tous les plans dû Grand Etat-I Major ' à vau-1 'eauf,,Adieu, veau, vache, cochon, couvées", tout est p&i? terre, tout est à recommencer sur nouveaux frais. L'attaque sur Verdun a été le point cul-! minant d'une courbe qu'ils ne pourront [ désormais plus que descendre. * * * C'r-st ici le moment de se demander comment un écroulement pareil a pu se produire? Par quelle cause mystérieuse la 1 machine allemande, . cette machine d'un I mécanisme admirable où les moindres k rouages avaient été calculés et mis au point ■ avec le soin le plus méticuleux, par quelle ■ associatiôn d',,impondérables" providentiels ■ cette mécanique merveilleuse a-t-elle grippé, ■ < s'est-elle détraquée bru'squement et arrêtée ■ net — jusqu'au jour prochain où elle s'en ■ ira choir dans l'abîme? La réponse est ■ simple: parce que les Allemands, gonflés de | . suffisance et d'orgueil, ont manqué de B psychologie; parce que, voulant leur perte, I Dieu les a frappés de folie. Quos vult per-| derc Jupiter déméritât! Il est, en effet, à peine concevable qu'un ■ peuple aussi féru de ,,l'observation exacte" [ ait pu,, à ce point, manquer du sens des réalités. Par la façon dont ils ont débuté , dans cette guerre ainsi que, ensuite, par leurs méthodes de la conduire, ils n'ont pas* tardé à obtenir ce résultat, qu'ils n'avaient pas prévu, de grouper contre eux, en un ! faisceau compact, l'universalité'du monde f «civilisé. Il 11e fallait pas être grand clerc [ pour prédire avec certitude que ,,ceci amène-l. rait cela". Eux, les protagonistes de la - Kulture, ils se sont, d'emblée, mis au ban k 'de la Civilisation pure et simple. Ils ont ■. iVoulu s'imposer par la Terreur et se sont i Cru psychologues profonds en supposant E; chez autrui la servilité naturelle qui est la K leur. Disciples de l'école pangermaniste, 1 ils ont voulu frapper le monde d'effroi Y par leur seule présence. Mais leur théorie ■ monstrueuse s'est retournée contre eux, car I ils n'avaient oublié qu'une chose, un simple [ détail, un rien, à savoir que Belges, Français et Anglais ont l'honneur de n'être pas f [Allemands ! En Allemagne, depuis le maître d'école f jusqu'au dernier feldwebel, tout le monde 1 frappe, cogne et joue du poing. Chez eux, I il suffit d'être le plus fort pour obtenir, I par la brutalité, l'obéissance servile. C'est f le système du pré-historique, de l'homme cavernes, du Barbare, en un mot. Chez le Civilisé, cela ne prend pas! Ils ont cru [ être irrésistibles en chaussant les bottes ; éperonnées de Treitschke, de von Bern-hardi et autres piatainores pédants et i cruels. Seulelnent, voilà: ce sont là chaussures dont la pointure 11e va pas à nos pieds ! f Chez nous, la force appelle la force et 1 horreur réclame l'horreur. Et toutes les fusillades de Dinant, d'A^erschot, de Lou-vain, de Termonde et autres lieux, perpétrées au cri mensonger de ,,man hat ge-schossen!"; et tou« les incendies de Visé, à Andenne, de, Louvain, de Nicuport, de Dixmude, etc.; et tous les bombardements - des - plus. gplendides cathé drales, à Reims, à Ypres et ailleurs; < tous les viols bestiaux etjj'ous les vols éhor tés; et tous les pillages cyniques; et toi les assassinats juridiques; et tous les r< cents enlèvements, pour des destinatioi inconnues, de jeunes filles, de femmes e de jeunes gens, à Lille, et ailleurs, au non bre de plus de trente mille; et toutes lf destructions -commandées; et toutes h amendes, écrasantes et formidables, au Provinces, aux Villes et aux particulier! et tous les torpillages, sans précédents dai l'Histoire, des ,,Lusitania", des ,-,Ancona' des ,,Sussex", des ,,Tubantia", des ,,L< timbro", le dernier en date et le plus mon: trueux de tous, (1) — pour 11e parler qy de ceux-ci parmi des centaines d'autres, -enyoyant ail fond de la nier des milliers cl femmes, d'enfants -et de non combattani sans défense, tout cela, tout cela n'a pr< duit, pour Attila, qu'un résultat uniqui le serment des Alliés de 11e déposer h armes que lorsque sera morte, bien mort< la Bête féroce et malfaisante. Partoi s'est produite l'union sacrée des parti: En Belgique: Flamands et Wallon: ailleurs comme chez nous, en Franc comme en Angleterre: protestants, cath< liques, libéraux, socialistes, séparati tes, irrédentistes et autres étiquettes locale: ont disparu 'comme par enchantement e par toute l'Europe, a retenti le cri venge 1 de patrie avant tout ! Comme actuellemer en Flandres, le ,,cousin" Germain aura voulu partout semer la zizanie entre non divide et ivipera! Mais, grâce à ses proci dés, c'est le résultat diamétralement invers qu'il a obtenu: c'est le bloc? qu'il a forn contre lui-même, le Bloc indéfectible e formidable ! Est-ce là ce qu'ont voulu les herr psychologues allemands? En dépit de leui grosses lunettes d'or et de tous leurs micro: copes ils n'ont pas su lire dans les âme \ latine, anglo-saxonne et slave. Dans ] monde entier, et jusque chez les Neutre: ils ont fait retentir un long cri d'indignî tion. De leurs propres mains ils ont d< chaîné contre eux-mêmes une force incoi nue d'eux, — la seule dont ils n'eussent p£ tenu compte: la force morale. Celle-ci sei le rocher gigantesque qui, pour finir, le écrasera tous. Ah ! les fins psychologue; Mais celle-là n'a pas été la seule de leui fautes. Ils en ont commis une beaucou plus lourde encore: l'envahissement de ] Belgique. Ce n'était un mystère pour pe sonne que la conquête de la Belgique éta dans les visées germaniques: la plantureus Belgique, avec ses usines; ses gisements c charbon, son superbe Congo et,, surtout, se ports, — ces ports sur la Manche et l'Atlai tique dont l'Allemagne a un si pressai besoin, tant au point de vue militaire qu commercial!... La Belgique d'abord, et 1 nord de la France avec ses champs de mine I rais; un peu plus tard, la Hollande,' ave ses quais de Rotterdam qui desservent ! bien tout l'hinterland rhénan; puis ] Danemark et la Suisse, etc. etc. Tout cel était de notoriété publique. Dans ton leurs ouvrages, von Bernhardi et sa séquell pangermaniste l'avaient avoué, proclame professé, depuis DIX ans, et leurs livre étaient répandus à travers l'Allemagne en tière. Tout cela était prévu, dis-je, régi comme papier à musique. Seulement, voilà: le Teuton a été tro pressé. Gourmand par nature, il a voul mettre les bouchées doubles, et c'est ce qi l'a perdu. Qu'on 11e vienne pas nous dir que l'Allemagne ne voulait que le passag seulement de ses troupes par la Belgique le seul passage et rien do plus. Chiffons d papier que tout cela, hypocrisie et mer songes teutons, et qui font hausser le épaules à quiconque n'est ni sourd, 1: aveugle volontaire! Avec son artillerie d 420, qui fit tomber successivement, e quelques jours à peine, Liège, Namux Anvers et Maubeuge, les places réputée les mieux défendues de l'Europe, l'Aile magne eût eu raison des forts de l'Es français avec la même facilité, et sa mai (1) Le 2 de cc mois d'août, le ,,ï>etimbro' paquebot italien de 2210 tonnes, avec 113 pa: sagers et 80 hommes d'équipago, voguait, san armes et sans défense, sur la Méditerranée, e route pour Syracuse. Tout à coup surgit u sous-marin qui, aussitôt, ouvre le feu. Chacu se précipite dans les canots de sauvetage c alors èommcnce lë drame. Aveo une sauvageri sans pareille, c'est sur les embarcations, boi: dées de femmes et d'enfants, que le soin marin concentre son tir, les canounant san relâche, les mettant en miettes l'une aprè l'autre ot noyant, après les avoir mitraillées cent soixante-cinq victimes innocentes. E telle est la rage du monstre qu'il laisse, per dant ce temps, s'échapper lo paquebot. Celuî-c a pu gagner Malte et y débarquer les 28 surv: vants du drame effroyable. ch© sur Paris n'en eût pas été retardée d beaucoup. Non, mille fois non, ce n'est pa pour le mincë avantage de gagner quelque jours que l'Allemagne a couru les risque de l'invasion de la Belgique: c'est parc qu'elle avait l'intention bien arrêtée d n'en plus sortir jamais! Et c'est bien parce que, avec sa clair voyance habituelle, l'Angleterre a d suite percé à jour le plan gei'maniqu qu'elle a marché. Bien que prise au dé pourvu, elle n'a pas hésité à jeter sa grau de épée dans la balance. Plus' avisé, l'Allemand eût attendi d'avoir .gagné la partie en France et ei Russie. Dans ce'cas, l'Angleterre n'eût pa bougé. Trop pressé, il a cherché à fair coup double: Ce sera sa perte. Il s'est mi à dos ,.la méprisable petite armée d French", laquelle s'est, depuis lors, gros sie au chiffre respectable de plus de cin; t millions d'hommes; il s'est surtout empê-tré de la formidable flotte britannique qui, s en un temps deux mouvements, lui a coupé ^bras et jambes sur les Océans et le tient, s aujourd'hui, au peu enviable régime du t pain K.K. et des jours sans viande! i- Et, non content ,de littéralement forcei ;s "l'Angleterre à marcher, le Hun s'est, dirait- is 011, ingénié à multiplier tout ce qui pouvait x conduire jusqu'à l'exaspération' son redou- >; table adversaire. Comme ,à plaisir, il a en- s tassé forfait sur forfait contre tout ce qui ' > était "britannique : survols et bombardements !- ,de la.côte anglaise, avec- pour seul résultat; >- la mort de quelques civils innocents ; guerre e sous-marine, aussi lâche que peu , ,gentle - manlike";. autant de coups d'épingle sur h e carapace du colosse maritime! Enfin, h •3 faute des fautes, pour qui connaît l'inten site du sentiment national dans le Royaume î: Uni: l'assassinat de miss Edith Cavei et 's récemment, le crime, plus révoltant encore , " """ ' si possible, du simulacre de jugement et de 1; mise à .mort du capitaine Fryatt. Ceci, 01 peut en être certain, l'Angleterre ne le par donnera jamais, au grand jamais. Si elle ï mis vingt ans à vaincre Napoléon Ir. — ui adversaire loyal, du moins, oelui-là — pou le cadenasser enfin à Sainte-Hélène, ell< mettra le double de temps, s'il le faut, pou terrasser le Germain félon et lui applique-la peine du talion qu'il mérite. Le léoparc britannique est lent à bondir : mais une foi qu'il a enfoncé ses crocs,*J>lûs rien au mond< 11e peut lui faire lâcher prise, plus rien L'Allemagne en fera l'expérience. Est-ce là ce qu'avaient prévu ses homme d'Etat? Il nous faut remefeier le Ciel, car - en vérité, ces fins psychologues berlinoi . n'auraient pu mieux travailler pou hous ! ,,Quos vult perdere Jupiter dementat" Belga. En Belgique. Le Régime de la Terreur. v. Les Allemands redoutent la vérité! Ils nous en fournissent aujourd'hui une preuve éclatante. M. P. avait été tué 2 Aerschot par les cohortes barbares qui se ruèrent sur la Belgique, en août 1914, avec '® des cris de bête .féroce. Sa veuve avait f ail ? dresser sur sa tombe un monument funéraire et graver, sur la pierre tombale, les mots: ,,Innocent assassiné". Les membres d'un conseil de guerre vien-.S nent de l'obliger à comparaître devant eux, ' Ils signifièrent à la malheureuse femme 5 qu'elle avait à faire effacer les mots „Inno- 6 cent assassiné" qui constituaient, paraît-il une injure pour l'Allemagne ! Comme si, eux partis, nous allions nou: gêner pour graver sur la tombe de ceus ~ qu'ils ont massacrés la raison des massacres a !S * :• Un marché de dopes ? Les Boclies distribuent des contrats di genre de celui-ci, qui sont un modèle de du ^ perie, — ainsi qu'on va voir, — car ils Veu ;e lent, paraît-il, reconstruire la Belgique.^ 0 Entre le commissaire civil de l'arrondis-,s sement de... et le^sujet bel'ge X..., clomici-1- lié à..., il a été convenu -ce qui suit: fc lo Le Belge X... s'oblige à reconstruira e sans retard su. maison, située dans la com-e mune de... et qui a été détruite par les événements de-la guerre. c A cet effet, il fera dresser immédiate-;i nient un plan par un expert qui y ajoutera e l'estimation du devis. Aussitôt que celui-c a sera approuvé, il commencera les travaux s qui ne pourront être interrompus avanl e leur achèvement. * ' 2a Le commissaire civil lui garantira la s moitié des coûts comme secours et le restani " comme emprunt avec un intérêt de 2 p- c. e pendant les cinq premières années, puis 2 p. c. et encore 2 p. c. en plus 9. partir de la P dixième année. ! Le Belge X... déclare autoriser qu'une 1 hypothèque soit prise sur son terrain com- 0 mo garantie pour la somme emj^runtée. La décision : au profit de qui cette hypothèque ^ sera inscrite, sera prise par le chef administratif du gouverneur général à Bruxelles s 3o Pour les frais du projet et du devis, 1 le Belge X... verse une quote-part de 10 p.c e des coûts du bâtiment projeté. Il s'engage 1 à remettre au commissaire civil à ... les projets et devis endéans les trois semainef s comptées à partir de ce jour. 4o Le contrat tient lieu de contrat pro-t visoire. Après l'approbation du chef admi - nistratif. le Belge X... s'engage à conclure un contrat définitif et à suivre scrupuleu- , cernent le projet, aussi en ce qui concerne - les matériaux à employer. s En concluant le contrait définitif, le Belge ux X... reçoit 50 p- c. de la somme promise 1 et- en même temps le contrat d'hypothèque t sera conclu. 0 Les payements suivants se feront selor - les progrès do la construction : 50 p. c. de l'emprunt hypothéqué après achèvement de ! lai grosse maçonnerie, les autres 50 p. c. de l'hypothèque quand la maison sera sous t toit et les 40 p. c. restants du subside dès - que le bâtiment sera agréé par un a'rchi- 1 tecte de l'administration civile allemande, 5o Ce contrat a été rédigé en exemplaire Q unique. Une simple copie sera remise ai: s Belge. (Date et signature.) ^ N. B. : Les récalcitrants seront menacés ^ verbalement des peinas du § 5 de l'arrêté du 1 mai 1915, concernant la manifestation de sentiments hostiles vis-à-vis de 3 l'autorité allemande. ? Il n'est pas utile de faire suivre d'un . long commentaire cette tentative officielle . de tromperie. O11 comprend la manoeuvre : l l'argent remis au Belge X.... sera ,,ré-i quisitionné" dans les caisses belges et 1 versé dans la poche d'Allemands, membres 5 de l'industrie du bâtiment, depuis l'archi-3 tecte jusqu'au plus petit manoeuvre! C'est ; ainsi que les Boches prétendent vouloir 3 reconstruire la Belgique. Parbleu! Le pro- - jet n'est point sot, mais il est trop.., inté-j ressé pour, qu'on s'37 • la^rc prendre. A Bras^'êliles Le vaste bâtiment scolaire pour le enfants des bateliers est actuellement éi chantier et sera édifié rue Claessens, sur 1 territoire de Laekeu, près du canal m'ari time. Il occupera une surface de terraii de 2,750 mètres carrés. Ce terrain appar ■ tient à la (Société du Canal Maritime, qu le louera à une société coopérative créée pa: M. Dubrucq, le grand industriel molenbee kois, qui est le promoteur de cette oeuvr particulièrement intéressante. L'autorisation de bâtir vient d'être accor dée par la commune de Laeken. Le bâti ment comprendra un- étage, pourvu d'un toiture plate. Cet étage sera réservé au: » dortoirs, tandis qu'au rez-de-chaussée seron placés les réfectoires, classes, ateliers, etc Les pensionnaires seront initiés, après le cours suivis dans les écoles communales de environs, au travail du fer, du bois, et par ticulièreme^it à la construction des bat/eaux L'établissement pourra abriter plus de 101 élèves et sera ouvert aux enfants des bate liers. Le prix global de cette entreprise es évalué à environ 300,000 francs. * * * La mercuriale des marchés de Cureghem Anderlecht fournit, pour la semaine écou lée, les chiffres suivants: 16 août: 200 boeufs, 84 taureaux et 751 1 vaches, soit 994 têtes de gros bétail, contre I,454 têtes enregistrées pour la journée cor respondante de 1915. Néant pour les jDorcs, tant en 1915 qu'en 1916. Pendant la semaine du 12 au 19 août 343 moutons ont été offerts en vente. * * * Des travaux vont être entrepris à l'écol II. 9 afin de permettre l'installation d'un* classe pour retardataires. Une partie de: greniers de l'immeuble de la rue des Vété rinairés. sera transformée en chambre. Le travaux d'aménagement, d'ameublejnent d'éclairage, d'extension du chauffage cen tral, imprévus et honoraires s'élèvent à \i • somme de 4,300 francs. Une interventioi sera sollicitée de l'Etat et de la province Une école moyenne va également êtr< installée sur le territoire. On utilisera, i cet effet, un immeuble de la rue d'Aile magne, annexe de l'Ecole française de h place Bara. On prévoit' l'ouverture de: cours pour le mois d'octobre. En outre, 01 a commandé une soixantaine de bancs pour une valeur de 1800 francs et on exé cutera quelques travaux d'aménagemen' absolument indispensables. * * * Le département des sciences et des art ouvrira en octobre prochain une école nor maie flamande pour instituteurs à Molen beek-Saint-Je a n. Quant- à l'école -normale fliamande pou , institutrices, érigée en ce moment rue Ber kendael, à Bruxelles," eMe sera transférée ei automne à Laeken. S * On annonce la mort de M. Henri Bour geys-Duez, industriel, ancien conseiller pr-o vincial, conseiller communal de Waterloo A Ârivers Depuis des mois, des récriminations nom breuses relatives à la fourniture de paii s'étaient produites à Mortsel. Le Comiti d'alimentation a fini par s'émouvoir et 1 , déposé plainte à charge de trois boulangers Il était temps; ces industriels dépassaien par trop, paraît-il, la mesure clans leur opérations et trompaient systématiquemeir 1 leurs clients dans le poids. Il est intolé rable de laisser se pratiquer ces fraude: dans les communes rurales. Les grande: coopératives de la ville sont soigneusemen centralisées en on ne leur j:>ermettrait poim do s'enrichir au détriment des consomma teurs. Les boulangers de la campagne n'0111 aucun droit à plus de condescendance. Le habitants n'ont qu'à faire la pesée des pain: qu'on leur délivre et à porter plainte chaque fois qu'il leur arrivera encore de constater un déficit ,,d'une centaine de grammes". Le Comité fournit la mesure exacte aux boulangers; les boulangers ou pour devoir d'en faire autant à • leu: . .clientèle. 4 - * * * 1 ~ l La mutualité Help U" Zelve (Aide-toi toi- 1 même), Ieu tenu une séance solennelle il- - lustrée d'un concert, pour fêter -les membres l qui font partie de la société pendant vin:gt- 1 cinq ans, On leur a conféré uni diplôme. # * * * M. —Stroum, ayant donné sa démission de chef de la police bourgeoise, a été remplacé par le sénateur Van der Molen, as-^ sisté d'un herr major Boche. : A Liège Le nombre des naissances diminue tou-3 jours. Pendiant le mois écoulé, il y en a eiï » 104, tandis que pendant le mois de juillet 5 1915, oife en avait constaté 135. La- natalité : est descendue de 12 pour mille à 9.3. Quant aux décès, ils suivent la marche contraire, ■ Pour juillet 1916, on en a enregistré 160, contre 146 pour là même période de 1915. De 12.3 pour mille, la moyenne est mon-= tée à-15.8. La mortalité a surtout sévi entre les personnes âgées de plus de 50 ans: 88 sur 160 décès* * * * Dans une épicerie de la ville, la police a saisi une trentaine de kilogrammes de savon. Sur les boîtes se trouvait en toutes lettres l'indication que cette marchandise était de toute première qualité et que ce savon était excellent pour se débarbouiller. L'analyse a fait découvrir que ce produit modèle se composait d'éléments jDlutôt répugnants et nocifs. » Nous ignorons pour le moment d'où provenait cette infection et jusqu'à quel point le boutiquier était au courant. * * * ,,On s'en occupe" est le titre d'une revue locale qui est représentée à Liége-Palacs. L'auteur en est un de nos-concitoyens, M. Baron. On sait que lors de l'attaque aérienne de Namur, exécutée le 3 août par un gixmpo d'avions alliés, un aéroplane anglais a été descendu près de. Champion par le feu des canons de défense. L'aviateur, un officier de 22 ans, nommé I. C. Turner, était grièvement blessé. Transporté à l'hôpital mi-, litaire, il est ^uort quelques heures plus tard. Samedi, a 4 heures de l'après-midi, ses funérailles solennelles ont eu lieu au cimetière de Belgrade, où le corps avait été transporté. Une foule énorme se pressait silencieuse : les personnalités locales belges euutjjuo pi essmutîa. . A ClÊâSisS Lo recrutement du personnel do l'Université de Gand, flamandisée par les Allemands, ne i va pas sans difficultés. D'après un journal néerlandais de Rotterdam le professeur Kee-som, (titulaire do la cliaire do physique de ' Leycle, a refusé l'offre que lui faisait lo gouvernement allemand d'une chaire à l'Université de Gand, en répondant que cette offre 11e ; pouvait être considéré^ comme valable par ; lui, puisqu'elle, n'émanait pas du gouverne-5 'nient belge. A l'oeil droit du ..Kluge Moritz". D'autre part, dans la revue amstellodamoise ..De Amsterdammer", Mr lo professeur Van ' Hamel, après avoir affirmé qu'à son avis une université flamande est d'intérêt capital pour - la population flamande, proteste une fois do 1 plus contre le fait qu'une telle université soit crééo par les Allemands. Il proteste aussi, au ; nom de l'honneur et dô-la dignité hollandais, L contre les tentatives que font actuellement, en Hollande les Allemands en vue de recruter eu ce pays un personnel scientifique pour enseigner L dans l'Université de Gand, flamandisée par lo 5 gouverneur général de la Belgique occupée: 1 ,,La conception générale en Hollande est que. , le Néerlandais qu: se prête à une pareille com-. binaison so • met au service des intérêts do ' ; guerre de l'une des puissances belligérantes et se fait "Combattant intellectuel, luttant en faveur des plans allemands qui tendent à affaiblir l'Etat belge et à exciter les Belges 3 contre leur gouvernement. Aussi longtemps que la Belgique était libre, . nous avons défendu énergiquement cette réforme et nous 11e manquerons pas de le faire avec plus d'énergie encore, dès que la Belgique redeviendra libre. Mais la flàmandisation accomplie par le pou-1 voir occupant allemand n'est qu'une mesure politique et ne peut nous inspirer au,cune confiance.Le recrutement scientifique qui se poursuit actuellement sur notre territoire ne diffère pas os.sentiellement du recrutement militaire, interdit ei pays neutre. Et, en toUt cas, les Néérlan-dais qui rendent sous cette formo scientifique un service do guerre à une puissance étrangère perdent par le fait mémo la qualité de Néerlandais. \ Il est inadmissible que notre gouvernement : y donne son approbation ot il est certain que l ces agents au service de l'Allemagne s'aliéneront la sympathie de la grande majorité des • Néerlandais." Au Pays Walflori Les épreuves de sortie de l'Ecole industrielle d'Anderlues ont en cette année un succès tout particulier. La cérémonie a été rehaussée par la présence de M. Rome-denne, inspecteur provincial. M. Longfils, président ele la commission administrative; 5 MM. Ponselet, Rombeaux, Urbain, Wiart, ; membres, tous dévoyés à l'institution,- ont > assisté aux opérations. » —: ) H y a un m 31 août-1916. — Les Italiens enlèvent/le •monte-Maronia.au nord- d u m onte~ agr/i e.N Lettre d'Italie Les deux victoires. — La stratégie après l'irrédentisme. C est presque dommage qms les événements heureux so succèdent si vite et •qu'une victoire foudroyante marche sur les traces encore brûlantes de l'autre. La bataille de Goritz, qui a duré treize mois, s'est dénouée par une attaque de grancl style, une de ces attaques frontales dont la guerre moderne semblait avoir perdu le secret. C'est à peine si on s'y arrête. L'Italie à peine se détourne pour jeter à la perle de l'Isonzo .un rapide baiser, que déjà ses sol-aats l'entraînent vers d'autres conquêtes, dont chacune, en période normale, eût nourri pendant trois mois l'enthousiasme public. Non, Cadorna n'est vraiment pas économe de ses victoires ! La^ prise du Carso est la conséquence inespérée mais logique de celle de Gorits; au lieu de valoir -à la patrie italienne 'une fleur d'irrédentisme elle livre au général Cadorna un point stratégique mille fois plus important encore que Goritz. Pendant des mois la lutte sur le Carso a pu paraître indécise, semblable aux étreintes serrées et rageuses dans lescjuelles les athlètes mettent toute l'énergie de leurs muscles immobiles et tendus sans qu'aucun des deux ne cèdent. Soudain, sans raison apparente, l'un des deux s'affaisse. Le 12 août l'Autrichien s'est affaissé. Pour la première fois depuis quatorze mois un automobile peut parcourir le pied du •bloc rocheux, où les tranchées dessinent de maléfiques arabesques, sans attirer l'attention du canon ennemi. Quelques projectiles passent seulement avec un bourdonnement d'aéroplane, arrachant des feuilles des arbres. C'est ici la limite extrême de la bataille, le nouveau front, le Vipacco limpide qui court sur des cailloux blancs et polis et dans lequel se réfléchissent les frondaisons, de ses bords. Deux bonds victorieux des soldats italiens ont fait entrer dans l'histoire C& torrent inconnu, le long duquel .s'évertuent nuit et jour des centaines de territoriaux. Il s'agit de rouvrir le passage, d'écarter les obstacles, accumulés j:>ar la retraite, de combler les trous d'obus et de mines. Comme dans une blessure dont le chirurgien a arrêté le sang la circulation normale recommence peu à peu, ainsi la vie recommence à envahir la route déchirée. Il faut attendre parfois pour s'y avancer que la voie praticable renaisse sous les pas. Tout à. coup l'étranglement du valon s'élargit; et Goritz apparaît nette et charmante avec ses grandes constructions blanches éparpillées dans la verdure, dominées par la masse pâle du château sur sa colline verte. Avec une coquetterie de femme dissimulant ses rides, Goritz cache ses blessures. Plus d'une façade voile l'écroule-mdnt d'un foyer. Maintenant encore les Autrichiens (qui avaient promis en partant, ultime délicatesse, de 11e point bombarder la ville!) s'acharnent sur le pont et sur le château, sans oublier quelques gracieusetés aux maisons. La rapidité de l'avance italienne nous a gâtés; nous voudrions savoir si sa marche glorieuse pourra continuer au même pas accéléré. Et tout d'abord l'ordre dans la vitesse, l'organisation dans l'imprévu, stupéfient les témoins après avoir stupéfié les malheureux habitants de Goritz. Hâves, abrutis, exténués, affamés, ils sont sortis de leur cave pour goûter du pain blanc pour la première fois depuis quatorze mois, et pour voir des officiers italiens, calmes,et souriants, se promener parmi les obus, notant s.ur un petit carnet les oeuvres d'art de la cité". Les Italiens en campagne manoeuvrent mieux que les Autrichiens à la place d'armes", se sont écrié les habitants de Goritz ou ce qu'il en reste, car, de 31.000, 20.000 patriotes connaissent l'horreur des camps de concentration et ighoreront longtemps peut-être encore la» rédemption de leur cité. Ce n'est pas que le soldat italien ne mette les journées doubles pour leur apporter plus vite les nouvelles. Une lutte sur l'herbe, parmi l'abri des plantes et des arbres, n'est qu'un jeu pour ceux qui ont pris le Carso. Une invisible activité, puissante, fourmille dans la plaine. Des petits hommes gris sortent d'une haie ou d'une touffe d'arbres, défilent en pleine lumière et disparaissent, tandis qu'une mitrailleuse commence à rythmer son martèlement. Ce n'est plus la faveur de l'assaut, c'est le recueillement calme d'une préparation. Les habitants de Goritz, remis de leurs angoisses, ont trouvé le temps de se réjouir. Depuis quelques semaines ils ignoraient te ut de la guerre; parfois les aviateurs italiens jetaient, comme en Belgique, des feuilles volantes, qu'on commentait dans des réunions secrètes. Les nouvelles de la contre-offensive italienne et de l'offensive russe sont ainsi tombées du ciel. Mais, depuis quelque temps, les aviateurs italiens avaient autre chose à faire. A leur place ce sont les soldlaits italiens qui sont venus et tout d'un coup Goritz a appris une ,,dégelade de bonnes nouvelles" comme on dit en Belgique: la moisson de gloire et de prisonniers en Russie, le suecès sur tous les fronts, l'espoir proche et lointain, les peuples piétinés qui se redressent. Et ont oublié en une heure le martyre de quatorze ïnois. Wii(y G. R, B.enedictui. 1 aSâ&àlivisiJS.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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